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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 44

  • les rentiers moissonnent les fruits de la prébende de l’indépendance

     

    El Watan le 27.08.12

    «Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l’esclavage.»     J. J. Rousseau

    La force motrice et réformatrice d’un pays est d’essence spirituelle, les idées produisent très bien leurs effets dans les pays dits «civilisés» et demeurent sans effet et sans impact réel dans les pays dits  «sous-développés». Il y a ceux qui ont les idées et ceux qui ont le pétrole. Les matérialistes auront beau soutenir le contraire, c’est la pensée qui représente le train du monde. L’histoire nous dévoile la valeur de l’éthique et de la culture de chaque nation, et la pérennité d’une nation ne peut se mesurer à sa capacité intellectuelle et son respect des valeurs morales, religieuses et  universelles, avec comme mode d’existence l’amour pour principe, l’ordre pour base, le bien-être pour l’humain, et le progrès pour but.

    Deux types de sociétés existent dans ce monde. Un premier : une société dans les pays développés où l’on constate que les idées l’emportent sur le concret (la nourriture spirituelle passe avant) et un deuxième : se situant  dans les pays sous-développés, où les choses l’emportent sur les idées (la pomme de terre chez nous passe avant le livre). Beaucoup d’exemples, à travers l’histoire, peuvent nous enseigner et nous renseigner aussi sur la longévité d’une nation. Pour ce qui est de ma contribution analytique, je me limiterais à certains pays : la France, un pays sensible, mais c’est quand même une nation qui mérite et qui aurait dû servir d’exemple ou de modèle à suivre, pas plus que le Japon, un pays géographiquement petit, alors qu’il est la 3e puissance industrielle du monde et son économie s’est essaimée sur tout le globe terrestre, sa force réside dans son développement, son rayonnement culturel et sa participation au progrès universel, sans omettre de signaler le facteur intellectuel avec cet avantage qu’il a sur les autres pays dits développés, d’avoir conservé jalousement et avec fierté sa tradition ancestrale.

    Pour les Japonais, qu’ importent la forme, la couleur ou la danse du gouvernement, pourvu qu’il respecte le peuple (valeur abolie en Algérie) et qu’importe la doctrine politique, dans la mesure où les intérêts du peuple sont mieux sauvegardés. Pour les Nippons, il n’existe pas de petits ou de grands pays dans leur lexique, mais de petits cerveaux et de grands cerveaux. L’homme de Java a le sens du minutieux, de l’organisation, de l’ordre, de l’amour du tout petit détail, il est l’homme du concret, du positif, de la pratique, de la  technique et de l’art… Il représente le moteur de l’histoire, car il est porteur de ces valeurs qui font la civilisation. L’Algérien doit retrouver cette logique pragmatique qui mettrait de l’ordre dans son esprit dont le but envisagé, en premier, est l’adaptation de la parole à l’acte, ou plutôt l’acte devrait devancer la parole pour mieux éclairer le chemin du bien-être et cesser de se faire valoir. La France, tout en étant algérien et de surcroît «fils de chahid», je ne connais d’elle que le colonialisme qui tue la pensée, l’effort intellectuel, la tentative de redressement moral, infériorise l’être, l’impérialisme, la xénophobie, l’islamophobie, les ismes et les phobies… si l’ on fait abstraction de ces sentiers battus et qu’on examine la France intellectuelle et technique, on s’apercevrait que cette nation dure depuis Clovis (premier roi des Francs, 466-511) en passant par Charlemagne (l’éducation), la France et son histoire profonde de monarchie, de République, et d’empire.

    La France garde son rôle et est partie prenante (force morale + économique + culturelle) de l’Europe et Les serments de Strasbourg, considérés comme le premier texte de la langue française datant du 14 février 842. La France  a façonné le progrès universel par la richesse de sa culture. «L’ennui avec les révolutions, c’est qu’à peine l’une terminée, il faut vite préparer la suivante, afin de chasser du pouvoir ceux qui s’en sont emparés pour le bien de tous et en ont fait leur profit exclusif.» G. Wolinski. L’Algérie de Novembre 1954 était une Algérie où les idées avaient un impact et des effets révolutionnaires, de véritables combattants dans le sens le plus large possible, le fusil n’était qu’un instrument. L’Algérie de 1962, le matériel, les affaires, le pouvoir et l’argent faisaient son lot et l’emportaient sur les idées, les rentiers moissonnent les fruits de la prébende. Les hommes de la Révolution de 1954 étaient engagés envers Allah, la patrie et d’autres purs idéaux (déclaration du 1er Novembre), ceux de 1962 étaient engagés pour le matériel et tous les nouveaux vices de ce bas monde.

    La prise d’Alger, le 5 juillet 1830 par les troupes françaises, sera le début  du calvaire, de l’enfer, du supplice, de  la torture, du martyre et de  tourments pour l’Algérien ou l’indigène de l’époque. Le 1er Juillet 1962, la parole revient par la force de l’emblème à l’Algérien qui s’est manifesté par l’unique scrutin authentique, juste, légal et équitable. Il en sort vainqueur le 5 Juillet 1962, la pensée algérienne «liberté» l’emporte sur la pensée de l’Algérie française «territoire français», après une immense liesse populaire, les intérêts claniques, les maffieux, les matérialistes l’emportent de plus belle sur les intérêts nationaux. Un duel conceptuel et inégal naît entre ce qui reste des «Novembristes» (révolutionnaires)  engagés et la masse des «Marsiens» (gens du cessez-le-feu de 1962 ). Ces Marsiens ont accaparé les leviers du nouvel Etat et y ont imposé des responsables véreux sans conscience, ni culture, ni science, ni morale, aucun principe, des ploutocrates devenus les  nouveaux maîtres ne rendant de comptes à personne et se permettant de tout faire. Le pouvoir est devenu pour eux une chasse gardée et le pays une propriété privée, où ils se permettent tout et s’en servent sans mesure, ni sobriété, ni discrétion. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : budget faramineux  des anciens moudjahidine ; licences de toutes natures ; priorité matérielle ; carte blanche, etc. Les ploutocrates ont écrasé la pensée, l’effort intellectuel, la tentative de redressement moral et sont en train d’inférioriser l’Algérien pour le rendre miteux et piteux et le pays est devenu aujourd’hui incapable de tout effort social, économique et culturel…

    «Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience.»  J. Jaurès

    Les «Novembristes» sont les véritables artisans  de la Révolution, de l’indépendance et du mot suprême : «liberté». Les Marsiens, les nouveaux ordonnateurs de la déliquescence,  ne savent point ce qu’est un projet de société, encore moins un modèle de développement économique, social et culturel. Ils ont, par contre, tout fait pour détruire  manifestement  l’intelligentsia des «Novembristes» et ont édifié et structuré une nomenklatura qui a détruit et anéanti la société civile, tout en faisant prévaloir dans un premier temps (1962-1988) l’égalité populaire (socialisme à l’algérienne), c’est-à-dire l’égalité matérielle au détriment de la liberté de conscience, tout en muselant, bien entendu, la liberté, sachant pertinemment que l’existence indéniable d’une hiérarchie mentale, intellectuelle, technique, artistique, culturelle et ethnique empêche l’égalité absolue entre tous les membres d’une société. Ce qu’ils ont omis intentionnellement de faire, parce que cela n’arrange pas leurs affaires, est que l’on soit égaux devant la loi (absence de l’Etat de droit). Dans un second temps (1988, après les événements du 5 Octobre) la libéralisation à outrance du pays se met en marche avec comme appui l’école de Chicago et la conception économique à la Friedeman, avec comme maître le FMI, par une liquidation forcée et péremptoire d’entreprises publiques, en l’absence de la liberté et de la conscience  du citoyen, alors qu’il aurait été préférable que la liberté l’emportât sur l’égalité. Aujourd’hui, ni l’une ni l’autre n’est mise sur rail, on baigne plus dans la platitude où le côté sécuritaire fait taire toute conscience mouvante. Depuis 50 ans, le pays était et est livré en paissance, où la maffia, le clanisme, l’incompétence, la nomenklatura  capable de faire une production extraordinaire ou record de la platitude pour mieux rester inefficace dans notre état de sous-développement.

    Certes, les «Novembristes» ont réussi leur Révolution  en 1954, c’était un exploit et un peuple en état de Révolution est invincible, mais ils ont manifestement échoué en 1962, début du fiasco, le triomphe et l’aura enfantés par l’indépendance et les espoirs du peuple et des chouhada se sont vite métamorphosés par des tiraillements et des difficultés de la vie : chômage, analphabétisme, violence, saleté, destruction des échelles de valeur, phénomènes des maux et fléaux sociaux, malaise, amertume, déception, désenchantement, désespérance, rancœur, alors que le système politique n’est pas compensé, corrigé, égalé, équilibré ou neutralisé par un contrepouvoir, ce qui a favorisé la corruption, le clientélisme, l’informel, l’enrichissement illicite.

    Les nations n’évoluent que par l’utilisation de leurs élites, de leur éducation, du respect des citoyens et les citoyens sont égaux devant la loi, et cette même loi est au-dessus de tous. Notre pays agonise et souffre dans la  misère et l’analphabétisme. L’élite n’est pas formée et les intellectuels sont trop méfiants, car le pays est dirigé au moyen de doctrines externes et est téléguidé par le FMI, la Banque mondiale, l’OMC (nos ministres qui font leurs comptes rendus devant l’Assemblée française)… De 1962 à ce jour, 50 ans se sont déjà écoulés, un demi-siècle… et on n’arrête pas d’être ridicules, de préparer à coups de milions de dollars les fêtes de l’indépendance et de la jeunesse. Généralement, une fête n’est que l’aboutissement d’un résultat positif, (entassement de biens et d’idées), un anniversaire  (croissance positive), qui se fête dans la joie et se résume sur certains faits positifs (matériels ou  immatériels), il en est de même pour ce qui concerne un pays qui va en avant, pas en arrière. Si l’on n’arrive pas à construire une Algérie de création et de partage des richesses, c’est une Algérie de conflits multiples qui nous attend.

    Depuis 1962, l’Algérie vit un lourd handicap qui s’impose (sous-développement matériel et intellectuel, suivi d’une politique déficiente, nous avons de l’argent mais pas de perspectives pour l’avenir et absence d’insertion). On n’a pas su jusqu’à aujourd’hui faire l’apprentissage de notre existence, un pays sans esprit et nous n’avons point conservé l’unité de notre âme, on s’est acheminés vers le mal tout en réalisant le médiocre et l’inacceptable. Le pays n’a pas su émanciper l’Algérien en tant qu’homme et citoyen dans son esprit, n’a pas su donner également de l’ardeur à sa force créatrice et son essor, c’est pourquoi on arrive à dire et à souligner que le pays n’a pas accompli son devoir, car le caractère du régime est négatif et nage dans la négation. Quand on néglige la vérité, la punition, le travail productif, la propreté dans son sens le plus large possible, le bien… on récolte manifestement le mensonge, la spéculation, la platitude, la corruption, la violence, l’infécondité et la saleté dans son sens le plus large qui sont parrainés par la nomenklatura, la maffia, les barons. Cette nouvelle saleté déshumanisée…

    Depuis longtemps, l’histoire n’a cessé de nous prouver qu’un pays ne peut évoluer que par l’emploi de son élite, par son éducation, par sa culture du bien et son respect des lois, au droit, à l’ordre, aux normes, aux valeurs et à la justice de toute nature. Depuis l’indépendance, les dirigeants de ce bled ne font que se méfier des intellectuels, on fait peu cas de leur valeur, on nous a toujours dirigés au moyen de doctrines venues d’ailleurs. Nos dirigeants se comportent comme des propriétaires de la terre et le peuple ressemble à un troupeau, oubliant que le peuple a une conscience et sa volonté est bien plus importante et supérieure à la raison et à l’observation, elle est capable de se transformer le jour de vérité en… Ce qu’il y a de pire dans notre pays, c’est que le pétrole (rente) reste le seul moyen pour exister misérablement. Tous les minerais (ressources) sont en train de s’épuiser.

    Nous n’avons même pas su ni appris à les extraire, alors pour les exploiter, c’est une autre chanson, car nous pensons décadence au lieu de penser créativité ou bien nouveauté. La crise, ou plutôt la dégénérescence, sinon la déliquescence  qui frappe de plein fouet l’Algérie, est différente de celle qui menace le monde de façon générale, car force est de reconnaître que le mal que nous nous sommes fait est bien pire que celui qui nous a été impliqué par les autres, qui n’ont fait que l’aggraver en profitant de notre inattention. On ne peut pas corriger le passé maintenant, il fait partie de notre histoire, on n’a pas su corriger le présent pour mieux vivre le futur. Cette Algérie est ce que les incompétents et arrivistes en ont fait. Si elle est sans ardeur, sans dynamisme, sans force aujourd’hui, c’est parce que ces incompétents l’ont rendue impitoyable par leurs comportements. Tel est mon point de vue formulé par  un  constat amer, que le commun des mortels puisse présenter.

    Benallal Mohamed. Ancien magistrat à la Cour des comptes
  • Colt contre épée !

    Par Maâmar Farah
    Il y a quelques années, j’évoquais ici l’intolérable insécurité qui régnait à Annaba en citant plusieurs affaires qui avaient défrayé la chronique. Certains ne trouvèrent pas mieux à dire qu’«il ne faut pas généraliser !», «c’est de l’exagération !», etc.
    Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans l’intolérable. Nous venons de pénétrer dans la zone rouge car des bandes sans foi, ni loi, agressent des citoyens démunis, saccagent tout sur leur passage et attaquent même le siège d’un commissariat d’arrondissement ! En plein cours de la Révolution, le centre névralgique de la cité. Nous demandons le plus sérieusement du monde au pouvoir dont les membres influents se reposent en Europe, dans des châteaux hyper-protégés et qui s’en foutent royalement du pauvre citoyen, de sa femme, de sa fille et de sa bagnole, nous lui demandons solennellement de rouvrir les magasins d’armurerie. Ainsi, et devant son incapacité chronique à nous protéger, nous saurons le faire nous-mêmes !
    maamarfarah20@yahoo.fr

  • Une fondation qui dérange

    L’idée de la création d’une fondation dédiée à la Garde communale ne serait pas bien vue par bien des cercles.
    Ces derniers y voient la «main» du camp éradicateur qui voudrait, selon eux, saborder la politique de réconciliation nationale. Remarque dont ne veulent pas entendre les agents de ce corps qui, à travers cette initiative, veulent pérenniser leur combat noble pour la sauvegarde de la République du péril islamiste. Et ce, à plus forte raison, disent-ils, que ledit corps est appelé à être dissous ou tout au moins ses éléments «dispersés» à travers les entités économiques et autres administrations.

    souce;le soir dz

  • ALGERIE FRONT SOCIAL: Vers une rentrée explosive

    source:le soir dz

    Le front social, qui n’a pas eu à observer de répit, comme de coutume, durant la présente période estivale tirant à sa fin, avec ses émeutes de l’eau et de l’électricité, ses commodités de vie de base dont les récurrentes pénuries ont suscité bien des soulèvements tout aussi réguliers, risque tout bonnement de s’embraser davantage à la toute prochaine rentrée sociale.
    M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et c’est tout le «tableau de bord» de cette rentrée qui clignote au rouge avec ces préavis et ces menaces de grève qui émanent de bon nombre de secteurs de l’activité nationale, et pas des moindres. D’abord, celui de l’éducation nationale qui risque tout bonnement de connaître une reprise avortée car s’annonçant fortement mouvementée. Et pour cause, plusieurs intervenants de ce secteur névralgique annoncent d’ores et déjà la couleur en brandissant et sérieusement, la menace de débrayer. Les corps communs et ouvriers professionnels du secteur ont tout récemment interpellé le président de la République quant à la non-prise en charge par la tutelle de leurs revendications socioprofessionnelles. Pour le SNCCOPEN, «les laborantins, les agents de l'administration, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité et de prévention, ont fait l'objet d'une injustice, car privés de leur intégration dans le secteur de l'Education nationale, selon le décret officiel 315/08». Menaçant d’une grève à la toute prochaine rentrée, tout ce beau monde réclame la promulgation des lois concernant les nouveaux régimes indemnitaires, signés par le Conseil des ministres, le 7 février dernier, dans le cadre du projet de la loi de finances complémentaire. Il exprime aussi sa désapprobation à l’égard du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation qui marginalise les laborantins, en les excluant de l'intégration, eux qui assurent des missions purement pédagogiques au même titre que les enseignants. Les adjoints de l’éducation, le parent pauvre du secteur, ne sont pas en reste puisqu’ils envisagent de débrayer en plus d’observer des sit-in par-devant les Directions de wilayas de l’éducation. A l’appui de ce débrayage entériné samedi dernier, le coordinateur national du SNTE, avance la problématique de la classification de cette catégorie de fonctionnaires que le nouveau statut particulier du secteur met à l’échelon 8 au moment où les concernés revendiquent l’échelon 10. Ceci en sus du fait, poursuit Mourad Fertaki, que l'expérience professionnelle n’est pas comptabilisée pour une éventuelle promotion, déplorant l’absence de tout stage de formation ou de perfectionnement. Autre raison de la grogne des adjoints de l’éducation, le classement des nouveaux conseillers de l’éducation à l’échelon 10 au moment où eux, ayant, pourtant une grande expérience, n’ont eu droit à aucune promotion. Et il n’y a pas que ces acteurs de l’éducation qui brandissent la menace de débrayer puisque les «carburants» du mécontentement ne manquent pas. D’autres syndicats du secteur n’excluent pas le recours à la grève à l’image du Cnapest et du SNTE dont les toutes prochaines réunions auront à examiner le degré d’engagement de la tutelle à honorer sa promesse de verser la deuxième tranche des rappels liés aux récentes augmentations concédées aux enseignants, avant le 15 du prochain mois. Et en dehors de l’éducation, la grogne sera aussi au rendez-vous dans d’autres secteurs tout aussi névralgiques. Comme la grève de 8 jours que les communaux comptent observer dès le 4 septembre prochain. En fait, ces travailleurs ne font que renouer avec la contestation au bout d’une courte trêve d’un mois tant ils se disent avoir été bernés. Et dans son préavis de grève qu’elle vient de déposer auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et celui de l’Intérieur et des Collectivités locales, la Fédération nationale du secteur des communes relevant du Snapap, remet sur la table et au goût du jour les 14 points constituant leur plate-forme de revendications dont le bafouement de la liberté syndicale avec le refus opposé aux travailleurs désireux d’adhérer à d’autres syndicats autonomes, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs du secteur, le respect des libertés syndicales et le droit de grève, l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail dont le gouvernement a promis la révision, la révision de la gestion du FNPOS et la généralisation de la médecine du travail entre autres. Les communaux revendiquent également la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux et le maintien du régime de retraite sans condition d'âge, tout comme la révision du statut particulier des corps communs des ouvriers professionnels, des chauffeurs et des gardiens et l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste. Il y a aussi les gardes communaux qui «risquent» de reprendre leur mouvement de contestation tant les dernières «concessions» du département d’Ould Kablia ne semblent pas les agréer. Et le conseil national consultatif de la corporation qui se réunit demain jeudi à Blida aura à discuter de la nature de ces «acquis» et d’entériner une nouvelle feuille de route dont le recours à la rue n’est pas exclu. Un recours auquel d’autres acteurs de la vie nationale ne manqueront pas d’«épouser», la mort dans l’âme, ce qui ne fera que pimenter davantage le front social. Et ce n’est pas faute d’alertes de la classe politique dont plusieurs acteurs ont tiré la sonnette d’alarme quant à une rentrée sociale qui risque d’être explosive, plaidant pour des mesures sociales d’apaisement à même de conférer aux toutes prochaines élections locales la sérénité requise. Des demandes et des interpellations qui risquent de rester lettre morte tant le pouvoir, via le gouvernement, a déjà annoncé la couleur en faisant de la politique d’austérité la base de la loi de finances 2013.
    M. K.

  • Des citoyens incarcérés. Menace sur les libertés individuelles

     

     

     

    Mehdi Bsikri 28 08 2012 in El Watan

     

    La chape de plomb que subissent les militants des droits de l’homme constitue une sérieuse atteinte aux droits de défendre les plus faibles. Porteurs d’un idéal moderniste, les activistes ne cessent de rappeler que leur objectif demeure l’application en bonne et due forme des textes de loi qui régissent la République.

     

    Ils appellent à chacune de leurs manifestations les pouvoirs publics à respecter, entre autres, les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Mais les arrestations et les intimidations, dont ils sont victimes, ne cessent pas. C’est même un rituel répressif auquel ils font face à chaque velléité de dire non aux atteintes aux libertés.

     

    L’année 2012 ne diffère pas des années précédentes en matière d’atteinte aux droits de l’homme. Aujourd’hui, s’ouvrira au tribunal de Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa, le procès de Abdelkader Kherba, membre de la Coordination nationale des chômeurs et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh). Il répondra devant le juge pour «agression sur agent en fonction». En réalité, ce procès traduit une énième tentative pour museler les activités des militants. L’on se souvient que Kherba avait soutenu les greffiers, alors en grève en mai dernier. Arrêté parce qu’il leur avait apporté son soutien, il a été incarcéré à Serkadji, puis libéré après un tumultueux procès. Il écopera d’un an de prison avec sursis.

     

    Le 19 juin dernier, c’est l’ex-vice-président de la Laddh, Mohamed Smaïn, qui est arrêté, au motif d’une plainte déposée en 2002 à la cour de Relizane. Cette arrestation répond également à des calculs obscurs du régime. M. Smaïn dénonçait, durant les années 1990, les graves atteintes aux droits de l’homme et les disparitions forcées. Il n’hésitait pas à désigner les noms. Bémol pour ses détracteurs, il ne cesse de réclamer la vérité jusqu’à présent. En remontant plus loin, l’on constate le harcèlement que subissait Yacine Zaïd, président du bureau de la Laddh de Laghouat et syndicaliste. Au mois d’octobre de l’année dernière, une convocation lui parvient du commissariat central de Batna. Il lui est reproché de soutenir un mouvement séparatiste chaoui. Une fantaisie pour le militant. Pour lui, ce n’est qu’un prétexte pour le faire taire. Différents acteurs interrogés, hier, s’élèvent contre le harcèlement des défenseurs des droits de l’homme qui n’en finit pas.

     

    Le président de la Laddh, Noureddine Benissad, remarque «un rétrécissement du champ des libertés» et constate que «le régime fait obstacle aux mouvements de défense des droits de l’homme. La période précédant les élections législatives du 10 mai dernier montre clairement les procédés répressifs du régime». M. Benissad faisait allusion aux arrestations des militants de diverses organisations.
    «Il faut occuper l’espace public», propose Mokrane Aït Larbi Amine Sidhoum, coordonnateur national du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (Raddh), indique que «les atteintes aux droits de l’homme n’ont pas cessé en Algérie. L’arrestation de militants va crescendo et les manifestations ont depuis l’avènement de l’année en cours été réprimées». «S’il y a répression des manifestants, c’est parce que le régime a peur des structures organisées», analyse-t-il. L’avocat Sidhoum fait remarquer que «l’Etat, qui n’assume pas ses responsabilités, se montre clément avec les gangs qui agressent tant de citoyens, mais réprime les militants». Pourquoi ? Me Sidhoum pense que «le régime a peur des militants, mais pas des gangs, car ces derniers ne sont pas une menace pour les privilèges des dirigeants».

     

    Mokrane Aït Larbi est convaincu pour sa part que «les militants doivent se concerter pour adopter d’autres pratiques, afin de contrecarrer les exactions du régime». «Les libertés sont bafouées quotidiennement en Algérie. Il est temps de passer à une autre étape. Les organisations des droits de l’homme doivent se réunir pour engager des actions concrètes sur le terrain. Il faut occuper l’espace public et manifester, voire organiser une marche d’une manière pacifique», propose-t-il.
    Dans le même sillage, le responsable de la communication au sein du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (MJIC), Abdou Bendjoudi, estime que «l’apogée des atteintes aux droits de l’homme et le processus d’arrestation qui s’en est suivi coïncident avec la validation des résultats des élections de la honte du 10 mai dernier, approuvés, via un deal, par l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique».

     

    Quant à Kader Affak, porte-parole du Réseau pour la défense des libertés et de la dignité (RDLD), il pense que «le pouvoir est arrivé à un point de non-retour. Il a consommé toutes les capacités pour changer de l’intérieur. Le régime adopte une politique pour détruire les consciences». Enfin, le directeur de l’Observatoire algérien des droits de l’homme (OADH), Yahia Bounouar, juge que «le régime, pour tenter d’étouffer une contestation et une révolte populaires, cible principalement les militants actifs en multipliant les arrestations, les harcèlements judiciaires et policiers, ainsi que les intimidations… Pour cela, il n’hésite pas à violer les traités internationaux que l’Algérie a ratifiés et ses propres lois». «L’objectif étant d’empêcher les militants d’activer sur le terrain et surtout de donner un contenu politique à la contestation. Tant qu’un mouvement de contestation reste strictement dans le domaine social, il ne risque rien, mais dès qu’il prend une dimension politique, l’appareil répressif prend immédiatement le relais», conclut notre interlocuteur.

     

    Mehdi Bsikri

  • Ya-t-il une opposition et un Etat en Algérie ?

     


    In http://tarakiclub.org 19 Août 2012

    Y a-t-il une opposition et un Etat en Algérie ?

    Malédiction du peuple algérien, devenu l’otage de la guerre des clans dans un pays pour lequel il a tout sacrifié. Plus, le peuple algérien est devenue aujourd’hui une marionnette entre les mains des barons de l’informel et du trabendo. Des chaouchs, des Kaids et des bachaghas des temps modernes !

    Comment peut-on mettre du mouvement dans le statu quo lorsque l’on se dérobe sur la pointe des pieds pour ne pas entendre les cris légitimes du peuple, lorsque l’on tourne le dos aux inquiétudes et aux angoisses de millions d’algériennes et d’algériens ? Comment peut-on mettre du mouvement dans le statu quo lorsque l’on s’adonne à longueur de journée à des querelles de cons ? Comment peut-on mettre du mouvement dans le statu quo et réhabiliter l’act

    e politique et citoyen lorsque rien, absolument rien, ne distingue notre conduite de tous les jours de celle du régime gérontocratique ?

    Depuis le scrutin du 10 mai dernier, la Kabylie vit un véritable cauchemar. Attaques terroristes, défaillance des réseaux électrique et téléphonique, incendies, suicides, parricides, la menace des groupes de délinquants et la hausse vertigineuse des prix des produits de large consommation constituent le quotidien des populations du Djurdjura. Au cours de cette semaine, alors que plusieurs bijouteries et une poste ont été attaquées dans la vallée du Djurdjura se soldant par un mort, les prix des produits de large consommation ont atteint un seuil jamais égalé. La pomme de terre à 70 dinars, l’oignon à 100 dinars, la carotte à 150 dinars alors que celui des haricots vert et de la courgette varie entre 200 et 250 dinars. En dépit de cette situation alarmante, aucun parti n’a élevé la voix en guise de protestation pour désapprouver les misères auxquelles est soumise la population. Leur étrange silence est tel que chacun de nous est amené à se poser la question sur l’existence réelle de ces partis et de cette opposition.

    Comment un parti peut-il se taire lorsque tout un pays fait l’objet d’un chantage odieux de la part des autorités qui veulent transformer le peuple en un tas de brigands et de mercenaires sans scrupules ?

    A quoi sert de jouer à celui qui est dans le secret des dieux et dire que l’armée est en train de faire passer le président pour un imbécile heureux et que ce dernier est en train de riposter par l’affaire Nezzar pour mettre au tapis les généraux ? A quoi servent les rumeurs quand le peuple a faim ? Nos dirigeants de l’opposition ont-ils lu Gramsci et Lénine ? Lisent –ils réellement pour savoir ce que c’est la politique dans les faits ?

    Dr Nacera Dali

    Vice presidente de l’Organisaion Germany

  • Amnesty installe sa section à Tizi Ouzou

    Défense des droits de l’homme

    Par : Rubrique Radar

    C’était hier, lundi, qu’a été installée la section locale d’Amnesty International dans la wilaya de Tizi Ouzou, à sa tête Mohamed-Ameziane Bachtarzi. Ce rendez-vous s’est déroulé en présence de quelque 230 personnes notamment des adhérents de la maison des droits de l’Homme de Tizi Ouzou où s’est déroulée la cérémonie, de la section d’Amnesty International à Alger et des représentants du mouvement associatif. Selon Mohamed-Ameziane Bachtarzi : “Cette section a pour mission d’intervenir dans le cadre de la défense des droits de l’Homme et de sa dignité partout dans le monde, avant de divulguer certaines lignes entrant dans son programme d’action, déjà en vue, comme la défense et la protection des civils syriens, sachant bien que cette section ouvre le droit, ce qui caractérise d’ailleurs sa vocation, d’intervenir hors de nos frontières”.

    source:liberté dz

  • ALGERIE:Catastrophes “ordinaires”

     

    Par : Mustapha Hammouche

    L’Algérie brûle. 21 000 hectares sont partis en fumée entre le 1er juin et le 11 août, selon le directeur des parcs, de la faune et de la flore. Bien avant, c’était plus de 25 000 hectares pour le directeur des forêts. Et plus tôt déjà, c’étaient 75 555 hectares pour la Protection civile.
    Le spectacle d’enfer d’un territoire qui brûle, d’une nature et d’une culture qui se consument  se transforme en chiffres malléables dans les bureaux. À chacun ses feux de forêt. Les grands parcs naturels — Djurdjura, Chréa... —  et les massifs forestiers — Khenchela, Skikda, Jijel… — brûlent ; des vergers sont carbonisés, en Kabylie notamment, et le responsable de la flore et la faune rassure : “Nous sommes encore très loin de la superficie moyenne de la période 1962/2007”, établie par le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes, et “qui se situe dans une fourchette de 40 à 60 000 hectares”.
    Alors qu’on se demande pourquoi n’y a-t-il pas encore un Conseil des ministres pour concevoir une réaction à la hauteur de la tragédie économique et écologique, on apprend que nous avons encore de la marge en matière d’incendie. Le Conseil des ministres peut, donc, retourner à sa sieste estivale. De toute façon, d’autres catastrophes ordinaires n’arrivent pas encore à faire réagir les impassibles institutions nationales : les prix à la consommation qui triplent pour certains produits (navet, citron), la route qui atteint le record de huit à neuf victimes par jour, la rentrée scolaire qui pose déjà un problème de salles de classe…
    Pour les autorités, les prix qui flambent inquiètent sûrement plus que la forêt qui s’enflamme. Car les forêts qui brûlent ne poussent personne à manifester. C’est à peine si les complaintes des paysans et des arboriculteurs qui y ont laissé leur gagne-pain parviennent jusqu’à nous. Les routes meurtrières, non plus, ne provoquent point d’émeutes. Ou si ! Des protestations locales qu’on tait avec une pose de dos d’âne. À Montréal, des riverains viennent d’obtenir une décision de pose de dos d’âne sur une rue adjacente à la trente-cinquième avenue après… vingt-deux ans de procédure. En Algérie, on en met partout, parce que les véhicules automobiles, les deux-roues et les piétons peuvent circuler sur la même voie.
    La forêt et la route sont ingérables, parce qu’on ne sait pas qui est en charge d’y faire régner l’ordre. Qui de l’agriculture, de l’environnement ou de la Protection civile est chargé de la protection des territoires boisés et cultivés contre le feu ? Qui des travaux publics, des transports, de la police et ou de la gendarmerie est en charge de protéger les usagers, légaux et illégaux, de la chaussée contre l’accident ?
    Faute de cahiers des charges précis, la catastrophe permanente tourne au concours de communication : pour une même réalité, à chacun ses chiffres et à chacun son discours.
    La forêt et la route ne font pas penser à un ministre. Contrairement à l’électricité, par exemple, dont la tutelle dut annoncer des investissements pour parer aux futures coupures de courant. Mais là où il y a le feu et la mort, on ne perçoit pas d’inquiétude officielle.
    Peut-être que le sang-froid des autorités s’explique par le fait que ces catastrophes “ordinaires”, pour destructrices qu’elles sont, ne suscitent pas d’émeute.

  • Le syndrome maya

     

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    C’est à cause du réchauffement climatique et non pas des climatiseurs. La glace du détroit de Behring, reliant la Sibérie à l’Alaska, ayant fondu il y a 10 000 ans, le passage entre l’Asie et l’Amérique du Nord fut rendu impossible. Conséquence désastreuse pour les Amérindiens : des inventions nées en Asie n’ont pu être transmises. Les Mayas, par exemple, n’ont jamais connu la roue, pas même le cercle. La base de leurs pyramides était carrée, ils avaient des têtes carrées, circulaient dans des bus à roues carrées et faisaient leur couscous dans des couscoussiers carrés. Tout un monde carré, sans aucune courbe. Les Mayas ne tournaient pas, pas même en rond, et pour aller d’un point à un autre, étaient obligés de faire des angles droits. Même dans leur carte du monde, la Terre était non seulement plate, mais carrée.

    Ce qui rappelle un autre groupe, en Afrique du Nord centrale, qui pense encore que le monde est plat, carré et sans relief, et que le Soleil tourne autour d’El Mouradia et El Mouradia autour d’un seul homme, dieu-Soleil qui allume l’univers et organise les délestages, donne la vie et la retire comme un permis et sacrifie de jeunes vierges politiques sur des autels de luxe.
    Ce groupe est atteint du syndrome maya, voit son pays comme un carré dont il faut tenir les angles, ne tourne pas non plus, ou alors juste pour intervertir ministres et dirigeants d’entreprises.

    Avec la chaleur actuelle, les rares passages entre la société et les sommets de la pyramide institutionnelle vont fondre, des terres fermes, comme le Club des Pins ou le Sénat, vont finir par être isolées du reste du monde, si ce n’est déjà fait. Les Mayas ont disparu, à l’écart des grands changements du monde et des inventions importantes. Comme les Mayas, le groupe qui dirige l’Algérie va très mal finir. Pire que les Mayas, des mois après les élections de mai, ils n’ont même pas inventé le calendrier.

     

    Chawki Amari
  • Pétition pour l'arrêt de la construction de la Grande Mosquée d'Alger

     

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    Une pétition circulait mardi sur le net en   faveur d'un arrêt de la construction de la gigantesque Grande Mosquée d'Alger,   un projet cher au président Abdelaziz Bouteflika, au bénéfice d'infrastructures   plus urgentes.

     

    "La construction de la Grande mosquée d'Alger dont le coût avoisine les 20   milliards de dollars n'est pas une nécessité nationale comme les autres   infrastructures et investissements nécessaires", indique cette motion adressée   au président algérien, déjà signée mardi à la mi-journée par 389 personnes sur   10.000 requises.    

    De source officielle, le projet, confié par le gouvernement à la société   chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) qui a   récemment commencé les travaux, est évalué à un milliard d'euros.    

    Pour les signataires de l'appel, l'Algérie accuse "un très grand retard"   dans la construction d'infrastructures et d'investissements "garants d'une   économie de l'auto-suffisance stable et pérenne".    

    Cette Grande mosquée devrait être achevée d'ici trois ans et, selon de   récentes déclarations du ministre des Affaires religieuses Bouabdallah   Ghlamallah, "n'avoir pas sa pareille dans le monde pour ses volets religieux,   touristiques et économiques".    

    Une deuxième pétition, demandant la même chose, a été mise en ligne également sur internet. Elle a été signé par 244 personnes, mardi à 14h.

     

    El Watan avec AFP

     

     

     

    voir aussi
    La pétition
  • Une centaine de malfrats sous mandat de dépôt à Annaba

    ILS SE SONT ATTAQUÉS À UN COMMISSARIAT ET À DES CITOYENS

    Au lendemain de la grave attaque à l’aide d’armes blanches et de gourdins sur de paisibles citoyens sur le cours de la Révolution, lieu mythique du centre-ville de Annaba, par une meute de malfrats encagoulés dont la majorité était sous l’effet de stupéfiants (kif et psychotropes), la Sûreté de wilaya de Annaba a procédé à l’interpellation d’une dizaine de mis en cause.
    Cette interpellation a été effectuée dans le cadre d’une opération coup-de-poing de la police, menée par le chef de Sûreté de wilaya, elle a eu pour cadre la Vieille-ville qui, de par la vétusté des nombreuses demeures s’y trouvant, est constamment squattée par des gens en grande partie étrangers aux lieux, aux dires des habitants de cette partie de l’antique Hippone. Présentés à la justice hier lundi, les interpellés ont été placés sous mandat de dépôt par le juge instructeur pour constitution de bandes de malfaiteurs, agressions, vols et destruction de biens d’autrui notamment. La «descente punitive» contre les biens et les personnes de ces adeptes d’une nouvelle forme de criminalité fait suite à l’arrestation de l’un des leurs pour plusieurs méfaits punis par la loi. Ils ont attaqué le commissariat du 2e arrondissement situé à la Vieille-ville pour l’extraire des mains des policiers. N’ayant pas réussi à le faire, ils se sont retournés contre de simples citoyens dont certains accompagnés de leurs familles, prenant tranquillement leurs boissons ou crèmes glacées au niveau du cours de la Révolution réputé pour ses crèmeries qui ne désemplissent pas et restent ouvertes tard dans la nuit durant chaque saison estivale. De leur côté, les gendarmes de la compagnie de Rezgui-Rachid, ex-St- Cloud, ont réussi à maîtriser deux bandes de malfaiteurs qui écumaient les localités secondaires d’Es Sarouel, Chabia, El Qaria et Oued Nil. Ces dangereux délinquants dont plusieurs récidivistes, récemment libérés de prison dans le cadre des mesures de grâce présidentielle, armés d’épées, machettes, couteaux et gourdins, s’en prenaient, en plein jour, à toute personne empruntant les routes de ces localités. Elle ne sortira indemne qu’après avoir payé «la dîme». Ainsi, ils sont à l’origine d’une trentaine d’agressions de personnes souvent blessées pour les terroriser et les pousser à remettre ce qu’elles ont comme argent et autres objets de valeur. Comme ils comptent à leur actif une dizaine de cambriolages d’appartements. On est carrément revenu au temps du brigandage connu au Moyen Age, commente-t-on à Annaba. Sur les quatre bandes signalées dans ces parages, les membres de deux d’entre elles ont été mis hors d’état de nuire par les gendarmes de Annaba alors que ceux des deux autres sont activement recherchés. Présentés à la justice dimanche et lundi, huit malfaiteurs ont été placés sous mandat de dépôt.
    A. Bouacha

  • La population se mobilise encore une fois à Belouizdad

    APRÈS UNE BAGARRE GÉNÉRALE SUIVIE DE GRAVES AGRESSIONS PHYSIQUES

    Les habitants de la rue Mohamed- Benzineb, à Belouizdad, se sont mobilisés hier et avant-hier pour dénoncer une fois encore l’insécurité et le vandalisme qui ravagent depuis quelque temps ce quartier de la capitale.
    Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Tout a commencé ce dimanche dans la soirée, lorsque deux familles du quartier Belcourt se sont rudement affrontées dans la rue. La situation a rapidement dégénéré et la violence a atteint son paroxyme et les voisins ont dû intervenir pour calmer les deux parties. Mais cause perdue, puisque les semeurs de troubles ont redoublé d’agressivité et l’un deux a grièvement blessé d’un coup de barre de fer à la tête un jeune qui tentait de calmer les esprits. Selon ces voisins, le jeune agressé est actuellement hospitalisé au CHU Mustapha-Pacha. Le combat mortel auquel se sont livrées les deux familles en question était des plus choquants, selon des citoyens approchés par le Soir d’Algérie. «A un certain moment, moi-même, qui n’étais pourtant pas concerné par le conflit, j’ai eu grandement peur et j’ai dû quitter illico plesto le quartier, car les deux parties ne semblaient épargner plus personne. Je n’ai même pas pu rentrer chez-moi car les insultes fusaient de partout et je ne pouvais supporter d’entendre ce genre de vulgarité en compagnie de ma famille», dira un jeune habitant du quartier. Juste après la rixe, les habitants de la rue Mohamed-Benzineb ont décidé de se regrouper et se rendre au commissariat de police de proximité. «Nous avons exigé à ce que l’agresseur soit immédiatement arrêté et qu’il soit mis fin aux actes de violence et de vandalisme qui ravagent notre quartier. L’insécurité rythme notre quotidien qui est devenu, à force de laxisme, insupportable, voire invivable», ajoute la même personne. Contactée, la cellule de communication de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a affirmé qu’une large opération de recherche a été lancée pour arrêter l’agresseur en fuite. «Les éléments de Sûreté de daïra de Hussein Dey se sont mobilisés aujourd’hui (lundi, ndlr) pour s’enquérir de la situation et des ordres strictes ont été donnés pour arrêter dans l’immédiat l’agresseur en fuite», dira un élément de la cellule de communication de la DGSN.
    M. M.

  • Quand Bouteflika dresse Al Qaïda contre l'Algérie...

     

     

    Par Le Matin DZ |

     

    L'ultimatum que vient de fixer l'organisation terroriste du Mujao affiliée d'Al Qaïda au Maghreb islamique à Alger, sommée de libérer sans plus tarder ses membres arrêtés à Ghardaïa, est la conséquence de la politique de la concorde civile et de l'impunité du chef de l’État algérien, Abdelaziz Bouteflika, largement accordées aux terroristes...

     

     

    L'organisation terroriste le Mujao vient de fixer un ultimatum de cinq jours à Alger pour la libération de ses trois membres dont l'"émir" algérien, Necib Tayeb, bras droit de son compatriote Abdelmalek Droukdel, à l'expiration duquel elle menace d'exécuter les quatre diplomates algériens qu’elle détient toujours en otage après en avoir libéré trois.

     

    Depuis juin dernier, ce chef "spirituel" considéré par les autorités algériennes dans les années 1980 comme une notable de la ville de Tamanrasset, très influent sur les élus locaux impliqués dans la répression contre le mouvement indépendantiste des Touaregs, a été l'interlocuteur privilégié d'Abdelaziz Bouteflika, à Alger, pour une solution politique "négociée" avec Al Qaïda au Maghreb islamique qui occupe le nord du Mali.

     

    Or, le Mouvement de l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui a revendiqué les deux attentats kamikazes de Tamanrasset et de Ouargla contre les sièges de la gendarmerie de ces deux wilayas de l'extrême sud algérien, a négocié, avant tout, avec le chef suprême des armées, Abdelaziz Bouteflika, alors même qu'il détenait les sept diplomates algériens qu'il avait enlevés à Gao, au nord du Mali. Deux atouts pour Al Qaïda au Maghreb islamique qui, après les "émirs" du GSPC, graciés, le Mujao a été l'hôte de Bouteflika dans le contexte des festivités du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.

     

    A Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, les forces de sécurité qui ont arrêté trois de ses membres influents, dont l' "émir" algérien, Necib Tayeb, recherché avec Abdelmalek Droukdel dont il est le bras droit, depuis 1995 et condamnés à mort par la justice algérienne, ont, en fait, contredit toutes les allégeances du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, devant ce groupe terroriste du Mujao dont il admire et vénère le chef "spirituel" au point où, lors de toutes ses rencontres au sein de l'Union africaine dans la perspective d'envoi d'un continent des forces armées de la Cédéao pour libérer le nord du Mali des griffes d'Al Qaïda, l'envoyé spécial de Bouteflika, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, cite ce chef "spirituel" du Mujao, Iyad Ag Ghali, comme une personnalité incontournable dans la recherche du "dialogue" au lieu de l'option militaire.

     

    L'ultimatum que cette organisation terroriste résolument affiliée à Al Qaïda au Maghreb islamique, fixé à Alger, suite, donc, au démantèlement d'un de ses groupes à Ghardaîa, le 15 aout dernier, s'adresse directement à Bouteflika en lui insinuant les termes du contrat passé avec elle, en menaçant les autorités militaires algériennes et la vie des otages qu’elle détient.

     

    L'armée algérienne, mise à genoux par Abdelaziz Bouteflika qui caresse dans le sens du poil Al Qaïda au Maghreb islamique, comme il n'a eu de cesse de le faire depuis 1999 à l'endroit du GSPC de Hassan Hattab, perd sa légitimité et sa crédibilité dans la lutte antiterroriste. C'est la raison pour laquelle, l'arrestation des trois terroristes du Mujao survenue accidentellement à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, se retourne non contre Al Qaïda mais contre Abdelaziz Bouteflika qui est ainsi mis devant le fait accompli. Il n'a de choix que de libérer les membres du Mujao au risque de signifier un camouflet à ses forces de sécurité. Mais il ne le fera qu'en trouvant une parade qui lui permet de sortir indemne des négociations.

     

    Le pouvoir algérien ne peut mener une lutte antiterroriste quand bien même serait-elle payante quand le Premier magistrat du pays la contrecarre en négociant avec l'organisation terroriste de l'"émir" Necib Tayeb arrêté qui, plus est, à Berriane, en Algérie.

     

    R.N.

  • Algérie: Les islamistes, les nationalistes, et autres lampistes...

     

     

                                                  
                    
     
                   Je crois qu'il serait ardu de faire un état des lieux de la scène politique en Algérie. Parce que dans la réalité, il n'y a pas de scène politique,  si ce n'est une certaine agitation, dont les ressorts sont tout ce qu'on voudra, sauf politiques, dans l'acception noble du terme. 
    Grosso mode, et pour faire simple, l'Etat algérien est une mafiocratie, très bien organisée, et qui a mis à son service tous les mécanismes institutionnels, et toute la société dite civile du pays.
    Les pouvoirs, quels pouvoirs ?
      
               Le législatif, dont on sait de quelle façon sont élus ses députés et ses sénateurs, comment il fonctionne, et les lois scélérates qui sont à son actif, ne peut en aucun cas être qualifié de pouvoir. C'est le trompe-l'oeil le plus caricatural qu'on puisse imaginer. 
      
                     Le judiciaire n'est pas mieux loti. Totalement inféodé à l'oligarchie qui dirige le pays, il se distingue par son extrême docilité, et pire encore, par la corruption débridée qui le ravage. 
      
                     L’exécutif est peut-être le seul pouvoir qui mérite son nom,  non pas parce qu'il exécute les lois votées par le législatif, mais les oukases que lui transmettent les vrais décideurs de ce pays. 
      Il est la façade la plus visible du pouvoir, mais la façade seulement. Il est chargé aussi, parce qu'il faut bien que ce pays fonctionne, un tant soit peu, du côté technocratique des choses, puisqu'il faut bien qu'il y ait de l'eau lorsqu'on ouvre le robinet, du courant électrique quand on appuie sur l’interrupteur, des routes, des trains, une administration qui fonctionne tant bien que mal. 
    Derrière lui se tiennent les vrais maîtres du pays, qui lui font faire ce qu'ils veulent. Parmi ses missions, la plus importante est de gérer la paix sociale, ou plutôt de l'acheter. C'est ainsi qu'une part de la prodigieuse manne financière lui est confiée, pour colmater les fissures qui se font jour dans l'apathie des masses populaires. Il est donc chargé de distribuer des crédits à une partie de la jeunesse, d'augmenter les salaires des membres des services de sécurité, de faire construire des logements, de gérer le Big Bazar qui se tient sur les trottoirs, d'injecter des devises étrangères dans les circuits de l'import-import, et d'une manière générale d'entretenir l’anesthésie générale qui maintient la jeunesse dans l'hébétude. Pour permettre aux maîtres de ce pays, de vaquer en toute quiétude au pillage.

    Mais qui sont ces maîtres ?  
      En fait, et depuis que les prix du baril ont flambé, et que l'Algérie s'est mise à engranger des sommes colossales d'argent, plus de mille milliards de dollars en une douzaine d'années, la structure du pouvoir s'est beaucoup transformée. Ce n'est plus cette junte, constituée d'une douzaine de généraux, qui a tout le monopole de la décision. Il s'est aggloméré autour d'elle une foule d'acteurs de premier plan. Nous pouvons affirmer, je crois, que le noyau de ce régime est désormais constitué de plusieurs chefs de l'armée, dont ceux du DRS continuent d'être les principaux décideurs, du chef de l'Etat, dont la gestion de la caisse commune lui a permis de devenir le pater-familias, de membres de sa famille, particulièrement l'un de ses frères, et de nouveaux riches connectés à des puissances supranationales. Le fait nouveau est que cette nouvelle conformation, d'un même régime, a mis fin à une certaine dualité qui a fait fureur, pendant le premier mandat du Président, et la première partie du second, entre le clan présidentiel et les chefs du DRS. Il y a toujours quelques frictions, entre les uns et les autres, entre les différents clans, mais elles ne sont plus structurelles, si je puis dire. Elles ne sont plus dictées par une lutte au leadership, mais juste par des différends sur le partage de la rente. Aujourd'hui, il semble que le clan présidentiel ait pris un certain ascendant, mais les forces sont très équilibrées. La suprématie du Président Bouteflika ne s'est imposée que pour des considérations pratiques, et très vénales. Parce que c'est lui qui tient les cordons de la bourse. Il est devenu une sorte de parrain, qui distribue les parts du butin aux uns et aux autres. Il délimite notamment les brisées, les monopoles non dits, les grosses commissions sur l'armement, les nominations aux représentations étrangères, l'attributions des grandes lignes de crédit, et autres gros privilèges du genre. Il semble que ce soit son frère Saïd qui gère, sur le plan pratique, ces attributions que le régime a consenti aux Bouteflika. Sinon, hormis donc quelques petits accrochages, communs à toutes les familles, il n'y ait pas entre les uns et les autres de conflit majeur.
      L'intrusion des lobbies financiers est le seul facteur réellement important dans cette nouvelle reconfiguration. Jusqu'à ces dernières années, ces nouveaux milliardaires étaient le plus souvent des prête-nom, au mieux des associés, des généraux et de leurs parentèles. Mais leurs fortunes, qui se chiffrent en milliards de dollars, les services qu'ils peuvent rendre, et leur proximité avec des partenaires étrangers très importants, ont fini par les propulser à un rang de membres à part entière dans la prise de décision. Quoique ! Puisque certaines attributions continuent d'être la chasse gardée de certains généraux et du clan présidentiel, comme la désignation des Ambassadeurs, par exemple. 
    C'est cela, d'une façon lapidaire, la scène politique algérienne.

    Les partis politiques, quels partis ?

                  Les autres vitrines politiques, comme les partis et la société civile, d'une manière générale, sont confinées dans un rôle de simples figurants. Tout ce qui est demandé à tout ce beau monde est de faire du vent. Et ils  le font très bien. Puisqu'ils réussissent à donner le change, à faire croire qu'il y a une vie politique dans ce pays. Le récent feuilleton du FLN, autour de Belkhadem en est l'illustration la plus tonitruante. Celle du MSP, des remises en cause du leadership dans les autres partis, et des scandales qui éclatent par-ci, par là, sont de la même veine.

      L'islamisme peut sembler échapper à ce vaste consensus. Mais ce n'est qu'un leurre. Une fausse impression. 

      D’abord parce qu’il n’y a pas un islamisme, mais des islamismes. Trois, principalement.
     Les salafistes...
                     Celui des Salafistes, qui croient pouvoir restaurer le Califat universel, maître du monde, et Ombre de Dieu sur terre, est un courant d’idées qui ne repose que sur des chimères, dont tout un chacun sait qu'elles n'ont aucune chance de pouvoir se réaliser.
    Cette mouvance, la seule  qui dispose d’une vraie base militante, même si celle-ci fluctue en fonction de ses succès, est cependant redoutée d’une partie importante de la société, qui craint de devoir abdiquer sa vision d’une société moderne, et de sa liberté de conscience. Les leaders de ces mouvements savent que leur succès relatif est conditionné par l’extrémisme qu’ils affichent. C'est leur seul fond de commerce. Ils sont, toutes proportions gardées, comme les extrêmes-droites occidentales.    
      Pour garder leur charisme, ils sont contraints de puiser dans les réserves de rejet de l'autre, de le stigmatiser, de multiplier les harangues puritaines et outrancières qui leur rallient le plus gros de leurs troupes.
      Ce projet est techniquement irréalisable. Il ne pourra jamais, à mon sens, se cristalliser en un véritable modèle de société, autrement que par la manière forte. S’ils prennent le pouvoir, ces Salafistes se trouveront face à une levée des boucliers qu’ils ne pourraient réduire que par la force brutale. Et il est objectivement plus facile à un régime comme le nôtre, plutôt qu’à un éventuel régime salafiste, de se maintenir à la tête de la société par la violence. Parce que, dans le cas algérien, le régime alterne la corruption des masses avec la répression. La répression seule ne pourrait tenir qu’un temps. Or, si le salafisme recourt à la corruption de masse, en supposant qu'il prenne le pouvoir, et qu’il ait les moyens de corrompre les foules, il serait  en contradiction flagrante avec ses postulats les plus essentiels. Et ce sera sans compter avec l’environnement international qui agira sur lui, pour le pousser à des extrêmes qui lui seraient fatals.  
    L'islamisme qui bouffe...                     
                   Le second est l’islamisme-maison, ou l’islamisme domestiqué, comme c'est le cas du MSP, par exemple.  Dont Boudjera a dit que Dieu a recommandé de se faire de l'argent, et de ne pas craindre de l'étaler. Verset à l'appui. Contrairement aux Salafistes, ses adeptes s’habillent en complet veston, et ils revendiquent un islam qu’ils disent adapté à la modernité. Sous le prétexte d’entrisme, ils disent vouloir changer le système de l’intérieur, en s’y ménageant une petite place, et en jouant du facteur temps pour prendre la totalité du pouvoir. A ce moment seulement, disent-ils, pour faire patienter leurs électeurs, ils pourraient envisager une application graduelle de la Charia. C’est un courant qui a été totalement assimilé, et dont le régime   a corrompu les leaders. Il faut dire qu’ils ne demandaient pas mieux. Sa seule base militante est constituée de gros, moyens et petits trabendistes. C’est l’archétype même de l’hypocrisie, érigée en théorie sociale. L’islam est pour ce courant opportuniste un juteux fond de commerce. Ses leaders savent qu’ils ne pourront gouverner que s’ils font acte d’allégeance au régime dominant, et qu’ils s’en font la vitrine, quitte à y perdre toute crédibilité. C’est ce qu’ils firent, sans se faire prier, et c’est ce qu’ils continuent de faire. La mangeoire est leur Mecque.
    Le Néo-islamisme...
                  Le troisième courant islamiste, le plus intéressant, et le seul viable à mon avis, est celui de l’islamisme qui se revendique de la démocratie. Mouvement élitiste, composé majoritairement d’universitaires, il est le pendant des démocraties chrétiennes. L’idéal politique qu’il prône est d’adopter sans réserve tout ce qui est positif dans les démocraties occidentales.  Ce courant est le plus craint du régime. L'affaire Dhina procède de cette logique.
     
      Il préconise, mais avec beaucoup de prudence, d’adopter les grands principes démocratiques occidentaux, tels que la séparation des pouvoirs, le suffrage universel comme seule source de légitimité, le respect des Droits de l’Homme, hormis ceux liés à l’homosexualité et aux droits d’héritage de la femme, et surtout de susciter un large débat autour des grandes questions relatives à l’application de la charia, tels que les châtiments corporels, la polygamie, la liberté de conscience, et autres sujets du genre. Elitiste par excellence, il n’a pas de base militante importante. Ce qui le contraint à ne pas couper le cordon ombilical avec la mouvance salafiste. Il rejette la laïcité en des termes très plausibles, en affirmant que c’est un concept né d’une conjoncture donnée, dans une société donnée, dont le parcours historique l’a amenée naturellement à séparer la religion de l’Etat, et que ce concept n’est pas applicable en l’état pour les pays musulmans. Les théoriciens de ce courant soulignent que dans l’histoire occidentale c’est l’Etat, l’empire romain, qui a installé le rôle de l’Eglise dans la société, pour pouvoir mieux s’en servir, alors que dans celle des musulmans, c’est la religion qui a installé l’Etat, le Califat, pour en faire un outil autant politique qu’éthique de la gestion sociale.     
      Ils affirment que le modèle occidental peut-être partiellement transposé dans les sociétés musulmanes, tant que son contenu ne soit pas  susceptible d’aller à contre-courant du parcours historique propre à la nation, ni d’entrer en conflit avec l’identité musulmane. Cette approche repose principalement sur des considérations civilisationnelles. Elle est d’autant plus intéressante qu’elle ne recoure pas au clivage systématique, à la théorie de l’affrontement, chère aux salafistes, mais au contraire, à une étroite collaboration entre les civilisations, pour l’avènement d’une nouvelle société mondiale, où l’humanité apaisée, pourra vivre en harmonie, sans ethnocentrisme mais sans mimétisme. 
      Le discours de cette mouvance insiste sur le fait que le système démocratique occidental, même s’il est le moins mauvais de ce qui existe, ne peut donc être importé dans sa globalité, et il considère, que par bien des égards, le système occidental est une démocratie vidée de sa substance initiale, que c’est une démocratie dégénérée, dont les adeptes ont oublié le sens premier, celui qui est censé permettre à tous les hommes de vivre en harmonie, sans qu’une minorité parmi eux n’opprime tous les autres, par des moyens de plus en plus sournois. Les leaders de ce courant de l’islamisme politique se servent de la déliquescence des mœurs en occident pour stigmatiser ceux parmi les démocrates les plus radicaux, si je peux dire, qui tissent eux-mêmes les liens qui vont servir à les ligoter, dans des systèmes complexes où le modèle devient l’antithèse de leur propre idéal, où la valeur absolue consiste à ne pas se laisser régenter par une quelconque valeur ; et où les valeurs qui avaient cours pendant les générations précédentes sont perçues comme autant de carcans qu’il faut desserrer.
      Cette mouvance, une sorte de néo-islamisme, qui se cherche encore, tente de bâtir une doctrine fondée sur les grands principes démocratiques, qui ne soient pas en contradiction avec le Coran. Une vsion islamiste qu'ils voudraient délestée délicatement des commandements les plus anachroniques de l’islam. Et c’est précisément là que les idéologues de ce courant butent. Ils craignent de divulguer leur pensée à la multitude, parce qu’ils savent qu’ils pourraient provoquer une levée des boucliers chez des fidèles qui continuent de croire que la Charia est valable en tout lieu et à toute époque, et qu’elle doit être appliquée dans ses moindres dispositions.     
      Autant dire qu’il sera très difficile à cet islamisme là de s’imposer sur la scène politique sans ruser, et sans procéder par étapes. Ce qui serait source de déviation, d'accommodements,  où la  politique politicienne prendrait le dessus. Ce Néo-islamisme, parmi les autres mouvements islamistes, demeure, à mon sens, le seul conforme à une vision d’une société libérée de ses lourdeurs et de ses mythes réducteurs, tout en restant attaché aux valeurs qu’il souhaite ériger en principes fondateurs. Mais il ne s’assume pas, et louvoie.  
      Il s’obstine à ne pas couper les liens ambigus qui le lient au mouvement salafiste intégriste, et il prône un système économique ultralibéral, c'est-à-dire ancré au système financier dominant. Ce qui sera rédhibitoire, dans les prochaines années, pour des populations qui chercheront à se libérer d’un système économique en fin de ressources. L’avenir sera aux courants de gauche, et même d’extrême-gauche, profondément humanisés néanmoins, qui ne rejetteront ni les valeurs de démocratie vraie, ni celles spirituelles et religieuses.
                 
    Les autres...                    
                  Je ne m’étendrai pas sur les mouvances laïques algériennes, qu’elles soient de gauche ou de droite. Elles ne peuvent pas, de toute façon, se déployer en l’état des choses. Elles n'ont pas de véritable ancrage dans la société. Leurs adeptes, même s’ils sont dans une logique qui se défend, ont une vision importée en kit, qu’ils croient pouvoir transposer sur une société qui attend juste qu’on lui greffe un concept dont elle ne comprend rien, puisqu’elle n’en a vécu aucune des vicissitudes qui ont amené des pays comme la France à adopter la laïcité. 
            La laïcité, en Algérie, pourrait devenir envisageable si les Algériens avaient vécu une phase théocratique, foncièrement, et institutionnellement théocratique. C’est cela je crois, qu’à voulu expliquer le sociologue  Addi Lahouari, quand il parlait de régression féconde. Si les élections  qui avaient donné la victoire aux islamistes du FIS n’avait pas été annulées, les Algériens auraient vécu un processus politique qui les aurait peut-être convaincu de la nécessité de séparer la Mosquée et l’Etat. La laïcité se serait imposée en tant qu’impératif démocratique, et non pas comme une coquetterie intellectuelle.
                                           
         Je ne m’attarderais pas davantage sur les projets d’autonomie, ou de fédéralisme, sur la base des appartenances ethniques, parce qu’en l’occurrence ce serait contre-productif et tout à fait inadapté aux exigences vitales que nécessite la situation du pays.  Contre-productif, parce que cela ne ferait qu’aggraver les dissensions ethniques qui ont été envenimées par le régime, et cela ne règlerait rien, parce que la crise est autrement plus profonde, et complexe, pour que l’on prétende la régler par un tel découpage.  
                                      
        Les autres partis politiques en Algérie ne représentent rien. Ce sont des coquilles vides. Ou plutôt des tonneaux vides. Partis dits nationalistes et qui ne sont rien d’autre que des ramassis de profiteurs, pendus aux lèvres de leurs maîtres, ils continuent à exploiter le filon de la révolution algérienne, et ils tournent comme girouettes au vent. Ils sont les seuls à ne pas savoir qu'ils sont exécrés de la population. La fraude électorale est le seul recours qui leur permet de continuer à faire du vent.
     
       La foule des autres petits partis que le régime a laissé émerger, et qui se résument souvent à leurs propres dirigeants, sont des boites à fric, qui permettent à ces derniers de se faire de petites situations. Ce sont de vulgaires pique-assiettes. Il y a même un parti qui se dit Trotskyste, qui a réussi la gageure de se comporter à l’exact contraire de son discours, et dont les leaders passent leur temps à grappiller ce qu’ils peuvent, pour les camarades, pour la famille, pour les vieux jours.
      
               Dans cette grosse bouillabaisse, qui n’a de politique que le nom, il y a un parti de gauche, qui aurait pu s’imposer sur la scène, et rallier à lui un grand nombre d'Algériens. Le régime a réussi à le circonscrire, et même à en faire un parti-maison. L’attrait de la mangeoire a été le plus fort. 
     
                Sinon, c'est le vide ! Il y a bien quelques vagues initiatives, ici et là, qui tentent d'exister, mais elles se perdent dans un océan d'indifférence. L'heure est à la grande bouffe. Et tout le monde se marche dessus, pour tenter de grailler quelques restes. Et cela durera tant qu'il y aura de l'argent. Le jour où il n'y en aura plus, il faudra se planquer. Parce que c'est toujours le plus petit qui se mouille.

    D.Benchenouf

  • affaire Nezzar: REPONSE A MAAMAR FARAH

     

    « Pour en finir avec l’affaire du tribunal suisse. » Tel est le titre de l’article signé par Monsieur MAAMAR FARAH et paru dans le Soir d’Algérie du 13 août 2012. En vérité, cette affaire ne finira jamais avant d’avoir livré tous ses secrets, car on ne peut garder le silence sur tout ce qui s’est passé durant ces deux dernières décennies et même avant.

    MAAMAR FARAH a le mérite d’afficher sa franchise et c’est tout à son honneur ; il déclare notamment qu’un journaliste ne peut être objectif. Tout le monde le savait mais il a le mérite de nous le rappeler. Il nous apprend plus loin que les initiateurs du coup d’état de janvier 1992 (« les sauveurs du système républicain », selon lui), tablaient sur 60000 morts et les patrons de presse avaient été tenus informés de l’imminence de cette initiative et de ses lourdes conséquences. Cet aveu fait de sa corporation une complice à part entière, car très informée à la veille de l’opération, tout ce qui a pu être écrit par la suite dans leurs feuilles de chou – pour employer un euphémisme – ne pouvait l’être que dans le cadre d’une vaste opération de propagande.

    Monsieur MAAMAR FARAH ne peut concevoir qu’on ait plus de deux avis. Soit on est dans le camp islamiste, soit dans le camp de ceux qui soutiennent l’intervention de l’armée. Cette vision binaire et manichéenne est très réductrice et résulte de la lobotomisation et du formatage qu’il a subi, lui et la quasi-totalité de sa corporation, depuis le coup d’état de l’été 1962.

    Il existe pourtant une troisième voie, n’en déplaise aux tenants de l’éradication.

    Les islamistes sont des Algériens à part entière. Ils représentent une partie importante du peuple algérien. C’est une réalité sociale et politique indéniable. A-t-on le droit de sacrifier des pans entiers de la société, sous prétexte d’un danger du reste tout à fait hypothétique qui résulterait de l’accession au pouvoir des islamistes, par la voie des urnes qui plus est ?

    Les janviéristes savaient qu’ils n’allaient pas faire dans la dentelle. Ils tablaient sur 60000 morts et cela ne les gênait pas outre mesure. MAAMAR FARAH dit que ses pairs et lui-même savaient que cette intervention n’allait pas être une œuvre de broderie. En effet, plutôt qu’à une œuvre de broderie, nous assisterons à un véritable démembrement du tissu humain et social jusque dans les contrées les plus éloignées de notre pays déchiré. Nous aurons droit à plus de 250000 morts, 25000 disparus, des centaines de milliers de veuves et d’orphelins, 25000 internés dans les camps irradiés du Sud, la torture, les viols, les exécutions sommaires, les assassinats politiques, les maladies mentales, 500000 exilés parmi les meilleurs fils de l’Algérie et j’en passe.

    Même si cette intervention avait abouti à la victoire, elle aurait été une victoire à la Pyrrhus.
    Or, peut-on parler de victoire d’un camp contre un autre camp au sein d’un même peuple ? Les sociétés civilisées règlent leurs différends en s’asseyant autour d’une table et en faisant appel à leurs sages.
    L’actuel président de la république qui n’est pas exempt de reproches a lui-même qualifié l’interruption du processus électoral de première violence. Ceux qu’on appelle les décideurs et qui nous ont menés à la perte en investissant le champ politique avaient la possibilité d’être les arbitres d’un processus démocratique dont ils se devaient de garantir la poursuite jusqu’à son terme, quitte à devoir intervenir par la suite à bon escient et à juste titre cette fois en cas de dérapage ou de dérive des vainqueurs.

    Le malheur est que cette intervention n’aura servi strictement à rien sinon à détruire tout ce qui a été élaboré auparavant, en terme de potentiel humain, d’infrastructures sociales et économiques, de justice, de diplomatie, bref de souveraineté nationale puisqu’on observe que les décideurs ne parlent plus qu’à voix feutrée sur la scène internationale, pourvu qu’ils ne soient pas inquiétés par les grandes capitales. D’ailleurs, ils ne pourront aucunement inquiéter les Suisses qui abritent leur rapine. Du reste, pourraient-ils renoncer à leurs séjours de rêve au bord du lac Léman ?

    C’est cette intervention qui a engendré des parasites à la tête du gouvernement, à l’image d’un Chakib Khelil, auteur du bradage de nos ressources en hydrocarbures et que je considère pour ma part beaucoup plus dangereux et bien plus nocif que n’importe quel islamiste, fût-il armé. C’est cette intervention qui a permis l’émergence de larbins comme Mourad Médelci qui s’en est allé remettre sa copie en tremblotant au Palais Bourbon, devant des députés médusés qui n’en attendaient pas tant de lui. Tous ces responsables à l’image d’un Djamel Ould-Abbas anachronique, ont concouru à la clochardisation de notre immense et beau pays, par leur gestion insensée et folklorique de leurs ministères respectifs, dans l’indifférence étrange, voire la bénédiction de la présidence de la république.

    Monsieur MAAMAR FARAH se rachète malgré tout à la fin de son exposé en appelant à faire éclater la vérité et à rendre la justice sur tous les actes commis durant ces années de ténèbres et d’enfer. Il parle à juste titre du complot ourdi contre Mohamed BOUDIAF – un parricide indigne et une trahison sans nom – qu’un Ali Haroun est allé arracher à son exil politique après des suppliques auxquelles Tayeb El Watani n’a pu rester indifférent et qui garde un silence troublant depuis ce forfait abject. MAAMAR FARAH évoque également les 127 jeunes Kabyles tués gratuitement en 2001. Il a oublié de citer tous ces hommes valeureux qui sont tombés sous des balles « fraternelles » dans le cadre d’une vaste opération visant à nettoyer un terrain jugé hostile par les interventionnistes, car ayant à leurs yeux, une vision plus saine du règlement de la crise, axée autour du dialogue et de la négociation. Kasdi Merbah, approché par des responsables du FIS et dont l’initiative fut encouragée par Liamine Zéroual, est celui qui le 12 juillet 1993 a lancé un appel solennel à toutes les parties, les invitant à se retrouver autour d’une même table pour sauver l’Algérie. D’ailleurs Liamine Zéroual avait invité Kasdi Merbah à approfondir ces contacts. La réconciliation nationale concoctée et voulue par l’actuel président de la république n’a absolument rien à voir avec celle que préconisait Kasdi Merbah à travers son appel historique du 12 juillet 1993. Elle est arrivée très tard – après 12 longues et terribles années – et vise surtout à obtenir une amnistie générale après une véritable hécatombe humaine. Kasdi Merbah, paiera de sa vie cette courageuse initiative. Son fils Hakim universitaire à peine âgé de 23 ans, son frère Abdelaziz médecin, ainsi que leurs deux compagnons subiront le même sort. Cette affaire non encore ou partiellement élucidée se sera illustrée par une enquête bâclée (comme celle de Boudiaf et des autres) et un procès expéditif mettant en scène de pauvres bougres de Bordj-El-Bahri que j’ai personnellement connus comme étant des personnes correctes de la région, et que sa consœur Zineb Oubouchou, alias Salima Tlemçani s’obstine à présenter comme les auteurs de l’assassinat, sous la férule d’un Hattab fantomatique à l’image de Djamel Zitouni, Antar Zouabri et Abderezzak Saïfi et autre Layada qui s’est même permis d’assister à l’enterrement de son ami « El Hadj ».

    Monsieur MAAMAR FARAH oublie d’évoquer l’ignoble assassinat de son confrère Saïd Mekbel qui peu de temps avant s’est confié à une journaliste allemande. Abdelkader Hachani, un sage parmi les sages, a subi le même sort. Matoub Lounès, chantre de la poésie kabyle, toujours vivant dans nos cœurs, n’a pas échappé à ce funeste sort. Il est impossible de citer nommément toutes les victimes mais un jour viendra où nous devrons, comme pour exorciser les démons qui ont habité les décideurs, édifier un Mémorial et graver sur le granit les noms des 250000 Algériens tombés durant cette période sombre et lugubre de notre histoire.
    Tout a été fait pour créer la confusion et empêcher toute lisibilité politique des événements et les médias y ont largement concouru. Il est clair que la violence s’est manifestée de toutes parts et c’est pourquoi la nécessité de jeter la lumière sur cette période est capitale si l’on veut que les consciences soient apaisées. On ne peut pardonner à une personne coupable qui ne fait pas l’effort de demander le pardon. La culpabilité ne peut être assise que sur la base d’un vaste travail d’enquêtes indépendantes et de justice menées par des magistrats instructeurs intègres en Algérie, ici-même dans notre pays. Les décideurs doivent faire l’effort intellectuel et moral de quitter dans les plus brefs délais un pouvoir qu’il ont longtemps squatté et laisser la place à de jeunes compétences jalouses de l’avenir de leur pays, les forces vives dont notre pays regorge, pourvu qu’elles aient les coudées franches . Avant de se présenter devant le Seigneur – ce qui ne saurait tarder par la loi implacable de la biologie – les décideurs gagneraient à assumer cette lourde responsabilité. Le cas échéant, ils ne devront pas s’étonner de subir l’ultime affront d’être jugés par des juridictions étrangères et de précipiter le pays dans le chaos général.

    Abderrezak LAÏBI 13 08 2012

  • Algerie: fermeture absolue

    Au pays des fermetures

    Par : Mustapha Hammouche

    Les marchands de légumes ont déserté les marchés et les boulangers ont fermé boutique pendant et après l’Aïd. Cela a ému les Algériens. Jusqu’au gouvernement qui a décidé, dit-on, de préparer une loi de service minimum alimentaire et jusqu’à l’Union syndicale des commerçants qui lui a reproché de ne pas l’avoir fait plus tôt !
    Pourtant, cette union commerçante a, comme à chaque occasion, théâtralement émis le communiqué qui appelle ses adhérents au minimum déontologique. Mais comme la société en est encore à un syndicalisme corporatiste, l’orientation a été, comme prévu, sans effet.
    Le magot amassé pendant les trente jours du Ramadhan autorisait bien quelques jours de congé pour l’Aïd et le lendemain de l’Aïd.
    Le client ? Mais ce n’est pas pour lui qu’on fait des commerces ! Il achètera ce qu’on voudra lui vendre, quand on voudra le lui vendre et au prix auquel on le lui vendra.
    C’est cette relation de sujétion du consommateur au distributeur de détail, notamment en matière alimentaire, qui rend possible cette grève d’une semaine des marchands des  fruits et légumes et de boulangers. Et qui fait que l’étonnement national de cette fois-ci étonne.
    Fallait-il qu’on lui ferme la cambuse pour que l’Algérien s’offusque de cette facilité nationale à baisser les rideaux. Depuis l’Indépendance, on ne fait que fermer : les salles des fêtes, les cinémas, les jardins et parcs publics, les bibliothèques, à commencer par la bibliothèque municipale d’Alger, fermée parce que trop près du Palais du gouvernement. Et, bien sûr, les bars dont l’éradication constitue apparemment une tâche de rédemption spirituelle en même temps qu’une tâche de sauvegarde culturelle nationale. Mais les Algériens n’ont jamais manifesté pour qu’on leur ouvre des parcs et des jardins, des théâtres, des cinémas, des bibliothèques, des stades, des piscines ou même le Club-des-Pins.
    De toute manière, même dans leur façon de manifester, ils ferment. Les mairies, les daïras, les routes, les… bars. Le consensus national bigot n’ayant pas de pitié pour le buveur, nécessairement impie et dépravé, c’est la pétition la plus populaire : celle qui soutient la demande de fermeture d’un débit d’alcool. Espérons qu’à l’heure torride de galérer dans la quête des bouteilles d’eau industrielle, devenues introuvables, les adeptes de la tolérance zéro alcool auront eu une pensée pour les amateurs de bière contraints parfois à de longs trajets pour prendre leur verre à des prix souvent prohibitifs.
    Qu’il soit puissant ou dominé, l’Algérien est un “fermeur” né. Quand il est puissant, il s’enferme, il ferme son domicile, son bureau, les rues qui y mènent. Au paradis des entreprises de clôture, d’ouvrages barreaudés, de gadgets de sécurité, le top est d’habiter un périmètre résidentiel fermé. Les moins puissants ferment boutique ou ferment les guichets. “C’est fermé !” telle est la réplique la plus prisée des agents de sécurité, postes avancés de l’inaccessibilité. Les impuissants, quand ils sont mécontents, ferment l’administration du coin, l’autoroute qui passe près de chez eux.
    En cinquante ans de verrouillage soutenu et solidaire, ne nous reste-t-il que les échoppes de pain et de patates à fermer ? Et à ouvrir ?


  • no moment

    DIlem du 27 Aout 2012

  • Algerie :industrie ou trust de la corruption

    La CNCPPDH et la corruption

    Par : Mustapha Hammouche

    Il a fallu cinq ou six mois pour que la CNCPPDH se résolve à rendre public le rapport 2011 sur les droits de l’Homme remis au président de la République à la fin du premier trimestre 2012. À moins que l’on ait attendu cette fin d’été caniculaire, éloquente quant au déficit de gestion politique du pays, pour autoriser la commission à diffuser son procès-verbal. Mais s’il ne révèle rien qui ne soit connu d’une gestion ruineuse, le rapport est accablant quant à une faillite politique, économique et sociale que la rente n’arrive plus à masquer.
    Il faut croire que Farouk Ksentini a fini par renoncer à toute ambition politique pour assumer enfin un rapport qui renferme des vérités établissant le fondement politique des fléaux qui sanctionnent l’économie du pays et hypothèquent ses chances d’amorce de développement.
    Il est, ainsi, significatif que la CNCPPDH appelle à une lutte “effective et sans relâche” contre la corruption, posant, pour la première fois dans un document, la présomption que la lutte contre la corruption n’est pas effective et qu’elle n’est donc que fictive.
    Mieux, la commission précise les modalités d’encouragement et de protection des castes autorisées à l’enrichissement par la corruption : elle consiste en ce que la sanction ne menace que des personnes “secondaires”. Si l’État venait à se résoudre à une lutte “effective” contre ce fléau, celle-ci devrait toucher, aux termes du rapport de la CNCPPDH, même les hauts fonctionnaires exerçant dans les hautes institutions étatiques.
    Pour l’heure, “la volonté politique” ne suffit pas face à “une administration dirigée, aux différents échelons et dans une large mesure, par des personnes pistonnées, imposées ou cooptées qui sont au service de leurs propres intérêts et de ceux de leurs ‘’bienfaiteurs’’ et non au service exclusif du peuple”.
    En d’autres termes, la commission établit que la hiérarchie administrative a fait de l’État un instrument au service des intérêts de ses dirigeants “pistonnés, imposés et cooptés” et de leurs “bienfaiteurs” qui ont le pouvoir — politique — de nommer de hauts cadres. Même si le document concède que “la volonté politique pour ancrer les droits de l'Homme dans la vie quotidienne des citoyens existe”, il bat, ici, en brèche cette concession. Le système est conçu pour servir les intérêts des castes avant l’intérêt du peuple.
    Pire, “les fonctions au service des institutions de l’État sont devenues une source d’enrichissement et un moyen de servir des intérêts privés”. Ainsi, le détournement politique des prérogatives fonctionnelles au profit de l’enrichissement personnel et clanique a fini par diffuser cette culture prédatrice à l’ensemble de la société ; celle-ci a “miné le tissu social” et “essaimé dans l’ensemble du territoire national” et a fini par détruire les valeurs fondamentales du travail, de la compétence, du savoir, de la crédibilité et de la citoyenneté en Algérie, explique le document.
    Qu’importe que ce document préserve “la volonté politique”, réduite d’ailleurs à “un discours politique” et “de bonnes intentions” (qui) à eux seuls ne suffisent pas.
    Le rapport confirme l’origine politique de la pratique de la corruption en Algérie et confirme que nous sommes bien dans le cas d’un État soumis, dans son fonctionnement, à la production de la corruption.

  • no moment

    DIlem du 26 Aout 2012

  • «Nous sommes là !»

     

    Par Maâmar Farah
    Les salafistes se déchaînent en Tunisie. Du coup, ce pays devient infréquentable et les vacanciers européens s’en détournent. Mais, paradoxalement, les hôtels font le plein. Les postes frontaliers entre l’Algérie et la Tunisie connaissent le plus important rush jamais enregistré dans l’histoire ! Pourquoi ?
    Les Algériens ont tous les défauts du monde sauf celui de ne pas être reconnaissants. Quand ce même islamisme massacrait et installait ruines et désolation chez nous, quand le visa était exigé partout, même pour se rendre au Maroc «frère» qui a chassé manu militari des milliers de touristes et de résidents algériens, quand nous étions indésirables à toutes les frontières, les Tunisiens nous ont ouvert toutes grandes les portes de leur pays et de leur cœur ! Les Algériens n’ont pas oublié cela et veulent dire à la Tunisie tourmentée : «Nous sommes là !»
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «La reconnaissance est la mémoire du cœur.»
    (Hans Christian Andersen)

  • Documentaire: Le Secret des 7 Soeurs - Le Temps des Mensonges


    Documentaire: Le Secret des 7 Soeurs - Le Temps... par MinuitMoinsUne

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    Pétrole - Le règne despotique des 7 soeurs 2_3 par Lywest

  • L’Emir du Qatar : « Israël doit être félicité pour toujours vouloir la paix

     

    « On ne peut pas blamer

    Le câble écrit précisément : « Les dirigeants israéliens doivent représenter le peuple d’Israël, qui lui-même ne peut pas faire confiance aux arabes. C’est compréhensible explique l’Émir puisque les israéliens ont été menacés depuis très longtemps ».

    Selon le document, l’Émir a dit à Kerry que le moment était venu pour installer une paix israélo-arabe, et que, à son avis, la meilleure façon d’atteindre ce but était pour Israël de rouvrir les négociations avec la Syrie via la médiation turque.

    « Selon le Qatar, le moment est venu d’aller à Damas. Le gouvernement syrien peut aider les extrémistes arabes à faire des choix difficiles, mais seulement si les États-Unis, dont la participation est essentielle, arrive à convaincre la Syrie d’entamer de nouvelles négociations et soutient les efforts de médiation de la Turquie entre Israël et la Syrie », rapporte le câble classé secret.

    « La Syrie pourrait être sevré de son principal allié iranien » car « elle n’a nulle part où aller » a déclaré al-Khalifa.

    L’ Émir du Qatar a également dit que son pays « pourrait pousser le Hamas vers la paix ». Bien que « le Qatar n’accepte pas l’idéologie du Hamas, nous pourrions jouer un rôle précieux en tant qu’intermédiaire » a-t-il dit.

    Il a poursuivi en disant « que le monde arabe croit avoir battu Israël avec le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, les israéliens devraient être félicités pour avoir le mérite de toujours vouloir aller vers la paix ».

    « Quand on pense que beaucoup dans la région estiment que le Hezbollah a conduit Israël hors du Liban et que le Hamas a fait de même depuis cette petite bande de terre appelée Gaza, il est effectivement étonnant de constater que les Israéliens veulent encore la paix ». Cependant, toujours selon l’Émir, « la région est encore loin de la paix ».

    Le Qatar a rompu ses relations avec Israël au début de 2009, en réponse à l’invasion israélienne de Gaza. Depuis, on estime que les relations secrètes sont au plus haut niveau. D’ailleurs un autre câble cite le chef de la division Moyen-Orient du ministère israélien des Affaires étrangères, Yaakov Hadas, affirmant que les discussions avec le Qatar en vue de renouveler les relations bilatérales officielles commencent à porter leurs fruits.

    « Le Qatar a d’ailleurs invité Hadas à Doha pour discuter de la réouverture de la mission israélienne dans le pays », a déclaré le câble. « Les Qataris ont besoin de comprendre qu’ils ne peuvent pas s’attendre à coopérer avec nous sans accepter la réouverture de notre mission là-bas ».

    Alors, qu’en pensez-vous, nous mettons cet article pour confronter les points de vue, pour faire débattre, car comme il s’agit d’une révélation Wikileaks, c’est toujours intéressant de voir ce que pense tel ou tel politique hors caméra.

    Réponse excellente de Barbouch Rachid : « Les déclarations de Hamad Ben Khalifa sont connues de tout le monde arabe. Cet émir arrivé au pouvoir grâce à un coup d’état passe pour être un grand traître. Sur facebook, des dizaines de milliers de Qatariens appellent à son renversement.

    Bon à savoir : Au Qatar, le multipartisme est interdit par la constitution. Le pouvoir est aux mains d’un seul homme. Les opposants au régime finissent dans des cercueils, croupissent dans des prisons à vie ou pour les plus chanceux sont mis en résidence surveillée. Sa chaîne Al Jazeera fut longtemps le porte-parole de l’ex terroriste numéro 1 Oussama Ben Laden dont elle avait l’exclusivité dans la diffusion de ses discours haineux. »

    source:

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-Emir-du-Qatar-Israel-doit-etre-felicite-pour-toujours-vouloir-la-paix-9232.html

  • Visite secrète de l’Emir du Qatar en Israël

     

    L’Emir du Qatar Sheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani a rendu une visite secrète en Israël, bien que Doha et Tel Aviv n’entretiennent pas de relations politiques, révèle une vidéo.

    L’Emir qatari et sa délégation ont également rencontré plusieurs responsables israéliens haut placés.

    Parmi les sujets discutés entre Sheikh Hamas et Tzipi Livni, la signature d’un nouveau contrat d’exportation de gaz et la rédaction de manuels scolaires qatari par des experts israéliens.

    Le Qatar et Israël ont une convergence de points de vue au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Doha a systématiquement soutenu Tel Aviv contre l’Iran.

    Le Qatar pourrait également aider Israël dans le cas d’une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes.

    Visite secrète de l'Emir du Qatar en Israël par Super_Resistence

  • La fin politique du soldat Ouyahia ?

     


    Par Le Matin DZ 

     

     

    Selon des sources sécuritaires, la tombe de la défunte mère de l’actuel chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, a été profanée la veille de la fête de l’Aid, dans le cimetière familial en Haute Kabylie.

     

    • Quel avenir politique pour l'inamovible chef de gouvernement Ahmed Ouyahia ?

     

    Le corps n’a pas été exhumé, cependant la tombe porte des marques de destruction. L’enquête pour retrouver les auteurs de cette profanation inqualifiable a été confiée à la police scientifique de la gendarmerie nationale. Selon la première lecture, cet acte odieux apparaît comme un règlement politique ciblant le chef de l’Exécutif, qui rappelons-le est en perte de vitesse depuis le scrutin du 10 mai dernier.

     

    Si aucune information n’a filtré sur les auteurs de ce saccage abominable, la piste de villageois qui auraient commis cette profanation est écartée. Ce forfait porte un message politique destiné à la seule personne du chef de gouvernement.

     

    L’avenir d’Ouyahia qui a  joué son va-tout au cours de ces dernières années pour plaire au président Bouteflika, est de plus en plus sombre et obscur. Oublié par la presse dont il occupait ordinairement l’essentiel de l’actualité, honni par de larges pans de la société pour ses décisions impopulaires, de plus en plus contesté au sein de sa famille politique au RND et lâché par l’armée dont il fut longtemps le chouchou, la vie politique de grand commis de l’Etat semble désormais terminée.

     

    Déjà, depuis quelques semaines, des langues indiscrètes le donnent pour partant. De plus en plus, on parle de son successeur à travers la personne de Amar Ghoul qui nous dit-on aurait pris sa place auprès des puissants généraux de l’armée.

     

    Il faut dire qu’au cours de ces dernières semaines, pour rendre moins douloureux ses échecs répétés, le président de la République a donné en pâture, à la vindicte populaire, son chef de l’Exécutif pour justifier l’incapacité de l’Etat a prendre les choses en main.

     

    De l’enfant prodigue du système, il devient le coupable idéal auquel on veut faire porter le chapeau et la responsabilité de la faillite de l’Etat. Mais ne dit-on pas lorsque l’on veut abattre son chien, on l’accuse de rage.

     

    Désormais à découvert sur tous les fronts, Ahmed Ouyahia aura-t-il assez d'audace et d’aptitude pour rebondir sur la scène politique ?

     

    Saïd Radjef

  • La baraka de l'argent sale

    Par Le Matin DZ |

    "Qu’es-tu esclave, si ce n’est une âme portant un cadavre et un setier de sang ?"

    L'argent sale est dans tous les circuits de l'économie.

    D’où viennent les richesses qui ont financé la révolution industrielle alors que nos arrières-arrières-arrières grands-parents n’étaient que de pauvres bougres survivant à peine aux produits d’une terre ingrate sujette aux caprices des saisons ? Dans son livre Les Nouveaux Pouvoirs, Alvin Toffler se pose la question et y répond : il provient de l’argent sale. Un argent trempé dans le sang des guerres génocides de l’esclavage de la colonisation du banditisme pirateries et moult barbaries. Petit à petit ce pain béni perdait son pourpre devenait rose et finissait plus blanc que le blanc de la lessive à la Coluche. Il faut donc croire nos vieux quand ils évoquent la malédiction des aïeux. En Italie, c’est la maffia qui est en train d’acheter les bijoux en or des Italiens ruinés par la crise pour blanchir son pactole. Demain, les grands mécènes de l’humanité seront les argentiers "nettoyés" d’aujourd’hui. En 2008, d’après un rapport sur la richesse mondiale, la banque Merrill Lynch estimait à 95000 individus, (à peu prés la population d’une petite ville de chez nous) qui possèdent 13000 milliards de dollars (à peu près le PNB des USA) soit un quart du capital des 6, 7 milliards d’humains (2). Qui sont ces nababs ? Qu’ont-ils faits pour rafler tout cet argent et faire de ce 21e siècle un tremplin vers le suicide et la mendicité ?

    On peut chercher en vain dans ces "novas" un humaniste, un savant, un sage, un être qui mérite que des millions de personnes s’appauvrissent pour l’enrichir parce qu’il les a sauvés d’une  maladie, d’un génocide, d’une catastrophe naturelle, a inventé quelque chose, écrit un livre, trouvé des astuces pour adoucir leur vie. En 1962, les biens d’un Algérien se limitait à un hammam, un café maure, un lopin de terre, quelques louis en or, en somme une modeste aisance fruit d’un dur labeur. A la fin du régime socialiste de Boumediene censé traiter tout le monde à égalité et réparer les injustices du colonialisme, qui avait les moyens d’investir dans une économie révolutionnaire" qui s’ouvrait au capitalisme ? Au bled des Mille et une Nuits sans le charme de Shahrazade, le génie n’a pas besoin de sortir de sa bouteille pour offrir sa baraka.

    Qui est capable aujourd’hui de financer l’après-pétrole sinon ceux qui ont amassé des fortunes colossales en catimini sans payer un dinar aux impôts, ceux qui ont pris le pétrole pour un héritage familial, ceux au-dessus des lois qui ont détourné des sommes colossales et qui ne seront jamais inquiétés ? Des flen et felten qui veilleront à transmettre leur magot à leurs rejetons qui joueront le même rôle auprès des nôtres. Sans oublier d’ajouter à la liste dorée tous ces émirs repentis reconvertis dans les affaires grâce aux récompenses étatiques. Demain quand les turbulences dans le désert s’essouffleront, la drogue le rapt la terreur auront fait d’un Aqmi et de ses descendants riches comme Crésus, la politique saura reconnaitre les siens en leur ouvrant ses portes et pourquoi pas le fauteuil du Raïs.

    Que voudra demain le fils ou le petit-fils d’un garde communal qui mendie aujourd’hui la réévaluation d’une misérable pension en faisant corps avec le pavé. Partout et de tout temps, la richesse a été à l’origine d’une injustice d’un meurtre d’un vol. Les sociétés primitives ont commencé à tout partager à égalité quand l’un a voulu prendre la part de l’autre, bonjour les problèmes. Mais jamais le mariage de la politique et de l’argent n’a si bien fonctionné qu’avec l’explosion des moyens de communication. Aux USA, en France, les milliardaires financent les élections des leaders à répétions gauche-droite, ce qui explique cette paralysie face à la crise causée par les riches et payée par les pauvres. Les réunions internationales  se font entre potes à la mode de chez nous :  blabla mangeaille  et bye-bye. C’est compliqué de scier la branche quand elle soutient la main. Obama en fin politicien rêvant de réélection n’en a jamais douté lui qui a dépensé pour se faire élire plus qu’aucun président américain avant lui.

    Quand la télé nous annonce avec fierté qu’une enquête officielle vient de prouver que les plus grandes banques américaines, c'est-à-dire mondiales, ne s’embarrassent d’aucun principe universel pour dépolluer l’argent mafieux, elle défonce des portes qui n’ont jamais existées. Si des anges étaient aux commandes, des quatre coins cardinaux, on verrait leurs ailes depuis belle lurette. Quand nos dictateurs déposent leurs milliards en Suisse, un pays occidental démocratique où les lois veillent à l’honnêteté des avoirs des autochtones, qui aura l’idée saugrenue de dire à ces étrangers qui dépouillent leur peuple et provoquent la famine, l’émigration, le terrorisme, les guerres civiles en un mot la pagaille partout : "D’où ? Comment ?" Tout est légal, la démarche les lois les contrats, un enchantement une harmonie beethovenienne. Il faut donc penser  à revoir les leçons idiotes apprises à l’école. Toujours, le méchant est puni et le bon est récompensé. La réalité c’est qu’on peut  voler un bœuf puisque c’est celui qui n’a même pas su voler un œuf qui va payer. Il faut changer l’éducation de nos enfants comme on l’a fait avec les jouets : des poupées Barbie aux filles et des armes aux garçons. Une jeunesse déboussolée par nos contradictions qui mènent à la drogue, la criminalité, la prostitution, le suicide, la violence, comme l’a souligné le grand conseiller en éducation William Classer. Il faudrait que la qualité première du texte soit la franchise à l’image de l’Histoire qui ne reconnait que le verseur de sang comme héros.

    Par exemple quand on parle de la 2eme guerre mondiale et de l’extraordinaire résistante des Anglais face au bulldozer allemand, on pense à Churchill qui a prédit que les guerres à l’avenir ne se feront pas avec des muscles mais avec de l’esprit. Le Sir était bien placé pour  jouer au devin car en réalité la victoire de sa gracieuse majesté n’a été possible que grâce à un seul homme, Alan Turing, l’homme au cerveau mécanisé qui a inventé l’ordinateur pour déchiffrer tous les messages nazis. Non seulement il n’a pas été récompensé, ni enrichi, ni porté en héros mais emprisonné, contraint au suicide avec une pomme au cyanure parce qu’il était homo et athée. Les hommes qui contribuent vraiment au bien de l’humanité par leur génie leur labeur leur sacrifice n’ont pas le temps de penser à l’argent encore moins d’amasser des fortunes et revendiquer une célébrité bien  méritée. Chez nous, celui qui a découvert notre pétrole a fini assassiné dans une sordide chambre d’hôtel en 1950. Le géologue Conrad Killian envoûté par la beauté de notre désert est l’"inventeur" du pétrole algérien. Il le découvre et précise même les endroits : "Je vois dormir des milliards de barils de pétrole, dans un vêtement de sable du Sahara… des coffres-forts enterrés." Les Français l’ont pris pour un illuminé et sa carte au trésor a fini entre les mains des Anglais et Américains.

    En ce qui concerne l’or noir de la partie orientale du Sahara, le Fezzan, on a crée une Libye indépendante afin de l’arracher aux Italiens. Conrad n’a pas fait sa fortune encore moins celle de la populace algérienne et libyenne mais celle de Standard Oil of New Jersey et des roitelets made in bled. Il est loin 1929 où la crise a mis 3 mois pour faire le tour de la planète maintenant en quelques secondes tout est contaminé. Il n’y a plus de cloisonnement qui ralentit la catastrophe. Ajouter un milliard aux milliards existants de la cagnotte ne changera pas la vie d’un homme, ça n’a même pas de sens pour les calculs de son cerveau, de ses fantasmes les plus fous, mais par contre ça multiplie le déséquilibre tout autour, ça génère les conflits, ça donne au paradis son infernal instabilité. On le voit dans le monde des stars de la finance, du foot, du cinéma… dès que le salaire devient mirobolant les performances se dégradent et le mental en pâtit. Les grands banquiers récoltent des bonus pour fabriquer des bulles au lieu de régler avec courage une crise qui dure depuis 1929. Leur astuce, s’accoquiner aux politiciens pour faire des lois afin de s’assurer légalement de la "culpabilité" de ceux qui payent la facture sans avoir aucune responsabilité dans le désastre.

    Dans le monde arabe, c’est encore plus complexe puisqu’on a hérité de tous les tares sans aucune expérience bonne ou mauvaise que celle de la docilité. Dans ce bouillon d’ogresse, on se demande comment le mouvement des "Indignés" peut montrer son petit pouce et se faire entendre. Car les situations anormales qui durent peuvent modifier nos gènes, c’est le prix Nobel de neurobiologie 1997, Victor Ransome qui l’a démontré. En enlevant à des chats une masse de matières grise en forme d’amande, l’amygdale cérébrale qui contrôle les sensations chez les mammifères, il a constaté que ceux qu’ils n’avaient pas opérés ont fini par acquérir les mêmes symptômes que les vrais cobayes  simplement en cohabitant avec eux. Cette expérience révèle la facilité à transformer en légumes des êtres vivants équilibrés. On le constate de jour en jour cette atrophie qui envahit notre cerveau apparemment intact. Être honnête n’est plus à la mode, ça effraie ça isole, ça démolit. Mais la morale dans la gouvernance ne relève ni du romantisme, ni de la peur divine mais bien de la survie de l’espèce humaine. Aucune civilisation n’a tenu sans une certaine éthique et n’a survécu à sa perte. Les barbares n’ont réussi à démolir l’empire romain que quand il a commencé à pourrir de l’intérieur.

    Châteaubriant affirme : "Les catastrophes terribles n’ont jamais manqué de suivre la corruption des mœurs. Dieu a peut-être combiné l’ordre physique et moral de l’univers de manière qu’un bouleversement de ce dernier entrainât des changements nécessaires dans l’autre."     

    Mimi Missiva

    (1) Epictète

    (2) Pascal Boniface (Comprendre le Monde)

  • Boumediene et les officiers de l'armée française

     


    Par Le Matin DZ | | Réactions (10)

     

     

    Beaucoup de personnes parlent d’officiers (que des officiers jamais des autres sous-officiers, soldats !) de l’armée française au sein de l’armée algérienne. Sans préciser lesquels.

     

    Le colonel Chaabani a été l'un des officiers qui avait dénoncé l'affaire des officiers de l'armée française.

     

    La plupart des observateurs pensent à ceux qui ont rejoint la lutte armée pendant la guerre d’indépendance tels Khaled Nezzar, Mohamed Lamari et beaucoup d’autres qui ont pignon sur rue aujourd’hui. Certains l’ont fait quelques jours seulement avant la proclamation de l’indépendance, juste avant la signature des accords d’Evian. Pour ceux-là, il n’y a rien à dire, en tout cas en ce qui me concerne.

     

    Pourtant, il y en a d’autres, peu de personnes en parlent, les officiers de l’armée française qui ont intégré l’ANP après l’indépendance, après des accords secrets passés entre les ministères de la Défense français et algériens (Houari Boumédiène) sans en informer les autorités supérieures de l’époque (Ben Bella, Bureau politique du FLN qui ont rué dans les brancards mais laissé faire). Oui, après l’indépendance, après juillet 1962 ! Des officiers qui ont combattu le peuple algérien et notre indépendance !

     

    Il y a aussi une autre chose, plus grave, et là, personne n’en parle, que tous ignorent, même Aït Hamouda, non pas de leur effectif, ils ne sont pas très nombreux, selon certains témoignages, ils ont été moins d’un millier, dans des grades d’officiers subalternes (lieutenants, capitaines), pas de quoi renverser les rapports de force, mais de leurs affectations, là est la raison mais leur recrutement : Tous sont restés autour de Boumediene à qui ils doivent tout. Dans les bureaux du ministère de la Défense, dans la Région militaire et dans les casernes d’Alger. Là est le secret de leur recrutement. Une garde prétorienne au service de Boumediene et de la France.

     

    Remarque : après leur retraite, la plupart sont retournés en France.

     

    Abdelhak Hamidi

  • Amar Ghoul, symbole de l’impasse politique en Algérie



    Il symbolise à lui seul toutes les tares de la politique. Ministre des Travaux publics, Amar Ghoul a géré de manière désastreuse le projet de l’autoroute Est‑Ouest. Le dossier est aujourd’hui symbole de la corruption en Algérie. Le projet symbolise aussi le travail mal fait. À peine ouvertes à la circulation, certaines parties de l’autoroute sont déjà partiellement fermées pour travaux. À plusieurs reprises, Amar Ghoul n’a pas hésité à mentir aux Algériens sur les délais de livraison, repoussant à chaque fois l’échéance de réalisation du projet, sans justification ni excuses. Il n’a en outre jamais voulu s’expliquer, ni devant la justice, ni devant l’opinion publique, sur les accusations de corruption dont il fait l’objet.

    Homme politique, il symbolise l’engagement intéressé puis la trahison. Membre durant plusieurs années du MSP qui l’a envoyé au gouvernement, il quitte son parti sans états d’âme. Là encore, aucun mot. Aucune explication pour ses "frères" militants du parti islamiste. Il fonde un nouveau parti, le Taj, une formation qu’il présente aujourd’hui comme « nationaliste » et « non islamiste ». Son projet ? Avoir un parti pour crédibiliser son retour prochain au gouvernement. Face aux hésitations du MSP à participer au prochain gouvernement, le pouvoir a trouvé la solution : encourager Amar Ghoul – sur lequel pèse une forte menace de poursuites judiciaires dans l’affaire de l’autoroute Est‑Ouest – à créer son propre parti, avec l’espoir de crédibiliser sa participation à l’exécutif. Un précédent qui rappelle celui de la création du RND en 1997.
    Vouloir s’appuyer sur un homme comme Amar Ghoul pour crédibiliser le prochain gouvernement illustre l’ampleur de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Le pouvoir sait qu’il ne peut plus compter sur l’ancienne génération de dirigeants, usée par des années d’échec. Il refuse de s’ouvrir sérieusement sur la société pour capter de nouvelles compétences intègres mais exigeantes. Il veut miser sur une catégorie intermédiaire d’hommes politiques, comme Amar Ghoul. Des hommes qui ne font partie ni de la première catégorie ni de la seconde. Après avoir bien pris le soin de les fragiliser pour mieux les contrôler.
  • Et si le vizir s’appelait Toyo Tayama ?

    Par Maâmar Farah
    Mécontent des critiques formulées par des compétences algériennes, un ministre leur aurait opposé l’avis de «spécialistes américains et japonais». N’utilise-t-on pas souvent de tels arguments pour dénigrer nos cadres qui ont pourtant prouvé, partout dans le monde, leur haut niveau de compétence ?
    Et si beaucoup d’entre eux sont partis, n’est-ce pas ce type de mentalité qui les a en partie poussés vers la sortie ? Nos gouvernants doivent certainement savoir que nous doutons très fort de leurs compétences et, parfois même, de leur intégrité. Et pourtant, nous n’irons jamais jusqu’à demander des ministres américains ou japonais !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Voir l’eau n’étanche pas la soif.»
    (Proverbe targui)