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  • BONNE ANNE'E 2014 ou BEAU NANE'

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  • Pourquoi Sellal ignore-t-il la situation explosive de Ghardaïa ?

    Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal multiplie les sorties dans les wilayas, les promesses de lendemains qui chantent mais ignore les affrontements ethniques de Ghardaïa.

     

    De graves affrontements secouent plusieurs quartiers de Ghardaïa dans le silence général. De graves affrontements secouent plusieurs quartiers de Ghardaïa dans le silence général.

     

    Depuis plusieurs jours, Ghardaïa est au centre d’affrontements de rues entre les Mozabites et ce qu’il est communément appelé la communauté arabe. Des maisons sont attaquées, des commerces incendiés et des citoyens lynchés, frappés. Le tout dans le silence totale des ministres du gouvernement et de la classe politique. 

     

    La cité mozabite saigne aux quatre vaines et les Algériens font semblant de continuer à vivre sans réagir. Le premier ministre continue sa tournée l’air de rien. Il en est à 38 visites. En l’absence d’un président malade, convalescent, il fait le job en ignorant les véritables problèmes. "Tout va bien", entend-on dire en haut lieu. Aucun ministre n’a daigné jusqu’à présent dénoncer ce qui se passe dans cette ville réputée jadis pour être un havre de paix. Que signifie ce silence ? Qui a intérêt à souffler sur les braises du communautarisme ? Dans une déclaration au matindz, Djamel Eddine Feklhar accuse la police de partialité. Des vidéos très explicitent et même comminatoires circulent sur la toile. Malgré tous les éléments d’informations rapportés par la presse, le ministre de l’Intérieur n’agit pas. Aucune réaction pour calmer les esprits et arrêter les fauteurs de troubles. Les Mozabites appellent à l’intervention de l’armée et de la gendarmerie, car ils ont perdu toute confiance en la police.

     

    Pire le premier des ministres ignore superbement ghardaïa et ce qui s’y passe. La preuve ? Sellal a affirmé dans une déclaration à la presse, sans avoir froid dans les yeux que la stabilité qui règne en Algérie revient à la politique "clairvoyante" du président de la République adoptée après la tragédie qu’a connue le pays durant les années 90, 

     

    Sellal jure qu’il ne fait pas de campagne électorale

     

    Prenant les Algériens pour des amnésiques, il récite son mantra: "Nous nous sommes engagés devant le parlement à prendre en compte les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, afin de conférer à notre action un caractère de proximité et parvenir ainsi, à cerner les lacunes et prendre les mesures qui s’imposent pour y remédier", a-t-il lancé à Guelma.

     

    Abdelmalek Sellal aime faire tourner les moulins pour ignorer la réalité des problèmes auxquels sont confrontés les Algériens au quotidien. Ainsi il a insisté pour la millième fois sur la nécessité de "conforter le front interne", appelant les Algériens à "l’entraide loin de toute haine et rancœur", estimant que la tragédie qu’a vécue l’Algérie "ne se reproduira pas et jamais nous n’admettrons d’être objet de raillerie". Au passage, il promet que 2014 sera l’année de la relance. Une promesse comme celle sans doute de mettre fin au commerce informel avant le ramadan dernier. On sait qu’est-ce qu’il en est advenu. 

     

    Yacine K.

     

  • Sur les réseaux sociaux: Khalifa a été reçu « tel un président »

     

    Lilia Oufella

     

     

     

    Après dix ans  de cavale, Khalifa a été, enfin, extradé hier vers l’Algérie. Dès les premières heures de la soirée, l’information a été largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux.

    La nouvelle n’a pas soulagé les internautes algériens. La vidéo du cortège de voitures de luxe qui a accompagné le Golden Boy reflète l’image d’un accueil digne d’un « VIP » et non d’un prisonnier.

    « C’est un cortège digne d’un VIP » ont commenté plusieurs facebookers et twittos. Mine trouve, sur Facebook, que Abdelmoumène Khalifa a été reçu « tel un président ».

    Sur Twitter, Zbenz se demande : « C’est un cortège VIP que l’on voit, pas de fourgon cellulaire ? » Djamel pense que si Khalifa a été reçu comme un VIP, « Il ira sans doute à sa cellule de 40 m2 sise au centre pénitentiaire d'El Aurassi ».

    Plusieurs voix se sont élevées pour demander l’arrestation de Chakib Khelil, Farid Bédjaoui et des voleurs qui sont toujours en Algérie et qui sont au pouvoir. Pour beaucoup d’entre eux, Khalifa n’a pas agi seul et « n’est que l’arbre qui cache la forêt ». « Khalifa ne doit pas faire oublier l’affaire Khelil et Bedjaoui », écrit Badis sur Twitter.

    Pour Mahieddine, Khalifa « n’a pas fait un tiers de ce qu’ont fait et font toujours ceux qui gèrent le pays ». « Et les complices ? Ils sont où ? Au club des pins? », s’interroge Nabil sur Facebook. Pour d’autres, le procès de Khalifa n’est que de « la poudre aux yeux » et sera certainement « blanchi ».

    Selon plusieurs Facebookers et twittos, l’extradition de Khalifa vise à détourner l’attention des citoyens des vrais problèmes de l’Algérie dont le plus important est l’absence du Président. « Voilà de quoi occuper l'opinion publique pour faire oublier les vrais problèmes de l'Algérien et parmi ceux-ci l'absence du premier magistrat du pays », note Jamel sur Facebook.

    Pour d’autres, la question est instrumentalisée par le gouvernement pour un quatrième mandat de Bouteflika à quelques mois de la présidentielle. « Tous les chemins mènent au 4e mandat », note Kamel sur Facebook.



    Sur les réseaux sociaux: Khalifa a été reçu « tel un président »

  • Khalifa peut conclure un deal avec les autorités

    Propos recueillis par Hadjer Guenanfa

     

    Rafik Khalifa a finalement été  extradé en Algérie. Comment va se dérouler son procès ?

    D’abord, toutes les procédures de contumace vont sauter. Le président du tribunal criminel de Blida devrait lui notifier l’arrêt de renvoi moins d’une semaine avant le procès. Il va s’informer s’il a un avocat ou s’il a quelque chose à ajouter. Le président du tribunal criminel peut demander un complément d’information s’il jugera que l’information est incomplète ou s’il y a des faits nouveaux. De son côté, Khalifa peut demander un complément d’enquête. Mais le président du tribunal peut le lui refuser. Khalifa n’a pas le droit également de contester l’arrêt de renvoi. La contumace, même si elle tombe, le met dans une situation difficile, dans une situation de faiblesse. Évidemment, Khalifa va comparaitre pour l’affaire Khalifa Bank. Les autres affaires, dont celle de transfert de devises est toujours en instruction au tribunal de Cheraga (datant de 2003).

    Quelle sera la stratégie de défense de Khalifa, selon vous ?

    Je pense que deux stratégies de défense sont concevables. La première s’apparenterait à un deal qui consisterait à ne pas donner des noms et à ne pas gêner des personnes. Et en ne dévoilant pas de noms, il pourrait bénéficier d’une condamnation moins lourde. Car quand l’escroquerie touche les intérêts de l’État, l’accusé risque la perpétuité. La deuxième est de dire la vérité tout simplement. Dire qu’en tant que directeur d’une banque, il a eu à couvrir les dépenses de l’État et expliquer à quel titre il l’a fait. Dire qu’il a eu à éviter certaines procédures et expliquer, là aussi, à quel titre il l’a fait. Et plus il dira la vérité, on saura que Khalifa n’est pas seul responsable de cette situation. Khalifa a eu à couvrir certaines dépenses de l’État et certaines créances des institutions publiques. Une démarche étant à même d’atténuer les faits qui lui sont reprochés.

    Pour quelle stratégie pourrait-il opter ?

    Il ne va pas pouvoir justifier un certain nombre de dépenses sans citer les organismes ou les cadres ayant bénéficié d’avantages. Donc, la première stratégie est handicapante. Mais ce sont là des supputations. Tout dépendra de ses avocats. Et il faut discuter avec lui. Tout dépendra de ce qu’il a comme informations sur le dossier, sur le déroulement du premier procès, sur ses relations avec les personnalités politiques du pays. En un mot, ce qu’il a comme éléments de preuve. On ne peut asseoir une stratégie de défense qu’avec des éléments.

    Accepteriez-vous de le défendre ?

    Je n’ai pas été sollicité pour le défendre. Mais c’est un très beau dossier sur lequel tout avocat souhaite travailler.

    Pensez-vous que la date du procès sera fixée rapidement ?

    Compte tenu de la dimension de ce dossier, du nombre important d’accusés, de témoins et de la partie civile, je crois que le procès ne va pas se tenir dans l’immédiat au risque qu’il intervienne au milieu de l’élection présidentielle. Donc, on va aller vers un procès après les élections. Nous allons voir comment cela va se passer. Il s’agit de la crédibilité du pays. Je pense que l’Algérie sera sous observation de la communauté internationale. Ce procès est celui de la corruption dans le secteur privé dont l’État est aussi responsable pour n’avoir pas pu contrôler et laisser faire s’amplifier cette affaire. Grâce à ce procès, on pourra déterminer l’implication de l’État dans cette affaire.

    Le procès de 2007 n’a apporté aucune réponse à cette question…

    Le procès de 2007 était relativement bon, mais il était prisonnier des lacunes d’instruction. Le problème est que l’instruction n’a pas été très approfondie. Elle a épargné certains et a inculpé et condamné d’autres. 

     

     

  • La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

     

    Affaire Khalifa

    « Sera-t-il jugé seul ou avec les autres accusés ? Controverse sur le jugement d’Abdelmoumène Khalifa », titre en une El Khabar. Le journal interroge plusieurs juristes dont Miloud Brahimi qui estime que Khalifa répondra aux accusations et sera jugé seul. L’avocat Khaled Bourayou pense que Khalifa sera jugé avant la présidentielle 2014.

    « Extradition d’Abdelmoumène Khalifa : un dénouement "inattendu" », titre L’Expression. « Avec ce précédent, il faut s'attendre à ce que les poursuites entamées contre l'ex-ministre de l'Énergie Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, aillent à leur terme. À qui le tour ? Tous les indices concordent en effet pour affirmer que les derniers scandales qui ont éclaboussé la compagnie nationale des hydrocarbures ne seront pas mis sous l'éteignoir », souligne le journal.

    « Abdelmoumène Khalifa a passé, avant-hier, sa première nuit à la prison de Blida : il a été auditionné hier par le juge durant quatre heures », titre Le Jeune Indépendant. « Deux véhicules, des « 406 » de la présidence de la République et une autre voiture de l’ambassade de Grande-Bretagne sont arrivés à l’aéroport international Houari Boumediene au moment où se posait l’avion d’Air Algérie ramenant Rafik Khalifa en Algérie. Ce dernier a été acheminé à la prison de Blida à sa descente d’avion par les éléments des BRI, deux officiers et une de leurs collègues, dans un véhicule 4x4. Il était menotté et portait un costume sombre sans cravate. Il a été auditionné hier durant quatre heures par le juge d’instruction près le tribunal criminel de Blida. Son audition par le juge d’instruction risque de durer des mois encore,  estime une source proche du dossier qui ajoute que le procès de Khalifa ne s’ouvrira pas avant l’élection présidentielle du mois d’avril prochain. L’extradition de Khalifa est intervenue, selon un communiqué du ministère de la Justice, « conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire entre l’Algérie et le Royaume-Uni, entrée en vigueur en 2007 », note le journal.

    « Extradition de Khalifa : la classe politique muette », titre Le Jour d’Algérie. « L’extradition de Khalifa a fait le buzz sur le net au moment où la classe politique reste silencieuse sur cette question qui, pourtant, intéresse plus d’un », note le journal.

    Abdelmoumène Khalifa se trouve depuis hier matin à la clinique de la prison d’El Harrach, rapporte Ennahar citant des sources bien informées. Bien que Khalifa ait effectué tous les examens médicaux avant son extradition de la Grande Bretagne, ce dernier s’est montré malade et fatigué, note le journal.

    Selon Ennahar, Khalifa a gardé le silence et a refusé de sortir dans la cour de la prison et de diner. Il a également signifié son opposition à la peine qui a été prononcée à son encontre par contumace, ajoute le même journal.

    Ouyahia en embuscade

    « Au lendemain de la standing ovation en sa faveur : Ouyahia réélu membre du conseil national », titre L’Expression. « La perspective du retour de l'ex-Premier ministre sur la scène politique s'affirme de plus en plus. Après la standing ovation, autant de reconnaissances et le vibrant hommage qui lui a été rendu avant-hier par la totalité des congressistes, Ahmed Ouyahia vient d'être réélu à l'unanimité sur la liste des représentants de la délégation d'Alger au conseil national du RND. Les travaux du 4e congrès qui se poursuivaient, hier, devront être soldés par l'élection et la validation de la liste élargie (à plus de 370 membres) du conseil national », selon le quotidien.

    « L’ex-Secrétaire général a été élu au Conseil nationale du RND : l’ombre d’Ouyahia sur la présidentielle de 2014 », titre Liberté. « Ahmed Ouyahia garde un pied sur l’étrier du parti. Ce qui l’habilite à jouer les premiers rôles si la conjoncture politique l’exige. Le positionnement du RND, en perspective de la présidentielle, est d’autant plus nuancé », note le journal. « Si le président de la République postule pour un quatrième mandat, nous le soutiendrons, s’il ne se présente pas, les instances du parti examineront la question en temps opportun », a affirmé, hier, à Liberté la porte-parole du RND.

    Front social

    « Situation à Ghardaïa : dangereuse dégradation », titre en une El Watan. « La tension est, une nouvelle fois, montée d’un cran hier dans la ville de Ghardaïa, où un nouvel épisode des affrontements intercommunautaires s’est déclaré. De nombreux commerces ont été incendiés et des blessés ont été déplorés, malgré les appels au calme réitérés par les notables locaux », note le journal.

    « Affrontements, saccage de magasins et risques de dérapage : Ghardaïa, une ville sous haute tension », à la une de Liberté. « Vingt-deux policiers blessés, huit arrestations et des magasins incendiés. Tel est le bilan provisoire des affrontements et des saccages à Ghardaïa où la violence est encore montée d’un cran depuis la nuit de mardi à mercredi », note le journal.

    El Khabar revient sur les affrontements à Ghardaïa et à Baraki dans la banlieue sud d’Alger. À Ghardaïa, les habitants ont demandé l’intervention de la gendarmerie suite à la détérioration de la situation sécuritaire. À Baraki, les affrontements ont fait plusieurs blessés dont certains touchés grièvement. Un enfant a même perdu son œil, selon le journal.

    Mobilis et Maradona

    Le PDG de Mobilis l’a affirmé : « On n’a pas versé un million d’euros à Maradona», titre Algérie News. Mobilis a démenti l'information donnée par des titres de la presse selon laquelle Maradona a perçu la somme d’un million d'euros pour le convaincre de venir en Algérie, à l'occasion du lancement commercial des services 3G, rapporte le journal. « Des actions en justice sont en cours », a déclaré le PDG de Mobilis, Saâd Damma. Il a évoqué une « diffamation » et une « atteinte à sa personne » dont seraient coupables des journalistes. Il n'a pas cité nommément les médias concernés par ces actions en justice, note le journal.

     

     

    La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

  • La baignoire

     

     

    Par : Mounir B.

    Moumene Khelifa est dans une prison algérienne. Il ne sera pas torturé, n’aura pas droit au supplice du chiffon, ni à la baignoire et la prison de Blida n’est pas comparable à Abou Ghraib. Car Khelifa a perdu la bataille des droits de l’Homme.
    Que n’a-t-on pas dit sur l’Algérie ! Chaque islamiste à l’étranger, chaque corrompu en fuite, chaque Algérien en quête d’un droit d’asile et chaque félon rémunéré avaient créé, grâce à une imagination débordante, une réputation à l’Algérie de république bananière où le droit est absent. L’Occident, toujours prompt à agiter le chiffon rouge sur la question des droits de l’Homme, sauf quand il envoie ses bombardiers en Libye ou ailleurs, s’est laissé gentiment intoxiquer par cette légende.
    Personne ne s’est rendu compte que l’Algérie avait changé. Que les droits de l’Homme sont inscrits en tête de liste des formations de nos forces de sécurité. Que nos prisons sont visitées par la Croix-Rouge internationale. Qu’on ne sort pas forcément avec des bleues d’un commissariat et que l’administration pénitentiaire avait fait sa mue. Certes, c’est encore insuffisant, mais l’Algérie peut prétendre davantage à se rapprocher des standards européens en la matière que des pays africains ou arabes.
    Car si Khelifa dort dans une prison algérienne, c’est d’abord l’échec d’une stratégie de défense qui a tenté de diaboliser les institutions algériennes. Aussi bien politiques que sécuritaires. L’Algérie a signé une tonne de conventions internationales en termes d’entraide judiciaire, dont celle avec Londres, qui nous contraint à un comportement “civilisé” alors que même au plus fort de la lutte antiterroriste, les dérapages étaient minimes.
    Les droits de l’Homme sous leur aspect instrumentalisé ne font plus recette. Les ennemis de l’Algérie en ont usé et abusé jusqu’à l’écœurement. La stratégie de la stigmatisation systématique contre notre capacité à respecter la justice, fut-elle boiteuse, ne paie plus. Khelifa aujourd’hui, les détenus de Guantanamo hier, d’autres fichés par Interpol, demain, ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Au-delà de leurs délits, et des procès qui les attendent, leur véritable crime est d’avoir voulu salir leur pays.
    Injustement.

  • Dormir le jour ou la nuit ?

     

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    Dans un froid opaque ne laissant passer que quelques lumières à peine vivantes, un avion anonyme atterrit sur Houari Boumediène, du nom de code d'un ancien président qui, lui non plus, n'a jamais cru à l'indépendance de la justice. Un cortège de plusieurs voitures enfilées glisse sur une route indéterminée, véhicules noirs aussi discrets que non identifiés et aussi sombres que l'affaire qu'elles transportent. A l'intérieur de l'une d'elles, il y a Khalifa Abdelmoumen extradé de Grande-Bretagne par la perfide Albion en guise de cadeau de Noël musulman. Mais qui sont ceux qui l'accompagnent ? Des juges probablement, triés sur le critère de l'obéissance, et d'autres officiels dont la fonction n'est certainement pas très claire. C'est surtout le fait que la scène se soit passée la nuit qui a conforté chacun dans ses convictions que comme pour Yasmina Khadra, le jour doit bien tout à la nuit.

    Pourquoi Khalifa n'a-t-il pas atterri le jour, sachant que Londres n'est qu'à trois heures d'avion d'Alger ? C'est ainsi, pendant que tout le monde dort ou fait semblant, que chacun est calfeutré chez lui parce qu'il ne se passe officiellement rien dehors, tout se joue. L'Algérie se fait et se défait avant l'aube et le crépuscule, par la loi des vampires et cette célèbre justice de nuit qui invalide des décisions d'autorités suprêmes prises la journée. Le soleil s'est levé, mais que s'est-il passé au matin ? Epuisé par les procédures, Khalifa a dû s'endormir à Blida après avoir négocié toute la nuit avec la puissance régnante. Car le jour, il ne se passe rien, quelques cas de flagrant délit vite expédiés par la justice, l'arrestation de délinquants et de voleurs de voitures. Pour les Algérien(ne)s vivant encore dans un pays qui ferme officiellement vers 19h, a peur de la clarté et de la lumière du jour, il ne devrait n'y avoir plus qu'une chose à faire. Dormir le jour. Vivre la nuit.

     

    Chawki Amari
  • «Qui sème les promesses…»

     

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    Au vu de la multiplication des actions de protestation à travers le pays, il devient presque superflu pour le gouvernement de présenter son bilan devant l’APN, comme exigé par des partis de l’opposition et en application de la loi. Les promesses gouvernementales non tenues, nombreuses et touchant à tous les secteurs de la vie nationale, finissent par exaspérer de larges franges de la population qui ont longtemps cru à des lendemains meilleurs. Ces descentes dans la rue devenues quasi quotidiennes, dans les banlieues des villes comme dans les zones rurales, s’accompagnent toujours d’énormes désagréments pour des milliers de citoyens usagers de la route et des transports. Mais il suffit d’écouter les protestataires pour se rendre compte de la légitimité de leurs requêtes, des conditions de vie intenables dans lesquelles sont maintenues les populations en dépit de la richesse théorique du pays. Habiter un bidonville est déjà un drame.

    Quand ce bidonville est inondé par les eaux de pluie, cela renvoie en effet ses occupants à des conditions «infrahumaines». La gestion sécuritaire de ces accès de fièvre sociale est très facile à mettre en œuvre, d’autant plus que les forces de police ont connu un renforcement notable ces dernières années, en effectifs et en équipements antiémeute. Cependant, la charge policière ou les poursuites judiciaires contre les manifestants sont loin de résoudre le problème. Cela aggrave en fait les frustrations sociales dont on a connu les expressions extrêmes ces dernières décennies. Dans ce face-à-face manifestants-forces de l’ordre, incluant cocktails Molotov et gaz lacrymogènes, il y a un grand absent : l’élu local. Il est éjecté, ou s’exclut de lui-même, du débat social et des conflits. Il se calfeutre dans son bureau et proclame qu’il est dépourvu de moyens et de prérogatives, ce qui est vrai. Mais ce qui est non moins vrai est le manque de dynamisme des assemblées locales qui font d’incompréhensibles économies d’énergie et se dispensent d’aller secouer l’inertie des administrations où des piles de projets moisissent dans les tiroirs de la bureaucratie.

    L’écoute et l’accompagnement des citoyens dans leur quête d’une vie meilleure doivent être réinventés dans les structures les plus proches de la population, les APC et APW. Les pouvoirs publics, de leur côté, devraient comprendre que la colère sociale est aiguisée par les promesses officielles jamais tenues, car conçues prioritairement dans des objectifs électoralistes. Le logement pour tous, l’eau H24, le gaz naturel à 100%, sont des formules proférées à foison à chaque remaniement ministériel et à l’approche de toute échéance électorale. Les engagements créent des attentes, et les désillusions sont suivies de colère. Quand l’écoute et le langage de la vérité ne sont pas au rendez-vous devant les manifestations populaires, l’explosion sociale que nos gouvernants croient évacuée après la déconfiture de certaines révolutions, peut survenir à n’importe quel moment et emporterait tous les plans électoraux échafaudés de longue date.

     

    Djaffar Tamani
  • Fonction publique : +140 000 postes budgétaires vacants depuis des années

    Fonction publique : +140 000 postes budgétaires vacants depuis des années

     

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    Le ministre de Finances, Karim Djoudi, a été interpellé, ce jeudi, par plusieurs députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), au sujet des postes budgétaires qui demeurent vacants depuis plusieurs années. Cela au moment oû de larges franges de la jeunesse, plus particulièrement les diplômés, sont touchées de plein fouet par le chômage.

    Les députés ont fait référence dans leurs interventions, au dernier rapport de la Cour des comptes qui a relevé l’existence de pas moins de 140 000 postes budgétaires vacants dont 42 000 dans le secteur de l’Education, 20 700 dans la Santé et 30 000 dans celui des Affaires religieuses. Le reste des postes budgétaires vacants relèvent des secteurs de la Justice, l’Enseignement supérieur et la formation professionnelle. 

    Le ministre de Finances a confirmé à la presse, en marge de la présentation du projet de loi portant règlement budgétaire de 2011, la véracité du chiffre de 140 000 postes budgétaires vacants, sur un total de 2 millions de postes que compte la Fonction publique. Karim Djoudi s’est contenté de dire que ce problème est dû « à la manière avec laquelle les secteurs organisent les recrutements ». Pourtant, a-t-il souligné, la Fonction publique autorise les secteurs - dans le cas oû ils ne trouvent pas les profils recherchés- à « restructurer » les postes budgétaires en fonction de leurs besoins.
     

     

    Farouk Djouadi
  • Si Amar, le Lucky-Luke du pardon !

    Dernière minute ! Alger exige qu’Hollande présente des excuses en… chinois ! Tu vois, François, nous aussi, on a un sens de l’humour tordu ! Avant même que le Palais ne se prononce sur les regrets de Hollande, avant même que le ministre des Affaires étrangères, Lamamra, ne commente lui aussi les regrets de Flamby, il y en a un qui a dégainé plus rapidement que tout le monde, plus vite que son ombre. Et lui, Morris et Goscinny ne l’ont pas dessiné ! J’ai nommé Amar Saâdani ! Je peux bien vous l’avouer, je suis resté sur le derch’ devant l’extrême célérité mise par le patron désigné du FLN à applaudir des deux mains et du bendir le communiqué de l’Elysée balbutiant quelques regrets aussi minces qu’un filet de jambon casher à la soirée de gala du CRIF ! Je crois même que le secrétariat d’Hollande n’avait pas tout à fait achevé la rédaction dudit communiqué que Amar l’Artiste applaudissait déjà à tout rompre ! Bizarre tout de même, vous ne trouvez pas ? Que d’autres applaudissent vite, je comprendrais presque. Mais que le FLN pardonne aussi rapidement, à la vitesse de l’éclair, presque aussi vite que le métro de Paris et sa ligne 1, celle de Neuilly-sur-Seine, ça me turlupine un chouia ! Qu’est-ce qui a rendu aussi urgent le fait que Saâdani se sente dans l’obligation de dire tout haut tout le bien qu’il pense des regrets élyséens ? Ça vous aurait choqués, vous, amis lectrices et lecteurs, que le FLN de Saâdani reste quelques jours encore sur une ligne dure traditionnelle, celle qu’on lui connaît et qui aurait consisté à exiger, par exemple, de brûler l’ambassadeur de France à Alger sur un bûcher dressé Place de l’Emir Abdelkader ? Non, bien sûr ! Vous et moi, nous nous serions juste dit ce que nous nous disons à chaque fois, à chaque crise et à chaque bourrasque entre Alger et Paris : «Le FLN est fidèle à sa ligne !» Et là, non ! Entorse express à l’ADN historique du parti sur ces questions sensibles. Pour le coup, et à bien relire la satisfaction grasse de Saâdani après le communiqué de Hollande, j’entendrais presque Amar El Fennen nous engueuler pour ne pas avoir saisi toute l’étendue de la classe et de l’élégante repentance de Flamby. Mais pourquoi, bon Dieu ? D’où vient cette subite mansuétude Saâdanienne ? Qu’est-ce qui rend l’instrumentiste attitré du Palais aussi gentil avec Fafa, aussi compréhensif, aussi conciliant avec la France ? Je sais qu’il doit y avoir un truc. Oh ! Peut-être pas un gros truc. Peut-être même un machin pas très grand, ni trop petit non plus, mais malgré tout bien situé, de bon rapport, au cœur de tout, central, idéalement desservi, à proximité des commodités de vie, et d’excellent voisinage, un truc assez important pour justifier une onction aussi rapide et une absolution aussi preste de la mauvaise blague de Hollande. Ah ! Ben, c’est comme ça mon frère ! Quand on vit en copropriété, faut jamais vraiment se fâcher avec le chef des notaires ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Excuses empoisonnées

    Par Maâmar Farah
    Hollande s'excuse et l'Algérie est «satisfaite». Circulez, il n'y a rien à voir. Mais le spectacle est-il terminé pour autant ? Ce n'est pas si sûr ! Analysons ces «regrets» et les commentaires présidentiels qui les accompagnent ...
    En soi, la boutade de Hollande était inadmissible. Mais, en voulant se dédouaner, le président français commet un autre impair : il laisse entendre que nous avons mal interprété ses paroles, comme si nous étions, en plus de notre incapacité à protéger nos visiteurs, idiots au point de ne pas comprendre le sens d'une blague, le premier degré de trois mots dits le plus clairement possible !
    Alors, une question vient à l'esprit : si nous avons mal interprété ce qui tombait sous le coup du bon sens, ce qui, sorti de la bouche présidentielle, ne représentait aucun écart, aucune offense, pourquoi s'excuser alors ?
    Oui, je l'ai déjà dit : ce président est surprenant et sa popularité surprend encore plus ! 15% de Français le soutiennent encore ! C'est beaucoup !
    maamarfarah20@yahoo.fr

  • Candidature de Bouteflika La fausse piste ?

     

     

    Les bruits autour de la candidature de Bouteflika à la présidentielle d’avril 2014 s’estompent, à mesure qu’approche l’échéance. Du chœur des thuriféraires appelant à cette candidature, il ne reste qu’une voix audible : celle solitaire et mal assurée d’Amar Saâdani, le secrétaire général du FLN. Le renoncement aurait-il été enfin perçu chez Bouteflika ?
    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)

    Depuis quelque temps, les appels à la candidature de Bouteflika se font moins insistants. Parmi le personnel politique qui s’était excité à réclamer une représentation supplémentaire au chef de l’Etat sortant, peu poursuivent encore d’enfourcher une telle perspective. A vrai dire, une seule voix continue à se faire entendre dans un soliloque pathétique : celle du secrétaire général du FLN, le premier à avoir tambouriné autour d’un quatrième mandat pour Bouteflika. Amara Benyounès et Amar Ghoul, chefs respectifs des partis MPA et TAJ, ne se distinguent plus dans les attitudes enthousiasmées qu’on leur a connues les mois passés.
    Abdelkader Bensalah, le secrétaire général par intérim du RND, personne pourtant proche de Bouteflika, ne s’est, lui, à aucun moment départi de sa position de prudence, apparaissant de ce fait comme le seul à avoir compris ou su avant tout le monde que le quatrième mandat pour Bouteflika est hypothétique.
    Bensalah a assurément raison de s’être gardé de mêler sa voix au tintamarre produit par ceux qui ont fait du maintien de Bouteflika à la magistrature suprême un leitmotiv. La maladie du chef de l’Etat et sa convalescence post-hospitalisation recommandaient pour le moins de ne pas précipiter la campagne autour de sa candidature.
    Une candidature qui, du fait de la maladie, aussi, passe mal aux yeux d’une opinion largement acquise au changement, surtout après qu’elle eut assisté à la floraison du printemps dit arabe dans son voisinage. Mais se pourrait-il que ce soit seulement Bensalah qui ait mesuré à son vrai coefficient la probabilité d’un retrait de Bouteflika de la course à sa succession ? Ça étonnerait que ce soit le cas.
    Les autres, qui ont insisté sur la candidature de Bouteflika, avaient peut-être plus à gagner à le voir rempiler que battre en retraite, notamment au plan de carrières personnelles et, peut-être, également en matière d’intérêts économiques. Et si leur campagne assidue n’a pas réussi à faire décider Bouteflika, elle a néanmoins étouffé les voix qui, dès juillet déjà, réclamaient une déclaration de son incapacité à assumer ses charges présidentielles.
    D’ailleurs, il n’est pas exclu que ce soit cette finalité qu’a couru tout le tapage qu’ils ont produit. Chose, au demeurant, réussie, puisque la perspective d’une élection présidentielle anticipée est à présent éloignée. Bouteflika est quasiment assuré d’aller jusqu’au terme de son mandat actuel.
    Quant à sa prétention à renouveler son bail pour après avril 2014, rien n’est moins sûr, voire la perspective même très incertaine. Même le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui sillonne les wilayas pour une campagne électorale à peine dissimulée, se garde bien d’affirmer quoi que ce soit à propos de la candidature de Bouteflika.
    «C’est à lui de décider en toute âme et conscience», répondait-il récemment en présence de son homologue français Jean-Marc Ayrault.
    Analysée à l’aune des montages grossiers auxquels s’oblige la présidence de la République pour rassurer sur l’évolution de son état de santé, la déclaration de Sellal prépare plutôt à un renoncement à briguer un autre mandat.
    Auquel cas, on ne tarderait pas à assister à la mise en perspective d’un plan B et, du coup, à connaître la candidature de substitution que le système a choisi d’adouber.
    S. A. I.

  • France-Algérie : le signe indien

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    Par : Mustapha Hammouche

    Les relations entre la France et l’Algérie seraient-elles frappées du signe indien ?
    Le scénario est immuable : à peine commence-t-on à louer, des deux côtés, l’avènement de la relation refondée qu’une initiative intempestive vient vite refroidir l’élan suscité par la chaleur des toasts de la dernière occasion protocolaire. En termes de coopération, ces démarches diplomatiques sont invariablement vaines. Mais en agglomérant les effets des initiatives individuelles de collectivités, d’entreprises, de négociants, d’organisations civiles et d’institutions culturelles, l’on arrive toujours à présenter un bilan qui témoigne de l’entretien d’un seuil d’échanges minimum grâce aux micro-décisions. Les politiques peuvent alors s’en emparer pour en faire “la base” d’une volonté de coopération qu’ils n’arrivent pas à traduire dans les faits.
    Par ses couacs, le volontarisme politique de circonstance finit par gêner ces échanges de modeste niveau, mais qui profitent de la sérénité de “micro-contacts”.
    Au lendemain de la visite de Chirac dans un Bab El-Oued inondé, surgissait l’illusoire serment de traité d’amitié… sur le modèle franco-allemand. La loi du 23 février 2005, même ultérieurement délestée de son article sur l’enseignement des “effets positifs de la colonisation”, vint rapidement compromettre les prétentions diplomatiques de l’époque. Contribuant à l’émergence du slogan de l’exigence de repentance qui, sans une demande d’État, allait servir l’électoralisme local.
    La hâtive lune de miel vécue avec Chirac fut rééditée avec Sarkozy dès son élection. L’arrestation à Marseille, en août 2008, du diplomate Hasseni vint remettre en cause l’idylle naissante. Il fut, plus tard, et même après l’institution de la règle des 51/49 pour les investisseurs étrangers, reproché à la France de Sarkozy de ne pas vouloir investir dans notre pays. Et tout au long de ces péripéties, l’affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine planait comme une menace à tout moment opposable aux velléités d’amélioration des relations bilatérales.
    Puis, du côté algérien, le slogan fut : “C’est dans ce contexte de ‘re-gel’ que survient le ‘réalisme’ de Hollande : les mémoires doivent se reposer ; c’est le temps des affaires.” Mais les conditions ne sont pas réunies pour les affaires : Ayrault a pris acte des obstacles bureaucratiques qui s’opposent aux ambitions économiques françaises en Algérie. Mais, on pouvait célébrer le nouveau départ. Un autre encore.
    Il fallait donc un motif pour couper court à une euphorie que rien de fondamentalement nouveau ne justifiait. Ces semblants d’efforts butent cette fois-ci sur le plus stupide des contretemps : une boutade de mauvais goût d’un président Hollande badin mais pas toujours inspiré. “Les regrets” qu’il exprimait hier  ne suffiront sûrement pas à dissiper toute la “moins-value” qu’il vient d’infliger à une relation aussi irrégulière que la qualité de son humour.
    On l’écrivait ici, le jour de la visite d’Ayrault : les deux pays attendent “une relation prospective et apaisée. Mais pour cela, il faudra l’avènement simultané de deux pouvoirs dotés du courage et de la vision nécessaires à ce genre de rendez-vous de l’Histoire”.

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Vulnérable Algérie

     

    L’heure est bien évidemment aux bilans en cette fin d’année tumultueuse. Que dire de la maladie du Président et l’état de convalescence de l’Algérie du fait de la vacuité de l’Exécutif dans son ensemble à quelques exceptions près ? Etat de vacuité qui a valu parfois aux Algériens d’assister, à leur corps défendant, à d’humiliantes passes d’armes entre Paris et Alger, juste après la visite du Premier ministre français. Que penser de ces passionnées polémiques «passionnelles», nées d’un passé mal assumé d’un côté comme de l’autre ? Beaucoup plus, sans aucun doute, de l’autre côté de la Méditerranée, laissant ainsi planer les incertitudes pour l’avenir, notamment parmi les Algériens vivant en France et dont la situation est des plus difficiles à vivre.

    Inquiétante est sans doute cette transition que l’on nous promet encore une fois, prolongée avec la présidentielle de 2014, laissant ainsi chez tout le monde l’intime conviction que le pays est bel et bien installé dans l’immobilisme depuis au moins une quinzaine d’années. Et que cela risque bien de durer encore, parce que rien ni personne ne pourra changer l’ordre des choses tel qu’il se présente actuellement aux citoyens.
    Plus inquiétante, pour ne pas dire préoccupante, est cette vulnérabilité économique de l’Algérie en 2013. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il suffit en effet que les recettes d’exportation d’hydrocarbures chutent de moins de 10% – plus exactement 9,91% tel qu’il est attendu pour la fin de l’année – pour que notre excédent commercial se creuse de moitié par rapport à la même période de 2012 !

    L’Algérie aura donc perdu au 31 décembre plus de dix milliards de dollars dans son excédent commercial par rapport à l’an dernier. Ces statistiques rendues publiques par les Douanes nationales révèlent toute la fragilité de l’économie algérienne fortement dépendante, dans ses besoins et dans ceux de la population, de la mono-exportation des hydrocarbures. Dépendance à plus de 96% (96,72 plus exactement) de l’ensemble de nos recettes d’exportation, toujours selon les statistiques officielles, et que rien, pas la moindre solution de rechange, ne semble être en mesure d’y mettre un terme, pour le moment.

    C’est dire l’extrême fragilité de l’économie algérienne pour son extrême dépendance de l’extérieur et des aléas exogènes. Plus de cinquante années après l’indépendance, les choses n’ont pas grandement évolué. C’est de cette réalité que va hériter le futur président de la République. L’échéance qui s’annonce sera en soi difficile, puisqu’il s’agira ni plus ni moins d’essayer de faire en sorte que cette tendance de la dépendance vis-à-vis de l’étranger soit progressivement inversée. C’est là le défi qui attend les responsables algériens pour le moyen et long termes.

     

    Reda Bekkat
  • Turquie Un scandale de corruption éclabousse le gouvernement Erdogan

    L’inculpation, hier, par la justice turque, dans le cadre d'un scandale de corruption sans précédent, des fils de deux ministres proches du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, risque d’avoir des répercussions négatives sur l’AKP à quatre mois des élections municipales.

    Le parti AKP de Tayyip Recep Erdogan risque d’être sérieusement ébranlé par la tempête politico-financière qui s’abat sur lui à quatre mois seulement des élections municipales. En effet, l’inculpation, hier, par la justice turque des fils de deux ministres proches du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dans le cadre d'un scandale de corruption sans précédent, éclabousse le gouvernement islamo-conservateur.
    C’est au terme d'une longue nuit d'auditions au palais de justice d'Istanbul, que Baris Güler et Kaan Caglayan, les fils des ministres de l'Intérieur Muammer Güler et de l'Économie Zafer Caglayan, ont été emprisonnés samedi matin, conformément aux réquisitions des procureurs en charge de ce dossier. Outre ces deux personnalités réputées proches de Recep Tayyip Erdogan, une vingtaine d'autres personnes ont été placées en détention, dont le P-DG de la banque publique Halk Bankasi, Suleyman Aslan, et l'homme d'affaires originaire d'Azerbaïdjan Reza Zerrab. Toutes ces personnes sont soupçonnées de corruption, de fraude et de blanchiment d'argent dans le cadre d'une première enquête sur des ventes d'or et des transactions financières entre la Turquie et l'Iran sous embargo. Le fils du ministre de l'Environnement Erdogan Bayraktar, Abdullah Oguz Bayraktar, le magnat des travaux publics Ali Agaoglu, patron du groupe éponyme, et le maire du district stambouliote de Fatih, Mustafa Demir, membre du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, ont été laissés en liberté jusqu'à leur procès. Ce deuxième groupe de personnalités est soupçonné de corruption dans le cadre de deux affaires distinctes de marchés publics immobiliers. En dépit de ce scandale, le gouvernement turc a poursuivi vendredi sa vague de purges dans la police en sanctionnant 17 nouveaux hauts gradés. Recep Tayyip reproche à la cinquantaine d'officiers démis de leurs fonctions depuis mardi d’ “abus de pouvoir”», en l'occurrence de ne pas avoir mis dans la confidence leur tutelle politique de l'enquête qui la vise. Comme il l'avait fait lors de la fronde antigouvernementale qui a secoué son pays en juin, le Premier ministre a brandi la théorie du complot et accusé un “État dans l'État” d'être à l'origine de cette “sale opération” destinée à le salir. Vendredi soir, à la clôture des débats au Parlement sur le budget 2014, le vice-Premier ministre Bülent Arinç a dénoncé, pour sa part, “une campagne de lynchage contre le gouvernement”. “Nous ne l'avons pas mérité. Qui d'autre que nous a lutté d'une manière aussi déterminée contre la corruption ?” a-t-il lancé aux députés de l'opposition qui l'interpellaient bruyamment. “Nous sommes confrontés à une conspiration dégoûtante”, a renchéri de son côté le ministre des Affaires européennes, Egemen Bagis, dont le nom a également été cité par certains médias dans cette affaire. Le chef du gouvernement, pas plus que ses ministres, n'ont pas précisé le nom des responsables de cette “conspiration”. Mais tous les observateurs ont reconnu dans leur mise en cause la puissante confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen, très influente dans la police et la magistrature. Alliée de l'AKP depuis son arrivée au pouvoir en 2002, cette organisation est entrée en guerre contre le gouvernement à cause d'un projet de suppression d'écoles privées, illustrant les failles qui lézardent désormais la majorité.

  • Du fromage de femme

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    6000 ans après les débuts de la civilisation, la place de la femme dans la société algérienne est encore un problème. Au mieux c'est une créature dévouée, sur terre, pour faire des enfants et baisser les yeux devant le regard masculin. Au pire, c'est le propre enfant du diable, envoyé sur la planète H pour allumer les désirs concupiscents des hommes et semer la fitna entre eux. Entre ces deux interprétations, c'est au choix, la femme peut être une esclave sexuelle, une machine à laver ou encore  une vache à lait bonne à traire.

    Justement, pourquoi ne pas utiliser toutes ces femmes qui s'ennuient pour faire du fromage ? Il y a déjà du fromage de vache, de chèvre et de brebis, pourquoi ne pas faire du fromage de femme selon le même principe, battre du lait comme on bat une femme pour obtenir cette crème épaisse avec laquelle on obtient cet aliment si apprécié ? Il suffirait de doper des femmes avec des hormones pour qu'elles soient en phase d'allaitement, puis les traire avec des tire-laits et confectionner ainsi de délicieux fromages traditionnels. Ce dispositif qui règlerait déjà une partie du chômage de la moitié adulte de la population algérienne, pourrait être décliné sous diverses formes, une version La Berbère par exemple, du nom de ce fromage qui existe déjà et possède d'ailleurs un nom d'homme comme la plupart des fromages.

    Ou la Sétifienne, la Constantinoise, bref toute une gamme de fromages avec chacun son arôme et ses épices locales. L'Algérie n’exporte que pour 34 millions de dollars de produits agricoles tout en important plus de 9 milliards de dollars en alimentation, y compris le lait. Ce qui pour un bilan de 14 années de règne est assez maigre. Les femmes étant soumises et patriotiques, l'Algérie pourrait exporter ses fromages dans le monde entier. Pour le côté moral, il suffirait d'une fetwa de Qaradaoui, connu déjà pour aimer le fromage et les petits suisses.

     

    Chawki Amari
  • Mélange des genres

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Invité par la télévision, il y a deux ou trois ans de cela, pour évoquer la participation des Verts en Coupe du monde, l’ex-international, Megharia, expliquait aux téléspectateurs qu’à ce niveau de la compétition, il était impossible de jouer un match tout en jeûnant. Soudain déconnectée du sujet de l’émission sportive, l’animatrice réalisa qu’elle venait de laisser s’échapper à travers son média un message portant atteinte aux principes mêmes qu’il est censé diffuser : les constantes !
    La question suivante fut formulée de sorte à obliger le footballeur à se racheter de cette impardonnable liberté prise avec le dogme.
    “Mais vous les rattrapiez !”, l’interpella-t-elle, parlant des jours non jeûnés.
    La fonction de vigilance dévote est la mieux assurée. Outre le fait qu’elle est adjointe à toutes les fonctions officielles, elle bénéficie du plus large bénévolat. La moindre atteinte à la règle, qui pourtant n’est pas inscrite dans les codes de la République, vous attire d’immédiates représailles publiques. Officiels ou simples citoyens sont unanimes à vous maudire sur-le-champ.
    La terreur qu’inspire ce risque de bannissement empêche les plus libéraux des témoins de venir à votre secours. Participer à votre abomination peut même constituer une manière de donner des gages de leur faux puritanisme.
    C’est dans ce contexte de frilosité rigoriste que Maradona est venu créer le scandale avec son bisou amoureux, mettant en émoi la représentation gouvernementale qui s’empressait autour de la star. On savait que le “gamin d’or” était un personnage à esclandres, mais de là à déshonorer une table d’honneur… dans un pays où l’on traque les poseurs de “cadenas”, cette pratique à la mode qui célèbre la fidélité sentimentale.
    Coïncidence : l’image de l’embarrassant baiser de la vedette, venue justement assister au lancement de la 3G, a fait le tour de la Toile nationale, et même plus loin, dans la journée. Mais, cette fois-ci, le maquis intégriste des réseaux sociaux n’était pas seul à s’épancher sur le scandaleux enfant gâté de la planète sport. L’anonymat d’Internet ayant permis à l’avis contraire de s’exprimer sans peur. Et du débat virtuel entre internautes, il ressort que la question n’a pas été tranchée : laquelle des deux attitudes est la plus étonnante, celle de celui qui embrasse ou celle de celui qui s’offusque d’un couple qui s’embrasse ? Si Internet ne libère pas forcément les us, il semble au moins libérer la pensée.
    Maradona a fait ce pour quoi il a été payé : embrasser le drapeau algérien en Algérie. Et il n’était sûrement pas stipulé dans son contrat qu’il adopte nos mœurs, même le temps de son séjour commercial. Ce n’est certainement pas lui qui est à l’origine de ce mélange des genres — drapeau, foot, showbiz, affaires, service public, politique, religion — que nous pratiquons en toute circonstance !
    Il semblerait que Nedjma est sur un autre “coup de pub” de la même catégorie. La question qu’escamote “l’incident”, et qui est peut-être plus brûlante pour les Algériens usagers du GSM et futurs usagers de la 3G, est peut-être celle-ci : si des opérateurs peuvent se faire concurrence en invitant des stars et des clubs prestigieux à coups de millions, dans un style de promotion à la Khalifa, c’est qu’il y a, peut-être, une certaine facilité à amortir et à rentabiliser leurs concessions.

    M. H.
    musthammouche@yahoo.f

  • Rencontre Bouteflika-Ayrault Le Petit Journal de Canal Plus dévoile le truquage vidéo de Canal Algérie

     

     

    Dans son édition d’hier, Le Petit Journal diffusé sur Canal+ a décrypté la vidéo de Canal Algérie diffusant la rencontre entre le président de la République et le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault.

    Le journal démontre que la chaine algérienne a fait un montage pour présenter Bouteflika comme dynamique, discutant et bougeant sa main huit fois. En réalité, Bouteflika n’a bougé sa main que trois fois dans la vidéo d’origine, mais ses gestes ont été pris sous plusieurs angles pour faire croire au téléspectateur que le président avait bougé sa main plusieurs fois. Tout au long de la vidéo originale le président était immobile et le Premier ministre français ne réagissait pas.

    Cette vidéo a fait un énorme buzz sur les réseaux sociaux dès les premières heures de la nuit d’hier. Les internautes algériens ne sont pas étonnés par le fait que Canal Algérie ait monté ces images et ont plutôt honte que le linge sale de l’Algérie soit ainsi étalé à l’étranger. « Le problème c’est que nous, on sait tout ça. Mais ceux qui ont monté ce reportage sont à côté de la plaque », réagit Smail sur Facebook. « On le savait déjà bien avant ces images », ajoute Fifou. « Ce n’est pas étonnant, notre pays est doué pour le truquage », souligne Fifi sur le même réseau social. Nesrine, quant à elle trouve le truquage « grave ». Abdelux pense qu’il ne « faut plus croire Canal Algérie après ce qui s’est passé ».

    Beaucoup d’internautes trouvent le truquage de Canal Algérie honteux. « La honte ! » réagit Soraya sur Facebook. « Vous nous avez foutu une honte internationale désormais », regrette Chouaib sur Twitter. Nabil fait remarquer sur Youtube que « les gens ont maintenant honte de dire qu’ils sont algériens. Où va-t-on comme ça ? »
    Didin et Astronomy sont, quant à eux, étonnés par la capacité de Canal Algérie à faire des montages. « Finalement, les gens de l’orpheline sont forts en montage quand ils le veulent bien sûr », écrit Didin sur Youtube.  Astronomy se demande pourquoi Canal Algérie ne fait pas la même chose pour le montage des films et des séries télés.

    Des Twittos et des Facebookers ont commenté l’état de santé du Président et regrettent que des parties veuillent encore que Bouteflika brigue un 4e mandat. « Il va moins bien qu’on l’imaginait…Sérieux pour un 4e mandat ? » se demande Lyes sur Twitter. « Pauvre Bouteflika. Il est malade. Il ne bouge même plus », regrette Souhil sur le même réseau social. Tita estime sur Facebook que ce trucage vise à « leurrer le peuple pour un 4e mandat ».

  • Montage de l’ENTV sur Bouteflika : d’où viennent les images de Canal+ ?

     

     

     

    L’émission Le Petit Journal de Canal+ a décrypté, mercredi soir, les images de la rencontre du président Bouteflika avec le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault diffusées par Canal Algérie.

    « La chaîne aurait-elle, un poil, abusé du montage pour rendre le président un peu plus vigoureux ? », s’est notamment demandé l’animateur de l’émission, avant de montrer et de commenter des images, sans montage, de la rencontre et répondre ainsi à la question qu’il avait précédemment posée. La diffusion de cette séquence fait le buzz sur internet et les réseaux sociaux (lire notre article).
     
    Une question se pose au lendemain de cet incroyable ratage de la communication officielle algérienne : comment Le Petit Journal s’est-il procuré les images sans montage qu’il a diffusées. S’il donne la source des premières images (Canal Algérie), l’animateur n’a pas donné comment il a obtenu la seconde séquence diffusée.
     
    Habituellement, l’Unique est la seule télévision qui est autorisée à filmer le chef de l’État. C’est encore plus vrai depuis son retour d’hospitalisation où ses moindres gestes sont scrutés et interprétés. Dans ce cas, s’agit-il de fuites organisées depuis l’ENTV ? L’ENTV a-t-elle vendu aux autres chaînes de télévision des images sans montage, se piégeant elle-même ? Ou (hypothèse peu probable) une télévision française a-t-elle été autorisée à filmer aux côtés des équipes de l’ENTV ? À l’ENTV, personne ne veut donner une explication de ce qui a pu se produire.
     
    Dans tous les cas, la conclusion est la même, les images du Petit Journal illustrent l’amateurisme des personnes en charge la communication présidentielle. Ce n’est d’ailleurs pas la première bourde du genre. Cet été, l’ENTV avait diffusé des images montrant le président Bouteflika recevant le général Gaid Salah et le Premier ministre Sellal sous le regard du portrait officiel du président français François Hollande.

  • L’incroyable plaisanterie de François Hollande sur l’Algérie

    la phrase était passée inaperçue avant de faire le tour des réseaux sociaux ce vendredi. Lors de son discours, lundi 16 décembre à l’Élysée, à l’occasion du 70ème anniversaire du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), François Hollande a glissé une plaisanterie au sujet de l’Algérie.

    Au début de son discours (disponible sur le site de l’Élysée, ici), le Président s’adresse d’abord à la ministre de la Justice, garde de sceaux puis au ministre de l’Intérieur. Quand son regard se pose sur ce dernier, Hollande affirme que Manuel Valls allait se rendre en Algérie. Le ministre de l’Intérieur lui rappelle qu’il en revenait. Pour rectifier son erreur, Hollande lance une blague : « Il en revient sain et sauf ». Avant d’ajouter : « c’est déjà beaucoup ! », tout en souriant.

    La plaisanterie du président français a fait rire son audience mais elle est loin d’être du goût des internautes algériens. Le fait que François Hollande ait prononcé cette phrase devant le Crif, une organisation réputée proche d’Israël, a beaucoup indigné les facebookers et twittos algériens. « Et oui, ils viennent pour investir et prendre l'argent ensuite nous insulter pour les beaux yeux des Juifs ! » réagit Mohamed sur Facebook. « Juste une question Monsieur Hollande. Jean-Marc Ayrault est revenu d'Algérie avec des contrats de plusieurs milliards d'euros pour l'économie française ! On est d'accord ? Le Crif t'apporte quoi à l'économie ? 0%. Au contraire, ils sont venus festoyer à l’Élysée aux frais des contribuables français. Ce que vous gagnez sur le marché algérien en contrats, vous le consommez pour les beaux yeux du Crif. C'est l'équation que je vous demande de revoir », note Far. « Franchement, c'est débile. Il est clair qu'il se moque de Valls, puisque ce dernier en plus d'être raciste sur les bords, a un dévouement total pour la "légitimité d’Israël" et la communauté juive en France, et en Algérie, ce n'est pas le cas, bien au contraire », souligne Quelque Chose. « C'est pour plaire aux sionistes qui le financent et qui paient son chèque de fin de mois », ajoute Romaissa.
     
    Amina a tenu à souligner sur Facebook : « On se sent plus en sécurité à Alger que dans les banlieues françaises ». Amira ajoute sur Twitter : « Arrêtez de véhiculer une fausse image. On est très bien chez nous et on se sent en sécurité ». Ali Ouhachi se demande sur le même réseau social : « Notre Président couve-t-il une maladie contagieuse ? » Amrane s’interroge, quant à lui sur Twitter si Hollande a « fait l’école du rire ou séché les cours de communication ».
     
    Solitaire et Hani vont plus loin dans leurs commentaires et demandent à ce que l’ambassadeur français en Algérie soit convoqué. « Lamamra doit convoquer l'ambassadeur français pour des clarifications. C'est le minimum que doit faire un pays qui se respecte », note Solitaire sur Facebook.  « L'Algérie doit convoquer immédiatement l'ambassadeur français. C'est la moindre des choses », ajoute Hani sur le même réseau social. Pour l’heure, Alger n’a toujours pas réagi.

    L’incroyable plaisanterie de François Hollande sur l’Algérie