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algérie - Page 9

  • Disparition forcée du citoyen Zoubir Kaf, 70 ans à Laghouat depuis…..le 17 juillet 2011.

     

     

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     Al Karama.org23 août 2012M. Zoubir Kaf, âgé de 70 ans et père de 4 enfants, est sorti du domicile familial à Laghouat, le 17 juillet 2011 à six heures trente du matin et n’a plus donné signe de vie depuis.

    Dans le courant de la même journée, plusieurs de ses amis avec lesquels il avait rendez- vous ce jour là, ont cherché à le joindre au domicile familial, précisant à son épouse qu’il n’était pas venu à leur rendez-vous. Dès le lendemain 18 juillet, ne le voyant pas revenir son épouse a entamé des recherches au niveau du commissariat de police local ainsi qu’auprès de la brigade de la gendarmerie du quartier de Benaceur-Benchohra (Laghouat).

     

    Quelques jours après la disparition, celle-ci a reçu la visite d’un militaire qui l’a informée que son époux était détenu dans les locaux de la caserne de la Direction de la Sécurité et du Renseignement (DRS) et qu’il avait subi des mauvais traitements. Cette personne lui a également demandé de ne pas révéler son identité en raison des risques de représailles qu’elle encourait en lui révélant cette information.

    Après plusieurs mois de démarches, l’épouse de la victime s’est rendue auprès du Procureur de la République du Tribunal de Laghouat pour déposer plainte pour disparition et informer le magistrat qu’en dépit de ses nombreuses démarches il semblait que les services de sécurité n’avaient effectué aucune recherche sérieuse pour retrouver son mari.

    Ce dernier lui a alors déclaré qu’elle n’avait pas à s’inquiéter et que son mari était toujours vivant, semblant connaitre avec précision sa situation. C’est la raison pour laquelle l’épouse de la victime a cessé ses démarches espérant une libération de son mari, ou pour le moins, qu’il soit présenté devant un juge si des faits répréhensibles lui étaient imputés.

    A la fin du mois de juillet 2012, Mme Kaf a de nouveau reçu la visite d’un militaire affirmant travailler à la caserne d’Ouargla et agir  à titre humanitaire  pour l’informer que son époux se trouvait toujours détenu au secret dans les locaux  de la caserne locale du DRS.

    Alkarama se joint aux vives inquiétudes exprimées par Mme Kaf pour la vie de son époux, âgé de 70 ans et détenu au secret depuis plus d’une année dans les locaux du DRS dans le quartier de Tazegrart, à Ouargla.

    Il est à rappeler que les services locaux du DRS  avaient arrêté la même année M. Boukhalfa un citoyen d’Ouargla pour tenter de le racketter après l’avoir sauvagement torturé dans cette même caserne.

    Notre organisation a saisi, aujourd’hui, le Groupe de travail sur les disparitions forcées des Nations Unies d’une action urgente lui demandant d’intervenir sans délai auprès des autorités algériennes pour leur enjoindre de faire libérer M. Zoubir Kaf et de garantir son intégrité physique.

  • La Algerie:faillite de la houkouma coûtera cher aux algériens : un pays à l’abandon

     

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    El Watan le 24.08.12

    Pas de réunion des ministres, ni d’audition présidentielle. Nos dirigeants sont aux abonnés absents. Si l’on en croit l’ENTV, «Djazaïr el injazat» n’a rien à craindre. Alors que la rentrée parlementaire approche, les députés n’ont pas de textes sur lesquels se pencher. Pendant ce temps, le pays continue de s’enfoncer.

    Le Conseil des ministres ne se réunit plus en Algérie. Réalité que tout le monde connaît mais qui ne suscite aucune réaction ni de l’opposition ni des «milieux» éclairés d’Alger ou d’ailleurs. Fatalité ? Non Indifférence ? Possible. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui termine dans une année et demie son troisième mandat, ne voit visiblement plus «l’utilité» de réunir les ministres pour étudier les projets de loi et prendre des décisions qui impliquent tous les Algériens. Sans la réunion de ce conseil, aucune loi ne peut atterrir sur le bureau de l’APN. Et, indirectement, le conseil du gouvernement, déjà largement limité dans ses prérogatives, est ligoté. Ses réunions, qui ne sont pas annoncées officiellement, ressemblent presque à une forme protocolaire, une tentative de meubler le vide.

    Durant le mois de Ramadhan, Bouteflika a disparu, parti en Suisse, paraît-il. Il en est de même pour Ahmed Ouyahia, «son» Premier ministre. Une dizaine de ministres n’ont pas donné signe de vie, eux non plus. Le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, par exemple, a abandonné son poste le mois où théoriquement il devait le plus travailler. Idem pour le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Tout ce que ce ministre a «raconté» sur la régulation du marché s’est avéré faux, complètement faux. Le résultat de cette faillite généralisée de la gouvernance était clair : un pays livré à lui-même.

    Des coupures d’électricité partout, un patrimoine forestier détruit à large échelle, une anarchie totale sur le circuit commercial, violence et agressions multiples dans les villes, pénurie de médicaments, désorganisation dans les hôpitaux, forte inflation… Tout cela coûte cher, très cher à l’Algérie. Le fisc ne pourra jamais rattraper la perte d’argent du marché informel. Et il faudra deux à trois siècles pour remplacer les milliers d’arbres fruitiers (154 000 arbres ont été détruits par le feu depuis le début de l’été) perdus dans les incendies provoqués et programmés par des mains criminelles.

    Sanctions

    Un chef d’Etat préoccupé par la défense des intérêts du pays qu’il gère aurait demandé à la justice d’ouvrir une enquête sur les pyromanes téléguidés qui brûlent les forêts et les maquis. Un chef d’Etat qui gère réellement les affaires du pays aurait pris des sanctions après les coupures d’électricité qui «pourrissent» la vie des Algériens. Un chef d’Etat qui n’est pas «un trois quart» de président se serait intéressé à «la mafia» qui tire les ficelles au marché parallèle et qui profite de la pénurie voulue des produits pharmaceutiques.

    Tout cela ne semble pas attitrer l’attention de Abdelaziz Bouteflika au point de susciter plusieurs interrogations dont celle-ci : le locataire du palais d’El Mouradia est-il capable de suivre ce qui se passe en Algérie ? Sinon, comment expliquer qu’aucune mesure ne soit prise pour rassurer les Algériens sur l’existence d’un président de la République qui décide et qui contrôle l’action des institutions ? L’efficacité avec laquelle le président égyptien Mohamed Morsi a entamé son mandat en tant que chef d’Etat élu a brusquement ouvert les yeux sur la dure réalité algérienne : quelque chose ne va pas dans le pays ! Mais quoi au juste ?

    La fragile santé de Bouteflika qui l’oblige à s’éloigner durablement de la scène nationale ? De graves différends entre la hiérarchie militaire et la présidence de la République ? L’absence de perspective ou de «plan B» après la fin du troisième mandat de Bouteflika en 2014 ? Les Algériens ont bien l’impression que le chef de l’Etat a abandonné le pays. En d’autres termes, cela porte un nom : vacance du pouvoir. C’est presque inévitable.

    Vacance

    En faisant éteindre son «signal» du radar, Ahmed Ouyahia a renforcé ce sentiment. Il a fallu attendre la veille du 27e jour du Ramadhan, proclamée «nuit du destin» en Algérie, pour que Bouteflika réapparaisse sur les écrans. L’image ? Un homme fatigué assis dans une mosquée. La religiosité tactique dans toute sa splendeur. Trois jours plus tard, Bouteflika, pour une fois vêtu de blanc, réapparaît une deuxième fois assis, tout aussi fatigué, assis dans la même mosquée. C’est le jour de l’Aïd El Fitr. Ce jour-là, il fallait bien écouter le prêche politique de l’imam officiel. «Ce qui se passe dans le monde arabe est le résultat d’un complot de l’Occident. Son objectif est déstabiliser la ouma islamique et créer la fitna (…).

    N’écoutez pas ceux qui vous parlent de conflit de générations. Ce conflit n’existe pas. C’est une invention de l’Occident», a-t-il lancé. A ce moment-là, Bouteflika admirait le tapis de la mosquée. Ouyahia, à quelques mètres de là, en faisait de même. C’est pourtant ce même Ouyahia, alors ministre de la Justice, qui avait introduit en 2001 des amendements au code pénal interdisant… l’utilisation de la mosquée à des fins politiques. Durant le Ramadhan, Bouteflika n’a pas «auditionné» les ministres. L’opinion publique n’a eu droit à aucune explication à ce brusque changement dans «la façon» de faire du locataire du palais d’El Mouradia. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999 à l’appel des généraux, Bouteflika s’est habitué à la pratique, héritée du parti unique, de n’écouter de ses collaborateurs que tout ce «qui va bien».

    Aveuglement

    Les bilans présentés par les ministres durant «les auditions» ramadhanesques des années précédentes étaient tous, sans exception aucune, positifs. L’ENTV, qui a oublié qu’un vent souffle toujours sur le monde arabe arrachant les dictatures l’une après l’autre, a repris sa mauvaise habitude d’ignorer tout ce qui préoccupe les Algériens et présenter «une image» faussement parfaite de l’Algérie, «Djazaïr el injazat» (l’Algérie des réalisations). Ce n’est là qu’un petit exemple de l’aveuglement ambiant. Trois mois et demi après les législatives, les ministres «élus» députés n’ont toujours pas été remplacés. Six secteurs importants sont livrés aux quatre vents. Mais il ne se passe rien ? On fait comme si cela était normal, naturel, dans l’ordre des choses. Alors, l’Algérie terre des miracles ? Il y a tout lieu de le croire. Les partis sont devenus complices par leur silence. La chaleur de l’été a-t-elle «assommé» tout le monde ?

    Début septembre, la saison parlementaire sera ouverte. Mais de quoi débattront les députés ? A peine «désignés» représentants du peuple, ils se sont offerts, eux aussi, trois mois de vacances pleins et entiers. Un Parlement réel aurait imposé une session extraordinaire pour se prononcer sur les dossiers importants, obliger le gouvernement à rendre des comptes. La nouvelle APN, mal élue comme celle qui l’a précédée, attendra que le gouvernement lui envoie des lois pour les adopter à défaut de les examiner ou de les rejeter. Il n’y a pratiquement aucune chance que les nouveaux députés décident d’engager une commission d’enquête sur les feux de forêt ou sur les coupures électriques.

    A moins d’un sursaut d’orgueil. Sans contre-pouvoirs, sans projet politique clair, sans perspectives et sans vision économique, le pays se dirige droit dans le mur. La fragilité interne va compliquer toute entreprise stratégique de prévention de la principale menace extérieure : la situation d’instabilité au Sahel. L’explosion sociale n’est pas loin aussi en raison de la situation actuelle de flottement. Que l’imam officiel de l’Aïd l’accepte ou pas : la politique de la fuite en avant ne peut plus durer. «Complot» ou pas !

    Fayçal Métaoui
  • Le classement Shanghai rend son verdict : L’université algérienne loin du compte

     

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    El Watan, 21 Aout 2012

    Il est aujourd’hui de tradition de voir l’Algérie dégringoler dans les classements mondiaux. Qu’il s’agisse d’indice de démocratie, de transparence ou de respect des droits de l’homme, la position occupée par l’Algérie est loin d’être honorable.
    Toutefois, si elle arrive à figurer sur certains classements, de celui consacré à l’excellence des universités dans le monde elle est carrément absente. Sur 500 universités dans le monde, l’université algérienne n’est nullement citée. Aujourd’hui, alors qu’il est temps de claironner «les grandes œuvres» des 50 années d’indépendance, il est regrettable de constater une réalité bien plus amère, faite d’échecs et de trains ratés. La régression intolérable dans le niveau des études universitaires est un immense échec imputable à l’absence de volonté politique d’offrir les meilleures chances de réussite à des générations d’Algériens.
    C’est même la plus insoutenable des régressions, celle où l’on prive l’Algérien d’accès à ce qu’il y a de mieux comme formation. En ce cinquantième anniversaire de l’indépendance, à la fois le baccalauréat et les diplômes universitaires algériens ne sont pas reconnus à l’étranger. Alors que l’étudiant algérien pouvait se targuer, il y a 20 ans, d’être armé d’un bon diplôme en sortant de l’université, aujourd’hui, c’est à peine si sa qualification lui ouvre la voie à un petit emploi dans son pays. Au mois d’août de chaque année, le classement académique des universités mondiales, menée par le centre Shanghai-Jiao Tong University, rend son verdict quant au niveau de la recherche et de l’enseignement dans le monde.
    A l’instar de l’année dernière, les université américaines conservent les premières places, notamment celles de Harvard, Stanford, Massachusetts et Californie. L’université britannique Cambridge est cinquième, avant d’autres américaines comme Princeton, Columbia et Chicago. D’autres universités de ces deux Etats et d’autres pays encore arrivent à avoir une place dans ce classement d’excellence, qui se base sur le nombre de distinctions obtenues et de publications à l’actif des facultés examinées.
    Pour l’heure, l’espoir est bien mince de voir l’Algérie arriver à avoir une place dans ce classement de choix tant la politique de l’enseignement universitaire semble être le cadet des soucis des décideurs. Même le ministère de l’Enseignement supérieur ne compte plus de ministre. C’est dire tout l’intérêt accordé à ce secteur, pourtant porteur de tous les espoirs et de toutes les gloires.  N. B.

  • c'est le peuple algerien qui sera touché le plus

    Les entreprises étrangères touchées

    La Banque d’Algérie a dévalué encore une fois la valeur du dinar par rapport aux principales devises.
    L’euro, le dollar et la livre anglaise ont gagné, depuis ce jeudi, deux dinars de plus au change. Bien que les importateurs algériens soient quelque peu agacés par ces pertes de change, leur angoisse est bien moindre par rapport à celle des gestionnaires des entreprises étrangères qui activent en Algérie. En cette période de l’année, toutes les entreprises étrangères ont bouclé l’année fiscale 2011 et s’apprêtent à transférer leurs bénéfices vers leurs pays de domiciliation. Avec la dévaluation du dinar, ces bénéfices ont été touchés de plein fouet.

  • Kabylie : souriez, tout va bien chez nous !

     

     

    Par Le Matin DZ

     

    Depuis près d’un mois, la Kabylie est en train de vivre un été particulièrement cauchemardesque.

     

    Les nombreuses luttes des Kabyles leur ont appris à se méfier des luttes au sein du pouvoir.

     

    Outre la canicule et les nombreux foyers d’incendie qui détruisent encore des milliers d’hectares de végétation dans la vallée du Djurdjura et en Kabylie maritime, s’ajoute désormais au calvaire des populations locales une série de supplices et de contraintes allant de la recrudescence des violences terroristes aux coupures fréquentes d’électricité en passant par des pénuries organisées, touchant exclusivement les produits de large consommation. Comme un malheur n'arrive jamais seul, l’eau, elle aussi, a cessé de couler par enchantement dans nos robinets depuis plusieurs jours, alors que les défaillances programmées d’Algérie Telecom continuent de priver cette région de l'accès à Internet.

     

    Rien qu’au cours de ces deux dernières semaines, on a recensé plusieurs faux barrages, accompagnés d’incursions et autres attentats ciblant les forces de l’ordre, sans parler de toute la panoplie quotidienne d’incivilités et d’actes de délinquance qui choquent l’entendement. Devant une telle situation, un observateur étranger peut conclure aisément et en toute légitimité à un pacte visant a séparer la Kabylie du reste du pays. Sauf que durant ces nuits ramadanesques qui bruissent de violences et de rumeurs angoissantes sur une prétendue guerre de clans au sommet de l’Etat, la Kabylie montre un visage serein et ferme.

     

    En dépit de toutes les contraintes et des conditions météorologiques extrêmes qui le plongent dans l’obscurité depuis le début du mois sacré de ramadan, le Djurdjura n’a rien perdu de sa lucidité politique. Les militants de villages ne manquent pas de se payer le luxe de tourner en dérision la propagande du pouvoir qui fait tout pour se donner des apparences d’un régime démocratique soucieux du respect des droits de l’homme et des attente légitimes du peuple. De même, l’opposition qui ne demande qu’à être associée aux décisions du pouvoir et la presse complice qui tente depuis des lustres de s’abîmer dans des réflexions qui incitent l’opinion publique nationale et internationale à interpréter de façon oblitérée le cours de l’actualité en Algérie, ne sont pas épargnés.

     

    A peine l’ardeur des passions soulevée par la querelle "des secrétaires jalouses", sobriquet donné aux cadres dissidents et aux membres de la direction actuelle du FFS, s’est-elle estompée que déjà les militants de villages se moquent de fort belle manière de l’affaire Nezzar dont on dit qu’elle est d’inspiration présidentielle. Pour les Kabyles, les requins ne s’entredévorent jamais entre eux. Dans cette affaire, ils voient plutôt une autre manipulation hautement scientifique dont seul le régime d’Alger a le secret. Une manipulation qu, selon nos interlocuteurs, n’a d’autre objectif que celui de faire oublier ou retarder la perspective du changement. "Où est la différence entre Nezzar, Bouteflika et les autres hauts dignitaires du régime ?", interrogent-ils en guise d’arguments à leurs thèses. Et d’ajouter en chœur : "Ils appartiennent tous à la même graine, au même pouvoir qui est là depuis plus d’un demi-siècle."

     

    C’est le feuilleton de l’été, commentent pour leur part deux journalistes qui travaillent pour le compte du Quotidien d’Oran et El Watan. "Une comédie qui pue le mensonge et la manipulation, très mal interprétée de surcroît", expliquent-ils encore.

     

    Le tapage médiatique soulevé par l’affaire Nezzar, les coupures d’électricité, la pénurie des produits de large consommation, les incendies, les violences terroristes, la délinquance industrialisée et la défection programmée du réseau Internet qui dure maintenant depuis un mois, n’ont pas raison de la lucidité et de la sagesse des militants de villages. Ces derniers pensent qu’un changement radical et pacifique est possible, pour peu que les volontés et les compétences s’unissent autour d’un seul et même mot d’ordre.

     

    Où que vous alliez ces jours-ci au Djurdjura, vous n’entendrez qu’une seule espérance, celle du changement, et un seul son de cloche : l’Algérie est devenue un endroit imprévisible et incertain, et les prédateurs qui l’entourent ont de multiples apparences. C’est ce qui explique en partie la réticence et la prudence (qui ne sont pas des signes de soumission et de résignation) des militants de villages d’engager l’ultime bras de fer avec le régime gérontocratique au moment où les rafales du changement soufflent de plus en plus fort sur le pays, en dévoilent la stupidité d’un système archaïque arrivé à terme.

     

    Saïd Radjef

  • L’Algérie ou l'impossible transition politique

     

    Par Le Matin DZ |

    Le chapitre des législatives semble clos sans qu’il donne lieu ne serait-ce qu’à un début de changement.

    Sans changement, Daho Ould Kablia invite les Algériens à la prochaine élections

    Le gouvernement provisoire de sa majesté le Président de la République s’attèle d'ors et déjà à préparer des élections de renouvellement des institutions locales. Les partis politiques qui avaient crié à la fraude électorale y prendront part bien que les conditions légales de leurs organisations soient les mêmes que celles qui ont présidé aux législatives. Avec ceci de particulier, le seuil éliminatoire est revu à la hausse de deux points supplémentaires.  

    Si les mêmes causes conduisent inéluctablement aux mêmes effets ; les mêmes conditions ne conduiraient-elles pas aux mêmes résultats ?

    Depuis octobre 1988, les Algériennes et les Algériens ont participé à 14 élections dont 5 présidentielles, 5 législatives dont une avortée et 4 élections locales sans compter les consultations référendaires et le vote des lois fondamentales.

    Pendant ce temps, nous aurons tout connu : Annulation des élections, dissolution des Assemblées locales, assassinat de Mohamed Boudiaf, mort de centaines d’Algériennes et d’Algériens, destruction du tissu industriel du fait de la politique de réajustement structurel imposé par le Fonds monétaire international et des actes terroristes qui avaient visé toutes ces unités publiques qui employaient des centaines de milliers de travailleurs.

    Sur le plan international, l’Europe de l’Est a vu le Mur de la honte s'effondrer sous la pression de l’élan démocratique des Allemands, les dictatures les plus sanguinaires et les plus policées s’écrouler jusqu’à même l’empire soviétique qui leur avait donné naissance. Le Moyen-Orient a connu deux guerres qui ont fini par l’occupation de l’Irak, la destitution et le jugement de Saddam, la fin de la guerre civile au Liban suites aux accords de Taif, l’émergence de l’Iran, la chute de Najibullah en Afghanistan, la chute des Talibans qui l’avaient chassé, la défaite d’Israël au Sud Liban, la partition du Soudan, la chute de Ben Ali, de Moubarak, de Kadhafi …

    Notre régime récalcitrant a prouvé au monde qu’il a une capacité de régénérescence que lui envient toutes les dictatures du monde. La rente des hydrocarbures aidant, il a réussi à s’offrir une paix sociale en dépit des grèves et protestations endémiques.

    Depuis les législatives de mai dernier, le pays plane sans pilote au milieu des turbulences que connaît le monde depuis les tempêtes qui ont tout balayé devant elles. 

    Qu'importe ! Les citoyens participeront aux élections locales, les partis politiques également, dans le même cadre législatif et réglementaire et sous le contrôle de la même Administration et avec les mêmes pratiques. Nous reconduirons le système pour une autre mandature et nous continuerons à crier à la fraude, à la corruption et à la mauvaise gouvernance.

    Abdelaziz Djeffal

  • no moment

    Dilem du 18 Aout 2012

  • ALGERIE:Les troubles de l’inconscient

     

     

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    De retour de vacances, le Président a garé son jet privé et s’est installé à son bureau. N’ayant confiance en personne, il a sorti son thermomètre personnel de sa poche et évalué la température. Malgré les conseils éclairés de son clairvoyant conseiller, il a refusé d’allumer la climatisation. De son propre chef, il a préféré rebrancher le gros réanimateur destiné à sortir l’Etat de son profond coma. Après quelques hoquets, la machine s’est mise en marche. Le Président a ensuite renvoyé tous ses conseillers, a jeté un œil à ses fiches et dossiers, ses auditions ministérielles du Ramadhan 2011 et les prospectives de son ami du ministère de la Prospective, pour finir par tout jeter à la poubelle. Puis a dressé une liste des tâches à faire.

    D’abord, remettre tout le monde au travail. Assainir l’économie, rajeunir l’encadrement, changer les ministres et les walis, s’attaquer à la corruption, acheter des qalbelouz pour la maison, nettoyer la justice, organiser les contre-pouvoirs, aller chez le coiffeur, ouvrir les médias, planter du blé, construire des centrales électriques, décentraliser le pays, écouter la société civile, faire réparer le lavabo, créer des dynamiques, arrêter de jeter l’argent par les fenêtres, ouvrir des portes, libérer le dinar et installer de la confiance. Puis il a posé son stylo et regardé son beau bureau empli d’inutilités entassées. En brûlant la pile de journaux qu’on lui a remis comme chaque matin, un titre noircissant a attiré son attention. L’Egyptien Morsi a licencié son ministre de la Défense et son tout-puissant patron des moukhabarate, sous les applaudissements de son peuple. Le président s’est réveillé en sueur. Même un Président, aussi lucide soit-il, peut faire des cauchemars. Juste après son réveil, le Président a signé quelques ordonnances présidentielles, a mangé un peu et allumé le climatiseur. La journée a été très chaude.

     

    Chawki Amari
  • Les « janviéristes » tablaient sur 60000 morts et cela ne les gênait pas outre mesure.

     

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    Abderezak LAIBI

    « Pour en finir avec l’affaire du tribunal suisse. » Tel est le titre de l’article signé par Monsieur MAAMAR FARAH et paru dans le Soir d’Algérie du 13 août 2012. En vérité, cette affaire ne finira jamais avant d’avoir livré tous ses secrets, car on ne peut garder le silence sur tout ce qui s’est passé durant ces deux dernières décennies et même avant.

    MAAMAR FARAH a le mérite d’afficher sa franchise et c’est tout à son honneur ; il déclare notamment qu’un journaliste ne peut être objectif. Tout le monde le savait mais il a le mérite de nous le rappeler. Il nous apprend plus loin que les initiateurs du coup d’état de janvier 1992 (« les sauveurs du système républicain », selon lui), tablaient sur 60000 morts et les patrons de presse avaient été tenus informés de l’imminence de cette initiative et de ses lourdes conséquences. Cet aveu fait de sa corporation  une  complice à part entière, car très informée à la veille de l’opération, tout ce qui a pu être écrit par la suite dans leurs feuilles de chou – pour employer un euphémisme – ne pouvait l’être que dans le cadre d’une vaste opération de propagande.

    Monsieur MAAMAR FARAH ne peut concevoir qu’on ait plus de deux avis. Soit on est dans le camp islamiste, soit dans le camp de ceux qui soutiennent l’intervention de l’armée. Cette vision binaire et manichéenne est très réductrice et résulte de la lobotomisation et du formatage qu’il a subi, lui et la quasi-totalité de sa corporation, depuis le coup d’état de l’été 1962.

    Il existe pourtant une troisième voie, n’en déplaise aux tenants de l’éradication.

    Les islamistes sont des Algériens à part entière. Ils représentent une partie importante du peuple algérien. C’est une réalité sociale et politique indéniable. A-t-on le droit de sacrifier des pans entiers de la société, sous prétexte d’un danger du reste tout à fait  hypothétique qui résulterait de l’accession au pouvoir des islamistes, par la voie des urnes qui plus est ?

    Les janviéristes savaient qu’ils n’allaient pas faire dans la dentelle. Ils tablaient sur 60000 morts et cela ne les gênait pas outre mesure. MAAMAR FARAH dit que ses pairs et lui-même savaient que cette intervention n’allait pas être une œuvre de broderie. En effet, plutôt qu’à une œuvre de broderie, nous assisterons à un véritable démembrement du tissu humain et social jusque dans les contrées les plus éloignées de notre pays déchiré. Nous aurons droit à plus de 250000 morts, 25000 disparus, des centaines de milliers de veuves et d’orphelins, 25000 internés dans les camps irradiés du Sud, la torture, les viols, les exécutions sommaires, les assassinats politiques, les maladies mentales, 500000 exilés parmi les meilleurs fils de l’Algérie et j’en passe.

    Même si cette intervention avait abouti à la victoire, elle aurait  été une victoire à la Pyrrhus.

    Or, peut-on parler de victoire d’un camp contre un autre camp au sein d’un même peuple ? Les sociétés civilisées règlent leurs différends en s’asseyant autour d’une table et en faisant appel à leurs sages.

    L’actuel président de la république qui n’est pas exempt de reproches a lui-même qualifié l’interruption du processus électoral de première violence. Ceux qu’on appelle les décideurs et qui nous ont menés à la perte en investissant le champ politique avaient la possibilité d’être les arbitres d’un processus démocratique dont ils se devaient de garantir la poursuite jusqu’à son terme, quitte à devoir intervenir par la suite à bon escient et à juste titre cette fois en cas de dérapage ou de dérive des vainqueurs.

    Le malheur est que cette intervention n’aura servi strictement à rien sinon à détruire tout ce qui a été élaboré auparavant, en terme de potentiel humain, d’infrastructures sociales et économiques, de justice, de diplomatie, bref de souveraineté nationale puisqu’on observe que les décideurs ne parlent plus qu’à voix feutrée sur la scène internationale, pourvu qu’ils ne soient pas inquiétés par les grandes capitales. D’ailleurs, ils ne pourront aucunement inquiéter les Suisses qui abritent leur rapine.  Du reste, pourraient-ils renoncer à leurs séjours de rêve au bord du lac Léman ?

    C’est cette intervention qui a engendré des parasites à la tête du gouvernement, à l’image d’un Chakib Khelil, auteur du bradage de nos ressources en hydrocarbures et que je considère pour ma part beaucoup plus dangereux et bien plus nocif que n’importe quel islamiste, fût-il armé. C’est cette intervention qui a permis l’émergence de larbins comme Mourad Médelci qui s’en est allé remettre sa copie en tremblotant au Palais Bourbon, devant des députés médusés qui n’en attendaient pas tant de lui. Tous ces responsables à l’image d’un Djamel Ould-Abbas anachronique, ont concouru à la clochardisation de notre immense et beau pays, par leur gestion insensée et folklorique de leurs ministères respectifs, dans l’indifférence étrange, voire la bénédiction de la présidence de la république.

    Monsieur MAAMAR FARAH se rachète malgré tout à la fin de son exposé en appelant à faire éclater la vérité et à rendre la justice sur tous les actes commis durant ces années de ténèbres et d’enfer. Il parle à juste titre du complot ourdi contre Mohamed BOUDIAF – un parricide indigne et une trahison sans nom – qu’un Ali Haroun est allé arracher à son exil politique après des suppliques auxquelles Tayeb El Watani n’a pu rester indifférent et qui garde un silence troublant depuis ce forfait abject. MAAMAR FARAH évoque également les 127 jeunes Kabyles tués gratuitement en 2001. Il a oublié de citer tous ces hommes valeureux qui sont tombés sous des balles « fraternelles » dans le cadre d’une vaste opération visant à nettoyer un terrain jugé  hostile par les interventionnistes, car ayant à leurs yeux, une vision plus saine du règlement de la crise, axée autour du dialogue et de la négociation. Kasdi Merbah, approché par des responsables du FIS et dont l’initiative fut encouragée par Liamine Zéroual, est celui qui le 12 juillet 1993 a lancé un appel solennel à toutes les parties, les invitant à se retrouver autour d’une même table pour sauver l’Algérie. D’ailleurs Liamine Zéroual avait invité Kasdi Merbah à approfondir ces contacts. La réconciliation nationale concoctée et voulue par l’actuel président de la république n’a absolument rien à voir avec celle que préconisait Kasdi Merbah à travers son appel historique du 12 juillet 1993. Elle est arrivée très tard – après 12 longues et terribles années – et vise surtout à obtenir une amnistie générale après une véritable hécatombe humaine. Kasdi Merbah, paiera de sa vie cette courageuse initiative. Son fils Hakim universitaire à peine âgé de 23 ans, son frère Abdelaziz médecin, ainsi que leurs deux compagnons subiront le même sort. Cette affaire non encore ou partiellement élucidée se sera illustrée par une enquête bâclée (comme celle de Boudiaf et des autres) et un procès expéditif mettant en scène de pauvres bougres de Bordj-El-Bahri que j’ai personnellement connus comme étant des personnes correctes de la région, et que sa consœur Zineb Oubouchou, alias Salima Tlemçani s’obstine à présenter comme les auteurs de l’assassinat, sous la férule d’un Hattab fantomatique à l’image de Djamel Zitouni, Antar Zouabri et Abderezzak  Saïfi et autre Layada qui s’est même permis d’assister à l’enterrement de son ami « El Hadj ».

    Monsieur MAAMAR FARAH oublie d’évoquer l’ignoble assassinat de son confrère Saïd Mekbel qui peu de temps avant s’est confié à une journaliste allemande. Abdelkader Hachani, un sage parmi les sages, a subi le même sort. Matoub Lounès, chantre de la poésie kabyle, toujours vivant dans nos cœurs, n’a pas échappé à ce funeste sort. Il est impossible de citer nommément toutes les victimes mais un jour viendra où nous devrons, comme pour exorciser les démons qui ont habité les décideurs, édifier un Mémorial et graver sur le granit les noms des 250000 Algériens tombés durant  cette période sombre et lugubre de notre histoire.

    Tout a été fait pour créer la confusion et empêcher toute lisibilité politique des événements et les médias y ont largement concouru. Il est clair que la violence s’est manifestée de toutes parts et c’est pourquoi la nécessité de jeter la lumière sur cette période est capitale si l’on veut que les consciences soient apaisées. On ne peut pardonner à une personne coupable qui ne fait pas l’effort de demander le pardon. La culpabilité ne peut être assise que sur la base d’un vaste travail d’enquêtes indépendantes et de justice menées par des magistrats instructeurs intègres en Algérie, ici-même dans notre pays. Les décideurs doivent faire l’effort intellectuel et moral de quitter dans les plus brefs délais un pouvoir qu’il ont longtemps squatté et laisser la place à de jeunes compétences jalouses de l’avenir de leur pays, les forces vives dont notre pays regorge, pourvu qu’elles aient les coudées franches . Avant de se présenter devant le Seigneur – ce qui ne saurait tarder par la loi implacable de la biologie –  les décideurs gagneraient à assumer cette lourde responsabilité. Le cas échéant, ils ne devront pas s’étonner de subir l’ultime affront d’être jugés par des juridictions étrangères et de précipiter le pays dans le chaos général.

     

     

    Abderrezak LAÏBI

  • l'algerien n'a pas besoin d'une mosquée mais d'un président élu démocratiquement et sans DRS

    La Grande Mosquée d’Alger conçue pour résister à un séisme de 9 sur l’échelle de Richter



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    La Grande Mosquée d’Alger peut résister à un tremblement de terre d’une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter, a assuré ce jeudi 16 août le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs Bouabdallah Ghlamallah. « Des personnes qui ne sont pas habilitées s’expriment sur le choix du terrain alors que nous avons fait appel à des spécialistes issus de pays à forte activité sismique, notamment du Japon et des États‑Unis (Los Angeles), qui ont tous conclu que la qualité du sol est tout à fait appropriée et sa résistance formidable », a indiqué le ministre en réponse à une question sur le choix du terrain d’assiette situé dans la commune de Mohammadia, en face de la baie d’Alger, rapporte l’APS.

     

    « Même si un séisme de 9 sur l’échelle de Richter survenait, la construction ne subirait le choc que d’un niveau 3 sur la même échelle, grâce à un système parasismique. Ce système réduit la puissance du séisme de 70 % », a assuré le ministre.

     

     

     

     

     

    Livraison de la mosquée dans les délais

     

     

     

    Les travaux de réalisation de la Grande Mosquée d’Alger ont été lancés ce jeudi 16 août avec le coulage de béton des fondations, en présence du ministre des Affaires religieuses, de l’ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, et du PDG adjoint du groupe chinois CSCEC, Zhou Sheng, en charge de la réalisation du projet pour un milliard d’euros. « Les travaux de la Grande Mosquée d’Alger avancent selon la feuille de route tracée à cet effet. Tout se déroule dans de bonnes conditions. Les délais de réalisation ainsi que les normes techniques seront respectés », a déclaré à la presse M. Ghlamallah, en marge de l’opération de coulage de béton.

     

     

     

    Interrogé sur l’éventualité d’un non‑respect des délais de réalisation résultant notamment de défaillances techniques, M. Ghlamallah a précisé que cela aurait des « répercussions financières » pour l’entreprise chargée du projet. La livraison de la Grande Mosquée d’Alger est prévue durant le 1er semestre  2015.

     

     

     

     

     

    Pas de révision à la hausse du coût du projet

     

     

     

    Le ministre a écarté toute révision à la hausse du coût du projet en affirmant que le coût et les délais demeuraient inchangés. « Le coût du projet est définitif, nous n’ajouterons aucun centime. Pour les délais de réalisation, l’opération de coulage d’aujourd’hui (jeudi) démontre que les délais sont respectés », a‑t‑il dit. L’ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, a indiqué, pour sa part, qu’il n’avait aucun doute sur « la qualité du travail accompli » par l’entreprise chinoise. « Tout le monde connaît l’importance de ce projet pour l’Algérie. Avec les efforts de tout le monde, les travaux avancent avec une bonne cadence », s’est félicité M. Yuhe. Le ministre des Affaires religieuses a souligné que « la Grande Mosquée d’Alger est le symbole, voulu par le président de la République, du recouvrement de la souveraineté et de l’indépendance nationales ». 

     

     

     

    Le coût du projet implanté dans la commune de Mohammadia s’élève à environ un milliard d’euros. Il devrait créer 17 000 emplois, dont 10 000 postes pour les Algériens. Dotée d’une salle de prière d’une capacité de 120 000 fidèles, la Grande Mosquée d’Alger comprend notamment une Maison du Coran d’une capacité d’accueil de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post‑graduation, un centre culturel islamique, un centre d’exposition, une bibliothèque d’une capacité de 2 00  places dotée d’un million d’ouvrages, une salle de conférence, un musée d’art et d’histoire islamiques et un centre de recherche sur l’histoire de l’Algérie.

     

     

     

    Des salles équipées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, un parking de 6 000 places, des espaces verts ainsi que des locaux commerciaux sont prévus dans le cadre de ce gigantesque projet. Le projet de la Grande mosquée d’Alger se compose de 12 bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d’environ 20 hectares avec une surface brute de 400 000 m2.
  • tous les malheurs de l'algerie et de l'afrique en generale a cause du petrole

    Le premier choc pétrolier s'est produit en 1973 ; ses effets se font sentir jusqu'en 1978. Les 16 et 17 octobre 1973, pendant la guerre du Kippour, les pays arabes membres de l'OPEP, alors réunis au Koweït, annoncent un embargo sur les livraisons de pétrole contre les États « qui soutiennent Israël ». Le 6 octobre 1973, la majorité d’habitants de l’Etat hébreu célèbre Yom Kippour, le jour le plus sacré du calendrier juif. C’est le moment choisi par une coalition arabe menée par l'Égypte et la Syrie pour lancer une attaque militaire surprise en réponse à la défaite de la guerre des Six Jours qui opposa, du 5 au 10 juin 1967, Israël à l'Égypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak dans l'espoir de récupérer par la force les territoires conquis par Israël, la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan en particulier. L'offensive éclair déstabilise dans un premier temps Israël mais Tsahal parvient rapidement à rétablir la situation. L’aide militaire américaine, marquée par des livraisons d’armes par pont aérien à partir du 14 octobre 1967, a permis à l’Etat hébreu de débloquer une situation critique. La réaction arabe face à l'intervention américaine ne se fait pas attendre. Réunis le 16 octobre à Koweït City, les principaux producteurs du Golfe décident d’augmenter unilatéralement de 70 % le prix du baril de brut. Ils imposeront quelques jours plus tard une réduction mensuelle de 5 % de la production pétrolière et un embargo sur les livraisons de pétrole à destination des Etats-Unis et de l’Europe occidentale. L’

  • La poudrière syrienne et le carnaval occidental

     

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    Kamal Guerroua, universitaire

    « La démocratie est le nom que nous donnons au peuple chaque fois qu’on a besoin de lui»

    Robert de Flers (1872-1927), dramaturge

     

      Pauvre Syrie ! Durant les 16 mois d’une révolte pacifique qui s’est transformé en conflit armé, le pays est presque en déliquescence. Les chiffres en sont là, éloquents, tristes et très pitoyables. Plus de 19 mille  morts et pas moins de 120 mille réfugiés selon les dernières estimations du H.C.R (le haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), les pays limitrophes à savoir la Jordanie, l’Irak, la Turquie, et le Liban sont les choix de prédilection de ces naufragés d’une guerre civile sans merci. Ce qui est certain est que l’hémorragie interne de la Syrie a donné le là à un sauve-qui-peut général qui n’a guère trouvé d’accalmie depuis. Mais est-ce pour autant la fin de l’espoir pour un si beau pays ?

       En vérité, jusque-là, le conflit syrien reste un cas rarissime dans les annales de ce printemps arabe. Un véritable engrenage de violence qui est allé vite tourner au cercle vicieux. L’ivresse du pouvoir du clan d’Al-Assad et les petites contingences hexagonales qui annoncent l’imminence de la catastrophe ne sont pas près de leur épilogue. On est bien loin, semble-t-il, d’un scénario à la yéménite ou à la libyenne ou bien encore à l’égyptienne. Le soutien de la grande muette à la nomenclature damasquine est à bien des points indéfectible. La dissidence de l’A.S.L (armée syrienne libre), bien qu’efficace sur le terrain, reste pendue aux basques du soutien occidental, lequel tarde vraiment à venir ou ne viendrait pas du tout peut-être. Il est vrai que le positionnement stratégique de la Syrie en plein cœur du Moyen-Orient lui confère le statut peu enviable de «proie convoitée» aussi bien de l’orient que de l’occident. La première puissance à être attirée par ce manège hégémonique est inéluctablement la Russie, laquelle s’accroche à garder coûte que coûte main basse sur le port de Tartous, l’unique base militaire dont elle dispose comme relique de la guerre froide (1945-1990), après avoir perdu, bien sûr, celle de Lourde à Cuba en 2001, celle du Cam Ranh au Vietnam et plus particulièrement au lendemain de la chute de son premier allié stratégique dans la région en mars 2003, en l’occurrence le dictateur Saddam Hussein. Aussi serait-il judicieux de signaler au passage que les bouleversantes péripéties de la crise de Géorgie en 2008 ont remis au goût du jour le bras de fer entre les occidentaux et la Russie. Pour rappel, Poutine, à l’époque président, a mal digéré la décision du président géorgien de rejoindre l’O.T.A.N. En représailles, ce dernier s’est vu infléchir les foudres du Kremlin dès lors qu’il aurait entrepris d’occuper la région sécessionniste d’Ossétie du sud. C’est dire combien les russes ne seront jamais prêts à lâcher prise sur les enjeux géostratégiques en particulier celui de la Syrie, localisé au Moyen Orient de surcroît. Tout au plus, ce printemps arabe s’est incontestablement révélé un hiver pour eux vu que tous leurs clients sont déchus, malmenés ou carrément menacés par ce souffle de révolte sans précédent. Saddam était déjà pendu en pleine fête religieuse de l’Aïd en 2006, El-Gueddafi, lynché en public et à l’initiative des occidentaux par des foules ahuries et sans scrupules, Abdallah Salah ayant pris une honteuse retraite après une fronde sociale et politique des plus violentes que son pays ait connues jusqu’alors, l’Iran toujours sous les feux de la rampe médiatique et pire dans le collimateur des occidentaux pour sa présumée possession d’armes nucléaires et son enrichissement de l’uranium pour des fins militaires (un danger certain pour l’entité sioniste). Ce qui, convenons-en bien, ne fera plus l’affaire de la Russie, laquelle, rappelons-le bien, aurait signé un gigantesque contrat d’armement avec la Syrie en 2008 et la fâcheuse perspective de perdre son marché la rend plus que jamais attachée avec son allié traditionnel la Chine au droit de veto qui décidera du destin des syriens. Sous cette grille de lecture, la Syrie apparaît comme sa fille gâtée dans la mesure où la fin du régime sanguinaire d’Al-Assad signe sans doute l’arrêt de mort de son leadership au niveau international. La deuxième puissance en rapport étroit avec ce qui se passe actuellement en Syrie, c’est l’Oncle Sam. Barack Obama, en misant à fond sur la campagne électorale pour sa réélection  au  mois de novembre prochain, prend à revers les feux de détresse qui clignotent du côté de Drâa, Homs et Alep, Hillary Clinton quant à elle, n’aurait envisagé une intervention militaire en Syrie que sur la base d’une résolution onusienne alors que l’on sait d’expérience que les américains dérogent bien souvent à cette règle lorsqu’il s’agit d’un intérêt vital. C’est pourquoi, la récente découverte des charniers collectifs par les rebelles syriens n’a pas trouvé le langage de fermeté adéquat dans les couloirs de la maison blanche.

        Il semble bien que la petite Syrie est le moindre des soucis du récipiendaire du prix Nobel de la paix pour deux principales raisons, d’une part, il veut épargner la colère de ses compatriotes qui, très las des désastres afghan et irakien, voient mal la réédition d’une «farce interventionniste» à l’irakienne. D’autre part, ce syndrome de «diplomatie de connivence» dont a si bien parlé Bertrand Badie implique une certaine dose de complicité et du mutisme entre les grandes puissances sur des détails qui peuvent, le cas échéant, fâcher. Dommage! Ces grands discours que l’on prononce tout volontiers en Occident sur les droits de la personne humaine  ne sont au final que des salades et des entourloupettes impérialistes que les peuples du Tiers Monde ont avalés des décennies durant sans broncher. La troisième puissance intéressée au conflit syrien est Israël. Le plateau du Golan colonisé en octobre 1967 et les visées de sa rétrocession par la dynastie des Al-Assad seraient en cas de chute de celui-ci enterrés sous la sépulture de l’utopie démocratique du grand printemps arabe à moins que les données actuelles prennent un autre tournant décisif, c’est-à-dire, que les frères musulmans ou les salafistes arrivent à s’approprier les rênes du pouvoir sous l’ère post-Assad. La quatrième puissance qui est de loin concernée par le conflit syrien est bel et bien la France, laquelle aurait nettement changé de discours politique après l’accession de François Hollande à la présidence de la république. Celui-ci, contrairement à son prédécesseur qui aurait accueilli en juillet 2008 Bachar Al-Assad comme invité de marque aux Champs Élysées, comme il l’aurait fait d’ailleurs pour El-Gueddafi, entend implicitement pousser à ses derniers retranchements le clan d’Al-Assad. Comme geste symbolique mais non des moindres, il aurait dépêché en Syrie des équipes de secours et des aides humanitaires d’urgence. Mais le président Hollande marcherait-il sur les traces de cette fameuse «politique arabe de la France», initiée auparavant par le général de Gaulle (1890-1970) ou seulement rebondirait-il là où Sarkozy a failli perdre les pédales, c’est-à-dire, opérer de simples retouches tactiques? Force est de constater que la récente création de «la conférence des amis de la Syrie» sur le modèle de celle qui avait applaudi par ovations incessantes à la guerre menée par l’O.T.A.N contre la Libye nous laisse face à une politique française aux contours encore mal-définis.

       A dire vrai, toutes les gesticulations occidentales en cours s’accordent bien avec l’échiquier géostratégique du Moyen Orient car de l’autre côté du tableau l’on trouve que le quartet (Turquie, Qatar, Irak et Koweït) avec en plus le Liban agissent presque en coulisses pour une soi-disant «transition démocratique douce» en Syrie mais malheureusement sous les auspices des américains. L’alliance historique avec l’Oncle Sam pour la Turquie et la volonté de cette dernière de donner son coup d’éclat spécifique «laïcisant» au printemps arabe, l’odeur des pétrodollars et le désir ardent d’enduire la révolte démocratique des masses d’une couche d’islamisme politique pour le Koweït et plus particulièrement pour l’Arabie Saoudite et le Qatar dont le Roi Hamad bin Khalifa Al-Thani, devenu, l’espace d’un printemps, le bailleur de fonds par excellence des interventions militaires sur le sol arabo-musulman et la coqueluche des chancelleries occidentales, sont bien des motifs d’inquiétude régionaux. Les autorités saoudiennes, adeptes d’un «Islam rigoriste», tiré des enseignements du wahabisme, veulent contrecarrer le Hezbollah, de tendance chiite, confessionnellement et militairement proche allié du clan alaouite d’Al-Assad. De son côté, Hassan Nasrallah, sa tête pensante, se met sur la défensive en accusant implicitement l’Occident de vouloir installer au Liban-Nord, une base contrôlée par les salafistes syriens, soutenus par les saoudiens et des étrangers. Ce qui ouvre la voie, à ses yeux, à l’intrusion du réseau terroriste d’Al-Qaïda dans le jeu politique syrien. Mais ce qui est plus inquiétant par-dessus le marché est le fait qu’un scénario de partition de la Syrie est plus que plausible à l’heure actuelle, le nord avec Al-Assad, Hezbollah ainsi que l’Iran et le reste du pays sous la coupe des rebelles, des islamistes et des éléments d’Al-Qaïda. Certes avec la défection du premier ministre Riad Hijab qui s’est rendu en Jordanie et les 31 généraux déserteurs qui ont élu domicile en Turquie, le régime syrien «cette dictature à la tête de bœuf» comme dirait l’éditorialiste du Jeune Afrique Béchir Ben Yahmed en a pris un sacré coup, mais il n’en reste pas moins que la loyauté des alaouites et des autres minorités chrétiennes, druzes et kurdes lui servirait à la longue d’armure même si dernièrement on pressent le rejaillissement de ce lointain «rêve d’autonomie», longtemps étouffé chez les kurdes, cette minorité sunnite, victime des grands marchandages historico-politiques entre l’orient et occident au XIX et XX siècle. En dernière analyse,  on ne saurait qu’affirmer que la question qui taraude encore les esprits est si vraiment la grimpette vertigineuse de la fièvre révolutionnaire pourrait accélérer le dernier quart d’heure d’agonie du clan d’Al-Assad ou à tout le moins durcir le ton de la communauté internationale envers lui? Rien ne semble acquis pour le moment car la vulgate arabo-bâasiste conjuguée à «la paranoïa totalitaire» ainsi qu’au risque de faire usage des armes chimiques par les  sbires d’Al-Assad et enfin à l’hypocrisie occidentale, aurait déjà crée l’impasse dans le processus des pourparlers engagé par l’émissaire onusien Kofi Annan qui n’a trouvé autre meilleure solution que de jeter l’éponge en signe de lassitude face aux blocages répétitifs (intérêts très divergents entre les protagonistes et inertie onusienne). Chose qu’il n’avait, ironie du sort, pas faite lorsqu’il fut lui-même secrétaire général de l’O.N.U et au moment même où l’Irak de Saddam Hussein fut intensivement bombardée par l’Oncle Sam et la Perfide Albion avec les désastreuses conséquences que l’on connait sous prétexte de possession d’armes destruction massive, jamais retrouvées, et ce en totale violation de la légalité internationale! Pourquoi cette volte-face donc? Serait-il  un aveu d’impuissance, un désir de repentance ou Annan agit-il seulement sur ordre et injonctions de l’Occident? Et puis Lakhdar Brahimi, cet invétéré diplomate au parcours brillant rééditerait-il l’exploit des accords d’Al-Taef du 1989 ou se contenterait-il tout bonnement de gérer le statu-quo à sa guise? En attendant, la bataille d’Alep, ville considérée au demeurant comme le cœur économique de la Syrie, fait rage et l’horizon syrien reste  toujours brouillé de nuages et de grisaille.

       Kamal Guerroua, universitaire

  • Politique et sous-développement socio-économique

    Par : Mustapha Hammouche

    La crise de l’électricité qui sévit en ce caniculaire mois d’août rappelle le caractère dilettant de la gestion nationale. C’est un cas flagrant d’imprévoyance politique. Rassuré par l’augmentation soutenue des recettes pétrolières depuis plus de dix ans, le pouvoir se sait protégé par une caisse qu’il a transformée en trésor de guerre politique. Le souci de la paix civile s’exprime, ces dernières années, sous forme d’indemnités sans cesse revalorisées des cadres et hauts cadres de l’administration, d’augmentations de salaires des catégories de fonctionnaires les plus bruyantes, d’importation massive des produits alimentaires et de soutien d’une gamme élargie de produits de première nécessité. Ce fut d’abord les terroristes “repentis” qui eurent droit à ces gâteries financières, à effet supposé calmant. Un peu d’électricité dans l’air à cause de délestages que la panne d’investissements productifs a rendu nécessaires et de projets de centrales qui sortent du chapeau. L’un d’eux, celui de l’extension de Cap Djinet, s’avère même déjà confié au principal intervenant chargé de sa réalisation. Et à un prix qui veut dire que la technologie, même si elle est ancienne, a renchéri. Les effets du discours sur l’après-pétrole et sur les énergies nouvelles ne sont, apparemment, pas venus atténuer les conséquences de l’essoufflement du développement des capacités énergétiques traditionnelles. Pourtant le ministère dispose d’un plan pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique à l’horizon 2020. Mais il semble que dans ce domaine, comme dans d’autres (voir les réformes de l’État, de l’École, de la justice, etc. Et dont les “manuels” ont été confectionnés par des commissions qui ont siégé entre fin 1999 et début 2000 ! Voir la réforme constitutionnelle annoncée le 15 avril 2011), le passage à la mise en œuvre n’est pas obligé. On se souvient que le gouvernement a réagi au projet Desertec conformément à la doctrine du patriotisme économique verbal : on ne peut laisser des étrangers exploiter le soleil national. Ce qui est bon pour le pétrole, le gaz, l’or et l’uranium de notre sous-sol ne l’est pas pour la ressource solaire. On ne peut en être réduit à gérer sa survie immédiate à coups d’indemnisations, de subventions et en abandonnant l’espace public au commerce informel, d’un côté, et se permettre en même temps une gestion prévisionnelle du développement et des besoins nationaux, de l’autre. L’État a établi un dialogue mercantile avec les différentes composantes de la société. Les grèves et les manifestations sont toujours à finalité matérielle et les réponses consistent toujours en une succession de concessions en avantages. Même le gel de l’augmentation des tarifs des carburants et de l’électricité procède de considérations politiques. Ce qui concourt à l’emballement consommateur de ces ressources. À quoi servirait un plan intégrant la notion d’efficacité énergétique, si la notion de coût, premier déterminant de cette efficacité, est méprisée ? Entre désinvolture prospective et concessions politiciennes, le développement technologique, économique et social est piégé : l’État finance un modèle de consommation au-dessus de ses capacités productives. Si ses capacités financières baissent, c’est l’équilibre social qui rompra. Et l’État qui s’affaissera avec. À trop vouloir se maintenir à court terme, il se condamne à plus long terme.

  • JO : le sport échoue, le pouvoir marque

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La participation algérienne aux JO de Londres s’est achevée par l’abandon, à mi-course, du marathonien national. Il clôt ainsi une succession d’échecs retentissants : la plupart de nos représentants n’ont pas opposé le minimum de résistance à leurs adversaires ou fait montre de la moindre endurance dans les épreuves.Dans ce vide sportif, un athlète s’est distingué en arrachant, de fort belle manière, la médaille d’or des 1 500 mètres. ...

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  • no moment 2

    DIlem du 13 Aout 2012

  • L’âge de fer 2

     

     

     

    Si l’on tue tous les médecins, qui soignera les malades ? La question peut sembler stupide, mais les cas d’agression de médecins se succèdent à la vitesse des accidents de voiture, comme si les Algériens voulaient en finir par l’élimination des seuls qui pourraient les soigner. On ne cite plus ces cas, ou peut-être juste ce dernier, un médecin blessé au sabre et trois infirmières tabassées dans un hôpital de Frenda. Cette inextricable violence ne vient pas du néant, tout comme les sabres ne naissent pas dans le sable, mais proviennent bien des forges des forgerons.

    Pendant que Makhloufi passait brillamment l’âge d’or, le reste du pays revenait à l’âge de fer après un long tour de piste, redécouvrant la métallurgie. Encouragé à tout régler par la loi du plus fort et à accaparer les pouvoirs à la main, il aura été aidé par l’échec de l’école, de la télévision et de la mosquée. Avec, au sommet, des grâces amnistiantes inconscientes et la démission des autorités, à commencer par la police, pourtant nombreuse et bien payée, mais qui préfère traquer les non-jeûneurs et les filles en short, à l’image de l’Etat, absent et craintif. Avec votre argent, ils auront tous deux contribué à créer un sentiment d’insécurité pour une fois équitablement réparti ; nul n’est à l’abri dans les rues, les villes et campagnes, à l’école, sur les routes, dans les hôpitaux et les stades, dans les maisons, les parcs publics, les forêts et les cages d’immeuble.

    Fin 2011, l’Algérie était classée 37e pays le plus violent par le Global Peace Index et l’on attend avec patience le classement pour 2012. La réponse à la question du début est peut-être celle-ci : si l’on tue tous les malades au lieu de les soigner, nous n’aurons plus besoin de médecins. Et s’il n’y a plus de médecins, il n’y aura pas de malades pour les agresser. Plus besoin donc de police, de ministère de la Santé et même d’Etat. A méditer.

     

    Chawki Amari
  • no moment

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  • Sécurité et mouvements de populations

     

    Par : Mustapha Hammouche

    L’Algérien vit dans la peur, du moins dès qu’il quitte sa zone sécurisée, c’est-à-dire sa maison, son lieu de travail ou leur proche périphérie. Il a du mal à s’en éloigner et quand il doit s’en éloigner, il s’assure préalablement de la sûreté des voies qu’il doit emprunter.
    L’automobiliste conçoit, désormais, son véhicule autant comme un abri personnel mobile que comme un moyen de déplacement. Ce qui explique l’engouement féminin jamais égalé pour la voiture.
    L’Algérien se fixe, à lui et à sa famille, ses propres horaires de “couvre-feu” et ses  “zones interdites”, selon la terminologie léguée par l’épreuve coloniale. Il les délimite dans le temps et dans l’espace en fonction de sa perception de l’évolution horaire et de la géographie et de l’insécurité. Il répond ainsi à la structuration de la vie quotidienne telle qu’elle découle de l’organisation sécuritaire de l’Etat. Il emprunte les itinéraires qui passent par les avenues et les sièges d’institutions bénéficiant de surveillance aux heures où cette surveillance est en cours.
    Ces stratégies individuelles finissent par converger ; confluent souvent en même temps aux mêmes endroits. Jusqu’à provoquer des situations ahurissantes du genre de celle qu’on observe rue Didouche Mourad à Alger, chaque soir de Ramadhan : ils affluent en grand nombre qu’ils forment une chaîne de véhicules qui roulent pare-choc contre pare-choc à une vitesse de limaces dans un flot si lent qu’il s’immobilise plus souvent qu’il avance. Et cet étrange manège se réédite chaque nuit. Sur les côtés, des piétons, par groupes se suivent et se croisent dans la même densité que les véhiculent qui occupent la chaussée. Des parents traînent leurs suites familiales ; des couples font semblant de se balader, des bandes de garçons et de jeunes arpentent les trottoirs avec l’insouciance et la gaîté qui sied au bon promeneur ; des badauds tiennent leur quart habituel aux angles de rues et aux entrées d’immeubles ; des escouades de gamins s’agitent au milieu de tous ces passants qui circulent sur un trottoir dallé et dont la crasse est levée par la pisse des climatiseurs avant d’être malaxée par les semelles de marcheurs.
    Il paraît que les boutiques d’habits, achalandées en prévision de l’Aïd, attirent les gens sortis faire leurs emplettes en prévision de la fête. Mais la convergence de ces masses de flâneurs en quelques espaces identifiés  ne s’explique probablement pas par la seule densité de magasins ; ils semblent aussi poussés par un instinct de conservation : le nombre rassure.
    Récemment, le ministre de l’Intérieur évoquant la question terroriste, a affirmé que les villes sont aujourd’hui hors de portée de la nuisance des groupes armés. Contrairement aux villages et la campagne, donc.  Dans son mouvement de repli sécuritaire, l’Etat a dessiné une carte sécurité que le citoyen à intégrée. En commençant par s’assurer la protection du personnel politique, des institutions, puis du personnel de sécurité, il a délimité des priorités sécuritaires. Ces priorités se sont étendues à des espaces sociaux dans un ordre que le citoyen a intégré. Et le même schéma qui préserve de la menace terroriste en fonction de la situation géographique s’applique à la carte de la menace délinquante.
    Et enfin aux mouvements quotidiens, à moyen et à long terme, des populations.

  • no moment

    DIlem du 07 Aout 2012

  • Restitution du canon de Baba Merzoug

     

     

    Alger n’a effectué aucune démarche officielle auprès de Paris (Actualisé)

     
     



    Canon Baba Merzoug.jpg

     

    Actualisé à 14 h 30, avec une déclaration à TSA d'un responsable algérien :suite ici