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algerie - Page 10

  • du blabla,comme tjrs

    Le ministre de l’intérieur évoque la situation sécuritaire

    “On ne peut pas s’avancer sur le nombre de terroristes”

    Par : Karim Kebir

    L’invité du Forum de Liberté a abordé le dossier sensible de la sécurité en indiquant que le “volet sécuritaire est totalement maîtrisé dans les villes”.

    Alors que Washington considère  qu’Aqmi reste une menace sécuritaire importante à l’est d’Alger et aux frontières sud du pays, Alger tente de rassurer. “En matière de terrorisme, la situation à l’intérieur du pays est stable pour ne pas dire en régression”, a estimé hier à Alger le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia.
    Comme son prédécesseur, Yazid Zerhouni, il concède, cependant, que plus le nombre de terroristes diminue, plus la tâche pour le combattre avec les moyens utilisés jusque-là s’avère “ardue”.
    “C’est vrai qu’il y a parfois des pics, comme ce qui s’est passé avant-hier (attaque des GGF, ndlr)”, a admis Ould Kablia, invité du Forum de Liberté. Selon le ministre, les gardes-frontières ont été “piégés”. “Ils ont reçu un appel, selon lequel il y a une infiltration de contrebandiers… Ils ont été surpris alors qu’ils étaient en nombre réduit”, a-t-il expliqué.
    Mais en dépit de ces actions sporadiques, Ould Kablia trouve matière à  satisfaction concernant le volet sécuritaire, notamment dans les villes où la situation est “totalement maîtrisée”. “Ce qu’il y a lieu de dire en matière de sécurité des villes, la question est totalement maîtrisée et ça c’est important car l’objectif des actions dans les villes, pour les terroristes, est d’ordre politique”, a-t-il dit. “L’armée continue à veiller (...) Il y a quatre ou cinq wilayas sensibles où il y a ratissage”, a-t-il ajouté. Mais, contrairement à Zerhouni qui situait le nombre de terroristes en activité autour de 300 éléments en 2009, Ould Kablia, lui, refuse de se hasarder à avancer quel que chiffre. “On ne peut pas avancer de chiffres concernant le nombre  de terroristes”. Seule certitude : “Une grande action est menée contre les réseaux de soutien ; il y a beaucoup de résultats…Il y a un très grand nombre de démantèlement de casemates”, soutient Ould Kablia qui rappelle que le rapport américain sur le terrorisme “relève une lutte soutenue des autorités algériennes et obtient des résultats”. Interrogé sur la situation à l’extrême sud du pays, Ould Kablia a affirmé que c’est l’Armée nationale populaire qui assure la prise en charge des réfugiés fuyant le nord Mali, comme Bordj Badji-Mokhtar.
    Et concernant la sécurité, il a assuré qu’“elle est bien prise en charge”, même s’il admet que “le degré de tolérance zéro n’existe pas”. À la question sur l’attentat de Ouargla, Ould Kablia a indiqué que les autorités algériennes connaissent les commanditaires “qui sont de l’extérieur”.
    Cet attentat serait l’œuvre du Mujao. “On n’a pas réussi à leur mettre la main dessus, mais on cherche à établir la nature des liens avec l’intérieur”.
    Par ailleurs, à propos du rapport américain sur les libertés religieuses, Ould Kablia a estimé qu’“il n’y a pas d’atteinte à la liberté religieuse”.
    “Dans notre pays, il y a une loi, mais nous avons des actions de prosélytisme… Certains viennent notamment des USA ; ils viennent en touristes et encouragent les Algériens à se convertir”.
    Autre problème : certains lieux de culte sont parfois créés de façon inappropriée, selon lui. “Mais si vous parlez d’atteinte à notre religion, cela n’existe pas dans le rapport…”, a-t-il ironisé, allusion peut-être aux non-jeûneurs.

  • Régulation, concurrence et rente

    Par : Mustapha Hammouche

    Après avoir essuyé les attaques de deux des trois entreprises de téléphonie mobile, l’ARPT est prise à partie par les fournisseurs d’accès Internet exploitant la technologie WiMax.
    Les premiers lui reprochent de couvrir l’abus de dominance dont se serait rendu coupable l’opérateur leader et les seconds l’accusent d’inventer une redevance illégale. Ils contestent une décision “unilatérale” et “contraire à la politique des pouvoirs publics en matière de démocratisation de l’usage d’Internet”.
    Sans préjuger de la pertinence de leur protestation, on peut s’étonner que des professionnels placent leur contestation sous le signe de la défense d’une “politique des pouvoirs publics” ayant fait de l’Algérie l’avant-dernier pays du monde en termes de débit Internet.
    Décidément, les NTIC posent à notre pays plus de problèmes de répartition de sa rente commerciale que de soucis de stratégie de développement. Tableau paradoxal où tout se passe comme si la problématique se réduisait à la question de savoir comment exploiter l’opportunité commerciale des NTIC sans mettre le haut débit à la portée du libre usage du citoyen.
    Autoritaire et rentier, le système algérien ne s’est jamais accommodé de l’indépendance de ces entités arbitrales, une indépendance qui fonde pourtant leur finalité même. Le concept est incompatible avec sa réelle raison d’être, celle d’assurer la répartition arbitraire des retombées financières de la souveraineté nationale sur le sous-sol, les airs et la mer.
    En matière de ressources naturelles, on observe que l’idée de confier la politique de valorisation et des hydrocarbures et des autres ressources minières, comme l’or ou l’uranium, n’a jamais traversé l’esprit des régimes successifs. En matière de finances, on peut aussi constater la parfaite “identité de vue” qui a toujours marqué la gestion du budget, du Trésor et de la monnaie. Le gouverneur de la Banque d’Algérie s’exprime comme le ministre des Finances, et vice-versa. Parfois, le pouvoir “oublie” littéralement d’installer ou de renouveler ces instances pour éviter de s’encombrer d’autorités incompatibles avec son mode de gouvernance… autoritaire. Même en sport, l’ingérence politique dans le choix des dirigeants fédéraux suscita maintes interventions des instances sportives internationales.
    Le système du passe-droit et du favoritisme politique proscrit de fait la notion de concurrence. Si le pays s’est offert une coquetterie législative en la matière, peut-être pour des raisons de processus d’adhésion à l’OMC ou de conventions internationales, le gouvernement s’est bien gardé d’installer le Conseil de la concurrence décidé par la loi en 2005 !
    Dans un pays des “monopoles privés” d’importation, comme ce fut le cas de la bière, entre autres, le pays des “domaines réservés” aux enfants du sérail, comme le médicament, où le sigle cache un nom significatif avant de désigner une entreprise, le pays des “boîtes” prête-noms d’initiés, comme dans la communication, en arriver à la transparence des règles de régulation du marché, ce serait revenir de loin.
    Dans ce contexte où les règles du marché sont confrontées à la finalité rentière de l’autorité politique, si l’ARPT venait à se confirmer, de quelque manière que ce soit, comme une authentique autorité arbitrale, pertinente et impartiale, elle aurait l’allure d’une heureuse anomalie.

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  • Alger, entre la blancheur du linceul et la noirceur de l'égout

     

    Par Le Matin DZ |

     

    La capitale donne l’image d’une femme qui a détruit sa santé et sa beauté dans une vie de débauche et profitant d’un trésor tombé du ciel, se livre à des chirurgiens voyous pour lifter son facies.

     

    Démission des autorités et manque de civisme : nos rues ne sont plus que des poubelles

     

    Auprès d’elle un Frankenstein passerait pour l’ange d’un Botticelli. Dès que nos pas perdent l’itinéraire du cortège officiel et officieux, on ne respire plus que les émanations  de la poubelle  qui à force de s’entasser a fini par donner sa couleur au sol aux murs et aux corps. L’odeur du pipi a remplacé celle du tendre jasmin et Al Assima qui a inspiré un Meskoud n’arrive même pas à charmer ses surmulots. Cette déchéance ne semble étonner personne, n’importe quel responsable niera toute responsabilité de l’an 0 de l’Indépendance à l’an 2012 et plus. Avec  la "subtilité" de la langue de bois officielle, il jurera que tout ce qu’il fallait faire a été fait, des sacrifices inhumains, en vain, Allah ghaleb. A vous de saisir la vérité  au vol plané : l’Algérois est sale de nature.

     

    La femme au foyer sait que pour tenir propre sa maison, elle doit sacrifier de son temps et du salaire de son mari. On voit que ce boulot ingrat n’est pas fait pour des "Rois Fainéants". Pourtant on se souvient de l’exploit des chargés mission-propre pour accueillir un président Chirac en grandes pompes. Et ce mystère des hauteurs de la Blanche quasi désertiques mais entretenues comme une relique sacrée. Et cette grotte d’Ali-Baba qu’est devenue l’APN,  par malchance mal située,  obligée de ferrer son trottoir marbré afin de rejeter ses "électeurs lépreux" sur la chaussée au risque de les ramasser sous les quatre roues et polluer la légendaire avenue. Pour ménager la sensibilité de nos députés, il faudra penser à les déposer en hélicoptère dans leur fauteuil. Là aussi, la réponse est sans appel : sécurité oblige. Pourtant ces "cités interdites" sont nées plusieurs décennies avant le terrorisme.

     

    En réalité, elles ont toujours existé  dans la République Démocratique et Populaire d’Al-Djazaîr.  Dans son livre Au Pays de mes Racines, Marie Cardinal se pavanant dans les rues d’Alger à la fin des années 1970, va d’un étonnement à l’autre : "Les bureaucrates jouissent de privilèges formidables dans ce pays. On dirait que tout est fait pour eux… On ne peut plus aller sur la grande jetée du port d’Alger, le passage de l’Amirauté est fermé et gardé…On ne peut pas entrer à l’Université, il y a un double barrage à passer, je remarque partout beaucoup de grilles verrouillées, de portes cadenassées, de garde-fous, de rideaux de fer…" L’habitude et la peur aidant, l’anormal devient normal et rares sont les Algérois de plus de 50 ans qui partagent cet étonnement sur ces interdits ces bunkers, se posent la question du partage du gâteau et des miettes toujours empoisonnées. Et pour les 50 ans et moins, la question ne se pose même pas et pour cause… 

     

    L’architecte sociologue Djaffar Lesbet (1) affirme : "Chercheurs et praticiens reconnaissent qu’il est vain d’espérer garder les espaces urbains propres sans le concours actif des habitants. De même, ces derniers participent activement à remplir les espaces extérieurs de leurs déchets. Certains discours tendent de déresponsabiliser la population en répandant l’idée que seuls les espaces publics seraient sales et que les espaces privés (habitations) seraient d’une propreté exemplaire. Les espaces privés semblent plus propres par contraste, car il est difficile de croire que ceux qui jettent leurs ordures dans leur environnement extérieur immédiat puissent avoir un intérieur aseptisé. Il serait vain d’attendre une solution exclusivement institutionnelle. Eviter de salir, c’est déjà nettoyer." Et le sociologue explique que le problème réside dans le manque de citadinité des Algérois dont plus d’un sur deux est d’origine paysanne. Donc c’est un exode rural massif et précipité qui est en cause or combien de villes dans le monde ont subi ce genre d’invasion ? La quasi-totalité.

     

    L’industrialisation a aspiré pratiquement toute la force vitale des campagnes et s’est faite pardonnée en inventant les engins agricoles plus efficaces que moult bras. En plus, les villes occidentales ont eu à gérer l’exode rural des autres : les émigrés. Les statistiques affirment qu’un Français sur trois est d’origine étrangère avec plus de 130 nationalités, comment font les élus de l’Hexagone pour surmonter ce fatras et assurer la propreté de leur commune ? Pas sorcier : la République y veille de gré ou de force le citoyen s’y plie quelle que soit la couleur de sa peau sa culture sa religion. Tout est sous contrôle, le quartier, l’heure, le jour pour sortir la poubelle bien triée avec la couleur du sachet correspondant. On imagine l’armada d’experts fonctionnaires agents sur le qui-vive pour faire respecter cette "évacuation sanitaire" réglée comme une horloge suisse.

     

    Pour combattre la pollution du plastique, on a interdit la gratuité des sachets, tout est fait à tous les échelons pour que tout soit propre partout et quiconque faillit, paie. Ici on s’en fout que vous soyez éduqué ou pas que vous croyez en Dieu ou en Satan que votre fille porte la mini ou la maxi  jupe, l’important c’est d’avaler vos microbes ou de les déposer à l’adresse indiquée. On va même jusqu’à traquer les mégots sur le sable qui s’avèrent très dangereux pour la faune aquatique déjà bien menacée. A l’occasion des Jeux olympiques qu’elle a organisés, la Chine a interdit les crachats, coutume millénaire. Au Japon, c’est aux élèves de nettoyer leur classe. En Suisse, arrachez une fleur d’un jardin public et vous récoltez une amende illico presto. En Corée du Sud, où un président se suicide, un autre présente ses excuses pour suspicion d’entourage corrompu, on n’hésite pas à payer des délateurs pour sanctionner le fauteur là où il se cache. Au Canada quand la terre est polluée par la chimie on plante des fleurs artificielles pour se faire pardonner et en Hollande on fait reculer l’eau pour semer des vraies.

     

    Pourquoi aller si loin chez ces "extraterrestres" juste à coté, chez nos frères Tunisiens dépourvus de rente mais qui savent ensorceler dans les palaces ou dans les casbahs avec un sable à la perfection synthétique autolavable à faire miroiter chaque grain au soleil. Soyons honnêtes, chez nous, on peut bronzer sans attraper la peste à condition de ne pas être radin et s’accommoder du périmètre d’une boîte à sardines. Un centimètre hors circuit et c’est le sauve-qui-peut. Il n’y a pas si longtemps, nos autorités faisaient des efforts surtout  avant l’été et la venue des touristes blonds. Les Algériens étaient sommés de peindre leur façade, de veiller à dégager les balcons de leurs oripeaux, d’utiliser des poubelles homologuées etc. Maintenant la maison est hantée, aucun visiteur ne s’y risque à part quelques aventuriers dont le business se fait à la porte.  Celle qui fut El Bahdja s’enfonce de jour en jour dans une atmosphère de suicide collectif à la mode des baleines sur un rivage de marée noire.

     

    Pour construire un modeste tronçon de métro, il a fallu éventrer ses entrailles prendre en otage sa populace pendant des décennies et se retrouver empêtrée dans des chantiers comme si elle subissait d’incessants bombardements. Et on se pose la question comment une administration incapable de vider les poubelles, de construire des toilettes publiques, de réparer des ruelles, de libérer des trottoirs, de réparer des fissures, de badigeonner des murettes  se lance dans des ouvrages abyssaux avec la construction de la plus grande mosquée du monde, rénover les chefs-d’œuvre anciens, lifter les impressionnants immeubles coloniaux et autres travaux d’Hercule. Nos responsables ne s’adonnent qu’aux extrêmes, le juste milieu qui fait l’équilibre ne les intéresse pas. On ne peut s’empêcher de penser au propriétaire  qui ruse pour ne pas faire les travaux nécessaires afin de jeter à la rue l’encombrant locataire. Imaginons demain la Casbah vidée de sa faune et relookée, elle fera le bonheur de pas mal de flen-felten ou d’un centre d’affaires tape à l’œil à la nationalité indéterminée du genre chid-med-bye.

     

    De jour en jour des immeubles rénovés changent d’"activité" dans l’anonymat et la magouille. Pourtant comparée aux autres, l’Algérie est un pays dépeuplé, 4 fois plus grand que la France avec moitié moins de monde à quasi  100% "pedigree", 2,4 millions de km2 et les gens se bousculent partout où la nécessité l’exige : au marché, à la poste à la mairie à l’hôpital dans la rue dans le bus... A cet air vicié par la pénurie d’oxygène, il faut ajouter le sol "miné" et la démission totale des "élus" qui ne se réveillent que pour empêcher leurs "électeurs" de se réveiller. Une seule petite  bombe artisanale et les victimes se comptent comme des mouches, pour le moment la pollution suffit à remplir les salles d’attente des hôpitaux qui eux-mêmes sont devenus des foyers de microbes et ont besoin de soins intensifs. Il faudra attendre que les malades mettent la main à la pâte et fassent le ménage vidangent les toilettes, aseptisent les salles d’opération avant d’avaler leurs médicaments avec l’emballage.  Pas étonnant que la violence s’attaque maintenant aux blouses blanches puisque du bas, elle ne peut que monter, vérité de La Palisse. Avant l’homme, la femme, avant le médecin, l’enseignant et ainsi de suite. Le terrorisme a massacré à portée de main avant de cibler. Les psys connaissent bien ce phénomène. On ne peut que déplorer son aveuglement...

     

    Alger n’est pas seule à souffrir de cette mélasse d’outre-tombe, il suffit de prendre le bus ou le train dans n’importe quelle direction sans se lever de son siège et voir la laideur s’étaler partout en décharges  graviers, carcasses plastique et réapparition de marécages au grand bonheur des moustiques vampires que nos insecticides vitaminent au lieu de terrasser. Les traces du dernier séisme défigurent encore le paysage où les camions déversaient leur contenu n’importe où. Que dire de nos marchés où le commerçant paie sa place à la commune et le client paie ses impôts à l’Etat pour un minimum d’hygiène pour des fruits et des légumes dont la rareté n’arrête pas de faire exploser les prix. On peut multiplier les exemples et les questions à l’infini pour aboutir à l’unique réponse : le citoyen est responsable. Nos experts qui sont des salariés étatiques en sont convaincus. Certes le citoyen n’est pas parfait c’est un fait d’où la nécessité d’élire des Sages qui décrètent des lois pour le pouvoir-vivre ensemble.

     

    Alors pourquoi on vote nous les Algériens si nos Sages ne font rien pour nous faciliter la vie rien pour qu’on puisse vivre comme les autres, au contraire, avec eux, notre survie tient du miracle notre survie est sérieusement menacée ? D’après les généticiens anthropologues et autres savants de notre anatomie, nous sommes tous des homos sapiens et les Algériens n’en font pas exception.  Il est urgent que nos décideurs autoproclamés tiennent compte  de ça à moins qu’ils arrivent à bousiller notre ADN. Leur mépris leur arrogance leur assurance leur indifférence tout dénonce qu’ils n’ont pas besoin de nous. On peut crever. Nous sommes les citoyens les moins utiles de la planète à l’ère où le pétrole se moule en lingots d’or.

     

    Au lieu de se débarrasser de son chien en l’accusant de rage, il vaut mieux la lui inoculer et se tenir à bonne distance de ses morsures. La réputation de l’Algérien est assez bien chargée comme ça, lui ajouter le qualificatif sale pollueur est un moindre mal puisque coincé dans son trou à rat, il ne contamine que sa carcasse. La peste, le cholera et autres calamités qui fleurissent dans nos bennes à ordures ne frappent que la vermine. Ce n’est pas donné à tout le monde de naître au Japon et tirer profit de ses rejets en les transformant en carburant. Ce dernier, Dieu nous l’a donné gratis sans cassement de tête et nos dirigeants avec, propres et nets comme un dinar. Et dire que le pétrole qui fait leur bonheur n’est que du déchet accumulé pendant des siècles. En cet été où le jeûne et la canicule nous ont transformés en zombies, même le soleil si matinal si guilleret en cette période,  peine durant des heures à se débarrasser de cet entêtant brouillard pollueur qui sape encore plus le moral…

     

    Mimi Massiva

  • Les produits alimentaires de centaines de couffins du Ramadhan périmés à Jijel

     

     

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    El Watan le 04.08.12

    Un grave problème de santé publique a été évité de justesse aux familles démunies dans la wilaya de Jijel.

    Destinés à garnir des centaines de couffins du Ramadhan pour les familles nécessiteuses, 1600 boîtes de lait en poudre de 500 g, 400 de concentré de tomates d’un kilo et 900 paquets de pâtes alimentaires (vermicelle) de 500 g ont été saisis, hier, par les éléments de la Gendarmerie nationale, dans le magasin de l’APC de Khiari Oued Laadjoul, dans la wilaya de Jijel, apprend-on de sources sécuritaires. Et pour cause, affirment les mêmes sources, cette importante quantité de produits alimentaires est impropre à la consommation, car périmée. La commune de Khiari Oued Laadjoul s’est constituée partie civile contre le fournisseur, M. F., 50 ans. Originaire de Jijel, ce dernier a été immédiatement arrêté et subit actuellement un interrogatoire à l’effet de déterminer si le mis en cause a effectué des opérations similaires avec les mêmes produits périmés pour fournir d’autres communes.

    Aussitôt saisie, la marchandise a fait l’objet d’une expertise. Le constat est sans appel. L’inscription mentionnant le numéro de lot et la date de péremption sur le fond des boîtes, a été tout simplement grattée et remplacer par une étiquette affichant une durée de consommation s’étalant jusqu’à 2014. Le même procédé a été appliqué sur les 1628 étuis de lait en poudre. La date limite de consommation étant dépassée de… 2 ans, les boîtes de concentré de tomates ont été attaquées par la rouille. Sans scrupule aucun, le fournisseur, pour lequel la santé publique n’est pas une priorité, sera présenté aujourd’hui devant le procureur près le tribunal d’El Milia dont dépend administrativement la commune de Khiari Oued Laadjoul. Cette affaire très grave a poussé le commandement de la Gendarmerie nationale à ordonner à tous ses éléments en faction à travers les 48 wilayas du pays de contrôler systématiquement tous les produits alimentaires en circulation. 

    Mohamed Fawzi Gaïdi
  • La blague du week-end. Affaire Nezzar : « ils » menacent la justice suisse !!!!

     

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    Après la procédure enclenchée par la justice suisse

    Les arguments de Khaled Nezzar

    Par : Farid  Belgacem

    Liberté 04 août 2012

    Le général-major à la retraite affirme qu’il s’agit “d’une affaire politique” et que ses avocats, suisses et algériens, “ne diront rien et travaillent sur le dossier”.
    L’affaire de Khaled Nezzar risque de prendre une autre tournure dans les tout prochains jours si la justice helvétique ne reconsidère pas sa décision d’intenter un procès sur la base d’une plainte déposée par un militant du parti dissous, contre l’ancien ministre de la Défense nationale pour de prétendus “crimes de guerre et violation des droits de l’Homme” et si elle ne restaure pas les termes exacts utilisés par le “mis en cause” dans sa requête. Selon un document exclusif, dont Liberté détient une copie, les avocats de Khaled Nezzar ont envoyé une “réplique” à la Cour des plaintes du tribunal pénal fédéral expliquant, paragraphe par paragraphe, les vices de forme qui ont entaché l’accusation, d’une part, et le déni de la justice suisse à reconnaître l’immunité à un ex-membre du HCE (Haut-Comité de l’État). De “la recevabilité du moyen relatif à l’immunité du recourant”, de “l’incompétence du MPC (ministère public de la confédération)”, de “l’immunité du général Khaled Nezzar”, de “la qualité de membre du HCE du général Khaled Nezzar et son immunité ratione-personae, durant la période 1992-1994”, de “l’immunité ratione-materiae du recourant et de la validité de cette immunité en matière de crimes internationaux”, les avocats ont battu en brèche les arguments de la justice suisse. Surtout que celle-ci se base essentiellement sur des faits politisés par une organisation non gouvernementale (ONG), en l’occurrence Track Impunity Always (Trial) qui s’est inspirée d’une démarche à sens unique pour créer de graves paradoxes au sein de la même justice. Cette dernière ira jusqu’à remettre en cause la diplomatie algérienne qui avait, pourtant, lit-on dans le document de 17 pages, “soulevé le bénéfice de l’immunité du général Khaled Nezzar, en sa qualité d’ancien membre d’une présidence collégiale de la République algérienne”. En panne d’arguments, ladite cour crée un précédent et piétine les conventions internationales relatives à l’immunité de chefs d’État, de membres de présidence collégiale et, par ricochet, de la diplomatie tout court. Mais le propos n’est pas là seulement. Car, au-delà de ce cas de figure inique, à vouloir juger ceux qui ont sauvé l’Algérie d’un naufrage certain, on s’interroge sur la base de quels faits et pièces de dossiers Trial a convaincu la justice suisse pour oser accuser un responsable algérien de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, alors qu’il était engagé, aux côtés de la mouvance démocratique, pour barrer la route à une mouvance terroriste qui n’avait d’ailleurs pas tardé à montrer de quoi elle était capable en perpétrant des attentats, des massacres collectifs de civils. Le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNPPDH), Farouk Ksentini, a dénoncé énergiquement cette procédure estimant que “la plainte déposée en Suisse est intolérable et inadmissible. C’est une ingérence dans les affaires de notre pays”. Et d’ajouter : “L’ANP a lutté contre le terrorisme et non pas contre une opposition armée et encore moins contre des démocrates et la population civile (…).” Plus loin, M. Ksentini s’interroge : “Pourquoi ne réagit-on pas lorsqu’il s’agit de faits avérés commis par les sionistes ? Personne ne s’intéresse aux atrocités commises à Gaza ! (…) Nezzar est un homme respectable qui a été chef de son pays et qui a fait honneur à son pays. Le peuple algérien et l’opinion publique vont réagir à cette intrusion et protégeront le général-major à la retraite.” Il faut également rappeler qu’au lendemain de sa mise en examen par un juge suisse, M. Nezzar avait déclaré qu’“au-delà de ma personne, c’est toute l’institution militaire qui est visée à travers cette affaire”. Raison pour laquelle M. Ksentini s’insurge encore : “L’ANP à la tête de laquelle se trouvait le général était en situation de légitime défense et a défendu la République et les valeurs républicaines (…), si pour avoir défendu la République et l’ordre républicain, on doit se trouver accusé, c’est totalement grotesque.”

  • Faut-il accepter comme une fatalité la présence à la tête du pays de cette mafia………

     

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    Adel HERIK

    Kadhafi avait du pétrole à ne savoir qu’en faire, mais il n’avait pas de véritable armée, ni de véritable administration capable de quadriller tout le pays et de surveiller toute la population. Il avait donc adopté ce style particulier de chef de tribu qui protège la veuve et l’orphelin qui lui avait permis de tromper le peuple libyen pendant 42 ans. Benali et Moubarak avaient une armée et une administration bien organisées, mais il leur manquait le nerf de la guerre : l’argent. Les trois pouvoirs mafieux dont ils étaient les chefs ont donc fini par tomber sous les coups de boutoirs de la contestation populaire généralisée et le manque d’empressement des puissances occidentales à leur venir en aide.

    Le pouvoir mafieux algérien, chapeauté par le duo de septuagénaires toufiq-boutef, se permet, quant à lui, de faire réélire le FLN avec une confortable majorité et brave avec une arrogance bien de chez nous tous les vents de révolte qui soufflent sur le pays depuis janvier 2011. Il tient le pays bien en main, grâce à l’inépuisable trésor sur lequel il est assis, le maillage serré fait d’un mélange particulièrement résistant à la « corrosion » qui est constitué par la combinaison bureaucratie de l’appareil de l’État-Armée-DRS et la façade pseudo-démocratique qu’il a édifiée depuis 1989. Un « bel édifice » conçu pour résister à toutes sortes de pressions et de tensions, à toutes sortes de bourrasques et de sirocos, à toutes sortes d’inondations et de sécheresses. Harga, immolation, suicide, terrorisme résiduel, révoltes dans les cités-dortoirs de la capitale, grèves, manifestations : rien ne peut entamer le calme olympien de nos vénérables dirigeants, ni perturber leur profond sommeil.

    Faut-il oublier donc toute idée de changement pacifique dans notre pays, le peuple algérien étant maintenu en état de vie artificielle, d’un côté, et abondamment matraqué, de l’autre, chaque fois qu’il essaie de relever la tête. L’avenir de l’Algérie ne pourrait-il donc jamais être sérieusement envisagé sans DRS, sans FLN, sans RND et sans pétrole? Faut-il renoncer à toute idée de réelle démocratisation du système politique, de véritable alternance, de justice indépendante? Faut-il accepter comme une fatalité la présence à la tête du pays de cette mafia qui devient plus puissante année après année et qui décide pour nous sans jamais nous demander notre avis? Faut-il se faire définitivement à l’idée que nous ne sommes qu’un ramassis de gueux dirigés par des « beggara-haggarine » condamnés à vivoter dans la médiocrité jusqu’à ce que le pétrole et le gaz s’épuisent et que le pays plonge alors dans le chaos total pour ne plus jamais en ressortir?

    Mais tout système politique qui se maintient par le mensonge et l’injustice et qui génère la misère et le désespoir finit tôt ou tard par secréter l’élément qui le détruira. Ainsi, le système colonial français a fini par s’écrouler après avoir imposé aux Algériens l’oppression et l’injustice pendant 132 ans. Tout système politique qui refuse de se réformer et de changer pacifiquement finira par tomber dans la violence, le sang et les larmes, c’est là une loi de l’Histoire. Ceux qui sont à la tête du pouvoir mafieux dans notre pays et qui font tout pour empêcher toute véritable réforme et tout véritable changement sont-ils conscients de la précarité de leur situation ou ne s’en rendront-ils compte que lorsqu’il sera trop tard, à l’image de la communauté européenne qui a fuit précipitamment l’Algérie en juin 62, après avoir ignoré l’existence des masses affamées et humiliées par le système colonial pendant 132 ans?

    Le système mafieux pernicieux a pu se maintenir dans notre pays en jouant habilement sur plusieurs registres et en actionnant plusieurs leviers. Il s’est construit avec le temps une solide carapace qui lui a permis de résister au vent de révolte qui souffle dans notre région depuis décembre 2010. Le maintien de ce système autoritaire mafieux obsolète a un coût très élevé pour le pays sur le plan économique et social. L’Algérie traîne honteusement au bas du tableau dans tous les domaines et donne l’impression d’être un pays où tout est faux, trafiqué, sans valeur réelle. La performance économique et le développement humain sont les derniers soucis de ce pouvoir archaïque, car seul le pillage de la rente et le maintien du système intéressent ceux qui sont à la tête du pays aujourd’hui.

    Les Algériens et les Algériennes doivent impérativement prendre conscience du danger mortel que ce pouvoir fait courir au pays et se mobiliser, chacun dans son environnement immédiat, afin de dire non à la médiocrité, non au mensonge, non à l’humiliation, non au désespoir. Nous devons garder à l’esprit que le peuple algérien vaut mieux que cela et qu’il dispose d’un potentiel humain et naturel qui lui permettrait de se hisser au niveau des nations respectables, pour peu que le système de gouvernement soit basé sur des principes justes et que la transparence et la reddition des comptes prennent la place du mensonge et de la filouterie.

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    Dilem du 31 Juillet 2012

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  • Appel à un débat national sur le système de santé

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    A  l’occasion de ce 50e anniversaire de l’indépendance, le bilan du système de santé a été très peu abordé. C’est pourquoi l’on ne peut que se féliciter qu’El Watan ait inclus, dans son colloque  international, une conférence du Pr F. Chaoui sur le thème de la santé et donné la parole dans ses suppléments à un autre acteur de la santé, le Pr K. Merad Boudia.

     

     Moi-même, à l’occasion de cet anniversaire, j’ai contribué dans Le Quotidien d’Oran (5, 6, 7 et 12 mars dernier) par une étude sur «le bilan du système de santé et les perspectives», de même que j’ai donné le 3 juillet une conférence sur le même thème à l’occasion d’une journée d’étude organisée par le GRAS (laboratoire de recherche en anthropologie  de santé de l’université d’Oran), «Sciences sociales et santé : 50 ans après». Même si une hirondelle ne fait pas le printemps,  j’ose espérer qu’il s’agit là des prémices d’un débat national sur la santé. D’ailleurs, chacun de nous conclut sa contribution sur cette revendication.  Cependant, s’il y a une communauté de vue sur la situation  actuelle de notre système de santé, les approches dans l’analyse sont plus nuancées. Permettez-moi d’une manière succincte de soulever quelques remarques.

    Tout d’abord, nul ne doit ignorer, et particulièrement les jeunes générations, que le colonialisme a exclu les Algériens du système de santé, ce qui est dans sa nature. A l’indépendance, la situation sanitaire dramatique de la population algérienne, et particulièrement dans les zones rurales, s’exprimait  par les chiffres suivants : espérance de vie de 50 ans et une mortalité infantile à 180/1000, dans un désert médical. Des mesures énergiques sont prises par le premier gouvernement, lesquelles se  traduiront, 10 ans après, par une éradication du paludisme, la généralisation de la vaccination pour les enfants et la facilitation de l’accès aux soins, notamment grâce aux brigades mobiles.

    La  loi n° 73-65 du 26 décembre 1973, qui portant institution de la médecine gratuite dans les secteurs de santé, constitue l’événement majeur dans le système de santé de ces 50 années d’indépendance. Toute citoyenne et tout citoyen pouvaient accéder aux soins nécessités par son état de santé. Le financement était  réparti essentiellement entre la CNAS et l’Etat. La participation des ménages était infime. Et c’est dans cette participation symbolique des ménages que résidait l’esprit de la loi. La CNAS, dont le remboursement des soins et des médicaments représentait une partie infime de ses dépenses, contribuait au financement par une participation forfaitaire. Par contre, c’est le transfert abusif des malades à l’étranger qui grevait ses dépenses.

    En toute objectivité, la décision de la gratuité des soins, avec laquelle on peut ne pas être d’accord sur le plan idéologique, associée à la «démocratisation de l’enseignement supérieur», aura eu des résultats positifs en 15 ans, d’autant plus qu’elle s’est déroulée dans un contexte favorable, fait de recouvrement de droit sur le pétrole, une croissance économique élevée et de distribution équilibrée des richesses. Aussi, des progrès importants étaient enregistrés au niveau de l’emploi, de l’éducation et la formation et des logements. La DNS passe de 1,6%  en 1973 à 5,5% en 1988. Le nombre de lits passe de 42 500 à 62 000 en 1987. Le nombre de médecins passe de 6700 en 1979 à 19 500  en 1988. Enfin, l’on note une éradication de certaines maladies transmissibles, un recul de la mortalité infantile et un allongement de l’espérance de vie. Cependant à la fin des années 1980, ce système commençait à s’essouffler sous la poussée démographique, la transition épidémiologique et la baisse des ressources financières du pays. Fallait-il bannir ce système ou le reformer pour l’adapter ?

    Aucun débat national n’a eu lieu pour répondre à cette question.  En janvier 1990, un rapport d’une commission intersectorielle sous l’égide du ministère de la Santé énonce les insuffisances ayant abouti à «la désarticulation du système de santé». Les pouvoirs publics expliquaient cette dégradation du système de santé par la gratuité des soins, les injonctions des organismes  financiers internationaux ou encore le manque de ressources  financières. Ces explications ont conduit à un certain fatalisme  induisant une inertie. Une fois de plus, aucun débat national n’est organisé. Dix années après, en mai 2001, une autre commission du ministère de la Santé souligne dans son rapport «l’accumulation des problèmes depuis 1980, conduisant à une destruction progressive du système de santé». La DNS baisse à 3,6% en 2001 et la DSH est réduite à 58 dollars en 2001. Le budget de la santé n’est plus que de 3,8% du budget global en 2002. Ce qui est important à noter, c’est que la dépense des ménages a augmenté à 39,4% en 2000.

    Dans les années 1990,  le secteur de la santé est ouvert au privé, le marché du médicament est libéré et le «temps complémentaire» est autorisé pour les hospitalo-universitaires. Malheureusement, l’on ne peut que constater, 20 ans après, que ces 3 décisions n’auront nullement eu les effets escomptés sur le système de santé.
    Le secteur privé va évoluer pour lui-même comme un système à part et non complémentaire du secteur public. Il n’est saisi ni en termes d’objectifs, ni en termes de programmation et ni en termes d’évaluation et de contrôle.

    La libéralisation du marché des médicaments n’a permis ni une plus grande disponibilité des médicaments essentiels ou des formes génériques, ni une réduction du coût unitaire.Le temps complémentaire a profité au secteur privé et contribué à une désertion des services hospitaliers souvent dans des conditions, malheureusement, condamnables par la déontologie et l’éthique.
    Quand, enfin, en 2001, le gouvernement a inscrit dans son programme la santé, il s’agira plus d’une réforme hospitalière que d’une refonte profonde du système de santé. Et la commission installée, à cet effet, dont le travail est à saluer, a conclu dans son rapport en 2003 que «la réforme hospitalière doit s’inscrire dans le cadre d’une politique globale de la santé».

    A cette période aussi, aucun débat national n’est lancé afin de permettre une mobilisation autour des recommandations de ladite commission. Actuellement, la crise que connaît le système de santé est grave, mais il ne s’agit ni d’un effondrement du système de santé ni que les hôpitaux soient des mouroirs.   D’abord, l’on note une amélioration des indices économiques de santé : la DNS à 5,79 (2009) et la DSH à 267 dollars (2009), le budget de la santé est de 405 M de dinars en 2012 (11,7% du budget global). Les hôpitaux publics absorbent plus de 70% des patients et font un travail remarquable, mais cela ne peut masquer la désarticulation du système de santé par le manque de hiérarchisation, de réseaux et d’une carte sanitaire rationnelle.

    La pénurie récurrente des médicaments essentiels, l’anarchie régnant au niveau de l’importation et de la distribution.
    L’accès de plus en plus difficile aux soins pour les catégories sociales les plus vulnérables. Enfin,  un financement même s’il est en nette augmentation n’est pas conçu dans le cadre d’une politique globale de la santé.
    Ne pouvant ainsi participer à la relance du système, d’autant plus que ni l’efficience n’est promue ni le gaspillage n’est banni. On ne peut plus à ce stade de désarticulation de notre système de santé se contenter de déclarations d’intention, de programmes purement techniques et d’anathèmes des uns contre les autres tenant lieu de débat.
    Il est temps d’entamer un débat national sur la santé. Un système de santé n’est pas seulement un problème technique, mais un problème politique s’inscrivant dans le cadre d’un projet de société. Toutes les questions doivent être soulevées sans tabou, l’on ne peut faire l’économie d’aucune.

    Quel système de santé ? Un système qui permet la protection de la santé de la population et sa prise en charge quand elle en a besoin, tout en sachant que l’on ne peut offrir les mêmes prestations que les pays nantis qui dépendent de 30 à 100 fois plus pour leur DSH que notre pays et qu’il n’y a aucun pays dans le monde, même les plus nantis, qui peut assurer une CMU à 100% ? Que l’on ne peut s’offrir un système de santé que celui dont on a les moyens financiers pour le soutenir, non seulement à court, mais aussi à long terme.
    Pour cela, l’on ne peut faire l’économie du calcul du rapport coût /efficacité pour chaque technique et chaque molécule. L’étude du rapport coût/efficacité, notamment pour les médicaments, est une des bases de l’efficience, car connaissant toute la puissance des laboratoires, dont souvent malheureusement les prescripteurs deviennent des otages et risquent de dicter la politique du médicament, comme l’a souligné le Pr Chaoui dans une de ses contributions. Le médicament étant un produit stratégique pour la santé de la population, l’Etat se doit d’être la partie essentielle dans la régulation du marché, de l’importation et de la distribution. C’est aussi cela l’efficience. Que l’on ne peut faire l’économie d’un débat sur le budget, passant ainsi à la budgétisation par activité et non par structure, d’où la nécessité de l’application de la contractualisation.

    Qu’on doit absolument aller vers la régionalisation. Ainsi, la région sanitaire émergera en tant que niveau de planification, d’organisation,  d’animation et de contrôle de la politique de santé au plan régional.
    Mettre en place l’intersectorialité qui donnera une dimension stratégique d’efficacité du système de santé.
    C’est à mon sens les quelques questions qui sont essentielles à débattre pour ériger notre système de santé.
    Le débat national sur la santé, auquel nous appelons de tous nos vœux depuis 30 ans, ne doit pas prendre la forme d’assises-alibis, devenant un lieu de grande foire plutôt qu’un lieu propice à la réflexion.

    Ce débat se doit :
    - d’être démocratique, regroupant l’ensemble des professionnels de la santé, des sociétés savantes, de la société civile, des économistes de la santé, anthropologues de la santé,  sociologues, etc. ;
    - doit se situer au-dessus des considérations politiques ou idéologiques, car la santé de par ses dimensions sociale et humaine est un facteur de cohésion sociale. D’ailleurs, les sociétés modernes actuellement rangent la santé parmi les quatre valeurs qui les fondent avec l’emploi, la sécurité et le développement durable. C’est pourquoi elles proclament que la protection de la santé de la population constitue une mission régalienne de l’Etat ;
    - les participants au débat doivent absolument se départir de l’esprit de rente et du conservatisme.  Ce débat doit être basé sur les réalités d’aujourd’hui, structurant sa transformation dans une perspective claire et transparente.

     

    Farouk Mohammed Brahim  : professeur de chirurgie cancerologique CHU Oran

  • Que reste-t-il de l’âme du 5 Juillet ?

    Par Le Matin DZ |

    C’était avec une pointe de curiosité que les Algériens attendaient la célébration officielle du cinquantenaire de leur libération.

     

    "Un Président absent mais dont l’ombre est devenue trop pesante".

     

    Il faut dire que depuis quelques années, la tradition festive s’était effilochée et que le cœur n’y était plus vraiment. Mais là, d’aucuns pensaient que l’occasion était trop belle pour le régime pour entonner encore une fois la musique de la "famille révolutionnaire" dans un décor grandiose.

     

    Mais voilà, à part les tonnes de pétards et l’importation des artistes à coup de milliards, rien, mais alors rien de notable ne fut proposé aux Algériennes et Algériens pour vivifier en eux ne serait-ce qu’une mémoire saine des heures de gloire de la libération. Tout s’est passé comme si que ce régime voulait juste faire semblant de fêter une date mais en en évitant absolument que les jeunes générations apprennent un peu de leur histoire. Car le moment n’est pas propice à l’encensement des "révolutions". Cela devient trop risqué.

     

    Alors, en dehors d’un faux-semblant, nul acte concret pour commémorer l’indépendance du pays. Pour le pouvoir, il faut laisser tout cela refroidir". Les sentiments nationalistes et révolutionnaires doivent mourir de leur belle mort. Ceux qui dirigent ce pays veulent la tranquillité pour eux. Alors ils enseignent au pays l’indifférence, premier stade de l’oubli. Que chacun vaque à son vide, pense à sa survie et laisse tomber tout le reste, c'est-à-dire, tout sentiment qui transcende l’individu et le fait adhérer à sa communauté. Ainsi, le pays pourra être distribué morceau par morceau, aux prédateurs et aux prévaricateurs sans que personne ne pose de questions.

     

    Le comportement du pouvoir est tout simplement irresponsable. Son égoïsme est tel qu’il organise lui-même la défaite morale du pays.

     

    En réalité, il n’y a plus de morale publique, ni de morale tout court. A force de mensonges, de fausses promesses, de scandales, de trafic des voix, de répressions de la vertu et d’encouragement du vice, l’Algérie est arrivée cahin caha à cette date fatidique du 50ème anniversaire dans un piteux état.

     

    Ah ? Cinquante années d’indépendance !? Un demi-siècle déjà !?

     

    Mais qu’avons-nous fait de ces cinquante ans ? Et que reste-t-il de Novembre ?

     

    Comme chacun le sait, la nation algérienne s’est construite sur les fonds baptismaux de la révolution. Désormais, mythe fondateur, le 1er Novembre constitue pour l’essentiel le capital symbolique national. Ce capital symbolique est le véritable patrimoine historique, la couronne royale qui doit être transmise de génération en génération pour protéger la mémoire de la souveraineté nationale, de l’identité du peuple, de son indépendance, de son territoire.

     

    Nul doute que le précieux capital aurait dû faire l’objet des attentions ultimes de ceux qui se proclament de cette même génération de Novembre. Cela devait être leur raison existentielle.

     

    Depuis 1962, les pouvoirs successifs et néanmoins semblables ont toujours justifié leur choix, leurs politiques, leurs légitimité en s’ornant des oripeaux de la révolution. Mais voilà, 50 ans après, ceux qui dirigent le pays ont tout dépensé. Ils ont consumé le capital symbolique de la nation. Ils s’en sont servis comme d’une somme d’argent qui leur a été léguée, ou pire, qu’ils avaient gagné au loto. Ils ont dépensé ce trésor national, ce patrimoine indivisible appartenant à tous les Algériens d’hier, d’aujourd’hui et de demain, comme ils l’ont voulu.

     

    Depuis longtemps déjà, les Algériens étaient fatigués d’entendre leurs dirigeants leur parler hypocritement de la révolution, des chouhadas, des moudjahidines et des ayants-droit. Mais apparemment ils étaient encore loin du compte. Depuis plusieurs années, le comportement de l’Etat en général vis-à-vis des citoyens transmet le message suivant : le 1er Novembre n’est qu’un alibi pour que nous restions au pouvoir ! Et si pour cela il faut consommer tout le capital symbolique de la nation, nous le ferons.

     

    Ces gens ont pris sciemment le risque que demain, les jeunes générations confondent entre valeurs du 1er Novembre et non valeurs du FLN actuel, entre l’imposture d’aujourd’hui et le combat d’hier, entre les fausses convictions actuelles et le patriotisme d’hier. Voilà où se niche le plus grand danger ! Lorsqu’on fait l’amalgame du scandaleux 10 mai avec le sacré 1er Novembre ne sommes-nous pas sur cette pente ?

     

    En fait, l’Algérie ne cesse de surprendre, d’étonner, d’inquiéter et de se morfondre… Pour les observateurs, les plus avertis, elle entre trop difficilement dans les grilles de lecture habituellement si commode pour identifier, cerner et classer un pays. Le pouvoir a tellement brouillé les éléments de base qui fondent une lecture politique classique qu’elle est devenue incompréhensible. Toutes les sciences prédictives réunies semblent incapables de déceler la moindre logique de conduite

     

    Comme une entité erratique, le pays donne cette impression de déconnexion totale du monde environnant, d’être détaché des règles et des normes universelles, flottant dans un espace sans références. Plus personne ne semble conduire ce vaisseau spatial perdu dans l’immensité du vide et de l’apesanteur.

     

    Personne ne sait si l’Algérie est un pays dictatorial, démocratique, populiste ou tout à la fois ou alors rien à la fois ! Personne n’arrive à se faire une idée précise si notre gouvernance est le résultat d’une volonté ou au contraire de son absence ; à savoir si nos dirigeants sont de ce monde-ci ou alors s’ils appartiennent à un univers d’ailleurs…

     

    Un Président absent mais dont l’ombre est devenue trop pesante, un parti historique abîmé, déchiqueté et perverti, une assemblée mal-élue et inutile, un gouvernement sans gouvernail, une opposition historique qui, à force d’appeler au nihilisme est devenue subitement victime d’elle-même… toutes les règles s’anéantissent, tout semble partir en fumée… la débandade se généralise.

     

    L’Etat est devenu un puissant et inusable générateur de désordre…

     

    Soufiane Djilali
    Président de Jil Jadid
    jiljadid@ymail.com

  • Quand le pouvoir brandit la loi...

     

    Par Le Matin DZ

    La chasse aux non jeûneurs est ouverte. Elle est accompagnée de la criminalisation des harragas et d'une levée de l'état d'urgence qui ne justifie plus la féroce répression des gardes communaux ce juillet. Quand brandit la loi, c'est pour réprimer la République...

     

    La levée de l'état d'urgence est une revendication citoyenne

     

    Ça n’a pas failli. A Beni Douala, avant hier, la police a interpellé un jeune homme non jeûneur tabassé séance tenante par la police comme si, dans leurs prérogatives, les forces de l’ordre étaient également des "forces de mœurs". Cette chasse aux "infidèles" encouragées par les prêches et une culture ambiante de l’intolérance, encouragées, voire instituée par la politique de concorde nationale par Bouteflika qui a recruté dans le tas parmi les pseudo-repentis des imams qui tiennent les mêmes prêches des massacres, des faux-barrages, d’incursions dans les bars, dans les mosquées de l’Etat, chaque semaine, et tous les jours en cette période de ramadhan.

     

    Ce qui s’est passé à Beni Douala n’est pas un cas isolé et l’épisode de l’interpellation des quinze jeunes ouvriers accusés de s’être désaltérés en public lors du ramadhan 2010 ou encore la traque aux Algériens reconvertis au christianisme à travers différentes régions d’Algérie…sont symptomatiques de la déliquescence de l’Etat qui, pourtant, pour réprimer une marche citoyenne, un mouvement de protestation social, agite les lois de la République, les mêmes lois qui deviennent, du coup, obsolètes, quand il s’agit de les appliquer à des situations qui relèvent du libre arbitre individuel et qui, ce faisant, n’engagent pas la communauté des croyants pratiquants. La constitution algérienne garantit la liberté de religion et de culte déjà formulée dans l’appel du 1er novembre 54 et réitérée dans les résolutions du congrès de la Soummam, même si l’article 2 de la constitution "L’Islam est la religion de l’Etat" dont la formulation date de la Charte de Tripoli de 63, neutralise, au sens restrictif de l’islam, pris dans son acception d’observance des prescriptions des pratiques religieuses édictées par la religion musulmane.

     

    Or, dans la pratique, ces lois de la République ne sont pas les référentiels juridiques d’une justice prompte davantage aux «fetwas» qu’à la pérennité d’une loi. Les quinze jeunes hommes non jeûneurs d’Ighil Ali ont été déférés devant la justice alors qu’aucun texte de lois ne permet d’établir un chef d’inculpation. Le cas de la jeune fille arrêtée dans un bus à Tiaret l’année dernière pour le simple fait qu’elle lisait la bible ne relève d’aucune législation qui permette de constater  l’infraction «morale» dont elle a été accusée.

     

    Si les lois référant à l’ordre moral et religieux s’avèrent impuissantes face à une culture de l’intolérance et des non-dits d’une tradition bourrée d’interdits, que dire alors de tout le dispositif législatif de l’Etat qui garantit la citoyenneté, le droit au travail au logement, le droit de grève, de manifestations, de constituer un parti politique ? C’est depuis la levée de l’Etat de l’urgence que la répression policière s’est durcie contre les mouvements de protestation. Les deux marches consécutives des gardes communaux ce mois de juillet, pacifiques et de nature sociale, ont été purement et simplement interdites parce que les autorités algériennes ne veulent pas entendre parler d’un tel mouvement de revendications bien que la levée de l’état d’urgence permette et autorise de facto cette liberté citoyenne. Au nom de quels textes de loi ces manifestants de la résistance au terrorisme ont été refoulés aux portes d’Alger, empêchés d’atteindre la Présidence de la République ? Le communiqué du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales répond aux gardes communaux par un attirail de lois dans lesquels aucune de leurs revendications formulées, outre le fait qu’elles soient, pour lui, exagérées, ne trouvent sa place. A quoi donc servent ces lois si ce n’est que pour des mesures coercitives ?

     

    Le texte pseudo-juridique de la concorde civile est tombé en disgrâce par une simple décision sans appel de Abdelaziz Bouteflika, celle d’accorder de manière unilatérale l’impunité totale aux maquis terroristes d’Al Qaïda aux Maghreb islamique même si la justice continue ses parades de condamnations par contumace "d’émirs" de groupes terroristes ou de les jeter en prison pour des chefs d’inculpation relevant du fait divers. L’opération "mains propres" d’Ouyahia restée dans les mémoires  a brisé la vie de nombreux cadres d’entreprises compétents et honnêtes sans qu’aucun fondement légal, juridique n’a justifié, motivé cette désastreuse chasse aux gestionnaires économiques. L’incarcération de journalistes pour "délit de presse" et d’opinions, la criminalisation des harragas, les censures de livres, peuvent être abrogées formellement mais elles deviennent d’autant plus répressives dès lors même qu’elles sont  des instruments de pouvoir qui deviennent, s'érigent en focntion des rapports de force, de pseudo-lois veillant aux intérêts claniques d'une maffia économique et d'une maffia de la religion.

     

    R.N.

  • Misère et gaspillage

     

    Par : Saïd Chekri

    Des enfants postés dangereusement en bordure de route ou d’autoroute pour vendre de la galette aux automobilistes, cela ne choque plus :  l’image fait désormais partie du paysage et les Algériens n’y prêtent plus attention. Les autorités non plus. Mais, visiblement, la misère galope. Et quand la misère galope, elle finit par atteindre le seuil de l’intolérable. Les faits rattrapent alors notre indifférence. Et la normalisation de ce qui relève, en réalité, du scandale, est balayée d’un revers de la main.
    À l’occasion de ce début de Ramadhan, les Algériens sont conviés à de nouveaux spectacles mettant en scène ces êtres vulnérables que sont les enfants qui, à présent, sont acculés à des activités encore plus dégradantes. Au moment où les pouvoirs publics, par le biais de tout un département ministériel généreusement doté, se vantent de l’attention qu’ils portent aux démunis et de l’importance qu’ils accordent à la solidarité, des enfants tirent derrière eux de lourds chariots, faisant le tour des poubelles dans l’espoir d’y trouver quelque pitance à mettre sur la table, pour eux et leur famille, à l’heure de la rupture du jeûne. Si les pauvres vont aux poubelles avec une telle assiduité, c’est que les riches y jettent beaucoup. Sans doute pour faire de la place dans le frigo.
    Dans un pays où la moitié des salariés ne sont pas affiliés à la Sécurité sociale, la protection des enfants qui devrait relever de l’urgence, peut paraître utopique. On nous rétorquera peut-être que cette catégorie d’enfants livrés pieds et poings liés à la misère ne représente qu’une infime minorité. Soit. Mais alors, pourquoi l’État est-il incapable de leur venir en aide puisque, dans ce cas d’espèce, le motif du “poids du nombre” ne peut être invoqué ? On laisse entendre que les failles sont à chercher au niveau des autorités locales. Comme d’habitude, les élus locaux ont bon dos, les ministres, le gouvernement et le président sont irréprochables.
    Quand les uns se sustentent grâce au gaspillage des autres, c’est l’Algérie à deux vitesses qui se donne en spectacle. Et cette Algérie là, on ne la doit ni au FMI ni aux élus locaux. Encore moins au Ramadhan.

  • ça se passe en Algerie,pas en Ethiopie

    Opération solidarité ramadhan

    1 300 000 personnes touchées par le dispositif

    Par : Djazia Safta

    Le chiffre a été révélé hier par le SG du ministère de la Solidarité nationale qui précise aussi que le suivi et la distribution des produits sont du ressort des APC.    
    Comme à l’accoutumée, le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille (MSNF) renoue avec les aides aux familles les plus nécessiteuses. Ainsi, pour cette année, le département de Barkat a contribué avec un budget de 161 983 000 DA versés aux collectivités locales et une enveloppe totale
    de plus de 5 millions de dinars allouée pour l’opération “Solidarité Ramadhan 2012”. C’est ce qu’a affirmé Smaïl Benhabylès, secrétaire général du ministère. Selon le SG, pour cette année, la tutelle a versé de l’argent aux APC qui se chargent de l’achat des produits alimentaires et de la distribution des colis aux familles.
    “Nous avons opté pour cette solution, car chaque P/APC connaît les besoins de ses habitants. De cette manière, chacun bénéficie de l’aide dont il a besoin”, explique M. Benhabylès. Concernant un éventuel détournement des aides, le ministère s’en lave les mains. “Notre tâche est de fournir les subventions. Pour ce qui est du contrôle, cela relève des prérogatives des APC. Ce n’est pas notre travail”, martèle-t-il. Durant ce Ramadhan, le ministère de la Solidarité a installé une commission nationale intersectorielle regroupant les représentants des différents secteurs et partenaires sociaux. La commission aura pour mission de concevoir une stratégie d’intervention afin d’assurer le bon déroulement de l’opération, la préparation et l’actualisation des données sur la base des conclusions qui se dégagent de l’analyse de la situation et du potentiel d’intervention de chaque wilaya. La commission se chargera aussi de la détermination des meilleurs moyens pour maîtriser le nombre et les catégories des bénéficiaires de l’opération, assurer le suivi et l’évolution des interventions de manière rigoureuse et continue pour garantir les régulations nécessaires au moment opportun et l’évaluation de l’opération et l’établissement du bilan en incluant la contribution de tous les partenaires. Par ailleurs, les cadres du ministère précisent que “les commissions des wilayas sont sous la responsabilité des walis”. L’opération Solidarité Ramadhan 2012, à l’instar des opérations menées au courant des années précédentes, se réalise en trois phases : avant, pendant et après. La 1re phase consiste en la préparation de l’opération elle-même. La seconde est relative à la réalisation de l’ensemble des points préalablement arrêtés par la commission et, en dernier, l’évaluation et le suivi.
    Pour cette année, le nombre de bénéficiaires attendus est de 1 300 000 personnes et 645 restaurants El-Rahma ouverts, en plus de l’installation de  1 191 points de stockage sur les 48 wilayas. Une opération pour laquelle sont mobilisées 16 270 personnes. “Il s'agit des personnes qui perçoivent un revenu ne dépassant pas les 6 000 DA, des bénéficiaires du dispositif d'aide à l'insertion sociale, des personnes handicapées à 100%, des bénéficiaires de l'allocation forfaitaire de solidarité, ainsi que des non-assurés sociaux”, précise le chargé de la communication au ministère.

  • quand le pouvoir algerien affame son peuple

    FRENDA (TIARET)

    Quand le colis alimentaire provoque l’émeute

    Par : R. Salem

    Le siège de l’Edipal de Frenda, une commune chef-lieu de daïra à l’ouest de Tiaret, a été,  lundi, le théâtre d’un affrontement entre citoyens et forces de l’ordre. Un mouvement né de la distribution des colis alimentaires destinés aux ménages démunis à l’occasion du mois de Ramadhan. Tout serait parti de l’anarchie qui a illustré cette opération vivement décriée par de nombreux citoyens. Ces derniers, des centaines, excédés par l’impatience d’avoir ce “couffin de la honte”, ont fini par forcer les portails de l’Edipal pour extirper tout ce qui se trouvait dans les magasins, à savoir des colis préparés et d’autres denrées alimentaires ainsi que des appareils électroménagers de toutes gammes. L’intervention des éléments de la sûreté de daïra n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu puisque des affrontements s’en sont suivis entre ces derniers et les citoyens révoltés. Cependant, la situation a repris son calme après deux heures de heurts pour enregistrer plusieurs blessés parmi les policiers, dont un officier sérieusement touché et évacué à l’hôpital. “Depuis le début du Ramadhan, nous ne cessons de venir quémander vainement ce couffin de misère en passant nos journées à attendre sous un soleil de plomb avant de rentrer bredouilles chez nous”, expliquera un citoyen. Ce dernier n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le premier élu de la commune qui, selon lui, est le seul responsable de ce qui s’est passé. “Plusieurs colis alimentaires ont été distribués en catimini à des jeunes célibataires, dont certains jouissent d’un cadre social confortable, alors que les vrais nécessiteux, des chargés de famille, sont ignorés”, ajoutera-t-il. Par ailleurs, les autorités de la wilaya, notamment le wali, sont interpellées pour intervenir et ouvrir une enquête quant à cette confusion qui risque de se réitérer au sein des autres localités.

  • Les enfants et les poubelles du Ramadhan

    les enfants,les poubelles,du ramadhan,algerieQuand le gaspillage des uns profite aux familles démunies

     

    Par : Malika Ben 

    Les emplettes de la matinée et les restes de la table bien garnie du f’tour finissent dans des bacs à ordures que les enfants de familles démunies récupèrent. Le gaspillage est tel que les poubelles regorgent tout au long du mois sacré  de nourriture et autres denrées.

    Munis d’un caddie qu’ils tirent difficilement   tour à tour et auquel ils attachent plusieurs sacs, les deux frères font abstraction totale des regards curieux et pitoyables qui s’attardent sur eux.
    Le plus important pour eux est de remplir le caddie et retourner à la maison à l’heure pour que leur maman puisse faire le tri et garnir la table du f’tour. En ce quatrième jour du mois de Ramadhan, nous avons été surpris par cette image qui contraste avec les principes de ce mois sacré censé être celui de l’entraide, de la piété et de la solidarité : des enfants qui se bousculent en s’insultant pour vider les poubelles ! C’est à qui arrivera le premier pour fouiner dans ces dépotoirs débordants.
    Débordants non pas parce que les agents de Netcom sont en grève mais tout simplement parce que les déchets ménagers ont triplé en ces premiers jours de jeûne et les bacs à ordures se sont avérés trop exigus pour contenir toutes les denrées dont se débarrasse la ménagère pour faire de la place dans son réfrigérateur.
    Le mois de carême est paradoxalement celui où le gaspillage atteint son summum. Les emplettes de la matinée et les restes de la table bien garnie du f’tour finissent souvent dans les sacs-poubelles que l’on prend soin de déposer sur son chemin à la mosquée du quartier pour la prière d’Ettarawih.  
    Heureusement que le gaspillage de certains ménages profite à des familles démunies qui ne peuvent en aucun cas se permettre d’aussi folles dépenses.
    En effet, la fièvre acheteuse   qui s’empare des ménages et les diverses envies culinaires qui font leur apparition tout au long des trente jours de jeûne, font des heureux comme ces deux frères qui, chaque jour que Dieu fait “s’approvisionnent” dans les poubelles des quartiers et des marchés. Nous les avons d’ailleurs remarqués au marché d’Hussein-Dey.
    Pas la peine de les approcher car ils deviennent très vite agressifs. Mais il suffit qu’ils aient rempli leur caddie pour qu’ils changent de comportement. Réticents voire même sur la défensive au départ, les deux frères ont bien voulu se confier à nous. L’aîné, 15 ans à peine, joue au chef de famille et se dit fier de tout faire pour nourrir sa famille composée de cinq personnes. “Moi, je n’ai aucune honte à faire les poubelles et des petits boulots pour subvenir aux besoins de ma famille. J’ai tout sacrifié pour mes frères et sœurs”, s’enorgueillit l’adolescent.
    Et de raconter que la vie est imprévisible et peut nous cacher des surprises. “Mon père nous a laissé tomber il y a près de quatre ans et ma mère n’en peut plus. C’est quand elle est tombée malade que j’ai été contraint de “naviguer’’ pour subvenir aux besoins de la famille. Ma mère disait que l’essentiel est de trouver à manger. Au lieu de faire la manche, j’ai travaillé au marché de Bachdjarrah.” Et sur son chemin, de La Glacière à Bachdjarrah, l’adolescent fouille les poubelles et récupère tout ce qui peut leur servir.
    Il confie que la période du Ramadhan est très particulière car les familles jettent beaucoup de nourriture et autres denrées. “Je rapporte beaucoup de choses !”
    Et comme, les ménagères savent que les restes dont elles se débarrassent sont récupérés, elles prennent le soin de les mettre dans des sacs à part et bien fermés pour les séparer des autres déchets ménagers. Solidarité sociale oblige en ce mois sacré !

  • Le constructeur Volkswagen délaisserait l’Algérie pour le Maroc

     


    Par Le Matin DZ |

     

     

    Alors que le contrat avec Renault traîne en longueur, le constructeur automobile dont le projet d’usine était initialement prévu en Algérie en 2010 déjà, aurait entamé des pourparlers avec les autorités marocaines en vue de le transférer au Maroc.

     

    Décidément la bureaucratie en Algérie fait fuir tous les constructeurs sérieux.

     

    Selon les informations rapportées par la presse algérienne, le management de Volkswagen aurait tenu plusieurs réunions avec les responsables du ministère du commerce et de l’industrie et des nouvelles technologies à Rabat en vue de préparer l’installation de l’usine de Volkswagen au Royaume, en arrêter les modalités et fixer les objectifs communs.

     

    Tanger avait auparavant bénéficié d’un contrat avec la société de construction automobile Renault ; ce qui avait provoqué le courroux d’Alger considérant que cette usine implantée aujourd’hui à Mellousa (région de Tanger) lui revenait de droit.

     

    En plus d’une série de reports de l’actuel contrat avec l’usine automobile Renault dont le site fait litige entre Renault voulant la périphérie d’Alger pour site et la SNVI ayant opté pour la wilaya de Jijel, ce transfert du projet d’usine du constructeur allemand Volkswagen vers le Maroc, signifierait un coup dur pour l’image du pays, déjà réputé, dans le domaines de la technologie et de la main d’œuvre qualifiée et rentable comme soufrant de graves défaillances.

     

    En effet, les géants de la construction automobile, Renault et Volswagen, menant une politique de délocalisation pour une meilleure compétitivité ne sont pas sans savoir l’Algérie croule sous un cadre législatif obsolète, d’une bureaucratie "assommante" et saturées de procédures administratives pesantes et anachroniques. L’Algérie, rongée par une une corruption systémique, et souffrant d’un système bancaire et financier moderne et de ressources humaines à niveau, est à la traîne des exigences des marchés économiques internationaux.

     

    R.N.

  • Algérie : mauvaise gouvernance, non-droit et bureaucratie

     


    Par Le Matin DZ |

     

     

    "Il vaut mieux que l’homme exerce son despotisme sur son compte en banque personnel que sur ses concitoyens" John Maynard Keynes.

     

    L'informel et les dessous de table régissent le marché national.

     

    Combien de discours des plus hautes autorités algériennes la population algérienne n’a-t-elle pas entendu entre 2000/2012, de combattre la corruption, la bureaucratie dévalorisant le couple intelligence/travail sur le quel doit reposer tout développement fiable et donc d’asseoir un Etat de droit ? Pour l’instant c'est pourtant le statut quo. Ce rêve si cher à tous les Algériens sera t-il réalisé un jour ? Il ne s’agit pas de créer des commissions sans lendemain puisque l’Algérie avait déjà un observatoire de lutte contre la corruption sous la présidence de Liamine Zeroual qui n’a jamais fonctionné.

     

    De là se pose la question quel est le rôle de la Cour des comptes institution dépendant de la présidence de la République selon la Constitution, de l’Inspection générale des finances. Fait paradoxal cependant, cette dernière dépend d’un ministre. Sachant qu'on ne peut être juge et partie. Aussi s’agit-il de s’attaquer à l’essence de ce mal qui ronge le corps social qui est la bureaucratie paralysante qui gangrène tout le corps social, en fait impliquant la refonte de l’Etat. C’est que la lutte contre la mauvaise gestion et cette corruption qui se généralise, tendant à être socialisée, implique avant tout une moralisation de la pratique des structures de l’Etat. La manière dont sont gérés les services collectifs et l’administration alors que l’on s’appesantit souvent sur la gestion uniquement des entreprises publiques ayant à leur disposition une fraction importante du budget de l’Etat, et la gestion de ces segments contredit les règles élémentaires de ce que les économistes font rentrer dans le cadre de l’économie publique. S’il faille éviter les règlements de comptes inutiles et qu’une personne est innocente jusqu’à preuve du contraire, (présomption d’innocence), comment croire aux discours, mobiliser les citoyens au moment où certains responsables au plus haut niveau ou leurs proches sont impliqués ou supposés impliqués dans des scandales financiers et peuvent-ils avoir l’autorité morale auprès tant de leurs collaborateurs que de la population algérienne ?

     

    Le bureau comme l’a montré le grand sociologue Max Weber est nécessaire dans toute économie mais il doit être au service de la société. Il est nécessaire au fonctionnement de toute économie mais non fonctionner comme en Algérie comme pouvoir bureaucratique qui fonctionne en vase clos et qui est le pouvoir numéro 1, car les pratiques sociales contredisent souvent les discours si louables soient-ils. Aussi, la lutte contre le terrorisme bureaucratique en Algérie renvoie à la problématique de la sphère informelle, en fait à la construction d’un Etat de droit qui implique une bonne gouvernance et pose la problématique d’une manière générale à la difficile construction de l’économie de marché concurrentielle et de la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle. Car la sphère informelle, produit de la bureaucratie, contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation, somme colossale, avec une intermédiation financière informelle réduisant la politique financière de l’Etat sans compter toutes les implications socio-politiques et socio-économiques. Elle ne s’applique pas seulement aux catégories socio-économiques.

     

    La rumeur souvent dévastatrice, dont la voie orale est dominante en Algérie n’étant que la traduction de la faiblesse de la gouvernance. Or son intégration est urgente loin des mesures autoritaires (répressives) qui produisent l’effet inverse, et ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et l’émergence de la véritable entreprise, lieu permanent des richesses et donc favoriser les flux d’investissements nécessaires pour une croissance hors hydrocarbures condition de l’atténuation de la pauvreté et du chômage, la vocation de Sonatrach n’étant pas de créer des emplois. Aussi, si l’Algérie du XXIe siècle, veut s’insérer harmonieusement dans le concert des nations, la politique économique et sociale au sein de l’espace euro-méditerranéen et arabo-africain (par le dialogue fécond des cultures) devra avoir pour fondement la bonne gouvernance liée à la réhabilitation de l’entreprise, au savoir par la maîtrise de la connaissance, la ressource humaine étant l’élément déterminant. Et il n’y aura pas de développement en Algérie sans la réhabilitation du savoir et des couches moyennes productives, base d’ailleurs de tout pouvoir fiable.

     

    Le nivellement par le bas (populisme) est source de démotivation et l’antinomie même du développement durable. La marginalisation des compétences et l’exode des cerveaux dont le montant en impacts est plus important que les 190 milliards de dollars de réserves de change chaque cadre formé coûtant plus de 200.000 dollars par unité deviennent inquiétants. Les derniers évènements et mesures biaisées montrent clairement que certains segments des pouvoirs publics (central et local), du fait de l’ancienne culture bureaucratique et administrative, n’ont pas une appréhension claire de l’essence de la sphère informelle. Où en est la réforme de l’école dont la dévalorisation du niveau devient alarmante ? Après les scandales financiers à répétition qui touchent tous les secteurs que dévoile quotidiennement la presse nationale et les importants découverts d’une minorité de monopoleurs rentiers auprès d’autres banques publiques, nous assistons à des recapitalisation à répétition des banques publiques qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars US ainsi que l’épongement de la dette publique sans s’attaquer grâce à la rente des hydrocarbures épuisable à terme dans moins de 20/25 ans maximum) sans s‘attaquer aux causes qui sont l’inefficacité de la dépense publique, la mauvaise gestion et la corruption, risquant de revenir à la case de départ. Ainsi la réforme bancaire, lieu de distribution de la rente, doit toucher fondamentalement la nature du système et donc la propriété et pas seulement la rapidité de l’intermédiation financière (aspect purement technique), rapidité qui paradoxalement pourrait faciliter des détournements plus rapidement si l’on ne s‘attaque pas à la racine du mal qui ronge le corps social.

     

    Ainsi se pose la question suivante : combien de banques ont-elles une comptabilité décentralisée selon les normes internationales, seules condition d’audits internes sérieux ? Il convient de se poser cette autre question de savoir si l’on peut continuer dans cette voie hasardeuse, situation qui menace le fondement de l’Etat lui-même et la sécurité nationale. Dans ce cadre, la sphère informelle produit historique de l’extension de la bureaucratie rentière qui tire sa puissance de l’existence même de cette sphère tissant des réseaux diffus de corruption n’est que la traduction de la faiblesse de la démocratisation du système économique et politique, donnant d’ailleurs du pouvoir à ceux qui contrôlent l’information Transparency International dans ses rapports 2006/2011 classe l’Algérie parmi les pays qui connaît un taux de corruption élevé.

     

    Ainsi les surfacturations et l’utilisation de la distorsion du taux de change permettent la fuite de capitaux (la méthode résiduelle de la Banque mondiale l’évalue à plusieurs dizaines milliards de dollars entre 1972-2010, avec d’importants mouvements pour certaines périodes fonction de la situation politique et socio-économique et des produits hors des frontières fonction de la distorsion des prix intérieurs et internationaux.

     

    Dr Abderrahmane Mebtoul

  • il y'a trop de retraités dans la fonction publique

    Périscoop : Le niet de la Fonction publique

    La Direction générale de la Fonction publique a opposé un niet catégorique à une demande du DG des douanes de reculer d’un an le départ à la retraite du président de la Fédération nationale des travailleurs des douanes.
    Ce dernier, atteint par la limite d’âge il y a près de deux ans, avait déjà bénéficié d’une prolongation d’un an en mars 2011, rappellent nos sources.

  • Les systèmes contre les peuples

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le veto russe contre toute condamnation du régime Al-Assad par le Conseil de sécurité pose avec acuité la question de la pertinence des Nations unies dans sa configuration actuelle.
    Ce système fonde le règlement des questions de sécurité universelle sur l’unanimité de cinq puissances, reléguant l’écrasante majorité des nations à une Assemblée générale sans réel pouvoir d’influence sur la résolution des problèmes internationaux. La nature des solutions qui finissent par s’imposer dépend du degré d’implication de chacun des membres du Conseil de sécurité.
    Avant la crise syrienne, Israël avait déjà fait la démonstration de la vanité d’une justice internationale, rendue par les gagnants de la dernière guerre. Tant que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France disposent du droit de veto, Israël continuera, comme il le fait depuis des décennies, à nous infliger la démonstration que le Conseil de sécurité et, finalement, le droit international ne valent que pour ceux qui n’ont pas la couverture d’un des membres permanents du Conseil. Les États — ou les régimes — se retrouvent contraints de s’assurer le parapluie de l’un ou de l’autre des camps : le Conseil de sécurité, par ses règles de fonctionnement, est à vocation bipolaire.
    On s’émeut, aujourd’hui, des effets du veto russe en Occident, du seul fait que ce soit Bachar al-Assad qui jouisse de cet état de fait et que ce soit les Russes et les Chinois qui, pour le moment, rendent possible son impunité. Si cela peut rassurer à l’Ouest, on remarquera que le dernier potentiel défensif significatif aux frontières d’Israël est en train de s’autodétruire.
    La virtualité d’une bombe nucléaire iranienne reste la seule inconnue qui pourrait remettre en cause ce nouvel équilibre des forces où l’ordre règne enfin au Moyen-Orient. Un ordre de “déséquilibre des forces” qui assure la sécurité d’Israël.
    Malgré la barbarie par laquelle le régime d’Al-Assad s’est illustré dans la répression de ses citoyens dès les premières manifestations, la Russie s’est arcboutée dans une position de principe rejetant toute condamnation, toute sanction et toute intervention contre le régime syrien. Ce faisant, elle a indirectement militarisé la crise. D’un côté, la forme de répression adoptée par Al-Assad appelait une riposte armée de ses opposants ; de l’autre, le Qatar,  pourvoyeur en armes des révolutionnaires — mais aussi des terroristes — ne demande qu’à fournir les moyens de cette riposte. Tout a été fait, par la Ligue arabe, par le Conseil de sécurité et par les jeux des puissances, pour que ce qui aurait pu être un “printemps syrien” finisse en guerre.
    Pour Obama et ses alliés, il faut d’abord sauver le fait israélien ; pour Poutine et les siens,  il faut sauver le droit d’un régime autoritaire à tirer contre ses contestataires. Les Syriens, eux, n’ont plus d’autre alternative : poursuivre leur guerre ou se laisser massacrer. Les bains de sang quotidiens en Syrie rappellent que les souffrances des peuples ne sont rien quand il faut sauver des systèmes.


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  • Un président charlatan et des élites perverses.

     

    Said RADJEF 06 07 2012

    Malheureusement, il n’y a pas que Bouteflika qui soit atteint de la folie des grandeurs. C’est presque toute la classe politique algérienne qui est profondément touchée par cette maladie. L’Algérie est le seul pays au monde ou l’opposant est opposant non pas pour proposer un projet de société, une sortie de crise sans tragédies, mais il est opposant par orgueil, par ignorance et souvent par cupidité…Nos opposants sont justes opposants pour remplacer le régime en place, pour demander à la junte de les accepter comme interlocuteurs privilégiés, pour fuir le peuple et prendre une place de choix dans cette Algérie d’en haut. Si nous avions une opposition digne de ce nom, est ce que des caporaux incultes auraient eu l’audace de diriger des universitaires comme un troupeau de moutons, est ce que Ben Bella aurait élevé la voix pour malmener et humilier Debaghine, Ferhat Abbas, Ben Youcef Benkhedda, est ce que Bouteflika aurait existé de nos jours pour se comporter comme Néron ? lire la suite

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    Dilem du 12 Juillet 2012

  • U-E se fout royalement du peuple algerien

    L’Union européenne diffère la publication de son rapport sur les législatives du 10 mai



    Le rapport de la Mission d’observation de l’Union européenne (MOE) sur les élections législatives algériennes du 10 mai dernier sera rendu public au plus tôt en septembre, a appris TSA auprès de l’UE. « En raison de l'indisponibilité des ministres pour la période initialement envisagée pour la présentation du rapport final de la MOE, le chef observateur a décidé de reporter sa visite en Algérie concernant la présentation du rapport final. Celle‑ci aura vraisemblablement lieu au début du mois de septembre », a indiqué notre source. Initialement, le rapport devait être rendu public deux mois après les élections, comme l’avait promis le chef des observateurs, l’Espagnol José Ignacio Salafranca.

     

    Selon nos informations, le rapport de la mission de l’Union européenne va pointer du doigt les entraves à la mission des observateurs dans plusieurs régions du pays. Si les opérations de contrôle se sont plutôt bien déroulées à Alger, les autorités de plusieurs wilayas de l’intérieur du pays n’ont pas facilité le travail des observateurs européens. Tiaret est l’une des wilayas où les observateurs de l’Union européenne ont rencontré le plus de difficultés, selon nos sources. Le wali et les autorités locales ont sérieusement entravé le travail des contrôleurs européens.

     

     

     

    Néanmoins, malgré ces entraves et ces difficultés auxquelles ils ont été confrontés, les observateurs, dans leurs rapports, n’évoquent pas de cas de fraudes importants. Le rapport final, qui sera rendu public en septembre, devrait donc confirmer les premières conclusions de la Mission européenne exposées devant la presse le 12 mai, deux jours après le scrutin. « Les élections se sont déroulées de façon fondamentalement pacifique », avait déclaré José Ignacio Salafranca, lors d’une conférence de presse à Alger.

     

     

     

    M. Salafranca s’était montré prudent à la fois sur la transparence du scrutin et sur les accusations de fraude, formulées notamment par l’Alliance de l’Algérie verte et la Cnisel. « Il y a des critères  additionnels de transparence par rapport aux précédentes élections mais il y a des points pour lesquels il serait possible d’introduire d’autres critères de transparence », avait‑il ajouté. Le chef des observateurs européens avait également regretté la décision du ministère de l’Intérieur concernant l’accès au fichier électoral.
  • Violentes émeutes à Tolga (Biskra)

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    Des centaines d’habitants de la commune de Tolga, notamment ceux du quartier populaire de Rassouta Gharbia, située à 35 km au sud-ouest de Biskra, sont sortis, tôt dans la matinée de ce mercredi, pour occuper la voie publique en signe de protestation contre les coupures du courant électrique en cette période caniculaire.

     

    Les protestataires en furie se sont rassemblés devant les édifices publics et de l’agence de la Société de distribution de l’électricité réclamant la rencontre des responsables concernés. 

    Les forces de sécurité déployées ont fait barrage aux mécontents.

    Des jeunes, chauffés à blanc par la précarité énergétique touchant leur village chaque année en pareille période, ont installé des barricades sur les grands axes routiers avec des pneus et d’autres objets hétéroclites auxquelles ils ont mis le feu.

    Des équipements urbains ont été vandalisés et un climat d’insécurité régnait sur cette localité.

    La fumée des incendies était visible à des kilomètres à la ronde, tandis que des affrontements opposant protestataires et agents des brigades antiémeutes ont été signalés dans les rues.

    Cette commune, célèbre pour être la capitale nationale de la production de dattes montrait, à la mi-journée, le triste visage d’une agglomération ravagée par la violence.                                                                                      

     

    Hafedh Moussaoui