Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 56

  • Washington pense que "les choses se sont bien déroulées et calmement"

     

    Rafik Tadjer, TSA, 11 mai 2012

     

    Les États-Unis ont réagi avec prudence, ce vendredi 11 mai, au déroulement des élections législatives algériennes. « Nous avons encadré une équipe d'observateurs envoyés par le NDI [NDLR : National Democratic Institute] pour être au cœur des élections algériennes. Comme vous le savez, le NDI couvre les pré-élections pour ensuite publier un rapport, et ils nous fera aussi part du déroulement des élections », a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, lors d’un point de presse.

    Mme Nuland, qui répondait à une question d’un journaliste, a ajouté : « à ma connaissance, nous n'avons encore aucun résultat rendu public mais nous pensons que les choses se sont bien déroulées et calmement, etc. Néanmoins, nous attendons toujours le rapport final », a-t-elle ajouté.

  • Les explications, les maladresses et les lapsus de Dahou Ould-Kablia



    Hamid Guemache, TSA, 11 mai 2012

    « En 1991, c’était un vote sanction. En 2012, c’est un vote refuge ». C’est en ces termes que le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia a expliqué la victoire écrasante du FLN aux élections législatives lors de l’annonce vendredi des résultats officiels des législatives du 10 mai. L’ex-parti unique a remporté 220 sièges sur 462, loin devant le RND (68 sièges) et l’Alliance de l’Algérie verte (48 sièges). En décembre 1991, le FLN avait été battu par l’ex-FIS lors du premier tour des législatives qui ont ensuite été annulées.
    En annonçant les résultats, Ould Kablia a minimisé les incidents enregistrés durant le scrutin. « Le scrutin s’est déroulé dans le calme et la transparence. Les incidents enregistrés ne peuvent pas entacher la crédibilité de l’élection », a-t-il dit. Le ministre de l’Intérieur a quasiment ignoré la majorité des Algériens, près de 58 %, qui n’ont pas voté. Il a estimé que le taux de participation de 42,36 % était « acceptable » et ressemblait à ceux enregistrés dans les pays développés. « Les Algériens sont habitués au boycott des élections », a-t-il expliqué, avant de reprocher aux Algériens résidant à l’étranger d’avoir fait baisser le taux de participation. « La faiblesse de la participation de nos compatriotes à l’étranger a fait baisser le taux de participation », a-t-il fait remarquer. En Algérie, le taux de participation a dépassé 44 %. M. Ould Kablia a démenti l’incendie d’urnes à Biskra. « Trois ou quatre urnes ont été fracassées par des jeunes, mais leurs contenus n’ont pas été touchés ».

    Le ministre de l’Intérieur a estimé que le MSP était responsable de ses propos au sujet des cas de fraude. « Il y a des instances de recours », a-t-il dit. M. Ould Kablia a également contredit Ahmed Ouyahia qui a brandi la menace de l’intervention étrangère en cas d’échec de ce scrutin. « Je ne crois pas à la menace étrangère. Personne ne peut dicter sa politique à l’Algérie ». Pour les électeurs dont les noms n’étaient pas inscrits sur les listes électorales, le ministre de l’Intérieur a dit que c’était de leur faute. « Celui qui n’a pas voté depuis trente ans ne peut pas nous reprocher cela », a-t-il dit en faisant allusion au FFS dont une candidate n’a pas voté à Alger. Son nom ne figurait pas sur la liste électorale.

    Interrogé sur la différence de participation entre le nord et le sud du pays, M. Ould Kablia a donné une réponse surprenante : « les gens du Sud sont plus patriotes, plus libres. Les gens du Nord ont peut-être profité de la journée pour sortir. Le vote n’est pas obligatoire en Algérie ». Sur le vote des militaires, le ministre de l’Intérieur a commis un autre lapsus : « on ne peut pas faire injonction aux militaires pour voter. Si c’était une élection présidentielle, peut-être ! ».

    M. Ould Kablia est revenu sur la demande refusée aux observateurs européens d’accéder au fichier électoral. « On ne leur a jamais refusé l’accès au fichier électoral. Les observateurs voulaient qu’on leur remette ce fichier sur un support, un CD ou une clé USB. Nous avons refusé de leur remettre le fichier. Aucun pays au monde ne peut le faire ». Le ministre de l’Intérieur a annoncé que 6 ou 7 partis seraient agréés après les législatives.

  • Algérie-Législatives : La CNSEL s’étonne de l’annonce des résultats avant la fin des dépouillements

       


    Yazid Ferhat, Maghreb Emergent, 12 Mai 2012

    Les résultats des élections législatives du 10 mai, annoncés hier par le ministre de l’Intérieur, suscitent les appréhensions de la Commission nationale de surveillance des élections (CNSEL). Celle-ci affirme que les résultats ont été proclamés alors que de nombreuses wilayas n’avaient pas accompli l’opération de dépouillement, et fait état de nombreuses irrégularités.

    La Commission nationale de surveillance des élections (CNSEL) remet en cause les résultats officiels, communiqués hier par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia. Dans un communiqué rendu public, hier après-midi, les membres de la Commission se disent étonnés « que le ministre de l’Intérieur annonce les premiers résultats des élections, le vendredi 11 mai à 15 heures, au moment où de nombreuses commissions de wilaya, comme celles d’Alger, Oran, Mostaganem, Bejaia n’avaient pas encore terminé le dépouillement et la consignation des résultats dans des PV de dépouillement ». Près d’une heure avant la conférence de presse de M. Ould Kablia, les membres de la Commission étaient réunis, pour étude et évaluation préliminaire du déroulement du scrutin. L’annonce des résultats par le ministre de l’Intérieur a suscité « des interrogations sur la transparence et l’honnêteté de ces élections », estiment les rédacteurs du communiqué signé par le Président de la Commission, Mohamed Seddiki. Entre autres dépassements évoqués, le CNSEL fait état également « l’interdiction faite aux présidents des Commissions communales de surveillance et aux superviseurs des partis politiques d’entrer dans les bureaux de vote », ainsi que la « non délivrance des PV de dépouillement aux représentants légaux des partis dans la majorité des communes ». La CNSEL a également noté « l’important phénomène de vote par procuration » dans différentes régions du pays. La Commission de M. Seddiki a même relevé des « atteintes à l’intégrité physique et des insultés proférés à l’encontre de candidats, notamment à Mostaganem et Tizi Ouzou, dont certains sont hospitalisés », ajoute le communiqué. « Un rapport d’évaluation sera remis aux parties concernées et porté à l’attention de l’opinion publique », promet la CNSEL.

  • no moment

    20120514.jpg

  • Élections législatives : le quitus de l’Union européenne

    Les observateurs se sont montrés prudents quant aux accusations de fraude

    Par : Mohamed Mouloudj

    “Nous saluons l’organisation d’un scrutin ordonné qui s’est généralement déroulé dans le calme depuis l’ouverture jusqu’au dépouillement”. C’est ce qu’ont déclaré, hier, les membres de la mission d’observation électorale de l’Union européenne lors d’une conférence de presse.
    “Le nouveau cadre électoral a introduit des éléments de transparence par rapport aux scrutins précédents, notamment à travers les nouveaux mécanismes de contrôle que sont les commissions de surveillance et de supervision des élections”, ont encore souligné les conférenciers.  Pour M. José Ignacio Salafranca, chef de la mission, les accusations formulées par la Commission nationale de surveillance des élections (Cnsel) et la Coalition de l’Algérie verte, ne peuvent constituer un élément qui pourrait influencer le cours de l’opération de vote. La Cnsel a accusé le ministère de l’Intérieur d’avoir rendu publics les résultats avant l’achèvement des dépouillements dans plusieurs wilayas, comme Bouira et Oran. La coalition islamiste a accusé “de grande manipulation des résultats”.  M. Salafranca a estimé, sans grande conviction, qu’il est tout à fait normal que le ministère rende publics ces résultats, car “seul le Conseil constitutionnel détient le pouvoir de validation des résultats”. “Il y a des mesures additionnelles de transparence qui pourraient être prises afin de renforcer la confiance dans le processus”, a-t-il ajouté. À titre d’exemple, il a cité l’accès systématique des partis politiques au fichier électoral national. Concernant le fichier électoral que la mission européenne avait exigé “dans le souci de transparence”, M. Salafranca a regretté “de ne pas pouvoir pu accéder au fichier”, en estimant que “ce fichier est essentiel dans toute opération transparente”. À rappeler que le ministère de l’Intérieur a refusé l’accès aux observateurs européens au fichier national électoral sous prétexte que le fichier “comprend des informations secrètes et personnelles des électeurs dont le nombre est de 21 millions”.    
    “Le scrutin législatif de mai 2012  marque la première étape d’un cycle électoral important”, a encore indiqué le conférencier, ajoutant que “les réformes électorales ont apporté un certain progrès en matière de transparence et d’établissement de mécanismes de contrôle”. Le chef de la mission s’est félicité, par ailleurs, de l’élection d’une centaine de femmes à l’hémicycle, précisant que “les réformes mériteraient d’être approfondies”.

  • La faute

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le FLN aurait tort de pavoiser après ce score de “Russie Unie”. Il vient révéler combien le pouvoir veut continuer à pousser le pays dans la voie exactement inverse à celle que recommande la perspective historique conçue par ses fondateurs.
    À l’issue du vote, Ould-Abbès, en plastronnant naïvement du fait que “le FLN a cinquante-huit ans, ne l’oublions pas”, rappelle que l’histoire politique de l’Algérie indépendante est l’histoire d’un détournement clanique par la violence d’une révolution populaire et que l’appropriation autoritaire du sigle est la principale expression de ce coup de force permanent.
    Belkhadem, qui semble plus conscient des menaces que charrie ce dangereux résultat, a tout de suite appelé à l’alliance la plus large, histoire de partager l’inquiétude que doit paradoxalement susciter chez lui la rafle outrancière de sièges parlementaires. Après avoir longtemps revendiqué la mise en adéquation de la fonction de Premier ministre avec le rapport de force parlementaire, le chef du FLN est aujourd’hui prêt à agréer la reconduite de Ouyahia à la tête du gouvernement. “La constitution du futur gouvernement est du ressort du seul président de la République et elle n’est pas tributaire d’une majorité ou d’une minorité parlementaire”, atteste-t-il. Cette victoire, c’est un peu la victoire qui tourne à la mise à nu et qui en fait la future cible du mécontentement populaire, parfois silencieux, mais jamais rentré, depuis bien longtemps.
    Le pouvoir, ou peut-être le système, en choisissant de fonctionner avec le soutien de quelque 20% des Algériens en âge d’élire et d’être élus, creuse sa propre trappe. On ne peut concilier la crédibilité d’une victoire à 40% quand “des militants” chargés de surveiller le vote pour le compte du parti gagné avoue être là “parce qu’ils vont être payés”.
    La corruption des voix et de l’encadrement du scrutin vient couronner la corruption économique consistant à fermer les yeux sur l’activité informelle, la prodigalité de crédits, la distribution de privilèges. La fracture systémique entre l’Algérie de l’économie rentière et ses ramifications informelles et l’Algérie de l’économie laborieuse repoussée à la périphérie de la vie politique est illustrée par ce paysage parlementaire.
    Cette appropriation sectaire du pouvoir, de ses fonctions symboliques comme l’APN qui, comme chacun le sait, n’est pourtant pas une source de pouvoir, et ses points de distribution de rente n’est pas l’aboutissement de la fraude électorale d’un jour. En l’espèce, l’APN formée jeudi dernier est le résultat d’une décennie de normalisation par l’argent et par la répression, par la marginalisation administrative, l’exclusion des voix dissonantes et de monopole autoritaire de la parole. Même s’il n’y a pas d’illusion à se faire sur la sincérité des chiffres officiels. Malgré le témoignage des superviseurs et des observateurs européens. Au demeurant, si l’observation internationale avait quelque vertu moralisante, on l’aurait constaté en Syrie ; les observateurs n’y voient même pas les morts !
    En croyant avoir rétabli l’ordre politique, le système vient peut-être de faire la faute de trop : il confirme de manière provocante son irrédentisme conservateur.
    Dangereusement.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

    20120513.jpg

  • no moment

    Dilem du 13 Mai 2012

  • “À la recherche du temps perdu”

    Par : Mustapha Hammouche

    Le pouvoir et les participants à l’élection d’aujourd’hui n’ont pas caché leur appréhension devant le fort taux d’abstention annoncé.
    Depuis le vote des lois dites de réformes par l’Assemblée sortante lors de sa session d’automne, le régime maintient, malgré toutes les objections quant à leur contenu rétrograde, que celles-ci vont contribuer à l’approfondissement de la démocratie. Le procédé est conforme à la technique du martèlement communicationnel qu’il emploie pour imposer sa propre représentation de son action. La réconciliation nationale, le troisième mandat et d’autres actes d’autorité avaient ainsi bénéficié de ce procédé de tirs de barrage contre toute critique du fait accompli invariablement présenté comme fait de progrès. Il sera, cependant, plus difficile, dans le cas d’une opération électorale, de manipuler à l’outrance le taux de participation quand celui-ci reste à un niveau plancher, comme pressenti.
    L’intervention de dernière minute du président de la République, survenue après la clôture de la période réglementaire de campagne, et après ses successives interventions vouées à la promotion d’une élection enfin “transparente”, confirme l’inquiétude du régime de voir l’électorat lui renvoyer le message de discrédit que renfermerait une abstention massive.
    Avant-hier, à Sétif, Bouteflika semblait prendre acte des limites de l’argumentaire démocratique quand il émane de son régime.
    Les trésors d’assurance quant à la sincérité de l’intention réformiste et à la régularité du scrutin n’ont pas eu d’effet mobilisateur au cours de la campagne électorale. Il décide alors de recourir à la virtualité d’une rupture générationnelle qui serait à même de passer “le témoin” aux jeunes, sa génération ayant “fait son temps”. Malheureusement, outre que la promesse n’est pas illustrée par le choix qui s’offre aux électeurs en cette occasion électorale, l’exercice de ses prérogatives de nomination n’a pas exprimé une réelle volonté d’intégration de la jeunesse dans la vie publique. Même lorsque de plus jeunes cadres accèdent à des responsabilités, ils sont préalablement soumis à la condition de formatage clanique.
    Pour certaines fonctions gouvernementales, diplomatiques et militaires, leurs détenteurs ont dépassé les délais de retraite depuis de longues années. Mais, surtout, leur durée est due à la seule conception patrimoniale des fonctions de l’État. Celle-ci fonctionne, dans le système, comme un blocage quand il s’agit d’envisager l’arrivée au pouvoir — ou même parmi le pouvoir — de compétences ou de forces dont on n’a pas vérifié l’appartenance à la culture politique du sérail.
    Il est regrettable, au demeurant, qu’une nouvelle génération de dirigeants ne se conçoive que comme successeur par nécessité d’une autre génération parvenue à l’âge de la retraite.
    Depuis cinquante ans, l’impératif d’alternance et d’intégration de nouvelles générations a été méprisé au motif de la légitimité révolutionnaire. Des générations de potentiels ont été sacrifiées sur l’autel de l’ostracisme clanique hérité des guerres de pouvoir de l’avant et de l’après-Indépendance. Ayant fait l’impasse sur la jeunesse de l’Indépendance et sur celle de 1988, on se retrouve contraint de chercher une passerelle entre les jeunes de 1954… et ceux de 2014 ! Est-ce encore possible ?

  • no moment

    Dilem du 12 Mai 2012

  • no moment

    20120512.jpg

  • Le réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme très critique envers les autorités algériennes

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

     

     

    A l’issue des élections législatives, « présentées comme une preuve du processus d’ouverture démocratique,  les libertés d’association, de rassemblement et d’expression n’ont pas été au rendez-vous» relève le  réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), dans un communiqué rendu public, ce vendredi 11 mai. 

     

     « Les élections législatives qui se sont déroulées hier, 10 mai 2012, ont été présentées comme la preuve d’un ‘processus d’ouverture démocratique’ ».  Le rapport fait référence dans son communiqué « à la période précédant les élections marquée par des atteintes graves et systématiques à la liberté de rassemblement, d’association et d’expression en Algérie.

    Kamel Jendoubi, président du REMDH note que : « ces atteintes répétées aux libertés des Algériens ne font que contredire les annonces des autorités faisant état de ‘réformes politiques’ et d’‘ouverture démocratique’ ».

    Le réseau déplore  les arrestations des jeunes travailleurs recrutés dans le cadre du pré emploi lors de leur rassemblement le 7 mai dernier , le cambriolage de  la maison de syndicats autonomes au lendemain de l’annonce de la création d’une confédération syndicale - la Confédération nationale autonome des travailleurs algériens (CNATA)- …»

    En faisant référence aux dernières élections législatives, le REMDH rappelle que «  l’exercice des libertés d'association, de rassemblement et d'expression est un élément fondamental à la tenue d’élections libres et transparentes dans un contexte pacifique ».

    L’organisation appelle les autorités algériennes à : Garantir les libertés des citoyens algériens de se rassembler et manifester pacifiquement à Alger et dans les autres régions du pays, se conformer aux dispositions du Pacte International pour les droits civils et politiques (PIDCP), en particulier promouvoir la liberté d’expression et d’association , garantir les libertés syndicales, en permettant entre autres l’enregistrement légal de nouveaux syndicats.

    « En dépit des ‘réformes politiques’ annoncées par les autorités algériennes, les nouvelles lois adoptées en janvier 2012 marquent une régression notable en matière des libertés fondamentales et ce en violation flagrante des engagements internationaux pris par l’Algérie, notamment des dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations unies (PIDCP » fait-on remarquer dans le  communiqué.

    En outre , le REMDH demande à l’UE par le biais  de sa  mission d’observation électorale en Algérie de « réagir publiquement et fermement à la dégradation de la situation des droits humains en Algérie et d’appeler les autorités à cesser les entraves à l’exercice des libertés de rassemblement, d'association et d’expression, qui constituent une violation des engagements internationaux pris par l’Algérie ».

     

    Hamida Mechaï

     

    voir aussi
    Le communiqué du REMDH

     

     
  • Carnaval fi dechra : en direct El Watan

     

    Algérie : Législatives 2012
     
    jeudi 10 mai 2012
    10h20
     
    elwatan:

    Bouira : Des dizaines de jeunes, chauffés à blanc ont pris d’assaut ce matin,vers 8h15 les deux centres de vote sis au chef lieu de la commune de Saharidj, sis à 50km à l’est de la wilaya de Bouira, apprend-on de sources locales.
    Selon les mêmes sources, toutes les urnes des deux centres implantés au niveau des deux écoles Khaber Mohamed et la nouvelle école primaire ont été incendiés.
    Les manifestants ont également, ajoutent nos sources, barricadés tous les chemins de la ville à l’aide des pneus enflammés et autres troncs d’arbres. Un renfort impressionnant des forces antiémeutes est dépêché sur place.

    10h35
     
    Commentaire de la part de gaxpery

    Bonjour. Pouvez fournir les taux de participations ?

     lire la suite :http://lequotidienalgerie.org/2012/05/10/carnaval-fi-dechra-en-direct-el-watan/
  • Mascarade confirmée

    Ahmed Simozrag

    Ces résultats notoirement frauduleux sont pour le moins révoltants.

    Les deux tiers du peuple algérien n’ont pas voté et malgré ce boycott massif et ce rejet cinglent, le pouvoir corrompu et illégitime trouve le moyen de valider toute honte bue les élections.

    Un million quatre cents bulletins nuls est une claque retentissante. Mais cela importe peu, le pouvoir s’y accroche, vu l’ampleur des intérêts et surtout la peur d’être jugé pour ses crimes contre l’humanité.

    Des sièges répartis sur mesure. Grâce à une fraude flagrante qui a mis le FLN en tête avec 220 sièges, celui-ci a désormais le choix de faire l’alliance avec n’importe quel parti, le RND, les islamistes, le FFS, le PT, les indépendants pour avoir la majorité aux assemblées et enfin diriger le pays.

    Cela veut dire que tous ces partis vont faire la queue, pour ne bas dire des courbettes, devant le FLN.

    Les partis ont été avertis que la fraude est une caractéristique de ce pouvoir maffieux, une habitude ancrée dans ses mœurs crapuleuses, mais hélas ! Ils n’ont pas compris ou ils ne nous ont pas crus.

    Ces résultats signifient que le pouvoir a encore de beaux jours devant lui.

    Comme ils le disent, les partis et le pouvoir veulent créer leurs printemps eux-mêmes. Voilà, ce printemps devient un chèque en blanc à la maffia pour une autre période de dictature, une autre période d’oppression, d’autres crimes, d’autres détournements de fonds, etc.

    Il n’y a que la rue qui peut régler notre problème avec ce Dajjal qu’est le pouvoir. Un pouvoir qui écrase son peuple et qui détruit son pays avec l’aide de partis Taiwan, des partis complices, prêts à tout sacrifier pour quelques sièges à l’assemblée, pour une monnaie de singe, semblable à celle des gangs, gagnée des trafics les plus sordides, bref, la pourriture de la vie (khmaj Dounia).

    Malheureusement c’est le peuple qui casque, qui paye les pots cassés et c’est lui le seul et le véritable concerné qui doit descendra dans la rue, mais ces partis le bloquent puisqu’ils veulent créer leur printemps eux-mêmes. Il faut donc le réveiller, le secouer. Lève-toi, ton pays est en danger et tes jours aussi.

    Encore une fois, c’est l’occasion ou jamais de se révolter, de descendre dans la rue, de faire la grève, de tourner le dos à cette maffia qui n’en finit pas de sucer le sang de l’Algérie.

    Ouagadougou, le 11 mai 2012

    Ahmed Simozrag

  • Elections législatives 2012: L´incompréhensible découpage électoral

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    Les deux  futurs députés  de la circonscription de la zone 4 à  l´APN aussi grande comme un océan, se confronteront à  une tâche  très difficile pour réaliser leur travail et  être à l´écoute d´une diaspora dispersée  sur plusieurs pays et  à de milliers de kilomètres.

     

    De valence (Espagne)

    De notre correspondant

     

    Une communauté surtout différente par ses problèmes et sa complexité. Comment un député peut il  prétendre  s´occuper des soucis de ressortissants  dans ces conditions ? Ni les moyens matériels, ni le temps ne seront suffisants pour une mission qui s´annonce d´ore et déjà impossible. Durant la  compagne,  la majorité des candidats de la zone 4,  se sont focalisés sur les futilités alors que les vrais problèmes de fonds que vit la communauté nationale établie à l´étranger sont passés aux oubliettes.

    Côte participation, même si le gouvernement Algérien a investi de grands moyens sur  ces élections, au sixième  jour  depuis le début  du  vote, la participation est trop faible, beaucoup plus faible que les élections précédentes.

    « Un conseil consultatif à l´immigration aurait  joué un rôle beaucoup plus important, chaque pays sera représenter d´une manière objective et efficace » explique un citoyen algérien de valence et d´ajouter « depuis des années qu´on parle de ce projet,  à  chaque fois ca tombe à l´eau,  nous avons marre des promesses du gouvernement.»

    « Nous avons énormément de problèmes, surtout que l´Espagne traverse une période difficile, mais comment je vais voter si l´ex député n´a rien fait pour nous », sedemande, une jeune fille,  K. Samia établie dans la ville de Turia depuis une dizaine d´années.

    Pour être député,  tous les moyens sont bons.

    La loi électorale précise que  si le premier élu  est  de sexe masculin, le deuxième  doit être obligatoirement du sexe féminin. Trois candidats  des 17 listes de la zone 4  n´ont pas trouver mieux  à  faire que de mettre leurs épouses respectives et des proches   en deuxième position, sûrement  par précaution  pour que  les salaires et interminables avantages des élus ne tombent surtout pas entre les mains des autres . Ces candidats à la recherche d´un travail très bien rémunéré,  ne se sont  pas gênés du tout de créer des entreprises  familiales, il s´agit exactement  des candidats des partis  comme  le PRA,  M ISLAH et le FNL.

    « J ai été saisi par des vertiges en découvrant 17 listes, des personnes que nous ne connaissons pas, depuis des années aucun parti n´a été agréer et du coup nous avons 44 partis, personnellement j aimerais comprendre  l´objectif et   la générosité de notre état ? », nous confie,  R. Mohamed, un  algérien qui vit depuis 17 ans à valence.  

    Aux trains ou vont les choses, Si le boycott se confirme encore une fois, cela signifie que ni le programme du président, ni les compagnes électorales, ni les réformes, ni les discours pourront rattraper toute une génération  qui a perdu complètement  ses repères et qui se retrouve  loin des objectifs d´un gouvernant qui a réussi à creuser  un très long faussé  envers son peuple . Une génération  qui a surtout soif de justice depuis 50 ans.

     

    Ali Ait Mouhoub
  • Le FFS signale des dépassements inadmissibles

     

    Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le Front des Forces Socialistes dénonce « la désorganisation inacceptable observée au niveau de nombreux centres et bureaux de vote ».

     

    Le même communiqué signé par le Premier secrétaire du parti, Ali Laskri, signale d’importantes entraves à l’exercice du droit de vote de nombreux citoyens et citoyennes à travers le territoire national ». Ainsi le FFS cite le cas de Boumerdes où le Premier secrétaire du parti a constaté de lui-même la suppression de plusieurs bureaux de vote dans le centre de la ville. A Alger, et « à l’instar de plusieurs citoyens venus voter au centre situé au Lycée Zineb Oum el Massakine, une candidate du FFS n'a pas retrouvé son nom sur la liste électorale ».

    Des cas similaires ont été aussi enregistrés, indique le FFS  à Constantine. « De nombreux de nombreux cas similaires ont été enregistrés, notamment au niveau des centres Rahem Elaroussi et Talbi Messaoud, comme dans la commune de Zighout Youcef » ainsi qu’à Chlef « dans la commune de Chettia, àAïn Defla dans la commune de Ain Bouyahia, dans le centre ville de Médéa ». Outre ces irrégularités, le FFS signale que « trop de retard a été enregistré dans l'attribution des badges d'accès aux centres de vote, ce qui n'a pas permis à nos représentants de pouvoir observer effectivement l'organisation du scrutin ».

    Et de préciser « Nos représentants locaux ont été instruits pour assister les citoyens  dans l'accomplissement de leur acte de vote. Les différentes commissions de surveillance ont été saisies ». Le Premier Secrétaire du FFS note que « les pouvoirs publics sont interpellés afin de mettre un terme à ces dépassements inadmissibles à l'exercice du droit de vote qui, au delà de la propagande et des slogans, dépend de la réunion des conditions effectives de son exercice ».

     

     

    Nadjia Bouaricha
  • H’na Fi H’na !

    Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr   

    Bouteflika à Sétif : «Notre génération est finie !» Eh ben, je t’annonce que la nôtre aussi, tellement… … vous nous en avez fait baver ! Terminer, clore la campagne pour les législatives à Sétif par ce gros «truc», il fallait le faire, Abdekka l’a fait ! Jurer avec des yeux humides, la main sur la poitrine : «Notre génération est finie ! Place aux jeunes !» C’est culotté. Et en XXXL ! M’enfin ! Pour qui nous prennent-ils ? Annoncer la transition entre la génération de Novembre et les jeunes, un 8 mai 2012, c’est vouloir nous faire prendre les vessies pour les lanternes, et les lanternes pour des lucioles magiques ! Mais la transition a déjà eu lieu, bon Dieu ! Entre la légitimité historique vieillissante et le milieu des affaires ! Ça s’est fait ! Comme s’est aussi faite concomitamment la transition habile entre la légitimité historique et les enfants des «légitimes historiquement». La passation de pouvoirs sonnante et trébuchante n’a pas attendu le discours de Sétif pour s’opérer ! Nous sommes en plein dedans depuis des années ! C’est d’ailleurs cette transition semi-népotique semi-mafieuse qui nous a mis dans le m… actuel. Nous sommes passés «en douceur» d’une prise d’otages géante du peuple d’Algérie par les légitimes historiques à une autre prise d’otages siamoise assumée par les affairistes et le contingent terriblement structuré des «enfants de». Ne riez pas ! La classe dirigeante des enfants biologiques du système n’est pas un épiphénomène, une blague de potache ou un subterfuge de chroniqueur. Leurs enfants, alliés aux pouvoirs d’argent, ont segmenté la société en niveaux et zones d’influence. Presque de manière identique à la segmentation opérée par leurs papas, sur la base de la fameuse légitimité historique qui leur ouvrait droit à tout, et même plus, à tout, sous prétexte qu’eux avaient fait la révolution et que nous, nous lavions les pieds du colon et baisions son gros orteil gonflé par la goutte ! En clair, venir aujourd’hui affirmer devant les Sétifiens que le moment de céder le Koursi aux jeunes générations est enfin arrivé, c’est faux. Et c’est… vrai ! C’est faux, parce que la transition a déjà eu lieu. C’est vrai, parce que les jeunes récipiendaires du flambeau sont leurs «propres» enfants alliés aux barons du fric. C’est tout ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • L’autre mission d’Ould Abbès

    Même s’il n’est pas candidat aux législatives, Djamel Ould Abbès a été chargé par la présidence de mener campagne pour la participation.
    C’est ainsi que le ministre de la Santé s’est rendu en Allemagne où il a convaincu Antar Yahia de tourner le fameux clip et de lancer un dépliant que l’entourage du ministre s’est chargé de distribuer dans toute l’Algérie. On parle de deux millions de copies…

  • La classe politique réagit

    APRÈS LE DISCOURS DE BOUTEFLIKA À SÉTIF

    Une fois n’est pas coutume, le discours du président de la République fait l’unanimité. Les partis politiques, même les opposants, considèrent la fin de la légitimité historique comme une nécessité absolue. Ils craignent cependant que l’option ne suscite des résistances au sein même de l’entourage de Bouteflika.
    Nordine Aït Hammouda (ancien député RCD) :
    «Avec la reine d’Angleterre, Bouteflika est le plus vieux chef d’Etat de la planète. A Sétif, il s’est auto-flagellé. Il reconnaît la fin de la légitimité révolutionnaire tout en oubliant que c’est avec lui que cette légitimité a commencé en 1962 et que ce n’est que cinquante années plus tard qu’il s’en rend compte enfin. Je suis d’accord avec le constat qu’il fait sur la méconnaissance des jeunes de l’histoire mais je n’oublie pas que c’est lui et son chef Boumediène qui ont emprisonné Boudiaf, assassiné Khider, mis en prison Ben Bella et séquestré les corps de Amirouche et de El Haouès.»
    Noureddine Bahbouh (président de l’Union des forces sociales et démocrates) :
    «Cinquante années après l’indépendance, c’est un discours qui était attendu. Le passage du flambeau est une nécessité absolue. Nous avons une génération qui a cinquante ans et qui n’a jamais été aux commandes du pays. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, espérons seulement qu’il n’y aura pas de résistances par rapport à ce discours.»
    Sofiane Djilali (président Jil Djadid) :
    «C’est la première fois que nous sommes d’accord avec Bouteflika. Nous considérons qu’il est sur la bonne voie pourvu qu’il n’y ait pas de résistances.»
    Moussa Touati (président du Front national algérien) :
    «Le FNA, depuis sa création, a appelé à la fin de la légitimité historique pour le passage du flambeau. Nous considérons que le pouvoir populaire est la seule alternative. le président a raison. Le personnel politique en exercice a atteint ses limites. Le président voit juste et on espère que ceux qui l’entourent partagent le même avis que lui.»
    N. I.

     

  • Mensonge, manipulation et compromission au minitère de la santé

    Des indiscrétions du coté du MSPRH font état des allées et venues de certains djamel-ould-abbes-ministre-300x216.jpg"représentants de syndicats tolérés" au niveau du "palais ministériel". Certains ont été encore une fois convoqués par le maitre des lieux pour reproduire les éternnelles promesses de régler les problèmes des praticiens.


  • Voxpopuli

     : Votez «wahdek», Monsieur le Ministre

    Je reste perplexe Monsieur le Ministre devant votre discours sur les privatisations lors de votre visite à l'université Saâd-Dahleb de Blida.
    Devant ses enseignants et étudiants, vous avez affirmé que l'opération de privatisation entamée depuis l'année 2000 est une réussite et vous aviez défié quiconque de prouver ou de citer le nom d'une entreprise privatisée qui n'a pas réussi en Algérie. Comme si, Monsieur le Ministre, le peuple algérien vit dans un autre monde. En tant que responsable au sein d'une entreprise stratégique qui a été bradée au groupe Linde Gaz et en connaissance de cause, je viens par la présente rafraîchir votre mémoire que l'ex-ENGI était une entreprise en très bonne santé et que la vente de ses 11 unités à 27 millions d'euros était considérée comme crime économique par la plupart des économistes de l’époque. Ensuite, et après 5 ans, quel bilan faisons-nous ? Est-ce que vous ignorez, Monsieur le Ministre, qu'une forte pénurie de gaz oxygène médical est ressentie à travers tout le pays ? Que ce preneur a changé la vocation de l'entreprise qui est devenue une entreprise d'import-import ? Est-ce que vous savez, Monsieur le Ministre, que toutes les installations de gaz de notre cher patrimoine (ENGI) ont été sabotées et peu d'elles fonctionnent ? Est-ce qu’il y a pire que d'entendre que des gens meurent dans les blocs opératoires à cause du manque d’oxygène médical comme l'a affirmé M. Abou Badr Mahieddine, le délégué des victimes des erreurs médicales, (lire El Fajrdu 03/08/2011). Le malade algérien qui achetait la bouteille du gaz oxygène médical à un prix symbolique de 180 DA, l'achète à 2 000 DA actuellement, Monsieur le Ministre. Ça veut dire une flambée de 800% du prix. Et c'est ce que vous appelez réussite, Monsieur le Ministre ? De toutes les façons, il y a une chose que nous, les travailleurs, pouvons faire en signe de mécontentement — et c’est ce que nous avons décidé de faire : on ne va pas voter (votez wahdek, Monsieur le Ministre). Allah yerham chouhada.
    Salah

  • NORDINE AÏT HAMOUDA ÉCRIT À AHMED OUYAHIA Un sévère réquisitoire

    07052012.jpg

    Je sais d’avance que cette mise au point a peu de chance d’avoir un effet sur un personnage, comme vous. Imbu de certitudes et d’arrogance, vous ignorez le doute, le regard des autres et vivez avec l’idée que vous serez toujours protégé et que vous continuerez à sévir dans un pays que vous êtes convaincu d’avoir définitivement privé du droit de demander un jour des comptes à ses dirigeants.
    Que vous le sachiez donc, mon écrit est destiné simplement à prendre date devant les Algériennes et les Algériens. Votre campagne pour l’élection du 10 mai est abjecte et indigne d’un responsable politique qui, de surcroît, est Premier ministre. Depuis l’ouverture de cette campagne, vous consacrez le plus clair de votre expression publique à accabler les Algériens qui se distinguent et s’opposent à vous, vous vous évertuez à distiller la peur. J’avoue que pour ce qui est de susciter des peurs et de semer la haine, vous avez des concurrents locaux et des modèles audelà de la Méditerranée. Abdelaziz Belkhadem et Louisa Hanoune font mieux en menaçant les Algériens d’une invasion étrangère s’ils ne votent pas le 10 mai et en France le Français Sarkozy joue du spectre du danger de l’émigration pour se faire réélire. A vous entendre, tous ceux qui n’iront pas voter sont des traîtres à la nation ; les patriotes sont ceux qui se pointeront dans les bureaux de vote que avez marqués par un déshonneur, particulièrement obscène depuis 1997 car, s’il est vrai que vous n’avez pas inventé la fraude électorale, vous vous faites un devoir d’en être le produit officiel et l’artisan le plus cynique. Pour sauver nos âmes de la traîtrise, vous agitez l’épouvantail de l’arrivée des islamistes au pouvoir pour nous obliger à nous rendre aux urnes et vous donner nos voix. Je vous ai aussi entendu glorifier le combat des patriotes ; c’est votre gouvernement qui a désarmé et jeté dans la misère ces milliers d’Algériens qui étaient prêts au sacrifice suprême et certains d’entre eux sont handicapés à vie. Vous le savez, ces Algériens sont pour la plupart sans ressources, sans travail et sans logement. Ceux qui vous connaissent savent que vous êtes toujours prompt à envoyer les Algériens à la boucherie, ils savent aussi que dans les rangs de ces patriotes, il n’y a aucun membre de votre famille. S’il faut faire couler du sang, autant que ce soit celui des autres ! Avec cette indignité politique qui est votre marque de fabrique, vous poussez l’indécence jusqu’à évoquer le Printemps berbère, comme une référence pour les luttes démocratiques en Algérie. Nous sommes de la même génération, vous et moi. Avec d’autres camarades j’ai participé au Printemps 1980 pour lutter en faveur des droits de l’Homme, du pluralisme, des libertés d’associations… Personne ne vous connaissait à cette époque. Je sais personnellement que les valeurs d’Avril 1980 vous sont étrangères. Mieux, elles sont l’exact contraire de ce que vous avez commis ou dit tout au long de votre longue, trop longue carrière. Et à chaque fois qu’il faut donner des gages contre tout ce qui peut rappeler vos origines, vous n’avez jamais été avare d’imagination ou de zèle. C’est vous qui avez mis un point d’honneur (si je puis dire) à bloquer un projet du Pnud destiné à la Kabylie et qui devait permettre le traitement des ordures ménagères. Engagement tenu. Chaque village de Kabylie vous doit une décharge qui pollue l’environnement et menace la santé des citoyens. Pour rester sur le registre de l’identité, vous aviez imposé la généralisation de l’utilisation de la langue arabe avec un canevas de sanctions pour les contrevenants contre l’avis du gouvernement que vous dirigiez. Naturellement, la promotion de la langue de votre mère n’a pas eu droit à une telle attention. Camus avait dit, et Dieu sait comment cela lui fut reproché, «entre la justice et ma mère, je choisis ma mère», toujours plus soumis, vous avez choisi la servilité à la langue de votre mère. Pour le reste, vos enfants sont à l’abri de l’école algérienne, ils sont pris en charge dans les écoles d’outremer loin des indigènes de Benbouzid. Dans la foulée, vous saluez Octobre 1988. Il n’y a pas si longtemps, à la suite de votre actuel mentor, vous condamniez cette révolte des jeunes qui a précipité la chute du parti unique. Vous connaissant et sachant que votre idole c’est Boumediène, je ne doute nullement que c’est cette dernière déclaration qui reflète votre vraie pensée. Mais il y a pire ou mieux, c’est selon, vous avez eu, vous et Bouteflika, l’indignité de comparer le 10 mai 2012 au 1er Novembre 1954. L’injure que vous faites aux martyrs qui ont libéré le pays et qui ont sonné le glas de l’ère coloniale dans toute l’Afrique et au-delà ne peut pas être mise simplement sur la panique et la démesure. Il y a une volonté de dégrader et confisquer tout ce qui peut constituer pour l’Algérien une source de fierté pouvant donner une force permettant de contester le contestable. Cette comparaison et les silences ou l’indifférence qui l’ont suivie dénotent que le délitement et la déliquescence épargnent peu de corps sociaux. Sauf à croire que la portée historique du 1er Novembre 1954 ne constitue qu’un artifice destiné à légitimer le détournement du destin algérien, cette opération n’est pas seulement une faute politique, elle est une insulte à notre mémoire qui devra être portée un jour ou l’autre devant la justice. Que vous le sachiez, à vouloir faire du mépris et de la peur un mode de gestion politique de la société, vous ne faites qu’affranchir de celle-ci des Algériens désormais insensibles aux élucubrations officielles auxquelles, jusque-là, vous devez l’ensemble de vos «réussites». Vous ne pouvez plus tromper grand monde, Monsieur Ouyahia. La menace que vous exhibez à longueur de campagne sur l’arrivée des islamistes au pouvoir est tournée en dérision par les citoyens. Vous avez passé tout votre temps au gouvernement entouré par des Aboudjerra Soltani et autre Belkhadem. Même lorsque le premier nommé, représentant des frères musulmans en Algérie, a formellement dénoncé et quitté votre gouvernement, vous n’aviez pas eu le courage de demander la démission des ministres de son parti. Personne n’est dupe sur votre versatilité. En ce qui me concerne, je l’ai, une fois de plus, mesurée le jour de la prière de l’Aïd où, pour faire plus islamiste que les islamistes, vous vous êtes déguisé de l’accoutrement de circonstance. Je sais qu’un jour vous porterez la barbe et exhiberez tous les accessoires nécessaires à votre reconversion pour peu que l’air du temps le dicte. Vous avez dernièrement déclaré à Tizi-Ouzou que le terrorisme a été vaincu partout sauf en Kabylie. J’avoue que, de votre part, l’aveu semble surprenant. Ceci étant dit, vous et ceux de votre espèce aviez tout fait pour que subsiste «une dose utile» de terrorisme ; disant, en invoquant le registre sismique, 3 à 4 degrés sur l’échelle de Richter qui en compte, comme vous le saviez, 9 de sorte à ce qu’il ne constitue pas un danger pour vous et vos biens mais qu’il garde suffisamment de nuisance pour terroriser le peuple. Je vous l’affirme, le terrorisme ne sera jamais éradiqué tant que vous et vos semblables disposerez du pouvoir d’Etat tout dédié à la répression des forces démocratiques qui, à l’inverse des fondamentalistes, ne peuvent et ne veulent d’un pouvoir agissant en dehors de la légalité républicaine. Sinon comment pouvez-vous expliquer qu’une armée aussi forte, aussi nombreuse, dotée des moyens les plus modernes et d’un budget sans limites ne soit pas venue à bout d’une poignée d’activistes durant 15 années. Sept années de détermination et de combat ont suffi pour une poignée de moudjahidine pour mettre en déroute la quatrième armée du monde. C’est cela le Premier Novembre. Oui M. Ouyahia, le 1er Novembre est l’inverse de ce que vous dites et faites. Monsieur Ouyahia, vous ne faites peur à personne en annonçant l’arrivée des islamistes au pouvoir, ils y sont déjà par votre grâce et celle de vos semblables. Quant à traiter de traîtres ceux qui refusent de vous suivre dans un processus électoral à faire rougir Naegelen lui-même, cela confirme votre image d’homme le plus opportuniste de l’Algérie indépendante. Vous auriez pu jouer le rôle de commis aux sales besognes et vous taire, ne pas vous en vanter ou, pire, prétendre donner des leçons. Vous avez jeté en prison les meilleurs cadres de notre pays pour des motifs de vils règlements de comptes. Dans cette opération, des hommes, à l’instar d’Abdelhamid Taright, cadre d’envergure mondiale, ont perdu santé et enthousiasme, privant le développement national de compétences qu’il ne retrouvera plus. Et pendant qu’on est dans le registre «mains propres», pourriez- vous nous dire qui s’est accaparé, comme un vautour attaquant une proie agonisante, de la résidence de l’ambassadeur de l’ex- Yougoslavie au moment où ce pays explosait sous l’effet d’un des plus violents conflits d’après-guerre mondiale ? Mais l’indécence a été atteinte lorsque je vous ai entendu déclarer que sous Zeroual, l’Algérie était faible et mal gérée et que, par comparaison, sous Bouteflika l’Algérie a retrouvé force et stabilité forte ! En attendant, si pour notre malheur vous sévissez encore, de glorifier le prochain pacha et de trucider celui que vous servez aujourd’hui. Sans exonérer Zeroual de sa responsabilité dans la purge des cadres soulevée plus haut, vous auriez pu avoir au moins la reconnaissance du ventre. C’est lui qui vous avait fait ; chez nous on dit que Zeroual irebba-d azrem siri-s (Zeroual a élevé un serpent dans ses flancs). Dois-je vous rappeler que vous aviez couvert, en tant que ministre de la Justice, l’assassinat de 126 jeunes en Kabylie. Ces jeunes n’ont pas été assassinés par le GIA mais par la Gendarmerie nationale. Quand on n’a pas le courage de dénoncer ses propres crimes on doit avoir la décence d’éviter de parler de ceux des autres. Je ne peux terminer cet écrit sans revenir à votre jeu préféré et que j’ai évoqué plus haut : jouer le «ray-ray» avec la vie des autres. La situation des populations touarègues, de part et d’autre de la frontière, est un fait de non-assistance à personnes en danger. Non seulement votre gouvernement ne fait rien mais la gestion du dossier malien est de votre ressort depuis longtemps. A se jouer de tout le monde, vous avez marginalisé le pays dans une région et sur un dossier où sa voix était prépondérante. Vous n’avez même pas été capable d’épargner le consul d’Algérie et ses collaborateurs à Gao, malgré les appels pour leur rapatriement. Vos combines donnent froid au dos à tous les patriotes algériens. Je ne m’attarderai pas sur vos manigances et celles de votre gouvernement lors des crises libyenne et tunisienne pour finir tête basse et à genoux devant le Qatar. En ce 50e anniversaire de l’Indépendance, vous avez réussi l’exploit de faire de l’Algérie un pays perturbé et perturbant pour son entourage. Voilà Monsieur Ouyahia ce que j’avais à vous dire, non pas pour vous demander de changer ou susciter un quelconque remords en vous mais pour vous avertir que dans notre Algérie, la censure et la corruption qui vous procurent ce sentiment d’impunité ne peuvent et ne valent rien devant les traditions d’honneur et de vérité qui ont façonné une nation que beaucoup, partageant votre opportunisme, avaient exclue de l’Histoire. Quant à nous, patriotes d’Algérie, nous continuerons à nous battre jusqu’au changement qui vous hante tant. Nous protégerons l’Algérie des martyrs et détruirons celle des traîtres d’hier et des renégats d’aujourd’hui. Vive l’Algérie démocratique et sociale.
    Nordine Aït Hammouda, militant du RCD

     

     

  • Communiqué : grève de la faim de travailleurs du secteur de la « justice »

    Poste par Rédaction LQA

     

    Alger : le 6/ 5 / 2012

    Communiqué

    Le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique SNAPAP , déclare que les membres du bureau fédéral du secteur de la justice , entrent en grève de la faim aujourd‘hui , le 6 mai 2012

    Cette décision a été prise à la suite de l’action de grève illimitée, suivie à 95 % par les travailleurs du secteur de la justice qui a duré 21 jours et qui a paralysé tous les secteurs de la justice du territoire national

    Le SNAPAP déplore le mépris de la tutelle vis à vis de milliers de travailleurs en protestation contre l’injustice et l’autoritarisme aveugle

    La grève de la faim est un acte de détresse des travailleurs pris en otage par un système dictateur qui tourne le dos aux souffrances des travailleurs.

    Par ailleurs le SNAPAP rend responsable le pouvoir des conséquences que peut engendrer la grève de la faim et ses préjudices sur ces travailleurs.

    La secrétaire générale

     

    Nassira ghozlane

  • URGENT : Tarek Mameri en liberté provisoire.

     

     

    URGENT : notre jeune compatriote Tarek Mameri vient d’être libéré (liberté provisoire). Il sera jugé le 30 mai 2012.
    Une première victoire grâce à la mobilisation de toutes les volontés sincères.
    Un grand merci aux jeunes avocats du RADDH et plus particulièrement la jeune AMINA, qui font honneur à la profession.

     

    Nous devons cependant rester vigilants et mobilisés car les chefs d’accusation sont lourds :
    - Destruction de biens d’autrui.
    - Destruction de documents administratifs officiels (carte d’électeur).
    - Incitation directe à attroupement.
    - Outrage à corps constitués.

  • La priorité politique absolue est le boycott des élections législatives

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     


    zoom | © Souhil. B.

     

     

     

     

    Les indignés, qui sont en froid avec ces élections et ont une inoxydable résistance à la résignation, se réfugient dans le boycott qui est une arme politique dont l’impact psychologique est considérable.

     

    Les résignés, désespérés et désemparés par l’incertitude, l’inquiétude, l’angoisse, voteront. «Résignés, indignez-vous.» Les Algériens ont tous un ou plusieurs motifs pour s’indigner. Les réactions hostiles à la participation aux élections législatives sont très nombreuses et se caractériseront par un taux élevé d’abstention. Il faut s’attendre à un élan d’indignation de la part des résignés. L’abstention, qui progresse à chaque scrutin, est un acte de méfiance et de désaveu à l’égard du pouvoir qui interfère de manière directe dans le truquage de toutes les élections qui mènent à la normalisation autoritaire de la société.

     

    L’appel au boycott, venu des profondeurs de la nation, est entendu et suivi par le peuple, particulièrement les jeunes qui dénoncent la régression politique et sociale réelle et profonde, dans laquelle vivent les Algériens. Malgré le matraquage médiatique, la participation au vote sera faible, parce que les mots simples et bien compris appellent mieux à la mobilisation en faveur du boycott. Le prochain scrutin sera marqué par un nouveau record d’abstention. Ne pas respecter les règles d’une élection propre, transparente, c’est s’attendre à une grande désaffection de l’électorat.

     

    Le président Abdelaziz Bouteflika s’investit dans la campagne électorale

     

    La raison et la logique, ainsi que le bon sens ne s’auraient accepter qu’il élève au rang de la révolution du 1er Novembre 1954 ou du référendum de juillet 1962 qui a consacré l’indépendance nationale, les élections législatives du 10 mai 2012, qui ne peuvent que consolider son pouvoir afin de lui permettre de réviser la Constitution, sa Constitution et de préparer sa succession. Les principes du 1er Novembre et du Congrès de la Soummam sont évacués, sacrifiés à des intérêts électoraux, au cynisme électoral. Les Algériens ont surtout retenu le péché d’orgueil dans lequel est tombé Bouteflika, la démagogie, le peu de sérieux, le dérisoire qui naufragent ses propos, qui ne sont qu’un coup d’éclat politicien, un coup de bluff, un dérapage de la pensée, faiblesse politique inexcusable, qui emploie les grands mots pour cacher les grands maux. Déçus par la politique politicienne du pouvoir, les Algériens désireux de préserver la cohésion nationale et la cohésion sociale boycotteront en masse les prochaines élections législatives qui n’incarnent pas l’esprit du 1er Novembre.

     

    Le Parlement a abdiqué ses pouvoirs constitutionnels pour se mettre au service du pouvoir exécutif

     

    Il faut diminuer le nombre de députés et non l’augmenter. Le Conseil de la nation, qui est une hérésie, car rien dans la sociologie politique du peuple algérien ne peut justifier son existence, a été créé par le président Liamine Zeroual dans le seul but de contrecarrer une éventuelle majorité à l’APN. Il faut le dissoudre dans les meilleurs délais, parce qu’il ne reflète en rien la réalité nationale et représente une dérive de la République. Le président de la République a fixé la marge de manœuvre du Parlement en lui demandant de voter tous les projets de loi que le pouvoir exécutif lui propose. Il a accentué la primauté présidentielle en fixant la marge d’action du Parlement, selon le principe : «Vous devez faire ce que j’ai décidé que vous feriez.»

     

    A quoi peut servir une APN quand il n’ y a pas séparation mais confusion des pouvoirs, c’est-à-dire dictature ? Chacun des trois pouvoirs doit remplir strictement son rôle et s’y maintenir. Le président Bouteflika ne s’est pas passionné pour le Parlement, a minimisé son rôle réduit à deux chambres d’enregistrement. A quoi peut servir l’APN quand le Président attend qu’elle soit en vacance, pour légiférer par ordonnances ? L’APN, issue de la fraude électorale, n’a aucune crédibilité, s’enfonce dans  un discrédit dont elle a du mal à se relever, fonctionne à vide sans prise réelle sur les problèmes du pays. Elle n’est en réalité qu’une maison de retraite lucrative destinée aux cadres du parti. La prochaine APN sera éphémère, parce que dans un bref délai, l’accélération de l’histoire mettra en place un régime politique basé sur la démocratie, la liberté, la justice et les droits de l’homme.

     

    «Les élections législatives seront libres et honnêtes», a déclaré Bouteflika

     

    Qu’a-t-il fait depuis 13 ans au pouvoir pour que les élections soient libres ? Il a été le premier à bénéficier d’élections truquées. Des élections propres et honnêtes, c’est une bataille perdue pour le pouvoir, parce qu’elles arrivent trop tard. Elles ont été libres en Tunisie, en Egypte, au Maroc, au Sénégal et partout ailleurs. Il faut rafraîchir la mémoire des Algériens sur la fraude électorale, vieille tradition coloniale, amplifiée depuis l’indépendance du pays, qui est au rendez-vous de toutes les élections. Elle déforme et pervertit le suffrage universel, fausse la voie des urnes et la vérité électorale. Ce ne sont pas les électeurs qui choisissent les élus, mais le DRS secondé par l’administration et la justice, en exerçant des pressions sur les volontés et les consciences, en trafiquant les élections par des fraudes massives et en distribuant des quotas. La répartition des tâches est faite, les Algériens doivent voter, mais la répartition des sièges relève de la compétence du pouvoir pour éviter des surprises.

     

    Le plus simple serait sans doute, comme le recommande le journaliste Kamel Daoud, d’élire le ministre de l’Intérieur qui est aussi celui des élections, et de lui laisser le soin de répartir les sièges de députés, entre les partis qui ont un ancrage populaire et un poids électoral, et les partis de l’opposition qui sont devenus l’opposition du pouvoir. L’entrée en campagne du président Bouteflika, qui demande aux Algériens de voter en masse, a pour objectif de prouver au peuple algérien et au monde, particulièrement à l’Amérique et à l’Union européenne, que les élections législatives seront propres et honnêtes parce que leur contrôle est confié à des juges dont l’indépendance est conférée par la Constitution et qui n’exercent leurs fonctions qu’en appliquant la loi égale pour tous, et de leur conscience.

     

    La mascarade de certains procès prouve que la justice est aux ordres. Dans les affaires de justice, qui ont une dimension politique, le droit doit triompher de la politique, la morale de la raison d’Etat. C’est une raison pour donner aux Algérien un Etat de droit qu’ils n’ont jamais connu, le seul Etat en mesure d’améliorer l’image de la justice, de rehausser son prestige et son audience. Il n’y a qu’à se souvenir des arrêts du Conseil d’Etat, juridiction administrative suprême, qui en 2004, dans l’affaire du FLN, s’est déjugé en retenant deux oppositions radicalement opposées. Le Conseil constitutionnel a validé toutes les élections entachées de fraudes massives. L’élection présidentielle d’avril 2009 a tourné au ridicule et à la mascarade, caractérisée par une fraude électorale massive, le truquage du scrutin et le bourrage des urnes. Il y a un côté mystique chez Bouteflika, bienfaiteur des zaouïas, qui ont fait de lui l’homme providentiel.

     

    Le cheikh Nasreddine Chouadli, président des zaouïas, a écrit dans l’hebdomadaire  algérien Al Mohakika(1) : «C’est par la volonté des saints éclairés que Bouteflika a pu mener à bien son œuvre. C’est également en conformité avec la volonté des saints que  Bouteflika sera président à vie.» Mahmoud Chaâlal, président de l’Union nationale des zaouïas algériennes (UNZA) a déclaré : «Pour les élections présidentielles de 2004 et de 2009, Abdelaziz Bouteflika a été réintroduit au palais d’El Mouradia grâce à nous, ce qui nous a enchantés.» La fraude ne sera pas généralisée pour les élections législatives du 10 mai 2012, et l’électorat sera distribué en quotas selon l’équilibre des forces que le pouvoir veut établir sans faire émerger aucune force importante ou moyenne, en mesure de prétendre à la direction du gouvernement qui sera totalement remanié par le président de la République. Le bilan de 13 années de pouvoir dictorial, à défaut d’être positif est instructif.

     

    Le Président ne peut initier de vraies réformes, parce que la dictature ne se réforme pas. Le monopole politique et la pensée unique étouffent la voix du peuple et conduisent à la régression des libertés. L’Algérie a un besoin urgent de vraies réformes, et non de celles retenues par le pouvoir qui ont atteint le seuil psychologique de l’intolérable. La jeunesse, soucieuse de rigueur et de cohérence, thermomètre de la température qui représente la vie, l’espérance, l’avenir, est délaissée. Le corps social ne peut être entier et fonctionner de manière harmonieuse, que si les femmes occupent la place qui leur revient de droit dans la société, toute leur place, leur juste place, c’est-à-dire l’égalité avec les hommes dans tous les domaines. 

     

    La priorité du sens de l’unité du peuple et de l’intérêt national est à retenir, pour comprendre la nécessité de mettre en œuvre d’urgence le pluralisme culturel et linguistique. Les résultats obtenus en matière d’éducation et de santé sont catastrophiques. Respecter la liberté d’expression, préserver la liberté de la presse sans exclusion ni exclusive et les règles de l’étique, est le combat qui est mené et qu’il faut continuer.  La diplomatie algérienne manque de sérieux et de rigueur, accumule discrédit, perte d’influence, échecs, et humiliation. Récupérer les partis politiques est un des axes de la politique du pouvoir qui a toujours considéré que les dirigeants des partis, il faut d’abord tenter de les acheter avant de les combattre, et qu’ils sont capables d’abandonner leurs comportements en harmonie avec les principes qu’ils défendaient la veille, à condition d’y mettre le prix.

     

    L’argent roi où tout s’achète est au cœur du pouvoir. Quand l’argent précède toutes les portes s’ouvrent. A quoi peut servir la richesse de la nation, à améliorer la vie du peuple ou à enrichir les cercles du pouvoir et ceux qui gravitent autour d’eux qui détiennent un patrimoine immobilier très important et des fortunes colossales. La corruption, inséparable de l’exercice du pouvoir, sévit à tous les niveaux et dans tous les domaines. Les deniers publics de l’Etat, sur lesquels le Président a la haute main, sont mobilisés en faveur des riches toujours plus riches, et non au profit des pauvres toujours plus pauvres. L’idéologie du libéralisme sauvage, sans règles ni garde-fou, ouvre la voie au marché informel qui fait la loi. Une partie du peuple vit dans la pauvreté qui s’étend à tout le pays, végète dans la misère, et le pouvoir qui ne répond pas à sa détresse et à sa souffrance donne encore plus à ceux qui en ont déjà trop. Ce qui est le comble de l’injustice. L’exigence sociale est portée par les syndicats autonomes qui luttent sur trois fronts : la protection sociale, l’emploi, le pouvoir d’achat et contre la fracture sociale qui se creuse de manière grave et fait remonter, en surface, la soif de la justice sociale.

     

    Les Algériens veulent l’alternance, l’autre exigence est l’alternative

     

    L’alternance qui est le droit souverain du peuple à choisir ses représentants au niveau de toutes les institutions élues de l’Etat, par des élections libres, ne s’est pas réalisée depuis l’indépendance du pays. Elle reste d’actualité. L’alternative passe par la réalisation de convergences autour d’un projet global de transformation sociale et sociétale. La fonction essentielle du pouvoir dictatorial est de consolider les liens de domination, de subordination et d’assujettissement qu’il exerce sur le peuple. Il voit dans la main de l’étranger, qui met en danger l’Algérie, dans toute contestation intérieure, pour avoir sous la main un épouvantail à agiter. Le tableau de bord des relations politiques au sommet de l’Etat voit ses indicateurs basés sur des divergences stratégiques, passer au rouge les uns après les autres.

     

    Les uns disent le DRS fait tout et le Président fait le reste ; les autres disent le contraire. Il faut répéter avec force ce qui est dit depuis un certain temps, le départ du Président est un préalable absolu, un impératif même. Deux quinquennats, hélas, trois quinquennats, holà. La grande faute politique de Bouteflika  est d’avoir révisé la Constitution en 2008 par un coup d’Etat constitutionnel pour s’octroyer un mandat à vie. L’Algérie a de nombreuses Constitutions, la 5e avec celle en préparation pour avoir leur respect et les règles de jeu qu’elles impliquent. Elles sont peu appliquées, usées et révisées avant d’avoir servi. Le Président veut donner, à la fin de son 3e mandat, un avenir qui ait un sens. Préoccupé par l’image qu’il veut léguer à l’histoire, il prépare sa sortie du pouvoir qui se fera après la révision de la Constitution ou à la fin de son 3e mandat en avril 2014, après avoir fait le changement qu’il veut, fait par lui et pour lui, pour assurer sa succession. Mais rien n’est définitivement acquis en politique, et les affaires humaines ne se déroulent pas souvent comme conçues et ne sont pas exécutées comme prévu. Quand se joue le destin du pays, l’avenir n’est pas écrit.

     

    1 – Le Soir d’Algérie du 30 mars 2009, et El Watan du 29 avril 2012

  • snpsp et sa greve

    06.05.2012

    Praticiens en grève

                   Comm 6 mai 2012.pdf                                                            

    • Conformément aux dispositions prévues par la loi 90 – 02 du 06 février 1990.
    • Dans le respect des décisions des assemblées générales locales des adhérents, convoquées à l’effet de statuer sur l’état d’avancement dans la prise en charge des revendications socioprofessionnelles soumis au débat et à la négociation depuis le mois de juin 2010. A savoir ;
    1. L’amendement du décret 09-393 du 24 11 2009 portant statut particulier des praticiens médicaux généralistes de santé publique.
    2. L’application de l’article 19 du décret exécutif sus cité accordant le droit à l’accès sous la condition de l’ancienneté au grade de « principal ».
    3. L’accès au 3ème grade « praticien en chef » pour les praticiens médicaux généralistes en application de l’accord négocié entre le MSPRH et le SNPSP.
    4. La revalorisation de la prime de garde et de l’indemnité du risque de contagion.
    5. L’accès au logement de fonction pour les praticiens médicaux généralistes et spécialiste exerçant dans les régions éloignées et enclavées du pays.
    6. La levée de toutes les situations d’entraves à l’exercice du droit syndical soumises au règlement, notamment les cas relevant des wilayas de Sétif et de Bordj Bouarerridj. 

    Devant le constat établi de la non prise en charge de l’ensemble des points sus cités et en application des résolutions du Conseil national extraordinaire du SNPSP tenu à Alger le 19 04 2012; Le syndicat National des Praticiens de la Santé Publique appelle l’ensemble de ses adhérents à répondre massivement :

    -    Au mot d'ordre de grève les journées du 07, 08 et 09 mai 2012.

    -   Au « Sit in » de l’intersyndicale prévu le 14 05 2012 à partir de 11h00 devant le siège du Ministère de la santé.

     

       UNION – SOLIDARITÉ - DIGNITÉ

    grve,hogra,desintessement,doa

                      

  • Leçon de démocratie

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Sur les 17 millions de téléspectateurs qui ont suivi le face-à-face télévisé des deux candidats à l’élection présidentielle française, Francois Hollande et Nicolas Sarkozy, mercredi 2 mai, nombreux étaient sans doute les Algériens à s’être branchés sur les chaînes françaises qui ont retransmis le débat pour vivre ce grand moment de démocratie où les candidats ont débattu de leurs programmes respectifs les yeux dans les yeux, sous l’implacable arbitrage des électeurs. La densité du débat, la maîtrise des dossiers et des chiffres par les deux candidats, dont chacun avait fait l’usage selon la stratégie qui lui est propre pour accabler son adversaire, les plateaux de télévision tout aussi relevés qui avaient immédiatement suivi ce grand oral de l’élection présidentielle française, devenu un rituel et un moment fort de la campagne électorale, sont autant de facteurs qui vont certainement peser dans le comportement des Français, demain, lors du second tour de l’élection présidentielle française.

    S’il y a une leçon à retenir de cette campagne électorale suivie avec intérêt par les Algériens en raison des liens économiques, commerciaux mais surtout humains avec la présence sur le sol français d’une forte communauté algérienne, c’est bien ce formidable élan de mobilisation populaire de la société française dans toute sa diversité, ses sensibilités plurielles, ses forces sociales et syndicales, ses médias, ses hommes de culture, ses artistes et ses sportifs. Tous se sont pleinement impliqués dans cette campagne pour faire entendre leur voix et apporter, sur la base d’un choix conscient et réfléchi, leur soutien au candidat qui répond au mieux à leurs attentes.

    La souveraineté populaire prend tout son sens lorsqu’on voit toute l’énergie et la force de conviction que mettent les candidats en allant chercher les arguments dans les détails les plus infinis à coups de données chiffrées, recoupées, pour ne pas rester au niveau du simple discours pompeux, de la tentation éphémère et improductive de vendre du rêve. Dans ce genre d’exercice démocratique où tous les relais et instruments de veille, d’analyse et de régulation de la société sont mis à contribution – la classe politique, les partenaires sociaux, le mouvement associatif, les médias, les centres de recherche et d’analyse en prospective politique, les instituts de sondages – il n’y a pas de place pour la démagogie, le mensonge et les promesses chimériques qu’on ne pourra pas tenir. C’est là toute la différence qui sépare les grandes démocraties des pays comme le nôtre.

    Près d’un quart de siècle après l’instauration du multipartisme en Algérie, la démocratisation du système politique et de la société reste toujours à construire. Compte tenu du déficit démocratique du pays, nourri par la fraude institutionnalisée qui a marqué les scrutins qui se sont succédé ces dernières années, les électeurs ont bien du mal à être convaincus de la nécessité «historique» d’aller voter le 10 mai. Le nouveau paysage politique, meublé par tous ces partis folkloriques qui ont investi le champ politique et électoral, n’a fait que décrédibiliser encore davantage ce scrutin aux yeux de l’opinion.

    Omar Berbiche
  • l’ONU critique le recul de la liberté d’association en Algérie

     

     

     

    Restrictions et contrôle de la société civile

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     


     

     

    Décriée déjà en Algérie, la nouvelle loi sur les associations vient d’être remise en cause par les Nations unies.

     

    Le rapporteur spécial de l’ONU sur les libertés de réunion pacifique et d’association, Maina Kiai, relève un certain nombre de dispositions contenues dans ce texte, qui n’encourage pas l’émergence d’un mouvement associatif fort en Algérie. «Les prochaines élections législatives doivent permettre de répondre aux demandes légitimes de la société civile dans le domaine de la liberté d’association», affirme l’expert onusien dans un communiqué rendu public hier à Genève (Suisse). Il exhorte, dans ce sens, les autorités algériennes à revoir lesdites dispositions pour les mettre «en adéquation avec les exigences du droit international des droits de l’homme».

    Maina Kiai déplore également le recul enregistré par l’Algérie dans ce domaine. «Alors que le Printemps arabe invite à un élargissement de la place octroyée à la société civile, il est tout à fait regrettable que l’Algérie se singularise par un retour en arrière dans le domaine de la liberté d’association, en limitant plus rigoureusement le périmètre d’action ou l’accès au financement des associations», insiste-t-il dans son communiqué. Il ne cache pas non plus ses préoccupations à l’égard de nombreuses dispositions de cette loi qui, selon lui, impose de nouveaux contrôles et restrictions quant à la création des associations ainsi que sur leur accès au financement. Le rapporteur spécial critique d’emblée la possibilité offerte par ce texte à l’administration «de rejeter des demandes de création des associations sans recours à la justice».

    «La formation de toute association est désormais soumise à l’accord préalable des autorités, qui peuvent à présent refuser une demande d’enregistrement sans avoir besoin de recourir à un juge, tel que cela était le cas auparavant. Cette situation constitue un recul important par rapport à la loi 90-31 (1990) qui était en vigueur jusque-là», dit-il, en rappelant que cette nouvelle loi prévoit une peine d’emprisonnement et une lourde amende pour quiconque opère au nom d’une association non encore enregistrée ou agréée, suspendue ou dissoute.

    Le rédacteur de ce document remet également en cause l’article fixant les objectifs et les buts des associations qui «ne devront pas être contraires aux constantes et aux valeurs nationales et que toute ingérence dans les affaires internes du pays entraînera la suspension ou la dissolution de l’association concernée». «Ces dispositions sont particulièrement vagues et sujettes à des interprétations abusives. Elles portent un coup grave à la jouissance du droit à la liberté d’association», met-il en garde.

    Maina Kiai sollicite une invitation officielle d’Alger

    Le rapporteur de l’ONU précise également que les associations constituent un moyen de première importance permettant à la population d’exprimer ses aspirations. «Elles doivent pouvoir, et en ont même la responsabilité morale, de s’intéresser à la vie politique intérieure de leur propre pays», souligne-t-il.
    L’autre point critiqué est l’accès des associations au financement étranger. «Les associations algériennes seront privées de recevoir des fonds de toutes légations diplomatiques ou organisations non gouvernementales étrangères, en dehors des relations de coopération dûment établies. Il est à craindre que de telles dispositions soient utilisées pour entraver le travail des associations, notamment celles de défense des droits de l’homme», soutient-il, précisant que «l’accès au financement ne devrait pas être strictement restreint».

    Ce faisant, Maina Kiai invite le gouvernement et les partis engagés dans la course à l’APN à œuvrer pour la révision de ce texte. Dans la foulée, il indique avoir sollicité une invitation officielle pour conduire une visite en Algérie : «Je compte sur une réponse positive à cette demande. Je me tiens dès à présent à l’entière disposition des autorités algériennes pour toute coopération technique dont elles auraient besoin pour s’assurer que la loi sur les associations et son application soient conformes aux standards du droit international.»
     

     

    Madjid Makedhi