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dictature - Page 2

  • Certains-Autres !

      par A3ami Sa3id

    Il n’y a ni Boutef ni un autre

    C’est du cinéma ! Ils jouent, ils aiment jouer, nous sommes leurs jouets.
    Il n’y a ni armée, ni Drs, ni police, ni soutiens étrangers, il y a que nous sommes divisés pour des détails, des futilités, des riens remplis de rien. Il y a que nous sommes divisés comme les figues sur une planche. Que nous sommes divisés par ce qui doit nous unir. Que nous passons notre à nous diviser pour continuer à oublier nos intérêts: l’intérêt fondamental d’un pays: ne pas devenir une proie pour le monde entier. Comment s’unir et rester soi et servir son propre pays ? Comment produire et prendre la part qui te revient dans ce que tu as produit ? Comment investir pour produire ? Comment former ceux qui vont défendre leurs intérêts en défendant leur pays ? Comment discuter sans s’entredéchirer ? Comment sortir de cette impasse où ils nous ont emmené ? Comment vivre libre et digne sans voler, tuer, violer, torturer…? Comment prendre conscience que ceux qui sont au pouvoir depuis cinquante ans n’ont plus à donner, à changer, à faire d’autres que ce qu’ils savent faire depuis toujours…?

    Certains bien payés
    D’autres totalement castrés
    Certains complètement soumis
    D’autres ne subissent que mépris
    Certains torturés d’autres poussés à s’exiler
    Certains assassinés d’autres chèrement achetés
    Certains irradiés et d’autres poussés à tout arrêter
    Certains corrompus d’autres sont utilisés
    Utilisés pour cacher leurs lâchetés
    Certains surveillés d’autres manipulés au point qu’ils sont devenus pire qu’ils l’auraient souhaités
    Certains vivent dans les trous
    D’autres sont devenus complètement fous
    Certains ont pour métier la courtisanerie
    D’autres jouissent par la masturbation de la flatterie
    Certains sont parfaitement formatés
    D’autres sont crées pour tuer sans pitié
    Certains possèdent ce que leurs imaginations ne peuvent imaginer
    D’autres vivent dans une misère qui les a gravement laminé
    Certains croient que tout leur est permis
    D’autres pour un rien ils sont sévèrement punis
    Certains disent que tout est perdu
    D’autres errent sans objectif dans les rues
    Certains confondent leurs intérêts avec l’intérêt de la majorité
    D’autres passent leurs temps à vouloir éliminer les minorités
    Certains sont obsédés par les futilités
    D’autres ne supportent pas l’idée de l’unité
    Certains se contentent de boire, de dormir et de manger
    D’autres n’ont plus ni honneur, ni courage, ni dignité
    Certains confondent la liberté et la démocratie avec la servitude et la tyrannie
    D’autres vivent comme des pachas ou comme des zombies
    Certains sont convaincu que les langues font des pays
    D’autres affirment que celui qui ne prie pas ne doit être qu’un impie
    Certains dans leurs esprits ne respirent que l’Occident
    D’autres sont convaincus que dans leurs artères coulent l’orient
    Certains cherchent l’argent comme c’est lui qui va les sauver
    D’autres ont choisi de délirer, de détruire ou de rêver
    Certains sont disparus sans aucun espoir pour les retrouver
    D’autres les attendent sans aucun espoir de les récupérer
    Certains sont payés pour empêcher ceux qui veulent travailler, penser, créer, dessiner…
    D’autres sont obligés d’écrire pour se vêtir, manger, exister et se loger
    Certains se considèrent comme des entités indispensables à notre survie
    D’autres travaillent à nous humilier, à nous dominer et à nous pourrir nos vies
    Certains regardent les trains passés
    D’autres ne veulent pas renoncer au passé
    Certains changent de camps sans honte et sans se soucier de la moralité
    D’autres savent comment se placer là il faut quand le partage est décidé
    Certains sont morts mais plus vivants dans la réalité
    D’autres vivants sont déjà morts et enterrés
    Certains oublie au fur et à mesure leurs méfaits
    D’autres disent qu’ils ont tout fait même s’ils non rien fait

  • «Ce que je sais de Chadli»

    MOHAMED CHAFIK MESBAH :

    Mohamed Chafik Mesbah, qui a exercé au sein de l’ANP et des services de renseignement sous l’époque du président Chadli Bendjedid, a bien voulu nous délivrer son témoignage que nous reproduisons ci-après.
    Le Soir d’Algérie : Après le décès du président Chadli, une couronne de louanges lui est tressée pour mettre en relief un bilan totalement positif de la période où il a occupé le premier poste de responsabilité dans le pays. Vous convenez que son bilan aura été de bout en bout positif ?
    Mohamed Chafik Mesbah :
    C’est une bien mauvaise manière de rendre hommage au président Chadli que de l’encenser sans nuance. Le président Chadli a laissé un bilan intéressant mais qui n’est ni totalement positif ni totalement négatif. Sans nullement mettre en cause la sincérité du président défunt, il convient d’admettre que son bilan est à mi-chemin entre le noir et le blanc. Dans certains domaines, par exemple la répression du Printemps berbère et l’introduction de l’article 120 dans les statuts du FLN, voire l’interférence de cercles familiaux dans des questions névralgiques relevant de la chose publique, le bilan aura été négatif. Par contre, le président Chadli aura pris, rapidement, la mesure de l’obsolescence du système en se rangeant à la nécessité d’une libéralisation politique et économique du pays qu’il a voulu graduelle. A cet égard, c’est l’équipe rassemblée autour de Mouloud Hamrouche qui, sans doute, a élaboré le plan de charge des réformes politiques et économiques de l’époque. Ces réformes seraient restées, néanmoins, lettre morte ce n’eût été l’appui agissant et déterminé du président Chadli.
    En quoi ont consisté ces réformes politiques et économiques ?
    Le président Chadli n’était pas un doctrinaire rivé à des certitudes idéologiques. Il était pragmatique, impulsé par le bon sens et animé de bonne foi. Il voulait sortir du carcan du parti unique en favorisant le multipartisme. Ce n’est point de sa faute si l’expérience a dégénéré. Jamais, à titre de rappel, la presse n’a été aussi libre que lorsqu’il en a décidé ainsi. Il avait entamé la libéralisation de l’économie selon une démarche graduelle en réhabilitant la notion de capitaux marchands pour cantonner l’Etat à son rôle de régulateur de l’économie. Des fluctuations du marché pétrolier avec la chute vertigineuse du prix du baril ont compromis une évolution qui aurait pu être harmonieuse. Encore une fois, il fallait avoir le courage d’engager ces réformes. Malgré toutes les pesanteurs du système, le président Chadli, précisément, n’en a pas manqué. Malheureusement, les impondérables de la conjoncture et l’obstruction aux réformes manifestée par des cercles agissants dans le pouvoir ont fait manquer à l’Algérie ce qui aurait pu être un rendez-vous avec l’histoire…
    Par rapport à l’apparition d’une bourgeoisie d’affaires qui s’est accaparée de certains créneaux d’activités au détriment de l’intérêt public, pensez-vous que le bilan légué par le président Chadli soit positif ?
    Il faut juger le bilan du président Chadli sur la volonté de ce dernier de réhabiliter l’initiative privée. Il faut tenir compte que l’initiative privée, durant la période qui avait précédé, était désignée du doigt. Le président Chadli a voulu bannir l’ostracisme qui frappait, parfois indûment, le capital privé. Voilà le cadre conceptuel où il faut se placer. Sur le plan pratique, il y a eu, probablement, des dépassements qui ne peuvent être imputés au président Chadli directement.
    Sur le plan économique, toutefois, il est reproché au président Chadli d’avoir interrompu le cycle de l’investissement productif en amenuisant le potentiel du secteur public industriel. Ce jugement vous paraît-il fondé ?
    Le président Chadli n’a jamais eu la prétention de se présenter comme un expert en économie. Le démantèlement du potentiel industriel public, vous savez parfaitement qui en a été responsable. Peut-être, en dehors de toute animosité subjective ou de rivalité idéologique, eût-il été souhaitable, en effet, de réviser la démarche économique du pays pour mieux l’adapter aux contingences nouvelles. Il faut, de toute évidence, regretter, pour mémoire, la dénonciation du contrat El Paso – dans les conditions où il a été dénoncé – car cela a provoqué un manque à gagner pour l’Algérie et entraîné un retard dans son développement.
    Admettez que le président Chadli aura été bien injuste avec l’élite économique du pays...
    Hélas, vous savez que ceux qui ont conseillé le président Chadli sur le plan économique l’avaient poussé, d’emblée, à engager une chasse aux sorcières contre les cadres économiques algériens. Je me souviens, personnellement, que le secrétaire général du ministère de la Défense de l’époque, le général major Mostefa Benloucif avait adressé au président Chadli une correspondance — aussi lucide que poignante — pour le mettre en garde contre cette guerre inutile menée contre les fils méritants de l’Algérie. Je me rappelle qu’il évoquait, particulièrement, le cas de M. Abdennour Keramane, présidentdirecteur général de Sonelgaz. Quelque temps après, cet ami était libéré et réhabilité. Je peux citer, également, le cas de mon ami Brahim Chaïb vilipendé par son ministre de tutelle en plein Conseil des ministres, ce qui poussa le président Chadli à s’enquérir du cas auprès du directeur de la sécurité militaire. Celui-ci répondit que, non seulement, ses services ne détenaient aucune information défavorable au sujet de ce cadre mais qu’une pléthore de cadres présentant les mêmes qualifications avait été chassée de ses fonctions pour être livrée à l’oisiveté sans autre alternative. Le président Chadli en prit bonne note, M. Brahim Chaïb fut nommé au cabinet du Premier ministre et plus jamais, sous la période du président Chadli et même après, il ne fut inquiété.
    Par rapport à l’armée, quelle fut la nature des relations que le président Chadli entretenait avec les chefs militaires ?
    Contrairement au président Boumediène qui ne déléguait rien en la matière, le président Chadli faisait confiance à ses collaborateurs au sein de l’armée. Il n’en reste pas moins qu’il exerçait une autorité incontestable sur la hiérarchie militaire. J’ai eu, par des concours de circonstances, l’occasion d’observer des situations où le président Chadli décidait, soudainement – en apparence — et sans concertation, la relève de grands chefs militaires. Il a manqué au président Chadli le temps de procéder à une profonde réorganisation de l’armée, comme pouvait le laissait entrevoir la création de l’état-major. Le chantier de la doctrine militaire est resté en jachère. Peut-être considérait-il que ce n’était pas une priorité absolue.
    Et pour ce qui concerne les services de renseignement ?
    Le président Chadli n’a pas échappé aux fantasmes qui ont nourri l’esprit de tous les chefs d’Etat qui se sont succédé en Algérie, y compris le président Boumediène. La méfiance vis-à-vis des services de renseignement a habité leur esprit, c’est certain. Dès son intronisation, le président Chadli a entamé une démarche visant à verser à la retraite — ou affecter à d’autres fonctions — les anciens responsables de la sécurité militaire. Progressivement, il est arrivé à la conclusion qu’il fallait «civiliser» ces services. Il a détaché, organiquement, du ministère de la Défense nationale les structures en charge du contre-espionnage et du renseignement extérieur pour les placer sous l’autorité de la présidence de la République, les structures en charge de la sécurité interne de l’armée et du pur renseignement militaire étant confiées à la tutelle du ministère de la Défense nationale. Il avait validé un plan de redéploiement de la Délégation générale à la prévention et à la sécurité qui comportait un allègement des modalités de fonctionnement administratif afin de parvenir à l’efficacité et même une audacieuse ouverture vers l’élite nationale en vue d’accéder à l’excellence. L’irruption intempestive du Front islamique du salut sur la scène nationale, l’interruption du processus électoral le 11 janvier 1992 et la propre démission du président Chadli en ont décidé autrement.
    Sur le plan diplomatique, en quoi la période de la présidence Chadli aura-t-elle été marquante ?
    De manière intuitive, le président Chadli a compris que l’ère de la rivalité des blocs tirait vers sa fin. Sans ouvrir d’hostilités majeures avec l’ex-Union soviétique ou le bloc socialiste en général, il a entamé un rééquilibrage des relations diplomatiques de l’Algérie en se rapprochant davantage du bloc occidental, notamment la France, la Grande- Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique. Ce redéploiement touchait même le domaine militaire. Avec les deux premiers pays, des accords gouvernementaux militaires avaient été signés. Avec le troisième, le projet était dans les esprits.
    Ce rééquilibrage s’est effectué au détriment de la vocation arabe et africaine de la diplomatie algérienne ?
    Nullement. Avec l’Afrique, le président Chadli a maintenu le rythme de la présence diplomatique algérienne. Avec le monde arabe, jamais le président Chadli n’a été pris à défaut dans le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne. Corrélativement, soulignons que les tentatives de rapprochement entre l’Algérie et le Maroc n’ont jamais entamé le socle de la doctrine diplomatique algérienne pour ce qui concerne le conflit du Sahara occidental.
    Finalement, le président Chadli a démissionné ou bien a-t-il été démis ?
    Raisonnons en contexte. Sur la base des évaluations qui lui parvenaient, le président Chadli ne présageait pas la victoire massive du Front islamique du salut aux élections législatives de décembre 1991. Ces élections ayant, cependant, abouti au résultat que nous connaissons, l’ancien chef de l’Etat s’était préparé à une période de cohabitation où, avec l’appui de l’armée, il entendait être un contrepoids à toute tentative aventureuse, notamment l’instauration d’un Etat théocratique. Le commandement militaire n’étant pas favorable à cette cohabitation et le président Chadli n’étant pas près de se déjuger, il a choisi de démissionner. Non pas que quelqu’un parmi les chefs militaires avait la capacité de s’opposer à lui. Il aurait pu décapiter — symboliquement parlant — la hiérarchie militaire, il a renoncé à une solution qui aurait pu être aventureuse et choisi de se démettre de sa propre volonté.
    Revenons à la personnalité du président Chadli. Il passe pour un être sensible et attentif aux cas humains. Pouvez-vous citer des exemples ?
    Le général major Benloucif m’a raconté, lui-même, dans quelles conditions il a eu à évoquer, le premier, avec le président Chadli le cas, successivement, du président Ben Bella – encore emprisonné au château Holden – et du colonel Zbiri — en exil à l’étranger —. Le président Chadli, tout en préservant les convenances de forme, avait vite fait de réhabiliter les intéressés. Le colonel Fekir El Habri, ancien directeur des services financiers du ministère de la Défense nationale, m’a relaté que le président Chadli, lorsqu’il était commandant de la 2e Région militaire, avait, d’autorité, pour leur venir en aide, octroyé des marchés d’infrastructures à d’anciens officiers radiés de l’ANP parce que soupçonnés d’avoir nourri de la sympathie pour le colonel Tahar Zbiri, ancien chef d’état-major de l’ANP qui était recherché et en exil. N’oubliez pas, aussi, le courage qu’il lui a fallu pour inhumer, convenablement, les sépultures détournées du colonel Amirouche et du colonel Haouès. Le courage aussi qu’il lui a fallu pour rapatrier en Algérie les dépouilles des chefs de l’ALN – en particulier le colonel Mohamed Lamouri — exécutés après ce qui fut appelé «le complot des colonels ».
    Un autre exemple plus personnel…
    En 1986, mon très cher ami, le regretté Bendahmane Abdelkader qui exerçait en qualité d’aide de camp du président Chadli, fut entraîné, bien malgré lui, dans un sordide montage destiné à l’éloigner de la présidence de la République. Arrêté et interrogé, il ne dut son salut qu’à la détermination du défunt général Mejdoub Lakhal Ayat, alors directeur de la Sécurité militaire, décidé à le préserver. Bien des années après sa démission, le président Chadli demanda à rencontrer, en sa résidence de Bou Sfer, le commandant Bendahmane pour lui présenter ses excuses. C’est ce dernier qui me relata l’entrevue en me confiant : «Je suis soulagé car je ne comprenais pas que le président Chadli puisse se comporter ainsi à mon égard.» Dont acte.
    Avez-vous lu les mémoires du président Chadli ?
    Malheureusement, non. Grâce, cependant, à mes amis Smaïl Ameziane, directeur de Casbah Editions, et de Aziz Boubakir qui a conduit, retranscrit et corrigé les mémoires du président Chadli, j’ai une certaine connaissance du contenu et surtout de sa tonalité psychologique. Apparemment, le président Chadli a tenu à s’exprimer librement sur l’ensemble des phases de sa vie avec une note exceptionnelle de sincérité. Il faut souhaiter que, consécutivement, à la publication de ces mémoires, des débats académiques puissent s’engager pour enrichir les pans de l’histoire nationale abordés. Dans un esprit de tolérance et de rigueur scientifique, loin des invectives et des anathèmes. Ce serait le meilleur hommage à rendre à un président qui n’a pas démérité.
    Mokhtar Benzaki

  • Chadli Bendjedid inhumé au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia

    Pensée pour les assassinés d'Octobre 88

    Une pensée aux centaines de jeunes tués du 5 au 10 Octobre 1988 par une armée qui était "logiquement" sous les ordres de Chadli et qui ont tous été enterrés dans l'anonymat total, voire à huis clos, et pour certains à la hâte la nuit en l'absence de leurs proches !

     

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    Chadli Bendjedid, troisième président de l'Algérie  indépendante, décédé samedi à l'âge de 83 ans, a été inhumé lundi après-midi  au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia (Alger), en présence du président  de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.   

     

    Les hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement, des personnalités  nationales et étrangères, des membres des corps constitués, les représentants  du corps diplomatique accrédité en Algérie, ainsi que la famille et les compagnons  d'armes du défunt ont également assisté aux funérailles.          

    Le ministre des moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, a prononcé l'oraison  funèbre avant que la dépouille mortelle de Chadli Bendjedid ne soit inhumée,  saluant la mémoire du défunt qui a servi l'Algérie durant la guerre de Libération  et pendant le processus d'édification nationale.          

    Le président Bouteflika a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de  Chadli Bendjedid.          

    Des salves ont été tirées par un détachement de la Garde républicaine  en hommage au défunt. 

     

    APS
  • Le ministère de la Défense veut acquérir des équipements de maintien de l’ordre

     



    Lundi, devant les députés, le Premier ministre Abdelmalek Sellal affirmait que l’Algérie était devenue une référence en matière de stabilité et qu’elle était à l’abri « de la zone d’instabilité », en référence au printemps arabe (lire). Cette situation confirme, selon lui, « la sagesse des choix pris par le président de la République ».

     

    Le lendemain, ce mardi 2 octobre, le ministère de la Défense nationale lançait un appel d’offres international pour l’acquisition « d’équipements de maintien de l’ordre », autrement dit du matériel antiémeute. Le ministère ne détaille pas la nature des équipements recherchés qui serviront à équiper les unités de l’armée et de la gendarmerie nationale. Ce dernier corps de sécurité est placé sous l’autorité du ministère de la Défense.

     

     

    Depuis janvier 2011, l’Algérie vit au rythme des mouvements sociaux et des émeutes. Malgré un ralentissement du rythme des contestations en 2012, les autorités redoutent toujours une explosion sociale. Le programme du gouvernement Sellal, approuvé hier par l’APN, contient de nombreuses mesures destinées à calmer le front social. Parmi elles, le maintien des subventions des prix des produits de large consommation et le lancement d’un programme de logements. 

     

     

    02/10/2012 à 17:28 | 11 commentairesRéagir
  • Le camp de chasse “secret” des Qataris

    Alors que les émiratis repeuplent la réserve d’outardes à El-Bayadh

     

     

    Par : Salim KOUDIL

    L’outarde, cet oiseau d’environ deux kilogrammes, s’est retrouvé, le temps d’une journée, au centre d’un conflit d’intérêts sous-jacents entre deux pays du Golfe, les Émirats arabes unis et le Qatar. Le théâtre de ce duel se trouvait à près de 500 kilomètres au sud-ouest d’Alger, exactement à El-Bayadh. Le tout autour d’un lâchage d’outardes d’élevage et du thème de la chasse.

    Un avion d’Air Algérie affrété, une trentaine de journalistes déplacés, trois fourgons, cinq 4X4, quatre escortes de la Gendarmerie nationale, un camion et une ambulance de la Protection civile, deux voitures de dépannage et la mobilisation d’une centaine de personnes de la région.  Une opération suivie de très près, à partir d’Abou Dhabi, par le chairman de National Holding, Cheïkh Jawaan Awaidha Al-Khaïli, membre de la famille royale émiratie. Tout ce remue-ménage pour un lâchage d’une cinquantaine d’outardes d’élevage ! Évidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple. Cette grosse opération de charme organisée par les Émiratis dépassait le cadre de la chasse ou de la protection d’une espèce d’oiseau. Au bout, le message principal que les organisateurs ont voulu lancer pouvait se résumer en une phrase : “Nous n’avons rien à voir avec les Qataris.”
    Cette opération des Émiratis se voulait une manière de se démarquer des autres émirs du Golfe, essentiellement les Qataris, qui viennent chasser régulièrement dans la région. Une manière aussi de montrer patte blanche à  l’État algérien avec lequel de nombreux projets sont en cours. C’est qu’il y de gros intérêts au bout.
    Il faut préciser que ce lâchage d’outardes a été organisé par le Centre émirati de protection et d’élevage d’oiseaux, EBBCC (Emirates Bird Breeding Center for Conservation).
    Il n’est autre qu’une filiale de National Holding, qui est derrière le gigantesque projet Dounia Parc à Alger, un investissement prévu de 5,2 milliards de dollars. Ce n’est pas l’unique investissement des Émiratis en Algérie. D’autres, même s’ils sont de moindre importance, sont au centre des discussions entre les responsables de National Holding et l’État algérien. Entre autres, il y a le projet des fermes-pilotes, Mahasil (environ 200 millions de dollars), en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, ou encore celui de Kablat El-Djazaïr à Bouira, dont le montant varie entre 40 et 60 millions de dollars. Près de 6 milliards de dollars en jeu.

    Des Qataris, bien cachés, et bien… protégés
    Le “road-movie” que la délégation a effectué hier à partir de l’aéroport d’El-Bayadh pour rejoindre Labiodh Sidi-Cheïkh a été émaillé par un “incident” qui s’est avéré des plus instructifs. Après trois heures de route, une partie du cortège de véhicules s’est retrouvée perdue au milieu de nulle part. Ni signal réseau ni trace de vie à des centaines de kilomètres à la ronde.
    Il s’est avéré que ce coin du territoire s’appelait Benoud et se trouvait non loin de Oued Namous. Un des fourgons voulait emprunter une piste, mais les gendarmes de l’escorte se sont empressés de le lui interdire ! Une réaction qui surprit plus d’un. Au même instant, un véhicule de la gendarmerie, rempli de nourriture, est passé à grande vitesse devant les véhicules à l’arrêt. L’un des accompagnateurs, enfant de la région, lança à cet instant qu’il s’agissait du “ravitaillement du camp des Qataris” ! (Voir Photos : http://www.liberte-algerie.com/galerie-photos)Il indiqua, ensuite, avec la main une direction. C’était à une centaine de mètres de là. Il y avait un gigantesque camp de tentes blanches. Voilà pourquoi les gendarmes, visiblement très gênés d’ailleurs, avaient interdit au fourgon d’aller dans cette direction. Celui qui dévoila le “secret” s’étala après. “Les Qataris sont là depuis plusieurs années et ils chassent les outardes et les gazelles.”
    Il précisera également qu’il y avait auparavant sur les mêmes lieux les Saoudiens, “mais ils sont partis depuis le début des années 1990 et je crois qu’ils sont maintenant au Maroc”.

    Soutien algérien !

    L’un des détails croustillants dans cette  “escapade” désertique est la présence de plusieurs représentants d’institutions étatiques algériennes. Il y a ainsi le directeur général de la DGF (Direction générale des forêts), d’ailleurs partenaire des Émiratis dans cette opération. Mais pas seulement ! Le chef de cabinet de la wilaya d’El-Bayadh, des représentants des ministères de l’Agriculture et du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, et bien d’autres représentants des autorités locales. Cette présence en force semble être une façon de montrer un soutien aux Émiratis.
    D’ailleurs, il suffisait d’écouter le DG des forêts, Mohamed-Seghir Nouai, répondre aux questions des journalistes sur l’identité des chasseurs pour être édifié. “Je vous le dis et je le répète, il n’y a jamais eu d’Émiratis présents ici et qui ont chassé les outardes.” Par contre, quand il s’agissait des Qataris, il feignait ne pas l’entendre.

    “C’est de la politique”

    Et les outardes dans tout ça ! Le lâchage de cette espèce protégée et dont la chasse est interdite en Algérie s’est fait à environ 160 km de la ville d’El-Bayadh, entre Labiodh Sidi-Cheïkh et Brézina. Une cinquantaine de ces oiseaux d’élevage ont été “libérés” devant un parterre de journalistes. Mohamed-Seghir Nouai affirma que “cette année, il y aura un lâchage de 800 à 1 000 outardes et on compte faire plus l’année prochaine”.
    Un des responsables de National Holding, dépêché spécialement d’Abou Dhabi pour la circonstance, en l’occurrence le Libanais Saed Shanti, s’est voulu plus explicite. “Nous faisons de l’élevage d’outardes parce que ça rentre dans la culture des Émiratis et on veut transformer l’Algérie en un modèle mondial tel que l’Afrique du Sud en créant des cartographies pour la chasse” tout
    en insistant : “Pour le moment, évidemment, il n’est pas question de chasse mais de protection de cette espèce.”
    À noter qu’au moment du lâchage d’outardes, un homme, la cinquantaine environ, d’un air moqueur dit à ceux qui étaient à ses côtés : “Dans quelques heures, ces oiseaux vont être mangés, que ce soit par des loups ou par les loups humains. D’ailleurs, je suis sûr que ceux qui habitent les alentours ont déjà préparé leur souricière.” Il ajoutera : “C’est clair et net que tout ce qu’ils font, c’est politique”, avant de se faufiler en regardant derrière lui.

     

  • La médiocrité, une arme contre la démocratie

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les députés subissent péniblement l’épreuve du débat sur “le plan d’action” du gouvernement. Et le peu d’entre eux qui, dans cette contraignante circonstance, osent l’intervention s’exposent à la mise à nue télévisée.
    Las de jouer aux “représentants”, ils n’attendaient que le moment de déserter l’hémicycle pour aller vaquer à leurs réelles occupations dans lesquelles le titre de député les a certainement confortés. Le président de l’Assemblée nationale s’est vexé de la débandade des “élus”, mais de leur déficience politique. Après tout, lui dont on savait qu’il allait être “élu” président de l’APN avant même que ses pairs ne se retrouvent en plénière pour entériner le choix occulte.
    De son temps, Saïdani a été plus explicite : “élu” président de l’Assemblée par les députés, il a remercié le président de la République “pour la confiance qu’il a placée en [lui]”.
    Il n’est pas raisonnable de demander à un député qui n’a pas été élu pour ses opinions, mais pour l’alignement martial de ses positions sur celle du chef, de donner son avis sur le programme de ce chef. Un “oui” suffirait amplement. Il n’est pas, non plus, raisonnable, pour un pouvoir, de combattre avec une telle détermination, la moindre velléité d’expression libre, et de faire semblant de vouloir une Assemblée laborieuse. Tous ces efforts pour se donner “une classe politique” laudative et zélatrice pour revendiquer une vie institutionnelle animée. Mais tout est convenu ! Le programme est parfait et le gouvernement ne manquera pas de le mettre en œuvre avec la fougue et l’efficacité qu’on lui connaît d’avance. De quoi voulez-vous que les députés débattent ?
    Depuis 1999, les partis dits du pouvoir ont été transformés en appareil de production des profils conformes au nouveau modèle de cohésion du pouvoir : l’autorité totale et centrifuge. En complément, il s’est donné le moyen de recruter, dans “l’opposition” les profils adaptables à cette culture où il s’agit de reproduire la pensée centrale. On n’a plus besoin que de l’intelligence pour faire semblant de penser. Si le pouvoir voulait vraiment encourager la compétence et le débat, il ne demanderait pas la participation à la formation d’une Assemblée nationale à des partis qu’il a créés quelques semaines avant les élections. Et ne dresserait pas tant de barrières devant la vocation politique ! Première barrière : la censure médiatique des voix subversives. Deuxième barrière : et le harcèlement policier et judiciaire de l’expression alternative (la rue, Internet). Troisième barrière : la censure des compétences “pas sûres” par le système d’agrément des partis, associations et syndicats. Quatrième barrière : le contrôle des listes de candidatures par les vigiles “politiques” des partis. Cinquième barrière : la fraude électorale. Sixième barrière : le transfert latéral des prérogatives des assemblées élues vers l’Exécutif et l’administration et transfert en ascenseur de ces mêmes prérogatives vers le pouvoir central.
    Ce processus de dessèchement de la fonction délibérative, entrepris pour vider les concessions démocratiques de leur sens, a fait qu’aujourd’hui, il n’est nul besoin de compétence pour prétendre une fonction élective. Et d’une pierre deux coups : le pouvoir combat la démocratie en promouvant la médiocrité, alliée naturelle de l’autoritarisme.

  • A l’APN, l’opposition peine à faire entendre sa voix

    source: tsa



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    Depuis mardi, le plan d’action du gouvernement Sellal est présenté à l’APN. L’opposition, minoritaire après le raz‑de‑marée du FLN, peine à faire entendre sa voix. Les partis comme le FFS, le PT, le FJD ou ceux de l’Alliance de l’Algérie verte ont saisi l’occasion de ces débats diffusés en direct à la télévision pour tenter de se faire entendre. Mais le constat est sans appel : rares sont les interventions qui ont cadré avec l’objet principal du débat. En privé, nombre de députés ont avoué n’avoir même pas eu l’occasion de lire le plan d’action, pourtant transmis par la chefferie du gouvernement une semaine avant les débats.

     

    À l’APN, l’opposition est une nouvelle fois revenue sur l’organisation des élections législatives pour dénoncer la « fraude massive ». Des critiques qui n’étaient pas du goût des députés du FLN. Certains d’entre eux ont voulu interrompre le représentant du FJD, Lakhdar Benkhelaf, qui a remis en cause la légitimité de l’APN. La réaction des députés FLN a été de taper sur les tables pour le chahuter. Le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, a demandé à l’assistance de respecter les différentes opinions. « Nous sommes dans une démocratie. Chacun a le droit d’exprimer ses positions », a‑t‑il dit.

     

     

     

    Le nouveau Premier ministre a gardé le sourire pendant ces trois jours de débat. Il le gardera certainement jusqu’à mardi prochain, lorsqu’il répondra aux députés. Abdelmalek Sellal n’a pas été trop inquiété par les élus de l’opposition. Au lieu de se concentrer sur les promesses du nouveau gouvernement, ils ont transformé le débat en un véritable réquisitoire contre le bilan d’Ouyahia. Pourtant, les questions à poser au gouvernement ne sont pas difficiles à trouver : quelle est sa capacité à concrétiser ses promesses ? Par quels moyens pourra‑t‑il créer 3 millions d’emplois en moins de deux ans ? Serait‑il capable de financer les dépenses prévues dans ce programme si le prix du baril chutait dans les prochains mois ? Le code de l’investissement sera‑t‑il révisé ? Ou encore : quel est le sort de nos diplomates enlevés au Mali ?

     

     

     

    Les députés du FFS, de retour à l’APN après une longue absence, n’ont pas particulièrement brillé dans les débats. Le parti d’Aït Ahmed a saisi cette opportunité pour réitérer ses positions de principe en matière de droits de l’Homme, la création d’une Assemblée constituante, etc. Sans toucher au fond du débat. Quant à l’Alliance de l’Algérie verte, les signes de division dans son groupe parlementaire sont plus que visibles. Les députés qui se sont alliés avec Amar Ghoul, ont soutenu en bloc le plan Sellal, contrairement à leurs anciens collègues.

     

     

     

    Les débats vont se poursuivre samedi et dimanche. Mardi, Abdelmalek Sellal répondra aux députés. Un exercice qui ne s’annonce pas très compliqué pour le Premier ministre.
  • on vous le dit:l'algerie est une dictature

     

    Disparitions forcées

    Nouvelle condamnation de l’Algérie par le Comité des droits de l’Homme de l’ONU



    L’ONG Trial, à l’origine notamment des poursuites contre Khaled Nezzar en Suisse, a annoncé, ce mercredi 12 septembre, avoir obtenu la condamnation de l’Algérie par le Comité des droits de l’Homme, dans l’affaire de la disparition forcée de Kamel Rakik en 1996. L’association, qui représente dans cette affaire la mère de Kamel Rakik, Yamina Guezout et les deux frères Abdelrahim et Bachir Rakik, avait saisi le Comité au mois de novembre 2007. Les auteurs de la "communication" auprès de cette instance demandaient « au Comité de reconnaître que Kamel Rakik a été victime de disparition forcée, un crime qui porte atteinte aux droits les plus fondamentaux garantis dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».

     

    La demande portait aussi sur des faits de violences et tortures lors de sa détention. La famille de l’Algérien disparu demandait enfin que  « soit reconnue une violation envers eux pour les souffrances psychologiques endurées depuis tant d’années d’incertitude sur le sort de leur fils et frère »

     

     

     

    Tous les faits reconnus par le comité

     

     

     

    Dans sa décision rendue le 4 septembre dernier, le Comité des droits de l'Homme a retenu l’essentiel des demandes formulées par l’intermédiaire de Trial. Le Comité a notamment enjoint à l'Algérie de « mener une enquête approfondie et rigoureuse sur la disparition de Kamel Rakik », de fournir à sa famille « des informations détaillées quant aux résultats de son enquête », de le libérer immédiatement s'il est toujours détenu au secret ou de restituer sa dépouille à sa famille en cas de décès.

     

     

     

    Le Comité insiste par ailleurs sur l'obligation qu'a l'Algérie de « poursuivre, juger et punir les responsables des violations commises ». Il est également demandé à l'Algérie  d’indemniser de « manière appropriée » la mère et les frères de la victime pour les violations subies

     

     

    L’affaire n’est pas close

     

     

    Que peut-on attendre d’une telle décision ? Juridiquement, cette condamnation n’est pas contraignante pour l’État algérien. C’est la huitième fois que l’Algérie est condamnée pour des faits similaires d’enlèvement et de disparition.

     

     

    Cependant, l’entrée en vigueur, le 23 décembre 2011, de la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées a changé la donne. Les auteurs de ces crimes, qui entrent dans la catégorie des crimes contre l’humanité, restés impunis, peuvent théoriquement être interpellés sur le sol de l’un des États qui ont ratifié la convention.
  • Mokrane Aït Larbi :«Il faut des actes et non pas un changement de personnes»

     

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    Mokrane Aït Larbi. Av

    ocat et défenseur des droits de l’homme

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    El Watan le 09.09.12

     

     

    Les Algériens auront attendu près de quatre mois pour connaître la composante du nouvel Exécutif post-législatives 2012. Si certains ont espoir que ce nouveau staff pourra donner corps au «changement», maître Mokrane Aït Larbi, avocat, ancien sénateur et défenseur des droits de l’homme, estime que le statu quo sera maintenu. L’avocat, qui se refuse à «commenter la nomination de telle ou telle personnalité, qui sont des émanations du système», affirme que le régime tente, par cette méthode, de gagner du temps et de calmer la fronde populaire.

    - Un nouveau gouvernement a été nommé, mardi dernier, avec à sa tête un nouveau Premier ministre. Le changement promis aura-t-il lieu ?

    Non, je ne pense pas. La nomination de ce nouveau gouvernement n’est pas un événement. Il faut rappeler que ce remaniement intervient tout de même près de quatre mois après la tenue des élections législatives. Comment expliquer que cela ait pris autant de temps ? La seule analyse que je fais à ce sujet est que le pouvoir ne s’attendait pas aux résultats de ce scrutin. Non pas en termes de sièges, mais en termes de participation. Les autorités avaient appelé à un nouveau «1er Novembre», mais n’ont pas été suivis par les citoyens. Les slogans du régime clamaient : «Notre révolution par les urnes». Seulement, ces élections ont été vécues par les Algériens comme un non-événement et l’engouement tant espéré n’a pas eu lieu, ce qui a constitué un embarras pour le régime. Certains expliquent le retard pris dans la désignation d’un nouveau gouvernement par des tractations, des négociations et autres luttes internes. Mais entre qui et qui ? Et pourquoi ? Le système, dans sa globalité, est d’accord sur les programmes, sur les démarches à suivre ainsi que sur les grandes lignes politiques. Il n’y a pas d’enjeux réels, puisque tous les programmes sont centrés autour du «programme du Président». Dès lors, rien ne changera à la situation du pays, car ce qui est effectué est un remplacement de personnes et non pas de système.

     

    - Ces nominations ministérielles ne représentent pas les schémas résultant des élections législatives. Comment l’expliquer alors ?

    L’on ne peut pas parler de fraude électorale et ensuite estimer qu’il y a une majorité non respectée. Le Président nomme qui il veut, sans respecter un quelconque schéma ou autre, d’autant plus que toute la politique du pays est de son fait. Toutes les lois et tous les amendements introduits ces dernières années ne sont pas le fruit de l’APN. Depuis 1999, le Président gouverne par ordonnance, avec pas moins d’une trentaine de décrets. Aucun projet de loi significatif n’a été introduit par l’APN. Ce qui prouve l’inutilité de cette institution dans la composition d’un Exécutif ou dans le fonctionnement de la vie politique. Ahmed Benbitour a bien été chef du gouvernement, alors qu’il n’avait aucun député qui siégeait à l’Assemblée. De plus, c’est toujours le même principe rentier qui prédomine. Il y a un cahier des charges à respecter pour quiconque qui accepte un poste ministériel. De nouveaux partis ont fait leur apparition dans cet Exécutif, mais ils adhérent tous aux mêmes programme et tendance. Ils ne seraient pas au gouvernement dans le cas contraire. Il n’y a donc, en définitive, aucun changement à attendre.

     

    - Ce lifting gouvernemental n’est-il, au final, que de la poudre aux yeux, ou prépare-t-on 2014 en haut lieu ?

    Je ne pense pas que ce remaniement soit un positionnement ou une préparation en vue de l’élection présidentielle de 2014. Ce scrutin ne se prépare pas deux ans à l’avance chez nous, mais tout se décide quelques mois avant, tout simplement parce que personne ne sait ce qui va se passer d’ici là. J’estime que le pouvoir tente de gagner du temps, de calmer l’opinion publique et les citoyens. Mais tente seulement, car il n’est pas évident qu’un simple colmatage puisse apaiser les tensions. Il ne faut pas oublier qu’il y a une grave crise de confiance entre le peuple et les gouvernants. Et seuls des actes pourront y remédier.
    Ces actes en question ne sauraient être une question de personnes à remplacer. Tant que le système n’est pas démocratisé et transformé dans ses fondements, le changement ne sera pas pour demain. Sous le gouvernement Ouyahia, un syndicaliste a été mis sous mandat de dépôt. Sous le gouvernement actuel, il a été requis une peine de prison ferme à son encontre. Et ce n’est pas un nouveau ministre de la Justice, par exemple, qui pourra faire que la justice ne soit plus aux ordres. Il exécutera les mêmes lignes. Le tout répressif ne disparaîtra pas.
    De même, les réunions nécessiteront les mêmes autorisations des autorités locales, les partis politiques devront toujours fournir à l’administration la liste des membres des directions régionales pour être «suivis de près». Le changement ne sera donc pas pour demain.

    Ghania Lassal
  • Ministre ici, l’expatrié de là-bas

     

     

    Mohammed Beghdad
    El Watan 29 08 2012

    En lisant un billet sur les colonnes du quotidien Le Soir d’Algérie de la semaine dernière, suivi d’une chronique le lendemain dans le journal El Khabar, je suis resté dubitatif et méditatif pendant plusieurs jours pour essayer de comprendre comment 500 ministres, sur les 700 qui se sont succédé durant ces 50 années, depuis l’indépendance dans les gouvernements successifs de la République algérienne, ont choisi librement de vivre à l’étranger pour ne pas dire dans la majorité des cas chez l’ancienne puissance coloniale qu’est la France.

    Quel exemple, quel espoir et quel message donnent-ils à ces milliers de jeunes qui veulent regagner, eux aussi, les côtes espagnoles à la nage, puisque c’est la tendance actuelle ? Aussitôt leur mandat de ministre achevé, ils prennent la direction d’un pays étranger pour aller quémander un quelconque poste d’enseignant, lorsqu’ils possèdent les diplômes requis, ou aller gérer un éventuel commerce derrière un comptoir, comme si l’Algérie ne leur a pas permis de vivre une retraite à l’abri du besoin et des regards. Peut-être n’aiment-ils pas croiser leurs compatriotes dans la rue ou bien sont-ils alors allergiques à leur vue, ou encore ont-ils la nausée dès qu’on leur évoque leur antécédent bilan ? On fuit donc son pays comme la peste sans réfléchir un moment sur les conséquences morales que cela entraînerait par leur décision irréfléchie.

    Ils sentent l’homme pressé qui voudrait quitter ce pays dès qu’on a plus les commandes du volant. Pourtant, cette Algérie leur a permis d’accéder à tous les honneurs dus à leur rang, de vivre un rêve où nulle part ailleurs ils ne l’espéraient. Je ne crois pas qu’il existe un pays au monde où l’on rencontre ce type de chroniques, des ministres qui ont le mal de vivre du pays dès qu’ils descendent du sommet de leur pyramide. Des ministres qui sont coopérants dans leur propre pays, ça ne se retrouve nulle part. Si ces ministres fuyards ne font pas confiance en leur pays, en allant construire leur avenir sous d’autres cieux, comment pourrait l’être alors pour le simple citoyen lambda qui est confronté tous les jours que Dieu fait à tous les innombrables problèmes quotidiens, dus justement à une mauvaise gouvernance de ces premiers responsables ? Un ancien ministre devrait être la dernière personne à quitter la demeure, comme un commandant dans son navire, surtout lorsqu’il chavire. S’il coule, il doit couler avec et non se sauver comme un fugitif, fuyant la maison qu’il a lui-même conçue et en traçant ses plans. Un ministre, c’est un général de brigade devant ses soldats. Si un soldat prend la clé des champs, c’est un moindre mal, mais quand c’est un général qui en fait autant, c’est un délit grave susceptible d’entraîner l’accusé vers la peine de mort, et son passé sali devant l’histoire et la nation. Un général coupable ayant le sens de l’honneur se suicide dans un pays comme le Japon pour ne pas affronter la honte et la dérision.

    Un ex-ministre doit demeurer parmi les citoyens qu’il a dirigés durant son mandat. Il doit être présent à tout moment pour défendre sa précédente gouvernance. Il doit rester à la disposition du peuple, et son nom pourrait être rappelé à tout moment pour donner une éventuelle explication sur la politique suivie durant son passage au sein du département ministériel en question. Il a quand même un passif à assumer et à plaider. On ne prend pas comme ça ses valises en s’engouffrantr dans le premier avion pour ne plus regarder derrière soi comme si de rien n’était. Ce n’est pas un personnage ordinaire, bon sang ! C’est un ministre de la République ! Chez nous, on a vu des ministres aller et revenir pour se faire oublier complètement, et ce, jusqu’à leur nom. Pourtant, ils perçoivent toujours, jusqu’à preuve du contraire, le salaire d’ancien ministre certainement revalorisée, périodiquement, à la hausse. Par conséquent, ils doivent être présents sur le territoire pour mériter une telle considération. Ils sont donc absents corps et âme, sauf pour percevoir la rente. L’unique condition qui pourrait les faire revenir en haletant c’est d’être rappelés comme ministres, alors qu’ils ne vivent qu’occasionnellement parmi ce peuple. Qu’ont-ils donc de si particulier pour mériter de telles considérations ? Un ancien ministre doit être dans son bled pour constater sur le terrain et de visu la politique qu’il a optée pour le pays.

    Il doit enseigner dans l’université algérienne s’il possède les bagages nécessaires afin de faire bénéficier les siens de son expérience. Il doit théoriser toutes les pratiques de son passage ministériel pour les mettre en adéquation. Il doit fréquenter cette université pour laquelle il croyait lorsqu’il était ministre, mais plus maintenant, dès la fin de ses fonctions. Ses enfants, bacheliers, doivent aussi connaître ces résidences universitaires que le père a construites pour les autres enfants du pays et ressassées inlassablement à la Une de l’ENTV à l’ouverture des journaux télévisés. Sa progéniture doit goûter un peu ce qu’endurent nos étudiants à longueur d’année et doivent construire leur avenir ici, comme tous les autres enfants du pays. Notre pays est-il devenu si invivable et si insupportable que tous cherchent la voie de l’étranger ? Ses enfants, les plus jeunes, doivent aussi aller à l’école algérienne comme la majorité des jeunes écoliers, sans compter sur des cours et des écoles privées.

    Monsieur le ministre doit aussi aller faire ses courses au marché, humer l’air du pays, marcher seul dans nos rues, prendre une boisson dans un café populaire, monter dans un bus ou prendre le train comme monsieur tout le monde, pour voir ce que l’on vit réellement dans ce pays. Il doit aussi aller, pourquoi pas, se soigner dans nos hôpitaux publics qu’il a réalisés pour la plèbe du pays et qu’il a encensés sur les ondes de la Radio nationale ainsi que sur les plateaux de la télévision publique, sans oublier les panneaux publicitaires dans les journaux. Cela se fait le plus normalement dans les démocraties avancées et lui-même le fera, mais pas dans son pays, mais dès qu’il mettra les pieds à l’étranger. Pourquoi change-t-on subitement dès que l’on traverse la Méditerranée ? Il doit aussi tenter sa chance dans un service public comme n’importe quel citoyen sans aucun avantage ni intervention. Il doit éprouver un peu, monsieur le ministre, comme il le fait lorsqu’il se trouve hors de son pays, quand il ne possède plus tous ses privilèges. Il doit sentir cette Algérie profonde lorsqu’on n’est plus ministre en devenant incognito. Je me demande quelles seront ses réponses si un étranger lui demande pourquoi il a choisi de vivre loin de son pays pourtant indépendant et pour lequel un million et demi de martyrs se sont sacrifiés pour les générations suivantes ? Comment alors se sentirait-il ? Va-t-il lui répondre qu’il ne fait pas bon vivre en Algérie ou va-t-il encaisser la mort dans l’âme, sans pouvoir trouver aucun argument valable à dire ? Va-t-il se soucier un peu que ses enfants n’apprennent plus la langue nationale, lui le ministre qui est censé donner le parfait exemple s’il se souciait vraiment de l’amour de son pays.

    Le patriotisme et le nationalisme doivent subsister, que l’on soit en poste ou en-dehors, ou bien était-ce pour la galerie la langue de bois qu’il utilisait ? Une personne qui a été ministre est un bien public de la République. Il doit être à tout moment disponible, car on pourrait faire appel à ses services en toutes circonstances, comme un soldat de réserve. Il doit être exempt de tous reproches, lui qui a choisi d’être l’homme public sans hésitation aucune, quand il a été sollicité pour sauter sur le poste proposé. Il n’y a pas que les ministres qui prennent le chemin de l’exil. Il existe de hauts cadres qui ont quitté le navire et préfèrent exercer à l’étranger, comme s’ils voulaient cacher leur richesse, ou ont-ils beaucoup de choses à se reprocher ? Lorsqu’ils étaient en poste, ils se souciaient de la fuite des cerveaux et des compétences, mais ils n’ont pas l’air de l’appliquer d’abord à leur propre personne. N’ont-ils pas de remords lorsqu’ils plient bagages et partent, sans demander l’autorisation, vers Paris, Doha, Londres ou New York ? Le fait d’abord de faire ses démarches auprès des chancelleries étrangères donne une idée de l’abandon de son pays. Ils portent atteinte à l’image du gouvernement qu’ils ont servi et celle de l’Algérie tout entière. Ils ne prennent pas en compte le jugement de l’opinion publique, puisqu’ils ont choisi délibérément de ne pas rendre compte de leur mandat. Un ministre doit être aussi actif lorsqu’il n’occupe plus de fonctions. Il doit s’impliquer dans le débat public, donner au moins son avis dans son domaine de compétences.

    Se taire, raser les murs n’honore guère sa réputation. Pendant ce temps, ce peuple dans sa quasi-majorité a choisi de vivre fièrement et dignement dans son pays, quelle que soit la situation, comme nos martyrs qui avaient choisi de mourir pour ce pays afin que les futurs ministres puissent disposer d’un pays libre et indépendant pour y habiter et non avoir un gouvernement en exil, comme c’était le cas d’avant 1962. 500 ministres, c’est presque l’équivalent de 20 gouvernements. Nous disons à ces ministres que l’Algérie ne peut être dirigée par procuration, elle a besoin de sentir leur présence et leur âme comme une mère voulant vivre avec ses enfants. Un seul être lui manque et c’est la souffrance et la douleur qui l’emporteraient. L’Algérie, ou on l’aime vraiment ou on la quitte définitivement. Bon débarras pour ceux qui ont détourné les yeux et qui ont opté pour un autre pays de rechange et de cœur. Elle ne veut pas de ceux qui lui préfèrent une autre mamelle, quand la vraie mère avait tant besoin de les toucher, de les embrasser et sentir leur odeur tout au long de l’année. Un amour ne peut se partager entre deux rivales. Il doit être ou pour l’une ou pour l’autre. Un dilemme en soi pour ceux qui doutent de leur choix. Nous leur disons qu’il est regrettable de de leur avoir fait endosser l’une des plus hautes et prestigieuses responsabilités du pays, dans une Algérie qui vous a tant donné et pour laquelle vous ne voulez rien offrir en échange. Avoir un pied ici durant tout un mandat et les deux pieds là-bas à la moindre occasion, c’est une situation impardonnable et injustifiable pour la haute fonction que vous avez exercée. 

    Mohammed Beghdad. Maître de conférences à l’université de Mostaganem
  • Amnesty installe sa section à Tizi Ouzou

    Défense des droits de l’homme

    Par : Rubrique Radar

    C’était hier, lundi, qu’a été installée la section locale d’Amnesty International dans la wilaya de Tizi Ouzou, à sa tête Mohamed-Ameziane Bachtarzi. Ce rendez-vous s’est déroulé en présence de quelque 230 personnes notamment des adhérents de la maison des droits de l’Homme de Tizi Ouzou où s’est déroulée la cérémonie, de la section d’Amnesty International à Alger et des représentants du mouvement associatif. Selon Mohamed-Ameziane Bachtarzi : “Cette section a pour mission d’intervenir dans le cadre de la défense des droits de l’Homme et de sa dignité partout dans le monde, avant de divulguer certaines lignes entrant dans son programme d’action, déjà en vue, comme la défense et la protection des civils syriens, sachant bien que cette section ouvre le droit, ce qui caractérise d’ailleurs sa vocation, d’intervenir hors de nos frontières”.

    source:liberté dz

  • Visite secrète de l’Emir du Qatar en Israël

     

    L’Emir du Qatar Sheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani a rendu une visite secrète en Israël, bien que Doha et Tel Aviv n’entretiennent pas de relations politiques, révèle une vidéo.

    L’Emir qatari et sa délégation ont également rencontré plusieurs responsables israéliens haut placés.

    Parmi les sujets discutés entre Sheikh Hamas et Tzipi Livni, la signature d’un nouveau contrat d’exportation de gaz et la rédaction de manuels scolaires qatari par des experts israéliens.

    Le Qatar et Israël ont une convergence de points de vue au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Doha a systématiquement soutenu Tel Aviv contre l’Iran.

    Le Qatar pourrait également aider Israël dans le cas d’une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes.

    Visite secrète de l'Emir du Qatar en Israël par Super_Resistence

  • Disparition forcée du citoyen Zoubir Kaf, 70 ans à Laghouat depuis…..le 17 juillet 2011.

     

     

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     Al Karama.org23 août 2012M. Zoubir Kaf, âgé de 70 ans et père de 4 enfants, est sorti du domicile familial à Laghouat, le 17 juillet 2011 à six heures trente du matin et n’a plus donné signe de vie depuis.

    Dans le courant de la même journée, plusieurs de ses amis avec lesquels il avait rendez- vous ce jour là, ont cherché à le joindre au domicile familial, précisant à son épouse qu’il n’était pas venu à leur rendez-vous. Dès le lendemain 18 juillet, ne le voyant pas revenir son épouse a entamé des recherches au niveau du commissariat de police local ainsi qu’auprès de la brigade de la gendarmerie du quartier de Benaceur-Benchohra (Laghouat).

     

    Quelques jours après la disparition, celle-ci a reçu la visite d’un militaire qui l’a informée que son époux était détenu dans les locaux de la caserne de la Direction de la Sécurité et du Renseignement (DRS) et qu’il avait subi des mauvais traitements. Cette personne lui a également demandé de ne pas révéler son identité en raison des risques de représailles qu’elle encourait en lui révélant cette information.

    Après plusieurs mois de démarches, l’épouse de la victime s’est rendue auprès du Procureur de la République du Tribunal de Laghouat pour déposer plainte pour disparition et informer le magistrat qu’en dépit de ses nombreuses démarches il semblait que les services de sécurité n’avaient effectué aucune recherche sérieuse pour retrouver son mari.

    Ce dernier lui a alors déclaré qu’elle n’avait pas à s’inquiéter et que son mari était toujours vivant, semblant connaitre avec précision sa situation. C’est la raison pour laquelle l’épouse de la victime a cessé ses démarches espérant une libération de son mari, ou pour le moins, qu’il soit présenté devant un juge si des faits répréhensibles lui étaient imputés.

    A la fin du mois de juillet 2012, Mme Kaf a de nouveau reçu la visite d’un militaire affirmant travailler à la caserne d’Ouargla et agir  à titre humanitaire  pour l’informer que son époux se trouvait toujours détenu au secret dans les locaux  de la caserne locale du DRS.

    Alkarama se joint aux vives inquiétudes exprimées par Mme Kaf pour la vie de son époux, âgé de 70 ans et détenu au secret depuis plus d’une année dans les locaux du DRS dans le quartier de Tazegrart, à Ouargla.

    Il est à rappeler que les services locaux du DRS  avaient arrêté la même année M. Boukhalfa un citoyen d’Ouargla pour tenter de le racketter après l’avoir sauvagement torturé dans cette même caserne.

    Notre organisation a saisi, aujourd’hui, le Groupe de travail sur les disparitions forcées des Nations Unies d’une action urgente lui demandant d’intervenir sans délai auprès des autorités algériennes pour leur enjoindre de faire libérer M. Zoubir Kaf et de garantir son intégrité physique.

  • Manifester, oui ! militer, non !

     

    Par : Mustapha Hammouche

    En Algérie, il est moins grave de manifester que de soutenir une manifestation. Par deux fois, le militant des droits de l’Homme et membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), Abdelkader Kherba, a fait les frais de cette règle. Une première fois, en mai dernier, quand il est allé soutenir un rassemblement de greffiers devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger (ce qui lui a valu une arrestation suivie d’une condamnation à une peine d’un an de prison avec sursis et une amende de 20 000 DA) ; une seconde fois, hier, à Ksar El-Boukhari, alors qu’il filmait une manifestation de citoyens contre les coupures d’eau.
    Manifester pour dénoncer les coupures d’électricité et les coupures d’eau, c’est tolérable ; se rassembler pour exiger des augmentations de salaire l’est aussi. Cela peut aboutir à des réactions positives de la part des autorités. La preuve en est que, depuis quelques jours, il pleut des projets de centrales électriques : Cap Djinet, Béchar, Ghardaïa, Tamanrasset, Illizi. Et ce n’est certainement pas fini. Tant que cela ne coûte que de l’argent, la réponse est à la hauteur de la revendication : importer des céréales, stocker des pommes de terre et subventionner les prix d’autres matières, l’État sait le faire, du moins tant que le prix du baril ne s’éloigne pas trop du prix — étrangement précis — de cent douze dollars.
    La société a le droit d’exprimer toutes ses colères et toutes ses dérives, pourvu que celles-ci ne se fondent pas sur des aspirations de nature politique. Elle peut même régenter de larges territoires arrachés à l’empire de la loi. Des “tribus de quartiers” peuvent alors occuper l’espace public de leur quartier et y faire commerce, y interdire les activités “illicites”, comme la vente d’alcool, y encourager les activités “licites”, comme la taxation privée du stationnement ou la “roqia”, y imposer leur code moral et vestimentaire, et même s’y faire justice. Ces débordements “communautaires”,  mais qui ont fini par se propager partout dans le pays ont, pour le pouvoir, l’avantage — politique — d’être de dimension locale. S’ils menacent l’ordre public, ils ne menacent pas l’ordre politique.
    Ce n’est pas le cas de l’activisme citoyen ou des droits de l’Homme. Celui-ci, voué à la défense de principes, est perçu comme politiquement subversif. Parmi des centaines de manifestants, devant le tribunal d’Alger ou devant le siège de l’entreprise des eaux à Ksar El-Boukhari, les policiers sont instruits d’en arrêter un seul… et il se trouve qu’il s’agit d’un militant syndical et des droits de l’Homme ! Il y a donc manifestant et manifestant, ordre public et ordre public.
    Pendant qu’elle accentue la répression de la revendication pour les droits syndicaux, pour les libertés publiques et pour les droits de l’Homme, cette attitude du pouvoir qui consiste à “comprendre” le casseur, voire le délinquant, et à traquer le militant, encourage les manifestations de doléances et d’humeurs les plus insolites, tout en décourageant les revendications structurées autour des principes de droits et de libertés.
    Le pouvoir préfère gérer une expression populaire anarchique et catégorielle, coûteuse en moyens de répression, mais ne peut souffrir l’expression organisée de revendications de principes, de principes qui le remettraient en cause. Il tolère cette agitation sociale débridée pour mieux dépolitiser la vie publique.

  • ALGERIE:LA DICTATURE

    GOUVERNEMENT
    Vers un remaniement après l’Aïd

    Le remaniement du gouvernement Ouyahia se dessine de plus en plus. Il interviendra prochainement, apprendon de très bonne source, «mais ne sera pas de l’ampleur que d’aucuns annoncent». La tête de l’exécutif ne sera en tout cas pas concernée.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - L’actuel Premier ministre vient d’ailleurs de finaliser l’examen de l’avant-projet de la loi de finances pour 2013. Mercredi dernier, il a réuni le gouvernement pour une autre séance consacrée à la LFC 2013. Au cours de cette réunion, Ouyahia, qui avait auparavant et à l’issue d’une réunion sur cette même loi de finances demandé aux membres du gouvernement de lui faire parvenir leurs propositions par écrit, a tout tranché, mercredi. «Le Premier ministre a procédé à l’ensemble des arbitrages nécessaires entre les différents secteurs ministériels et le projet de loi a été définitivement approuvé par le gouvernement. D’ailleurs, la réunion du gouvernement, tenue jeudi dernier dans l’après-midi a été entièrement consacrée, elle, à l’adoption de l’avant-projet de loi portant révision de la loi sur les hydrocarbure», nous révèle notre source. Ceci étant, Ouyahia, prenant la parole à l’issue de l’adoption de la LFC 2013, lancera cette phrase qui n’a pas laissé indifférents les ministres présents. «Peut être que ce projet (de loi de finances) subira encore quelques petites modifications car, sûrement que ceux qui vont rejoindre le gouvernement prochainement feront eux aussi des propositions.» Ahmed Ouyahia n’en dira pas plus. Mais l’homme, qui est au cœur du pouvoir depuis 1993, n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. De tout le personnel politique au pouvoir, c’est celui qui a toujours annoncé les décisions d’importance majeure. Davantage depuis son retour à la tête du gouvernement en 2008. Pour ne citer que ses sorties les plus récentes, rappelons son annonce dans le détail des «réformes politiques» de Bouteflika plus d’un mois avant que ce dernier ne les rende publiques dans son fameux discours du 15 avril 2011. Ou alors sa surprenante déclaration du 1er juin dernier affirmant que l’Algérie avait fait fausse route au plan économique depuis vingt ans. Si beaucoup avaient hâtivement vu en cette sortie le signe d’une «fin de mission», il s’avérera qu’en fait, Ouyahia annonçait plutôt ce jour-là, la nouvelle orientation de la politique économique du pays qui se concrétise par une LFC 2013 marquée par une rigoureuse austérité. Bref, lorsque Ouyahia parle, c’est toujours pour annoncer des décisions officiellement tranchées. Et en l’espèce, il est visiblement acquis que la composante du future gouvernement Ouyahia a été arrêtée par Bouteflika. Fort probablement, ce dernier procédera à la nomination, déjà, de titulaires pour les sept ministères gérés à titre intérimaire par d’actuels membres du gouvernement depuis les dernières élections législatives. Pour le reste, notre source ne s’attend pas à de grands chamboulements dans l’immédiat et ce, en raison de la proximité d’échéances importantes comme les élections locales du 29 novembre, la rentrée sociale et la loi des finances que le gouvernement doit présenter devant le Parlement.

    source,le soir dz
    K. A.

  • l'algerien n'a pas besoin d'une mosquée mais d'un président élu démocratiquement et sans DRS

    La Grande Mosquée d’Alger conçue pour résister à un séisme de 9 sur l’échelle de Richter



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    La Grande Mosquée d’Alger peut résister à un tremblement de terre d’une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter, a assuré ce jeudi 16 août le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs Bouabdallah Ghlamallah. « Des personnes qui ne sont pas habilitées s’expriment sur le choix du terrain alors que nous avons fait appel à des spécialistes issus de pays à forte activité sismique, notamment du Japon et des États‑Unis (Los Angeles), qui ont tous conclu que la qualité du sol est tout à fait appropriée et sa résistance formidable », a indiqué le ministre en réponse à une question sur le choix du terrain d’assiette situé dans la commune de Mohammadia, en face de la baie d’Alger, rapporte l’APS.

     

    « Même si un séisme de 9 sur l’échelle de Richter survenait, la construction ne subirait le choc que d’un niveau 3 sur la même échelle, grâce à un système parasismique. Ce système réduit la puissance du séisme de 70 % », a assuré le ministre.

     

     

     

     

     

    Livraison de la mosquée dans les délais

     

     

     

    Les travaux de réalisation de la Grande Mosquée d’Alger ont été lancés ce jeudi 16 août avec le coulage de béton des fondations, en présence du ministre des Affaires religieuses, de l’ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, et du PDG adjoint du groupe chinois CSCEC, Zhou Sheng, en charge de la réalisation du projet pour un milliard d’euros. « Les travaux de la Grande Mosquée d’Alger avancent selon la feuille de route tracée à cet effet. Tout se déroule dans de bonnes conditions. Les délais de réalisation ainsi que les normes techniques seront respectés », a déclaré à la presse M. Ghlamallah, en marge de l’opération de coulage de béton.

     

     

     

    Interrogé sur l’éventualité d’un non‑respect des délais de réalisation résultant notamment de défaillances techniques, M. Ghlamallah a précisé que cela aurait des « répercussions financières » pour l’entreprise chargée du projet. La livraison de la Grande Mosquée d’Alger est prévue durant le 1er semestre  2015.

     

     

     

     

     

    Pas de révision à la hausse du coût du projet

     

     

     

    Le ministre a écarté toute révision à la hausse du coût du projet en affirmant que le coût et les délais demeuraient inchangés. « Le coût du projet est définitif, nous n’ajouterons aucun centime. Pour les délais de réalisation, l’opération de coulage d’aujourd’hui (jeudi) démontre que les délais sont respectés », a‑t‑il dit. L’ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, a indiqué, pour sa part, qu’il n’avait aucun doute sur « la qualité du travail accompli » par l’entreprise chinoise. « Tout le monde connaît l’importance de ce projet pour l’Algérie. Avec les efforts de tout le monde, les travaux avancent avec une bonne cadence », s’est félicité M. Yuhe. Le ministre des Affaires religieuses a souligné que « la Grande Mosquée d’Alger est le symbole, voulu par le président de la République, du recouvrement de la souveraineté et de l’indépendance nationales ». 

     

     

     

    Le coût du projet implanté dans la commune de Mohammadia s’élève à environ un milliard d’euros. Il devrait créer 17 000 emplois, dont 10 000 postes pour les Algériens. Dotée d’une salle de prière d’une capacité de 120 000 fidèles, la Grande Mosquée d’Alger comprend notamment une Maison du Coran d’une capacité d’accueil de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post‑graduation, un centre culturel islamique, un centre d’exposition, une bibliothèque d’une capacité de 2 00  places dotée d’un million d’ouvrages, une salle de conférence, un musée d’art et d’histoire islamiques et un centre de recherche sur l’histoire de l’Algérie.

     

     

     

    Des salles équipées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, un parking de 6 000 places, des espaces verts ainsi que des locaux commerciaux sont prévus dans le cadre de ce gigantesque projet. Le projet de la Grande mosquée d’Alger se compose de 12 bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d’environ 20 hectares avec une surface brute de 400 000 m2.
  • Les démocrates qui ont choisi de vivre sous le règne de la tyrannie !!!

     

    Ammi Saïd
    Je parle comme un mouton Du quel vous voulez faire un mechoui
    Car il dit bâââââââ tout le temps Au lieu de vous dire oui oui oui
    Je suis contre tous ceux qui tuent Et tous ceux qui appellent à ce que certains soient pendus
    Pour faire plaisir aux généraux Qui nous conduisent comme un troupeau
    Je suis fou, je dis n’importe quoi Je suis fais ainsi
    je n’ai eu aucun autre choix Je n’ai pas beaucoup de moyens pour aller consulter le Dr bourgeois Ni ce grand érudit qui se prend pour un opposant de son roi
    Vous avez choisi votre camp Celui qui prend tout un peuple pour des cons
    J’ai choisi ce peuple qui subit et que vous voulez soumis
    Car c’est lui qui reçoit les méfaits de vos décisions et qui souffre de votre mépris
    Pendant dix ans vous nous disiez il n’y a plus de barbus
    Nous avons fait avec eux une véritable réconciliation
    Mais à l’approche de vos énièmes et fausses élections
    Vous nous dites allez voter, ils sont tous réapparus
    Vous savez qui a tué, qui a torturé, qui a volé et qui a massacré
    Vous avez tout ce qu’il faut pour les arrêter et les juger
    Mais vous préférez offrir à vos criminels l’impunité
    Pour continuer à vivre dans le luxe et la sécurité
    Vous harcelez et vous persécutez ceux qui désirent une autre Algérie
    Celle de la légitimité, de la justice, de la liberté et de la dignité
    Vous avez décidé de garder celle du mensonge et des non-dits
    Pour continuer à vous servir et à défendre vos propres intérêts
    Oui mon juge, mon juge suprême
    En te lisant tu me confirmes Qu’ils sont arrivés à étêter De ton esprit toutes tes idées
    Tu as vendu ton âme et ta pensée Et tu les as échangé et remplacé Par celles de tes maîtres incontestés
    Ceux qui ont tout castré de ce que ton pays est doté Des valeurs ancestrales de toute beauté
    Une diversité d’une richesse que le monde aurait pu nous jalouser
    Une histoire faite de résistance, de fraternité et de solidarité
    Et des hommes d’un courage pur et élevé C’est tes dieux et c’est eux que tu dois glorifier
    C’est tes dieux et c’est pour eux que tu dois continuer à se prosterner
    Va mon petit, écoute-les religieusement et viens nous dire ce qu’ils t’ont dicté
    Va mon petit, n’oublie pas que dans leurs bouches ne coule que la vérité !

  • Les sanctions commencent à tomber

    OULD ABBÈS MET À EXÉCUTION SES MENACES CONTRE LES SYNDICATS DE LA SANTÉ
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    Le président du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), Khaled Keddad, a été suspendu hier par le ministre de la Santé, avons-nous appris auprès du Dr Merabet, porte-parole de l’Intersyndicale des professionnels de la santé, composée du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et du Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SNPEPM).
    M. Keddad a été informé par le directeur de la santé de la wilaya d’Alger de sa suspension alors qu’il se rendait à son poste de travail. Le motif invoqué «abandon de poste durant les périodes de sit-in et de grève». Pour notre interlocuteur, «les syndicalistes de la santé subissent un harcèlement sans précédent de la part du ministre Ould Abbas». Selon lui, «les événements se sont précipités car nous avons osé dénoncer les pénuries de médicaments et de consommables dans les hôpitaux et la situation catastrophique qui pénalisent des milliers de malades à travers tout le pays». Il considère la décision de suspension du Dr Keddad comme une ligne rouge que vient de franchir le ministre, s’agissant des libertés collectives et l’activité syndicale. «Il estime que «cette injustice qui s’abat sur les syndicalistes interpelle toutes les forces vives du pays et que ces pratiques risquent d’atteindre toutes les autres libertés ». De son côté, le Pr Nacer Djidjeli, président du syndicat du Snechu, dans un communiqué qui nous est parvenu, rappelle la tenue d’une assemblée générale le mercredi au CHU Mustapha, à l’instar des autres facultés en sciences médicales du pays en soulignant que «l’ordre du jour était réservé exclusivement aux conditions de travail dans nos hôpitaux et aux pénuries cycliques de médicaments et de consommables que nous subissons depuis plusieurs années». Il ajoute que «aux témoignages accablants de nos collègues toutes spécialités confondues quant à la gravité de la situation, le ministre de la Santé, par le bais de son directeur de la pharmacie présent à cette réunion, dans un exercice de langue de bois, a persévéré dans son attitude de déni total et n’a daigné parler que de petits dysfonctionnements rejetant toute idée de pénurie !»Le communiqué poursuit que «l’absence de corticoïdes, de vaccins, d’IDR à la tuberculose, de vaccins antirabiques, de vaccins antiscorpioniques, d’électrolytes, d’antituberculeux, d’anti-rétroviraux, d’antimitotiques, d’analgésiques morphiniques pour ne citer que ces produits essentiels, ne serait qu’une pure invention» et de conclure : «Nous tenons à dénoncer avec la plus extrême vigueur ce déni de vérité et nous continuerons dans l’intérêt de nos malades à tout faire pour mettre tout un chacun devant ses responsabilités.»
    Fatma Haouari

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    Dilem du 21 Mai 2012

  • no moment

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  • l’ONU critique le recul de la liberté d’association en Algérie

     

     

     

    Restrictions et contrôle de la société civile

     

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    Décriée déjà en Algérie, la nouvelle loi sur les associations vient d’être remise en cause par les Nations unies.

     

    Le rapporteur spécial de l’ONU sur les libertés de réunion pacifique et d’association, Maina Kiai, relève un certain nombre de dispositions contenues dans ce texte, qui n’encourage pas l’émergence d’un mouvement associatif fort en Algérie. «Les prochaines élections législatives doivent permettre de répondre aux demandes légitimes de la société civile dans le domaine de la liberté d’association», affirme l’expert onusien dans un communiqué rendu public hier à Genève (Suisse). Il exhorte, dans ce sens, les autorités algériennes à revoir lesdites dispositions pour les mettre «en adéquation avec les exigences du droit international des droits de l’homme».

    Maina Kiai déplore également le recul enregistré par l’Algérie dans ce domaine. «Alors que le Printemps arabe invite à un élargissement de la place octroyée à la société civile, il est tout à fait regrettable que l’Algérie se singularise par un retour en arrière dans le domaine de la liberté d’association, en limitant plus rigoureusement le périmètre d’action ou l’accès au financement des associations», insiste-t-il dans son communiqué. Il ne cache pas non plus ses préoccupations à l’égard de nombreuses dispositions de cette loi qui, selon lui, impose de nouveaux contrôles et restrictions quant à la création des associations ainsi que sur leur accès au financement. Le rapporteur spécial critique d’emblée la possibilité offerte par ce texte à l’administration «de rejeter des demandes de création des associations sans recours à la justice».

    «La formation de toute association est désormais soumise à l’accord préalable des autorités, qui peuvent à présent refuser une demande d’enregistrement sans avoir besoin de recourir à un juge, tel que cela était le cas auparavant. Cette situation constitue un recul important par rapport à la loi 90-31 (1990) qui était en vigueur jusque-là», dit-il, en rappelant que cette nouvelle loi prévoit une peine d’emprisonnement et une lourde amende pour quiconque opère au nom d’une association non encore enregistrée ou agréée, suspendue ou dissoute.

    Le rédacteur de ce document remet également en cause l’article fixant les objectifs et les buts des associations qui «ne devront pas être contraires aux constantes et aux valeurs nationales et que toute ingérence dans les affaires internes du pays entraînera la suspension ou la dissolution de l’association concernée». «Ces dispositions sont particulièrement vagues et sujettes à des interprétations abusives. Elles portent un coup grave à la jouissance du droit à la liberté d’association», met-il en garde.

    Maina Kiai sollicite une invitation officielle d’Alger

    Le rapporteur de l’ONU précise également que les associations constituent un moyen de première importance permettant à la population d’exprimer ses aspirations. «Elles doivent pouvoir, et en ont même la responsabilité morale, de s’intéresser à la vie politique intérieure de leur propre pays», souligne-t-il.
    L’autre point critiqué est l’accès des associations au financement étranger. «Les associations algériennes seront privées de recevoir des fonds de toutes légations diplomatiques ou organisations non gouvernementales étrangères, en dehors des relations de coopération dûment établies. Il est à craindre que de telles dispositions soient utilisées pour entraver le travail des associations, notamment celles de défense des droits de l’homme», soutient-il, précisant que «l’accès au financement ne devrait pas être strictement restreint».

    Ce faisant, Maina Kiai invite le gouvernement et les partis engagés dans la course à l’APN à œuvrer pour la révision de ce texte. Dans la foulée, il indique avoir sollicité une invitation officielle pour conduire une visite en Algérie : «Je compte sur une réponse positive à cette demande. Je me tiens dès à présent à l’entière disposition des autorités algériennes pour toute coopération technique dont elles auraient besoin pour s’assurer que la loi sur les associations et son application soient conformes aux standards du droit international.»
     

     

    Madjid Makedhi
  • c'est au peuple Algerien de se soulever contre toute les institutions malhonnetes depuis 62

    La grève des praticiens de la santé publique suivie à plus de 75%

    Un nouveau bras de fer syndicat-ministère de la Santé

    Par : Malika Ben

    L’action sera reconduite pour trois jours à compter du 7 mai prochain. Le conflit entre le ministère de la Santé et les syndicats ne semble pas connaître le bout du tunnel.
    Le secteur de la santé publique a été une fois de plus paralysé par une journée de grève lundi des praticiens. Une action à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens de la santé publique, SNPSP, en guise de protestation contre la non-prise en charge effective des doléances du syndicat pour réclamer l’amélioration de la prise en charge des malades et le respect du droit syndical.
    La mobilisation des médecins était une fois de plus au rendez-vous à travers tout le territoire national. Selon un communiqué qui nous est parvenu hier “le taux de suivi national a atteint les 75%”. “Le Syndicat national des praticiens de la santé publique enregistre avec beaucoup de satisfaction le suivi massif, par ses adhérents, du mot d’ordre de grève pour la journée du 30 avril”, note le communiqué signé par le Dr Lyes Merabet. Les taux de suivi différent d’une wilaya à une autre.
    Au niveau de la capitale, le suivi était de pas moins de 72%, Tizi Ouzou a battu le record avec 95%, Skikda 92%, Ghardaïa 50%, Mascara 30%, Blida 89%...
    Ce débrayage d’une journée semble être un premier avertissement au département de la Santé puisque le SNPSP ne s’arrêtera pas là et fera monter la pression par trois jours de grève à compter du 7 mai prochain.
    Le Syndicat des praticiens avait pourtant fait preuve de sagesse à la suite des engagements pris par la tutelle lors de la réunion du 23 février dernier.
    La fin du mois de mars était l’échéance fixée par le ministère de la Santé pour annoncer de bonnes nouvelles aux praticiens. Il n’en a été rien plusieurs semaines après l’expiration de l’échéance et c’est ce qui a poussé le conseil national extraordinaire du SNPSP à opter pour un retour en force sur le terrain.  D’ailleurs même la rencontre de conciliation à la suite du préavis de grève, à laquelle a été convié le syndicat n’a pas abouti à du concret.
    Pis, le ministère de la Santé est allé jusqu’à non seulement fermer les portes du dialogue mais les portes de son propre siège à son partenaire social ! Les réunions de conciliation ont lieu depuis de longues années au siège d’El-Madania, mais contre toute attente et sans explication aucune, la dernière réunion de conciliation a été transférée au siège de l’Institut national pédagogique de la formation paramédicale à Hussein-Dey. Les partenaires sociaux sont-ils indésirables au siège de tutelle ? C’est portant dans l’enceinte même du ministère de la Santé que les engagements restés lettre morte ont été pris.


    M B

  • Jijel: Des émeutes éclatent après la mort par immolation d'un jeune vendeur

    zoom | © Source: JijelNews

     

     

     

     

    De violentes émeutes ont éclaté, ce dimanche 29 avril dans la ville de Jijel à la suite de la mort par immolation par le feu d’un jeune vendeur de cigarettes, selon notre correspondant à Jijel. D'autres sources avancent que le jeune ne serait pas décédé et qu'il se trouverait dans un état critique après son admission dans un hôpital de la ville.

     

    Le jeune âgé de 25 ans aurait  eu recours à ce geste désespéré après la démolition de sa baraque par les policiers au Village Moussa, quartier populaire de Jijel, situé au nord-est de la ville.

    La ville de Jijel est paralysée, les commerçants ont baissé rideau, les jeunes en colère se sont pris au siège de la wilaya et des routes ont même été coupées ,apprend-on sur le réseau social facebook.

     

    Hamida Mechaï
  • L'Observatoire de protection des défenseurs des droits de l'homme dénonce les arrestations arbitraires

     

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    Dans un communiqué rendu public jeudi, L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT),dénonce les "arrestations arbitraires" de nombreux militants des droits de l'homme devant le tribunal d'Alger.

     

    Le communiqué relève que "l’Observatoire a été informé par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) de l'arrestation arbitraire d'au moins sept personnes près du Tribunal de Sidi Mohamed, dont MM. Hakim Addad, ancien secrétaire général du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Tahar Belabès, porte-parole du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC), Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), Abdou Bendjoudi, l'un des responsables du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC), et Yacine Zaïd, président de la branche de la LADDH de Laghouat, et de la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre de M. Abdelkader Kherba, membre du CNDDC et de la LADDH".

    L'observatoire précise que plusieurs militants venus "assister au procès de M. Kherba afin de lui témoigner leur soutien, se sont vus refuser l'accès à la salle d'audience du Tribunal de Sidi Mohamed en violation du principe de publicité des débats. Seules les personnes convoquées dans le cadre de cette audience (avocats, prévenus et témoins) ont pu accéder au tribunal".

    N'ayant pu accéder au tribunal les militants ont tenu un  sit in devant le palais de justice "pour dénoncer le harcèlement judiciaire de M. Kherba", mais la manifestation a été réprimée "par les policiers qui ont, au cours de leur intervention, arrêté au moins sept personnes dont MM. Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd".

    "L'Observatoire dénonce vivement ces nouvelles arrestations arbitraires en ce qu'elles visent à sanctionner le libre exercice du droit au rassemblement pacifique des défenseurs des droits de l'Homme. En outre, il déplore, par ailleurs, les conditions dans lesquelles se sont déroulées le procès de M. Kherba en ce que ces dernières s'inscrivent en violation avec le principe essentiel de publicité des débats judiciaires, composante essentielle du droit à un procès équitable" peut on lire dans le communiqué qui rappelle les circonstances de l'arrestation de Abdelkader Kherba.

    Par ailleurs le mouvement de jeunes RAJ, a rendu public une déclaration dans laquelle il dénonce les atteintes répetées aux libertés publiques, suite à l'arrestation ce jeudi matin de nombreux militants des droits de l'homme.
     

     

    Elwatan.com
  • L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger nous conseille d’aller voter massivement le 10 mai prochain

    La Famille !
       
    Par Hakim Laâlam 
    Email : laalamh@yahoo.fr
    .
    Il peut pas envoyer un SMS,
    comme tout le monde ?

    La Famille ! Il faut prononcer ce mot avec un léger accent italien. Et pas de n’importe quel coin de l’Italie. Non ! Prenez plutôt un accent typique de la Sicile, voire même de la Calabre. La Famiglia ! Voilà ! C’est ça ! On croirait presque entendre Al Pacino demander à son père Marlon Brando-Don Vito Corleon «Padre ! Dois-je passer un accord malgré tous ces meurtres ?» Et le chef du clan de répondre : «Oui mon fils ! Passe cet accord, il est nécessaire pour le clan. Il est vital pour la Famille.» Oh ! Et puis à la limite, laissez tomber l’accent italien. Un accent algérien, bien de chez nous, fera tout aussi bien l’affaire ! Pourquoi aller chercher ailleurs ce qui se fait «excellemment» chez nous, hein ? Le chef du clan siffle les dirigeants des différentes familles qui le composent et leur demande de se réunir autour de la table, dans la salle feutrée des conciliabules. Il leur ordonne avec sa voix caverneuse de se rabibocher, de rengainer les guns et de s’embrasser, sur la bouche, s’il le faut, en y mettant la langue, si besoin ! Ah ! Oui ! J’avais oublié ! Vous avez pensé à mettre la musique qui va avec, j’espère ? Très important, la zizique ! Des cordes, beaucoup de cordes. Des tambours, quelques tambours. Des cymbales, une pincée de cymbales comme pour marquer de leur tintement la fin du bal des cocus. La Famille peut se détester. La Famille peut se haïr. La Famille peut s’écharper. La Famille peut s’étriper. La Famille peut se dézinguer à tout va. Mais, à la fin, la Famille se reforme, monstruosité visqueuse en appétence permanente. Car la Famille sait ce qui peut la détruire irrémédiablement. Les vents nouveaux en premier. Les saisons ensuite, surtout le printemps. Alors, la Famille resserre ses rangs ensanglantés. La Famille serre les dents quitte à s’en péter les molaires. La Famille rabaisse le chien du flingue et range les dagues. Car le Parrain l’a décrété. Lui, le gardien des valeurs de la Famille. Et quelles valeurs ! PERENNITE ! Le Parrain sait qu’il doit faire taire les guerres pour garder la Famille au sommet, les rênes du commandement en mains. Alors, tous les membres sont sommés de se donner l’accolade. Bessif ! Bouss Khôk ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • no moment

    Dilem du 26 Février 2012