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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 47

  • Taoufik Mekhloufi Algeria gold medal Olympics games (JO) london 7 aout 2012.

  • MERCI TAOUFIK MAKHLOUFI DE TOUT LE PEUPLE ALGERIEN ,ENTRAINEMENT EN ETHIOPIE

    Taoufik Makhloufi remporte la finale du 1500 m des JO : De l’or pour un brave

     

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    Taoufik Makhloufi remporte la finale du 1500 m des JO : De l’or pour un brave

     

     

     

     

    Taoufik Makhloufi a donné à l’Algérie sa première médaille d’or des Jeux olympiques de Londres 2012. Cette performance le place au même niveau que ses illustres aînés qui ont réussi l’exploit de décrocher une médaille d’or dans cette grande manifestation sportive, à savoir Noureddine Morceli (1996 à Atlanta), Hassiba Boulmerka (1992 à Barcelone) et Benida Merrah (2000 à Sydney).                 

     

    Hier soir au stade Olympique de Londres, notre nouveau champion olympique a dominé ses adversaires du 1500 m avec maestria. Les millions de téléspectateurs algériens rivés sur le petit écran n’ont pas douté un seul instant de sa victoire finale, tellement son aisance dans la course, ses foulées franches et sereines, son sens tactique étaient au-dessus des capacités de ses rivaux, notamment les Kényans qui ont fait une course tactique pour «ferrer» l’enfant de Souk Ahras. En vain.
    C’est la seconde fois en l’espace de trois ans qu’un sportif de cette ville fait vibrer l’Algérie. La première fois c’était en novembre 2009 à Khartoum, à l’occasion de l’historique match de barrage Algérie-Egypte (1-0). Antar Yahia est entré dans la légende du football et du sport et du football algérien en inscrivant l’unique but de la partie.Hier soir, Taoufik Makhloufi lui a emboîté le pas et offert à l’Algérie la médaille d’or que tout le monde attendait. Le mérite de cet athlète est incommensurable.

    La veille de la finale de l’épreuve reine de l’athlétisme, il n’était pas sûr de prendre le départ, suite à sa disqualification par les juges arbitres de la course du 800 m qu’il n’a pas terminée, lundi matin, en raison d’ennuis musculaires qui l’ont contraint à abandonner la course au bout de 200 m  au grand dam des arbitres qui ont estimé «qu’il n’avait pas fait montre de combativité».
      Sur le champ, ils ont décrété son exclusion et par ricochet l’impossibilité pour lui de prendre part à la course du 1 500 m.
    Son entourage et les spécialistes avaient craint que sa fin avait sonné. Durant toute la journée (lundi), il a été soumis à une terrible pression. Il ne savait pas s’il allait défendre ses chances au 1 500 m. A priori, cet épisode l’a surmotivé. Au lieu de s’effondrer en voyant s’éloigner son rêve de victoire sur le 1500 m, Taoufik Makhloufi a gardé espoir. Il a puisé dans cette adversité des ressources et une motivation incroyable qui lui ont permis en définitive de s’adjuger l’or devant des adversaires qui ne manquaient pas de talent.
    Le brillant parcours de Makhloufi est le fruit d’un dur labeur accompli sous les ordres d’un coach somalien, Jama Adam, qui l’entraîne avec un groupe d’athlètes arabes venus du Qatar, du Soudan, d’Arabie Saoudite, et qui se prépare en Suède.

    Durant la phase préparatoire aux Jeux de Londres, Taoufik Makhloufi s’est préparé durant plusieurs jours en Ethiopie. C’est dans ce pays et en Suède qu’il a préparé son exploit de Londres.
    Faut-il rappeler qu’avant le départ de la délégation pour Londres, Taoufik Makhloufi était cité comme l’un des potentiels médaillés avec Soraya Haddad et les boxeurs. Les prévisions le concernant se sont vérifiées.
    En lui, le demi-fond algérien détient enfin le digne successeur du trio médaillé d’or aux Jeux olympiques (Morceli, Boulmerka, Benida Merrah).
     Au-delà de la victoire personnelle de l’Algérien Makhloufi, c’est le demi-fond maghrébin qui vient rappeler au monde que cette spécialité est redevenue l’apanage des athlètes maghrébins.
    Hier, les champions avaient pour nom Hassiba Boulmerka, Benida Merrah, Noureddine Morceli (Algérie), Saïd Aouita, Hicham El Guerroudj (Maroc) qui peuvent être satisfaits de voir que la relève est assurée avec Taoufik Makhloufi et Abdelaatif Iguider (Maroc) en champion du monde cadet de la distance.

    A présent, il s’agit de se projeter vers l’avenir, d’établir un bilan de la participation algérienne aux Jeux de Londres, sans passion, ni polémique. L’exploit (attendu) de Taoufik Makhloufi ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, ni servir d’alibi à ceux qui ont une responsabilité dans la déconfiture enregistrée à Londres. Makhloufi ne doit pas être l’hirondelle qui fait le printemps. Pris en charge dès l’entame de leur carrière sportive, bien accompagnés, les sportifs algériens peuvent rivaliser avec leurs homologues des autres pays.
     Il y a des sportifs qui ont des prédispositions pour briller dans des disciplines qui jadis nous ont valu beaucoup de joie à l’instar du hand-ball, du judo, de la boxe, qui continue à donner satisfaction, malgré le peu de moyens mis à sa disposition, sans oublier le football, cette discipline «carnivore» qui malheureusement échoue aux épreuves qualifications aux JO avec la régularité d’une montre suisse.
    Les pouvoirs publics doivent prendre à bras le corps la problématique de la formation et la préparation de l’élite représentative dès les premières heures de l’initiation et de la pratique du sport. Sur ce chapitre, l’Algérie accuse un retard qui sera difficile à combler sans une réelle volonté du sommet de l’Etat de doter le sport algérien des moyens qui peuvent garantir sa réussite à travers une stratégie résolument engagée vers l’avenir et définitivement «libérée» des «bras cassés» qui parasitent le mouvement sportif national depuis des années.

    Les sportifs algériens et leur nouvelle idole ont besoin d’engagements suivis d’actes de la part de ceux qui ont le pouvoir de leur offrir les moyens de gagner des titres et du bonheur aux Algériens, bien plus que des messages de félicitations (de circonstances) même émanant du président de la République.
    Le sport algérien a besoin d’une seconde réforme. Sa prise en charge ne doit plus être confiée aux trabendistes qui dilapident les deniers publics au su et au vu de tout le monde.
    Une médaille en or aux Jeux olympiques, ce n’est pas beaucoup, mais ce n’est pas rien aussi. La performance de Taoufik Makhloufi a le mérite de mettre en exergue la vérité suivante. Lorsqu’ils sont placés dans d’excellentes conditions, bien, pris en charge pendant des années, les athlètes algériens, toutes disciplines confondues, peuvent nous valoir d’immenses satisfactions. Il suffit, pour cela, tout simplement le mettre le paquet pour extirper le sport algérien du marasme dans lequel l’ont confiné des apprentis sorciers.
     

     

    Yazid Ouahib
  • Presse et “activité” publique

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les confrères “sources”, qui nous promenaient depuis le début du ramadhan avec l’édition 2012 des cycles annuels d’audition de ministres par le président, doivent une explication à leurs lecteurs. À une dizaine de jours de la fin du mois de jeûne, le rituel de ces fictives séances de travail semble, cette fois-ci, compromis.
    Il serait intéressant de savoir s’il s’agit d’une annulation imprévue d’activité officielle ou si c’est l’annonce elle-même qui relève de messages tendancieux des fameuses “sources”.
    La presse a la responsabilité de la véracité des informations qu’elle répercute et perdrait en crédibilité — elle en a déjà pas mal perdue ces dernières années — en se dérobant aux conséquences de ces fausses nouvelles. En se prêtant à la communication par procuration de “milieux” qui veulent influer sur la formation de l’opinion publique, les journaux et journalistes partagent avec eux la responsabilité de cette manipulation.
    Le minimum de respect pour le lecteur impose que l’opération ne s’arrête pas au matraquage médiatique au sujet d’un événement hypothétique ; celui-ci est en droit de savoir pourquoi cet événement, annoncé avec les détails qui ne laissent pas de doute sur son imminence, s’avère n’être qu’une fausse nouvelle, voire une mystification.
    La pratique s’est banalisée jusqu’à modifier la fonction de la presse privée : en échange du “privilège” d’accéder à la “source”, le journaliste participe à la confection d’un menu d’information de complaisance dans sa rédaction. Le journaliste “sourcé” en devient un simple intermédiaire, passif, entre la source, active, et ses lecteurs. Et son journal se transforme, partiellement au moins, en support de propagande dont il ne maîtrise ni l’opportunité ni la finalité. Les institutions et autorités qui ont encore de l’estime pour la mission d’information et qui ne sont pas encore tentées par les procédés manipulatoires sont sanctionnées : la médiatisation de leurs activités n’est qu’occasionnellement prise en charge par une presse coincée entre les empressements du monde des affaires et l’influence des milieux institutionnels.
    Elle parle finalement de ce dont on veut bien qu’elle parle. Ainsi, les journaux annoncaient à cor et à cri le Conseil du gouvernement du 1er août, détaillant son ordre du jour qui aurait dû porter sur l’amendement de la loi sur les hydrocarbures et la loi de Finances pour 2013, mais une fois la réunion tenue, point de compte rendu. Il faut respecter la volonté de la révision constitutionnelle de 2008 aux termes de laquelle le gouvernement n’existe plus. Pourquoi, dans ce cas-ci, les “sources” n’ont-elles pas pallié l’absence de communiqués officiels que le Conseil du gouvernement n’a plus le droit d’émettre ? Celui-ci, réduit, en effet, à une réunion de coordination, n’a pas de fonction constitutionnelle.
    Cette démarche prédictive fait que, désormais, on sait tout sur ce qui va se faire, et même ce qui ne se fera pas, mais on ne sait rien sur ce qui se fait ou ne se fait pas effectivement !
    La presse “indépendante” est ainsi devenue l’instrument premier d’une vie publique fictive. Et, donc, le principal écran jeté sur la vie, l’activité et, dans notre cas, sur l’inactivité publique réelle.

  • no moment

    DIlem du 07 Aout 2012

  • no moment

    DIlem du 06 Aout 2012

  • Restitution du canon de Baba Merzoug

     

     

    Alger n’a effectué aucune démarche officielle auprès de Paris (Actualisé)

     
     



    Canon Baba Merzoug.jpg

     

    Actualisé à 14 h 30, avec une déclaration à TSA d'un responsable algérien :suite ici
  • Délestages et coupures d’électricité,ALGERIE

     

    Les explications et les mises en garde du PDG de Sonelgaz

    lire la suite:

  • blabla ,c'est vous le retardataire avec les tadjanous-les tahragdjanous ,les vieux carcans qui n'ont pas fait de revolution

    Il s’est montré sceptique sur la célébration du cinquantenaire

    “Nous sommes en retard de 50 ans”

    Par : Nadia Mellal

    Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a estimé, hier, au forum de Liberté, que les résultats de la célébration officielle du cinquantenaire de l’Indépendance seront “mitigés”. Le ministre Ould Kablia a indiqué d’entrée qu’“il y a l’évènement et ce qui est attendu de l’évènement”.
    “Le but de cette manifestation étant de réchauffer la flamme patriotique auprès des jeunes”, dit-il. Mais, selon lui, “les résultats à ce propos seront mitigés”. Ce qui signifie, estime-t-il, qu’“on n’arrivera pas à réchauffer la flamme patriotique chez les jeunes d’aujourd’hui”. Son argument est que “nous sommes en retard de 50 ans”.
    “Et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va dire aux jeunes que la Révolution est sacrée”, explique-t-il, avant de préciser sur sa lancée : “Les jeunes d’aujourd’hui sont préoccupés par autre chose, pas par la Révolution.”
    Pour étayer ses propos, le ministre a parlé du film réalisé à l’occasion du Cinquantenaire sur l’un des héros de la Révolution, en l’occurrence Mustapha Benboulaïd. “Prenez dans la rue dix personnes, posez-leur la question, vous  constaterez que neuf d’entre elles ne connaissent ni Benboulaïd, ni Si El-Haouès, ni Amirouche.”
    Évoquant les écrits liés au Cinquantenaire, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il “les a lus tous” et qu’il les classe en deux catégories : “Il y a les écrits d’acteurs de la Révolution qui sont subjectifs et il y a ceux des historiens.” Évoquant les écrits des historiens, il relèvera qu’ils ont “ramassé des bribes chez les acteurs et l’ennemi d’hier et ont tenu un discours partial”. Ce qui sous-entend que malgré les moyens humains et matériels colossaux consacrés à cet évènement, les résultats seront insatisfaisants. Aussi, et pour pallier cette situation, le ministre préconise que l’école “inculque aux élèves dès leur jeune âge le sens civique et les valeurs patriotiques”.  De même qu’il recommande qu’un bilan soit fait sur les cinquante ans de l’Indépendance. “Qu’est-ce que nous avons fait et qu’est-ce qui reste à faire, nous n’avons qu’une seule chance pour faire cette évaluation”, dit-il. Dans le même ordre d’idées, le ministre déplore les échanges acerbes entre les acteurs et témoins de la Révolution : “Ce que je déplore, ce sont ces disputes de chartriers où les uns lancent des accusations à d’autres.”
    “La Révolution a été une grande œuvre d’hommes, et tout ce qui est humain ne peut pas être parfait”, dit-il.

  • du blabla,comme tjrs

    Le ministre de l’intérieur évoque la situation sécuritaire

    “On ne peut pas s’avancer sur le nombre de terroristes”

    Par : Karim Kebir

    L’invité du Forum de Liberté a abordé le dossier sensible de la sécurité en indiquant que le “volet sécuritaire est totalement maîtrisé dans les villes”.

    Alors que Washington considère  qu’Aqmi reste une menace sécuritaire importante à l’est d’Alger et aux frontières sud du pays, Alger tente de rassurer. “En matière de terrorisme, la situation à l’intérieur du pays est stable pour ne pas dire en régression”, a estimé hier à Alger le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia.
    Comme son prédécesseur, Yazid Zerhouni, il concède, cependant, que plus le nombre de terroristes diminue, plus la tâche pour le combattre avec les moyens utilisés jusque-là s’avère “ardue”.
    “C’est vrai qu’il y a parfois des pics, comme ce qui s’est passé avant-hier (attaque des GGF, ndlr)”, a admis Ould Kablia, invité du Forum de Liberté. Selon le ministre, les gardes-frontières ont été “piégés”. “Ils ont reçu un appel, selon lequel il y a une infiltration de contrebandiers… Ils ont été surpris alors qu’ils étaient en nombre réduit”, a-t-il expliqué.
    Mais en dépit de ces actions sporadiques, Ould Kablia trouve matière à  satisfaction concernant le volet sécuritaire, notamment dans les villes où la situation est “totalement maîtrisée”. “Ce qu’il y a lieu de dire en matière de sécurité des villes, la question est totalement maîtrisée et ça c’est important car l’objectif des actions dans les villes, pour les terroristes, est d’ordre politique”, a-t-il dit. “L’armée continue à veiller (...) Il y a quatre ou cinq wilayas sensibles où il y a ratissage”, a-t-il ajouté. Mais, contrairement à Zerhouni qui situait le nombre de terroristes en activité autour de 300 éléments en 2009, Ould Kablia, lui, refuse de se hasarder à avancer quel que chiffre. “On ne peut pas avancer de chiffres concernant le nombre  de terroristes”. Seule certitude : “Une grande action est menée contre les réseaux de soutien ; il y a beaucoup de résultats…Il y a un très grand nombre de démantèlement de casemates”, soutient Ould Kablia qui rappelle que le rapport américain sur le terrorisme “relève une lutte soutenue des autorités algériennes et obtient des résultats”. Interrogé sur la situation à l’extrême sud du pays, Ould Kablia a affirmé que c’est l’Armée nationale populaire qui assure la prise en charge des réfugiés fuyant le nord Mali, comme Bordj Badji-Mokhtar.
    Et concernant la sécurité, il a assuré qu’“elle est bien prise en charge”, même s’il admet que “le degré de tolérance zéro n’existe pas”. À la question sur l’attentat de Ouargla, Ould Kablia a indiqué que les autorités algériennes connaissent les commanditaires “qui sont de l’extérieur”.
    Cet attentat serait l’œuvre du Mujao. “On n’a pas réussi à leur mettre la main dessus, mais on cherche à établir la nature des liens avec l’intérieur”.
    Par ailleurs, à propos du rapport américain sur les libertés religieuses, Ould Kablia a estimé qu’“il n’y a pas d’atteinte à la liberté religieuse”.
    “Dans notre pays, il y a une loi, mais nous avons des actions de prosélytisme… Certains viennent notamment des USA ; ils viennent en touristes et encouragent les Algériens à se convertir”.
    Autre problème : certains lieux de culte sont parfois créés de façon inappropriée, selon lui. “Mais si vous parlez d’atteinte à notre religion, cela n’existe pas dans le rapport…”, a-t-il ironisé, allusion peut-être aux non-jeûneurs.

  • Régulation, concurrence et rente

    Par : Mustapha Hammouche

    Après avoir essuyé les attaques de deux des trois entreprises de téléphonie mobile, l’ARPT est prise à partie par les fournisseurs d’accès Internet exploitant la technologie WiMax.
    Les premiers lui reprochent de couvrir l’abus de dominance dont se serait rendu coupable l’opérateur leader et les seconds l’accusent d’inventer une redevance illégale. Ils contestent une décision “unilatérale” et “contraire à la politique des pouvoirs publics en matière de démocratisation de l’usage d’Internet”.
    Sans préjuger de la pertinence de leur protestation, on peut s’étonner que des professionnels placent leur contestation sous le signe de la défense d’une “politique des pouvoirs publics” ayant fait de l’Algérie l’avant-dernier pays du monde en termes de débit Internet.
    Décidément, les NTIC posent à notre pays plus de problèmes de répartition de sa rente commerciale que de soucis de stratégie de développement. Tableau paradoxal où tout se passe comme si la problématique se réduisait à la question de savoir comment exploiter l’opportunité commerciale des NTIC sans mettre le haut débit à la portée du libre usage du citoyen.
    Autoritaire et rentier, le système algérien ne s’est jamais accommodé de l’indépendance de ces entités arbitrales, une indépendance qui fonde pourtant leur finalité même. Le concept est incompatible avec sa réelle raison d’être, celle d’assurer la répartition arbitraire des retombées financières de la souveraineté nationale sur le sous-sol, les airs et la mer.
    En matière de ressources naturelles, on observe que l’idée de confier la politique de valorisation et des hydrocarbures et des autres ressources minières, comme l’or ou l’uranium, n’a jamais traversé l’esprit des régimes successifs. En matière de finances, on peut aussi constater la parfaite “identité de vue” qui a toujours marqué la gestion du budget, du Trésor et de la monnaie. Le gouverneur de la Banque d’Algérie s’exprime comme le ministre des Finances, et vice-versa. Parfois, le pouvoir “oublie” littéralement d’installer ou de renouveler ces instances pour éviter de s’encombrer d’autorités incompatibles avec son mode de gouvernance… autoritaire. Même en sport, l’ingérence politique dans le choix des dirigeants fédéraux suscita maintes interventions des instances sportives internationales.
    Le système du passe-droit et du favoritisme politique proscrit de fait la notion de concurrence. Si le pays s’est offert une coquetterie législative en la matière, peut-être pour des raisons de processus d’adhésion à l’OMC ou de conventions internationales, le gouvernement s’est bien gardé d’installer le Conseil de la concurrence décidé par la loi en 2005 !
    Dans un pays des “monopoles privés” d’importation, comme ce fut le cas de la bière, entre autres, le pays des “domaines réservés” aux enfants du sérail, comme le médicament, où le sigle cache un nom significatif avant de désigner une entreprise, le pays des “boîtes” prête-noms d’initiés, comme dans la communication, en arriver à la transparence des règles de régulation du marché, ce serait revenir de loin.
    Dans ce contexte où les règles du marché sont confrontées à la finalité rentière de l’autorité politique, si l’ARPT venait à se confirmer, de quelque manière que ce soit, comme une authentique autorité arbitrale, pertinente et impartiale, elle aurait l’allure d’une heureuse anomalie.

  • ALGERIE:Europe complice du regime de banane qui nous gouvernent

    Elections législatives du 10 mai : ce que dit le rapport des observateurs européens



    EXCLUSIF – Les élections législatives du 10 mai se sont globalement déroulées dans de bonnes conditions, mais plusieurs éléments ont affaibli la transparence du scrutin : telles sont les principales conclusions du rapport de la mission d’observation de l’Union européenne dont TSA s’est procuré une copie en exclusivité. Parmi ces éléments, le rapport cite la multiplication des candidatures, la gestion du fichier électoral, une transparence insuffisante dans les phases de compilation des résultats, l’absence de publication des résultats détaillés, les performances « médiocres » des représentants des candidats, etc.

     

     

    Extraits des conclusions du rapport :

     

    1. La participation à cette élection de 44 partis politiques (dont 21 récemment accrédités) et de 18 listes indépendantes a permis d’élargir l’offre politique. Toutefois, cette multiplication des candidatures a conduit à un émiettement des voix, lequel, combiné à l’élimination des listes n’ayant pas obtenu cinq pour cent des suffrages au niveau de chaque wilaya, a favorisé les partis prédominants, notamment le Front de Libération Nationale (FLN) (…).

     

    2. Préalablement à cette élection, une révision du fichier électoral a été réalisée. Si les mécanismes de révision dudit fichier sont clairement établis par les textes officiels, le système d’enregistrement des électeurs présente certaines faiblesses structurelles, notamment en raison de l’absence de consolidation nationale du fichier électoral prévue par la loi. Dans ces conditions, la Mission constate que le fichier électoral ne peut pas faire l’objet d’un contrôle avéré de la part des partis politiques et candidats indépendants (…).

     

     

    3. L’organisation d’élections relève, en Algérie, de la compétence de l’administration d’État, principalement du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales (MICL). Celle des élections législatives a été généralement efficace grâce à une bonne préparation technique et logistique.

     

     

    4. La campagne électorale s’est généralement déroulée dans le calme malgré quelques incidents. Elle n’a cependant pas suscité d’enthousiasme. La Mission relève que les partis de l’Alliance présidentielle ont été les plus actifs, disposant notamment de moyens plus conséquents. La loi ne prévoit pas de financement préalable mais un remboursement partiel pour les listes ayant recueilli au moins 20 pour cent des suffrages. Ce seuil trop élevé favorise les partis les mieux implantés et disposant au préalable de moyens financiers conséquents.

     

    5. Le jour du scrutin, la Mission a constaté une atmosphère généralement calme et ordonnée durant les opérations de vote, depuis l’ouverture jusqu’au dépouillement (…)
    6. Les phases de compilation des résultats, au niveau des commissions électorales communales, puis de consolidation, au niveau des commissions électorales de wilayas, se sont généralement déroulées dans le calme. Toutefois, la transparence des opérations, au sein des deux niveaux de commissions électorales, a été jugé insuffisante, notamment en raison d’une présence limitée des représentants des partis politiques/candidats, de l’absence dans un cas sur quatre du président de la Commission locale de surveillance des élections, de l’absence d’une remise systématique d’une copie certifiée des résultats aux représentants des partis politiques/candidats pourtant présents (17 pour cent des cas observés) et de l’absence d’affichage public des résultats au niveau communal dans 36 pour cent des commissions observées.
    7. Garde-fou essentiel pour assurer la transparence des scrutins, et donc l’acceptation des résultats, les performances des représentants des candidats ont souvent été jugées comme médiocres par les observateurs. Ils sont généralement restés passifs, même face aux failles observées ponctuellement pour préserver l’intégrité des scrutins ou bien le secret du vote.
    8. L’avancement de la présentation des résultats provisoires le 11 mai au soir par le MICL, uniquement par siège et par genre au niveau national sur la base des Procès-verbaux des 1 541 communes du pays et les 117 commissions électorales des circonscriptions diplomatiques ou consulaires, s’est produit au même moment où se poursuivait le travail de consolidation au sein des différentes commissions.
    9. L’absence de publication des résultats détaillés a affaibli la transparence de ce processus électoral, compliquant la lisibilité des sièges attribués qui ont alors fait l’objet de contestation par certains partis politiques et les représentants de la société civile (…)
    10. Le résultat obtenu par le FLN fait de ce parti le grand vainqueur des élections. Le taux de participation (43,14 pour cent) est en augmentation par rapport à 2007 (35,65 pour cent). Il convient cependant de souligner le nombre élevé de bulletins blancs/nuls, près de 1,7 million (soit 18 pour cent des suffrages) et qui traduit en partie un rejet de l’offre politique par les citoyens.
    11. La composition de l’APN demeure, dans ses grandes lignes, la même que celle élue en 2007. Les six principaux partis politiques ainsi que les indépendants y détiennent près de 90  pour cent  des  sièges (…)
    12. Le cadre juridique national des élections a été récemment modifié avec l’adoption de plusieurs textes, dont une nouvelle loi électorale en janvier 2012. Toutefois, certains vides juridiques persistent et un manque de précision et des faiblesses structurelles caractérisent certaines dispositions.
    13. L’adoption d’un nouveau cadre électoral, si proche de la date du scrutin, a imposé plusieurs difficultés organisationnelles à la CNISEL. Ces difficultés ont fait de la Commission nationale de supervision des élections (CNSEL) le principal garant du contrôle de la transparence et de la conformité du processus par rapport aux normes du droit interne et international. Cette dernière n’a pourtant pas supervisé les travaux des commissions électorales.

     

     

    14. La Commission nationale de supervision des élections a été relativement bien acceptée par les acteurs de ce processus électoral. Elle a agi de manière efficace et transparente. Toutefois, très peu de détails sur les recours judiciaires devant les tribunaux ont été, par la suite, rendu publics par le Ministère de la Justice. La MOE UE tient à souligner l’excellente collaboration avec la CNSEL.

     

    15. Trop peu d’éléments concernant les recours devant le Conseil constitutionnel et ses décisions ont été fournis ou publiés. Or la période de recours s’est achevée avant même que les résultats, susceptibles d’être contestés, aient été publiés en détails, affectant alors la transparence du processus
    16. Durant les opérations de vote, un manque évident d’information a pénalisé les différents acteurs concernant le lieu pour introduire d’éventuels recours ou observations, créant ainsi une certaine confusion (…)
    17. Le cadre juridique offre certaines garanties pour la protection des droits humains. Elles ne sont pas toujours respectées dans la pratique. Alors que les partis politiques ont été encouragés à intensifier leurs campagnes à travers le pays, le droit de manifestation a été limité particulièrement à Alger. Les arrestations des militants syndicaux et des jeunes partisans du boycott des élections ainsi que la condamnation récente d’un défenseur des droits humains exercent un rôle dissuasif sur la mobilisation de la société civile. 
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  • Alger, entre la blancheur du linceul et la noirceur de l'égout

     

    Par Le Matin DZ |

     

    La capitale donne l’image d’une femme qui a détruit sa santé et sa beauté dans une vie de débauche et profitant d’un trésor tombé du ciel, se livre à des chirurgiens voyous pour lifter son facies.

     

    Démission des autorités et manque de civisme : nos rues ne sont plus que des poubelles

     

    Auprès d’elle un Frankenstein passerait pour l’ange d’un Botticelli. Dès que nos pas perdent l’itinéraire du cortège officiel et officieux, on ne respire plus que les émanations  de la poubelle  qui à force de s’entasser a fini par donner sa couleur au sol aux murs et aux corps. L’odeur du pipi a remplacé celle du tendre jasmin et Al Assima qui a inspiré un Meskoud n’arrive même pas à charmer ses surmulots. Cette déchéance ne semble étonner personne, n’importe quel responsable niera toute responsabilité de l’an 0 de l’Indépendance à l’an 2012 et plus. Avec  la "subtilité" de la langue de bois officielle, il jurera que tout ce qu’il fallait faire a été fait, des sacrifices inhumains, en vain, Allah ghaleb. A vous de saisir la vérité  au vol plané : l’Algérois est sale de nature.

     

    La femme au foyer sait que pour tenir propre sa maison, elle doit sacrifier de son temps et du salaire de son mari. On voit que ce boulot ingrat n’est pas fait pour des "Rois Fainéants". Pourtant on se souvient de l’exploit des chargés mission-propre pour accueillir un président Chirac en grandes pompes. Et ce mystère des hauteurs de la Blanche quasi désertiques mais entretenues comme une relique sacrée. Et cette grotte d’Ali-Baba qu’est devenue l’APN,  par malchance mal située,  obligée de ferrer son trottoir marbré afin de rejeter ses "électeurs lépreux" sur la chaussée au risque de les ramasser sous les quatre roues et polluer la légendaire avenue. Pour ménager la sensibilité de nos députés, il faudra penser à les déposer en hélicoptère dans leur fauteuil. Là aussi, la réponse est sans appel : sécurité oblige. Pourtant ces "cités interdites" sont nées plusieurs décennies avant le terrorisme.

     

    En réalité, elles ont toujours existé  dans la République Démocratique et Populaire d’Al-Djazaîr.  Dans son livre Au Pays de mes Racines, Marie Cardinal se pavanant dans les rues d’Alger à la fin des années 1970, va d’un étonnement à l’autre : "Les bureaucrates jouissent de privilèges formidables dans ce pays. On dirait que tout est fait pour eux… On ne peut plus aller sur la grande jetée du port d’Alger, le passage de l’Amirauté est fermé et gardé…On ne peut pas entrer à l’Université, il y a un double barrage à passer, je remarque partout beaucoup de grilles verrouillées, de portes cadenassées, de garde-fous, de rideaux de fer…" L’habitude et la peur aidant, l’anormal devient normal et rares sont les Algérois de plus de 50 ans qui partagent cet étonnement sur ces interdits ces bunkers, se posent la question du partage du gâteau et des miettes toujours empoisonnées. Et pour les 50 ans et moins, la question ne se pose même pas et pour cause… 

     

    L’architecte sociologue Djaffar Lesbet (1) affirme : "Chercheurs et praticiens reconnaissent qu’il est vain d’espérer garder les espaces urbains propres sans le concours actif des habitants. De même, ces derniers participent activement à remplir les espaces extérieurs de leurs déchets. Certains discours tendent de déresponsabiliser la population en répandant l’idée que seuls les espaces publics seraient sales et que les espaces privés (habitations) seraient d’une propreté exemplaire. Les espaces privés semblent plus propres par contraste, car il est difficile de croire que ceux qui jettent leurs ordures dans leur environnement extérieur immédiat puissent avoir un intérieur aseptisé. Il serait vain d’attendre une solution exclusivement institutionnelle. Eviter de salir, c’est déjà nettoyer." Et le sociologue explique que le problème réside dans le manque de citadinité des Algérois dont plus d’un sur deux est d’origine paysanne. Donc c’est un exode rural massif et précipité qui est en cause or combien de villes dans le monde ont subi ce genre d’invasion ? La quasi-totalité.

     

    L’industrialisation a aspiré pratiquement toute la force vitale des campagnes et s’est faite pardonnée en inventant les engins agricoles plus efficaces que moult bras. En plus, les villes occidentales ont eu à gérer l’exode rural des autres : les émigrés. Les statistiques affirment qu’un Français sur trois est d’origine étrangère avec plus de 130 nationalités, comment font les élus de l’Hexagone pour surmonter ce fatras et assurer la propreté de leur commune ? Pas sorcier : la République y veille de gré ou de force le citoyen s’y plie quelle que soit la couleur de sa peau sa culture sa religion. Tout est sous contrôle, le quartier, l’heure, le jour pour sortir la poubelle bien triée avec la couleur du sachet correspondant. On imagine l’armada d’experts fonctionnaires agents sur le qui-vive pour faire respecter cette "évacuation sanitaire" réglée comme une horloge suisse.

     

    Pour combattre la pollution du plastique, on a interdit la gratuité des sachets, tout est fait à tous les échelons pour que tout soit propre partout et quiconque faillit, paie. Ici on s’en fout que vous soyez éduqué ou pas que vous croyez en Dieu ou en Satan que votre fille porte la mini ou la maxi  jupe, l’important c’est d’avaler vos microbes ou de les déposer à l’adresse indiquée. On va même jusqu’à traquer les mégots sur le sable qui s’avèrent très dangereux pour la faune aquatique déjà bien menacée. A l’occasion des Jeux olympiques qu’elle a organisés, la Chine a interdit les crachats, coutume millénaire. Au Japon, c’est aux élèves de nettoyer leur classe. En Suisse, arrachez une fleur d’un jardin public et vous récoltez une amende illico presto. En Corée du Sud, où un président se suicide, un autre présente ses excuses pour suspicion d’entourage corrompu, on n’hésite pas à payer des délateurs pour sanctionner le fauteur là où il se cache. Au Canada quand la terre est polluée par la chimie on plante des fleurs artificielles pour se faire pardonner et en Hollande on fait reculer l’eau pour semer des vraies.

     

    Pourquoi aller si loin chez ces "extraterrestres" juste à coté, chez nos frères Tunisiens dépourvus de rente mais qui savent ensorceler dans les palaces ou dans les casbahs avec un sable à la perfection synthétique autolavable à faire miroiter chaque grain au soleil. Soyons honnêtes, chez nous, on peut bronzer sans attraper la peste à condition de ne pas être radin et s’accommoder du périmètre d’une boîte à sardines. Un centimètre hors circuit et c’est le sauve-qui-peut. Il n’y a pas si longtemps, nos autorités faisaient des efforts surtout  avant l’été et la venue des touristes blonds. Les Algériens étaient sommés de peindre leur façade, de veiller à dégager les balcons de leurs oripeaux, d’utiliser des poubelles homologuées etc. Maintenant la maison est hantée, aucun visiteur ne s’y risque à part quelques aventuriers dont le business se fait à la porte.  Celle qui fut El Bahdja s’enfonce de jour en jour dans une atmosphère de suicide collectif à la mode des baleines sur un rivage de marée noire.

     

    Pour construire un modeste tronçon de métro, il a fallu éventrer ses entrailles prendre en otage sa populace pendant des décennies et se retrouver empêtrée dans des chantiers comme si elle subissait d’incessants bombardements. Et on se pose la question comment une administration incapable de vider les poubelles, de construire des toilettes publiques, de réparer des ruelles, de libérer des trottoirs, de réparer des fissures, de badigeonner des murettes  se lance dans des ouvrages abyssaux avec la construction de la plus grande mosquée du monde, rénover les chefs-d’œuvre anciens, lifter les impressionnants immeubles coloniaux et autres travaux d’Hercule. Nos responsables ne s’adonnent qu’aux extrêmes, le juste milieu qui fait l’équilibre ne les intéresse pas. On ne peut s’empêcher de penser au propriétaire  qui ruse pour ne pas faire les travaux nécessaires afin de jeter à la rue l’encombrant locataire. Imaginons demain la Casbah vidée de sa faune et relookée, elle fera le bonheur de pas mal de flen-felten ou d’un centre d’affaires tape à l’œil à la nationalité indéterminée du genre chid-med-bye.

     

    De jour en jour des immeubles rénovés changent d’"activité" dans l’anonymat et la magouille. Pourtant comparée aux autres, l’Algérie est un pays dépeuplé, 4 fois plus grand que la France avec moitié moins de monde à quasi  100% "pedigree", 2,4 millions de km2 et les gens se bousculent partout où la nécessité l’exige : au marché, à la poste à la mairie à l’hôpital dans la rue dans le bus... A cet air vicié par la pénurie d’oxygène, il faut ajouter le sol "miné" et la démission totale des "élus" qui ne se réveillent que pour empêcher leurs "électeurs" de se réveiller. Une seule petite  bombe artisanale et les victimes se comptent comme des mouches, pour le moment la pollution suffit à remplir les salles d’attente des hôpitaux qui eux-mêmes sont devenus des foyers de microbes et ont besoin de soins intensifs. Il faudra attendre que les malades mettent la main à la pâte et fassent le ménage vidangent les toilettes, aseptisent les salles d’opération avant d’avaler leurs médicaments avec l’emballage.  Pas étonnant que la violence s’attaque maintenant aux blouses blanches puisque du bas, elle ne peut que monter, vérité de La Palisse. Avant l’homme, la femme, avant le médecin, l’enseignant et ainsi de suite. Le terrorisme a massacré à portée de main avant de cibler. Les psys connaissent bien ce phénomène. On ne peut que déplorer son aveuglement...

     

    Alger n’est pas seule à souffrir de cette mélasse d’outre-tombe, il suffit de prendre le bus ou le train dans n’importe quelle direction sans se lever de son siège et voir la laideur s’étaler partout en décharges  graviers, carcasses plastique et réapparition de marécages au grand bonheur des moustiques vampires que nos insecticides vitaminent au lieu de terrasser. Les traces du dernier séisme défigurent encore le paysage où les camions déversaient leur contenu n’importe où. Que dire de nos marchés où le commerçant paie sa place à la commune et le client paie ses impôts à l’Etat pour un minimum d’hygiène pour des fruits et des légumes dont la rareté n’arrête pas de faire exploser les prix. On peut multiplier les exemples et les questions à l’infini pour aboutir à l’unique réponse : le citoyen est responsable. Nos experts qui sont des salariés étatiques en sont convaincus. Certes le citoyen n’est pas parfait c’est un fait d’où la nécessité d’élire des Sages qui décrètent des lois pour le pouvoir-vivre ensemble.

     

    Alors pourquoi on vote nous les Algériens si nos Sages ne font rien pour nous faciliter la vie rien pour qu’on puisse vivre comme les autres, au contraire, avec eux, notre survie tient du miracle notre survie est sérieusement menacée ? D’après les généticiens anthropologues et autres savants de notre anatomie, nous sommes tous des homos sapiens et les Algériens n’en font pas exception.  Il est urgent que nos décideurs autoproclamés tiennent compte  de ça à moins qu’ils arrivent à bousiller notre ADN. Leur mépris leur arrogance leur assurance leur indifférence tout dénonce qu’ils n’ont pas besoin de nous. On peut crever. Nous sommes les citoyens les moins utiles de la planète à l’ère où le pétrole se moule en lingots d’or.

     

    Au lieu de se débarrasser de son chien en l’accusant de rage, il vaut mieux la lui inoculer et se tenir à bonne distance de ses morsures. La réputation de l’Algérien est assez bien chargée comme ça, lui ajouter le qualificatif sale pollueur est un moindre mal puisque coincé dans son trou à rat, il ne contamine que sa carcasse. La peste, le cholera et autres calamités qui fleurissent dans nos bennes à ordures ne frappent que la vermine. Ce n’est pas donné à tout le monde de naître au Japon et tirer profit de ses rejets en les transformant en carburant. Ce dernier, Dieu nous l’a donné gratis sans cassement de tête et nos dirigeants avec, propres et nets comme un dinar. Et dire que le pétrole qui fait leur bonheur n’est que du déchet accumulé pendant des siècles. En cet été où le jeûne et la canicule nous ont transformés en zombies, même le soleil si matinal si guilleret en cette période,  peine durant des heures à se débarrasser de cet entêtant brouillard pollueur qui sape encore plus le moral…

     

    Mimi Massiva

  • Les produits alimentaires de centaines de couffins du Ramadhan périmés à Jijel

     

     

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    El Watan le 04.08.12

    Un grave problème de santé publique a été évité de justesse aux familles démunies dans la wilaya de Jijel.

    Destinés à garnir des centaines de couffins du Ramadhan pour les familles nécessiteuses, 1600 boîtes de lait en poudre de 500 g, 400 de concentré de tomates d’un kilo et 900 paquets de pâtes alimentaires (vermicelle) de 500 g ont été saisis, hier, par les éléments de la Gendarmerie nationale, dans le magasin de l’APC de Khiari Oued Laadjoul, dans la wilaya de Jijel, apprend-on de sources sécuritaires. Et pour cause, affirment les mêmes sources, cette importante quantité de produits alimentaires est impropre à la consommation, car périmée. La commune de Khiari Oued Laadjoul s’est constituée partie civile contre le fournisseur, M. F., 50 ans. Originaire de Jijel, ce dernier a été immédiatement arrêté et subit actuellement un interrogatoire à l’effet de déterminer si le mis en cause a effectué des opérations similaires avec les mêmes produits périmés pour fournir d’autres communes.

    Aussitôt saisie, la marchandise a fait l’objet d’une expertise. Le constat est sans appel. L’inscription mentionnant le numéro de lot et la date de péremption sur le fond des boîtes, a été tout simplement grattée et remplacer par une étiquette affichant une durée de consommation s’étalant jusqu’à 2014. Le même procédé a été appliqué sur les 1628 étuis de lait en poudre. La date limite de consommation étant dépassée de… 2 ans, les boîtes de concentré de tomates ont été attaquées par la rouille. Sans scrupule aucun, le fournisseur, pour lequel la santé publique n’est pas une priorité, sera présenté aujourd’hui devant le procureur près le tribunal d’El Milia dont dépend administrativement la commune de Khiari Oued Laadjoul. Cette affaire très grave a poussé le commandement de la Gendarmerie nationale à ordonner à tous ses éléments en faction à travers les 48 wilayas du pays de contrôler systématiquement tous les produits alimentaires en circulation. 

    Mohamed Fawzi Gaïdi
  • La blague du week-end. Affaire Nezzar : « ils » menacent la justice suisse !!!!

     

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    Après la procédure enclenchée par la justice suisse

    Les arguments de Khaled Nezzar

    Par : Farid  Belgacem

    Liberté 04 août 2012

    Le général-major à la retraite affirme qu’il s’agit “d’une affaire politique” et que ses avocats, suisses et algériens, “ne diront rien et travaillent sur le dossier”.
    L’affaire de Khaled Nezzar risque de prendre une autre tournure dans les tout prochains jours si la justice helvétique ne reconsidère pas sa décision d’intenter un procès sur la base d’une plainte déposée par un militant du parti dissous, contre l’ancien ministre de la Défense nationale pour de prétendus “crimes de guerre et violation des droits de l’Homme” et si elle ne restaure pas les termes exacts utilisés par le “mis en cause” dans sa requête. Selon un document exclusif, dont Liberté détient une copie, les avocats de Khaled Nezzar ont envoyé une “réplique” à la Cour des plaintes du tribunal pénal fédéral expliquant, paragraphe par paragraphe, les vices de forme qui ont entaché l’accusation, d’une part, et le déni de la justice suisse à reconnaître l’immunité à un ex-membre du HCE (Haut-Comité de l’État). De “la recevabilité du moyen relatif à l’immunité du recourant”, de “l’incompétence du MPC (ministère public de la confédération)”, de “l’immunité du général Khaled Nezzar”, de “la qualité de membre du HCE du général Khaled Nezzar et son immunité ratione-personae, durant la période 1992-1994”, de “l’immunité ratione-materiae du recourant et de la validité de cette immunité en matière de crimes internationaux”, les avocats ont battu en brèche les arguments de la justice suisse. Surtout que celle-ci se base essentiellement sur des faits politisés par une organisation non gouvernementale (ONG), en l’occurrence Track Impunity Always (Trial) qui s’est inspirée d’une démarche à sens unique pour créer de graves paradoxes au sein de la même justice. Cette dernière ira jusqu’à remettre en cause la diplomatie algérienne qui avait, pourtant, lit-on dans le document de 17 pages, “soulevé le bénéfice de l’immunité du général Khaled Nezzar, en sa qualité d’ancien membre d’une présidence collégiale de la République algérienne”. En panne d’arguments, ladite cour crée un précédent et piétine les conventions internationales relatives à l’immunité de chefs d’État, de membres de présidence collégiale et, par ricochet, de la diplomatie tout court. Mais le propos n’est pas là seulement. Car, au-delà de ce cas de figure inique, à vouloir juger ceux qui ont sauvé l’Algérie d’un naufrage certain, on s’interroge sur la base de quels faits et pièces de dossiers Trial a convaincu la justice suisse pour oser accuser un responsable algérien de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, alors qu’il était engagé, aux côtés de la mouvance démocratique, pour barrer la route à une mouvance terroriste qui n’avait d’ailleurs pas tardé à montrer de quoi elle était capable en perpétrant des attentats, des massacres collectifs de civils. Le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNPPDH), Farouk Ksentini, a dénoncé énergiquement cette procédure estimant que “la plainte déposée en Suisse est intolérable et inadmissible. C’est une ingérence dans les affaires de notre pays”. Et d’ajouter : “L’ANP a lutté contre le terrorisme et non pas contre une opposition armée et encore moins contre des démocrates et la population civile (…).” Plus loin, M. Ksentini s’interroge : “Pourquoi ne réagit-on pas lorsqu’il s’agit de faits avérés commis par les sionistes ? Personne ne s’intéresse aux atrocités commises à Gaza ! (…) Nezzar est un homme respectable qui a été chef de son pays et qui a fait honneur à son pays. Le peuple algérien et l’opinion publique vont réagir à cette intrusion et protégeront le général-major à la retraite.” Il faut également rappeler qu’au lendemain de sa mise en examen par un juge suisse, M. Nezzar avait déclaré qu’“au-delà de ma personne, c’est toute l’institution militaire qui est visée à travers cette affaire”. Raison pour laquelle M. Ksentini s’insurge encore : “L’ANP à la tête de laquelle se trouvait le général était en situation de légitime défense et a défendu la République et les valeurs républicaines (…), si pour avoir défendu la République et l’ordre républicain, on doit se trouver accusé, c’est totalement grotesque.”

  • Faut-il accepter comme une fatalité la présence à la tête du pays de cette mafia………

     

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    Adel HERIK

    Kadhafi avait du pétrole à ne savoir qu’en faire, mais il n’avait pas de véritable armée, ni de véritable administration capable de quadriller tout le pays et de surveiller toute la population. Il avait donc adopté ce style particulier de chef de tribu qui protège la veuve et l’orphelin qui lui avait permis de tromper le peuple libyen pendant 42 ans. Benali et Moubarak avaient une armée et une administration bien organisées, mais il leur manquait le nerf de la guerre : l’argent. Les trois pouvoirs mafieux dont ils étaient les chefs ont donc fini par tomber sous les coups de boutoirs de la contestation populaire généralisée et le manque d’empressement des puissances occidentales à leur venir en aide.

    Le pouvoir mafieux algérien, chapeauté par le duo de septuagénaires toufiq-boutef, se permet, quant à lui, de faire réélire le FLN avec une confortable majorité et brave avec une arrogance bien de chez nous tous les vents de révolte qui soufflent sur le pays depuis janvier 2011. Il tient le pays bien en main, grâce à l’inépuisable trésor sur lequel il est assis, le maillage serré fait d’un mélange particulièrement résistant à la « corrosion » qui est constitué par la combinaison bureaucratie de l’appareil de l’État-Armée-DRS et la façade pseudo-démocratique qu’il a édifiée depuis 1989. Un « bel édifice » conçu pour résister à toutes sortes de pressions et de tensions, à toutes sortes de bourrasques et de sirocos, à toutes sortes d’inondations et de sécheresses. Harga, immolation, suicide, terrorisme résiduel, révoltes dans les cités-dortoirs de la capitale, grèves, manifestations : rien ne peut entamer le calme olympien de nos vénérables dirigeants, ni perturber leur profond sommeil.

    Faut-il oublier donc toute idée de changement pacifique dans notre pays, le peuple algérien étant maintenu en état de vie artificielle, d’un côté, et abondamment matraqué, de l’autre, chaque fois qu’il essaie de relever la tête. L’avenir de l’Algérie ne pourrait-il donc jamais être sérieusement envisagé sans DRS, sans FLN, sans RND et sans pétrole? Faut-il renoncer à toute idée de réelle démocratisation du système politique, de véritable alternance, de justice indépendante? Faut-il accepter comme une fatalité la présence à la tête du pays de cette mafia qui devient plus puissante année après année et qui décide pour nous sans jamais nous demander notre avis? Faut-il se faire définitivement à l’idée que nous ne sommes qu’un ramassis de gueux dirigés par des « beggara-haggarine » condamnés à vivoter dans la médiocrité jusqu’à ce que le pétrole et le gaz s’épuisent et que le pays plonge alors dans le chaos total pour ne plus jamais en ressortir?

    Mais tout système politique qui se maintient par le mensonge et l’injustice et qui génère la misère et le désespoir finit tôt ou tard par secréter l’élément qui le détruira. Ainsi, le système colonial français a fini par s’écrouler après avoir imposé aux Algériens l’oppression et l’injustice pendant 132 ans. Tout système politique qui refuse de se réformer et de changer pacifiquement finira par tomber dans la violence, le sang et les larmes, c’est là une loi de l’Histoire. Ceux qui sont à la tête du pouvoir mafieux dans notre pays et qui font tout pour empêcher toute véritable réforme et tout véritable changement sont-ils conscients de la précarité de leur situation ou ne s’en rendront-ils compte que lorsqu’il sera trop tard, à l’image de la communauté européenne qui a fuit précipitamment l’Algérie en juin 62, après avoir ignoré l’existence des masses affamées et humiliées par le système colonial pendant 132 ans?

    Le système mafieux pernicieux a pu se maintenir dans notre pays en jouant habilement sur plusieurs registres et en actionnant plusieurs leviers. Il s’est construit avec le temps une solide carapace qui lui a permis de résister au vent de révolte qui souffle dans notre région depuis décembre 2010. Le maintien de ce système autoritaire mafieux obsolète a un coût très élevé pour le pays sur le plan économique et social. L’Algérie traîne honteusement au bas du tableau dans tous les domaines et donne l’impression d’être un pays où tout est faux, trafiqué, sans valeur réelle. La performance économique et le développement humain sont les derniers soucis de ce pouvoir archaïque, car seul le pillage de la rente et le maintien du système intéressent ceux qui sont à la tête du pays aujourd’hui.

    Les Algériens et les Algériennes doivent impérativement prendre conscience du danger mortel que ce pouvoir fait courir au pays et se mobiliser, chacun dans son environnement immédiat, afin de dire non à la médiocrité, non au mensonge, non à l’humiliation, non au désespoir. Nous devons garder à l’esprit que le peuple algérien vaut mieux que cela et qu’il dispose d’un potentiel humain et naturel qui lui permettrait de se hisser au niveau des nations respectables, pour peu que le système de gouvernement soit basé sur des principes justes et que la transparence et la reddition des comptes prennent la place du mensonge et de la filouterie.

  • y'a plus L'ONU NI L'OTAN ils sont plus corrumpus qu'on y pense

     

    Syrie

    Kofi Annan démissionne, Alep sous les bombes

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    Kofi Annan a donné sa  démission de son poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie, a annoncé, hier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un communiqué.    

    M. Annan a informé l’ONU et la Ligue arabe de son intention de ne pas renouveler son mandat quand il expirera le 31 août 2012, indique le texte. Nommé le 23 février dernier, son plan de paix en six points pour régler le conflit en Syrie, prévoyant une cessation des combats entre gouvernement et opposition armée et une transition politique, n’a jamais pu être appliqué.

    Pendant ce temps, Alep, au nord-ouest de la Syrie, a été le théâtre de plusieurs affrontements entre insurgés et forces du régime en fin de semaine. Hier, les rebelles syriens ont bombardé un aéroport militaire près de la deuxième ville du pays. Selon des témoignages recueillis par un journaliste de l’AFP, sur place, les rebelles essaient de prendre le contrôle de cet aéroport à partir duquel décollent les hélicoptères et les avions qui tirent sur Alep. Depuis que l’armée a repris le dessus sur les insurgés à Damas, les rebelles concentrent leurs efforts sur cette ville qu’ils estiment contrôler à moitié. Ils disent maîtriser la quasi-totalité de cette province du nord du pays.

    Cependant, il est difficile d’avoir une idée précise de la véritable situation sur place en raison de l’absence de sources indépendantes et des très grandes restrictions imposées à la presse. Mercredi, 100 personnes ont trouvé la mort lors de violents combats dans la capitale, Damas, et à Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et des militants. Mardi, des rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont tué des membres du clan Berri dont un important chef tribal, Zeino Berri, selon des militants de l’OSDH. D’après la même source, un raid des forces de sécurité syriennes, mené mercredi contre une localité près de Damas, a causé la mort de 43 personnes, dont certaines ont été exécutées.

    Les forces du régime ont pénétré mercredi dans la localité de Jdeidet Artouz, ont arrêté une centaine de jeunes et les ont enfermés dans une école où ils ont été torturés, a indiqué l’OSDH. Jeudi matin, après l’opération, les corps de 43 personnes ont été retrouvés. «Certaines ont été victimes d’exécutions sommaires», a précisé l’OSDH. Alors que les violences ont fait plus de 20 000 morts depuis mars 2011, toujours selon la même source, Bachar Al Assad a affirmé que ses troupes livraient une bataille cruciale dont dépendait le destin du peuple syrien.

    Son ministre d’Etat pour les Affaires de la réconciliation nationale, Ali Haïdar, a estimé que la seule issue aux violences était le dialogue politique, dans un entretien publié dans la presse suisse. Par ailleurs, des chaînes de télévision américaines ont rapporté que le président américain Barack Obama  avait signé un document secret autorisant l’aide américaine aux rebelles.  La Maison-Blanche n’a ni démenti ni confirmé l’information.
     

    Nesrine Sellal avec agences
  • Journal "le Monde" : Un torchon, pour quelques dollars de plus ?

     

     
    Hier j'avais exprimé mon indignation de voir le journal "Le Monde" vendre des pages de pub au plus fort prix en sachant que l'argent vient du pillage d'un pays où le chômage et la pauvreté font des ravages.
    Jusque là nous espérions que la férocité du marché dans le domaine des médias épargnerait des journaux qui semblaient avoir des principes et un minimum de moralité tant leur ligne éditoriale nous séduisait grâce à la probité intellectuelle d'un bon nombre de leurs journalistes et collaborateurs.
    Quand j'avais écrit hier ma chronique* je n'avais pas encore eu l'information que les journalistes-actionnaires du journal  "Le Monde" avaient exprimé leur indignation contre leur direction pour avoir publié le dossier sur l'Algérie sans indiquer qu'il ne s'agit que d'un publireportage d'une entreprise commerciale de communication. 
    Naturellement, je ne peux que prendre acte de la saine réaction des journalistes-actionnaires du journal "le Monde" qui n'admettent que le prestige de leur média soit comparable à la réputation d'un torchon dont les gestionnaires ne se posent pas de problème de conscience pour gagner de l'argent.
    Je les salue au passage.  
    -------------------------------

    Hocine Mahdi

    Le 4 juillet 2012

  • Algérie : Silence, Tout Va Bien !

     
    Le 16 et le 17 juillet 2012 les habitants de la commune de Hamma Bouziane, à dix kilomètres de Constantine en allant vers Skikda, ont enterré deux personnees de sexe masculin.
    Le premier était âgé de moins de 40 ans, marié, père d'une fille et d'un garçon.
    Le deuxième était âgé de 8 (huit) ans.
    La consternation se lisait sur tous les visages car le passage de la vie à trépas des défunts est lié à des fautes impardonnables d'hommes et de femmes qui n'ont pas fait correctement leur travail.
    Concernant le premier cité :
    Si j'était procureur de la république ma première action serait de placer sous mandat de depôt le ministre de la santé Djamel Ould Abbas.
    Motif :
    Non assistance à personne en danger de mort car il a souvent menti sans honte en niant la pénurie de médicaments de première importance pour le traitement des maladies lourdes. De ce fait de nombreux cancéreux en phase primaire ont eu d'énormes difficultés pour accéder à des soins réguliers et ont vu leur état de santé décliner rapidement et irrémédiablement.
    Pourquoi ?
    Les pénuries des médicaments prolongent les intervalles entre deux séances de chiméothérapie, les pénibles trajets sur des centaines de kilomètres entre le domicile et l'hôpital en aller-retour, jusqu'à dix heures d'attente dans des conditions intenables pour arriver au médecin, n'y a t-il pas de quoi user la patience et les capacités de résistance d'un être humain fragilisé par une grave maladie ? Certains malades sont morts dans une grande souffrance et le désespoir parce que les médecins se montrent impussants devant la puissance dévastatrice de la bureaucratie et de l'intouchable ministre de la santé Djamel Ould Abbas.
    Ma deuxième action serait de mettre en examen l'équipe médicale qui était chargée de soigner le malade pour essayer de comprendre les raisons qui font de l'hôpital une salle d'attente du cimetière pour beaucoup de patients guérissables s'ils sont sérieusement traités.
    Ma troisième action serait d'inculper d'homicide l'infirmière qui a empoisonné le malade en lui administrant de son propre chef un traitement. Sans attendre l'ordonnance du médecin. Circonstance aggravante : l'infirmière était pressée de rentrer chez elle ou de faire des commissions. Pour gagner du temps elle n'a pas craint de tuer le malade qui était sous sa responsabilité.
    Conséquence de son acte : Depuis ce jour le malade n'a plus eu la force de bouger du lit ni de se nourrir. Deux mois d'atroces souffrances. Les dernières 48 heures de son agonie ont été terribles tant il criait en serrant les poings car les injections de morphine n'avaient plus d'effet sur la douleur.
    Pendant ces deux mois d'insoutenables douleurs il suppliait ses parents de ne pas le ramener à l'hôpital. Il avait pris en haine l'équipe médicale et l'infirmière du centre anticancéreux qui, selon lui, laissent mourir les malades.
    Il était terrorisé quand sa famille décidait de l'amener au centre anticancéreux pour un contrôle  médical.
    C'est ce qui me frappait quand je lui rendait visite. C'est tellement rare de voir un malade adulte et sain d'esprit craindre ses médecins et ses infirmières à ce point.
    En tout cas cela démontre la déliquescence des services de la santé publique en Algérie où le citoyen ordinaire a très peu de chance d'être traité en Humain.
    En ce qui concerne l'enfant :
    Il jouait dans son quartier. Il était tombé dans une fosse de 8 (huit) mètres de profondeur remplie d'eau.
    Cette fosse a été creusée par un voisin qui était en train de se construire une maison. Elle devait contenir un pilier en béton des fondations mais une grande quantité d'eau sourdait du fond. Au lieu de la combler ou de l'entourer d'un grillage le voisin avait décidé d'exploiter la source d'eau pour son chantier sans respecter la réglementation en matière de sécurité. Il semblerait que le maire, en pré campagne électorale pour un second mandat, l'aurait autorisé à le faire.
    Nous relevons ceci :
    Quelques mètres de grillage et trois piquets en bois ou en fer à béton, pour un coût dérisoire, aurait évité à l'enfant  de mourir en jouant près de la maison de ses parents.
    C'est trop bête...
    C'est trop con...
    Le propriètaire de la maison en chantier a exprimé des regrets.
    Mais après quoi ?
    Selon lui cette mort était le fait du Destin.
    Admettons !
    Mais en quoi cela diminue sa responsabilité morale, matérielle et pénale dans l'infanticide par négligence qui est loin d'être un acte involontaire ?
    C'est tellement commode d'imputer au Destin les conséquences désastreuses de nos fautes graves, de nos bêtises, de nos conneries...
    Nous soulevons ces questions parce que, avant ce drame, en divers endroits du pays des enfants et des adultes sont morts dans les mêmes conditions inadmissibles;
    Des entreprises publiques et privées creusent des trous et repartent tranquillement sans les reboucher. Elles sécurisent rarement les chantiers sans penser aux suites dramatiques de leurs négligences.
    S'il y aura des morts ou des blessés graves le coupable est très vite désigné : le Destin, le Mektoub...
    Tous accusent le Destin quand des hommes et des femmes n'accomplissent pas correctement leur travail et provoquent la mort d'innocentes personnes.
    Mais que font les maires, les walis, les services de voieries, les fonctionnaires qui ont la mission de veiller au respect des réglementations et des lois en vigueur ?
    Que chacun fasse correctement son travail au lieu d'incriminer le Destin quand des citoyens meurent à cause des négligences et des conneries des êtres humains sans conscience citoyenne.
     

    Hocine Mahdi

    Le 23 Juillet 2012   source:
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  • Les arrière-petits-fils d’un Pouvoir Illégitime

     

     par Kamel Daoud

    Le Quotidien d’Oran

    01 août 2012


    Avant-hier à Mostaganem, une scène : des policiers abondamment caillassés des hauteurs d’un quartier populaire, par des jeunes agressifs qui avaient été délogés d’un trottoir et d’une rue squattée. Avant avant-hier, c’est un bus entier qui avait été pris en otage par des cagoulés, dans la même ville, délestant les voyageurs avant de s’en aller en riant. Cela se passe d’ailleurs, ailleurs, dans tout le pays. « Il n’y a plus d’Etat»,disent les Algériens, avec un regard dur vers Bouteflika, ses grâces pour les prisonniers, sa politique de compromis et ses charités mal ordonnées. Les discussions algériennes, quand elles ne portent pas sur le hallal et le haram, devenus des empires du sens et de l’absurde, parlent de «l’Avant», d’autrefois: de l’époque où un garde champêtre avait l’autorité d’un Obama, où l’enseignant«primaire» avait le poids d’un tribunal et d’un ancêtre ou d’un colonel du DRS, de l’époque où les trottoirs étaient pour les piétons, la place publique pour les gens et l’arbre pour le ciel et la saison. Aujourd’hui ? «C’est la guerre».L’effondrement de l’Etat et sa reculade vers les zones off-shore du régime s’est traduit par un dépeçage de l’espace public : trottoirs pour les commerçants informels, places publiques pour le commerce des barbus, stationnement pour les jeunes à matraques, lots de terrain pour le plus puissants, les plages pour les plus rapides.
    Du coup, d’effet dominos à effet de rwandisations, les policiers n’ont plus ni l’autorité ni la prestance pour l’incarner, souvent. Autant pour les autres corps de sécurité gangrenés par les mêmes maux que le bon peuple, dirigés vers la surveillance de l’agitateur politique, en s’alliant avec le malfrat du quartier, encanaillés, désarmés et édentés par les lois qui leur interdisent d’user du feu ou du Pouvoir. On est passé du trop d’Etat, il y a des décennies, à «pas d’Etat» aujourd’hui. Et les Algériens, ceux des classes moyennes, ont aujourd’hui peur et en parlent. Ils voient un avenir de violences, de rapt et d’agression contre eux et leurs enfants et leurs espaces. A l’époque de Bouteflika, les Algériens ne se sentent pas protégés, ni dans leurs biens, ni dans leurs personnes.
    D’où vient cela ? Des «grâces» irresponsables et négligées dit-on. Du fait que la prison ne fait plus peur et fait même rire les récidivistes. Du policer sans autorité, sans crédibilité, et sans armes et sans culture sur sa mission et ce pourquoi il est payé. De l’école de Benbouzid. De la décennie 90 et de ses ravages post-guerre. Et, surtout, de cette alliance entre le régime et la « plèbe », les segments violents de la société, ceux qu’on lance en guerre punitive contre les classes moyennes quand celles-ci veulent des réformes ou se révoltent. En égyptien, cela s’appelle El Baltaguya. Intuitivement les Algériens devinent ce contrat au-dessus de leurs têtes : à la sortie des stades, les policiers sont plus accommodants avec les hooligans, qu’avec une « marche » de médecins. Et on sait pourquoi.
    Retour aux années du régime policier et de l’abus impuni ? Non, le chantage à l’autorité est une vieille recette chez les régimes autoritaristes. Ce que demandent les Algériens, c’est un Etat, pas un Pouvoir. C’est un exercice de la police qui respecte la loi, une autorité légitime, juste et ferme. Car, c’est parce que le régime se sait illégitime qu’il cherche les alliances, s’accommodent des compromissions, cède devant l’allié malfrat et engage des mercenaires ou se fait caillasser ses policiers qui ne peuvent rien faire, ou font eux-mêmes partie de la violence et de l’impuissance des Algériens. « C’est ce que vous demandez non ? Les droits de l’homme ? », diront les fourbes seigneurs. Oui, mais on demande un Etat, pas une sieste de dix ans de règne. Un exercice juste de la violence sous monopole, une autorité légitime, une protection des biens et des personnes.
    Ce n’est pas parce qu’un policer ou un gendarme est auteur d’un dépassement, qu’il faut désarmer la police et la gendarmerie de toute autorité. Car ces corps sont des institutions et des fonctions : le mal est ailleurs : il est dans le manque de légitimité et de démocratie : celle qui permet de surveiller le policer qui faute et de punir le malfrat qui vole et viole. Sans cela, on va vers le pire. On le sait tous: il n’y pas plus d’Etat. Seulement un monologue, une sieste souveraine et, le reste, c’est chacun pour soi avec les terribles chiffres de la délinquance en Algérie. Le mal de l’autorité n’est déjà plus dans ses dérives (surveiller les couples et les opposants et pas les voleurs; pourchasser les «déjeuneurs» durant le Ramadan et pas les agresseurs), mais il est plus profond, on le sait tous et on le payera tous si on continue d’accepter ce régime alité et cette convalescence qui dure depuis une décennie.
  • émigration clandestine : 20 harraga secourus en juillet

     

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    le 02.08.12 |

    zoom | © D. R.

     

     

     

     

    Malgré les mesures dissuasives et les peines d’emprisonnement qu’ils peuvent encourir, des harraga n’hésitent pas à braver mille dangers pour rejoindre l’autre rive de la Méditerranée.

     

    Vingt harraga, parmi eux des femmes et des enfants, ont été sauvés en juillet dernier d’une mort certaine en haute mer par la station régionale Oran-Radio de l’Agence Nationale de Radionavigation Maritime (ANRM), et cela, en collaboration avec les services des gardes-côtes qui sont en opération sur la façade maritime ouest. Selon le chef de la station régionale M. Kahli Moshen, ces opérations de sauvetage de ces personnes en danger, après un long  séjour en mer, ont été réalisées au cours de deux interventions. Des navires de la marine marchande qui croisaient au large ont contacté les quatre stations de l’ANRM d’Oran, Mostaganem, Béni-Saf et Ghazaouet.

    Ces harraga ont été immédiatement pris en charge par le Commandement des gardes-côtes de la Deuxième région militaire. Ils ont dépêché des moyens d’intervention marine rapides pour assister et évacuer vers les centres de soins ces personnes, surtout les enfants très affectés, indique-t-on. Malgré les mesures dissuasives et les peines d’emprisonnement qu’elles peuvent encourir, certaines personnes, surtout à l’approche de l’été, n’hésitent pas à braver les dangers en haute mer, en essayant, à l’aide d’embarcations de fortune, de rejoindre l’autre rive de la Méditerrané.

    A cet effet, signale-t-on, durant ce mois de juillet, plusieurs tentatives de traversée ont été avortées et ont échoué soit en mer ou au départ  des plages renommées pour ce trafic sur le littoral oranais, grâce aux interventions des éléments de la Gendarmerie nationale ou ceux des gardes-côtes. Rien que pour le mois de juillet, plus d’une dizaine d’affaires de ce genre a été traitée par les différentes juridictions des tribunaux de la région. Toujours dans le cadre de l’assistance en haute mer durant le mois de juillet dernier, la Station régionale d’Oran de l’ANRM, en collaboration avec celle de Mostaganem, a envoyé  des signaux en sauvant  un équipage composé de six personnes d’un chalutier qui avait coulé au large de Mostaganem.  
              

     

    Tegguer Kaddour
  • Un cancérologue du CHU : » Nous sommes des criminels »


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    In hocineculture.blogspot.com

    Dans ma chronique intitulée « Algérie : Silence Tout Va Bien » j’ai parlé d’un cancéreux, mort dans d’atroces souffrances, qui était de son vivant terrorisé quand sa famille lui proposait de le ramener à l’hôpital pour des soins ou un contrôle. Il répondait à ses parents que les médecins du CAC laissent mourir les malades. Ce matin j’ai lu une enquête de Farida Hamidou sur le centre anticancéreux de Constantine. J’ai relevé deux déclarations émanant l’une d’un malade, l’autre d’un médecin. Voici un extrait de l’article : - »…

    C’est une clameur de révolte unanime. Un homme, la cinquante, venu de Guelma s’écrie : « Dites-nous, Sommes nous des êtres humains ou du bétail ? Pourquoi les responsables ne bougent pas ? Cela les arrange peut-être qu’on meurt tous, même si Dieu lui même ne l’a pas décidé »-.

    Voici un autre extrait :

    Un cancérologue s’accuse : « Nous sommes des criminels ».

    Voici ce qui confirme les déclarations de nombreux malades et de leurs parents accusant les médecins du Centre anticancéreux de Constantine de ne rien faire pour sauver les malades. Moi même j’ai beaucoup écrit sur le grand désodre du CHU de Constantine, sa mauvaise gestion, sa faramineuse consommation budgétaire, le matériel neuf ou vieux toujours en panne souvent provoquée, le banditisme de certains de ses médecins en double fonction dans des cliniques et des laboratoires du secteur privé et qui font attendre longtemps les malades pour les contraindre à se faire opérer en clinique du secteur privé. Nous connaissons des malades qui sont morts avant d’avoir eu le temps de réunir la somme d’argent nécessaire demandée par la clinique. Il y a deux mois je m’étais présenté au bureau local d’El Watan pour y déposer une lettre sur le CAC que je voulais voir insérée dans la rubrique « courrier des lecteurs ».

    C’était Farida Hamidou qui m’avait reçu en qualité d’intérimaire du responsable. Coïncidence, elle était en train de préparer un reportage sur le même sujet. Ce qui a facilité grandement le contact entre nous. Nos observations et analyses convergeaient, se complétaient. J’ai senti chez cette jeune femme la volonté de sauver des malades qui pouvaient guérir avec une prise en charge correcte par les médecins et il y en avait des centaines dans ce cas. Dans ma lettre j’accusais une infirmière d’avoir administré des médicaments à un malade sans attendre les ordres du médecin traitant.

    Je prévoyais des conséquences très graves sur le malade qui n’avait plus la force de bouger du lit et de se nourrir. Certes l’infirmière a été sévèrement réprimandée par le médecin pour une faute qui pourrait tuer le malade à brève échéance mais c’était insuffisant de mon point de vue tant la faute est grave, inadmissible. Ma lettre d’un lecteur adressées aux lecteurs du journal était une dénonciation, un SOS, pour que des fautes aussi graves ne se produisent pas impunément dans nos hôpitaux. Je cherchais un soutien auprès de journalistes amis. Farida Hamidou ne me connaissait pas mais elle avait compris ma démarche.

    Malheureusement la décision de publication ne lui appartenait pas, surtout que ma lettre contenait des accusations claires. Il y a une semaine je me suis rendue encore au bureau local d’El Watan. Cette fois spécialement pour informer Farida Hamidou de la MORT du malade qui selon moi, a été empoisonné par l’infirmière qui était pressée de rentrer chez elle. Comme la première fois je lui ai remis un courrier. De son côté elle m’a informé qu’elle préparait un autre reportage sur le CAC « pour secouer les consciences assoupie ». En somme, nous avions le même objectif et le courant passait très bien grâce à un ami commun qu’elle a reçu en même temps que moi, lors de notre première rencontre, et qui lui avait appris que je suis poète. Son article mérite toute l’attention.

    C’est un travail tout ce qu’il y a de correct pour une journaliste tenue à une certaine prudence langagière. Des malades poussés prématurément au cimetière par un ministre qui joue au pompier sans éteindre l’incendie qui ravage l’hôpital, une administration qui fait trainer les choses sans tenir compte du fait gravissime que chaque jour qui passe des cancéreux voient désespèrément leur chance de guérison diminuer. C’est une torture morale insupportable qui les incite à la résignation, à se négliger au lieu de combattre la maladie. J’en ai vu beaucoup dans cet état de totale démission à cause de la démission visible des équipes médicales et paramédicales.

    Sous d’autres cieux le personnel médical et paramédical fait l’impossible pour gagner la confiance et l’estime du malade. Quand un cancérologue s’accuse d’être un criminel il sait parfaitement qu’un retard de quelques jours dans le traitement d’un cancéreux se solde parfois par un décés qui est assimilable à un acte de non assistance à personne en danger de mort. Il sait que son travail est de préserver la vie mais l’exercice de son métier est perturbé par l’irresponsabilité du ministre de tutelle, une administration déshumanisée, la bureaucratie et l’immoralité de certains intervenants en amont et en aval du secteur de la santé.

    Vu l’importance du sujet j’ai décidé de reprendre quelques passages de l’article de Farida Hamidou sans l’autorisation d’El Watan car j’estime que l’enquête mérite d’être reprise par tous les journaux algériens parce qu’il y a mort d’enfants, de femmes et d’hommes qui n’ont eu pas les moyens d’aller se faire soigner au frais de la CNAS à l’étranger mais qui, une fois mort, sont inscrit sur le registre des décés naturels. Ce qui est scandaleux.

    Parlant de l’équipement Farida Hamidou. écrit : - » Notre médecin cancérologue nous guide vers le bunker, un espace lugubre où se font les séances de radiothérapie. Des mastodontes effrayants, faisant penser à des animaux préhistorique, trônent dans un espace en RUINE. Une femme, atteinte d’une tumeur au sein, était allongée sur l’une d’elles, comme pour une séance de torture. - »Nous utilisons un appareillage complètement obsolète. Ces deux machines qui tombent tout le temps en panne datent de 1986, elles sont hors normes, elles représentent un danger certain pour les malades et pour les manipulateurs, martèle notre guide ». Paradoxalement le nouveau matériel commandé depuis 5 ans est prêt. Il a coûté 4 millions de dollars mais cela représente quoi pour toutes ces vies humaines à sauver ! 3 caisses contenant les socles des nouvelles machines sont déjà arrivées et le reste des équipements est au port de Skikda, en attente de dédouanement. Tout sera livré la semaine prochaine, nous dit-on. Mais qu’a-t-on fait pour accueillir ce nouveau matériel avec lequel les malades seront traités en 10 minutes au lieu de 45 minutes avec le colbat. Rien. Les entrepreneurs et les architectes ayant déjà effectué quelques travaux au CHU refusent de continuer parce que, nous fait-on savoir, ils n’ont pas été payés. L’hôpital leur doit 700 millions de centimes. En supposant que les travaux au niveau des bunkers démarrent aujourd’hui même, il faut compter globalement 8 à 12 mois entre la pose du matériel, les essais, l’initiation du personnel… Et je certifie que d’ici là, la presque totalité des malades feront des métastases, développe notre interlocuteur. Depuis la visite éclair du ministre de la santé, le 11 juin dernier, rien n’a bougé. Il avait pourtant donné instruction aux autorités locales concernées pour débloquer la situation. En vain ! Les rapports exhaustifs rédigés par plusieurs médecins sur la situation catastrophique et adressées à l’administration sont restées lettres mortes. De notre côté nous avons tenté de voir le directeur du CHU, le Pr. Oubira, mais la secrêtaire nous informe qu’il est absent*. « Nous sommes des criminels », s’accuse, en désespoir de cause, un cancérologue. Un silence assourdissant, c’est toute la riposte opposée à tout ce désespoir, à toutes cette détresse. Les malades sont là, en sursis, face aux consciences assoupies.

    Ce qui est très grave c’est que le ministre de la santé, les autorités locales et nationales savent très bien que leur inertie entraine la mort des patients qui sont obligés à un traitement décalé par rapport au calendrier médical. En outre elle aggrave l’état de santé des malades qui doivent attendre (combien de temps ?) pour accéder aux soins du CAC à cause des pénuries de médicaments, des places disponibles, de la vestuté des équipements. En début juillet je m’étais présenté au CAC avec une lettre de recommandation pour rencontrer un cancérologue. L’appariteur m’a informé que le CAC ne recevait plus de nouveaux malades jusqu’à nouvel ordre. Il croyait que j’en été un. Voici le drame ! Des malades présentant de gros risques de développer des métastases mortels et qui doivent être pris en charge de toute urgence ne sont même pas inscrits sur une liste d’attente. N’est-ce pas un assassinat prémédité ? Djamel Ould Abbas et sa bande d’irresponsables seraient en prison si nous étions dans un Etat droit.

    - Hocine Mahdi Le 30 juillet 2012

     

    *) Le directeur ne reçoit pas les journalites et les parents de mmalades. Avant de publier mes chroniques sur le centre anticabcéreux j’ai voulu lui poser des questions. Trois fois de suite on m’a informé qu’il était absent. C’était faux. Il était enfermé dans son bureau/bunker. Je lui ai fait remettre un courrier qu’il a transmis au médecin chef du centre anticancéreux.

  • 60% des produits importés sont contrefaits

     

     

    Le phénomène prend de l’ampleur

     

    60% des produits importés sont contrefaits

     

    El Watan  le 31.07.12

     

    La contrefaçon ne cesse de prendre de l’ampleur. Rien que pour le premier semestre 2012, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité 29 affaires liées à ce phénomène, selon un bilan de ce corps constitué, impliquant l’interpellation de 40 personnes.

     

    En comparaison avec le 1er semestre de l’année 2001 (11 affaires et 14 personnes arrêtées), il a été relevé une hausse de 163% en matière d’affaires constatées et de 186% en termes de personnes arrêtées. En juin 2011, Mohamed Abdou Bouderbala, directeur général des Douanes, avait jeté un pavé dans la mare. Selon lui, 60% des produits importés en Algérie, destinés à la revente en l’état, sont contrefaits. Entre 2 et 3 millions de produits contrefaits sont saisis annuellement par les services douaniers chargés de la lutte contre la fraude, selon ce haut responsable. Produits cosmétiques, pièces détachées, appareils électroménagers, robinetterie à gaz, cigarettes sont ramenés massivement chaque année par des importateurs fraudeurs, avait fait savoir M. Bouderbala.

    Plus grave encore, la contrefaçon s’est étendue jusqu’aux médicaments. Selon ses révélations, des importateurs, peu soucieux de la réglementation, importent dans une première étape le vrai médicament afin d’obtenir l’autorisation d’importation du ministère de la Santé, qu’ils utilisent ensuite pour importer des médicaments contrefaits. Catégorique, il avait avancé que «presque la totalité des cosmétiques importés sont contrefaits et tous les appareils de téléphonie mobile qui ne sont pas agréés par l’ARPT (autorité de régulation) sont aussi de faux produits». Les produits contrefaits provenaient, en général, de Chine, des Emirats arabes unis et de Corée du Sud.

    Outre la fuite de devises vers l’étranger, ce fléau affecte la sécurité et la santé des citoyens. Alors que ce phénomène tentaculaire tisse sa toile, les services de contrôle des Douanes algériennes manquent de moyens modernes d’expertise comme les laboratoires de contrôle au niveau des frontières, avait-il déploré. Formés sur plusieurs marques de produits pour intercepter les articles contrefaits, les 280 agents douaniers restent impuissants à lutter avec efficacité contre ces fraudeurs. Selon ses propos, les Douanes envisagent de «durcir la législation en matière de lutte contre la contrefaçon». M. Bouderbala n’avait pas toutefois précisé la nature des amendements à prévoir. Ira-t-on vers la criminalisation de ce fléau ? Rien n’est moins sûr.

    Un grand paradoxe persiste : les articles contrefaits sont écoulés particulièrement sur le marché parallèle, sous l’œil complice des autorités en charge de la lutte contre ce fléau. En 2009, un rapport annuel établi par les services du représentant au commerce international américain (USTR) classait l’Algérie à la 3e place sur une liste rouge de onze pays dits «de surveillance prioritaire». Après la Chine et la Russie, l’Algérie serait le pays qui lutte le moins contre la contrefaçon, selon les conclusions dudit rapport. 

     

    Hocine Lamriben
  • L’Algérie et l’internet ne font pas bon mClassée à la 161

    ’Algérie et l’internet ne font pas bon ménage

    Posté par Rédaction LQA pl

    Le conflit opposant l’ARPT à trois opérateurs d’accès à internet et de solutions de télécommunication risque de perdurer. Si le premier oppose un argument réglementaire et commercial, les seconds dénoncent une «mesure arbitraire qui pénalise les consommateurs, compromet l’essor des TIC et met en péril la survie des quelques rares acteurs qui subsistent encore».

    Cette polémique rappelle étrangement un autre litige qui avait défrayé la chronique, qui opposait l’Eepad, premier fournisseur privé algérien d’accès à internet haut débit, à son fournisseur de bande passante, Algérie Télécom.

    Après deux ans de conflit, ce dossier avait trouvé son épilogue suite à une décision de justice définitive en décembre dernier. Celle-ci a arrêté à 2,2 milliards de dinars la dette commerciale de l’opérateur ADSL vis-à-vis d’Algérie Télécom. Loin des 3,8 milliards de dinars exigés initialement. Ces conflits récurrents posent avec acuité la problématique du développement d’internet et de la qualité du débit. Président de l’Association des sociétés de services et des éditeurs de logiciels, Mokhtar Aiad est scandalisé par le peu d’importance accordée par les pouvoirs publics à ce secteur. «Nous assistons à une situation dramatique et inconcevable. Si nous sommes classés les derniers aujourd’hui, c’est parce que nous avons entamé un mauvais départ. Aujourd’hui, l’informatique reste sous la coupe du ministère de la Poste et des TIC. Or, vouloir développer l’informatique implique une structure au niveau ministériel.

    Par exemple, les autoroutes et les barrages disposent d’une agence nationale. Ce qui n’est pas le cas de l’informatique», fustige M. Aiad, dans un entretien avec El Watan. En 2006, des professionnels ont alerté le président de la République sur cette situation peu reluisante, selon lui. Sans grand résultat. «L’informatique a été noyée dans la téléphonie mobile et les problèmes de la poste. On continue encore à parler de problèmes alors qu’on devrait déjà lancer de grands projets dans ce domaine», s’emporte-t-il.  Pourtant, selon lui, l’Algérie dispose d’un fort potentiel et de moyens financiers à même de la hisser à une bonne place dans le classement mondial. Au passage, M. Aiad charge l’ARPT  de «freiner » l’essor des TIC, en citant la nouvelle réglementation relative aux cybercafés qualifiée de «catastrophique». «Les textes d’application relatifs à l’exonération de la TVA n’ont pas encore été publiés», dit-il, soutenant que l’ARPT devait encourager la démocratisation des TIC et l’émergence de nouveaux acteurs. Interrogé sur l’échec du projet de E-Algérie 2013, lancé en grande pompe par le gouvernement et auquel il a contribué, il confie que celui-ci n’a pas été suivi «d’une bonne gouvernance, de feuille de route et d’objectifs réalisables».

    «Au début, il devait y avoir une structure ministérielle pour piloter ce projet. Mais, cela n’a pas été suivi d’application. Le projet est resté au stade de document», dénonce encore M. Aiad, estimant qu’un tel projet, de par son ampleur et son importance stratégique, devait être confié au Premier ministère ou au chef de l’Etat. Autre explication : pour avoir été trop ambitieux, le projet est passé à la trappe, ajoute-t-il. D’après notre interlocuteur, la fuite des cerveaux est également l’une des conséquences du retard dans le développement des TIC. «L’université algérienne forme 1500 informaticiens par an. Certains quittent le pays et d’autres ne font que bricoler. A ce rythme, on serait obligé de faire appel à des spécialistes étrangers», prévient le président de l’Association des sociétés de services et des éditeurs de logiciels. Il y a lieu de rappeler que le report sin die de la 3G ne fait que compliquer la situation.

    Hocine Lamriben