LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 48
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tizi ouzou tjr vol, viol,kindnaping,terro,non jeuneur,l'armé ,ça vous -parait normal!!!! drs
Tizi Ouzou : enlèvement d’un bébé d’un an à Ath Yenni
Un bébé âgé d’une année a été enlevé, puis retrouvé quelques heures plus tard, mercredi 1 août, au village Taourirth Mimoun dans la commune d’Ath Yanni, à une quarantaine de kilomètre au sud-est de Tizi Ouzou, selon des sources locales.
D’après les informations en notre possession, les ravisseurs ont ligoté la mère du bébé avant de prendre l’enfant de force, vers 23h30.
Nos sources ajoutent qu’’aussitôt l’alerte a été donnée, les villageois se sont mobilisés pour lancer des recherches dans les maquis environnants.
Les ravisseurs, dont le nombre est indéfinie auraient pris la fuite vers la forêt de Berekmouch, à la lisière du village Ath Freh, de la commune de larbaâ Nath Irathen.
Quelques heures plus tard, le bébé a été retrouvé, abandonné dans un poulailler, à 500 mètres environs du domicile familial.
Un drame qui a été évité à cette famille modeste grâce à la réaction rapide des villageois de Taourirth Mimoun.
Nordine Douici
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la générosité,humanisme,entre la bete et homme pauvre
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des algeriens vivant au Paléolithique à hassi messaoud
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Ouargla : 73 personnes intoxiquées au qalb ellouz
zoom | © D.R.73 personnes ont été admises entre lundi et mardi au service d’urgences de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Ouargla. Un seul dénominateur commun : la consommation d’un qalb ellouz douteux dans les heures qui ont précédé leur admission.
Les victimes présentaient des signes aigus d’intoxication alimentaire à savoir des vomissements, de fortes diarrhées et des maux de tête persistants. Des soins ont été prodigués à ces victimes visiblement très paniquées par la situation qui ont toutefois quitté l’hôpital Mohamed Boudiaf quelques heures après leur admission excepté cinq d’entre elles jugée préoccupantes. Une femme enceinte, sérieusement secouée par son état a vu son séjour à l’hôpital se prolonger pour la mettre hors de danger ainsi que son fœtus qui ont été maintenus sous observation médicale.
Le directeur par intérim de l’hôpital Mohamed Boudiaf a par ailleurs confirmé que tous les malades admis dans le cadre de cette intoxication collective ont quitté son établissement mercredi.
Intoxication au lait, intoxication au qalb ellouz, il s’avère que la vente à l’étal au niveau de l’avenue Ché Guevara soit encore une fois pointée du doigt en ce mois sacré ou toutes sortes de marchandises sont exposées à même le sol ou presque en plein ai sous des températures caniculaires et des coins à forte fréquentation pédestre et véhiculée engendrant toutes sortes de pollutions.
Malgré l’intensification du contrôle des denrées durant le ramadan, c’est toute une révision de la façon de faire et d’être de ces commerçants qui est à réviser, il est en effet loisible de remarquer à l’œil nu et de bien loin que les conditions d’hygiène sont au degré zéro. Peut-il en être autrement à 50 degrés à l’ombre !
Houria Hadji
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Le café du magistrat et membre du FLN
Au niveau du quartier les Sources, à Alger, il existe un café-restaurant qui semble fonctionner loin des lois de la République.
En effet, non content d’avoir totalement squatté le trottoir, le propriétaire nargue les riverains en «exhibant» à chaque fois un important magistrat et surtout un membre influent du FLN sur «la terrasse improvisée» de ce café. -
anp.org
AUX ORIGINES DE LA TRAGEDIE ALGERIENNE (1958-2000) Témoignage sur hizb França
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A la mémoire de tous les chouhada, tombés au champ d'honneur entre 1954 et 1962 et des victimes innocentes de la violence et de la répression de l'Etat depuis 1992 A tous les Algériens épris de vérité, de liberté et de justice.
Pr A. Brahimi
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En hommage au combat de Mr. Benyoucef Mellouk pour le travail de mémoire qu’il a fait, pour le sacrifice, la peine et l’honneur. Pour les martyres, pour le peuple, pour tout les hommes libres.
Le MAOL_______________________
I. PHASE PREPARATOIRE DU PASSAGE DU COLONIALISME AU NEOCOLONIALISME.
III. LA PROGRESSION DU CHEVAL DE TROIE.
IV. LA CONSOLIDATION DU GROUPE DES « DESERTEURS » DE L'ARMEE FRANÇAISE.
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Pas d'immunité pour Khaled Nezzar
Le tribunal pénal fédéral suisse a rendu ce mardi sa décision quant à l'immunité de Khaled Nezzar: Sa position de ministre de la défense au moment des faits qui lui sont reprochés ne lui permet pas d'échapper au procès.
Il serait “difficile d'admettre qu'une conduite qui lèse les valeurs fondamentales de l'ordre juridique international puisse être protégée par des règles de ce même ordre juridique”. C’est en suivant ce raisonnement que le tribunal pénal fédéral suisse a décidé de rejeter le recours des avocats du général Nezzar. Les accusations portées contre l’ex-ministre sont suffisamment lourdes, s’agissant de “violations graves des droits humains” pour prévaloir sur son immunité.
Le général Nezzar est poursuivie par l' association suisse TRIAL pour des crimes de guerre qu'il aurait commis entre 1992 et 2000. Selon TRIAL, il aurait « ordonné, autorisé et incité des militaires et des agents de la fonction publique à exercer des actes de torture, à commettre des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et autres actes constitutifs de graves violations du droit international humanitaire ».Interrogé par El Watan sur les suites de l’affaire, Philippe Grant, le directeur de TRIAL déclare : "La procédure va maintenant reprendre, des preuves nouvelles vont pouvoir être administrées, des témoins entendus ».
Sophia Aït Kaci
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son altesse tabdjnanou1er a massacrer l'Algerie
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Sport : le pouvoir veut l’image sans l’effort
Par : Mustapha Hammouche
Les nouvelles qui nous viennent de Londres concernant la délégation olympique nationale n’ont rien de réjouissant. Il faut dire qu’elles ont été précédées d’échos qui renseignaient déjà sur le niveau moral de notre participation : dopage et larcins.
Après l’infamie, la déception, annoncée celle-là. Pourtant, les fédérations et le Comité olympique national sont allés racler les championnats des pays d’immigration algérienne pour garnir la délégation en y glanant les athlètes d’origine algérienne. Ces fédérations nationales font plus souvent parler d’elles aux échéances de renouvellement de structures qu’à l’occasion de rendez-vous sportifs internationaux : on observe plus de hargne chez leurs dirigeants dans leur course à la présidence de clubs et de fédérations nationales et pour l’accès aux fédérations régionales, continentales et mondiales que de combativité chez leurs ouailles dans les joutes internationales. Ainsi, en est-il pour l’escrime, par exemple : après deux médailles d’or arrachées au championnat d’Afrique de Casablanca, en avril dernier, grâce à deux “émigrées” (Anissa Khalfaoui et Léa Moutoussamy), fleurirent deux candidatures algériennes pour la présidence et le secrétariat général de la Confédération africaine d’escrime ! Le président de la FAE avait même dit ceci : “Je suis candidat à la présidence de la CAE avec pour objectifs : donner de la crédibilité à cette discipline en Afrique et rehausser le niveau de l’escrime.”
Dans toutes les disciplines, le sport est devenu un prétexte à la promotion statutaire parmi la faune de dirigeants sportifs de carrière.
Malgré cette possibilité de recours aux athlètes nés ou partis s’installer à l’étranger, la moitié des fédérations de sports olympiques n’arrive pas à se faire représenter aux JO. Et l’athlétisme, ancienne gloire nationale, est en train de battre en retraite : quatorze compétiteurs à Pékin, six à Londres !
Seule la boxe fait de la résistance. Mais c’est un miracle que de jeunes pugilistes arrivent encore à ce niveau de compétition. Les subventions de clubs sont misérables et les boxeurs ne connaissent généralement pas la notion de “prime de match”. Si ce n’était l’effort de quelques bénévoles et de quelques rares APC et institutions (armée, police, Protection civile) ce sport aurait déjà disparu.
Quand on sait que le championnat d’Algérie a été suspendu plusieurs semaines pour réserver les salles à la… campagne électorale pour l’APN. Priorité donc à la politique, le domaine de compétition le mieux financé ! À trois jours de la phase finale du championnat, les dirigeants entraîneurs et athlètes ne savaient pas quelle salle on leur avait “débrouillée” pour le tournoi final et si c’était à Annaba ou à Alger.
Pour les finales, il n’y avait ni ministre, ni autorité administrative, ni journaliste dans une salle Harcha vide, sinon animée par les membres des délégations régionales, eux-mêmes.
Il n’y en a que pour le football parce qu’il canalise la violence de nos “sabreurs” de quartier et draine leur argent de poche. Pour le reste, le pouvoir veut gérer sa représentation à l’étranger, en faisant l’économie d’un investissement dans la jeunesse. À Londres, nous sommes en train de vérifier qu’on ne peut s’acheter une image sportive sans se payer une politique des sports. -
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Appel à un débat national sur le système de santé
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A l’occasion de ce 50e anniversaire de l’indépendance, le bilan du système de santé a été très peu abordé. C’est pourquoi l’on ne peut que se féliciter qu’El Watan ait inclus, dans son colloque international, une conférence du Pr F. Chaoui sur le thème de la santé et donné la parole dans ses suppléments à un autre acteur de la santé, le Pr K. Merad Boudia.
Moi-même, à l’occasion de cet anniversaire, j’ai contribué dans Le Quotidien d’Oran (5, 6, 7 et 12 mars dernier) par une étude sur «le bilan du système de santé et les perspectives», de même que j’ai donné le 3 juillet une conférence sur le même thème à l’occasion d’une journée d’étude organisée par le GRAS (laboratoire de recherche en anthropologie de santé de l’université d’Oran), «Sciences sociales et santé : 50 ans après». Même si une hirondelle ne fait pas le printemps, j’ose espérer qu’il s’agit là des prémices d’un débat national sur la santé. D’ailleurs, chacun de nous conclut sa contribution sur cette revendication. Cependant, s’il y a une communauté de vue sur la situation actuelle de notre système de santé, les approches dans l’analyse sont plus nuancées. Permettez-moi d’une manière succincte de soulever quelques remarques.
Tout d’abord, nul ne doit ignorer, et particulièrement les jeunes générations, que le colonialisme a exclu les Algériens du système de santé, ce qui est dans sa nature. A l’indépendance, la situation sanitaire dramatique de la population algérienne, et particulièrement dans les zones rurales, s’exprimait par les chiffres suivants : espérance de vie de 50 ans et une mortalité infantile à 180/1000, dans un désert médical. Des mesures énergiques sont prises par le premier gouvernement, lesquelles se traduiront, 10 ans après, par une éradication du paludisme, la généralisation de la vaccination pour les enfants et la facilitation de l’accès aux soins, notamment grâce aux brigades mobiles.
La loi n° 73-65 du 26 décembre 1973, qui portant institution de la médecine gratuite dans les secteurs de santé, constitue l’événement majeur dans le système de santé de ces 50 années d’indépendance. Toute citoyenne et tout citoyen pouvaient accéder aux soins nécessités par son état de santé. Le financement était réparti essentiellement entre la CNAS et l’Etat. La participation des ménages était infime. Et c’est dans cette participation symbolique des ménages que résidait l’esprit de la loi. La CNAS, dont le remboursement des soins et des médicaments représentait une partie infime de ses dépenses, contribuait au financement par une participation forfaitaire. Par contre, c’est le transfert abusif des malades à l’étranger qui grevait ses dépenses.
En toute objectivité, la décision de la gratuité des soins, avec laquelle on peut ne pas être d’accord sur le plan idéologique, associée à la «démocratisation de l’enseignement supérieur», aura eu des résultats positifs en 15 ans, d’autant plus qu’elle s’est déroulée dans un contexte favorable, fait de recouvrement de droit sur le pétrole, une croissance économique élevée et de distribution équilibrée des richesses. Aussi, des progrès importants étaient enregistrés au niveau de l’emploi, de l’éducation et la formation et des logements. La DNS passe de 1,6% en 1973 à 5,5% en 1988. Le nombre de lits passe de 42 500 à 62 000 en 1987. Le nombre de médecins passe de 6700 en 1979 à 19 500 en 1988. Enfin, l’on note une éradication de certaines maladies transmissibles, un recul de la mortalité infantile et un allongement de l’espérance de vie. Cependant à la fin des années 1980, ce système commençait à s’essouffler sous la poussée démographique, la transition épidémiologique et la baisse des ressources financières du pays. Fallait-il bannir ce système ou le reformer pour l’adapter ?
Aucun débat national n’a eu lieu pour répondre à cette question. En janvier 1990, un rapport d’une commission intersectorielle sous l’égide du ministère de la Santé énonce les insuffisances ayant abouti à «la désarticulation du système de santé». Les pouvoirs publics expliquaient cette dégradation du système de santé par la gratuité des soins, les injonctions des organismes financiers internationaux ou encore le manque de ressources financières. Ces explications ont conduit à un certain fatalisme induisant une inertie. Une fois de plus, aucun débat national n’est organisé. Dix années après, en mai 2001, une autre commission du ministère de la Santé souligne dans son rapport «l’accumulation des problèmes depuis 1980, conduisant à une destruction progressive du système de santé». La DNS baisse à 3,6% en 2001 et la DSH est réduite à 58 dollars en 2001. Le budget de la santé n’est plus que de 3,8% du budget global en 2002. Ce qui est important à noter, c’est que la dépense des ménages a augmenté à 39,4% en 2000.
Dans les années 1990, le secteur de la santé est ouvert au privé, le marché du médicament est libéré et le «temps complémentaire» est autorisé pour les hospitalo-universitaires. Malheureusement, l’on ne peut que constater, 20 ans après, que ces 3 décisions n’auront nullement eu les effets escomptés sur le système de santé.
Le secteur privé va évoluer pour lui-même comme un système à part et non complémentaire du secteur public. Il n’est saisi ni en termes d’objectifs, ni en termes de programmation et ni en termes d’évaluation et de contrôle.La libéralisation du marché des médicaments n’a permis ni une plus grande disponibilité des médicaments essentiels ou des formes génériques, ni une réduction du coût unitaire.Le temps complémentaire a profité au secteur privé et contribué à une désertion des services hospitaliers souvent dans des conditions, malheureusement, condamnables par la déontologie et l’éthique.
Quand, enfin, en 2001, le gouvernement a inscrit dans son programme la santé, il s’agira plus d’une réforme hospitalière que d’une refonte profonde du système de santé. Et la commission installée, à cet effet, dont le travail est à saluer, a conclu dans son rapport en 2003 que «la réforme hospitalière doit s’inscrire dans le cadre d’une politique globale de la santé».A cette période aussi, aucun débat national n’est lancé afin de permettre une mobilisation autour des recommandations de ladite commission. Actuellement, la crise que connaît le système de santé est grave, mais il ne s’agit ni d’un effondrement du système de santé ni que les hôpitaux soient des mouroirs. D’abord, l’on note une amélioration des indices économiques de santé : la DNS à 5,79 (2009) et la DSH à 267 dollars (2009), le budget de la santé est de 405 M de dinars en 2012 (11,7% du budget global). Les hôpitaux publics absorbent plus de 70% des patients et font un travail remarquable, mais cela ne peut masquer la désarticulation du système de santé par le manque de hiérarchisation, de réseaux et d’une carte sanitaire rationnelle.
La pénurie récurrente des médicaments essentiels, l’anarchie régnant au niveau de l’importation et de la distribution.
L’accès de plus en plus difficile aux soins pour les catégories sociales les plus vulnérables. Enfin, un financement même s’il est en nette augmentation n’est pas conçu dans le cadre d’une politique globale de la santé.
Ne pouvant ainsi participer à la relance du système, d’autant plus que ni l’efficience n’est promue ni le gaspillage n’est banni. On ne peut plus à ce stade de désarticulation de notre système de santé se contenter de déclarations d’intention, de programmes purement techniques et d’anathèmes des uns contre les autres tenant lieu de débat.
Il est temps d’entamer un débat national sur la santé. Un système de santé n’est pas seulement un problème technique, mais un problème politique s’inscrivant dans le cadre d’un projet de société. Toutes les questions doivent être soulevées sans tabou, l’on ne peut faire l’économie d’aucune.Quel système de santé ? Un système qui permet la protection de la santé de la population et sa prise en charge quand elle en a besoin, tout en sachant que l’on ne peut offrir les mêmes prestations que les pays nantis qui dépendent de 30 à 100 fois plus pour leur DSH que notre pays et qu’il n’y a aucun pays dans le monde, même les plus nantis, qui peut assurer une CMU à 100% ? Que l’on ne peut s’offrir un système de santé que celui dont on a les moyens financiers pour le soutenir, non seulement à court, mais aussi à long terme.
Pour cela, l’on ne peut faire l’économie du calcul du rapport coût /efficacité pour chaque technique et chaque molécule. L’étude du rapport coût/efficacité, notamment pour les médicaments, est une des bases de l’efficience, car connaissant toute la puissance des laboratoires, dont souvent malheureusement les prescripteurs deviennent des otages et risquent de dicter la politique du médicament, comme l’a souligné le Pr Chaoui dans une de ses contributions. Le médicament étant un produit stratégique pour la santé de la population, l’Etat se doit d’être la partie essentielle dans la régulation du marché, de l’importation et de la distribution. C’est aussi cela l’efficience. Que l’on ne peut faire l’économie d’un débat sur le budget, passant ainsi à la budgétisation par activité et non par structure, d’où la nécessité de l’application de la contractualisation.Qu’on doit absolument aller vers la régionalisation. Ainsi, la région sanitaire émergera en tant que niveau de planification, d’organisation, d’animation et de contrôle de la politique de santé au plan régional.
Mettre en place l’intersectorialité qui donnera une dimension stratégique d’efficacité du système de santé.
C’est à mon sens les quelques questions qui sont essentielles à débattre pour ériger notre système de santé.
Le débat national sur la santé, auquel nous appelons de tous nos vœux depuis 30 ans, ne doit pas prendre la forme d’assises-alibis, devenant un lieu de grande foire plutôt qu’un lieu propice à la réflexion.Ce débat se doit :
- d’être démocratique, regroupant l’ensemble des professionnels de la santé, des sociétés savantes, de la société civile, des économistes de la santé, anthropologues de la santé, sociologues, etc. ;
- doit se situer au-dessus des considérations politiques ou idéologiques, car la santé de par ses dimensions sociale et humaine est un facteur de cohésion sociale. D’ailleurs, les sociétés modernes actuellement rangent la santé parmi les quatre valeurs qui les fondent avec l’emploi, la sécurité et le développement durable. C’est pourquoi elles proclament que la protection de la santé de la population constitue une mission régalienne de l’Etat ;
- les participants au débat doivent absolument se départir de l’esprit de rente et du conservatisme. Ce débat doit être basé sur les réalités d’aujourd’hui, structurant sa transformation dans une perspective claire et transparente.Farouk Mohammed Brahim : professeur de chirurgie cancerologique CHU Oran
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Le développement des TIC dans l’impasse
Par : Mustapha Hammouche
Le 21 juillet dernier, Mobilis annonce un investissement de deux milliards de dollars d’ici 2016 pour un objectif de 45% de parts de marché, “à condition que l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) intervienne pour remettre de l’ordre sur le marché national des TIC”. Toute la presse écrite reprend les déclarations faites par le directeur général de l’opérateur public à l’APS...
Le 23 juillet, Wataniya Télécom Algérie (Nedjma) publie un communiqué dans lequel “elle partage avec Mobilis ses déclarations officielles qui soulignent que l’intervention de l’ARPT….”, ajoutant qu’elle “empêchera tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Télécom Algérie depuis 2002”. Tous les journaux reprennent le communiqué.
Le 24 juillet, ATM Mobilis émet un communiqué dans lequel elle “se dissocie et se démarque des déclarations faites par cet opérateur”. Rappelant à Nedjma que pour “avoir une réelle assise sur le marché”, il faut “consentir de réels et importants investissements sur le plan technique pour desservir tous les abonnés y compris ceux se trouvant dans des zones à faible rentabilité”, il l’invite à ne pas “se dérober de ses obligations telles que dictées dans le cahier des charges de la licence”, en mettant en avant “un rééquilibrage du marché”.
Aucun titre, sinon quelques sites économiques, n’a repris la réplique. En censurant Mobilis, la presse fait croire à l’opinion “Mobilis, Nedjma, même combat”. Or, il semble que la seconde s’est juste collée à la roue de la première pour bénéficier, comme dans les courses cyclistes, de l’effet brise-vent.
À voir l’arène s’animer, dans un style inédit où l’adversaire “déloyal” est nommément désigné, il faut croire qu’un enjeu inédit vient se manifester. La concurrence, jusqu’ici tout aussi rude, n’a pas empêché une certaine retenue dans la communication croisée sur les dérives commerciales respectives. De par la manière peu orthodoxe dont son ouverture a été menée, le secteur de la téléphonie était mal parti dès le début. Djezzy n’avait alors pas besoin d’être “en position dominante” pour abuser… Alors que Mobilis exigait un dossier équivalent à celui de la demande d’autorisation de port d’arme, Orascom vendait des puces avant même de placer ses antennes relais ! On ne peut, non plus, dire qu’en arrivant en 2004, WTA était prise d’une fièvre investisseuse.
Il semble que ce style Far West qui a présidé à l’introduction du téléphone mobile a atteint ses limites économiques et qu’il entre dans l’impasse d’une impossible 3G (oui, l’incertitude sur l’avenir de Djezzy et les relations avec les fournisseurs de technologie hypothèque la possibilité même d’acquérir la 3G à moyen terme).
La rente n’étant plus expansible, il faut se battre pour un butin limité. Et le mécénat politique, médiatique, culturel et sportif ne peut plus remplacer l’investissement comme levier de croissance.
L’inertie de l’ARPT ne fait que refléter la conception officielle du rapport aux capitaux étrangers. Un rapport de convenances qui donne ces stratégies du profit à court terme et cette économie du désordre.
Si le pouvoir voulait vraiment que l’émulation organisée entre grands opérateurs économiques serve le développement, il ne priverait pas le pays d’un Conseil de la concurrence légalement créé depuis plus de quinze ans ! -
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Le témoignage du non-jeûneur qui contredit la version de la DGSN
Affaire du non-jeûneur tabassé par la police à Beni Douala
Imene Brahimi
Slimane, le non-jeûneur tabassé par la police à Beni Douala, près de Tizi Ouzou, parle. Encore sous le choc après les brutalités dont il a fait l’objet, il a accepté, ce samedi 28 juillet, de fournir un témoignage vidéo à notre journaliste. Il ne souhaite pas que des images montrant son visage soient diffusées. Nous ne diffuserons donc pas la vidéo mais seulement la transcription de son témoignage et une photo montrant une blessure à l’épaule.
Il était 11 h, ce jeudi 26 juillet. Slimane était en train de « casser la croûte », dans un lieu qu’il décrit comme « discret ». Deux policiers se présentent devant lui. « Il y avait un policier habillé en civil accompagné d’un autre en tenue de la BMPJ. Le policier en civil est venu et il m'a asséné des coups de poing, dont plusieurs au visage », raconte Slimane.« Le deuxième policier m'a fauché avec un coup de pied et je me suis retrouvé renversé par terre alors que les coups continuaient à pleuvoir sur moi », ajoute la victime. « Après avoir été tabassé et humilié sur place, j'ai été conduit au commissariat où j’ai été retenu trois heures », raconte‑t‑il. Une fois à l'intérieur du commissariat, les policiers ne l'ont pas touché, a‑t‑il précisé. Slimane affirme avoir ressenti, à sa sortie du commissariat, des douleurs partout sur le corps : à la tête, aux épaules, au cou, aux jambes… Hier vendredi, il s’est rendu à la polyclinique de Beni Douala. Un médecin lui a prescrit un arrêt de travail de quinze jours.Cette version contredit celle de la DGSN. Après la publication de cette affaire par TSA, la DGSN avait en effet publié un communiqué dans lequel elle apportait un démenti catégorique. « Pour répondre à ces allégations infondées, la Cellule de communication et presse de la DGSN usera de son droit de réponse auprès de l’organe de presse concerné et précise que cette information est dénuée de tout fondement tout en rappelant l’attachement absolu de la Direction générale de la Sûreté nationale au respect des lois et qu’elle veille constamment à ce que l’ensemble de ses agents respectent les règles de déontologie dans l’exercice de leurs missions ». Curieusement, la DGSN n’avait même pas pris le soin de diligenter une enquête pour savoir si les faits reprochés à ces policiers étaient fondés. -
ALGERIE - ... et vous dites: "c'est le FIS...!!!"
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mitterand complice des généraux assassins
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Que reste-t-il de l’âme du 5 Juillet ?
Par Le Matin DZ |C’était avec une pointe de curiosité que les Algériens attendaient la célébration officielle du cinquantenaire de leur libération.
Il faut dire que depuis quelques années, la tradition festive s’était effilochée et que le cœur n’y était plus vraiment. Mais là, d’aucuns pensaient que l’occasion était trop belle pour le régime pour entonner encore une fois la musique de la "famille révolutionnaire" dans un décor grandiose.
Mais voilà, à part les tonnes de pétards et l’importation des artistes à coup de milliards, rien, mais alors rien de notable ne fut proposé aux Algériennes et Algériens pour vivifier en eux ne serait-ce qu’une mémoire saine des heures de gloire de la libération. Tout s’est passé comme si que ce régime voulait juste faire semblant de fêter une date mais en en évitant absolument que les jeunes générations apprennent un peu de leur histoire. Car le moment n’est pas propice à l’encensement des "révolutions". Cela devient trop risqué.
Alors, en dehors d’un faux-semblant, nul acte concret pour commémorer l’indépendance du pays. Pour le pouvoir, il faut laisser tout cela refroidir". Les sentiments nationalistes et révolutionnaires doivent mourir de leur belle mort. Ceux qui dirigent ce pays veulent la tranquillité pour eux. Alors ils enseignent au pays l’indifférence, premier stade de l’oubli. Que chacun vaque à son vide, pense à sa survie et laisse tomber tout le reste, c'est-à-dire, tout sentiment qui transcende l’individu et le fait adhérer à sa communauté. Ainsi, le pays pourra être distribué morceau par morceau, aux prédateurs et aux prévaricateurs sans que personne ne pose de questions.
Le comportement du pouvoir est tout simplement irresponsable. Son égoïsme est tel qu’il organise lui-même la défaite morale du pays.
En réalité, il n’y a plus de morale publique, ni de morale tout court. A force de mensonges, de fausses promesses, de scandales, de trafic des voix, de répressions de la vertu et d’encouragement du vice, l’Algérie est arrivée cahin caha à cette date fatidique du 50ème anniversaire dans un piteux état.
Ah ? Cinquante années d’indépendance !? Un demi-siècle déjà !?
Mais qu’avons-nous fait de ces cinquante ans ? Et que reste-t-il de Novembre ?
Comme chacun le sait, la nation algérienne s’est construite sur les fonds baptismaux de la révolution. Désormais, mythe fondateur, le 1er Novembre constitue pour l’essentiel le capital symbolique national. Ce capital symbolique est le véritable patrimoine historique, la couronne royale qui doit être transmise de génération en génération pour protéger la mémoire de la souveraineté nationale, de l’identité du peuple, de son indépendance, de son territoire.
Nul doute que le précieux capital aurait dû faire l’objet des attentions ultimes de ceux qui se proclament de cette même génération de Novembre. Cela devait être leur raison existentielle.
Depuis 1962, les pouvoirs successifs et néanmoins semblables ont toujours justifié leur choix, leurs politiques, leurs légitimité en s’ornant des oripeaux de la révolution. Mais voilà, 50 ans après, ceux qui dirigent le pays ont tout dépensé. Ils ont consumé le capital symbolique de la nation. Ils s’en sont servis comme d’une somme d’argent qui leur a été léguée, ou pire, qu’ils avaient gagné au loto. Ils ont dépensé ce trésor national, ce patrimoine indivisible appartenant à tous les Algériens d’hier, d’aujourd’hui et de demain, comme ils l’ont voulu.
Depuis longtemps déjà, les Algériens étaient fatigués d’entendre leurs dirigeants leur parler hypocritement de la révolution, des chouhadas, des moudjahidines et des ayants-droit. Mais apparemment ils étaient encore loin du compte. Depuis plusieurs années, le comportement de l’Etat en général vis-à-vis des citoyens transmet le message suivant : le 1er Novembre n’est qu’un alibi pour que nous restions au pouvoir ! Et si pour cela il faut consommer tout le capital symbolique de la nation, nous le ferons.
Ces gens ont pris sciemment le risque que demain, les jeunes générations confondent entre valeurs du 1er Novembre et non valeurs du FLN actuel, entre l’imposture d’aujourd’hui et le combat d’hier, entre les fausses convictions actuelles et le patriotisme d’hier. Voilà où se niche le plus grand danger ! Lorsqu’on fait l’amalgame du scandaleux 10 mai avec le sacré 1er Novembre ne sommes-nous pas sur cette pente ?
En fait, l’Algérie ne cesse de surprendre, d’étonner, d’inquiéter et de se morfondre… Pour les observateurs, les plus avertis, elle entre trop difficilement dans les grilles de lecture habituellement si commode pour identifier, cerner et classer un pays. Le pouvoir a tellement brouillé les éléments de base qui fondent une lecture politique classique qu’elle est devenue incompréhensible. Toutes les sciences prédictives réunies semblent incapables de déceler la moindre logique de conduite
Comme une entité erratique, le pays donne cette impression de déconnexion totale du monde environnant, d’être détaché des règles et des normes universelles, flottant dans un espace sans références. Plus personne ne semble conduire ce vaisseau spatial perdu dans l’immensité du vide et de l’apesanteur.
Personne ne sait si l’Algérie est un pays dictatorial, démocratique, populiste ou tout à la fois ou alors rien à la fois ! Personne n’arrive à se faire une idée précise si notre gouvernance est le résultat d’une volonté ou au contraire de son absence ; à savoir si nos dirigeants sont de ce monde-ci ou alors s’ils appartiennent à un univers d’ailleurs…
Un Président absent mais dont l’ombre est devenue trop pesante, un parti historique abîmé, déchiqueté et perverti, une assemblée mal-élue et inutile, un gouvernement sans gouvernail, une opposition historique qui, à force d’appeler au nihilisme est devenue subitement victime d’elle-même… toutes les règles s’anéantissent, tout semble partir en fumée… la débandade se généralise.
L’Etat est devenu un puissant et inusable générateur de désordre…
Soufiane Djilali
Président de Jil Jadid
jiljadid@ymail.com -
Quand le pouvoir brandit la loi...
Par Le Matin DZ |La chasse aux non jeûneurs est ouverte. Elle est accompagnée de la criminalisation des harragas et d'une levée de l'état d'urgence qui ne justifie plus la féroce répression des gardes communaux ce juillet. Quand brandit la loi, c'est pour réprimer la République...
Ça n’a pas failli. A Beni Douala, avant hier, la police a interpellé un jeune homme non jeûneur tabassé séance tenante par la police comme si, dans leurs prérogatives, les forces de l’ordre étaient également des "forces de mœurs". Cette chasse aux "infidèles" encouragées par les prêches et une culture ambiante de l’intolérance, encouragées, voire instituée par la politique de concorde nationale par Bouteflika qui a recruté dans le tas parmi les pseudo-repentis des imams qui tiennent les mêmes prêches des massacres, des faux-barrages, d’incursions dans les bars, dans les mosquées de l’Etat, chaque semaine, et tous les jours en cette période de ramadhan.
Ce qui s’est passé à Beni Douala n’est pas un cas isolé et l’épisode de l’interpellation des quinze jeunes ouvriers accusés de s’être désaltérés en public lors du ramadhan 2010 ou encore la traque aux Algériens reconvertis au christianisme à travers différentes régions d’Algérie…sont symptomatiques de la déliquescence de l’Etat qui, pourtant, pour réprimer une marche citoyenne, un mouvement de protestation social, agite les lois de la République, les mêmes lois qui deviennent, du coup, obsolètes, quand il s’agit de les appliquer à des situations qui relèvent du libre arbitre individuel et qui, ce faisant, n’engagent pas la communauté des croyants pratiquants. La constitution algérienne garantit la liberté de religion et de culte déjà formulée dans l’appel du 1er novembre 54 et réitérée dans les résolutions du congrès de la Soummam, même si l’article 2 de la constitution "L’Islam est la religion de l’Etat" dont la formulation date de la Charte de Tripoli de 63, neutralise, au sens restrictif de l’islam, pris dans son acception d’observance des prescriptions des pratiques religieuses édictées par la religion musulmane.
Or, dans la pratique, ces lois de la République ne sont pas les référentiels juridiques d’une justice prompte davantage aux «fetwas» qu’à la pérennité d’une loi. Les quinze jeunes hommes non jeûneurs d’Ighil Ali ont été déférés devant la justice alors qu’aucun texte de lois ne permet d’établir un chef d’inculpation. Le cas de la jeune fille arrêtée dans un bus à Tiaret l’année dernière pour le simple fait qu’elle lisait la bible ne relève d’aucune législation qui permette de constater l’infraction «morale» dont elle a été accusée.
Si les lois référant à l’ordre moral et religieux s’avèrent impuissantes face à une culture de l’intolérance et des non-dits d’une tradition bourrée d’interdits, que dire alors de tout le dispositif législatif de l’Etat qui garantit la citoyenneté, le droit au travail au logement, le droit de grève, de manifestations, de constituer un parti politique ? C’est depuis la levée de l’Etat de l’urgence que la répression policière s’est durcie contre les mouvements de protestation. Les deux marches consécutives des gardes communaux ce mois de juillet, pacifiques et de nature sociale, ont été purement et simplement interdites parce que les autorités algériennes ne veulent pas entendre parler d’un tel mouvement de revendications bien que la levée de l’état d’urgence permette et autorise de facto cette liberté citoyenne. Au nom de quels textes de loi ces manifestants de la résistance au terrorisme ont été refoulés aux portes d’Alger, empêchés d’atteindre la Présidence de la République ? Le communiqué du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales répond aux gardes communaux par un attirail de lois dans lesquels aucune de leurs revendications formulées, outre le fait qu’elles soient, pour lui, exagérées, ne trouvent sa place. A quoi donc servent ces lois si ce n’est que pour des mesures coercitives ?
Le texte pseudo-juridique de la concorde civile est tombé en disgrâce par une simple décision sans appel de Abdelaziz Bouteflika, celle d’accorder de manière unilatérale l’impunité totale aux maquis terroristes d’Al Qaïda aux Maghreb islamique même si la justice continue ses parades de condamnations par contumace "d’émirs" de groupes terroristes ou de les jeter en prison pour des chefs d’inculpation relevant du fait divers. L’opération "mains propres" d’Ouyahia restée dans les mémoires a brisé la vie de nombreux cadres d’entreprises compétents et honnêtes sans qu’aucun fondement légal, juridique n’a justifié, motivé cette désastreuse chasse aux gestionnaires économiques. L’incarcération de journalistes pour "délit de presse" et d’opinions, la criminalisation des harragas, les censures de livres, peuvent être abrogées formellement mais elles deviennent d’autant plus répressives dès lors même qu’elles sont des instruments de pouvoir qui deviennent, s'érigent en focntion des rapports de force, de pseudo-lois veillant aux intérêts claniques d'une maffia économique et d'une maffia de la religion.
R.N.
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no moment
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50 ans moins un jour
Dans feux d’artifice, comme ceux qui ont démarré pour fêter le cinquantenaire, il y a feu, qui renvoie certainement à cette passion dévorante qui a fait lever comme des épis cassés, femmes et hommes pour combattre la suprême injustice du vent violent. Mais il y a aussi artifice, du nom cousin de l’illusion, voisin du leurre et enfant de la façade. Qu’y a-t-il derrière ces faux feux ? Peut-être de la fumée ou du gaz de ville, mais ce n’est pas si important car Koléa ne tombera pas. Car à 24 heures du jour J, le débat n’est plus sur le bilan, artificiellement gonflé par le Président dans son interview à un journal français, puisqu’on aurait voulu qu’il se livre à un journal algérien pour ce 50e anniversaire.
Le débat n’est pas non plus dans l’action et cette historique nécessité d’une courageuse avancée du gouvernement et du Président pour cette occasion particulière. Où est-il, alors ? Peut-être dans le détail, celui qui préoccupe beaucoup d’enfants, adolescents et adultes. Où trouver un drapeau algérien pour fêter l’indépendance ? Ceux qui ont l’autorisation d’en fabriquer ne sont qu’une poignée et ils doivent être dûment agréés par le DRS, ce qui explique qu’en général, ce sont des officiers à la retraite qui peuvent accéder à ce commerce. L’Etat ayant oublié d’ouvrir, pour l’occasion, des boutiques dans les villes et les campagnes afin que les Algériens puissent en acheter, il faut le faire soi-même, voire le voler à de hauts poteaux ou à des institutions surveillées.
Ce qui est d’ailleurs tout un symbole : d’une propriété collective, le drapeau a été nationalisé pour être privatisé et devenir introuvable, d’où cette nécessité de recourir à la clandestinité. L’informel est roi, le compter-sur-soi une valeur de juillet et le délit encouragé. Et alors ? Alors, rien non plus, Koléa jamais ne tombera et on règlera ces comptes plus tard. Maintenant, place à la fête.
Chawki Amari
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Bachar Al Assad dans une logique suicidaire
se une proposition de transfert pacifique du pouvoir
zoom | © D. R.S’appuyant sur l’exemple yéménite, la Ligue arabe a appelé, dans la nuit de dimanche à lundi, le président syrien Bachar Al Assad à céder le pouvoir en échange de «garanties sécuritaires pour lui et sa famille en vue d’un transfert pacifique du pouvoir».
Il y a une entente sur une démission rapide du président Bachar Al Assad pour une sortie sûre (...). Il est appelé à renoncer rapidement au pouvoir en échange d’une sortie sûre», a déclaré le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassam Al Thani, exhortant le président Al Assad à prendre une décision «courageuse» pour sauver son pays. Engagé dans une logique suicidaire, le président syrien a néanmoins rejeté hier la proposition, affirmant que c’est au peuple syrien d’en décider.
Le Premier ministre qatari, qui a tenu ces propos au terme d’une réunion du Comité ministériel de la Ligue arabe chargé de la crise syrienne, suivie d’une réunion ministérielle élargie, a appelé aussi l’opposition et l’Armée syrienne libre (ASL) à mettre en place un gouvernement de transition.L’organisation a, en outre, appelé dans une déclaration conjointe publiée à l’issue de leur réunion à Doha les Nations unies à se réunir d’urgence pour discuter de l’interruption des relations diplomatiques avec la Syrie. A signaler que l’Algérie et l’Irak ont émis des réserves sur le troisième chapitre de la décision de la Ligue arabe qui a «appelé le président syrien à renoncer au pouvoir», estimant qu’il s’agit d’une «décision souveraine du peuple syrien (…)».
Sur le terrain, les batailles pour le contrôle de Damas et d’Alep faisaient encore rage hier entre unités de l’armée syrienne et groupes rebelles. Au total, les violences ont fait 123 morts dimanche dernier, 67 civils, 34 soldats et 22 rebelles, selon un dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Après l’appel à la mobilisation générale la semaine dernière pour la «libération» de Damas et dimanche pour la bataille d’Alep, la deuxième ville du pays, le Conseil national syrien (CNS) a demandé aux rebelles de redoubler d’efforts.
Le régime «vacille», mais «ne se rendra pas facilement», a ainsi estimé le porte-parole du CNS, George Sabra, dans un communiqué.
Armes chimiques : la mise en garde américaine
Si les troupes loyalistes ont globalement repris le contrôle de Damas, des combats intenses se sont, en revanche, déroulés hier à Alep. Homs, ville symbole de la contestation, et Rastane, dans la même province, étaient également hier la cible de bombardements, notamment par des hélicoptères, selon des militants.La situation aux frontières de la Syrie, dont les points d’entrée sont âprement disputés entre l’armée et les groupes rebelles, suscitait également l’inquiétude dans les pays voisins, à l’instar de la Jordanie qui veut empêcher «toutes sortes d’infiltrations» sur son territoire.
La Turquie a renforcé son dispositif le long de la frontière en déployant des batteries de missiles sol-air à Mardin (sud-est).
Ces pays redoutent également l’usage que réservera la Syrie à son arsenal d’armes chimiques.
En réaction justement à une déclaration de Washington mettant en garde Damas sur «son arsenal d’armes chimiques», estimant que «les membres du régime de Bachar Al Assad devraient rendre des comptes s’ils n’en assuraient pas la sécurité», le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi, a assuré hier lors d’une conférence de presse que «ces différentes armes sont stockées et sécurisées sous la supervision des forces armées (…)».Par contre, le responsable syrien a averti qu’«elles ne seront utilisées que dans le cas où la Syrie ferait face à une agression extérieure». Le message est surtout adressé aux pays qui appellent actuellement à une intervention armée en Syrie. Au-delà, il a tenté de faire croire également qu’«aucune arme chimique ou non conventionnelle ne sera utilisée contre nos propres citoyens quelle que soit l’évolution de la crise (...)». La mise en garde américaine se justifie surtout par la crainte de la Maison-Blanche de voir ces armes chimiques changer de main dans la région.
A ce propos, Israël a prévenu qu’il ferait tout pour empêcher un transfert d’armes chimiques, de missiles et de systèmes de défense anti-aérienne au Hezbollah libanais. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, s’est ainsi dit plus inquiet par ce «qui pourrait arriver aux stocks d’armes chimiques, aux roquettes et missiles» qu’au sort du régime du Bachar Al Assad lors d’une interview à la chaîne de télévision américaine Fox. «Peut-on imaginer que le Hezbollah dispose d’armes chimiques, c’est comme si Al Qaîda avait des armes chimiques», a-t-il affirmé. «C’est une chose inacceptable pour nous, pour les Etats-Unis, et nous devrons agir pour l’empêcher s’il en est besoin», a prévenu M. Netanyahu. Le professeur Eyal Zisser, spécialiste de la Syrie à l’université de Tel-Aviv, ne partage toutefois pas l’alarmisme du Premier ministre israélien.
Dans en entretien accordé hier à l’AFP, il a dit lire dans les déclarations de M. Netanyahu «une très grande nervosité, qui n’est pas forcément justifiée». «Il est encore trop tôt pour enterrer le régime de Bachar Al Assad qui tient encore les grandes villes», ajoutant ne pas croire que Bachar Al Assad sur le point d’être renversé transférerait des armes chimiques au Hezbollah.
Zine Cherfaoui
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Repère : paradoxe européen
Depuis qu’elle a entrepris de convertir les anciens accords de coopération en accords de partenariat, la Commission économique européenne, devenue Union européenne, avec un champ politique inédit et large dans le même temps, a toujours mis en avant une sorte de contrat-type ou d’accord-cadre soumis à l’ensemble de ses partenaires. Ce qui, tout compte fait, n’est pas mauvais, même si cela fait grincer des dents le niveau de coopération, ou plus précisément le volume d’affaires, n’étant pas le même. Sauf que l’Europe, depuis le lancement du projet méditerranéen en 1995, entendait être attentive à des questions sans rapport avec le monde des affaires, comme les libertés et les droits de l’homme, d’une manière générale.
A l’époque, cela semblait tellement évident, avec la signature, deux années auparavant, de l’accord de principe palestino-israélien, ou encore l’accord d’Oslo, que l’on se retenait de penser aux problèmes qui pouvaient surgir en cours de route. Les Israéliens ont transformé l’autoroute en impasse, heurtant même les intérêts européens. L’explication est simple : les deux processus étaient pour ainsi dire liés, et la mort de l’un provoquait celle de l’autre, celui-ci étant ramené à sa notion de base, celle des accords de partenariat. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Europe vient de prouver son incapacité à faire respecter ses décisions en matière de respect des droits de l’homme et de libertés. Elle a bien tenté d’amener Israël à revenir à la table des négociations avec les Palestiniens, mais sans jamais hausser le ton.
Des députés européens, qui n’ont pas le moindre pouvoir de décision dans ce genre de négociations, ont bien demandé aux Etats européens de bloquer, sinon d’agir, dans le cadre des fameuses clauses contenues dans l’accord de partenariat. Il estimaient possible d’entreprendre de telles initiatives pour faire cesser la répression israélienne, ainsi que la politique de colonisation qui a déjà ruiné l’espoir d’une solution à deux Etats ou encore retarder l’octroi à Israël du statut de partenaire privilégié. Il n’en a, pour ainsi dire, jamais été question dans l’agenda des Européens.
L’Europe, qui disposait d’un cadre légal et au demeurant accepté par ses partenaires, a refusé d’en tenir compte, reculant même sur des questions aussi sensibles que celles des libertés et des droits de l’homme, se contentant tout juste de déplorer, et encore avec une excessive précaution, des situations dramatiques. L’on se rappelle que lors de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza durant l’hiver 2008/2009, l’UE avait gelé le «rehaussement» de l’accord d’association signé avec Israël dix années auparavant. Sauf à croire qu’Israël est effectivement «membre de l’Union européenne sans être membre des ses institutions», comme l’avait déclaré en 1999 l’Espagnol Javier Solana, il y a de grosses exceptions que l’Europe a décidé d’entériner.
Tout d’abord, le rehaussement en question serait acquis même par des voies détournées, sans le moindre impact sur la situation au Proche-Orient et surtout celle des Palestiniens. Un Conseil d’association devait se tenir, hier, à Bruxelles et sera ponctué par la signature d’une soixantaine d’accords. Pourtant, l’UE avait rassuré les Palestiniens que rien n’allait être engagé en ce sens. Plus que cela, l’Autorité palestinienne avait appelé l’UE à revoir son partenariat avec Israël, en raison de la production de biens dans les colonies de peuplement juives.
Et dire qu’au mois de mai dernier, les ministres européens des Affaires étrangères dénonçaient l’accélération de la colonisation israélienne, estimant qu’elle menaçait de rendre «impossible» l’existence de deux États, israélien et palestinien, et critiquant l’«extrémisme» et la «violence» des colons. C’est pourquoi, les observateurs en sont à douter de la position européenne, n’excluant pas qu’elle s’empêtre dans des paradoxes que rapportent ses communiqués. Ils n’excluent d’ailleurs que celui qui devait en sortir hier reprenant celui de mai dernier. Entre ce qui se dit et ce qui se fait, c’est vraiment le grand écart.
Mohammed Larbi
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insécurité, agressions… et intervention d’un imam pour dissuader un médecin de porter plainte
Une nuit aux urgences du CHU Mustapha Bacha à Alger
Hadjer Guenanfa
REPORTAGE – L’œil droit violet, rougeurs et traumatisme cranio‑facial. Mercredi 25 juillet, il est 0 h 15. Bachir Guerbas, médecin résident au CHU Mustapha Bacha, est assis au fond d’une salle à l’hôpital, entouré de ses collègues. Il venait à peine de commencer sa garde aux urgences, vers 19 heures, quand il a été brutalement agressé par un groupe composé d’environ six personnes accompagnant une malade.
« La malade, leur mère ou leur grand‑mère, devait passer en urgence chirurgicale mais il n’y avait pas de place », raconte Bachir Guerbas. Impatients et dépités, ses agresseurs présumés tentent de séquestrer tout le service avant de s’en prendre à lui en le rouant de coups. « Pourtant, moi, je suis aux urgences de réanimation », ajoute‑t‑il comme pour tenter d’expliquer le malentendu dont il a été victime. « Je ne sais pas pourquoi ils m’ont agressé », dit‑il.Un policier serait impliqué, un imam pour tenter une conciliationD’autres membres du personnel pénètrent dans la salle. La colère, l’indignation et la rancune se lisent sur les visages. Un des agresseurs du médecin serait un policier en civil. « Quand je suis venu pour aider le médecin, l’un d’eux m’a dit de ne pas m’en mêler car il était policier. Un membre de sa famille m’a ensuite donné un coup de poing », raconte Azzedine Amirou, un agent de sécurité.Après son agression, Bachir Guerbas s’est rendu au commissariat pour déposer une plainte. « Ils [les policiers] ont été corrects avec moi. Ils n’ont cependant pas mentionné l’implication de leur collègue », affirme la victime. Selon un autre médecin, le policier agresseur se trouvait justement au commissariat au moment du dépôt de plainte. Impossible de vérifier leurs dires.Intervention de l’imamAvant le dépôt de la plainte, les agresseurs ont tenté une conciliation avec le médecin. Pour le convaincre, ils ont fait venir un imam. Ce dernier aurait expliqué aux médecins présents qu’il avait abandonné la prière des tarawih spécialement pour tenter de résoudre cette affaire. Il leur a expliqué qu’il ne fallait pas porter plainte car c’était illicite. « Ils ont instrumentalisé l’imam pour qu’il soit un intermédiaire. Mais on va aller jusqu’au bout », lance Bachir Guerbas.Bachir Guerbas s’est présenté ce mercredi devant le procureur, au tribunal de Sidi M’Hamed, avec un avocat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh). Le médecin légiste lui a prescrit quinze jours d’arrêt de travail. « Il n’a pas pu examiner son œil. Il était enflé, il ne pouvait l’ouvrir », indique un médecin. Un rassemblement du personnel du CHU Mustapha Bacha devrait se dérouler, dans la matinée, devant la direction générale de l’hôpital pour exiger plus de sécurité dans les différents services.Absence de sécuritéLe poste de police est situé à quelques mètres du service des urgences. Mais mardi soir, les policiers ne sont pas intervenus. Au fil des années, médecins, infirmiers et agents de sécurité ont fini par ne plus trouver cela étrange. Ils ont appris à faire face, seuls, à ces agressions. « Cela se passe tous les jours ici », assure Réda Ouhab, un médecin au CHU. Tout le monde acquiesce. Notamment Boualem Touati, infirmier à Mustapha Bacha depuis bientôt trente‑deux ans.Des histoires d’agressions et de menaces contre le personnel de l’hôpital, il en a vu et entendu parler tout au long de sa carrière. Lui‑même a été victime, il y a deux ans de cela, d’une agression pendant le Ramadhan. « Dernièrement, il y avait une femme qui assurait la garde. Un homme l’a menacée pour qu’elle lui prescrive une radio alors que son cas n’en nécessitait pas. Il lui a dit : j’ai trente‑six jugements à mon actif », se désole Boualem. Il ne cache pas sa joie de partir bientôt en retraite.Entre un système de santé défaillant et la délinquance« C’est plus facile de prendre en charge un malade que d’entrer en conflit avec sa famille », note Anissa Dahoum, maître‑assistante en réanimation. Le problème se pose en termes de moyens disponibles. « On refuse des malades quand il n’y a pas de lits », insistent les médecins. « Les gens viennent des quarante‑huit wilayas car il y a des spécialités qui n’existent nulle part ailleurs », rappelle Réda Ouhab.Ici, on évoque entre trois et quatre agressions par jour. Des statistiques ? « On ne sait pas s’il y en a. On n’en a pas connaissance mais on vous parle de ce qu’on vit tous les jours », poursuit l’aide‑soignant Ahmed Chekour. « Il y a parfois des gens qui courent derrière nous avec des couteaux », lance‑t‑il.Le ministère de la Santé dans tout ça ? « Il s’intéresse à autre chose. Un médecin ou un paramédical qui se fait agresser ? C’est le dernier de ses soucis », ajoute Bachir Guerbas. Comme les malades, les médecins urgentistes se sentent comme pris en otage par un système de santé défaillant qui les expose à la délinquance. -
Misère et gaspillage
Par : Saïd Chekri
Des enfants postés dangereusement en bordure de route ou d’autoroute pour vendre de la galette aux automobilistes, cela ne choque plus : l’image fait désormais partie du paysage et les Algériens n’y prêtent plus attention. Les autorités non plus. Mais, visiblement, la misère galope. Et quand la misère galope, elle finit par atteindre le seuil de l’intolérable. Les faits rattrapent alors notre indifférence. Et la normalisation de ce qui relève, en réalité, du scandale, est balayée d’un revers de la main.
À l’occasion de ce début de Ramadhan, les Algériens sont conviés à de nouveaux spectacles mettant en scène ces êtres vulnérables que sont les enfants qui, à présent, sont acculés à des activités encore plus dégradantes. Au moment où les pouvoirs publics, par le biais de tout un département ministériel généreusement doté, se vantent de l’attention qu’ils portent aux démunis et de l’importance qu’ils accordent à la solidarité, des enfants tirent derrière eux de lourds chariots, faisant le tour des poubelles dans l’espoir d’y trouver quelque pitance à mettre sur la table, pour eux et leur famille, à l’heure de la rupture du jeûne. Si les pauvres vont aux poubelles avec une telle assiduité, c’est que les riches y jettent beaucoup. Sans doute pour faire de la place dans le frigo.
Dans un pays où la moitié des salariés ne sont pas affiliés à la Sécurité sociale, la protection des enfants qui devrait relever de l’urgence, peut paraître utopique. On nous rétorquera peut-être que cette catégorie d’enfants livrés pieds et poings liés à la misère ne représente qu’une infime minorité. Soit. Mais alors, pourquoi l’État est-il incapable de leur venir en aide puisque, dans ce cas d’espèce, le motif du “poids du nombre” ne peut être invoqué ? On laisse entendre que les failles sont à chercher au niveau des autorités locales. Comme d’habitude, les élus locaux ont bon dos, les ministres, le gouvernement et le président sont irréprochables.
Quand les uns se sustentent grâce au gaspillage des autres, c’est l’Algérie à deux vitesses qui se donne en spectacle. Et cette Algérie là, on ne la doit ni au FMI ni aux élus locaux. Encore moins au Ramadhan.