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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 38

  • Boumerdès : Des demandeurs de logements condamnés à des peines de prison ferme

     

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     Huit personnes dont un en fuite ont été condamnées par le tribunal pénal de Bordj-Menaïel, mardi, à de lourdes peines de prison.

     

    L’un d’eux, M.Sadek, a écopé d’une peine de 2 ans de prison ferme pour « attroupement et destruction de biens publics ». Ses co-accusés ont été condamnés à dix mois de prison ferme. Ils ont été poursuivis pour « attroupement ».

    Lors du procès, tenu au début de la semaine écoulée, le procureur de la République a requis à leur encontre un an de prison ferme. Les avocats de la défense qualifient le verdict prononcé contre leurs clients de très sévère. Ils disent avoir décidé de faire appel. Les faits de l’affaire remontent au mois d’août dernier quand les concernés ont observé un rassemblement devant le siège de la daïra de Bordj-Menaïel, pour protester contre leur retrait de la liste des bénéficiaires des 494 logements sociaux par la commission de recours de la wilaya. La plupart des attributaires (163) ayant été rayés de la liste établie par la commission de daïra touchent plus de 24 000 DA, a-t-on appris.

    Mais les protestataires accusent l’administration locale de n’avoir pas appliqué la loi sur tout le monde, précisant que de nombreuses autres personnes ont été laissées dans la liste malgré qu’elles ne replissaient pas les conditions requises. 

     

    Ramdane Koubabi
  • Gouvernement Algerien!!!

    Notre prochain gouvernement: trouvé dans un autre forum


    > > Chef de l'état: Abou Kalypse (Apocalypse)
    > > Chef du gouvernement: Abou Kimoun (Pokémon)
    > > Ministre de la défense: Abou Yemat-Yemmas
    > > Ministre de l'intérieur: Abou Liss (Police)
    > > Ministre des affaires étrangéres: Abou M'rang (Boomerang)
    > > Ministre des industries lourdes: Abou Lone (Boulon)
    > > Ministre des industries légères: Abou Choune (Bouchon)
    > > Ministre des travaux publics: Abi Ton (Béton)
    > > Ministre de l'habitat: Aba R'tement (Appartement)
    > > Ministre de la culture: Abou Fiass (la poufi****) ou (la *****asse) ^^
    > > Ministre des finance: Abou Yémmahoum
    > > Ministre des affaires religieuses: Aba Jahl
    > > Ministre de la jeunesse et des sports: Abou D'souffle ( a bout de souffle)
    > > Ministre de la santé: Abou Dwa
    > > Ministre de la justice: Abou Gato
    > > Ministre de la pêche: Abou Nitt
    > > Ministre des transports: Aba Rouite (Brouette)
    > > Ministre du travail: Abou Nariènne (Bon à rien)
    > > Ministre de la recherche scientifique: Abou Bri (à peu près)
    > > Ministre de l'éducation: Abou Riko
    > > Ministre de l'énergie: Abi Trol
    > > Ministre de l'agriculture: Abou Mditir (Pomme de terre)
    > > Ministre du commerce: Aba Znazi
    > > Ministre de l'environnement: Abi Yisage
    > > Ministre des postes et des télécommunications: Abou Staoui

  • no moment

    pingouin6zd.gif l'algerie c'est ça!! le plus gros frappe le plus petit....

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  • le bal des vampires

    De notre correspondant à El Alia

     

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    Un doux soleil d’automne qui caresse des visages pas vraiment tristes. Un trou rectangulaire. D’un côté, une énorme stèle, la tombe du président Ben Bella. De l’autre, des espaces vides, pour accueillir de nouvelles illustres tombes. C’est la première question : de quelle taille sera la stèle de Chadli ou du prochain Président à mourir, vu que les tombes du carré des Martyrs d’El Alia n’ont pas toutes la même taille ? Encadrés par plusieurs services d’ordre, gouvernement, personnalités, militaires, députés et journalistes accrédités entrent un à un, par le scanner. Parqués dans un carré secondaire du cimetière, l’aréopage d’initiés converse et échafaude des successions pendant que la presse se presse autour du général Nezzar et du sergent Ouyahia, en attendant que le cercle présidentiel arrive. Celui-ci finit par rejoindre le cimetière une heure après ; la cérémonie peut commencer et la hiérarchie est précise.

    Le protocole appelle une à une les catégories à venir rejoindre le prestigieux carré central des Martyrs. En premier les membres du gouvernement, qui défilent un à un et s’extirpent du commun, déjà pas commun, pour rejoindre la cour suprême. Puis le protocole appelle en second les moudjahidine, qui défilent eux aussi, certains n’ayant même pas la cinquantaine. Troisième catégorie : les députés, qui passent à leur tour puis, enfin, les journalistes, très heureux aussi d’être si proches du pouvoir. Le reste de l’aréopage suit et, à ce moment où chacun découvre la place qu’il occupe dans le système, c’est la deuxième question : pourquoi les militaires n’ont-ils pas été appelés et dans quelle catégorie sont-ils ? En fait, ils sont déjà au carré des Martyrs et les autres catégories les rejoignent une à une.

    Le Président est là, le corps du défunt aussi. Oraison funèbre. L’enterrement se fait. C’est fini. Nous sommes à Dieu et nous Lui retournerons. En attendant, chacun retourne chez lui sans se retourner. Le reste des Algériens ? Non, ils n’ont pas été invités, bloqués à 100 mètres de l’entrée du cimetière par des barrières de police. Un citoyen s’énerve mais finit par en rire et pose la dernière question : «Si je meurs maintenant, je peux entrer
    au cimetière ?»

     

    Chawki Amari
  • Laisser-aller

    L’instruction du ministère de l’Education nationale concernant l’obligation de la création d’associations de parents d’élèves semble rester lettre morte.
    Si, il y a trois années, les établissements, notamment ceux de la wilaya d’Alger, se sont empressés d’appeler les parents à s’organiser en associations, depuis, un grand nombre d’entre eux fonctionnent sans avoir vu la création de ces associations.

  • Gouvernants sans éclat, ils devraient partir sans bruit !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Procès de Yacine Zaïd. Très forte mobilisation…

    … policière autour du tribunal de Ouargla !

    Je trouve proprement hallucinant tout ce tintamarre fait autour des décès de présidents algériens. Oui, je n’en reviens pas de ce battage. Parce que, dans ma tête, un pays de pétrole et de gaz, un pays de champs de blé, de vergers d’agrumes et de fruits de toutes sortes à l’indépendance, un pays de Sahara féerique, un pays de côtes nimbées de soleil, de sable fin et d’eau bleue à l’infini, dans ce pays transformé en dépotoir à ciel ouvert, en périmètre sanitairement dangereux, dans ce pays de jeunesse muselée, dans ce pays d’expression confisquée, dans ce pays de manifestations réprimées dans le sang, dans ce pays de régionalisation discriminatoire, dans ce pays qui croule dans le même temps sous les ordures et les milliards de dollars de réserves de change, les présidents devraient mourir en silence. Sans bruit autour. Dans la discrétion la plus totale. Sans notification particulière. Dans l’anonymat même, nous les vivants n’ayant même plus le luxe de leur demander des comptes post mortem. Pas de discours funéraire. Pas d’hommages. Pas de recueillement. Non ! Le silence pour ne pas rajouter à la rage ambiante. Nous ne les avons jamais choisis ! Que quelqu’un me dise le contraire ! Oui, nous ne les avons jamais vraiment choisis. Pourquoi diantre faudrait-il alors que nous les saluions, que nous les pleurions et que nous allions même jusqu’à vouloir coûte que coûte les ennoblir et les glorifier lorsqu’ils partent ? Non ! Le moment du départ ne leur appartient pas ! Pas plus qu’à nous ! Mais qu’au moins, ce moment ne soit pas volé sur le nôtre. Les présidents algériens devraient s’honorer de partir sans vacarme ni fracas. Comme on quitterait un endroit où personne ne vous retient vraiment, même pas la vie ! C’est la facture minimum dont nous pourrions, dont nous devrions exiger d’eux le paiement. Celle de la discrétion après tant de ratés, de couacs historiques, d’incompétences alignées, d’erreurs stratégiquement mortelles pour les générations à venir, d’errements criminels et de crashs lamentables. Nous ne détenons pas les clés du dernier voyage. Mais au moins que les voyageurs n’exigent pas de nous de venir faire tapisserie dans le hall de leur dernière aérogare. Partir pour partir, après tant d’échecs, ils devraient partir sans faire de bruit. RIDEAU ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • «Ce que je sais de Chadli»

    MOHAMED CHAFIK MESBAH :

    Mohamed Chafik Mesbah, qui a exercé au sein de l’ANP et des services de renseignement sous l’époque du président Chadli Bendjedid, a bien voulu nous délivrer son témoignage que nous reproduisons ci-après.
    Le Soir d’Algérie : Après le décès du président Chadli, une couronne de louanges lui est tressée pour mettre en relief un bilan totalement positif de la période où il a occupé le premier poste de responsabilité dans le pays. Vous convenez que son bilan aura été de bout en bout positif ?
    Mohamed Chafik Mesbah :
    C’est une bien mauvaise manière de rendre hommage au président Chadli que de l’encenser sans nuance. Le président Chadli a laissé un bilan intéressant mais qui n’est ni totalement positif ni totalement négatif. Sans nullement mettre en cause la sincérité du président défunt, il convient d’admettre que son bilan est à mi-chemin entre le noir et le blanc. Dans certains domaines, par exemple la répression du Printemps berbère et l’introduction de l’article 120 dans les statuts du FLN, voire l’interférence de cercles familiaux dans des questions névralgiques relevant de la chose publique, le bilan aura été négatif. Par contre, le président Chadli aura pris, rapidement, la mesure de l’obsolescence du système en se rangeant à la nécessité d’une libéralisation politique et économique du pays qu’il a voulu graduelle. A cet égard, c’est l’équipe rassemblée autour de Mouloud Hamrouche qui, sans doute, a élaboré le plan de charge des réformes politiques et économiques de l’époque. Ces réformes seraient restées, néanmoins, lettre morte ce n’eût été l’appui agissant et déterminé du président Chadli.
    En quoi ont consisté ces réformes politiques et économiques ?
    Le président Chadli n’était pas un doctrinaire rivé à des certitudes idéologiques. Il était pragmatique, impulsé par le bon sens et animé de bonne foi. Il voulait sortir du carcan du parti unique en favorisant le multipartisme. Ce n’est point de sa faute si l’expérience a dégénéré. Jamais, à titre de rappel, la presse n’a été aussi libre que lorsqu’il en a décidé ainsi. Il avait entamé la libéralisation de l’économie selon une démarche graduelle en réhabilitant la notion de capitaux marchands pour cantonner l’Etat à son rôle de régulateur de l’économie. Des fluctuations du marché pétrolier avec la chute vertigineuse du prix du baril ont compromis une évolution qui aurait pu être harmonieuse. Encore une fois, il fallait avoir le courage d’engager ces réformes. Malgré toutes les pesanteurs du système, le président Chadli, précisément, n’en a pas manqué. Malheureusement, les impondérables de la conjoncture et l’obstruction aux réformes manifestée par des cercles agissants dans le pouvoir ont fait manquer à l’Algérie ce qui aurait pu être un rendez-vous avec l’histoire…
    Par rapport à l’apparition d’une bourgeoisie d’affaires qui s’est accaparée de certains créneaux d’activités au détriment de l’intérêt public, pensez-vous que le bilan légué par le président Chadli soit positif ?
    Il faut juger le bilan du président Chadli sur la volonté de ce dernier de réhabiliter l’initiative privée. Il faut tenir compte que l’initiative privée, durant la période qui avait précédé, était désignée du doigt. Le président Chadli a voulu bannir l’ostracisme qui frappait, parfois indûment, le capital privé. Voilà le cadre conceptuel où il faut se placer. Sur le plan pratique, il y a eu, probablement, des dépassements qui ne peuvent être imputés au président Chadli directement.
    Sur le plan économique, toutefois, il est reproché au président Chadli d’avoir interrompu le cycle de l’investissement productif en amenuisant le potentiel du secteur public industriel. Ce jugement vous paraît-il fondé ?
    Le président Chadli n’a jamais eu la prétention de se présenter comme un expert en économie. Le démantèlement du potentiel industriel public, vous savez parfaitement qui en a été responsable. Peut-être, en dehors de toute animosité subjective ou de rivalité idéologique, eût-il été souhaitable, en effet, de réviser la démarche économique du pays pour mieux l’adapter aux contingences nouvelles. Il faut, de toute évidence, regretter, pour mémoire, la dénonciation du contrat El Paso – dans les conditions où il a été dénoncé – car cela a provoqué un manque à gagner pour l’Algérie et entraîné un retard dans son développement.
    Admettez que le président Chadli aura été bien injuste avec l’élite économique du pays...
    Hélas, vous savez que ceux qui ont conseillé le président Chadli sur le plan économique l’avaient poussé, d’emblée, à engager une chasse aux sorcières contre les cadres économiques algériens. Je me souviens, personnellement, que le secrétaire général du ministère de la Défense de l’époque, le général major Mostefa Benloucif avait adressé au président Chadli une correspondance — aussi lucide que poignante — pour le mettre en garde contre cette guerre inutile menée contre les fils méritants de l’Algérie. Je me rappelle qu’il évoquait, particulièrement, le cas de M. Abdennour Keramane, présidentdirecteur général de Sonelgaz. Quelque temps après, cet ami était libéré et réhabilité. Je peux citer, également, le cas de mon ami Brahim Chaïb vilipendé par son ministre de tutelle en plein Conseil des ministres, ce qui poussa le président Chadli à s’enquérir du cas auprès du directeur de la sécurité militaire. Celui-ci répondit que, non seulement, ses services ne détenaient aucune information défavorable au sujet de ce cadre mais qu’une pléthore de cadres présentant les mêmes qualifications avait été chassée de ses fonctions pour être livrée à l’oisiveté sans autre alternative. Le président Chadli en prit bonne note, M. Brahim Chaïb fut nommé au cabinet du Premier ministre et plus jamais, sous la période du président Chadli et même après, il ne fut inquiété.
    Par rapport à l’armée, quelle fut la nature des relations que le président Chadli entretenait avec les chefs militaires ?
    Contrairement au président Boumediène qui ne déléguait rien en la matière, le président Chadli faisait confiance à ses collaborateurs au sein de l’armée. Il n’en reste pas moins qu’il exerçait une autorité incontestable sur la hiérarchie militaire. J’ai eu, par des concours de circonstances, l’occasion d’observer des situations où le président Chadli décidait, soudainement – en apparence — et sans concertation, la relève de grands chefs militaires. Il a manqué au président Chadli le temps de procéder à une profonde réorganisation de l’armée, comme pouvait le laissait entrevoir la création de l’état-major. Le chantier de la doctrine militaire est resté en jachère. Peut-être considérait-il que ce n’était pas une priorité absolue.
    Et pour ce qui concerne les services de renseignement ?
    Le président Chadli n’a pas échappé aux fantasmes qui ont nourri l’esprit de tous les chefs d’Etat qui se sont succédé en Algérie, y compris le président Boumediène. La méfiance vis-à-vis des services de renseignement a habité leur esprit, c’est certain. Dès son intronisation, le président Chadli a entamé une démarche visant à verser à la retraite — ou affecter à d’autres fonctions — les anciens responsables de la sécurité militaire. Progressivement, il est arrivé à la conclusion qu’il fallait «civiliser» ces services. Il a détaché, organiquement, du ministère de la Défense nationale les structures en charge du contre-espionnage et du renseignement extérieur pour les placer sous l’autorité de la présidence de la République, les structures en charge de la sécurité interne de l’armée et du pur renseignement militaire étant confiées à la tutelle du ministère de la Défense nationale. Il avait validé un plan de redéploiement de la Délégation générale à la prévention et à la sécurité qui comportait un allègement des modalités de fonctionnement administratif afin de parvenir à l’efficacité et même une audacieuse ouverture vers l’élite nationale en vue d’accéder à l’excellence. L’irruption intempestive du Front islamique du salut sur la scène nationale, l’interruption du processus électoral le 11 janvier 1992 et la propre démission du président Chadli en ont décidé autrement.
    Sur le plan diplomatique, en quoi la période de la présidence Chadli aura-t-elle été marquante ?
    De manière intuitive, le président Chadli a compris que l’ère de la rivalité des blocs tirait vers sa fin. Sans ouvrir d’hostilités majeures avec l’ex-Union soviétique ou le bloc socialiste en général, il a entamé un rééquilibrage des relations diplomatiques de l’Algérie en se rapprochant davantage du bloc occidental, notamment la France, la Grande- Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique. Ce redéploiement touchait même le domaine militaire. Avec les deux premiers pays, des accords gouvernementaux militaires avaient été signés. Avec le troisième, le projet était dans les esprits.
    Ce rééquilibrage s’est effectué au détriment de la vocation arabe et africaine de la diplomatie algérienne ?
    Nullement. Avec l’Afrique, le président Chadli a maintenu le rythme de la présence diplomatique algérienne. Avec le monde arabe, jamais le président Chadli n’a été pris à défaut dans le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne. Corrélativement, soulignons que les tentatives de rapprochement entre l’Algérie et le Maroc n’ont jamais entamé le socle de la doctrine diplomatique algérienne pour ce qui concerne le conflit du Sahara occidental.
    Finalement, le président Chadli a démissionné ou bien a-t-il été démis ?
    Raisonnons en contexte. Sur la base des évaluations qui lui parvenaient, le président Chadli ne présageait pas la victoire massive du Front islamique du salut aux élections législatives de décembre 1991. Ces élections ayant, cependant, abouti au résultat que nous connaissons, l’ancien chef de l’Etat s’était préparé à une période de cohabitation où, avec l’appui de l’armée, il entendait être un contrepoids à toute tentative aventureuse, notamment l’instauration d’un Etat théocratique. Le commandement militaire n’étant pas favorable à cette cohabitation et le président Chadli n’étant pas près de se déjuger, il a choisi de démissionner. Non pas que quelqu’un parmi les chefs militaires avait la capacité de s’opposer à lui. Il aurait pu décapiter — symboliquement parlant — la hiérarchie militaire, il a renoncé à une solution qui aurait pu être aventureuse et choisi de se démettre de sa propre volonté.
    Revenons à la personnalité du président Chadli. Il passe pour un être sensible et attentif aux cas humains. Pouvez-vous citer des exemples ?
    Le général major Benloucif m’a raconté, lui-même, dans quelles conditions il a eu à évoquer, le premier, avec le président Chadli le cas, successivement, du président Ben Bella – encore emprisonné au château Holden – et du colonel Zbiri — en exil à l’étranger —. Le président Chadli, tout en préservant les convenances de forme, avait vite fait de réhabiliter les intéressés. Le colonel Fekir El Habri, ancien directeur des services financiers du ministère de la Défense nationale, m’a relaté que le président Chadli, lorsqu’il était commandant de la 2e Région militaire, avait, d’autorité, pour leur venir en aide, octroyé des marchés d’infrastructures à d’anciens officiers radiés de l’ANP parce que soupçonnés d’avoir nourri de la sympathie pour le colonel Tahar Zbiri, ancien chef d’état-major de l’ANP qui était recherché et en exil. N’oubliez pas, aussi, le courage qu’il lui a fallu pour inhumer, convenablement, les sépultures détournées du colonel Amirouche et du colonel Haouès. Le courage aussi qu’il lui a fallu pour rapatrier en Algérie les dépouilles des chefs de l’ALN – en particulier le colonel Mohamed Lamouri — exécutés après ce qui fut appelé «le complot des colonels ».
    Un autre exemple plus personnel…
    En 1986, mon très cher ami, le regretté Bendahmane Abdelkader qui exerçait en qualité d’aide de camp du président Chadli, fut entraîné, bien malgré lui, dans un sordide montage destiné à l’éloigner de la présidence de la République. Arrêté et interrogé, il ne dut son salut qu’à la détermination du défunt général Mejdoub Lakhal Ayat, alors directeur de la Sécurité militaire, décidé à le préserver. Bien des années après sa démission, le président Chadli demanda à rencontrer, en sa résidence de Bou Sfer, le commandant Bendahmane pour lui présenter ses excuses. C’est ce dernier qui me relata l’entrevue en me confiant : «Je suis soulagé car je ne comprenais pas que le président Chadli puisse se comporter ainsi à mon égard.» Dont acte.
    Avez-vous lu les mémoires du président Chadli ?
    Malheureusement, non. Grâce, cependant, à mes amis Smaïl Ameziane, directeur de Casbah Editions, et de Aziz Boubakir qui a conduit, retranscrit et corrigé les mémoires du président Chadli, j’ai une certaine connaissance du contenu et surtout de sa tonalité psychologique. Apparemment, le président Chadli a tenu à s’exprimer librement sur l’ensemble des phases de sa vie avec une note exceptionnelle de sincérité. Il faut souhaiter que, consécutivement, à la publication de ces mémoires, des débats académiques puissent s’engager pour enrichir les pans de l’histoire nationale abordés. Dans un esprit de tolérance et de rigueur scientifique, loin des invectives et des anathèmes. Ce serait le meilleur hommage à rendre à un président qui n’a pas démérité.
    Mokhtar Benzaki

  • Chadli Bendjedid inhumé au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia

    Pensée pour les assassinés d'Octobre 88

    Une pensée aux centaines de jeunes tués du 5 au 10 Octobre 1988 par une armée qui était "logiquement" sous les ordres de Chadli et qui ont tous été enterrés dans l'anonymat total, voire à huis clos, et pour certains à la hâte la nuit en l'absence de leurs proches !

     

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    Chadli Bendjedid, troisième président de l'Algérie  indépendante, décédé samedi à l'âge de 83 ans, a été inhumé lundi après-midi  au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia (Alger), en présence du président  de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.   

     

    Les hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement, des personnalités  nationales et étrangères, des membres des corps constitués, les représentants  du corps diplomatique accrédité en Algérie, ainsi que la famille et les compagnons  d'armes du défunt ont également assisté aux funérailles.          

    Le ministre des moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, a prononcé l'oraison  funèbre avant que la dépouille mortelle de Chadli Bendjedid ne soit inhumée,  saluant la mémoire du défunt qui a servi l'Algérie durant la guerre de Libération  et pendant le processus d'édification nationale.          

    Le président Bouteflika a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de  Chadli Bendjedid.          

    Des salves ont été tirées par un détachement de la Garde républicaine  en hommage au défunt. 

     

    APS
  • Le fond du puits sans fond

     

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    le 08.10.12 | 10h00 8 réactions

     

     

     

    A l’époque de Chadli, les prix du pétrole étaient très bas, ce qui avait obligé l’Algérie, friande en bananes, à emprunter de l’argent auprès du FMI. 20 ans plus tard, Chadli meurt en plein pic des marchés pétroliers et c’est l’Algérie qui prête de l’argent au FMI, 20 milliards de dollars selon des indiscrétions publiées hier par la presse. Quelle est la morale ? Il vaut mieux vivre dans un puits de pétrole que tomber dans un puits tout court. Ou rien ne sert de mourir en dinars, il vaut mieux avoir un bon agent de change.

    Ou encore, avant d’accepter d’être président, regarder d’abord les cours de la Bourse. Ou peut-être tout simplement qu’il n’y a pas de morale. Pas plus qu’il n’y en a d’ailleurs dans les étranges rapports entre l’Algérie et le FMI, la première ayant pendant des décennies accusé le second d’être un affameur de peuples, diable en costume sous la coupe d’un complot impérialo-sioniste. Tout ça pour finalement lui prêter de l’argent. Mais que s’est-il passé ? Rien. Boumediène meurt avec quelques dettes et dattes ; Bouteflika veut succéder mais Chadli le double dans un virage à la sortie du cimetière. Il en profite pour emprunter encore de l’argent et coller un procès pour détournement à Bouteflika, mais celui-ci y échappe et devient Président après un démissionnaire (Chadli), un mort (assassiné) et un démissionnaire (?) dans un pays ruiné.

    Bouteflika n’aime pas Chadli, mais paye sa dette grâce à une envolée durable des prix du pétrole. Pendant que Bouteflika se soigne dans un hôpital militaire en France, Chadli se soigne tout court et finit par mourir dans un hôpital militaire à Alger. Bouteflika décrète un deuil de 8 jours puis prête de l’argent au FMI. La suite ? On sait une chose : le FMI ne va pas rembourser à l’Algérie ses 500 000 travailleurs licenciés sous son plan d’austérité imposé. Ci-joint, en fichier attaché, une pétition pour un deuil de 88 ans.

     

    Chawki Amari
  • Le printemps commence en Algérie…

    Par Le Matin DZ |
     

    Nous sommes à la veille de l’anniversaire du 05 octobre 1988, et voilà qu’un quart de siècle plus tard le peuple algérien s’apprête à renouer avec le printemps des hommes libres.

    Par crainte de manifestation, la police antiémeute sur les dents.

    L’arrestation de Yacine Zaïd, un syndicaliste et militant des droits de l’homme, par des forces occultes, d’un pouvoir aussi occulte, a mis fin à la solitude des militants indépendants, des organisations citoyennes et des partis politiques en rupture avec la façade démocratique. Autrefois atrophiés par l’apesanteur de l’ombre de la terreur qui planait sur les demeures des esprits, tel un vautour de son aire en surplomb guettant les mollesses de sa proie ramollie, comme aimait à le rappeler l’ami des hommes libres, le regretté Tahar Djaout.

    En effet, l’arrestation brutale et injustifiée de Yacine Zaïd, qui rentre dans le cadre d’une offensive préventive du pouvoir contre la société, pour la dissuader contre toute tentative de soulèvement, a provoqué une réaction massive des hommes et des femmes qui luttent pour la liberté et la dignité, déterminés à en finir avec un système de pouvoir autoritaire et illégitime, cynique et méprisant. Peine perdue, car la tentative de dissuasion de la part du pouvoir a provoqué contre toute attente un effet contraire à l’objectif attendu.

    Plus que des appels à la libération de Yacine Zaïd, des militants de tous les horizons se sont solidarisés autour de cet événement dans une mobilisation citoyenne sans précédent, pour exhumer toutes les frustrations nées des privations des libertés fondamentales auxquelles elles étaient acculées, et qui étaient refoulées depuis près d’un quart de siècle. Dans un premier temps, le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), le Réseau Euro-Méditerranée des Droits de l’Homme (REMDH), le Syndicat national autonome du Personnel de l’administration publique (SNAPAP) et le Réseau des avocats pour la défense des droits de l’Homme (RADDH) ont dénoncé collectivement et immédiatement son arrestation. Pendant ce temps-là, la nouvelle, telle une traînée de poudre a inondé instantanément dans un méga buzz les réseaux sociaux algériens sur la toile. Le lendemain de son arrestation, une rencontre a été organisée à Alger, qui a vu pour la première fois s’asseoir autour d’une même table, depuis les marches de la CNCD en 2011, deux partis politiques en rupture avec le système de pouvoir, le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Se sont réunis également autour de cette table des mouvements citoyens, comme l’Observatoire algérien pour la défense des Droits de l’Homme (OADH), le Réseau pour la défense des libertés et de la dignité (RDLD), Tarwa N’Fatma N’Soumer (TFS) et bien d’autres associations de la société civile. C’est pratiquement toutes les organisations qui luttent pour la fin du système politique algérien qui se sont réunies à cette occasion dans une jonction sans précédent. Un appel à des rassemblements devant l’ambassade d’Algérie à Paris a également été lancé pour exiger des autorités algériennes la libération immédiate et sans conditions de Yacine Zaïd, qui devraient avoir lieu à partir de ce week-end.

    Par ailleurs, une pétition a été mise en ligne pour réclamer la libération immédiate de Yacine Zaid, et demander au pouvoir algérien de cesser immédiatement le harcèlement et les poursuites judiciaires contre les défenseurs des droits de l’homme.

    Ce que le mouvement national pour une alternative démocratique, initié par les cadres dissidents du Parti des forces socialistes (FFS) prévoyaient dans leur projet de conférence nationale s’est réalisé spontanément à cette occasion. Une jonction d’une telle ampleur laisse présager une poursuite du mouvement pour un objectif plus large, qui a toujours constitué les attentes du peuple algérien et qui n’attendait qu’un tel facteur déclenchant pour se réaliser. Si la revendication principale de cette mobilisation est bien évidemment la demande de libération immédiate et sans conditions de Yacine Zaïd, la poursuite prévisible de ce combat s’inscrit naturellement dans la revendication permanente et légitime des Algériens, qui exige l’instauration d’un véritable état de droit. À même de garantir plus de démocratie, de liberté et de justice, dans le cadre d’une rupture radicale avec le système politique existant, responsable du chaos qui règne, avec son lot de corruption, d’illégitimité des institutions, du sous-développement dans tous les domaines, de l’arbitraire politique et de la répression qui en découle.

    La contre-offensive du pouvoir n’a pas tardé. Le militant et membre de la Fondation Matoub Lounes, Aziz Hamdi, Aziz Hamdi a été arrêté mercredi soir, surpris en train de distribuer des tracts, appelant aux rassemblements prévus ce jeudi en soutien à Yacine Zaïd, et conduit au commissariat de Bab Ezzouar. Une autre tentative d’arrestation a été orchestrée contre le militant de droits de l’homme Farès Kader Affak ce jeudi, qui s’est soldée par un échec et qui a contraint le pouvoir à la retenue, pour un retrait tactique devant le constat de la détermination des militants engagés dans cette mobilisation. C’est ainsi qu’il a laissé faire les rassemblements prévus ce jour à Alger. La question que le pouvoir doit se poser en ce moment est de savoir, si l’éruption du volcan qui vient de se réveiller, va-t-il s’éteindre de la retombée de ses propres cendres ? Ou bien va-t-il embraser tout le pays et emporter toutes les certitudes de stabilité, qu’il a peiné de réaliser à coups de fausses réformes, faux changement de gouvernance et par une reconsidération conséquente de la distribution de la rente ?

    Dans la perspective où le pouvoir aura réussi à contenir cette offensive citoyenne, en libérant les militants qu’il a arrêtés, il est certain que cette mobilisation aura été une expérience de plus pour l’opposition au système, qui va lui servir de référence à des probables actions ultérieures pour précipiter le soulèvement total de la population. Cette expérience se mesure au fait, que le rendez-vous a déjà été pris et la jonction entre les différents segments de la société qui résiste a été réalisée et largement intériorisée.

    Dans son retrait tactique, prenant toutes ses précautions, le pouvoir a réévalué la formation et l’équipement des brigades anti-émeute par Nicolas Sarkozy pendant son mandat présidentiel, qui ne semble pas trop le rassurer devant l’ampleur et la détermination de cette mobilisation citoyenne et qui lui fait craindre un embrasement général. Cette hypothèse, qui lui fait courir des risques pour sa survie, l’emmena dans la panique et la précipitation à lancer un appel d'offres international pour acquérir un nouveau matériel antiémeute par les canaux du ministère de la Défense.

    Dans ces conditions, le printemps algérien a-t-il commencé, près d’un quart de siècle après le printemps avorté ? Dans cette perspective, le pouvoir va-t-il être lâché par ses souteneurs occidentaux et connaître le sort de la Syrie, c’est-à-dire devenir un nouveau front pour les enjeux qui opposent le camp de l’Ouest contre la Chine et la Russie, ou alors l'Algérie connaîtra-t-elle une situation inédite, dont la solution émergerait de forces patriotiques de l’intérieur même du système et lui éviter le chaos ?

    Youcef Benzatat

  • Oran : guerre contre le trafic du foncier


    Par Le Matin DZ |

    Suite à une instruction de leur chef d'exécutif, les autorités de la wilaya d’Oran sont décidées à mener une guerre sans merci contre la maffia du foncier.

     

    La justice va instruire ces nouvelles affaires de détournement du foncier.

     

    En conséquence de cette lutte lancée depuis quelques jours, plusieurs réseaux spécialisés dans ce domaine ont été démantelés dans différentes communes.
    Ainsi, la commune Hassi Mefsoukh douar Bouama et Mers El Hadjadj plus précisément au douar Hassasna, distante d'une soixantaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, se trouve au cœur d'un scandale, suite au bradage de terrains à des particuliers en milieu urbain.

     

    Les premiers éléments de l'enquête judiciaire ont révélé l'implication de deux responsables locaux en poste durant la période de 1998 à 2007. Selon des sources sécuritaires, ces élus du peuple auraient emporté cachet et griffes officielles de l’ex-P/APC et auraient illicitement procédé à des attributions de lots de terrains à bâtir sur la base de simples décisions communales antidatées plusieurs années après leurs mandats. D'après la même source, les indus bénéficiaires ont été auditionnés par les enquêteurs, alors que les principaux mis en cause seront poursuivis pour de nombreux griefs, dont le faux et usage de faux. Par ailleurs, l'on signale que les habitations construites sur ces terrains sont programmées pour la démolition dans le cadre d'une vaste opération de destruction dictée par instruction de la wilaya.

     

    A la faveur de cette lutte, la commune d’Oran a mis à nu un important trafic foncier en vue de monter de nouveaux bidonvilles. En effet, au courant de cette semaine, un "promoteur" qui procédait illicitement au terrassement d'un terrain a été appréhendé ainsi que ses complices par les éléments de la police de l'urbanisme en flagrant délit, et ce, en présence des élus de la ville. Le terrain en question a été partagé en petits lots destinés à être construits en baraques à revendre à raison de 250 millions de centimes l'unité à Hai Akik Lotfi dans la commune de Bir El Djir

     

    Les services de la commune de Mers El Hadjadj et de Hassi Mefsoukh et surtout de Bir El Djir sont également alertés par ce phénomène. Ils ont adressé, par le biais de la Gendarmerie nationale, à des propriétaires de villas cossues, des décisions de démolition de leurs habitations et des menaces de poursuites judiciaires à leur encontre auprès du tribunal administratif. Ces propriétaires sont accusés d'avoir construit sur des terrains achetés à des bénéficiaires sur simple certificat délivré par les services de l'APC durant la décennie noire.

     

    Des citoyens des localités d’Arzew et de Gdyel sont également touchés par un arrêté de démolition communal. Les mis en cause ont construit leurs bâtisses sans le permis de construire qui leur permet d'acquérir l'acte de propriété. Dans ce contexte, de nombreuses villas de milliardaires ont été construites durant les années 2000 et 2001 sur des terrains appartenant à la commune.

     

    Ce remue-ménage causé par une instruction du wali vise à mettre fin à un trafic qui a gangrené l'état du foncier et permis la prolifération démesurée de constructions illicites. Ces trafiquants ont profité du fait que les pouvoirs publics étaient occupés à gérer des situations sécuritaires et d'ordre public pour tout dilapider.

     

    H. Medjadji

  • Ce que Hollande et Sellal se sont dit à Malte

     Flee Toxx le 06/10/2012 | 10:31
    modeste comme je suis, je me cite: "hollande et son gouvernement ont interdit l'exploitation du gaz de schiste sur le sol français. sellal et le gouvernement de notre bienaimé fakhamatouhou national ont décidé de lancer les firmes étrangères dans l'exploitation du gaz de schiste en algérie (les entreprises algériennes en sont incapables). hollande va remercier sellal de permettre aux firmes françaises de se faire la main dans l'ex-nouvelle colonie française. sellal va remercier fafa de supporter la politique judicieuse (en particulier, la politique des droits de l'homme, n'est ce pas missiou yacine Zaïd?) de notre bienaimé fakhamatouhou national. hollande va promettre à sellal que la france exportera de l'eau (la fracturation hydraulique nécessaire à l'exploitation du gaz de schiste polluera nos réserves d'eau) vers l'algérie (en utilisant les gazoducs transmed actuels). sellal va remercier hollande et l'invitera à chasser l'outarde que les enturbannés du golfe auront épargnée. hollande va demander à sellal de permettre à fafa d'utiliser le minaret de la grandiose mosquée de fakhamatouhou le sublime, comme rampe de lancement de la fusée ariane 10. sellal répondra par l'affirmative mais exigera que fafa paie une redevance (une rente?) et qu'un exemplaire de la tête de ariane 10 soit placé au sommet du minaret de la grandiose mosquée de fakhamatouhou le sublime. hollande demandera des nouvelles de son "ami" fakhamatouhou 1er. sellal l'informera que notre bienaimé fakhamatouhou national est en train de soigner son ulcère et de dessiner le sommet du minaret de sa grandiose mosquée (que couvrira un exemplaire de la tête de ariane 10), lequel minaret constituera le premier étage d'un ascenseur spatial qui permettra au astronautes algériens de se familiariser avec l'espace inter-stellaire. hollande demandera à sellal d'expliciter la position du pouvoir algérien face à la crise malienne. sellal expliquera qu'il n'y a qu'à appliquer la politique de réconciliation nationale de fakhamatouhou...... au terme de toutes ses questions-réponses, hollande et sellal se feront la bise et rejoindront leurs pays respectifs." un seul ajout: conformément à la politique de réconciliation nationale de fakhamatouhou, tous les tangos maliens auront droit à une prime d'installation pour démarrer un business (dans le formel ou l'informel) et recevront une épouses pour clamer leurs ardeurs.

    Scalp le 06/10/2012 | 09:48

    La politique américaine dans la région est beaucoup plus claire, plus saine et mieux acceptée que celle de la France qui n'a laissé sur son passage que désolation, des sociétés amoindries, pauvres et surtout divisées. Dépassée en Libye, la France veut rebondir dans la crise malienne avec la bénédiction de dirigeants qu'elle a installé à Bamako. Aujourd'hui, il faut se concentrer et agir en permanence au niveau du Conseil de Sécurité de l'ONU où Gérard Araud essaye de faire adopter un projet de résolution très flou et très obscure qui permettrait à la France de prendre pied au Mali et de s'installer durablement dans tout le Sahel. Dans cette perspective, la réunion qui aura lieu à Bamako le 19 octobre, devant rassembler la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'Union africaine et l'Union européenne notamment, sera cruciale. Tout le reste, y compris les déclarations faites à la presse par les officiels français, n'est que du "blablatage" destiné à nous égarer et à nous endormir. Il faut se réveiller et se concentrer sur l'essentiel. A la faveur de la crise malienne, l'Algérie fera la part des choses et saura quels sont ses vrais amis à l'échelle planétaire, avec qui elle envisagera l'avenir nchallah.
  • Décès à Alger du professeur Pierre Chaulet

     

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	Le professeur Pierre Chaulet 
 
	Photo : Souhil Baghdadi (El Watan)

    zoom | © Souhil Baghdadi (El Watan)

     

    Le professeur Pierre Chaulet Photo : Souhil Baghdadi (El Watan)

     

     

    Le professeur Pierre Chaulet, est décédé vendredi à l'âge de 82 ans à Alger des suites d'une longue maladie a annoncé la radio nationale algérienne.

     

    Pierre Chaulet est né à Alger en 1930. Il est médecin résistant durant la guerre d'Algérie au coté du FLN. Il a effectué des opérations secrètes avec les combattants du FLN sous les ordres de Abane Ramdane.

    Le Pr Chaulet a réussi, avec sa femme Claudine qui avait également épousé la cause algérienne, à rejoindre le FLN en Tunisie où il a continué ses activités à la fois comme médecin et comme journaliste au journal du FLN, El Moudjahid. Il est l'un un des membres fondateurs de l'agence de presse algérienne APS, à Tunis en 1961.

    A l'indépendance de l'Algérie, il obtient la nationalité, puis occupe de nombreuses fonctions. Il a été professeur de médecine de 1967 à 1994. Chargé de mission pour la santé auprès du chef du gouvernement (1992-94) et vice-président de l’Observatoire national des droits de l’homme (1992-96), il a été également expert de la tuberculose auprès de l’OMS depuis 1981 et consultant en santé publique auprès du Conseil national économique et social (CNES) depuis 2006.

    Avec Claudine, qui a été professeur de sociologie à l'université d'Alger,   il a co écrit un livre relatant leurs mémoires : "Le choix de l'Algérie : deux   voix, une mémoire", sortie en 2012 aux éditions Barzakh. 

     

    Le regretté sera inhumé samedi au carré chrétien du cimetière de Diar Saada (Alger).

     

    Elwatan.com
  • Matraques et t’bezniss, le beau programme que voilà !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Le RCD explique sa participation aux prochaines élections :

    C’est technico-tactique !

    Le ministère de la Défense «a lancé un appel d’offres pour acheter du matériel antiémeute». Le ministère de l’Intérieur s’est saisi du lourd dossier des «commerces du président de la République». Les brigades de nettoyage ont été instruites d’«opérer plusieurs vacations, plusieurs passages pour le ramassage des ordures dans les quartiers». J’ai beau chercher dans les messages officiels qui nous sont envoyés en ce moment une once d’humanité, de réflexion autour d’un futur moins musclé, moins commercial, moins «panse-poubelle» rien ! J’aurais tellement aimé par exemple lire un avis d’appel d’offres émanant du régime et portant sur l’implantation d’une multitude de bibliothèques à travers tout le pays. Niet ! La préoccupation est au matos antiémeute, aux matraques, aux lances-à-eau à haute pression, aux menottes, aux casques, aux bottes avec jambières et genouillères de protection. Et si ce n’est pas l’arsenal anti-manif’ qui nous est servi, ce sont les locaux commerciaux, les promos sur les petits camions frigorifiques ou les démarches nouvelles pour quitter l’étal au noir, la tabla et intégrer le marché légal. J’ai la nausée. Parce que se fabrique depuis des années sous nos yeux une contrée d’où ont été gommées toutes traces culturelles ou de cogitation, juste de cogitation sur la vie, sur ce que nous allons devenir. Rien de tout cela ! T’es obligé de te coltiner le seul espace «pensé» pour toi, celui délimité par le matériel militaire anti-protestation d’une part, et le commerce, le t’bezniss d’autre part. Dans cette logique, il est «normal» qu’un syndicaliste comme Yacine Zaïd soit embarqué, réembarqué, mis en taule, remis en taule au moindre de ses déplacements, au détour de chacun de ses trajets en bus. Il ne cadre pas ! Il ne revendique pas une «tabla» au marché. Il n’escompte pas créer un parti et en demander agrément à l’agrémenteur en chef, Daho Ould Kablia. Non ! Yacine n’est pas calibré façon clientèle du système. Et surtout, il ouvre une p… de brèche inattendue. La faille dans le mur de la peur. Voilà le danger pour le Palais. Ce gars-là est en train de produire du sens face au matériel antiémeute. C’est mortel comme face-à-face. Mortel pour eux. Ils le savent, les bougres. D’où cet acharnement. Un acharnement contre une Algérie rêvée, fantasmée et pour l’instant muselée. Ça fait un peu cliché de le dire, mais je l’écris tout de même : que peut une matraque qui s’abat sur un livre ? Rien. Juste le dépoussiérer. Peut-on mettre des menottes à un album de musique ? Non ! Alors, c’est gagné ! Oui, Yacine, c’est gagné ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Destruktor

     

    Par Maamar Farah
    Le secrétaire général du ministère de la destruction nationale présente les bilans du dernier trimestre à Destruktor :
    - Pour l’agriculture, c’est la déconfiture !
    - C’est bon. Encouragez-vous toujours l’importation des oranges ?
    - Oui, monsieur, nous suivons vos instructions. Il faut tuer les agrumes nationaux !
    - Faites traîner le dossier de l’industrie automobile et continuez la désertification industrielle !
    - Ne vous en faites pas ! M. Temmar est passé par là !
    -Et pour l’énergie. Il faut maintenir l’effort de M. Chakib pour baisser la production et importer davantage d’essence et de mazout !
    - Parfait, monsieur. Nous avons examiné le tourisme. C’est la faillite. La santé est malade. L’artisanat se folklorise et la culture tourne en rond. Les transports cafouillent. En sport, nous sommes nuls…
    - Et qu’est-ce qui marche encore ?
    - Il y a une amélioration dans la distribution de l’eau et les routes entre les villes et même les villages sont bonnes !
    - Quoi, c’est une catastrophe ! Et qu’est-ce que vous faites donc ! Je veux que les secteurs de l’hydraulique et des travaux publics soient au même niveau que le reste. Détruisez, mes enfants, détruisez car c’est en détruisant que nous montrons au monde notre génie !
    maamarfarah20@yahoo.fr

  • IL AURAIT FAIT CENSURER UNE ÉMISSION EN ALGÉRIE ET MENACE DE S’ADRESSER À TF1


    Aït-Hamouda accuse Benchérif de chantage

    Dans sa prise de parole devant la foule présente à l’inauguration, jeudi dernier, du monument historique à Iferhounène, l’exdéputé du RCD, Nordine Aït-Hamouda, n’a pas manqué de dévoiler les dessous de la déprogrammation in extremis de l’émission- témoignage de Mahdi Chérif, ex-officier de l’ALN et de l’ANP, sur l’affaire de la séquestration des dépouilles des colonels Amirouche et Si El Houès.
    «C’est le colonel Ahmed Benchérif qui a exercé des pressions pour la déprogrammation du témoignage de Mahdi Chérif sur l’affaire de la séquestration des dépouilles de Amirouche, dans le cadre de l’émission spéciale d’EnnaharTV», dira en substance l’ex-député du RCD et fils du colonel Amirouche. Mahdi Chérif a livré, lors de ladite émission, des détails précis sur la mission qui lui a été confiée en compagnie du général Djouadi dans le cadre de ce qui est devenu l’affaire du rapatriement depuis une localité de la wilaya d’El Oued puis de la séquestration des dépouilles des deux ex-colonels de la Révolution dans une cave du siège du commandement national de gendarmerie, à Ben Aknoun, selon N. Aït Hamouda, ajoutant que l’ex-officier de l’ALN de la Wilaya II historique et de l’ANP après l’indépendance a témoigné sur les exactions et les assassinats impliquant Boumediène et Benchérif. Un contenu qui, à en croire les dires de l’orateur, n’est pas du goût de l’ex-colonel de la Gendarmerie nationale qui, sitôt mis au courant de la prochaine diffusion de ladite émission, a pris l’avion à destination de Paris, d’où il interviendra auprès de qui de droit pour faire interdire la diffusion de l’émission. Dans le cas contraire, A. Benchérif a menacé de solliciter un passage sur TF1 pour déballer «ses vérités», précisera l’ex-dirigeant national du RCD. Des menaces qui sont, visiblement, prises au sérieux et des pressions auraient été exercées sur la direction EnnaharTV pour censurer l’émission annoncée, après son enregistrement, à fort renfort de spots publicitaires. S’en prenant violement au colonel Ahmed Benchérif, le qualifiant «d’assassin, de fils de harki et de bachagha et de fils de la France», l’ex-député du RCD s’est aussi attaqué aux dirigeants actuels à qui il prédira une fin atroce semblable à celle de l’ex-dictateur libyen, M. El Kedhafi. «Tôt ou tard, la situation changera en Algérie et ils vont tous rendre des comptes», dira Aït- Hamouda à l’adresse de tous les dirigeants, coupables, à ses yeux, d’avoir perpétué les pratiques de l’administration coloniale après l’indépendance de l’Algérie. L’évocation des 1 600 martyrs issus des 50 villages de la daïra d’Iferhounène a été l’occasion, pour le même orateur, de rendre hommage à la bravoure et au rôle moteur et d’avant-garde joué par les dirigeants de la Kabylie et l’ex-Wilaya III historique durant la guerre pour l’indépendance de l’Algérie.
    S. A. M.

  • Le ministère de la Défense veut acquérir des équipements de maintien de l’ordre

     



    Lundi, devant les députés, le Premier ministre Abdelmalek Sellal affirmait que l’Algérie était devenue une référence en matière de stabilité et qu’elle était à l’abri « de la zone d’instabilité », en référence au printemps arabe (lire). Cette situation confirme, selon lui, « la sagesse des choix pris par le président de la République ».

     

    Le lendemain, ce mardi 2 octobre, le ministère de la Défense nationale lançait un appel d’offres international pour l’acquisition « d’équipements de maintien de l’ordre », autrement dit du matériel antiémeute. Le ministère ne détaille pas la nature des équipements recherchés qui serviront à équiper les unités de l’armée et de la gendarmerie nationale. Ce dernier corps de sécurité est placé sous l’autorité du ministère de la Défense.

     

     

    Depuis janvier 2011, l’Algérie vit au rythme des mouvements sociaux et des émeutes. Malgré un ralentissement du rythme des contestations en 2012, les autorités redoutent toujours une explosion sociale. Le programme du gouvernement Sellal, approuvé hier par l’APN, contient de nombreuses mesures destinées à calmer le front social. Parmi elles, le maintien des subventions des prix des produits de large consommation et le lancement d’un programme de logements. 

     

     

    02/10/2012 à 17:28 | 11 commentairesRéagir
  • l'algerie suit les usa

    L’Algérie doit-elle s’engager au Mali ?

    Par : Mustapha Hammouche

    C’est étonnant comme, autour de nous, on découvre le péril islamiste au Maghreb à travers… l’occupation du nord Mali et de ses attaques et kidnappings dans la région du Sahel. Vingt et un ans après l’attaque de la caserne de Guemmar, vingt ans après la bombe de l’aéroport d’Alger et dix-sept ans après l’attentat de la station Saint-Michel à Paris.

    Quand, à longueur de débats télévisés, on écoute les “spécialistes” qui reprochent à l’Algérie son hésitation à s’engager dans une guerre, au demeurant déjà décidée, on mesure combien on peut changer de logique rien qu’en changeant de lieu. Là, on se rappelle surtout de l’écrasante solitude d’être “éradicateur” dans les années 1990. Les mêmes voix, qui alors accablaient cette armée d’éradicateurs, et même tout civil suspecté de servir les desseins de cette armée en ce qu’il prônait de combattre la stratégie islamiste du meurtre et de la terreur, hésitent à peine aujourd’hui d’accuser cette armée de désertion… au Mali ! Parmi ces mêmes voix, celles de Hollande et Fabius, désormais concepteurs de la diplomatie française, voire occidentale, au Sahel.

    Certes, cette guerre au terrorisme en Algérie ne s’est sûrement pas faite sans son lot de dépassements. Et la question des disparus, maintenant assumée par les institutions officielles elles-mêmes, est un des stigmates de cette guerre, impropre par certains aspects, mais salutaire pour ce qu’on connaît du projet islamiste. On a été plus indulgent avec la paix honteusement amnistiante que le pouvoir a unilatéralement offerte aux terroristes. Par défaitisme ou par opportunisme politique, nous avons eu donc notre moment de renoncement.

    Mais le prix était déjà payé. Et notre guerre contre le terrorisme a eu lieu. Et se poursuit, en dépit de tout.

    Voyons comme, de l’autre côté de la mer, les apôtres du “qui-tue-qui”, de la “réconciliation” et de la “représentativité” de l’islamisme d’hier ne se gênent pas, aujourd’hui, pour diffuser des images de destruction de mausolées ou de mutilation de “voleurs” pour justifier l’intervention militaire au nord Mali. Or, “l’œuvre” des MIE, GIA… et autres GSPC, dans une seule des mille communes d’Algérie, est sans commune mesure avec ce qui s’est passé dans huit cent mille kilomètres carrés du nord Mali.

    Huit cent kilomètres carrés de désert que l’on veut conquérir avec trois mille hommes. Pas besoin d’être stratège militaire pour voir la vanité d’une telle entreprise. Il suffit de se rendre compte que les talibans sont toujours à la porte du pouvoir en Afghanistan, malgré une impressionnante armada durablement mobilisée.

    Le rapport à la population et au territoire n’est pas le même pour une armée régulière et pour des groupes terroristes.

    C’est autre chose qu’une guerre qu’il aurait fallu. Un Mali fort et démocratique.

    Comme il eut fallu une Algérie forte et démocratique pour nous éviter une tragédie qui perdure depuis vingt ans.

    Mais là n’est pas le problème de la communauté internationale. Elle s’étonne seulement qu’un pays assez fort pour lutter contre le terrorisme refuse, à son tour, de l’accompagner dans ce qu’elle croit être une autre expédition “libératrice”.

    Or, le Mali d’aujourd’hui n’aurait pas été possible si l’Algérie n’avait été contrainte de subir la stratégie de l’isolement face à l’agression islamiste, hier.

  • Le mangeur de sachets noirs

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    D’après des experts cités par des experts, l’industrie algérienne représenterait moins de 5% du PIB alors qu’elle en représentait encore 18% il y a 15 ans. Petit calcul : 15 ans c’était en 1997, soit juste avant que l’actuel Président n’arrive au pouvoir tel un drone furtif venu du passé. Ce bilan de la stratégie mise en place laisse perplexe ; comment un homme qui a accompagné pendant des années «l’industrie industrialisante» des années 1970 a pu ainsi participer à laminer la même industrie ? En dehors du choix des ministres et des lois sans vision votées sans regard, il n’y a pas d’explication globale.

    Le pays ne produit plus, à part des émeutes et des hydrocarbures, les deux étant liés, et ne fabrique que des drapeaux algériens, ce que Ouyahia appelait le patriotisme économique, organise l’évasion de capitaux mais dans des sachets noirs fabriqués en Algérie. En 2012, l’Algérie se retrouve ainsi dans un paradoxe avec une industrie n’industrialisant pas mais produisant des déchets industriels, comme le LDPE. Qui n’est pas l’acronyme de la loi de participation des entreprises mais le nom de code du célèbre sachet noir, le Low Density Poly Ethylen, redoutable polymère thermoplastique tiré du pétrole. Possédant même une formule chimique que le journal El Watan livre en exclusivité – (CH2-CH2)n – le «n» expliquant qu’il est se réplique à l’infini, d’où son problème.

    Sans revenir sur ce satanique objet qui met quatre siècles à se décomposer, il faut savoir qu’il possède un prédateur. En Amazonie, des chercheurs ont découvert un champignon, le pestalotiopsis microspora, qui mange les plastiques. Comme c’est la saison des champignons, l’astuce, pour débarrasser le pays de tous ses sachets morts, est trouvée. Le temps de décider quelle est l’équipe qui va aller au Brésil. Une nouvelle guerre en perspective. D’autant qu’ils sont capables de manger les champignons qui mangent les sachets.

     

    Chawki Amari
  • Le subterfuge de la marmite vide

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    En général, on explique que le patriotisme c’est l’amour des siens, contrairement au nationalisme qui est la haine des autres. Mais c’est une définition européenne qui ne correspond pas à toutes les histoires, car c’est grâce au nationalisme que l’Algérie a arraché son indépendance. Mais aujourd’hui, que signifie-il ? Les officiels, drapés de nationalisme quand il s’agit de défendre leurs intérêts, sont patriotiques quand les élections approchent, socialistes à l’heure du dîner et libéraux quand il faut mettre ses enfants à l’abri. Ainsi, pour repousser le vent du Printemps arabe que M. Medelci vient de saluer (de New York), l’Algérie a invoqué son particularisme et son propre calendrier de réformes.

    Celles-ci étant sans cesse repoussées à un temps indéfini, ce qui permet justement de ne pas les définir, la position anhistorique de l’Algérie, en dehors des vagues de l’histoire du voisinage, n’est plus qu’un prétexte. L’Algérie a été indépendante à l’époque des décolonisations, soviétique pendant les Soviétiques, autocrate panarabiste à l’âge des autocraties panarabistes, libérale durant les réformes à l’Est et islamiste dès le début du règne de l’islamisme triomphant. Pourquoi ne serait-elle pas démocratique à l’ère des nouvelles démocraties, puisqu’elle n’a jamais été réellement en décalage historique ? On voit bien que le particularisme ne tient plus, subterfuge destiné à gagner du temps pour amortir l’inéluctabilité de l’ouverture politique.

    Qui se rappelle des réformes promises l’année dernière ? Très peu et c’est un autre subterfuge des anciens temps de la misère destiné à tenir ; la mère, pauvre mais perspicace, face à des enfants affamés, fait bouillir une marmite qui ne contient que de l’eau, en attendant que la faim des enfants soit dépassée par la fatigue. Ceux-ci s’endorment sans manger tout en ayant été convaincus à chaque instant qu’ils allaient manger.

     

    Chawki Amari
  • outardes pour les qataris sur le sol algerien, pas catholique charlie!!!

    Un lâcher d’outardes dans un pays de grues
    immobiles ou l’histoire revisitée de Bécassine !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Affaire du harcèlement sexuel à la Chaîne TV4. La juge
    pourrait se montrer clémente envers le présumé coupable.
    Elle prononcerait le verdict en…

    … tamazight !

    J’évoquais ici même, hier, la problématique de l’Algérie devenue un vaste stand de tirs. Et voilà que l’actualité immédiate vient donner un sérieux et drôle coup de booste à cette question. Dans un scénario réellement kafkaïen, des journalistes algériens ont été embarqués ces dernières heures vers la région d’El- Bayadh pour y assister et témoigner d’un lâcher d’outardes par des Emiratis. Depuis, dans les journaux et sur la Toile, s’est ouvert un débat féroce où chacun défend ses arguments bec et ongles (oui ! oui ! Je sais qu’elle est facile celle-là). Les Emiratis ont-ils lâché des outardes chez nous pour repeupler une population à plumes décimée ou pour mieux la tirer ensuite ? Et pour épaissir cette problématique volatile déjà fort capiteuse, ne voilà-t-il pas qu’un autre débat s’est instauré en filigrane. Il semblerait que si les Emiratis procèdent au repeuplement des populations outardes, les Qataris, eux, continuent de chasser impunément l’oiseau-viagra dans des zones d’accès interdites aux Algériens eux-mêmes. Il faut lire à ce propos le reportage du journal Liberté. Je ne sais pas si c’est moi qui délire, mais j’ai l’impression fort décalée et un brin désagréable de suivre un épisode de Pêche, Chasse et Nature, sur TF1,à 2 heures du mat’, mais là, animé par des Emiratis et des Qataris, et dont le tournage se déroulerait en Algérie ! Par quel phénomène hallucinant, cette terre, souveraine, je crois, se retrouve ainsi partagée entre des bataillons d’Emiratis «repeupleurs» et des commandos de Qataris «décimeurs» ? Par quel point d’accès ces invasions étrangères et armées se sont-elles introduites chez nous ? Quand on sait que le citoyen lambda qui aurait l’outrecuidance d’atterrir sur un aéroport de son pays avec dans ses bagages un simple télescope ou un paire de talkies-walkies jouets risque de se faire serrer, comment des mecs enturbannés ont-ils pu se faire parachuter chez nous, avec armes, bagages et oiseaux ? Je ne dis pas que cette question m’empêche réellement de dormir, je ne dis pas non plus que la guerre entre «réimplanteurs» d’outardes et assassins de ce volatile me passionne au point de remettre en liberté mon chardonneret et d’acheter le dernier DVD d’Allain Bougrain-Dubourg, mais tout de même ! Je suis curieux de savoir ce que cache cette guerre fratricide entre frères arabes dans les déserts et zones humides algériennes. Et puis, au fond, comment ne pas être curieux d’une guerre que se livreraient deux puissances étrangères sur mon sol, hein, comment ? J’ai moi aussi le droit de m’intéresser de temps à autre à la main de l’étranger, n’est-ce pas ? Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

     

  • La diplomatie des accommodements

     

    Par : Mustapha Hammouche

    D’après le compte-rendu des débats de l’Assemblée générale des Nations unies, “l’Algérie salue les récents changements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient voulus par les peuples en quête d’idéal démocratique, de justice et de dignité”, a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, réaffirmant que “ce sont les principes fondateurs de la Révolution algérienne”.
    Ainsi, Medelci a donc déclaré au monde que son régime agréait cette “quête d’idéal démocratique, de justice et de dignité” par fidélité aux “principes fondateurs de la Révolution algérienne”. Ce même régime qui puise sa légitimité dans “la Révolution algérienne” et qui, comme ses prédécesseurs, réprime en Algérie la “quête d’idéal démocratique, de justice et de dignité” !
    Ainsi formulée, et au regard de la pratique autoritaire du régime, la position algérienne porte en elle-même sa propre négation : le régime algérien, tous les régimes algériens, sont loin d’avoir honoré “les principes fondateurs de la Révolution algérienne”. Inspiré des pires systèmes dictatoriaux, le système algérien a réalisé une synthèse durable des dictatures centralistes et policières du tiers-monde, tout en sachant, à l’occasion, accommoder ses apparences institutionnelles et son discours à l’ambiance dominante du moment.
    La solidarité de(s) régime(s) a toujours constitué l’unique élément de cohésion du monde dit “arabe”. Dans les relations interarabes et les relations des États arabes avec le reste du monde, cet instinct grégaire qui unit les dictatures arabes a toujours pris le pas sur les aspirations des peuples. Pour la première fois, le Printemps arabe les a mis en situation de se définir dans un contexte de soulèvement populaire contre l’ordre autoritaire qui les étouffe.
    On ne peut pas dire que le pouvoir algérien ait vu d’un bon œil la chute en dominos des dictatures d’Afrique du Nord. Même si, une fois les changements intervenus, il fallait bien en prendre acte. Mais pas au point de les “saluer”, comme vient de le faire Medelci à New York.
    Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas duré dans cette position inattendue. Il vient de rectifier le tir sur la chaîne El-Arabia déclarant, à propos de la situation en Syrie, que l’Algérie “n’a pas de parti pris, mais veut être un trait d’union entre les parties”. Outre que Medelci tente implicitement de verser les efforts, traduisant une démarche onusienne, de Lakhdar Brahimi à l’actif de sa diplomatie, il fait là amende honorable envers le régime Al-Assad. Des fois que le régime de Damas venait à croire que Medelci “salue” aussi “les changements” voulus par “le peuple” de Syrie. Non, la déclaration ne procède que de cette démarche de la diplomatie nationale faite d’“accommodements raisonnables”, comme disent les Canadiens de leur politique communautaire.
    Cette indétermination et la course-poursuite après les maladresses que celle-ci nous impose s’observent en “live” dans le cas de la crise malienne.
    La politique étrangère de l’Algérie se ressent de l’absence de doctrine et de l’improvisation de ses positions. Elle est ballottée entre l’entretien de ses alliances résiduelles, la vitesse d’évolution des sociétés et l’absence de doctrine qui organiserait sa réaction. Sa diplomatie passe son temps à se contredire, à se rattraper, à s’accommoder.

  • no moment

    Dilem du 02 Octobre  2012

  • Le camp de chasse “secret” des Qataris

    Alors que les émiratis repeuplent la réserve d’outardes à El-Bayadh

     

     

    Par : Salim KOUDIL

    L’outarde, cet oiseau d’environ deux kilogrammes, s’est retrouvé, le temps d’une journée, au centre d’un conflit d’intérêts sous-jacents entre deux pays du Golfe, les Émirats arabes unis et le Qatar. Le théâtre de ce duel se trouvait à près de 500 kilomètres au sud-ouest d’Alger, exactement à El-Bayadh. Le tout autour d’un lâchage d’outardes d’élevage et du thème de la chasse.

    Un avion d’Air Algérie affrété, une trentaine de journalistes déplacés, trois fourgons, cinq 4X4, quatre escortes de la Gendarmerie nationale, un camion et une ambulance de la Protection civile, deux voitures de dépannage et la mobilisation d’une centaine de personnes de la région.  Une opération suivie de très près, à partir d’Abou Dhabi, par le chairman de National Holding, Cheïkh Jawaan Awaidha Al-Khaïli, membre de la famille royale émiratie. Tout ce remue-ménage pour un lâchage d’une cinquantaine d’outardes d’élevage ! Évidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple. Cette grosse opération de charme organisée par les Émiratis dépassait le cadre de la chasse ou de la protection d’une espèce d’oiseau. Au bout, le message principal que les organisateurs ont voulu lancer pouvait se résumer en une phrase : “Nous n’avons rien à voir avec les Qataris.”
    Cette opération des Émiratis se voulait une manière de se démarquer des autres émirs du Golfe, essentiellement les Qataris, qui viennent chasser régulièrement dans la région. Une manière aussi de montrer patte blanche à  l’État algérien avec lequel de nombreux projets sont en cours. C’est qu’il y de gros intérêts au bout.
    Il faut préciser que ce lâchage d’outardes a été organisé par le Centre émirati de protection et d’élevage d’oiseaux, EBBCC (Emirates Bird Breeding Center for Conservation).
    Il n’est autre qu’une filiale de National Holding, qui est derrière le gigantesque projet Dounia Parc à Alger, un investissement prévu de 5,2 milliards de dollars. Ce n’est pas l’unique investissement des Émiratis en Algérie. D’autres, même s’ils sont de moindre importance, sont au centre des discussions entre les responsables de National Holding et l’État algérien. Entre autres, il y a le projet des fermes-pilotes, Mahasil (environ 200 millions de dollars), en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, ou encore celui de Kablat El-Djazaïr à Bouira, dont le montant varie entre 40 et 60 millions de dollars. Près de 6 milliards de dollars en jeu.

    Des Qataris, bien cachés, et bien… protégés
    Le “road-movie” que la délégation a effectué hier à partir de l’aéroport d’El-Bayadh pour rejoindre Labiodh Sidi-Cheïkh a été émaillé par un “incident” qui s’est avéré des plus instructifs. Après trois heures de route, une partie du cortège de véhicules s’est retrouvée perdue au milieu de nulle part. Ni signal réseau ni trace de vie à des centaines de kilomètres à la ronde.
    Il s’est avéré que ce coin du territoire s’appelait Benoud et se trouvait non loin de Oued Namous. Un des fourgons voulait emprunter une piste, mais les gendarmes de l’escorte se sont empressés de le lui interdire ! Une réaction qui surprit plus d’un. Au même instant, un véhicule de la gendarmerie, rempli de nourriture, est passé à grande vitesse devant les véhicules à l’arrêt. L’un des accompagnateurs, enfant de la région, lança à cet instant qu’il s’agissait du “ravitaillement du camp des Qataris” ! (Voir Photos : http://www.liberte-algerie.com/galerie-photos)Il indiqua, ensuite, avec la main une direction. C’était à une centaine de mètres de là. Il y avait un gigantesque camp de tentes blanches. Voilà pourquoi les gendarmes, visiblement très gênés d’ailleurs, avaient interdit au fourgon d’aller dans cette direction. Celui qui dévoila le “secret” s’étala après. “Les Qataris sont là depuis plusieurs années et ils chassent les outardes et les gazelles.”
    Il précisera également qu’il y avait auparavant sur les mêmes lieux les Saoudiens, “mais ils sont partis depuis le début des années 1990 et je crois qu’ils sont maintenant au Maroc”.

    Soutien algérien !

    L’un des détails croustillants dans cette  “escapade” désertique est la présence de plusieurs représentants d’institutions étatiques algériennes. Il y a ainsi le directeur général de la DGF (Direction générale des forêts), d’ailleurs partenaire des Émiratis dans cette opération. Mais pas seulement ! Le chef de cabinet de la wilaya d’El-Bayadh, des représentants des ministères de l’Agriculture et du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, et bien d’autres représentants des autorités locales. Cette présence en force semble être une façon de montrer un soutien aux Émiratis.
    D’ailleurs, il suffisait d’écouter le DG des forêts, Mohamed-Seghir Nouai, répondre aux questions des journalistes sur l’identité des chasseurs pour être édifié. “Je vous le dis et je le répète, il n’y a jamais eu d’Émiratis présents ici et qui ont chassé les outardes.” Par contre, quand il s’agissait des Qataris, il feignait ne pas l’entendre.

    “C’est de la politique”

    Et les outardes dans tout ça ! Le lâchage de cette espèce protégée et dont la chasse est interdite en Algérie s’est fait à environ 160 km de la ville d’El-Bayadh, entre Labiodh Sidi-Cheïkh et Brézina. Une cinquantaine de ces oiseaux d’élevage ont été “libérés” devant un parterre de journalistes. Mohamed-Seghir Nouai affirma que “cette année, il y aura un lâchage de 800 à 1 000 outardes et on compte faire plus l’année prochaine”.
    Un des responsables de National Holding, dépêché spécialement d’Abou Dhabi pour la circonstance, en l’occurrence le Libanais Saed Shanti, s’est voulu plus explicite. “Nous faisons de l’élevage d’outardes parce que ça rentre dans la culture des Émiratis et on veut transformer l’Algérie en un modèle mondial tel que l’Afrique du Sud en créant des cartographies pour la chasse” tout
    en insistant : “Pour le moment, évidemment, il n’est pas question de chasse mais de protection de cette espèce.”
    À noter qu’au moment du lâchage d’outardes, un homme, la cinquantaine environ, d’un air moqueur dit à ceux qui étaient à ses côtés : “Dans quelques heures, ces oiseaux vont être mangés, que ce soit par des loups ou par les loups humains. D’ailleurs, je suis sûr que ceux qui habitent les alentours ont déjà préparé leur souricière.” Il ajoutera : “C’est clair et net que tout ce qu’ils font, c’est politique”, avant de se faufiler en regardant derrière lui.