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Algérie-Législatives : La CNSEL s’étonne de l’annonce des résultats avant la fin des dépouillements
Yazid Ferhat, Maghreb Emergent, 12 Mai 2012
Les résultats des élections législatives du 10 mai, annoncés hier par le ministre de l’Intérieur, suscitent les appréhensions de la Commission nationale de surveillance des élections (CNSEL). Celle-ci affirme que les résultats ont été proclamés alors que de nombreuses wilayas n’avaient pas accompli l’opération de dépouillement, et fait état de nombreuses irrégularités.
La Commission nationale de surveillance des élections (CNSEL) remet en cause les résultats officiels, communiqués hier par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia. Dans un communiqué rendu public, hier après-midi, les membres de la Commission se disent étonnés « que le ministre de l’Intérieur annonce les premiers résultats des élections, le vendredi 11 mai à 15 heures, au moment où de nombreuses commissions de wilaya, comme celles d’Alger, Oran, Mostaganem, Bejaia n’avaient pas encore terminé le dépouillement et la consignation des résultats dans des PV de dépouillement ». Près d’une heure avant la conférence de presse de M. Ould Kablia, les membres de la Commission étaient réunis, pour étude et évaluation préliminaire du déroulement du scrutin. L’annonce des résultats par le ministre de l’Intérieur a suscité « des interrogations sur la transparence et l’honnêteté de ces élections », estiment les rédacteurs du communiqué signé par le Président de la Commission, Mohamed Seddiki. Entre autres dépassements évoqués, le CNSEL fait état également « l’interdiction faite aux présidents des Commissions communales de surveillance et aux superviseurs des partis politiques d’entrer dans les bureaux de vote », ainsi que la « non délivrance des PV de dépouillement aux représentants légaux des partis dans la majorité des communes ». La CNSEL a également noté « l’important phénomène de vote par procuration » dans différentes régions du pays. La Commission de M. Seddiki a même relevé des « atteintes à l’intégrité physique et des insultés proférés à l’encontre de candidats, notamment à Mostaganem et Tizi Ouzou, dont certains sont hospitalisés », ajoute le communiqué. « Un rapport d’évaluation sera remis aux parties concernées et porté à l’attention de l’opinion publique », promet la CNSEL. -
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L'Observatoire de protection des défenseurs des droits de l'homme dénonce les arrestations arbitraires
Dans un communiqué rendu public jeudi, L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT),dénonce les "arrestations arbitraires" de nombreux militants des droits de l'homme devant le tribunal d'Alger.
Le communiqué relève que "l’Observatoire a été informé par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) de l'arrestation arbitraire d'au moins sept personnes près du Tribunal de Sidi Mohamed, dont MM. Hakim Addad, ancien secrétaire général du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Tahar Belabès, porte-parole du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC), Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), Abdou Bendjoudi, l'un des responsables du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC), et Yacine Zaïd, président de la branche de la LADDH de Laghouat, et de la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre de M. Abdelkader Kherba, membre du CNDDC et de la LADDH".
L'observatoire précise que plusieurs militants venus "assister au procès de M. Kherba afin de lui témoigner leur soutien, se sont vus refuser l'accès à la salle d'audience du Tribunal de Sidi Mohamed en violation du principe de publicité des débats. Seules les personnes convoquées dans le cadre de cette audience (avocats, prévenus et témoins) ont pu accéder au tribunal".
N'ayant pu accéder au tribunal les militants ont tenu un sit in devant le palais de justice "pour dénoncer le harcèlement judiciaire de M. Kherba", mais la manifestation a été réprimée "par les policiers qui ont, au cours de leur intervention, arrêté au moins sept personnes dont MM. Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd".
"L'Observatoire dénonce vivement ces nouvelles arrestations arbitraires en ce qu'elles visent à sanctionner le libre exercice du droit au rassemblement pacifique des défenseurs des droits de l'Homme. En outre, il déplore, par ailleurs, les conditions dans lesquelles se sont déroulées le procès de M. Kherba en ce que ces dernières s'inscrivent en violation avec le principe essentiel de publicité des débats judiciaires, composante essentielle du droit à un procès équitable" peut on lire dans le communiqué qui rappelle les circonstances de l'arrestation de Abdelkader Kherba.Par ailleurs le mouvement de jeunes RAJ, a rendu public une déclaration dans laquelle il dénonce les atteintes répetées aux libertés publiques, suite à l'arrestation ce jeudi matin de nombreux militants des droits de l'homme.
Elwatan.com
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Les chefs d’Etat algériens : une prise de pouvoir par la violence
Par Le Matin DZ |
"Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir", Nietzsche
En cinquante ans d’existence au monde, dans le concert des nations disposant d’un Etat, l’Algérie a de tout temps possédé un président problématique.
Au commencement, la guerre d’Algérie entre Algériens
A l’origine de l’autodétermination, Ferhat Abbas, élu à l’Assemblée nationale constituante, devint officiellement le premier chef de l’Etat de l’Algérie indépendante. Contre le principe du parti unique dont s’accapare Ahmed Ben Bella au Congrès de Tripoli, bien encadré par les armées des frontières avec à leur tête Houari Boumediene, il dut démissionner devant le fait accompli d’un régime antipopulaire procommuniste instigué par un leader douteux à la fois allié au panarabisme de Jamal Abdenasser, aux Soviétiques mais à la France aussi.
Il s’aligne sur le Caire dans le but d’effiloquer toute continence berbère régentant les modes de vie établis depuis des siècles en Algérie que même l’occupation française en cent trente-deux années d’oppression ne put-elle annihiler. Sa répression sanglante contre le soulèvement mené par le FFS à sa tête Hocine Ait Ahmed, qui revendiquait le principe de la démocratie et de la libre expression mais pas résolument l’intérêt ethnique, participait donc de porter la voix du leader égyptien dans le Maghreb mettant ainsi en péril à la fois le régime de Habib Bourguiba mais aussi et surtout le bien-fondé du royaume chérifien. Ce qui se fut traduit sur le terrain des "nouvelles réformes de l’Algérie libre" par des campagnes d’arabisation faisant s’esclaffer aussi bien le Monde arabe que les pays qui tenaient à leur francophonie. Du genre, pour rappeler aux jeunes générations, d’arabiser un ancien café colonial qui s’appelait Anatole France, dans la précipitation "révolutionnaire" du tac au tac et du mot à mot, se transforma-t-il en Anatole El Djazaïr, mais qui continuait de servir de la bière et du pastis du côté de Bologhine, ex-Saint-Eugène.
Les péripéties vers l’incongru
Le parapluie de Moscou était propice à Ben Bella parce que la menace de Khroutchev des deux bombes atomiques sur Londres et Paris à propos de l’annexion du Canal de Suez était encore fraîche dans l’imaginaire dictatorial du héros de Monte Cassino et son régime fort intéressant pour casser du caïd et du bourgeois indigène. Au point de nationaliser des boulangeries, des ateliers de savates et des établis de manches à balais. J’ai des souvenirs personnels d’un voisin à Kouba, en banlieue algéroise, possédant un "taxi compteur" qui dut, le pauvre, de crainte de se voir signaler par la milice de l’étatisation, se débarrasser dare-dare de son appareil métrique pour continuer de travailler comme clandestin.
Beaucoup d’historiographes inscrivent son avènement à la tête de l’Algérie indépendante selon un programme établi méticuleusement par des proches du général de Gaulle qui lui auraient conseillé "un instable psychologique" mais ayant une grande affinité individuelle, dans l’évolution du vécu personnel – Ben Bella joua au football professionnel à l’Olympique de Marseille, dans l’équipe nationale militaire mais détenteurs aussi de hautes décorations de gloire et de prestige. Ce qui expliquerait peut-être son difficile détachement de l’emprise émotionnelle vis-à-vis de le France.
Vladivostok à el Hadjar – Annaba…
Ce qui n’était pas le cas pour Houari Boumediene qui s’oppose radicalement à la France. Indigène pure souche, allé à l’école du second collège comme la majorité des colonisés jusqu’au CEP, puis par le phénomène dans le tiers-monde envahi en général et en Algérie en particulier connu sous le terme du "principe du chaos", jusqu’à une instruction plus étoffée en Tunisie et en Egypte, dans le civil et dans le militaire, il atteint finalement des "qualifications sur le tas" qui feront de lui un chef depuis l’extérieur. Aucun historien ni biographe n’a été en mesure de dire avec précision les détails qui l’ont rationnellement emmené à devenir en 1962 le personnage le plus puissant du pays. Qui ont été ses amis authentiques parmi ses compatriotes, qui ont été ses véritables supports matériels et moraux dans le monde. Nul n’a rapporté quelque rapport "tangible" entre lui et le Kremlin pendant la Révolution et jusqu’aux premiers mois de l’indépendance. Quand bien même l’idée de l’importation du socialisme scientifique sous l’appellation de "socialisme spécifique" théorisé par un doctorant, ami de Belaïd Abdeslam, en l’occurrence Gaston de Bernis de la fameuse théorie des industries d’entraînement, ne lui fut venue qu’au moment de la cogitation sur la nationalisation des hydrocarbures. Assez de thèses ont été élaborées sur sa fomentation du coup d’Etat, sur sa façon de régenter le pays, par rapport aux populations et par rapport au reste du monde, mais très peu a été soumis à l’opinion à propos des tenants et des aboutissants de sa subite et foudroyante maladie. Jamais officiellement sa famille de Guelma ni Anissa Boumediene n’ont exigé une enquête sur sa curieuse maladie.
La fatalité démissionnaire par l’épreuve de la foi
A la veille de son coma irréversible, après treize années de règne unilatéral, le plus futé des observateurs n’avait dans l’idée qu’un Chadli Bendjedid, commandant de la région militaire de l’ouest du pays, "chaïb erras", tel que l’appelait la gent militaire à l’époque, serait le troisième président de l’Algérie indépendante. Au lieu de l’un des ministres clés ou des personnages parmi les plus importants dans l’Administration, un Conseil national de sécurité du sort de l’Algérie entre les mains de l’officier le plus âgé dans le grade le plus élevé. On ne revient sur son parcours jusqu’à la date de son "démissionnement" pour dire seulement qu’il a dirigé le pays avec la même théorie du chaos ou le concept de l’instabilité tel que le traite les mathématiciens prêtait pour son compte à l’insalubrité. Au stade où toutes les incuries des modèles de gouvernance se regroupaient autour de la personne de Larbi Belkheir son omniscient chef de cabinet. Comme pour donner raison au général de Gaulle répondant à Paul Delouvrier, alors quittant le poste de délégué général du Gouvernement en Algérie, qui lui disait que les accords avec le FLN allaient irréversiblement vers l’indépendance, il lui dit : "Mais nous verrons cela dans trente ans !". Il laissa l’Algérie en 1992 dans un état de catastrophe pire qu’en 1962.
Ensuite arrive le malheureux Mohamed Boudiaf ramené de sa retraite au Maroc pour sauver sa patrie, régler son compte à l’intégrisme et remettre l’Administration dans le circuit intelligible. Il est assassiné quelques mois après son avènement comme président de l’Etat de la manière la plus spectaculaire et la plus lâche. C’est alors le tour de Liamine Zeroual supplier de rempiler lui aussi depuis une retraite tranquille à Batna, tranquille sur le plan de la responsabilité devant la nation parce que le pays était alors à feu et à sang. Avant de clore son mandat, il remet le tablier. Il n’aurait pas accepté des directives musclées contre l’intérêt de la nation.
Les manigances constitutionnelles
Abdelaziz Bouteflika, ministre des Affaires étrangères, n’a pas été choisi par ses pairs en 1979 pour prendre le relais à la mort de Boumediene. Les garants de l’Etat d’urgence décrété depuis la rupture du processus électoral mettant vainqueur au premier tour le parti islamiste de Abassi Madani de Ali Benhadj, font appel à lui après le départ de Zeroual. Mais il se présentera comme candidat indépendant" à côté de sept autres de différentes formations, dont Hocine Ait Ahmed, Youssef Khatib, Mouloud Hamrouche, qui se retirent à la veille du premier tour le laissant seul parce que ces candidats auraient eu la preuve que le pouvoir militaire était plus que favorable à la victoire de l’ancien chef de la diplomatie algérienne. Bouteflika gagne donc le suffrage à la majorité. Il se réinvestit cinq années après toujours victorieux contre des candidats sans consistances et sans atouts. Toutefois, il va devoir trafiquer la Loi fondamentale pour postuler à la troisième candidature que l'écrasante majorité des citoyens dénonce jusqu’à aujourd’hui.
Au lendemain des heurts sanglants dans le Monde arabe, il improvise un discours sur des réformes politiques floues sans vision globale susceptible d’intéresser les populations. Dont les élections législatives pour le 10 mai qui selon lui "garantiraient la victoire définitive de la démocratie" mais qui ne semble pas spécialement emballer les Algériens et les Algériennes, habitués au traquenard électoral.
Pour ainsi dire, depuis les youyous de juillet 1962 jusqu’aux éclats de rires contre les sites de campagne qui s’installent dans les cités et les villages en passant par "Bab El Oued echouhada !" d’Octobre 88, les présidents algériens ont eu au départ ou à l’arrivée le ressort de l’accident.
Nadir Bacha
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Les douze mensonges du gouvernement Ahmed Ouyahia
Par Le Matin DZ |
L’on assiste actuellement à une véritable cacophonie, de déclaration de responsables algériens qui ne mesurent pas la portée négative de leurs discours préjudiciables à l’image de l’Algérie. L’entropie atteint un niveau inacceptable. Jugez-en.
Abdelaziz Bouteflika et Ahmed Ouyahia
1- Un ministre des Finances qui annonce que l’affaire Djeezy évaluée par certains bureaux d’études à plus de 6,5 milliards de dollars est réglée alors que le patron d’Orascom vient d’annoncer l’arbitrage international.
2- Un ministre de l’Investissement qui annonce la conclusion imminente d’un accord avec le groupe Renault, démenti par le patron de Renault lui-même.
3- Un ministre de l’Energie qui annonce que le cas du gazoduc Galsi est réglé, démenti par les élus de la Sardaigne et des réserves de gaz de schiste sont l’équivalent des Etats-Unis d’Amérique, démenti par le rapport de l’AIE de décembre 2011 qui annonce moins de 6500 milliards de mètres cubes gazeux. Et un règlement à l’amiable non transparent, après avoir affirmé pendant des mois que Sonatrach était dans son droit du remboursement des plus-values à certaines compagnies internationales pour éviter l’arbitrage international.
4- Un système socio-éducatif naufragé, du primaire au supérieur en passant par le secondaire et la formation professionnelle, où la quantité l’emporte sur la qualité avec des déperditions scolaires croissantes ayant plus de chance d’être chômeurs en étant diplômés, en contradiction avec les discours triomphants.
5- Un ministre de la Santé qui annonce la fin de la pénurie de médicaments et des malades qui n’arrivent pas à se soigner.
6- Un ministre du Travail qui annoncent la création d’un million d’empois en une année, et un taux de chômage inférieur à 10%, comptabilisant tous les emplois de la rente. Le tout en contradiction totale avec la réalité sur le terrain.
7- Un ministre de l’Agriculture qui nous annonce que la pénurie de la pomme de terre sera terminée après les élections du 10 mai 2012, alors qu’il annonçait entre 2010/2011 une politique appropriée de stockage, que l’agriculture s’est redressée alors que l’Algérie importe la majorité des besoins des ménages et un ministère de la Pêche où la sardine dépasse les 400/500 dinars le kilo.
8- Un ministre du Commerce qui annonçait fin 2010 l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce, que l’accord du report du démantèlement tarifaire de trois années en 2020 avec l’Europe était réglé pour fin 2011 (pas de nouvelles réconfortant ces dires ni de l’Europe ni de l’OMC) et que l’inflation est maîtrisée, oubliant que les Algériens ne mangent pas les chiffres.
9- Un ministère de l’Aménagement du territoire et de l’environnement où les indicateurs internationaux montrent une détérioration accélérée de l’environnent en Algérie. Alger étant l'une des villes les plus polluées du monde, une urbanisation anarchique, un déséquilibre régional. Avec un ministère du Tourisme sans vision sur l'avenir ni sur l'environnement et un ministère de la Culture qui n'a de culture que le nom.
10- Un ministre chargé de la communauté émigrée qui a sillonné le monde (combien ont coûté ces voyages dans les quatre coins du monde ?) qui veut faire revenir la diaspora attentive au sort de ses collègues au niveau local, alors qu’il fallait déjà retenir le peu de cadres qui restent au pays. Ici aussi, l’exode de cerveaux (ajouté aux harragas) s’amplifie, le poste services ayant atteint pour la première fois fin 2011 environ 12 milliards de dollars.
11- Un ministre de la Prospective, précédemment à la tête des réformes pendant plus de 8 années, n’ayant rien réformé, et qui semble remettre en cause l’ensemble des indicateurs du chômage, en fait du taux de croissance réel alors que pendant des années il annonçait le contraire.
12- Un gouvernement qui annonce la lutte contre la corruption et la sphère informelle alors que la corruption s’est socialisée, touchant tous les secteurs et que la sphère informelle, produit du système bureaucratique rentier, liée à la logique rentière, est dominante, pénalisant les producteurs de richesses et son fondement le savoir.
Où est le bilan de chaque département ministériel ? Où est le bilan de la dépense publique ? 7 milliards de dollars entre 2001/2002, de 200 milliards de dollars entre 2004/2009, des 286 milliards de dollars prévus entre 2010/2013, dont 130 de restes à réaliser du programme 2004/2009, le rendement des réserves de change tenant compte des taux d’intérêts et de l’inflation mondiale, des 188 milliards de dollars dont 90% sont placés en bons de trésor américain et en obligations européennes ?
La liste est longue, très longue avec des déclarations souvent contradictoires et hélas à des intervalles réguliers, discours retransmis par la télévision publique et qui fait que la majorité de la population parabolée, désarçonnée par tant de contradictions traverse une terrible crise de confiance envers ses dirigeants. Plus personne ne croit ces déclarations lénifiantes. Au lieu de ces discours, il aurait fallu que ces responsables qui semblent ne pas maîtriser leur dossier se taisent. Y a-t-il un pilote à bord ? Pourquoi le manque de stratégie en ce monde turbulent où tortue Nation qui n’avance pas recule où l’Algérie sans les hydrocarbures comme le rappelait justement le Premier ministre Ahmed Ouyahia, serait le pays le plus pauvre en Afrique avec un impact nul au niveau des relations internationales ?
Triste spectacle de ministres qui naviguent à vue, beaucoup plus préoccupés par leur destin personnel. Ces ministres oublient que l’Algérie indépendante depuis 50 ans est dépendante à 98% des exportations d’hydrocarbures. Ce grave constat ne semble pas émouvoir grand monde en haut lieu. L'Algérie approchera dans quelques années 50 millions d’habitants, elle sera sans pétrole dans 16 ans et sans gaz conventionnel dans 25 ans tenant compte de la concurrence internationale, de la structure des coûts et la forte consommation intérieure. Qu'adviendra-t-il du pays et des Algériens alors ? Pense-t-on à notre devenir ? Manifestement non.
Si l’on veut éviter l’implosion sociale à terme, la sécurité nationale étant posée, une mutation systémique reposant sur plus de moralité avec un discours de vérité, et l’Etat de droit, des réformes touchant tant le politique, l’économique, le social et le culturel, sont urgentes et impérieuses pour le redressement de l’Algérie. Autrement...
Abderrahmane Mebtoul, expert international
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La France soutient la mascarade électorale en Algérie
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Communiqué de presse de Rachad
5 avril 2012
Alors qu’un mois nous sépare de la mascarade électorale qui se prépare en Algérie, la chambre d’instruction de la cour de Paris a décidé que le docteur Mourad Dhina, cofondateur et membre du Secrétariat du Mouvement Rachad, sera maintenu en prison jusqu’au 6 juin, soit après ces « élections », afin que le procureur obtienne « un complément d’information » auprès d’Alger. Cela fait maintenant onze semaines que le Dr Dhina est détenu, suite à une demande d’extradition du régime militaire algérien, datant de 2003, qui accuse le Dr Dhina d’avoir commis de prétendues actions terroristes à Zurich en Suisse durant les années 1997-1999.
Rachad constate que cette décision va en contresens des propos de la présidente de la cour qui avait observé, lors de l’examen du 21 mars, que la demande d’extradition adressée par Alger n’était pas circonstanciée sur les faits. Elle est aussi en contradiction avec le constat de l’avocat général selon lequel « un certain nombre d’obligations ne sont pas respectées, la première qui parait la plus évidente est de savoir quel est l’objet de la demande ».
Rachad observe que cette décision va en contresens de la justice puisque le régime d’Alger poursuit le Dr Dhina dans une affaire dans laquelle le principal accusé a été jugé le 20 juin 2005 et a été acquitté. Au cours du procès et de l’audition de ce dernier par le juge algérien, cet accusé a mis hors de cause le Dr Dhina. La justice française maintient donc le Dr Dhina en détention afin de statuer sur son extradition dans une affaire où le principal accusé – arrêté et torturé – a été acquitté. La justice française va aussi à l’encontre de la justice d’une démocratie robuste, celle de la Confédération helvétique qui a toujours refusé de donner suite aux demandes d’extradition du régime militaire algérien pour de prétendues actions terroristes sur son propre territoire.
Rachad considère que cette décision est motivée politiquement pour écarter Dr Dhina de la scène politique et médiatique nationale à ce moment crucial où la véritable opposition au régime militaire algérien tente de mettre à nu le caractère factice des « réformes politiques » prescrites par le DRS, qui incluent le processus électoral corrompu en cours.
Rachad condamne ce maintien en détention à caractère manifestement politique et appelle les autorités françaises à libérer un homme politique algérien qui œuvre pacifiquement pour la liberté, la démocratie et l’Etat de droit dans son pays.
Rachad appelle les Algériens à l’intérieur comme à l’étranger, ainsi que les partisans de la liberté et des droits de l’homme à continuer à soutenir le Docteur Mourad Dhina et à faire pression sur les autorités françaises par des moyens pacifiques pour obtenir sa libération.
Rachad continuera à mobiliser l’opinion algérienne et arabe pour la tenir informée des dérives de la justice française et du soutien du gouvernement français au régime despotique et corrompu d’Alger.
Le secrétariat du Mouvement
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les hauts responsables du foutoir algerien
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c'est boutef qui gouverne,avec la complicité du drs ,et par ordonnance,pas besoin des députés
FLN : BELKHADEM RÉFUTE L’IDÉE DE «LISTES COMMUNES»
«Bouteflika n’interviendra pas pour les candidatures»Où en est le Front de libération nationale, à seulement quinze jours de la date limite de dépôt officiel des listes de candidatures pour les législatives du 10 mai prochain ? C’est d’autant plus confus comme situation que les négociations engagées avec les «redresseurs» semblent achopper à de sérieux obstacles.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Mardi dernier, une autre réunion, la troisième avait, en effet, lieu entre le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, le chef de file des redresseurs, Salah Goudjil, ainsi que des personnalités nationales du parti (Abdelkader Hadjar, Affane Guezzane Djillali, Abderrezak Bouhara et Mohamed Boukhalfa). Il était convenu ce jourlà, à en croire une source proche des redresseurs, que, «pour préparer le terrain, Belkhadem annonce, lors de sa conférence de presse de ce samedi, la tenue prochaine d’une commission paritaire qui devrait se pencher sur la constitution de listes communes pour les législatives». Et la conférence de presse en question il l’animera donc ce samedi mais sans pour autant annoncer la chose. Du moins pas de manière explicite. «Il n’y aura ni listes communes ni listes unifiées. Il n’y aura que des listes du FLN.» Manifestement, Belkhadem accorde une attention particulière à la sémantique. En tout cas, à aucun moment il ne concède à prononcer le mot «redresseurs» qui pourrait être interprété comme une reconnaissance de fait du mouvement de dissidence qui ébranle le parti depuis octobre 2010. «Oui, j’ai eu deux ou trois rencontres avec le frère Salah Goudjil, et nous allons encore nous rencontrer. Et alors ? Il n’y a rien d’anormal à cela. En la présence de personnalités du parti, nous nous sommes entendus sur la nécessité de resserrer les rangs du FLN. Bon, quant aux listes de candidatures, eh bien, s’il y a des noms qui portent (parmi les redresseurs, ndlr), nous les ajouterons.» Ancien chef de la diplomatie algérienne, l’actuel ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, ne fait aucune concession. Pas même sur les formes. Il prend la posture d’un chef de parti en position de force et accule ses adversaires dans leurs derniers retranchements. L’homme sait, en effet, que le temps joue en sa faveur : la date limite pour le dépôt des listes au niveau du ministère de l’Intérieur est le 25 mars. Or, il annonce déjà que l’opération de confection des listes qu’entreprend le bureau politique, en session ouverte depuis le 20 février dernier, est à un stade avancé. «Le 20 mars, nous bouclerons les listes que nous remettrons le lendemain, 21, aux têtes de listes au niveau de chaque wilaya mais que nous ne déposerons officiellement que le 24 mars. De la sorte, ironisera-t-il, nous ne laisserons pas suffisamment de temps à tous ceux qui voudraient se présenter sous la bannière d’autres partis». Ce n’est pas tout. Belkhadem annonce également des chiffres : 3 409 candidats à la candidatures dont 702 femmes. Il y a donc bousculade en la matière. Sous-entendu, il n’y aura pas beaucoup de place pour «les autres». Et «les autres», c'est-à-dire les redresseurs, qui, de leur côté, ont une autre pléthore de candidats à caser, ne tarderont pas à réagir. «Nous allons nous réunir incessamment pour arrêter une décision à la lumière des dernières déclarations de Belkhadem», nous apprend une source interne au mouvement. Ceci étant, tout peut basculer, à tout moment dans les tout prochains jours. L’on imagine mal, en effet, que Bouteflika, qui accorde une importance particulière aux prochaines législatives, laisse les choses en l’état. Ceci même si Belkhadem affirme, lui, que «le président du parti ne visera pas les listes électorales car il est au-dessus des partis. Il est président de la République». Une fonction qui ne l’a pourtant pas empêché de viser les listes de 2007 pour une législatives intervenant dans un contexte des plus ordinaires…
K. A. -
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Une loi votée prochainement: Israël veut des dédommagements pour les juifs d'Algérie
par Salem Ferdi, Le Quotidien d'Oran,
De manière récurrente, les responsables israéliens remettent sur le tapis et avec un incomparable culot une demande de réparation pour les biens de juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Les exigences de réparation remontent même jusqu'à la période de Mohamed, Prophète de l'Islam.
Le 21 février dernier, le président de la Knesset israélienne, Reuven Rivlin, a déclaré qu'il ne «pourrait y avoir de traité de paix avec nos voisins s'ils ne paient pas des réparations» aux juifs qui ont quitté les pays arabes après la création d'Israël. Il y a déjà deux ans, une disposition avait été présentée à la Knesset prévoyant que tout traité de paix doit inclure des dédommagements aux «réfugiés» juifs. L'objectif est clairement propagandiste. Il est destiné à contester le droit au retour des réfugiés palestiniens consacré par les résolutions de l'ONU. Le président de la Knesset, parlant des biens des juifs «confisqués» après leur départ vers Israël, a ajouté que «nous ne pouvons avoir des relations avec un pays qui justifie le vol. S'il y a un traité entre Israël et les pays arabes, les réparations doivent être incluses». Un comble pour un régime raciste qui a spolié tout un peuple. L'exigence de compensation ratisse très large. L'Egypte, la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, le Soudan, la Syrie, l'Irak, le Liban, la Jordanie et le Bahreïn sont sommés de payer des compensations pour 850.000 juifs et verser la coquette somme de 300 milliards de dollars. Et pour rendre l'affaire inextricable, les comptes remontent jusqu'au temps du Prophète. Les Saoudiens devraient ainsi payer 100 milliards de dollars pour les biens des juifs de cette lointaine période. La loi pourrait être présentée à nouveau au cours des prochaines semaines à la Knesset. Elle oblige le gouvernement israélien à demander aux autorités égyptiennes, déjà liées par un accord avec Israël, de restituer les biens des juifs qui ont quitté les villes égyptiennes à partir de 1948. Quant à l'Iran, Israël lui réclame le paiement de 100 milliards de dollars. Cette exigence de «compensation» est destinée à créer de toute pièce un problème de réfugiés juifs et à le mettre dans la balance dans toute discussion sur le droit au retour des Palestiniens.
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Algérie : Vers une adhésion populaire sans précédent, pour le boycott des élections!
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pétrole,pétrole,pétrole..........quand tu nous tiens( u.s.a)
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Attentat à la bombe près des Issers: Deux militaires tués et trois autres blessés
Par|
Un convoi militaire a été la cible d'un attentat terroriste ce dimanche près des Issers, 30 km à l'Est d'Alger. Bilan: 2 militaires tués et 3 autres blessés
Deux militaires ont été tués et trois autres blessés dans l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire, ce dimanche 19 février vers 9 h 30, entre les Issers et Bordj Menaïel, à l’est de la wilaya de Boumerdès, a t on appris de sources locales. La circulation automobile entre Alger et Tizi Ouzou a été déviée au niveau des Issers, selon les mêmes sources. Les automobilistes en direction de Tizi Ouzou ont été déviés sur d’autres routes, ont précisé nos sources.
L’été 2011, un double attentat kamikaze contre le commissariat de police de la ville de Bordj Menaiel, située à 70 km à l’est d’Alger, causant la mort de deux policiers et fait une vingtaine de blessés. Ce double attentat était intervient trois jours après deux autres attaques qui avaient eu lieu dans la même région et qui ont fait deux morts et six blessés parmi des militaires.
Cet attentat ayant visé ce dimanche un convoi militaire aux portes d’Alger intervient dans un contexte électoral à moins de trois mois des législatives fixées au 10 mai 2012. -
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Un citoyen interné en psychiatrie pour avoir diffamé Bouteflika
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Inédit : Ahmed TAZIR, correspondant de presse témoigne!
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algerie -watch
Le Putsch: 20 ans après
- Algérie, 11 janvier 1992 - 11 janvier 2012 : vingt ans après, toujours lutter (Communiqué d'Algeria-Watch, 11 janvier 2012)
- En finir avec l’impunité des généraux criminels (Avant-propos et Postface de la réédition du livre de H. Souaidia, "La sale guerre", 11 janvier 2012)
Le sanglant « printemps algérien » d'Octobre 1988
- En hommage aux martyrs du 5 octobre 1988 (AW, 05.10.08)
- Octobre 1988 (Compilation d'articles, analyses, témoignages)
Un avant-gout de Putsch (juin-décembre 1991)
- La nouvelle ère est engagée (pdf, Extrait de la réponse des conseils des plaignants contre le général Nezzar, 01.07.02)
- 1991, l'état de siège (Khaled Nezzar: Extraits de ses mémoires )
- Juin 1991 : la « grève insurrectionnelle » du FIS (M. Samraoui, Extrait de Chronique des années de sang, 2003)
- Juin 1991 : le premier coup d’État (L. Aggoun et J-B. Rivoire, Françalgérie, crimes et mensonges d'Etats, 2004)
- Les élections de décembre 1991 (Extrait de Abed Charef, Algérie, le grand dérapage, 1994, pdf)
- Proclamation du 30 décembre 1991 portant résultats officiels des élections législatives du 26 décembre 1991 (pdf, JO, 04.01.92, 20 MB)
- Arrêt du processus électoral (Khaled Nezzar: Extrait de Algérie, échec à une régression programmée, 2001, pdf)
11 janvier 1992 : le coup d'Etat
- Lettre de démission du Président Chadli Bendjedid (pdf, 11.01.92)
- Le Conseil constitutionnel constate la vacance de la Présidence (pdf, 11.01.92)
- La fin de Chadli (Extrait de Abed Charef, Algérie, le grand dérapage, 1994, pdf)
- Proclamation du 14 janvier instaurant le Haut Comité d'Etat (HCE) (pdf, 14.01.92)
- Décret établissant le Conseil consultatif national (Ersatz du parlement) (pdf, 04.02.92)
- Décret instituant l'état d'urgence (pdf, 09.02.92)
- Décret désignant les membres du Conseil consultatif national (pdf, 21.04.92)
- Témoignage de Mosbah Abderrahmane Mehdi, arrêté en mars 1992
- Le drame des ex-internés des camps du Sud (dossier, AW, 26.07.10, complété le 2 juin 2011)
- Liste complémentaire des ex-internés des camps du Sud (à partir de 1992) (CDICS, 02.06.11)
L'assassinat du président Mohamed Boudiaf, crime symbole (juin 1992)
- L'Affaire Mohamed Boudiaf (MAOL, 1999)
- L'attentat de l'aéroport (José Garçon, 1995, pdf)
- Témoignage de Hocine Abderrahim, accusé de l'attentat de l'aéroport (1992)
- Décret du 30 septembre 1992 relatif à la lutte contre la subversion et le terrorisme
- Les instruments juridiques de la répression (Yahia Assam, pdf, 240KB, mai 2004)
Une guerre à huis clos (1992-1993)
- Les commandos médiatiques (I. Latif, 31.10.97, pdf)
- Les assassinats de journalistes
- Les assassinats d'étrangers (AW, 11.01.12)
- Les assassinats politiques (AW, 11.01.12)
- L'affaire Thévenot (MAOL, 26.09.2000)
- Services secrets: Révélations sur un vrai faux enlèvement (Film de J-B Rivoire)
"La peur doit changer de camp" (1993-1994)
- L'organisation des forces de répression (François Gèze et Jeanne Kervyn, dossier TPP, pdf, septembre 2004)
- Les détentions arbitraires (Yahia Assam, dossier TPP, mai 2004, pdf)
- « L'intelligence qu'on assassine » ( S-E. Sidhoum, Mars 2003)
- La machine de mort - Rapport: Torture et centres de détention secrète (Rapport de Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum, octobre 2003)
- Les milices dans la nouvelle guerre d'Algérie
Rapport de Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum, décembre 2003) - L'autre versant de la tragédie ( Témoignages compilés par S-E. Sidhoum, Dec. 01)
- Les disparitions forcées (Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie, pdf, dossier TPP, mai 2004)
- 1000 cas de disparitions forcées
Liste établie par Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum - Les exécutions extrajudiciaires (Vincent Genestet, dossier TPP, pdf, mai 2004)
- 1100 exécutions sommaires
Liste non exhaustive établie par Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum - Les disparitions forcées (Listes et fiches établies par Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum)
La sale guerre (1994-1999)
- Compilation de témoignages d'officiers et policiers algériens dissidents (1994- 2003) (mai 2004, pdf)
- Le mouvement islamiste algérien entre autonomie et manipulation (Salima Mellah, dossier TPP,pdf, mai 2004)
- Les massacres en Algérie, 1992-2004 (S. Mellah, dossier TPP, pdf, mai 2004)
- Les déplacements de population : Un drame occulté (AW, avril 2010, pdf)
- Les massacres (1993-2006) (Contibution d'Algeria-Watch à l'examen périodique universel par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, avril 2008)
- Le général Smaïl Lamari et les massacres de 1997 (AW, 03.09.07)
- Assassinat des moines de Tibhirine: La genèse d’une plainte (A. Veilleux, 28.03.11)
- Le point sur Tibhirine (A. Veilleux, 28.03.11)
Amnistie - Amnésie
- Algeria-Watch: Une réconciliation ne se bâtit pas sur le mensonge (03.08.04)
- Ali Yahia Abdennour: Amnistie et réconciliation (Liberté, 24.05.05)
- Algeria-Watch: Les chefs de l’armée et du DRS sont responsables et coupables (Communiqué, 04.04.05)
- LADDH: Déclaration sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale (LADDH, 15.08.05)
- Pas en notre nom, Monsieur Bouteflika ! (Pétition, 20.09.05)
- Ordonnance portant mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale (27.02.06)
- L'autoamnistie des généraux criminels est inconstitutionnelle et illégale (Algeria-Watch, 05.03.06)
- Charte pour la paix et la réconciliation nationale: Appels pour proroger l’échec ! (A. Kaci, 11.09.06)
La poursuite des violations et des manipulations (1999-2012)
- Les droits humains: Un bilan désastreux
Algeria-Watch, 11 janvier 2002 - Algérie: Guerre, émeutes, Etat de non-droit et déstructuration sociale Rapport de Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch, mars 2003
• Annexe du rapport Algérie: Guerre, émeutes, Etat de non-droit
(Salah-Eddine Sidhoum, mars 2003, pdf) - Victimes des émeutes (avril 2001 - février 2003)
Salah-Eddine Sidhoum - Les violations de la liberté de la presse (François Gèze et Sahra Kettab, dossier TPP, pdf, juin 2004)
- Les violations des libertés syndicales (Sahra Kettab, dossier TPP, pdf, mai 2004)
- Les violations du droit d’association (Sahra Kettab, dossier TPP, pdf, mai 2004)
- Le massacre de Seddat : les armes chimiques au service de la « lutte antiterroriste » ? (AW, 31.05.06)
- Les attentats du 11 avril 2007 à Alger: Luttes de clans sur fond de conflits géopolitiques (F. Gèze, S. Mellah, 21.04.07)
- "Al-Qaida au Maghreb", ou la très étrange histoire du GSPC algérien (F. Gèze et S. Mellah, 22.09.07)
- La torture reste une pratique courante (Rapport Al Karama, avril 2008, pdf)
- Suivi des recommandations par le Comité contre la torture (AW, 05.11.09)
- Rapport sur les Droits Civils et Politiques (LADDH, mars 2010, pdf)
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Tunis 2012: Piètre discours de Bouteflika
Tunis 2008: Bouteflika s'est dit fier de Ben Ali, "grand bâtisseur d'un État moderne". Tunis 2012: Le survivant des Révolutions arabes salue la fierté du peuple tunisien dans l'accomplissement de sa Révolution. Une fierté à double-veste...
Piètre allocution que celle de Bouteflika à Tunis, en cet An I de la Révolution du Jasmin. Se sachant invité compromis, dictateur survivant de ses congénères déchus. Ben Ali a fui son pays dans l’attente de son extradition; Moubarek condmané par la la justice de son pays après avoir annoncé son départ sous la liesse de la Place Tahrir; Kadhafi tué dans sa déroute, lui qui avait menacé son peuple de pires châtiments. A Tunis, il donnait l’image d’un revenant d’un autre âge, se brouillant d’époque, allant tantôt à celle d’un Roi sans divertissement, sans cour, ne représentant ni son peuple, encore moins les Révolutions arabes, tantôt à celle d’une nouvelle race de révolutionnaires, inconnue de lui et pour laquelle il a joué le rôle d’un revenant, suscitant plus de la pitié que de l’admiration.
La retransmission des discours qui se sont succédé à Tunis sur, entre autres canaux, la chaîne privée Hannibal qui a failli être fermée au lendemain de la fuite de Ben Ali, le montrait assis, séparé de Moncef Merzouki, le Président par intérim et Moustapha Abdeldjalil, éloigné du Président du CNT libyen, regardant dans le vague, applaudissant presque en catimini les orateurs représentant leur révolution respective avec entrain et le verbe haut.Son discours, bref et insipide pour une aussi importante cérémonie a laissé planer ses anciennes et récentes amitiés et soutines de dernières minuets avec Ben Ali et les autres: Il a été l’ami de Ben Ali jusqu’au bout, jusqu’à désespérer de le voir tenir bon aux émeutes de Sidi Bouzid ; il a tenu aussi le glaive du dictateur libyen aux temps fastes où ce dernier régnait sur la ligue arabe et l’a assuré de son soutien inébranlable alors même que, retranché dans son bunker de Dar El Aâzizia, il menaçait son peuple de génocide. Il n'a pu que faire de l'Algérie un refuge doré à sa famille pour "raison humanitaire". Il n’avait pu faire de même pour la révolution du peuple pharaonique. Que dira-t-il alors dans son discours ?
Décalé comme sa présence honteuse en ces lieux et temps de la chute de ses amis aux mulitples mandats, magnat de la corruption, son discours était aussi d’une autre ère qui, à l’époque de Ben Ali, ne faisait que "saluer", "s’incliner devant", "s’émerveiller de", "consolider", "consacrer", des autoglorifications mutuelles dont ils étaient les seuls à se délecter. Point de toute cette phraséologie triomphaliste, creuse et insipide.D’abord, à aucun moment, Bouteflika ne s‘est impliqué dans le contenu de son discours ; ce qui eût paru incongru et pour le moins étonnant pour l’assistance et Moncef Merzouki, le maître des céans. Bouteflika a marqué une distance calculée, tactique ou stratégique dans ses références à la Révolution tunisienne, usant de la deuxième personne du pluriel et jamais d’un "nous" implicatif; usant rarement d'un "nous" greffé à la victoire du peuple tunisien : "Votre révolution" , "Votre peuple saura édifier" , "Votre contribution à…" : "En Algérie, nous sommes optimistes quant à la victoire du peuple tunisien, lui souhaitant la réalisation des ses aspirations à l’édification d’un avenir prospère. [...] La Tunisie recèle de grands atouts et d’énormes potentialités à même d’amorcer une nouvelle étape de son histoire ».
Ensuite, cette distance dans le propos face une révolution si proche et si ressemblante dans ses causes a été sans doute relevée par Moncef Merzouki qui le fixait de son regard d’aigle, se tenant fermement le menton. Jusqu’au moment où le Président par intérim s’est quelque peu relâché lorsque Bouteflika, vers la fin de son allocution, a lâché le mot "Algérie" pour être sitôt fondu dans "Le grand Maghreb arabe", se faisant le chantre d’une union disparue, mise en ruines par la révolution du Jasmin "L’union du grand Maghreb Arabe" , une construction virtuelle, un concept vieillot, faisant partie des ressassements de l’ère dictatoriale d’un Maghreb des prisons, de la corruption et de la négation de l’Etat de droit. De cette image fort choquante pour l’An I de la révolution tunisienne qui s’inscrit dans un autre Maghreb hors de sa "grandeur" despotique et aux antipodes de son "arabité" idéologique et démagogique, de cet épouvantail de "Grand Maghreb arabe" si cher à Kadhafi, aucun orateur n’y a fait référence, parlant et insistant plutôt sur les nouvelles expériences de leur pays respectif. Ce "Grand Maghreb arabe" s’est invité dans le discours de Bouteflika comme le ferait un naturaliste, spécialiste de l’évolution des espèces, qui parlerait, d’une nouvelle ère des dinosaures.Le dernier de l’espèce n’a pas manqué d’être ainsi de son ère. Aucune énergie, aucun élan, bafouant sur quelques mots dans un discours aussi court et sans doute appris par cœur. Toute honte bue, le survivant au déluge, s’est même cru un instant, être, en 2008, époque récente, où, après un amendement de la Constitution et briguant un troisième mandat, il s’était rendu à Tunis, fêter son " imposture" avec son "homologue" ( en ce temps-là, ce terme était diplomatique) Ben Ali, d’autant que son voyage, le signe de "la solidarité tuniso-algérienne" s'inscrivait sous l'aura de la commémoration du cinquantenaire de la tragédie coloniale de Sakiet Sidi Youcef village martyr bombardé par l’armée française le 8 février 1958. S’adressant en termes dithyrambiques, cette année-là, à Ben Ali, Bouteflika n’a pas tari en qualificatifs élogieux, dont il fut si avare dans son petit discours de 2012 : "Les Tunisiens sont en droit d’être fiers de ces réalisations et acquis accomplis sous la direction éclairée du président Zine El-Abidine Ben Ali qui a fait de la Tunisie un Etat moderne, avancé, ouvert, attaché à son authenticité et à ses valeurs nationales, fidèle à ses nobles principes, enraciné dans son environnement maghrébin, arabe, islamique et africain et conciliant parfaitement authenticité et ouverture."
Comment, en l’espace d’à peine trois années, cette supposée "fierté du peuple tunisien" à l’égard de Ben Ali qualifié de bâtisseur d’un Etat moderne, peut-elle, en si peu de temps, être appliquée à la Révolution du Jasmin par Bouteflika dont la même fierté a manqué en cet An I
RM
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À la croisée du jasmin et des gourdins !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr Le problème n’est pas tant que Boutef’ se rende en Tunisie. Non !
C’est plutôt qu’il…… en revienne !
À un moment donné, on ne peut plus rester les bras ballants au carrefour. L’air bêtement hésitant. Je dis ça après avoir lu que des responsables du FLN se sont battus à coups de gourdins à Boumerdès. Le monde frémit, tressaute, se met en réseaux sociaux, se tisse en toile serrée, et ici, en terre d’Al-Djazaïr, nous en sommes encore à l’âge des cavernes politiques, les préhistoriques du Front usant du seul argument dont ils maîtrisent le maniement, le gourdin. Lorsqu’ils ne le couplent pas au chien d’attaque féroce, duo inénarrable de la vie partisane à l’algérienne. Je veux bien écouter toutes les bonnes âmes qui tentent de me convaincre que les printemps arabes sont le produit formaté d’une manipulation de laboratoires américains et européens sous-traitant leur processus de déstabilisation auprès d’émirs bedonnants et obséquieux au diable. Je veux bien tout ça. Mais en même temps, cette explication ne suffit pas à accepter de se faire gouverner encore et encore par la tribu des gourdins et du doberman. Je le répète, à un moment ou à un autre, il faut choisir. Il n’y a pas de statu quo possible entre la grosse manip’ et l’ère des cavernes. Car même du temps de l’homme préhistorique, un jour, cet être aux allures grossières prit un bout de charbon et se mit en tête de dessiner. De produire du beau. De fournir du sens à sa vie. Quel sens donner à des responsables politiques qui se tapent sur la tête à coups de gourdins, revendiquant chacun pour sa petite chapelle (oups !) une part des restes souillés des martyrs ? Tout, sauf le gourdin et le clebs ! Oui ! J’en suis là ! Et Belkhadem aura beau crier à qui veut l’entendre que personne ne dictera des réformes aux Algériens, je crie à mon tour à gorge déployée : «Me faire dicter ma vie par des manieurs de gourdins ? Plutôt crever.» Qu’est-ce qui peut m’unir à des gens qui règlent leurs contentieux politiques avec des bâtons ? Que puis-je partager avec des mouhafedhs ou des postulants mouhafedhs qui se combattent avec des matraques et des barres de fer ? Quel véritable lien de patrie ai-je avec cette engeance ? Le fait même de savoir que ces «Gourdinistes» se foutent dans la gueule au nom de l’histoire de mon pays, se bastonnent en brandissant la mémoire collective au bout de leurs armes comme autant de baïonnettes est une souffrance terrible, un supplice, une torture, une aliénation de ma matrice originelle. A un moment donné, je le répète une fois de plus, il faut quitter la posture imbécilement attentiste au carrefour et opter, choisir, se déterminer : soit rester otage de la tribu du gourdin, soit résolument marcher sur les traces, sur les pas des premiers ouvriers, des premiers cultivateurs, des tailleurs de silex, des artistes enlumineurs de grottes, des grands découvreurs, des marins fous, des manufacturiers, des pionniers, des rats de bibliothèques ou des chercheurs en blouse blanche usant leurs yeux à observer sans fin un alambic ou s’esquintant la santé à prélever des morceaux sur le cadavre d’un chien enragé, avec au fond de leurs prunelles en permanence allumées le désir insatiable de comprendre le monde et d’en atténuer les souffrances. Choisir ! Choisir ! Choisir ! Car on ne peut faire partie des deux tribus tellement elles ne vivent déjà plus dans le même monde. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
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no moment
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Révolutions arabes, un an après : Un goût d'inachevé
reste en sursis boutef, bashar, saleh et autres, ça va suivre en occident,et plusieurs pays dans le monde
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Cela fera un an demain que la révolution tunisienne a ouvert le bal à ce qu’on appellera le Printemps arabe. En un an, quatre autocrates au pouvoir depuis des décennies ont été évincés et des monarques ont pour la première fois été inquiétés. Mais d’autres combats restent à mener : les droits de l’Homme, le statut de la femme, la sécularisation et les libertés.
Sécurité et droits de l’homme : La situation pourrait empirer
Un an après le déclenchement du Printemps arabe, les violences l’ayant accompagné n’ont pas cessé. Si la situation sécuritaire et celle des droits humains se sont améliorées dans certains pays, elles risquent d’empirer dans d’autres. C’est la crainte exprimée par Amnesty International à travers son rapport publié lundi : «Une année de rébellion : la situation des droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». Précurseur du Printemps arabe, la Tunisie est le pays qui se porte le mieux un an après l’immolation de Bouazizi.
La situation des droits de l’homme s’est beaucoup améliorée, mais trop lentement, note l’organisation qui a appelé à la rédaction d’une Constitution garantissant la protection des droits humains et l’égalité devant la loi. Pour l’organisation, cela ne saurait tarder. Le président provisoire tunisien, Moncef Marzouki, est un défenseur des droits et des libertés ayant été reconnu par le passé comme prisonnier d’opinion par Amnesty. Fait rassurant, des groupes de défense des droits de l’homme tunisiens se sont joints aux organisations internationales en publiant une déclaration, le 7 janvier, appelant le gouvernement à ne pas extrader l’ancien Premier ministre libyen Al Baghdadi Ali Al Mahmoudi aux nouvelles autorités libyennes. Ces dernières n’ayant jamais condamné la violence perpétrée dans la lutte anti-El Gueddafi.
Dans le même rapport, Amnesty leur reproche de ne pas contrôler les rebelles toujours armés et la détention arbitraire de 7000 personnes dans des centres de fortune. Les récents combats meurtriers entre milices font craindre une guerre civile et une sécession au président du CNT, Moustafa Abdel Jalil, alors que les combats pour la chute du régime auraient fait 50 000 victimes, selon les estimations des ONG et de l’ONU. La situation en Egypte n’est pas plus rassurante. Amnesty pointe du doigt les militaires.
électrocution
La violente répression des manifestations a fait au moins 84 morts d’octobre à décembre 2011 seulement. Des preuves par l’image de la présence de snipers, de tirs à balles réelles et de tabassages contre les manifestants civils accablent les militaires. Aussi, le nombre de civils traduits devant la justice militaire a été plus élevé en un an qu’en trente ans de régime Moubarak et la torture en détention se poursuit, selon Amnesty. La situation est plus alarmante dans les pays où les dirigeants contestés se maintiennent au pouvoir en usant d’une répression féroce, à l’image du président syrien. Des vidéos publiées quotidiennement sur les réseaux sociaux montrent les traces de torture sur les corps sans vie des personnes arrêtées remis à leur famille.
Brûlures, électrocution, fractures multiples, doigts coupés et peau arrachée, certaines images sont souvent retirées d’internet vu leur cruauté. Au bord de la guerre civile, selon les observateurs, l’annonce de la création d’une armée libre, constituée de déserteurs, n’arrange pas les choses. Entre les exactions de l’armée, les ripostes de l’armée libre et les pratiques des shabiha - une forme de baltaguya lourdement armée qui détiendrait réellement le pouvoir -, le nombre de morts depuis le début de la crise dépasserait bientôt les 6000. Tout comme Assad, le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, est accusé d’avoir recours à la stratégie du chaos.
A la répression des manifestants s’ajoute le spectre d’une guerre civile féroce entre les partisans du président Saleh - ceux qui défendent la légitimité constitutionnelle -, les différents partis politiques formant l’opposition, les tribus Houthi du Nord en conflit avec les séparatistes du Sud, Al Qaîda qui s’est renforcée depuis la crise en déclarant la région de Zindjibar Etat islamique ainsi que l’armée principale et celle formée par les déserteurs. Le nombre de personnes ayant trouvé la mort depuis une année est estimé à 2700, alors qu’on compte 27 000 blessés. Aussi, la forte répression qui a permis à la monarchie, aidée par la complaisance internationale et plus de 2000 hommes saoudiens et émiratis, d’étouffer la contestation à Bahreïn a fait une quarantaine de morts, dont quatre en prison, et une soixantaine de disparus.
Les autorités ont procédé à 1400 arrestations, selon le Centre bahreïnien des droits de l’homme. Plusieurs condamnations à mort et à perpétuité ont été prononcées contre des manifestants et des personnels médicaux ayant soigné les blessés par des tribunaux militaires avant la levée de l’état d’urgence instauré en mars 2011.
Liberté d’expression : La propagande bien enracinée
Premier signe de changement dans les pays arabes : la parole libérée. Les manifestants ont brisé le mur du silence imposé par des régimes autocratiques en scandant «Dégage!» à leur dirigeant. Un an après, quel est l’état de la liberté d’expression ? En une année, 17 journalistes ont été fauchés durant l’exercice de leurs fonctions selon WAN-IFRA. Un à Bahreïn et en Tunisie, 2 en Egypte et en Syrie, 5 en Libye et 6 au Yémen où les journalistes n’ont jamais bénéficié d’une aussi grande liberté d’expression, selon le journaliste yéménite Nasser Arrabyee, qui qualifie la situation même d’anarchique. Le journaliste déplore l’absence totale de neutralité et de déontologie.
Les réseaux sociaux et le blogging semblent, eux, bien se porter. La célèbre blogueuse anti-pouvoir, Afrah Nacer, a même intitulé l’un de ses posts : «Président Saleh, merci d’avoir laissé libres les médias sociaux». En Tunisie, si Ammar 404 (la censure d’internet) chôme désormais, les professionnels des médias sont en sit-in depuis lundi, et des cas d’agression par des fanatiques islamistes sous l’œil des policiers passifs ont été signalés. La raison de leur colère ? La décision prise en catimini par le Premier ministre, Hamadi Jbali, de nommer les nouveaux directeurs des médias publics, et qui ne sont autres que ceux qui assuraient la machine propagandiste de l’ancien régime. «Après le diktat du violet, celui du bleu !», «Ennahda sur les pas du RCD» ou encore «Ennahda veut du tbendir», pouvait-on lire dans la presse tunisienne. Cependant, «la révolution n’a pas eu lieu, elle est toujours en cours», précise le militant subversif, Aziz Amami. Le combat pour la liberté d’expression continue également en Jordanie qui traverse une crise sans précédent depuis le début de la contestation. Dans ce contexte, la liberté de la presse et les conditions de travail des journalistes se sont beaucoup détériorées.
Confessions «arrachées»
Le journaliste écrivain Basil Okoor déplore «la forte pression des services de sécurité sur la presse. Les libertés sont au plus mal, on a enregistré un recul de plus de dix ans. Un simple agent de sécurité peut dominer la presse. Les journalistes font face à toutes sortes de pressions, même si les menaces ne sont pas directes. On reçoit des coups de fil de parties voulant s’ingérer et tentant de monter la population contre le mouvement de contestation, qui continue malgré une couverture timide par les médias importants, et contre certaines parties de la société». Une situation de crise due à l’absence de volonté politique de réforme et de changement selon le journaliste.
L’état de la presse n’est pas plus réjouissant en Egypte où des titres prêtent désormais allégeance aux militaires au pouvoir, allant jusqu’à faire dans la désinformation. Certaines unes lors des affrontements ayant accompagné le premier scrutin de l’Egypte post-Moubarak ont été qualifiées de scandaleuses par les défenseurs de la vérité. Une situation pourtant bien meilleure que celle de la presse en Syrie. Depuis le début de la crise, la télévision officielle a innové en matière de propagande à la nord-coréenne. Des figurants «jouant» des militaires morts qui se lèvent avant l’arrêt du tournage aux confessions «arrachées» de «fauteurs de troubles», la TV syrienne a poussé le ridicule à l’extrême.
Mais face à cet état des lieux peu glorieux, les chaînes d’information continue ont connu leur heure de gloire en ce Printemps arabe, à l’instar d’Al Jazeera et d’Al Arabya, les principales chaînes d’information dans le Monde arabe ayant couvert les soulèvements. Il est à noter cependant que ces chaînes ont essuyé de vives critiques quant à leur ligne éditoriale très proche des positions politiques des pays les finançant, à savoir le Qatar et l’Arabie Saoudite. La chaîne iranienne Al Manar est montée à l’assaut afin de défendre les intérêts chiites dans la région et une chaîne, Al Mayadeen (les places publiques), du Libano-Tunisien Ghassen Ben Jeddou, devrait bientôt intégrer le paysage médiatique arabe. Celle qui risque de faire le plus parler d’elle dans les prochains jours, c’est la chaîne syrienne Al Raï TV (l’opinion), qui s’est faite la tribune des voix censurées par les autres chaînes. Les El Gueddafi se sont souvent exprimés sur cette chaîne dont le directeur affirme être en possession d’enregistrements ultraconfidentiels compromettants que l’ex-guide libyen lui aurait remis.
mehdia Belkadi