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  • Périscoop

     La Cnec «tire» sur Mohamed Cherif Abbas

    La Coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec) a adressé une vigoureuse protestation au ministère des Moudjahidine au lendemain de la cérémonie officielle du lancement des festivités du Cinquantenaire.
    «Sommes-nous des Libanais ? N’avons-nous pas des artistes en Algérie ?» y lit-on, entre autres.

  • ALGERIE:La négligence obsède le juge

    LE PROCÈS DE L’AFFAIRE DU VOL D’ARMES AU COMMISSARIAT CENTRAL D’ALGER ROUVERT HIER

    Le climatiseur de la salle d’audience est tombé en panne et on aurait suffoqué, hier, à la cour d’Alger, n’étaient-ce l’humour et la répartie du président de l’audience, le juge Brahim Kharrabi, qui menait le procès de l’une des plus gravissimes affaires ayant éclaboussé la Sûreté nationale.
    Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Quatorze accusés ont été auditionnés par le juge et ses deux assesseurs. Une question l’obsédait : «Qu’est-ce qui vous empêche d’inventorier les armes individuelles qui transitaient par l’armurerie ?» 200 armes par jour, en moyenne, à en croire l’un des accusés. Aucune réponse ne l’a convaincu. Y compris celles des policiers gradés cités dans cette affaire : deux commissaires principaux ayant occupé la fonction d’adjoint du chef de Sûreté d’Alger et chef de service de l’administration générale. «Le recueil des dispositions réglementaires ne le prévoit pas», s’accordaient- ils à dire. «Mais ce ne sont pas des œufs, ce sont des armes ! Comment se fait-il que vous avez des armes dans le dépôt et vous vous permettez de ne les enregistrez sur aucun document ?», s’offusquait le juge. L’affaire a éclaté fin octobre 2007 lorsqu’un policier qui était en congé de maladie est venu récupérer son arme déposée en août de la même année. L’arme avait disparu. L’enquête diligentée pour «traquer» ce «PA» a révélé un réseau de policiers qui puisaient des armes dans l’armurerie du commissariat et les revendaient à des «commerçants ». 31 armes en tout, tous calibres confondus, ont disparu du dépôt. Des armes qui ont été ou récupérées dans le cadre de la lutte antiterroriste durant les années 1990 ou enregistrées aux noms de policiers ayant quitté la police ou sont partis à la retraite. Des armes qui n’étaient pas inventoriées. Et que personne, à la passation des consignes, ne se posait la question d’où venaient-elles. L’affaire a été jugée une première fois par la même juridiction avant que le parquet et les avocats des mis en cause ne fassent cassation. La Cour suprême l’a renvoyée devant le tribunal criminel. Le procès a été ouvert hier. Cinq accusés, qui ont été condamnés déjà à des peines allant de 4 à 7 ans de réclusion criminelle et séjournaient en prison, avaient reconnu les faits pendant les différentes étapes de la procédure pénale. Ils les ont reconnus encore une fois hier à l’ouverture du procès. A l’exception de Nacer Younsi qui a tout nié en bloc et a cité un parent à lui, transporteur de son état, dont «un litige sur un lot de terrain les opposait et qui aurait soudoyé les policiers pour l’inculper ». Une assertion qui n’a pas convaincu le juge outre mesure. Les policiers avaient saisi l’aune des armes disparues de l’armurerie du commissariat central et qui était en sa possession. L’accusé principal, par ailleurs, est Maâmar Felti (43 ans), magasinier dans l’armurerie. Il a eu à subtiliser à lui seul 25 armes, selon l’arrêt de renvoi. Il a reconnu sa culpabilité dans le vol de quatre armes : un fusil de chasse, un fusil à pompe et deux PA. Son intermédiaire est Toufik Yahi, 33 ans, un fonctionnaire n’ayant exercé que durant trois mois dans l’institution. Néanmoins, il habite le boulevard Amirouche, en face du commissariat central, et Maâmar Felti le connaissait depuis sa tendre enfance. «Il me faisait traverser la route quand j’étais petit», dira-t-il au juge. Ses clients : un importateur de produits alimentaires de Tizi-Ouzou, Idir Larbas, décédé avant la réouverture du procès. Ce monsieur lui avait acheté le fusil à pompe. L’autre client, un entrepreneur, de la même ville, ayant fait la connaissance de Yahi chez Larbas. Il a acheté trois PA. «Mes chantiers se trouvent dans des contrées isolées et j’ai acheté ces armes pour me défendre. Une pour moi et les deux autres pour des employés de mon entreprise. Mais je ne savais pas qu’elles étaient volées. On m’a dit que ces armes ont été saisies au port d’Alger et la police les vendait à des particuliers. On m’a même promis de me délivrer des papiers pour ces armes.» A l’heure où nous mettons sous presse, le réquisitoire du représentant du ministère public et les plaidoiries des avocats n’ont pas encore commencé.
    L. H.

  • Algerie:Après de violents affrontements

     

    Gardes communaux et policiers campent sur leurs positions à Birkhadem (papier actualisé)



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    Actualisé à 19 h 20 –

     

    Le calme est revenu à Birkhadem après les violents affrontements qui ont opposé entre 17 h et 18 h les forces antiémeute aux gardes communaux qui tentaient de marcher vers la Présidence de la République à El Mouradia. La circulation sur l’autoroute Alger‑Blida est rétablie. Le dispositif de sécurité est toujours en place. Des centaines de gardes communaux demeurent sur les lieux.

    Actualisé à 18 h 40 –

    Le calme est revenu à Birkhadem après de violents affrontements entre policiers et gardes communaux qui tentaient de marcher vers la Présidence. Selon Aliouat Lahlou, les gardes communaux se sont mis d’accord pour envoyer une délégation à la Présidence de la République, rouvrir l’autoroute à la circulation et camper sur les lieux entre Djenane Sfari et Oued el Kerma, à Birkhadem, sur l’autoroute, jusqu’à la fin de la réunion entre leurs représentants et la Présidence. Plus de 400 gardes communaux ont été arrêtés par la police, toujours selon M. Lahlou, représentant des gardes communaux de Bouira. D’importantes forces antiémeute sont toujours stationnées sur place.

     

     

     

    Actualisé à 18 h –

    Plusieurs blessés, dont des civils, ont été enregistrés dans des affrontements qui se poursuivaient toujours entre policiers et gardes communaux ce lundi vers 18 h, notamment sur l’autoroute, au niveau de Birkhadem, à l’ouest de la capitale, a constaté une journaliste de TSA sur place.
    Pour disperser les manifestants et les empêcher d’avancer, la police a utilisé notamment des camions à eau. Même des civils de passage ont été arrosés, a‑t‑on constaté sur place. Des sirènes d’ambulance continuent de retentir et évacuent les blessés vers les hôpitaux. La circulation sur l’autoroute Alger‑Blida est complètement bloquée.

    Ces affrontements avaient commencé peu avant 17 h, selon Aliouat Lahlou, représentant des gardes communaux de la wilaya de Bouira. Un important dispositif policier a été mis en place dès la matinée, notamment à Birkhadem et Bir Mourad Raïs, à l'ouest d'Alger pour empêcher les gardes communaux de rejoindre la Présidence de la République.

    Les gardes communaux – plusieurs milliers selon des délégués – étaient en route depuis la matinée de ce lundi 9 juillet et se dirigaient vers la Présidence, à El Mouradia, sur les hauteurs d'Alger,  pour y tenir un rassemblement et faire entendre leurs revendications, notamment des augmentations de salaire, selon M. Lahlou.
    « Quarante‑cinq mille agents venus de plusieurs wilayas participent à cette marche »,a-t-il précisé. « Les manifestants sont actuellement au centre de Birkhadem. On attend l’arrivée de nos camarades pour franchir le barrage », a indiqué M. Lahlou à TSA vers 13 h.  « La police, tout comme la gendarmerie, n’est toujours pas intervenue », a ajouté ce délégué. Un représentant de l’inspection du travail est venu les voir quelques heures plus tôt pour avoir une idée sur leurs revendications, selon lui. « On en a marre de la langue de bois. Ce dossier doit être réglé définitivement par le ministre de la Défense et le président de la République », a‑t‑il estimé.
     
    « On fait le travail d'un militaire mais on est payé comme agent de bureau »
     
    « On fait le travail d’un militaire mais on est payé comme un agent de bureau ; on est assuré comme un employé faisant huit heures par jour alors qu’on travaille 24 heures sur 24 ; on est sous la tutelle du ministère de la Défense mais on n’a pas le droit de se soigner dans les établissements de santé militaires », s’offusque Aliouat Lahlou. C’est pour toutes ces raisons que les gardes communaux ont commencé à manifester le 26 juin dernier à Blida.
     
    « On veut tenir un rassemblement pacifique devant la Présidence pour demander la concrétisation des promesses du ministère de l’Intérieur » sur la satisfaction de nos revendications, affirme Ahmed Lakhdari, l’un des représentants des manifestants.
    « On a choisi cette wilaya parce qu’elle est proche d’Alger. C’était pour préparer notre marche », dit-il. Le représentant de la wilaya de Bouira affirme que lui et ses camarades n’appréhendent pas la réaction de la police. « Ils sont les bienvenus. Ce sont des collègues. Je dirai simplement qu’ils devraient faire face aux terroristes, pas à leurs collègues », conclut‑il.
  • no moment

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  • Le 5 Juillet en portrait du commandeur

    CARACALLA A SURCHARGÉ LE RÈGNE DE BOUTEFLIKA

     

    Par : Sara Kharfi

    Le spectacle, qui s’ouvre sur un poème dédié aux martyrs, nous place par la suite dans une salle de cours, dans une faculté où les étudiants, libres et heureux, jouissent pleinement de leurs droits. L’enseignant (Belkacem Zitout) entre dans la salle de cours et leur dispense une leçon d’histoire. Il leur rappelle les sacrifices des martyrs et moudjahidine pour que vive l’Algérie libre et indépendante.

    “Les Héros du destin”, dans le spectacle d’Abdel-Halim Caracalla, se comptent sur les doigts d’une seule main. Ils sont représentés par les dirigeants du pays. Le peuple, ce personnage désincarné n’est rien d’autre qu’une entité abstraite qui sort dans les rues pour saluer les accomplissements de ceux qui ont déjà tout pensé pour lui. Une grande masse ! Les anniversaires se fêtent, et certains plus que d’autres. Ceux-là, en raison de leur charge historique et symbolique, imposent des choix cérémoniels. Ils exigent de montrer le caractère exceptionnel des dates qu’on honore et ne sont, par leur subjectivité ou qualité, rarement exempts de critiques.  Dans le cas de la soirée organisée, mercredi soir au Casif de Sidi-Fredj, pour saluer officiellement la journée du retour officiel de l’Algérie au monde après la douloureuse parenthèse coloniale, ces critiques ont été déclinées sous forme de question : “Fête-t-on le Président ou les cinquante ans d’Indépendance du pays ?” Produit par les ministères de la Culture et des Moudjahidine et l’ONCI, ce spectacle intitulé “Les Héros du destin”, montré mercredi soir devant le chef de l’État, a été conçu en totalité par le Libanais Abdel-Halim Caracalla.
    Les quelque 800 personnes qui ont pris part à ce projet (40 comédiens, 40 chanteurs, 70 danseurs de ballet, 100 troupes folkloriques, 250 danseurs de hip-hop, 300 techniciens) devaient, pour la circonstance, restituer sous forme de fresque chorégraphique le combat des Algériens pendant la Révolution ainsi que les cinquante ans d’une Indépendance au cours de laquelle ils ont (re)construit leur État et leur pays.  
    D’une durée d’une heure quarante minutes, le spectacle, qui s’ouvre sur un poème dédié aux martyrs, nous place par la suite dans une salle de cours, dans une faculté où les étudiants, libres et heureux, jouissent pleinement de leurs droits. L’enseignant (Belkacem Zitout) entre dans la salle de cours et leur dispense une leçon d’histoire. Il leur rappelle les sacrifices des martyrs et moudjahidine pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Puis le temps remonte. Le décor change. Nous sommes dans l’année 1962, et l’OAS sème la terreur dans les rues d’Alger. Trois officiers méditent sur leur devenir car sachant pertinemment que l’Algérie, et suite à la signature des accords d’Évian, leur échappera… leur échappe déjà ! Le jour de l’Indépendance finit par arriver et la joie et l’exaltation du peuple algérien sont représentées sur scène par des danses, des chants ainsi que des images d’archives. Abdel-Halim Caracalla nous présente, de manière très scolaire, les présidents de l’Algérie indépendante (Ahmed Ben Bella, Houari Boumediene, Rabah Bitat (président par intérim), Chadli Bendjedid, Ali Kafi, Mohamed Boudiaf, Liamine Zeroual, Abdelaziz Bouteflika à qui une grande partie du spectacle a été consacrée).  Caracalla oublie d’évoquer l’assassinat de Boudiaf, consacre une poignée de secondes à Ahmed Ben Bella, s’attarde sur l’ère Boumediene (révolution agraire, accès gratuit à la santé et à l’enseignement, barrage vert, la construction du monument au Martyr) — le seul qui sera incarné sur scène — et consacre la deuxième partie de son spectacle à l’actuel chef de l’État qu’il présente comme “un sauveur” et “un guide éclairé”.

    Et le peuple dans tout ça !
    La douloureuse période de la décennie noire (la meilleure partie du spectacle) est représentée par des danseurs vêtus de capes. L’accent est mis sur la paranoïa qui s’installe, et la fracture sociale que cette difficile période a engendrée. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vient à la rescousse du pays lui permettant de retrouver sa stabilité, grâce à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.  La dernière partie du spectacle s’est articulée autour de danses folkloriques, une manière de rallonger le spectacle qui n’avait pas beaucoup de consistance, ni sur le plan thématique, ni sur le plan visuel. Le décor était parfois contraignant pour les comédiens-danseurs, limitant ainsi leurs déplacements sur scène.  Les tenues que portaient les participants à ce spectacle n’avaient rien d’algérien, et encore moins la musique, même si l’on a reconnu de célèbres morceaux, comme “Ya Mohamed mabrouk aâlik” de Abderrahmane Aziz, “Ayemma aâzizen ouretsrou” de Farid Ali, la musique de “Rym el aâchoua” (sur laquelle de nouvelles paroles ont été greffées), ou encore “Qum Tara”.  On entend également un petit extrait de “Ilyadat el-djazaïr” du poète de la Révolution Moufdi Zakaria. Des artistes comme Mohamed Lamine, Massi et une pléiade de chanteurs issus de “Alhane wa chabab” ont animé ce show.
    Au final, il semble qu’Abdel-Halim Caracalla ait souhaité raconter les cinquante dernières années de l’Algérie indépendante, mais la manière dont il l’a fait, le temps court, s’est révélée expéditive et trop scolaire.  Sans surprises, sans nuances, “les Héros du destin” sont en fin de compte, les chefs d’État et leurs accomplissements. Caracalla, qui semble ignorer beaucoup de choses de notre histoire nationale, a omis bien des  personnalités qui ont également bâti l’Algérie et qui auraient dû figurer dans son spectacle. Du moins, d’après la façon dont il l’a conçu.  Le peuple, quant à lui, est un personnage désincarné. Il est une masse, une foule indistincte qui ne fait que défiler dans les rues et saluer ce qu’on a fait et pensé pour elle. Il n’y a, dans le spectacle, ni artistes, ni intellectuels qui ont fait également cette Algérie indépendante. Les spectateurs invités ont affiché une certaine “déception” quant à ce spectacle qui a oublié les évènements les plus marquants de l’Algérie indépendante, comme “les évènements du 5 Octobre 1988”. D’autres encore, notamment des confrères se sont demandés pourquoi il a fallu “faire appel à un chorégraphe libanais qui a écrit en un temps record un spectacle qui laisse planer beaucoup d’ombres”. En cinquante années d’Indépendance, n’avons-nous pas formé de chorégraphes ?
    Des personnes sont allées encore plus loin en commentant : “Le spectacle est signé d’un Libanais, le Casif a été agrandi sous la direction d’Italiens, et le feu d’artifice est l’œuvre de Chinois ! Où sont les Algériens ?” ; et d’autres se sont demandés “pourquoi Caracalla a réduit les cinquante dernières années à une seule personne ?” Suite à cette représentation qui a laissé comme un goût d’inachevé, M. Bouteflika a reçu un cadeau de la part du chorégraphe : une cape tissée au Liban. Il s’est, ensuite, dirigé avec le Premier ministre, les membres du gouvernement et les invités au port de Sidi-Fredj pour écouter l’hymne national algérien, interprété par la Garde républicaine, et admirer le magnifique feu d’artifice.

  • 2 milliards de dollars pour les festivités

    gaspillage pour seulement 1 millions, 35 millions pauvres,misèreux, crise économique pour le peuple

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    Le chiffre est astronomique en cette période de crise. L’Algérie dépensera quelque 2 milliards de dollars, pendant une année, pour la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, selon de nombreuses sources des services du Premier ministre, de la présidence de la République et du ministère des Moudjahidine.

    «En juillet 2013, l’Algérie aura dépensé quelque 2 milliards de dollars pour marquer le cinquantenaire de l’indépendance. C’est un budget important pour inculquer aux nouvelles générations l’esprit de la guerre de Libération nationale, c’est aussi la fête du peuple algérien», justifie une source des services du Premier ministre. Ce budget alloué pour la célébration du cinquantenaire a été décidé lors d’un Conseil des ministres en 2011. Il est inscrit dans la loi de finances 2012 et celle complémentaire. «Chaque département a bénéficié d’un budget spécial pour le cinquantenaire qui s’ajoute aux fonds de fonctionnement ordinaires. Il n’y a pas de caisse spécifique», nous explique un haut responsable du ministère des Finances.

    Le budget sera réparti entre de nombreux départements ministériels et autres institutions, à commencer par la présidence de la République. Sont concernés par cette enveloppe financière faramineuse les ministères des Moudjahidine, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, de la Communication, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et celui des Affaires étrangères. La Fédération algérienne de football (FAF) a, elle aussi, bénéficié d’un budget à l’occasion. Si les autorités observent un black-out total pour le moment sur ces dépenses, l’on sait d’ores et déjà que 9 millions de dollars sont dès maintenant dépensés en feux d’artifice. Empochés par la boîte appartenant au célèbre artiste chinois Cai Guo-Qiang, qui est appelé à organiser le feu d’artifice de l’ouverture des JO de Londres cet été.

    Le coût minimum des jeux pyrotechniques organisés dans chaque wilaya avoisine les 40 000 dollars. Rien que celui de Sidi Fredj a coûté 500 000 dollars. Le spectacle d’ouverture aurait coûté, selon nos sources, quelque 20 millions de dollars, cachet de l’artiste Caracalla compris. Le reste du budget alloué irait à l’édition de 1000 livres, l’organisation de 400 séminaires et 600 conférences historiques. Et près de 700 activités artistiques et musicales. 200 œuvres, entre films, documentaires et autres produits, seront dédiées aux figures historiques et à la Révolution. L’ANP, quant à elle, produira plus de 20 œuvres artistiques sur divers événements militaires ayant marqué son ancêtre l’ALN. Le programme ne s’arrête pas là, puisque d’autres événements seront organisés à l’étranger.

     

    Zouheir Aït Mouhoub

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    pons   le 06.07.12 | 10h44

    Folie des grandeurs.

    Tout pouvoir sans controle rend fou.Alors que des malades atteints de cancer meurent par centaines faute de medicament et de radiotherapie, que des millions d 'algeriens vivent en dessous du seuil de pauvreté et ne mangent plus à leur faim , que des millions sont au chomage, que les rues sont inondés de detritus,que l' hygiene est deplorable,que nos hopitaux se sont transformés en mourroir, le pouvoir pharaonique, lui s' amuse avec l 'argent du contribuable en organisant des feux d 'artifices et des galas en jetant par la fenetre des milliards de dollards, la malediction de nos chouhada continue de nous frapper .Sauve qui peut!!

  • Bouteflika nomme 10 nouveaux généraux-majors,encore!!!!

     

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    1 réaction

    Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé hier à Alger une cérémonie de remise de grades à des officiers supérieurs de l’Armée nationale populaire (ANP), à l’occasion du 50e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.

    Au cours de cette cérémonie, trente et un colonels ont été promus au grade de général et dix généraux au grade de général-major. Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, et le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP, ainsi que des officiers supérieurs de l’ANP ont assisté à la cérémonie. Le président de la République avait auparavant passé en revue un détachement de la Garde républicaine et des forces de l’ANP qui lui ont rendu les honneurs avant d’écouter l’hymne national. 

    APS

    reaction:

    frik   le 06.07.12 | 11h58

    watani

    s'il s'agit de jeunes officiers promus au grade de généraux, nous applaudissons. mais s'il s'agit encore de ces vielles marmites, avec un gros ventre ce ne serait alors que de la désolation.

  • La seconde mort des heros de La Casbah

     

     

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    zoom | © El Watan Weekend
     

    Entre ces murs sont morts Ali Lapointe, Hassiba Ben Bouali, Mohamed Bouhamidi et Petit Omar. Leur maison de La Casbah, dynamitée par l’armée française, est devenue un «musée» qui se meurt d’ennui.

    La scène est immortalisée dans La Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo. Des officiers parachutistes investissent une maison. Un homme s’approche et désigne d’un hochement de tête un rectangle en faïence murale qui occupe une partie du mur. Contrechamp sur les visages de quatre personnes qui interprètent les rôles de Hassiba Ben Bouali, Petit Omar, Mohamed Bouhamidi et Ali Ammar dit Ali Lapointe, terrés dans la pénombre de leur cachette. La caméra du réalisateur s’attarde sur chacun des visages pour mieux capter les émotions qui s’y dégagent. «Rends-toi, Ali, c’est fini !», hurle un des parachutistes.

    Silence de l’autre côté du mur. En ce 8 octobre 1954, la maison du 5, rue des Abdérames à La Casbah sera dynamitée au petit matin. Les corps des quatre moudjahidine ne seront jamais retrouvés. Inaugurée en 1986, sur le lieu même où s’est fait le dynamitage de la bâtisse par l’armée française, la maison reconstruite à l’identique, selon l’architecture initiale, est boudée par la grande majorité des habitants du quartier et par les Algériens. Seuls quelques irréductibles, faisant partie de la «famille révolutionnaire», continuent de venir visiter le lieu vide de toute mémoire. Juillet 2012.

    Quatre drapeaux. Cinq pots de fleurs disposés dans le patio, quelques photos accrochées au mur (sans aucune indication sur les personnes y figurant) et une plaque commémorative à l’entrée de la bâtisse : c’est à cela que se résume l’hommage de l’Algérie aux quatre héros de La Casbah. Mohamed, la quarantaine, en est depuis une dizaine d’années le gardien du lieu. Il en est aussi le guide, par la force des choses. Assis sur une chaise, il avoue que bien souvent les journées lui paraissent longues et ennuyeuses. Pourtant, ce matin, Réda, un jeune immigré de Toulouse, tient à visiter le lieu et à faire quelques photos. Il aimerait en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés sur place et voudrait connaître la nature des explosifs et la charge utilisée par l’armée française pour dynamiter le lieu. Mohamed ne sait pas quoi lui répondre.

    «Je suis qu’un simple gardien, se lamente Mohamed. J’ai à plusieurs reprises demandé à l’APC de nommer un guide qui puisse donner les explications et les informations précises que les visiteurs réclament. Mais rien n’est fait.» Alors, Mohamed se débrouille comme il le peut, avec le peu d’informations glanées en écoutant les quelques moudjahidine qui viennent encore visiter les lieux et raconter leurs souvenirs de guerre.

    Un drapeau et une fleur

    Il a appris par cœur les noms des héros qui figurent sur les photos et  mémorisé quelques dates importantes de la Bataille d’Alger qu’il débite à chaque visiteur. Quant aux habitants de La Casbah, il reconnaît à demi-mot que l’endroit est «très peu visité». «C’est normal, car il n’y a rien ici qui puisse les intéresser !, s’exclame-t-il. Il faudrait que l’endroit soit géré par le ministère de la Culture pour qu’il devienne un véritable lieu d’histoire. Actuellement, c’est l’APC de Bab El Oued qui s’en occupe, sans lui accorder un grand intérêt. La maison fait office de point de visite pour les délégations étrangères.» Assis sur le perron, Azziz habite juste en face de la bâtisse. Il est en compagnie de sa petite fille et sirote son café. Il reconnaît que depuis vingt ans qu’il vit à La Casbah, il n’a jamais franchi le seuil de la porte de cette maison habitée par la Révolution.

    «Ce pays ne respecte pas les héros, affirme-t-il. Il préfère fêter les vendus et les harkis qui se sont appropriés la Révolution. Comment se fait-il que dans cette maison, qui symbolise la bataille d’Alger, il n’y a rien du tout à part quelques photos ? Peut-être que parce que les conditions qui ont amené les quatre révolutionnaires à se faire encercler et pulvériser par les paras français ont eu lieu suite à la trahison. C’est pour cela qu’on ne veut pas en faire un véritable endroit d’histoire. El houkouma ne veut pas faire la lumière sur les zones sombres de la Révolution. Après, on nous dit que les Algériens ne s’intéressent pas à leur l’histoire, c’est faux ! On veut la connaître, insiste-t-il. Mais on veut connaître la vraie.»

    Salim Mesbah
  • ALGERIE:Indépendance confiquée par le pouvoir

     

    Arrestation hier à Alger de militants et interdiction de manifestations : le 5 juillet gâché

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	Chômeurs, familles de disparus, militants des droits de l’homme... Ils sont descendus dans la rue et pour beaucoup, ont été arrêtés. Bilan d’une journée où les trublions n’étaient pas à la fête.

    zoom | © El Watan Weekend
    Chômeurs, familles de disparus, militants des droits de...

    Une quarantaine de militants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) ont été arrêtés par la police à la fin du rassemblement qu’ils ont tenu hier à la place du 1er Mai à Alger.

    Une quarantaine de chômeurs arrêtés

    Une quarantaine de militants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) ont été arrêtés par la police à la fin du rassemblement qu’ils ont tenu hier à la place du 1er Mai à Alger. Les forces de police ont attendu la fin de la manifestation et le retour des militants au siège du MDS (Mouvement démocratique et social) où ils s’étaient installés à leur arrivée dans la capitale pour les interpeller. «Quand nous sommes arrivés au Télemly (siège du MDS), raconte Tahar Belabès, porte-parole du CNDDC, deux cars de police nous attendaient. On a été embarqués sans ménagement et dispatchés dans deux commissariats.» C’est au cri de «Le peuple veut la fin du gaspillage» que les militants du CNDDC venus de onze wilayas ont investi pendant une vingtaine de minutes la place du 1er Mai.

    Cette action a été décidée pour rappeler au pouvoir les difficultés auxquelles ils sont confrontés et dénoncer l’indécence des sommes dépensées à l’occasion des festivités marquant le cinquantenaire de la révolution, alors que «la situation sociale des Algériens reste préoccupante», comme le soulignait Karim, un des manifestants rencontré hier. «C’est une honte, clame Mabrouk, marié et père de 3 enfants. Je suis sans ressource depuis une dizaine d’années, alors que je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie mécanique. Pendant ce temps, le pouvoir dépense des milliards pour faire chanter des stars, alors que cet argent aurait pu être utilisé pour créer des emplois. Nous voulons dénoncer ce saupoudrage de la réalité par le pouvoir à l’intention des capitales occidentales.»

    Pas d’hommage pour le MJIC

    Les membres du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (MJIC) ont été empêchés de déposer, hier,  une gerbe de fleurs au monument des Martyrs d’Alger par les forces de l’ordre. La dizaine de militants accompagnés d’une trentaine de personnes qui répondaient à l’appel lancé sur les réseaux sociaux avait prévu de déposer un bouquet de roses rouges et blanches au pied du monument et d’y lire un discours rendant hommage aux combattants. Mais les policiers ont installé des barrières juste après le passage du président Abdelaziz Bouteflika. La raison avancée : les feux d’artifice prévus le soir même. La solution proposée : «Revenez demain !» «Ils nous ont dit qu’il s’agissait d’un jour réservé aux officiels», s’indigne Yasmine Laggoune, une militante. Les jeunes ont protesté auprès du gardien des lieux. Après une courte altercation, les forces de l’ordre ont laissé deux moudjahidine monter les marches et déposer la gerbe de fleurs.

    La manifestation de SOS Disparus perturbée

    Une quarantaine de membres des familles de disparus, des femmes pour la plupart, étaient rassemblées, hier, sur la place du 1er Mai d’Alger, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance. Dans la matinée, cinq personnes qui tentaient de se rendre à cette manifestation avaient été arrêtées. Elles ont été relâchées quelques heures plus tard, grâce au soutien des familles et de quelques députés du FFS, selon Hacène Ferhati, membre du collectif SOS Disparus, lui-même interpellé. Assises le long du trottoir de la place du 1er Mai, des mères de disparus ont crié leur ras-le-bol et ont scandé : «Rendez-nous nos enfants !» Lila Ighil, soeur d’un disparu et présidente de l’Association nationale des familles des disparus (ANFD) a considéré que le pouvoir avait «peur de la vérité sur une question des plus sensibles de la crise algérienne» et qu’il «occultait sa totale responsabilité au sujet des milliers de disparus». Les manifestants ont dénoncé la position de la justice algérienne : «Cette justice a opposé un non-lieu à toutes les requêtes», explique Lila Ighil. 

    Les radiés de l’armée interpellés avant leur rassemblement

    Une vingtaine d’hommes, radiés de l’armée, ont été arrêtés mercredi soir avant leur rassemblement prévu hier devant le ministère de la Défense. Venus de l’intérieur du pays, ils ont été interpellés par la police dans la capitale. Certains ont passé la nuit au commissariat. D’autres ont été emmenés au poste à 6h ce matin, alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre la manifestation des chômeurs. Si certains de ces radiés, qui revendiquent entre autres leur droit à la retraite, ont réussi à rejoindre le rassemblement, place du 1er Mai, ils ont été arrêtés à leur tour, alors qu’ils se dispersaient et que les journalistes avaient quitté les lieux. Manifestement, les forces de l’ordre voulaient uniquement empêcher le rassemblement puisque tous ont été relâchés et ramenés de force à la gare routière pour qu’ils quittent la capitale.

    Le CLACC dans les rues

    Une vingtaine de musiciens du Collectif pour la liberté de l’action culturelle et citoyenne (CLACC) se sont regroupés au parc de Galland à Alger. Avec leurs djembés, guitares et gumbri , ils ont repris ensemble des morceaux de l’ONB, Ifrikya Spirit ou encore Bob Marley. «Le but de cette initiative est de nous réapproprier l’espace public, explique Mehdi Sekkal, l’un des participants. Nous les jeunes, nous voulons aussi fêter l’indépendance, mais à notre manière. Pas de la façon dont les ministres l’ont décidé pour nous.»

    Trois membres du RDLD interpellés

    Kader Afak, Yassine Tuguia et Méziane Abane ont été interpellés hier en fin d’après-midi à Alger. Membres du Réseau de défense des libertés et de la dignité, ils revendiquaient la liberté de faire la fête. La police les a arrêtés au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali avant de les relâcher vers 20h. Les trois hommes avaient installé une banderole par laquelle ils incitaient les passants à écrire sur l’indépendance.

    Des familles de disparus interpellent Bouteflika

    L’Association nationale des familles des disparus (ANFD) a interpellé hier le président de la République sur la question des disparus. Dans une lettre ouverte, adressée à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, l’association propose que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale soit revue. Consciente que les personnes disparues ne peuvent être aujourd’hui en vie, Mme Dalila Kouidri, secrétaire générale de l’association, veut que «la vérité soit entièrement connue». «Nous voulons que les institutions de l’Etat reconnaissent leurs actes et demandent pardon», affirme-t-elle. Il faut également, selon elle, revoir le système d’indemnisation. «Telle qu’elle a été décidée, elle est considérée comme une gifle aux familles. Dans la mesure où l’Etat a versé des indemnisations, il a réellement reconnu l’existence de ces disparus. Autant le faire convenablement», explique Mme Kouidri. L’association veut que la Charte prévoie de créer des pensions de retraite pour les familles des disparus salariés. «Il faudrait alors penser à des allocations familiales et à des rappels», propose-t-elle tout en refusant de rentrer dans la guerre des chiffres. Sur son bureau, elle dispose de 7400 dossiers de disparus. 
     

    Nassima Oulebsir
  • La trahison de l’Algérie : un congrès de trop

     

    Par Le Matin DZ

     

    "Il serait possible de vivre presque sans se souvenir, il est impossible de vivre sans oublier." Nietzsche

     

    Lieu du congrès de la Soummam

     

    Un individu qui mène une vie aléatoire et scabreuse pendant un demi-siècle, s’il veut reprendre le dessus et changer en vue d’une existence plus sérieuse, il lui faut, quand il atteint le stade où il reconnaît que sa vie est un désastre, le bilan est nécessaire pour sérier l’origine de ses malheurs. Il en va de même pour une famille ou une tribu qui n’aurait pas su respecter les critères rationnels propres à la définition saine de tout groupe aspirant à la prospérité dans laquelle chacun des membres accomplit avec entrain et dignité son rôle, avant de décider de changer sa façon de réfléchir et de se de comporter, eh bien, un entendement parmi les moins sophistiqués lui indique qu’elle doit commencer par faire nécessairement le bilan de ses malheurs. De voir quelles sont les premières urgences à prendre en charge pour espérer pouvoir s’inscrire dans le sillage des groupes humains respectant les charges respectives, au premier lieu les chefs, ceux qui décident pour l’ensemble.

     

    Pour la gloire de l’Etat-rente

     

    Mais que peut-il en être de tout un pays, de tout un Etat ? Lorsque les chefs justement – arrivés au pouvoir par l’héritage de la force - reconnaissant, au bout du compte, que la gestion des affaires depuis 1962 a abouti au fiasco national, inauguré par leurs prédécesseurs et clôturé par leur soin, ils tiennent quand même ferme le souci de commémorer un cinquantenaire d’indépendance au mépris des citoyens et des citoyennes qui ont survécu à tous les malheurs, sinon les pires, des bricolages politiques, économiques et socioculturels depuis très longtemps restés impunis, mais qui ne perdent jamais l’espoir d’un bilan national, cette fois qui ferait la synthèse de tout ce qui a permis au régime, en permanence décrié par les populations, d’imposer son diktat sur des bases exclusives, d’abord par le contrôle oligarchique de la puissance militaire, ensuite par la main basse sur les richesses énergétiques pour conforter la première et asseoir une administration puisée dans de fausses valeurs idéologiques chargées du circuit de la rente.

     

    Beaucoup de futurs économistes en herbe se sont amusés à calculer les déperditions en richesses monétaires depuis la nationalisation des hydrocarbures et les plus sévères parmi eux n’hésitent pas à avancer le chiffre de dizaines de milliards de dollars. Possible, pourraient acquiescer des esprits à l’écoute du flou dans les comptabilités des recettes en hydrocarbures, surtout en gaz, dont, entre parenthèse, la gestion est la plus sombre nébuleuse qui soit dans les écritures nationales.

     

    La pensée nationale dans la traîtrise

     

    De jeunes penseurs aussi, qui se sont laissé avoir par l’Université algérienne mais qui se rabattent sur celles du monde des idées cohérentes grâce au prodige des nouvelles techniques de la communication, dont particulièrement la Toile, lisent-ils aujourd’hui comme sur le visage d’un bébé la grimace de la risette due à l’inévitable urination dans les couches, toutes les incompétences alignées, superposées, cumulées, brassées, entremêlées, décomposées, recomposées, dénommées, reformulées, et cetera, que le système a épuisé depuis l’attaque à main armée sur la dignité nationale à la veille du sinistre congrès de Tripoli, dont, s’il faut faire confiance au vieux proverbe qui dit «n’écoute pas celui qui te fait rire mais l’autre qui te fait pleurer», les Algériens et les Algériennes qui aiment comprendre leur pays doivent en faire la principale salvatrice commémoration.

     

    Car c’est l’évènement qui aura prouvé à la nation meurtrie qu’elle peut aussi se faire trahir gravement par les siens. Les siens dans les mains desquels elle a cru les clés de l’honneur de l’Algérie en endroit sûr. C’est pourquoi il serait légitime de considérer le la réunion de Tripoli, loin de la capitale, le lieu et l’enjeu de toutes les véritables préoccupations patriotiques, comme le plus grand évènement-leçon à graver dans une table d’airain pour les générations à venir. Qu’on est tenté de comparer avec le Haut Comité d’Etat qui a confisqué le pouvoir au «démissionnement» de Chadli Bendjedid à la suite de l’interruption du premier processus électoral important libre organisé en Algérie, et ramené de son exil l’un des pères fondateurs de la lutte pour l’indépendance nationale pour sauver la nation quelques mois avant de l’assassiner de la manière la plus abjecte et spectaculaire. Une scène dans le paroxysme de l’horreur où le monde entier regarde en direct à la télévision un chef d’Etat héros national exécuté en train de dire des promesses à sa nation.

     

    De la dignité

     

    Les Algériens et les Algériennes, dans leur écrasante majorité, dès la clôture du Congrès de la Soummam, cette quasi-mythique rencontre fondatrice, parce qu’il a su donner une définition honorable à l’Algérie, tellement grandiose, fort de sa puissance libératrice rétablissant les dignités, invitant au rassemblement, à la fraternité, aux meilleures chances pour la réappropriation de la justice dans le combat pour l’identité et l’édification de l’individu et de la communauté, se sont vite nourris de son message clair et ferme comme la roche du Djurdjura, des Aurès, du Ouarsenis ou de l’Atlas blidéen.

     

    Grâce à lui, maints citoyens, pour leur bonheur propre, bien intégrés dans le schéma colonial, n’ont pas hésité à rejoindre les camps patriotiques de la revendication indépendantiste telle que prônée par les textes de la Soummam. Mais beaucoup parmi eux, informés des scélérates manigances ayant eu lieu aux assises de Tripoli en juin 62, n’ont pas attendu le 5 juillet pour prendre leur distance vis-à-vis du sabordage de la Révolution, par le double biais des armées des frontières et des aventuriers civiles qui se liguent avec elles dans la recolonisation de la capitale. D’aucuns se furent même improvisés harkis une fois débarqués dans les ports français afin de bénéficier de quelque traitement de faveur de la part de l’ancien colonisateur.

     

    L’Algérie du butin

     

    A cette époque, l’Algérie était analphabète et les flibustiers qui ont pris les rênes de son devenir n’étaient pas vraiment le contraire. Ils se sont mis, de but en blanc, dans la tête de considérer leur pays – le même que celui de leurs concitoyens - comme un butin et leur programme politique était, et le sera toujours, ni plus ni moins la gestion de l’Algérie comme tel. Dès lors les ordres de mérite ne sont pas l’accaparation des patrimoines de savoir et de connaissance abandonnés sur place par l’occupant et ses condescendances, pour l’exemple ordinaire, dans le domaine de l’agriculture, de la manufacture ou des services domestiques mais la rafle tous azimuts sur les biens matériels.

     

    Le bilan ? Il ne lui faut pas toute une bibliothèque d’analyses châtiées pour le dire. Globalement l’Algérie, cinquante ans après le recouvrement de l’indépendance, est un Etat qui n’a pour arguments de consistance que les éléments de l’Armée et de la police d’un côté et les revenus des produits du sous-sol saharien qui lui donnent les moyens de transparaître solvable sur la scène de l’organisation du monde en Etats distincts, de l’autre. Dans le détail, un enfant algérien de la majorité populaire, mâle ou femelle, grandit sans nul ressort patriotique, sous alimenté et voguant dans les entrelacs d’une école abrutissante, il a la hantise de dépasser l’adolescence car il regarde autour de lui des adultes morts vivants dont il veut, coûte que coûte, ne pas ressembler. Ses perspectives d’avenir ne sont pas le diplôme le qualifiant quelque part dans la société mais une obtention de visa pour un pays occidental qui puise l’étoffer d’une dignité.

     

    Le prochain demi-siècle

     

    La dignité, le maître mot. Ceux et celles qui ont le haut-le-cœur pour «ce» cinquantenaire, ils sont justement malheureux pour la dignité de cette commémoration qui aura été à contresens des aspirations les plus légitimes et saines. Depuis le 19 mars 1962 l’Algérie est malade de ses chefs. Qui ne se résolvent jamais à vouloir s’inscrire par rapport aux populations dans le sens de la dignité. De tous les assassinats politiques qui ont émaillé le demi siècle de l’Algérie indépendante, de mémoire de rescapés du Congrès de Tripoli, personne n’a entendu parler d’un responsable dans l’entourage des décideurs ayant démissionné pour cela. Encore moins pour les « grands projets d’édification » qui ont réussi à étaler des ruines sur d’autres. Tandis que les responsables de l’exécution de Abane, Khemisti, Krim , Khider, Boudiaf et tant d’autres – impliqués d’une manière ou d’une autre – se font écrire des livres pour intervenir tels des historiographes, pendant que les témoins patriotes sont calomniés par des scribes payés rubis sur ongle.

     

    Mais qui parle aujourd’hui du prochain demi-siècle ? Le dernier des citoyens cancres n’ignore pas qu’il sera sans manne gazopétrlière et sans légitimité historique d’aucune sorte. La guère telle que prophétisée par Thomas Hobbes, lorsque la souveraineté légitime n’a pas droit cité ? Ce sont les générations de celle dont appartient celui qui nous écrit dans ce site qu’il avait dix ans à la mort de Boudiaf qui doive concourir corps et âme pour que ce ne soit pas le cas.

     

    Nadir Bacha

  • La commémoration sans mémoire

    Par : Mustapha Hammouche

    On s’était trop inquiétés et interrogés pour savoir si les autorités nationales avaient programmé des actions de célébration du cinquantième anniversaire autres qu’une comédie musicale et un concert de John Lee Hooker Jr offert par les États-Unis.
    Il suffisait d’attendre. Il fallait bien que l’État se manifeste. Il a loué un supplément publicitaire de seize pages dans le plus prestigieux quotidien français pour y éditer une interview du président et de quelques ministres faisant l’apologie du bilan du régime. Il fallait manquer d’arguments parlants pour qu’une communication d’État dût recourir à un supplément publicitaire de presse écrite pour s’autoglorifier, en une occasion aussi solennelle qu’un cinquantenaire d’Indépendance. Pas besoin de poser la question du choix d’un support étranger pour y louer les réalisations du pouvoir. On sait, à travers quelques mémorables quolibets, l’estime dans laquelle nous tiennent nos autorités.  
    Le “manque de professionnalisme”, incurable péché originel de la presse algérienne que ses détracteurs lui rappellent à l’envi, n’explique pas tout. Car, pour cette fois-ci, Le Monde a fait “mieux” que le moins “professionnel” de nos canards locaux en tentant grossièrement de maquiller un produit publicitaire en travail journalistique. C’est la société des Rédacteurs du monde qui estime que le supplément “publicitaire” entretient “la confusion avec une information journalistique indépendante, tant sur le fond que sur la forme”. Par ce procédé d’étiquetage d’articles de supermarché qui joue sur la visibilité de l’information, il aura surpassé Le Monde du temps de nos années de plomb où “l’ami Paul Balta” était en poste à Alger comme correspondant à la Présidence algérienne.
    Mais ce n’est pas tant cette impression de connivence entourant une opération médiatique qui pose problème. C’est la disproportion entre l’évènement que celle-ci est supposée marquer et le moyen adopté pour ce faire. En matière de commémoration, à peine fait de quelques concerts improvisés et d’un spectacle pyrotechnique. À cette indigence de programme de festivités, s’ajoute cette fuite éperdue devant le devoir d’inventaire. Si un demi-siècle après la libération, l’Algérie en est encore à la parole unilatérale autoglorifiante, c’est déjà un bilan en soi.
    On peut ainsi lire dans Le Monde, le président proclamer que “l’Algérie est bien partie pour relever les défis à venir, nous permettant d’aborder l’ère de l’après-pétrole avec des alternatives viables à même de garantir la poursuite d’un développement global et durable”, alors que la veille, la Banque centrale, le ministre des Finances et le ministre de l’Énergie nous avisaient que si le pétrole devait baisser à moins de…112 dollars, le pays aurait des difficultés à soutenir son train budgétaire ! Il n’y a aucun élément de stratégie politique ou économique qui nous permet, aujourd’hui, de parler d’“après-pétrole”, de développement “global et durable”, voire de développement tout court ?
    Cette approche approximative, confuse, du Cinquantenaire découle de l’équation que le pouvoir a voulu résoudre : comment organiser un anniversaire en faisant soi-même son bilan et sans créer l’opportunité de se voir rappeler le temps perdu.
    La commémoration, oui ; la mémoire, non ! Au fait, y a-t-il eu commémoration ?

  • no moment

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  • J’attends la vraie indépendance de l’Algérie

     

    Le chroniqueur algérien Kamel Daoud présente une série de raisons pour lesquelles il ne tient pas, pour l’instant, à fêter le cinquantenaire de l’indépendance de son pays le 5 juillet 2012.

    In Slate Afrique

    05 juillet 2012

    Kamel Daoud

    Difficile. Comment à la fois parler de l’indépendance, tout en en expliquant qu’elle est en train de se dissoudre, qu’elle n’est plus, que c’est juste une banderole, mais sans tomber dans l’excès en disant qu’elle n’a jamais eu lieu, qu’elle ne sert à rien, que c’est une perte de sept ans de guerre et de mille ans d’attente?

    Comme embrasser une femme morte ou allumer du feu avec deux verres d’eau vides? Comment garder l’indépendance comme valeur et jeter les mauvais vieux, les mauvais souvenirs et les ossements et les voleurs de libertés et les tueurs d’enfants algériens?

    Comme dire qu’on est fiers d’être sur notre terre sans tomber dans le jeu du régime et ses vantardises pour indigènes? Comment, encore une fois, libérer ce pays sans se faire avoir comme les martyrs d’avant 62?
    Chaque fois qu’on chasse un colon, un autre revient

    Le but est de vivre pas de se sacrifier. C’est d’avoir des descendants, pas des tueurs. Le but est d’enfin vivre après des dizaines de colons, dont les décolonisateurs et leurs fils.

    Car aussi on est fatigué de lutter, nous, nos aînés, nos ancêtres, nos anciens ancêtres. Cela dure depuis si longtemps que le dos s’est courbé et que la peur est devenue légitime.

    Et à chaque fois que l’on chasse un colon, c’est un autre qui arrive avec ses garnisons et ses états d’urgences et ses interdictions de circuler à Alger et dans nos villes. Jusqu’à ceux qui refusent de nous rendre la terre sous prétexte qu’ils l’ont libérée, eux et pas nous.

    Cela fait si longtemps que le nombre des casernes est plus gros que celui des jardins. Du coup, quand arrivent cinquante ans, nous les avons déjà. Assis en cercle autour du feu qui nous tourne le dos.

    Donc c’est difficile de parler aujourd’hui. On sent que ce n’est pas notre fête, ni notre argent, ni notre victoire. Elle nous a été volée. Je fêterai l’indépendance de l’Algérie le jour où je parlerai algérien, dans les livres, les académies et les rues. Le jour où les «Services» dépendront de mon parlement qui dépendra de mon vote.
    Rendez-moi mon indépendance

    Je fêterai l’indépendance lorsque les crimes de 50 ans seront jugés et mon millénaire de vie sera enseigné, pas celui des «arabies» imaginaires. Je fêterai l’indépendance, lorsque ma ville sera gérée par mon élu, pas par leurs walis. Lorsque je payerai mes impôts pour mon village d’abord.

    Je fêterai l’indépendance lorsque je pourrai lire mon histoire nationale telle qu’elle a accouchée de moi. Lorsque je pourrai savoir combien gagne mes ministres, où va mon argent, que fait ma diplomatie que je paye avec mon argent et combien dépense mon armée et pour quelles raisons.

    Je fêterai l’indépendance lorsque le FLN (Front de libération nationale) me sera rendu et rendu à ma mémoire et lorsque mon président me regardera dans les yeux sans me mépriser.

    Je le ferai donc, avec flamme, feu et bougies quand La justice sera indépendante, les caisses de mes cotisations gérées dans la transparence, lorsque je pourrai manifester à Alger sans me faire frapper et lorsque l’ENTV me sera rendue, avec ses factures et ses dépenses.

    Je fêterai mon indépendance quand elle sera mienne, de tous les miens. Un par un. Sans cela, j’attendrai. Vous finirez par partir et je finirai par le fêter.

    Kamel Daoud

  • boutef avec la complicité du monde et son publireportage à la noix

    “Publireportage” du “Monde” : L’ANEP aurait dépensé plus de 16 milliards de centimes !!!!!

    L’ANEP aurait dépensé plus de 16 milliards de centimes

    le 05.07.12

    Belle opération pour donner une bonne image de l’Algérie à la veille de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance ? Trop chère pour un simple lifting publicitaire ?

    Les avis divergeront certainement lorsqu’on apprend que le publireportage de 16 pages publié le 3 juillet dernier, dans l’un des suppléments du quotidien français le Monde, «a dépassé la bagatelle d’un million et demi d’euros», nous affirment des sources bien informées. En convertissant ce montant, on obtient l’équivalent de 160 000 000 de dinars, soit 16 milliards de centimes.
    Nos sources indiquent que «la publication du publireportage dans l’un des plus influents quotidiens de France résulte d’un partenariat établi directement entre l’ANEP et le journal le Monde».

    Cette transaction ne fait pas l’unanimité au sein de l’ANEP. «Avec une telle somme, nous pouvions réaliser beaucoup de choses, comme des films ou des documentaires. Ce qui m’attriste dans cette histoire, c’est qu’à chaque fois, on se fait leurrer et on n’apprend pas les leçons», déclare, amère, une de nos sources. D’autre part, notre confrère Dernières Nouvelles d’Algérie (DNA) a publié, hier, sur son site web, un entretien avec Marie Hourtoule, la journaliste auteur du dossier «Spécial Algérie», paru dans le supplément «Stratégies internationales», dont elle est rédactrice en chef. Elle affirme que la signature du contrat remonte à quelques mois entre l’agence de communication Mediaction International et la direction du quotidien le Monde. «Nous avions soumis une proposition pour un supplément économique sur l’Algérie à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance et la direction du Monde a donné son accord», souligne-t-elle.

    Marie Hourtoule affirme s’être rendue en Algérie après les élections du 10 mai. Elle a rencontré des ministres pour une série d’entretiens.
    Toujours selon DNA, l’entretien avec le chef de l’Etat s’est réalisé à travers une correspondance. «J’ai soumis mes questions à l’avance et les services de la Présidence m’ont alors transmis les réponses du président Bouteflika.» Plus loin, Marie Hourtoule dit ignorer le montant du publireportage.
    Bsikri Mehdi

  • Des espoirs fous à la réalité sordide

    5 JUILLET 1962 5 JUILLET 2012

    Par Zoubir Souisi
    Ah l’indépendance ! Ah le 5 Juillet 1962 ! Quelle époque mes aïeux ! Ceux qui, comme nous, ont vécu pleinement cet évènement fantastique en ont gardé un souvenir impérissable. Pour le peuple, ce fut la fin du long, très long cauchemar colonial, de la domination avec tout ce qu’elle véhiculât comme atteintes à la dignité humaine, du racisme et de la haine. Toutes ces raisons firent que l’allégresse spontanée, la joie incommensurable, donnèrent une dimension extraordinaire à la fête.
    Celle-ci dura plusieurs jours à travers tout le pays. Dans nos villes et nos villages, les populations donnèrent libre cours à leur enthousiasme souvent démesuré. On chantait à tue-tête, on dansait jusqu’à la limite de la résistance humaine et on réapprit à rire à gorge déployée, après des décennies marquées par la tristesse et le chagrin, les souffrances et le deuil. On revivait enfin car le rêve caressé par les dizaines de générations, le rêve de la liberté retrouvée, s’était enfin réalisé. Puis, il fallut bien revenir à la réalité et faire l’état des lieux après sept ans et demi d’une guerre totale menée par l’armée coloniale contre le peuple algérien. De fait, le pays était ravagé, détruit, démoli en profondeur. La reconstruction semblait titanesque, mais on avait la foi, cette foi qui déplace les montagnes. N’avait-on pas fait plier une des plus grandes puissances mondiales et l’amener à donner suite aux justes revendications des Algériens ? Il avait fallu bien sûr payer le prix fort pour arriver à ce résultat : plusieurs centaines de milliers de morts, autant de blessés et de handicapés à vie. Durant les cent trente-deux années d’occupation coloniale, le peuple algérien avait constamment fait preuve de courage et de pugnacité. C’est avec le même état d’esprit qu’il voulut entreprendre la reconstruction du pays. Mais la détermination seule ne peut suffire. Des obstacles sérieux se mettront en travers de sa route, mus par ceux-là mêmes qui devaient présider aux destinées du pays. La Révolution algérienne qui fut à l’origine de la décolonisation du continent africain, avait pourtant engendré un état d’esprit fondé sur des règles éthiques rigoureuses et des comportements exemplaires. Le courage et la détermination des patriotes et des moudjahidine faisaient l’admiration du monde entier. Ce qui valut à la Révolution algérienne de larges soutiens y compris dans plusieurs pays occidentaux. Le combat des femmes algériennes en particulier suscita un large mouvement de sympathie et de solidarité agissante. Les hauts faits d’armes, l’esprit de sacrifice et l’abnégation des patriotes d’alors étaient loués sous toutes les latitudes. Dans la longue liste des exploits réalisés par les combattants de la liberté, on doit citer l’action de la fédération de France du FLN qui porta la lutte sur le terrain même de la puissance coloniale, les footballeurs de l’équipe du FLN qui délaissèrent des carrières avantageuses dans les clubs professionnels pour porter les couleurs et la bonne parole de l’Algérie combattante, la diplomatie militante à qui était dévolue la tâche de battre en brèche les positions de la France coloniale. Dans les cénacles internationaux, à l’ONU notamment, les représentants algériens déployèrent des efforts sans précédent pour rallier le maximum de pays à la cause de l’Algérie combattante. Bref, la grande Révolution algérienne fut l’exemple parmi les exemples. Qu’en est-il cinquante années après ? L’Algérie indépendante depuis un demi-siècle est-elle conforme à la vision et aux espoirs des illustres martyrs qui se sont sacrifiés pour elle. Les Ben M’hidi, Abane, Zighoud Youcef, Amirouche, Benboulaïd, Didouche, etc. ou encore Boudiaf le martyr contemporain, seraient-ils fiers de l’Algérie d’aujourd’hui ? Que nenni. Le capital admiration et sympathie a commencé à s’effriter à la veille de l’indépendance à cause des luttes intestines pour le pouvoir qui commencèrent avant même le départ des occupants. Le tristement célèbre congrès de Tripoli, surnommé à juste titre le «congrès des dupes», en fut l’illustration parfaite. Finis les grands principes, fini l’état d’esprit empreint de sacrifice et de détermination et place à la lutte pour la maîtrise du pouvoir qui frisera la guerre civile au lendemain de l’indépendance. Très jeunes gens en juillet 1962, nous étions fiers de notre pays, de sa Révolution et nous avions des espoirs fous quant à son avenir. Une Révolution prestigieuse comme la nôtre ne pouvait qu’enfanter un pays ouvert sur le progrès. L’Algérie combattante fut un exemple, celle de l’indépendance ne pouvait que confirmer cette tendance. Ce ne fut pas le cas. Bien au contraire, le chemin accompli en cinquante années est à contre-sens des grands idéaux de liberté et de justice qui avaient guidé les moudjahidine. De complots en coups tordus, le système s’est transformé en dictature tantôt pure et dure, tantôt plus soft. En cinquante ans, le pays est passé de la révolution socialiste émaillée comme il se doit par les pénuries et la mal-vie chère aux «démocraties populaires», au libéralisme sauvage pour aboutir enfin à l’anarchie et au bazar, en subissant une guerre civile impitoyable. Un demi-siècle après l’indépendance, le pétrole reste l’unique source de revenus pour le pays et surtout pour ses «heureux » dirigeants. Livré à la corruption et aux rapines en tout genre, il offre l’image d’une entité déstructurée où la vie est pour le moins pénible. Dans l’Algérie contemporaine, il devient de plus en plus difficile de se soigner, de voyager ou d’inscrire ses enfants dans les circuits scolaires. En juillet 1962, tous les espoirs quant à une vie digne étaient permis, aujourd’hui c’est la réalité dans toute sa plénitude ; une réalité amère, voire sordide.
    Z. S.

  • hamel

    Photo sondage

    Pensez-vous que la décision de la DGSN de ne pas autoriser la création d’un syndicat de policiers est une bonne chose ?

    oui pour un syndicat autonome.

  • Comment pardonner à quelqu’un qui n’a pas présenté d’excuses ?


    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com Dernière minute ! La carte Chiffa est valable pour…

    … se rendre en Tunisie !

    Je ne me lève pas tous les matins en exigeant que la France se repente de ses crimes coloniaux. Je ne me couche pas non plus tous les soirs en fermant les yeux sur ces crimes. Pour dire juste que même si je ne suis pas du FLN, même si je ne suis pas de l’Onec ou de toute autre organisation qui plaide à vide, cycliquement et presque en ronronnant pour la repentance de la France, je n’en suis pas moins convaincu d’une chose, et d’une seule en la matière : rien ne pourra se faire réellement si la France ne vient pas sur la place publique, officiellement dire le mal qu’elle a fait, qu’elle a engendré et qu’elle alimente aujourd’hui encore en Algérie, chez moi. Rien ne pourra vraiment «démarrer» entre nos deux pays avant que les plus hautes autorités françaises ne reconnaissent les statuts de chacun. L’agresseur. L’agressé. Le colonisateur. Le colonisé. Le répresseur. Le résistant. Toutes les prochaines célébrations de l’indépendance, la 51e et les suivantes pourront se dérouler de manière apaisée (et non modérée, Monsieur Alain !) si Paris s’amende de ces crimes. Mon Dieu ! Il ne s’agit pas de vivre sur le passé. Il s’agit de vivre son passé pour que ce dernier n’obstrue pas son présent et son futur. Et Allah Ghaleb ! Mes ancêtres, mes grands-parents, mes parents ont été agressés, violentés et pour des millions tués par la France officielle, pas par une étrange épidémie qui se serait abattue sur Al Djazaïr en 1830 et qu’aucun épidémiologiste n’aurait réussi à identifier au jour d’aujourd’hui, 50 ans après. Je suis l’agressé ! Je suis le colonisé. J’exige des excuses. Car je ne peux accorder mon pardon à qui ne me présente pas d’excuses ! C’est élémentaire ! Je suis même étonné que l’on se posât encore ce genre de problématique. L’œuvre «civilisatrice» de Fafa, je ne l’ai pas demandée, et mes aïeux ne l’ont pas attendue, puis acclamée sur les plages de Sidi Fredj. Ils l’ont combattue. Comme ont combattu du fin fond des campagnes et des tréfonds des villes de France les résistants contre l’occupant allemand. L’Allemagne a demandé pardon à la France. La France a demandé pardon aux juifs. C’est bien. Et mes aïeux, b… ? Que vais-je leur dire ce jeudi ? Que puis-je raconter à mon oncle Saïd, torturé et donné à manger aux chacals, sans que l’on ait pu faire notre deuil ? Que puis-je expliquer à M’hamed, ce cheminot de père qui a commis le crime de dissimuler la fameuse Ronéo dans un wagon de train et qui l’a payé de quatre années de bagne, à Saint-Leu et à Port-Cazelles ? Que puis-je répandre sur leurs tombes en guise de fleurs ? Cette énormité voulue par nos amis français et leurs relais-comptoirs laissés ici, en Algérie : la modération ? Dire Maâlich, au nom de la modération ? Ou tout simplement classer l’affaire en évitant le regard de Ben M’hidi et d’Abane ? Je ne puis ! Je ne puis ! Je ne puis ! Je suis un enfant des balbutiements de l’indépendance. Je ne suis pas du FLN. Je ne suis pas de l’Onec. Ou de toutes autres free-shop de l’histoire mercantilisée. Mais je ne trouverais repos et apaisement que lorsque ce beau pays qu’est la France reconnaîtra officiellement ses laideurs algériennes. En attendant, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • N’achetez pas de viandes entre le 10 et le 16 juillet

    LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DES CONSOMMATEURS LANCE L’APPEL

    N’achetez pas de viandes entre le 10 et le 16 juillet 2012. Boycottez toutes les viandes rouges et blanches, à l’exception du poisson. C’est l’appel que la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) adresse aux consommateurs, à quelques jours du mois de Ramadan.
    Cette action de boycott, des dirigeants de la FAC (le président, le vice-président et le chargé de la communication notamment) qui ont animé une conférence de presse, hier, au siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) à Mohammadia – Alger, la justifient par les prix trop élevés de la viande et du poulet. En lançant cet appel au boycott, la FAC cherche, certes, à sensibiliser les consommateurs sur la nécessité de diversifier leur nourriture, en mangeant les légumes et autres aliments également protéinés, mais aussi à mieux réguler les prix des viandes sur le marché. Voire contribuer à ce que les prix des viandes baissent au moins de 20 à 25%, précisent les animateurs du mouvement, confiants sur l’adhésion des consommateurs dont ils espèrent une réponse au moins à 50%. C’est également une action de solidarité avec les citoyens au pouvoir d’achat réduit, explique-t-on à la FAC. Comme plusieurs bouchers ne semblent pas hostiles à cette action d’autant que la cherté de la viande a provoqué le reflux de leur clientèle, une baisse des revenus et même la fermeture pour certains. Et dans la mesure où 20% de commerces d’alimentation et boucheries ont dû fermer pour plusieurs motifs dont le reflux de la clientèle à cause de la cherté des prix, laisse-t-on entendre. Comme cette action de boycott s’inscrit dans le cadre d’une large campagne de sensibilisation des consommateurs lancée par la FAC. Ainsi, cette Fédération, en partenariat avec les Scouts musulmans et l’association civile Nass El Khir et avec le soutien du ministère du Commerce, a lancé hier 4 juillet et jusqu’au 9 juillet, une campagne de sensibilisation sur «la culture de consommation consciente» à travers une vingtaine de wilayas. Finalité de cette campagne, contribuer à inculquer la culture de consommation, inexistante encore, mettre en confiance les citoyens et les convaincre qu’ils doivent rationaliser leur consommation, s’imprégner de leurs droits et les défendre. Une campagne similaire devrait être lancée avant la fin de l’année à travers les autres wilayas du pays, indiquent les animateurs de la FAC qui proposent également que l’Assemblée populaire nationale (APN) se dote, à terme, d’une commission de la consommation.
    C. B.

  • on aime bien les mensonges

    La situation de la liberté d’information en Algérie reste préoccupante, selon RSF

    L’ONG s’interroge sur l’octroi des accréditations à Echourouk TV et Ennahar TV

     

    Le pouvoir continue de collectionner les mauvaises notes auprès des ONG internationales. Cinquante ans après l’indépendance, la situation de la liberté d’information en Algérie reste « préoccupante », selon un rapport de Reporters sans frontières (RSF) publié ce mercredi 4 juillet. « Si l’indépendance du pays a été arrachée en 1962, celle des médias n’est pas encore une réalité cinquante ans plus tard », note le texte.

     

    Certes, les journalistes algériens ne sont plus tués pour leurs activités professionnelles, contrairement aux années quatre‑vingt‑dix. Mais l’ONG relève qu’être journaliste indépendant aujourd’hui « n’est pas chose aisée en Algérie, pays rongé par la corruption et le népotisme, où les militaires et le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) se taillent une place de choix ». Outre les dangers qui pèsent sur les correspondants régionaux, confrontés aux potentats locaux et aux tracasseries administratives, RSF pointe du doigt « les pressions économiques, mais également judiciaires, ou encore physiques et morales » auxquelles font face régulièrement les directions de journaux et les journalistes.

     

     

    À cela s’ajoutent les difficultés techniques en ce qui concerne la diffusion et l’impression. En dépit du foisonnement des titres, évalués à 80, pour la plupart arabophones, RSF juge que la situation de la presse, et plus généralement des médias et de la liberté d’expression, est loin d’être mesurable à l’aune du nombre de titres dans les points de vente. « Nombreuses sont les publications émanant directement d’hommes d’affaires, liés aux intérêts de l’État et des services de renseignement », note RSF. S’appuyant sur le récent rapport du rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, un rapport critiqué par le gouvernement algérien, RSF soutient que « moins de six journaux sont réellement indépendants en Algérie »

     

     

    Autre obstacle qui restreint la liberté des médias : les pratiques monopolistiques en matière d’impression et de distribution. « L’État agit en toute liberté, décidant arbitrairement de l’impression et des diffusions des publications », écrit RSF. Il y a également l’arme de la publicité, via l’Anep, et parfois le recours aux redressements fiscaux

     

     

     

     

    Proximité avec le pouvoir et pressions publicitaires  

     

    Évoquant la libération du secteur de l’audiovisuel, alors que l’autorité de régulation n’a pas encore vu le jour comme stipulé dans la nouvelle loi sur l’information, l’ONG s’interroge sur les conditions dans lesquelles les deux nouvelles chaînes Echourouk TV et Ennahar TV sont parvenues à obtenir leur accréditation, « même si leur ligne éditoriale, proche du pouvoir, ne laisse que peu de doute sur la réponse à cette question ».

     

     

    « Dans tous les cas, la vigilance reste de mise, le risque étant que les nouvelles chaînes à capitaux privés soient à leur tour la propriété de quelques puissants hommes d’affaires, proches des milieux politiques et des forces armées », observe RSF. « Cette initiative positive de mettre un terme au monopole de l’audiovisuel public ne doit pas se résumer à un simple effet d’annonce. Elle doit au contraire être le renforcement du pluralisme de l’information en Algérie », ajoute‑elle.

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  • Affaire du Monde, ou l’autre façon indigne de célébrer 50 ans d’indépendance

     

     

    Par Le Matin DZ

     

     

    Pathétique coïncidence : c’est par un honteux scandale médiatique digne des pouvoirs bananiers que le régime algérien et Bouteflika célèbrent le 50è anniversaire de l’indépendance. L’affaire du journal Le Monde (cahier publicitaire payé par l’État algérien et par des entreprises publiques algériennes et maquillé en «supplément Algérie») vient révéler l’autre profil d’un pouvoir impotent et déconsidéré, essoufflé et gangréné par la corruption, effrayé par l’ampleur de sa disgrâce et par la lente et implacable chute dans le discrédit.

     

    Voilà donc un exécutif qui, il y a dix ans de cela, se piquait de respectabilité internationale, que l’on entendait, grave et solennel, promettre un avenir de dignité et, ajoutait-il, d’amour-propre, la «izza» disait-il, et que l’on surprend, la main dans le sac – j’allais dire dans la «chkara», terme de circonstances - réduit à «acheter» une réputation auprès d’un journal français comme de vieux et riches gougnafiers, ploucs grabataires à la bourse bien garnie, s’achèteraient une réputation et quelques éloges auprès des filles de joie.

     

    Le régime d’Alger a échappé aux printemps arabes mais pas son destin. Les autocraties tunisienne, égyptienne et libyenne ont eu la bonne inspiration de s’écrouler d’un coup, sous le poids de leur désuétude. Le pouvoir algérien, lui, a préféré dépérir en offrant au monde le spectacle de sa lente et inexorable déchéance. C’est sans doute cela, l’exception algérienne : la révocation et la dégradation. Nous inaugurons la longue saison des humiliations qui accompagnent la disgrâce des mikados vieillissants. La lente et implacable plongée dans le déshonneur ne fait que commencer.

     

    M.B.

  • le kif et la diplomatie en algerie

    Chronique d'une diplomatie du kif

     

    Par Le Matin DZ |

     

    "La clarté blafarde des tubes de néon achève de leur donner des airs de malades ou de drogués : blancs et nègres y sont presque devenus de la même teinte métallique." Alain Robbe-Grillet

     

    Bouteflika - Mohammed VI.

     

    Le déplacement du général major Ahmed Bousteila – gare aux geôles que de vouloir jouer sur quelque symbolique sur le patronyme ! – vers la zone frontalière nord avec le Maroc est louable à plus d’un titre pour inspecter les installations et les états d’esprits de ses subordonnés dans la lutte contre le trafic des stups, le passage de la résine de cannabis des lieux de sa production et de son traitement dans les territoires chérifiens vers notre pays.

     

    Les chiffres sont on ne peut plus clairs, d’années en années, les quantités faramineuses transitant par l’Algérie et y « résidant » pour consommation locale, augmentent à un rythme frénétique, frontières ouvertes ou fermées. Depuis un quart de siècle, il se passe comme si le Rif, où la quasi-totalité de la culture du kif est réalisée, possède une espèce de garantie algérienne dans le rapport de l’offre et de la demande qui lui fait – cette contrée faussement montagneuse, considérée depuis toujours, bien longtemps avant Abdelkrim el Khatibi - augmenter en toute impunité ses marges de production. Il fut un temps où les Rifains plantaient le chanvre indien pour survivre, aujourd’hui ils sophistiquent leurs cultures par des moyens matériels et humains qui frisent la technique de la chaîne industrielle pour les standings de la luxure et de l’excentrique. Parce qu’ils ont fini par comprendre que les partenaires algériens entendent cette spéculation de la même oreille, dans l’équivalent diapason.

     

    C’est formidable de surveiller les frontières, d’y mettre le paquet dans les techniques nouvelles et par la formation des troupes, des meutes aussi. Extraordinaire de saisir un coup ici, un coup là-bas, des tonnes à faire cumuler dans la statistique qui fait se féliciter les chefs honnêtes et responsables. Qu’ensuite les algébristes extrapolent pour deviner les quantités réelles produites dans les flancs rifains et celles réceptionnées en Algérie, fumées localement ou fourguées à l’étranger. Tout ça c’est bien mais le mal est ailleurs. Personne n’ignore qu’il y a peine deux décennies, le joint avait son dévolu à l’Université, pour l’exemple, parfois au lycée, aujourd’hui il siège à l’école au même niveau d’addiction que la cigarette, le Patex ou le diluant. Dans les quartiers, en ville ou dans la campagne, un dealer arrêté un jour fatidique pour lui, le lendemain il est remplacé par deux autres surgis dans la masse juvénile comme d’avance préparés pour.

     

    Un échange génocidaire

     

    Ahmed Bousteila, flanqué de Abdelmalek Sayeh, le patron de la lutte contre la drogue, assistés des plus fins limiers renifleurs techniques, peuvent bivouaquer le long des frontières pendant le temps qu’ils estiment nécessaire, le nombre de dealers en Algérie alimenté par les filières marocaines ne diminuera pas d’un iota. Car il faut comprendre une évidence depuis le coup de grâce donné par les services franco-espagnoles vers la fin des années 70, début de la décennie 80, au trafic transitant par leurs limites à partir du Maroc, suspecté alors financer les rebelles armés basques, qu’il existe un bail tacite, qui ne dit pas son nom seulement, entre le producteur et l’acheteur, entres des acteurs marocains et leurs correspondants algériens. A propos desquels il ne faut pas sortir du salon mystique d’un marabout d’envergure régionale, pour savoir que dans l’une ou dans l’autre faction des pontes de l’Administrations y sont parties prenantes et impliqués jusqu’à l’os.

     

    Si l’on regarde le problème avec le regard du patriote algérien plutôt neutre de tout emmêlement psychologique, il y a une vérité qui ne peut pas s’occulter comme ça que de croire que l’"affaire" n’est pas aussi importante que la question du Sahara Occidentale, du moment que l’existence d’une partie de la population algérienne est menacée.

     

    Autrement dit si la Rasd mérite bien le déploiement politique, voire stratégique, afin que de toutes les parties susceptibles d’intéressement il soit résolu le conflit, l’empoisonnement à feu doux du devenir national au travers de son patrimoine le plus important, en l’occurrence la jeunesse de l’Algérie, a lui aussi le droit au débat politique entre Rabat et Alger, les yeux dans les yeux. La nation algérienne veut tout le bonheur des populations du grand Rif dont personne n’ignore l’ancrage de l’amazighité qui fait de cette région de la Méditerranée africaine une immense nation de respect et de liberté. Mais il faut que surtout les discours puissent sortir de la démagogie des autorités respectives pour revenir aux concernés, les individus, les familles, les groupes, qui doivent avoir le dernier mot sur cette forme de génocide euphorique.

     

    Nadir Bacha

  • no moment

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  • ALGERIE sous le colonialisme d'état

    50 ans moins un jour Dans feux d’artifice, comme ceux qui ont démarré pour fêter le cinquantenaire, il y a feu, qui renvoie certainement à cette passion dévorante qui a fait lever comme des épis cassés, femmes et hommes pour combattre la suprême injustice du vent violent. Mais il y a aussi artifice, du nom cousin de l’illusion, voisin du leurre et enfant de la façade. Qu’y a-t-il derrière ces faux feux ? Peut-être de la fumée ou du gaz de ville, mais ce n’est pas si important car Koléa ne tombera pas. Car à 24 heures du jour J, le débat n’est plus sur le bilan, artificiellement gonflé par le Président dans son interview à un journal français, puisqu’on aurait voulu qu’il se livre à un journal algérien pour ce 50e anniversaire. Le débat n’est pas non plus dans l’action et cette historique nécessité d’une courageuse avancée du gouvernement et du Président pour cette occasion particulière. Où est-il, alors ? Peut-être dans le détail, celui qui préoccupe beaucoup d’enfants, adolescents et adultes. Où trouver un drapeau algérien pour fêter l’indépendance ? Ceux qui ont l’autorisation d’en fabriquer ne sont qu’une poignée et ils doivent être dûment agréés par le DRS, ce qui explique qu’en général, ce sont des officiers à la retraite qui peuvent accéder à ce commerce. L’Etat ayant oublié d’ouvrir, pour l’occasion, des boutiques dans les villes et les campagnes afin que les Algériens puissent en acheter, il faut le faire soi-même, voire le voler à de hauts poteaux ou à des institutions surveillées. Ce qui est d’ailleurs tout un symbole : d’une propriété collective, le drapeau a été nationalisé pour être privatisé et devenir introuvable, d’où cette nécessité de recourir à la clandestinité. L’informel est roi, le compter-sur-soi une valeur de juillet et le délit encouragé. Et alors ? Alors, rien non plus, Koléa jamais ne tombera et on règlera ces comptes plus tard. Maintenant, place à la fête. Chawki Amari

  • Appelez-moi Londres !

    Par : Mustapha Hammouche

    C’est entre sentence et exigence que la Banque d’Algérie exprime ses craintes sur le budget de l’État : connaître des difficultés de financement dans les prochaines années. “L’équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril.” Cette manière infantile d’appréhender la cause d’une imminente crise financière prouve que nos gestionnaires se sont définitivement installés dans le confort d’une situation de rente qu’ils croyaient éternelle. S’ils devaient manquer de ressources, ce serait à cause du marché du Brent.
    Cela fait plus d’une décennie que le marché des hydrocarbures est favorable aux pays exportateurs. Depuis exactement 1999, le prix du baril n’a fait qu’augmenter, passant de 25 à 37, puis à 80 et atteignant les 145 dollars en 2008 avant de connaître une “baisse de correction”, dit-on, vers les 65-70 dollars en 2009 et de se stabiliser au niveau des 110 dollars les années suivantes. Et voilà que l’or noir embrasse une petite tendance baissière depuis avril 2012 et toutes nos autorités financières s’émeuvent et crient à la catastrophe imminente : treize ans de prospérité ne pourraient donc pas couvrir trois mois de récession !
    En douze ou treize ans d’aubaine, il y avait tout le temps de préparer l’économie — et le budget de l’État, parce qu’en fait c’est le financement du budget qui angoisse nos dirigeants et non l’état socioéconomique du pays — à un retrait de la demande pétrolière. Au lieu de préparer le budget à une moindre dépendance des recettes d’hydrocarbures, le pouvoir l’y a soigneusement enchaîné.
    Régulièrement informé du niveau des réserves de changes et de l’encours du Fonds de régulation des recettes (pour ce compte, on ne le fait plus depuis un certain temps), le peuple devait pourtant être rassuré sur son avenir : l’État thésaurise pour lui. Le pouvoir a fait
    des comptes de l’État un slogan politique : ils sont l’expression de la bonne gestion du patrimoine commun. Au fait, le budget était calculé sur un prix prévisionnel de 19, puis de 37 dollars le baril ; on pourrait passer quelques années de plus avec les deux-tiers environ de différentiel, n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce alors en 2012 que  la Banque centrale découvre que “la soutenabilité des finances publiques  à moyen terme doit désormais être un objectif stratégique des pouvoirs publics” ? Ah bon ? Parce que, jusqu’ici, c’était au bonheur la chance ?
    Oui, quand on revoit la dérive dépensière qui a marqué la dernière décennie : des zaouïas et clubs de foot empochant des subsides de campagnes électorales aux “années” culturelles à répétition, des effacements de  dettes catégorielles aux cadeaux indemnitaires et augmentations des hauts cadres, tout sentait le magot qui grise.
    Voici apparemment venu le temps de payer l’insouciance dépensière d’une décennie et le mépris affiché envers l’idée de développement d’une économie productive. Et le ministre des Finances commence par le commencement : les investissements et les salaires.
    “En matière de salaires, nous avons atteint le plafond”, prévient-il. Peut-être, mais pas pour les greffiers, par exemple.
    Un gouvernement est payé pour prévoir et prévenir la catastrophe, pas pour l’annoncer. Sinon, n’importe quel quidam saurait dépenser quand il y en a et se désoler quand il n’y en a plus.

  • no moment

    Dilem du 03 Juillet 2012

  • Abdou Bendjoudi-Khaled Nezzar : le clash !

     

    “Vous êtes responsables de ce que nous vivons aujourd’hui !”. “Qui sont ces gens puissants qui sont en train de cacher la vérité sur les disparus ?” “Qui a assassiné Boudiaf ?”  Vendredi 29, au cimetière El Alia, certains visiteurs venus rendre hommage à Mohamed Boudiaf, ont trouvé en Khaled Nezzar un interlocuteur susceptible de leur donner des réponses. Parmi eux : Abdou Bendjoudi, du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement. Le général à la retraite, sous son chapeau de paille, s’est défendu comme il a pu, sans réellement convaincre. El Watan Week-end était là pour filmer l’altercation.


    AbdouNezzar von elwatanvideo

  • no moment

    algerie, foutaise, piece 200da

  • 50 ans moins 2 jours

     

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    En ces temps de territoires mondialisés et d’interpénétrations foncières, il faut se le demander : à qui appartient l’Algérie ? Oui, les lois sont claires, un étranger ne peut acquérir un bien foncier algérien même s’il est Marocain. Mais pour le reste, les Algériens sont-ils vraiment chez eux, 600 mois après l’indépendance ? Les bureaux d’études nationaux sont écartés des grands projets au profit de compagnies étrangères qui, elles-mêmes, sous-traitent ensuite avec des Algériens. Tout comme les banques ou les compagnies aériennes, l’eau, la gestion du métro ou des aéroports, confiées à des Français. Dernier coup d’éventail à l’envers : les festivités du 5 Juillet confiées à un chorégraphe libanais. Pourquoi libanais ?

    Parce que selon la ministre de la Culture, aucun Algérien n’a répondu à son offre. Ce qui est faux puisque les plus fameux chorégraphes algériens n’ont pas été contactés, comme l’explique Kamel Ouali, et Safy Boutella a même déposé un dossier qui n’a pas eu de suite. Pour se défendre de son antipatriotisme humiliant, la ministre a expliqué que Safy Boutella n’était pas chorégraphe. Grosse faute de goût, c’est comme si l’on disait que Madame Toumi n’était pas ministre ou que les 36 millions d’êtres qui errent sur cette terre pas Algériens. 50 ans après, l’impression que nous ne sommes pas chez nous est encore tenace, comme si une caste dominante travaillait encore pour des intérêts étrangers, exportant nos ressources (les hydrocarbures) en jetant quelques centimes aux khammas locaux.

    A qui appartient l’Algérie ? A ceux qui la dirigent. A qui appartiennent ses deniers ? A ceux qui en disposent. L’équation territoriale est ainsi faite, il ne suffit pas d’habiter sur sa terre pour penser en être propriétaire. C’est peut-être pour cette raison que de plus en plus d’Algériens habitent déjà mentalement au paradis. Ou sur la Lune, pour les moins croyants.

     

    Chawki Amari