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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 39

  • Des drones pour piloter les ministres

     

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    Non, ce n’est pas rentable.» Telle est la réponse économique d’un inamovible ministre, transporté de ministère en ministère pour finalement atterrir aux transports. A la question de la création d’une compagnie aérienne low cost pour compenser les tarifs exorbitants des billets d’avion sur l’intérieur et l’extérieur, M. Tou a tout dit. L’Etat ne laissera pas de compagnies privées activer et n’en créera pas elle-même. La question était évidemment mal posée puisque le secteur du transport aérien est toujours géré comme l’électricité, le nucléaire et tout autre domaine de souveraineté nationale.

    De l’open sky, repoussé perpétuellement par l’Algérie, au blocage des compagnies privées algériennes depuis l’épisode très aérien de Khalifa, le ciel national est l’un des rares au monde à être aussi fermé. C’est l’équation du tout- Etat qui fait tout ou veut tout faire, avec ou sans Tou, et ne laisse le privé activer que sur des fourgons pour résorber le flux de voyageurs qu’il ne peut gérer. La question n’est donc pas économique, elle est politique. La Turquie, le Maroc et bien d’autres pays similaires ont des compagnies privées qui maillent leurs régions, tout en autorisant d’autres compagnies étrangères à desservir leur pays aux tarifs qu’ils décident eux-mêmes, au plus grand bénéfice des voyageurs. Et justement, c’est très rentable économiquement, en taxes et frais d’aéroport, en investissements, carburant, maintenance et emplois créés.

    Seul contre-argument, les défenseurs du monopole disent que sur Air Algérie, on vous sert à manger. Une réponse rejoignant le syndrome du tube digestif qui soutient entre autres que l’Algérien est prêt à payer un billet d’avion 4 fois son prix pour un bout de poulet froid à bord. L’Algérie, plus grand pays d’Afrique, aurait tout à gagner à ouvrir son ciel. Dernière question, économique : depuis le temps qu’il est ministre, M. Tou est-il rentable ?

     

    Chawki Amari
  • La médiocrité, une arme contre la démocratie

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les députés subissent péniblement l’épreuve du débat sur “le plan d’action” du gouvernement. Et le peu d’entre eux qui, dans cette contraignante circonstance, osent l’intervention s’exposent à la mise à nue télévisée.
    Las de jouer aux “représentants”, ils n’attendaient que le moment de déserter l’hémicycle pour aller vaquer à leurs réelles occupations dans lesquelles le titre de député les a certainement confortés. Le président de l’Assemblée nationale s’est vexé de la débandade des “élus”, mais de leur déficience politique. Après tout, lui dont on savait qu’il allait être “élu” président de l’APN avant même que ses pairs ne se retrouvent en plénière pour entériner le choix occulte.
    De son temps, Saïdani a été plus explicite : “élu” président de l’Assemblée par les députés, il a remercié le président de la République “pour la confiance qu’il a placée en [lui]”.
    Il n’est pas raisonnable de demander à un député qui n’a pas été élu pour ses opinions, mais pour l’alignement martial de ses positions sur celle du chef, de donner son avis sur le programme de ce chef. Un “oui” suffirait amplement. Il n’est pas, non plus, raisonnable, pour un pouvoir, de combattre avec une telle détermination, la moindre velléité d’expression libre, et de faire semblant de vouloir une Assemblée laborieuse. Tous ces efforts pour se donner “une classe politique” laudative et zélatrice pour revendiquer une vie institutionnelle animée. Mais tout est convenu ! Le programme est parfait et le gouvernement ne manquera pas de le mettre en œuvre avec la fougue et l’efficacité qu’on lui connaît d’avance. De quoi voulez-vous que les députés débattent ?
    Depuis 1999, les partis dits du pouvoir ont été transformés en appareil de production des profils conformes au nouveau modèle de cohésion du pouvoir : l’autorité totale et centrifuge. En complément, il s’est donné le moyen de recruter, dans “l’opposition” les profils adaptables à cette culture où il s’agit de reproduire la pensée centrale. On n’a plus besoin que de l’intelligence pour faire semblant de penser. Si le pouvoir voulait vraiment encourager la compétence et le débat, il ne demanderait pas la participation à la formation d’une Assemblée nationale à des partis qu’il a créés quelques semaines avant les élections. Et ne dresserait pas tant de barrières devant la vocation politique ! Première barrière : la censure médiatique des voix subversives. Deuxième barrière : et le harcèlement policier et judiciaire de l’expression alternative (la rue, Internet). Troisième barrière : la censure des compétences “pas sûres” par le système d’agrément des partis, associations et syndicats. Quatrième barrière : le contrôle des listes de candidatures par les vigiles “politiques” des partis. Cinquième barrière : la fraude électorale. Sixième barrière : le transfert latéral des prérogatives des assemblées élues vers l’Exécutif et l’administration et transfert en ascenseur de ces mêmes prérogatives vers le pouvoir central.
    Ce processus de dessèchement de la fonction délibérative, entrepris pour vider les concessions démocratiques de leur sens, a fait qu’aujourd’hui, il n’est nul besoin de compétence pour prétendre une fonction élective. Et d’une pierre deux coups : le pouvoir combat la démocratie en promouvant la médiocrité, alliée naturelle de l’autoritarisme.

  • cause hakim,cause, h'ki li tabjnanou win y'rouh

    Revenez de temps en temps sur terre, avant que
    celle-ci ne se transforme en vaste cimetière !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Le ministre des Transports veut augmenter le nombre de
    mouchards sur les routes.

    Pour ce chantier-là,
    je lui fais confiance !

    Je voudrais revenir aujourd’hui sur ce rassemblement tenu ces dernières heures devant le CPMC, le bâtiment abritant les soins aux cancéreux, à l’hôpital Mustapha-Pacha. Des médecins, des paramédicaux et des associations ont tenu, à travers la minute de silence qu’ils ont observée là, sur les marches mêmes du service, à dire tout le mal-être des malades, des personnes en attente de soins urgents et lourds. Je ne vais pas vous relater dans le détail ce rassemblement. Des confrères l’ont fait excellemment. Non ! Ce qui m’a personnellement frappé à travers ce moment volé à l’indifférence, ce sont en parallèle les autres titres de «notre» actualité. Les batailles autour des listes électorales du FLN qui gagnent Alger. Le FFS qui pose pour préalable tactique le statut de martyrs à ses membres armés morts au combat contre d’autres Algériens en 1963. Les miasmes du débat sur la nécessité ou pas de passer directement à la 4G plutôt que de prendre du retard sur la téléphonie mondiale en respectant le palier de la 3G. L’imminence une énième fois contrariée de l’implantation d’une usine Renault en Algérie. Les subtilités volontairement touffues et quasiment inextricables du nouveau projet de loi sur les hydrocarbures. Ou encore ce rendez-vous inscrit sur l’agenda du ministre des Finances et qui devrait l’amener dans le bureau de la patronne du FMI, la Française Lagarde pour y dire si oui ou non nous, l’Algérie, allions boucher d’autres trous que ceux qu’avait bouchés jusque-là l’ancien boss de cette institution financière, le serial-libertin, Dominique Strauss-Kahn. Des questions à enjeux colossaux, paraît-il. Mais qui m’ont semblé un p’tit chouïa décalées par rapport à cette minute de silence observée par des gens de la santé qui disent ceci : nous ne venons pas pour un énième sit-in d’ordre salarial ou de conflit syndical. Nous sommes là pour exprimer l’inhumanité des conditions de soins prodigués aux cancéreux. Pour dire que des endroits comme le CPMC vont devenir plus vite qu’on ne le croit des mouroirs, des destinations maudites pour les patients. Juste ça. Comme une piqûre de rappel pour des dirigeants armés soudainement de balais, de seaux, d’eau de Javel et qui nous jurent que la mère des batailles à mener dans les prochains mois, ça sera celle contre les méchantes poubelles et les rats malfaisants. Chic alors ! Les cancéreux pourront du coup crever dans des rues propres ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • Le prochain dindon de la Farce

     

    Par Maamar Farah
    Le FLN vient de dire qu’il est d’accord pour un quatrième mandat. Bientôt, ce sera au tour de l’UGTA de le clamer haut et fort. Puis viendront le RND, le TAJ (si, si !) et un tas d’autres partis aussi.
    Les moudjahidine, les enfants de chouhada, les enfants de moudjahidine, les zaouïas, les clubs sportifs, les musiciens, les chanteurs, les députés, les dépités, les flics, les gendarmes, les optimistes, les pessimistes, les travailleurs, les chômeurs, les journalistes du secteur public et des faux quotidiens indépendants, tout le monde sera pour le quatrième mandat ! Même Obama, Hollande, Poutine et Merckel… Et en face, comme d’habitude, il y aura le nouveau lièvre, le type qui ne saura rien jusqu’au lendemain du vote, celui qu’on présentera comme le candidat de l’armée, des services et même des djinns… Toute la question est de savoir qui sortiront-ils cette fois de leur chapeau d’illusionnistes ? Qui sera là, le jour d’après-midi, pour crier à la frauuuuuuude ? Ce matin, le gars a pris son petit déjeuner en téléphonant à gauche et à droite. Et, à l’autre bout du fil, on l’appelle déjà : «M. le Président !»
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Les petits sont à plaindre car ils sont toujours les derniers à savoir quand il pleut.»
    (Desproges)

  • Chu de Sétif

     

    A la une Actualité
     

     

     

     

    Coup de gueule des professeurs

     

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    Les chirurgiens ont adressé une requête concernant les dysfonctionnements et refusent d’opérer dans des conditions aussi pénibles.
     

     

    La dégradation avancée du service de chirurgie générale et d’oncologie digestive du CHU Saâdna Abdenour, à Sétif, indispose le chef de service, qui dresse un sombre  état des lieux. Ainsi, le 30 août dernier, le chirurgien a adressé à la direction de l’hôpital, construit en 1939, une correspondance (dont El Watan détient une copie) s’apparentant à un cri de détresse. Le praticien, qui met le doigt sur la vétusté du service, énumère les carences et maux : «L’étanchéité du service de chirurgie hommes laisse à désirer (plusieurs écrits dans ce sens), la literie des 2 services (chirurgie femmes et hommes) est obsolète. Les tables de nuit sont dans un état déplorable. Les salles de soins n’ont jamais été rénovées et sont dans un état navrant et inacceptable (murs, lavabos, paillasses…).

    Les salles de staff sont inexistantes. Les chambres des internes et résidents sont dans un état de délabrement sans pareil. Les murs des 2 services n’ont pas été repeints depuis un bail et sont dans un état de saleté inacceptable pour un service de chirurgie.» Ce sont là les premières tares consignées dans la missive qui n’occulte pas «les climatiseurs des 2 services, y compris le post-opératoire qui sont hors service». «Les malades ont énormément souffert pendant ces périodes de canicule. Les toilettes des services sont délabrées, les douches inexistantes. Les portes d’entrée des 2 services sont indignes d’un service qui se dit hospitalo-universitaire. C’est une véritable honte pour un tel établissement», tonne le praticien, qui enchaîne : «Les stériblocs du bloc central ne fonctionnent pas : les chirurgiens ont adressé une requête dans ce sens et refusent d’opérer dans des conditions aussi pénibles. Une requête restée sans réponse. L’autoclave est dans un état lamentable.» Tels sont les principaux points inscrits dans la correspondance du chirurgien, qui ne demande que le minimum pour améliorer la prise en charge des malades pas du tout épargnés par l’indifférence des décideurs.

    Pour connaître la version de la direction, nous avons pris attache avec le directeur général par interim qui dit en substance : «Les carences consignées dans la correspondance du chef de service ne sont pas, hélas, un cas isolé au CHU qui souffre de la vétusté de bon nombre d’unités de soins. La réhabilitation des structures a fait l’objet d’un cahier des charges qui se trouve actuellement au niveau du comité des marchés local. Les procédures administratives sont telles qu’on doit composer avec l’étude des dossiers qui prend du temps. A propos de la rupture de stocks en médicaments, le problème n’est pas propre au CHU de Sétif.» Le directeur n’est pas sur la même longueur d’onde que les nombreux spécialistes de l’établissement. «La situation du CHU de Sétif, qui se trouve à 300 km d’Alger, est le dernier des soucis de nos responsables qui se soignent à Paris, Genève et ailleurs. Pis encore, les lignes directes des professeurs (chefs de service) sont coupées pour non-paiement de redevances téléphoniques. C’est vous dire que l’établissement touche le fond de l’abîme», diront  sous le sceau de l’anonymat des praticiens de l’hôpital de la capitale des Hauts-Plateaux.


    Un plan de redressement


    Cet établissement a besoin, pour son redressement, d’un véritable plan Marshall. Voulant avoir plus de précisions de la part du chef du service de chirurgie, nos tentatives n’ont pas abouti. Alors que le professeur Z. Soualili, chef du service chirurgie pédiatrique et président du conseil scientifique du CHU, a bien voulu nous parler : «Au CHU de Sétif, l’accès aux soins spécialisés est devenu impossible. Les raisons sont connues. Malheureusement, les autorités locales ainsi que la tutelle restent de marbre face aux innombrables cris de détresse lancés par les praticiens désemparés.» «Pour mettre tout un chacun devant ses responsabilités, le conseil scientifique a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme lors de la réunion du 11 septembre 2011.

    L’inscription d’un 2e CHU et la réhabilitation de nombreux services (hématologie, chirurgie générale, néphrologie, anesthésie-réanimation, hôpital mère et enfant) ont été débattus par le conseil, qui ne sait à quel saint se vouer. D’autant plus que le CHU, qui patauge dans d’inextricables problèmes, n’a, depuis plus de 2 ans, fait l’objet d’aucune visite officielle», souligne le professeur, qui met le doigt sur d’autres carences : «Figurez-vous que l’établissement, en charge d’un bassin de 5 millions d’âmes, est dépourvu d’IRM. Des colonnes de caeliographie et des endoscopes nous font défaut. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le nouveau scanner est en panne depuis plus de 3 mois. Il ne faut pas avoir peur des mots, le CHU de Sétif, qui fonctionne sans directeur général depuis plus de 2 ans, est le parent pauvre du système médical national», martèle notre interlocuteur, qui a tenu à nous montrer dans quelles conditions travaillent ses équipes.

    Le professeur Soualili enfonce le clou : «L’insalubrité et l’exiguïté caractérisent le service de 160 m2 où exercent 2 professeurs, 5 maîtres assistants, 20 résidents et 15 internes, tancés par les exécrables conditions de travail.  Le manque de considération et de moyens vont décourager nos jeunes compétences, qui sont très sollicitées par de nombreux hôpitaux du vieux continent. La radiologie de l’hôpital mère et enfant est en panne. Situé à 2 ou 3 mètres des chambres de malades (enfants et parturientes), l’incinérateur de la structure nous cause des désagréments tout comme la benne à déchets placée à proximité de l’entrée du service. Ce n’est pas tout, les rideaux des chambres des malades placés par des bienfaiteurs n’ont pas été remplacés depuis 1996.

    Même les oreillers font défaut aux malades hospitalisés, qui ne bénéficient, faut-il le rappeler, d’acune prise en charge normale», tonne le président du conseil scientifique, qui nous invite à faire un tour du côté des toilettes et de l’unique «douche» des personnels. En un mot, l’espace «squatté» par des rongeurs est répugnant. Profitant de notre présence, d’autres praticiens jettent un pavé dans la mare : «Signalées à maintes reprises, les lamentables conditions de travail qui affectent différents services de l’hôpital mère et enfant n’offusquent pas outre mesure nos responsables, tout comme la rupture de stocks des antibiotiques de première génération, tels l’Ampicilline et l’Amoxil», fulminent nos interlocuteurs, qui signalent qu’une ancienne cuisine a été «aménagée» en salle d’urgences de chirurgie pédiatrique ne répondant à aucune norme.

    Ayant tenu à crier leur ras-le-bol, des parents de malades rencontrés en ces lieux où la rudimentaire prise en charge est inscrite aux abonnés absents interpellent crûment le premier magistrat du pays : «Le président de la République doit savoir que faute de couverture sanitaire en milieu hospitalier, les malades de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants sont en danger. Nous profitons de l’opportunité pour lancer un énième SOS», tonnent des proches de malades, «hospitalisés» au CHU de Sétif qui s’est transformé au fil du temps en véritable  mouroir…

     

    Kamel Beniaiche
  • Une minute de silence pour les malades cancéreux

     

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    Alors que leurs nombreuses actions de protestation de soutien au malades cancéreux n’ont pas trouvé échos, le Collectif des médecins résidents algériens (Camra), tenace, a organisé aujourd’hui une minute de silence sur les marches du CPMC à Alger.

     

    Une centaine de personnes, dont des médecins résidents, des militants associatifs et des citoyens indépendants ont répondu à l’appel et ont observé une minute de silence pour dénoncer la souffrance ininterrompue des malades cancéreux dans ledit centre.

    Rencontrée sur les lieu, un jeune médecin s’est dite effarée par la dégradation incessante des conditions de soins de ces malades. «  Ce qui ce passe à l’intérieur de ce centre est terrifiant. la pénurie de médicament persiste et les malades doivent attendre jusqu’à août 2013 pour avoir un rende vous de radiothérapie », dit elle. Et d’ajouter « pour les soins de chimiothérapie on se retrouve souvent avec trois malades qui se partagent le même lit, d’autres se mettent carrément sur une chaise alors qu’ils sont affaiblis par cette séance. Alors là les soins anti-douleurs, ça n’existe même pas chez nous ». Aux derniers chiffres, l’Algérie compte 47 malades cancéreux  dont 28 000 nécessitent une radiothérapie mais 8000 seulement arrivent à se soigner convenablement.

    Ces médecins résidents  animent une page sur Facebook et  organisent leurs actions grâce, notamment, à cet outil. Ils ont à maintes reprises tirer la sonnette d’alarme auprès des autorités publiques mais ils n’ont eu comme seule réponse que des déclarations  publiques ou des responsables assurent que tout va bien. Ces « fausses »assurances visent selon certains militants du Camra  à délégitimer ce mouvement et étouffer l’action de revendication.

     

     

    Mina Adel
  • Des chômeurs menacent de suicide collectif

    Champ pétrolier de Haoudh Berkaoui

     

    El Watan, 27 septembre 2012

    Les protestataires ont fait des kilomètres pour se rendre directement aux entreprises pour se faire embaucher.

     

    Une vingtaine de chômeurs de la ville de Ouargla poursuivent, depuis 20 jours, leur sit-in devant le chantier 4 de l’entreprise nationale Enafor, situé à Benkahla, dans la zone pétrolière de Haoudh Berkaoui. Frustrés de leur exclusion des listes d’embauche de l’ANEM, les protestataires se sont rendus à 25 km de Ouargla pour demander directement du travail à cette entreprise, mais se sont vu refuser toute introduction dans le chantier ou discussion avec un responsable.

    Ils campent donc depuis sur les lieux, non sans avoir informé les autorités locales et la direction générale d’Enafor, située à Hassi Messaoud, qui n’a pas donné suite à leur requête.
    Alors qu’ils espéraient faire bouger les choses après un aussi long sit-in, les espoirs de ces jeunes chômeurs se sont volatilisés hier avec la fin des travaux du chantier de forage, qui doit se déplacer dans les prochaines 24 heures quelques kilomètres plus loin, dans le désert. Joint par téléphone, Mokrane, un des chômeurs protestataires, affirme que des véhicules de la Gendarmerie nationale ont commencé une exploration des lieux depuis mardi dans le but d’intimider le groupe et le pousser à décamper afin de permettre aux pétroliers de déplacer les équipements de forage.

    Mais les chômeurs n’excluent pas de recourir au suicide en se faisant exploser au moyen de bouteille de gaz butane si la compagnie recourait à la force publique pour les contraindre à quitter l’endroit où ils comptent rester jusqu’à ce qu’ils soient recrutés.

    Houria Hadji

  • Il reproche au gouvernement de reconduire la logique rentière

     

    Le RCD critique le plan d’action de Sellal

    Par : Arab Chih

    Le plan d’action du nouveau gouvernement présenté mardi à l’APN par Abdelmalek Sellal  n’a trouvé aucune grâce auprès des députés du Rassemblement pour la culture et la démocratie qui l’a qualifié de “pâle copie du plan d’action du gouvernement sortant”.
    “Attendu sur des initiatives à même de diversifier l’économie pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, le gouvernement replonge dans sa logique rentière par le recours inconsidéré à la dépense et l’exploitation effrénée et irréfléchie des ressources naturelles”, déplore le parti de Mohcine Belabbas dans un communiqué rendu public hier. Autre grief retenu par le RCD contre l’équipe drivée par Abdelmalek Sellal, sa persévérance dans la démagogie qui caractérise les démarches de ses prédécesseurs. “Dénominateur commun aux gouvernements qui se sont succédé, l’Exécutif actuel se distingue également par l’illusion et le faire-semblant”, souligne-t-il. Et au RCD de citer la campagne contre l’informel et l’opération de nettoiement des villes qui ont été accompagnées par un grand tapage médiatique. “Un gouvernement conçu et accouché dans l’arrière-salle des batailles informelles sur lequel ont été greffés pas moins de six clients des tribunaux ne peut prétendre à des actions de salubrité publique et urbaine”, remarque-t-il. En outre, le RCD a fustigé la démarche du nouveau gouvernement qui s’appuie exclusivement sur la rente pétrolière, s’exonérant ainsi de tout effort d’imagination. “Focalisé sur la seule rente générée par les hydrocarbures, le gouvernement se préserve de l’effort d’élaboration et de conduite de stratégie de développement claire”.
    L’autorisation accordée par M. Sellal à l’exploitation des gaz non conventionnels n’est pas du goût du RCD qui l’a qualifiée d’“une décision  irresponsable aux conséquences désastreuses”. “L’exploitation du gaz de schiste engendre deux dommages irréversibles pour l’agriculture : l’épuisement des ressources en eaux exploitées et la contamination des réserves souterraines”, argumente-t-il.
    Partisan d’un changement radical, le RCD estime que l’Algérie doit être libérée des griffes d’“un système basé sur l’arbitraire, la corruption et l’injustice”. Et cela passe nécessairement, estime le RCD,  par le rapprochement des forces politiques et sociales acquises à la perspective démocratique.

  • Gouvernement par l’incantation

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La communication gouvernementale a monopolisé la rentrée. C’est peut-être là aussi une des finalités de ce “changement” dans l’Exécutif : faute de bilan présentable, le gouvernement retouché entame la rentrée avec un plan d’action tonitruant dont l’irréalisme se mesure à l’ambition des objectifs.
    D’entrée, le nouveau Premier ministre a voulu nous convaincre d’un soudain éveil du pouvoir face aux souffrances et entraves qui empoisonnent la vie du citoyen : insalubrité, bureaucratie, crise de logement, chômage.
    Pourtant rien n’a changé dans le programme de gouvernement, sinon que le retard accumulé depuis 2010 sera comblé d’ici 2014. Ce procédé a déjà été expérimenté quand il s’est agi de passer du programme 2005-2009 de soutien à la croissance à celui de 2010-2014 : la moitié du budget du suivant était destinée à combler les retards et les surcoûts du précédent !
    Le logement et l’emploi sont devenus deux  domaines de jeux de chiffres sans rapport avec la réalité.
    Il paraît que sur le million deux cent mille logements programmés pour le quinquennat, quatre-vingt mille unités ont été à ce jour construites. Avec un tel écart entre prévision et réalisation, et puisque “l’argent existe”, comme le disent certains ministres, il y a forcément un problème de méthode. On le voit d’ailleurs dans les hésitations des concepteurs de la solution : AADL, AADL-Cnep, Cnep, re-AADL… Apparemment, cette fois-ci aussi, on se contente d’un volontarisme de principe pour combler le déficit et bâtir… un million de logements en deux ans !
    Quant à l’emploi, il a toujours fait l’objet d’une arithmétique magique. En janvier 2011, le ministre du Travail avait déclaré 500 000 postes créés en l’an 2010. Au mois d’août de la même année, les services du Premier ministère annonçaient la création de 1 090 000 emplois pour le premier semestre 2011 ! Le professeur Mebtoul avait calculé qu’avec un tel exploit, il ne resterait que quelque 1,6% des 10% de chômeurs officiels ! Ce discours sur la création abondante d’emplois contraste tant avec la politique économique nettement dissuasive de création d’activité productive. Les faux emplois dits “de soutien à l’insertion”, du “filet social” et le sureffectif de la fonction publique et des entreprises publiques ne peuvent pas pallier la seule solution de fond au problème du chômage : la croissance.
    Selon le plan d’action, nos villes seront bientôt propres, même si leur état est allé en s’aggravant, et l’administration va rapidement se rapprocher du citoyen, juste parce qu’il le lui est demandé. Pourtant, l’approche de la question de l’hygiène publique n’a pas changé ; elle reste posée en termes de nettoyage et de ramassage d’ordures. Pour arriver à cultiver le service public et le cadre de vie, il eut fallu entretenir la citoyenneté. Maintenant que l’on a décimé le citoyen au profit du fidèle et du militant, du “souteneur”, du beznassi, et du baltagui, comment réhabiliter l’efficacité administrative et la vie citadine, et à quoi celles-ci serviraient-elles ?
    C’est une révolution que nous propose Sellal : donner, en quelques mois, aux Algériens qui en sont privés, la citoyenneté, l’emploi et le logement… que le même régime n’a pas pu leur donner en treize ans ! On le dit farceur, mais il ne nous aurait pas caché la formule s’agissant de questions si graves.

  • Une histoire a dormir debout!

    La CIA travaille-t-elle contre l'intérêt de l'administration d'Obama? Est-elle anti démocrate? Travaille-t-elle déjà à défraîchir le terrain au candidat républicain? Pourquoi aider à renverser des régimes arabes, qui se sont pourtant bien acquittés de leur mission de maintient de leurs peuples dans une "conscience pré politique", pour les remplacer par des théocraties fondamentalement anti américaine? Le but à chercher à impliquer Israël (nationalité supposée du producteur du film) dans cette affaire, travaille-t-il vraiment pour son intérêt dans la région? La nouvelle tournure que risque de prendre les évènements arabes et musulmans, n'est-elle pas plutôt en défaveur de la CIA et d’Israël dans leur dessein d'isolement et d'affaiblissement de l'Iran? Pourquoi ne parle-t-on pas de la Russie et de la Chine comme probables fomentateurs sachant que l'émergence de régimes fondamentalistes à l'iranienne dans les pays arabo musulmans est dans la droite ligne de leurs intérêts? Je ne pense pas que l'arrivée au pouvoir de régimes salafistes extrémistes dans les pays dit du printemps travaillerait pour l'intérêt américain. Comme je ne pense pas que la CIA et Israël seraient assez "bêtes" pour offrir le nouveau monde arabo islamo modéré , ainsi préparé pour leur seul intérêt, sur un plateau d'or au seul avantage de l'Iran et de ses deux redoutables sponsors dans la région, la Russie et la Chine. Une chose est sûre maintenant, les USA auront vraiment du pain sur la planche dans le nouveau monde musulman! Une nouvelle partie d’échec géopolitique est entrain d'être livrée et où les USA seront amenés à ne pas trop sous estimer les capacités de ses adversaires économiques! Ce ne sont que des questions bien entendu.Certainement ce ptit film est un navet qui ne risque pas de drainer les foules,mais malheureusement les ignares arabos-muzmuz, lui ont fait une publicité gratuite qui pousse la curiosité humaine d'aller le voir.
    Les arabos muzmuz n'ont recoltés que ce qu'ils ont semés! c'est a dire le mepris et la haine

    ami salah

  • Les conséquences fâcheuses du népotisme en Algérie

     

    Par Le Matin DZ |

     

     

     

    La question du pouvoir en Algérie aurait pu être réglée sans violence si la propension de certains dirigeants à ériger un pouvoir personnel avait été mise de côté.

     

    De Boumediene à Bouteflika, le pétrole a servi plus à se maintenir au pouvoir qu'à construire des institutions viables.

     

    En plus, la découverte du pétrole, dans la deuxième moitié des années cinquante, aurait pu faciliter la réalisation des desiderata du peuple algérien. Néanmoins, bien que la France ait retardé l’indépendance du pays de six ans, après la découverte du pétrole à Edjeleh et à Hassi Messaoud en 1956, il n’en demeure pas moins que l’action des maquis intérieurs et les efforts accomplis par la diplomatie algérienne finiront par apporter leur fruit en 1962.

     

    D’une façon générale, cette source d’énergie, depuis son avènement, n’apporte pas que du bonheur au peuple algérien. Au contraire, elle est, dans le premier temps, à l’origine de la furie coloniale et, ensuite, le facteur de l’instabilité politique après l’indépendance. En tout état de cause, bien qu’on ne puisse pas affirmer que cette cupidité animait tous les dirigeants de la révolution algérienne, force est de reconnaitre qu’à l’indépendance, les dirigeants successifs n’ont utilisé cette ressource que pour renforcer leur pouvoir, et ce, sans se soucier des préoccupations du peuple algérien. Remontant jusqu’à la guerre d’Algérie, Hocine Malti, dans Histoire secrète du pétrole algérien, paru aux éditions La Découverte, décrit comment le pouvoir personnel, celui des 3 B notamment, est survenu en pleine guerre d’Algérie. "Ils ont été suivis plus tard par un quatrième B (Houari Boumediene), qui a instauré un régime dictatorial –qui prévaut jusqu’à ce jour –, avant que Chadli Bendjedid et Abdelaziz Bouteflika n’entament l’œuvre de destruction du pays", poursuit-il.

     

    Tout compte fait, malgré les tiraillements internes, la fin du joug colonial est célébrée dans la plus grande hilarité. Bien que les nouveaux mîtres aient préparé, avant le cessez-le-feu, un projet les remettant à la case de départ, c’est-à-dire à un statut de sujétion, il n’en reste pas moins que le peuple a cru à un retour rapide à la normale. Mais, l’histoire a prouvé que cette domination sauvage n’est pas prête de cesser. Et pourtant, tous les ingrédients, pour réussir le pari de construire une grande nation, sont réunis. En plus de l’unité effective du peuple algérien en 1962, l’Algérie dispose aussi de grandes ressources énergétiques, notamment le pétrole et le gaz. "On ne peut que constater, plus d’un demi-siècle plus tard, que le bonheur de ce peuple lui a été volé par ses dirigeants, que le pays est devenu enfer, tandis que le sort de millions d’Algériens n’est que mal vie et souffrances, voire sang et larmes", note à juste titre Hocine Malti.

     

    De toute évidence, sans que ce jugement soit entaché de la moindre animosité, le malheur du peuple algérien vient de la cupidité de ses dirigeants. En effet, bien que le peuple algérien se soit prononcé sans ambages au referendum d’autodétermination, les nouveaux dirigeants lui dénient par la suite le droit de choisir librement son destin. "Ces dirigeants despotiques se sont emparés du pouvoir par la force des armes au lendemain de l’indépendance, un pouvoir que des successeurs corrompus ne veulent toujours pas remettre, à la fin de la première décennie du XXIème siècle, entre les mains de son propriétaire légitime, le peuple, et qui ont fait des hydrocarbures leur bien personnel", affirme Hocine Malti.

     

    Toutefois, bien que les Algériens tentent de s’organiser, à chaque fois, la victoire revient au régime dont la force de frappe est incommensurable. Résultat des courses : la perspective de l’instauration d’une République juste et démocratique est renvoyée aux calendes grecques. Et pourtant, à les écouter, on dirait que l’Algérie se porte à merveille. Constitué sur la base clanique, ce pouvoir décrète que sans lui, l’Algérie tomberait en panne. Or, comme l’affirme le spécialiste algérien du pétrole, "la véritable malédiction est dans le système de gouvernance instauré par ces dirigeants, qui attribue tout le pouvoir à un homme et à un quarteron de généraux. Elle est dans le mode de transmission de ce pouvoir au sein d’un seul et unique clan qui prétend être une « famille révolutionnaire ». Elle est également dans la façon sont gérés les hydrocarbures au profit de cette seule caste".

     

    Immanquablement, si la manne pétrolière avait été utilisée à bon escient, au lieu d’être utilisée à affermir un système, l’Algérie aurait sûrement atteint un niveau de développement comparable à celui des grandes nations. Hélas, un demi-siècle après le recouvrement de l’indépendance, la survie du peuple algérien dépend littéralement de la vente des hydrocarbures. En tout cas, il est un secret de polichinelle que le pays évolue au rythme du marché de l’or noir. À titre d’exemple, en 1986, quand le prix du baril a atteint son plus bas niveau, les Algériens ne trouvaient rien à acheter dans les magasins.

     

    Par ailleurs, après les événements d’octobre 1988, qui ont donné naissance au forceps à la démocratie, le régime s’est enfin ouvert à la compétition. Et dès les premières élections où les Algériens pouvaient s’exprimer, ces derniers ont sanctionné le régime en votant en faveur d’un parti extrémiste, le FIS en l’occurrence. Cela dit, la prise du pouvoir par celui-ci aurait plongé le pays dans une crise encore plus abyssale. Toujours est-il, en démocratie, on doit accepter le choix majoritaire, sinon ça ne servira à rien de lutter pour la démocratie si elle exclut la victoire des uns ou des autres.

     

    Cela dit, la perspective de perdre le pouvoir a fait sortir les vrais décideurs de leur gond. Vingt ans après le coup d’État de janvier 1992, on peut dire que les architectes du coup de force ont pensé à leurs intérêts qu’à celui de l’Algérie. Sinon comment expliquer que l’Algérie soit gouvernée par des personnes dont la moyenne d’âge dépasse les 70 ans, alors que la majorité écrasante de la population ne dépasse pas la trentaine. En tout cas, dans les pays où le dirigeant sert l’intérêt de son pays, il ne trouve aucun inconvénient à céder la place. L’exercice des hautes responsabilités – et c’est le moins que l’on puisse dire, est harassant. Or, en Algérie, les postes clés sont occupés par des dirigeants dont l’âge avoisine les 80 ans. C’est intrigant quand même !  

     

    Boubekeur Aït Benali

  • L’Algérie : un pays désormais importateur de pétrole

     


    Par Le Matin DZ |

     

     

     

    La Sonatrach importera 42 millions de tonnes par an pour faire face à la demande interne en carburant. De pays exportateur de pétrole, l’Algérie deviendra un pays importateur de pétrole.

     

    Youcef Yousfi, ministre de l'Energie.

     

    L’absence de clarté dans le secteur de l’énergie 

     

    Dans ses interviews, le ministre de l’Energie évite d’évoquer l’épuisement des réserves pétrolières algériennes, rien à retenir de ses propositions farfelues, pour éviter le pire, mais le pire est déjà là ?

     

    Depuis qu’il a compris que le renouvellement des réserves d’hydrocarbures accuse un retard considérable, le ministre multiplie les déclarations sur une stratégie, qui reste toutefois contradictoire et très vague. Les dernières interventions médiatiques illustrent du flou dans la conduite de politique énergétique nationale à long terme. L’Algérie ne donne aucune impression de s’occuper de son avenir énergétique. L’absence d’un plan sérieux pour l’après-pétrole, par l’appel de sources alternatives qui remplaceront le pétrole et le gaz appelés à disparaître dans moins d’une décennie, du moins à nous manquer pour une certaine période nécessaire pour reconstituer nos réserves d’hydrocarbures c’est la caractéristique connue de l’actuelle politique menée par M. Youcef Yousfi. Celui-ci, qui a succédé à Chakib Khelil à la tête du département de l’Energie et des mines en 2010 avant d’être reconduit dans l’actuel gouvernement de M. Abdelmalek Sellal, n’arrive pas à donner une vision claire de l’Algérie concernant sa politique énergétique.

     

    Sa stratégie personnelle non partagée par les médias et les experts algériens du domaine est axée sur l’exploitation à fond des hydrocarbures conventionnels et la course au non conventionnel à grande échelle, satisfaire la demande interne par l’importation massive de pétrole, sans recours au nucléaire ni au développement des énergies renouvelables. Ainsi, faute de stratégie bien définie pour assurer l’avenir énergétique de l’Algérie et qui ne peut se faire que par la ressource renouvelable, en l’occurrence le soleil ainsi que  l’accélération de la recherche et de l’exploration du sous-sol algérien recelant encore des quantités faramineuses d’hydrocarbures. Le gouvernement se dirige dangereusement vers le recours aux gaz non conventionnels, qui présentent de nombreux inconvénients : prix de revient excessivement, dépendance technologique envers l’extérieur, un impact non maîtrisé sur l’environnement, et le risque de plomber les cours des gaz conventionnels déjà en déprime, reconversion des infrastructures existantes, etc.

     

    Du gaz pour produire de l'électricité

     

    Pour faire face aux enquiquinantes opérations de délestage électrique, le ministre a annoncé la mise en marche d’un programme de production d’électricité par un supplément de 8.000 mégawatts, qui viennent s’ajouter aux 4.000 mégawatts, soit un total de 12 000 mégawatts, déjà programmés à l’horizon 2016, pour les seules périodes de forte demande (hiver et été). Le plan prévoit la construction de nouvelles centrales thermiques fonctionnant au gaz pour produire ces 12.000 mégawatts pour un coût estimé à près de 22,5 milliards de dollars. Ceci dit que notre électricité sera produite à 100% au gaz, alors qu’on devait chercher à la produire par le solaire en long terme, pour la production exclusive de l’électricité, et le dessalement d’eau de mer, tout en économisant notre pétrole et gaz. Pour faire tourner ces centrales, il faut au moins, selon les estimations, 22  milliards de m3 de gaz, soit presque la moitié de nos exportations (52 milliards de m3 en 2011), ce qui représente un manque à gagner de près d’une douzaine de milliards de dollars. L’Algérie consomme pour ses besoins internes 35  milliards de m3 (en 2011) et projette 50 milliards de m3 en 2017, donc nous produisons un cumul de 102 milliards de m3, 50% pour la consommation interne et 50% pour l’exportation. Les énergies renouvelables, bien qu’elles soient plus onéreuses à produire et à rentabiliser, constituent néanmoins l’avenir énergétique durable de l’Algérie, tant qu’il y aura du soleil. Cet investissement peut être consenti en le finançant par une partie des sommes faramineuses qui vont aux subventions de l’énergie. Le nucléaire allègera aussi considérable notre facture énergétique, si l’on prend l’exemple de la France qui soutire la totalité de son énergie électrique des mines d’uranium du Niger et en exporte même sur l’Union européenne.

     

    L’Algérie a consacré 10,59 milliards de dollars en 2010 à la subvention de la consommation de l’énergie, selon une étude de l’ONU. Cette somme augmente chaque année d’environ 7%. La seule véritable façon de rationaliser la consommation d’énergie serait de réduire les niveaux de subvention, Mais c’est un risque que notre gouvernement ne pourra prendre, en ces temps des grandes révoltes et au détriment de  sa politique du maintient d’une politique sociale à grand flot d’argent .

     

    Des raffineries pour camoufler la défaillance du système politique

     

    Sonatrach vient d’engager deux programmes d’investissement pour couvrir les besoins nationaux en carburant. Ainsi, le premier programme d'investissement, déjà engagé pour la maintenance et l’extension des capacités de raffinage des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger de 4 millions de tonnes supplémentaires. Le même programme permettra également aux raffineries du groupe de produire des carburants - essences gas-oil, aux normes européennes et de disposer d'une chaîne de production des aromatiques (benzène et paraxylène) plus développée, permettant ainsi d'initier des projets pétrochimiques en aval du raffinage, etc. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation de la petite raffinerie d'Arzew, qui alimente tout l'ouest et le sud-ouest du pays, et dans l’informel le nord-ouest du Maroc, ont été achevés, et les installations sont en activité. La capacité de production de la raffinerie est ainsi passée de 2,5 millions de tonnes par an à 3,75 millions de tonnes par an, soit plus de 50%. 

     

    Pour autant, une des deux unités intégrées de la raffinerie de Skikda est actuellement à l'arrêt pour rénovation. L'arrêt technique a été même autorisé par le Pdg du groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Les travaux sont confiés au Coréen Samsung. Alors, que cette rénovation aurait pu peut-être être attribuée à la filiale de Sonatrach GTP ex-Altra, détenant un savoir-faire algérien dans les grands travaux pétroliers. GTP est spécialisée dans la construction des unités pétrochimiques, avec un riche palmarès à son effectif ; la réalisation d’un module de traitement de gaz de 60 millions de m3/j à Hassi-R’mel, pour le compte d’une grande compagnie japonaise JGC et la rénovation totale de la raffinerie de Nouakchott (Mauritanie), avec du matériel récupéré, paraît-il du reste, de la raffinerie de Béjaïa détournée ?

     

    Pour subvenir aux besoins internes en carburant, la Sonatrach doit  importer 42 millions de tonnes/an de pétrole brut aux prix coté à la bourse, une fois raffiné, il sera vendu sur le marché national, au prix aussi coté à la bourse par les compagnies internationales de raffinage. Les institutions de la finance et les associations mondiales des raffineurs, avec qui Sonatrach est liée par des conventions nous obligeront à aligner nos prix de carburant à la pompe aux leurs. Par une reconversion du dinar en euro, les prix moyens  des carburants (2011) seront de 82 DA pour les lourds et 220 DA pour les légers et super-légers (sans subvention). A ce prix là, aucun mobiliste ne se permettra le luxe de rouler en voiture !

     

    Il se pourrait que monsieur le ministre a d’autres idées en tête. Par le fait de construire des raffineries en Algérie alimentées par du pétrole importé, n’essaye-t-il pas peut-être de récupérer la souveraineté nationale perdue à jamais par la fin du pétrole ? Le pétrole de notre temps est une arme de dissuasion plus efficace que l’arme nucléaire et l’Etat qui ne possède pas de pétrole ne pourra pas se défendre. 

     

    Que s’est-il passé pour la raffinerie de Béjaïa ?

     

    Dans les années 1970, une raffinerie de pétrole, sœur jumelle de celle d’Arzew d’une capacité de 2,5 millions tonnes/ an, prévue par le plan Valhyd pour être construite aux environs de Béjaïa, à proximité de l’oléoduc qui relie Haoud-El-Hamra au terminal-arrivé de Béjaia. Les études de faisabilité ont été réalisées, le choix du constructeur fixé, les études techniques achevées, une équipe d’ingénieurs et de techniciens algériens fut  envoyéechez le constructeur anglais pour suivre une formation sur le raffinage, les terrassements du site réalisés, 90 % des équipements achetés, payés cash et transportés jusqu’en Algérie. Le projet était arrivé à sa dernière ligne finale. C’est à dire, il a atteint ses phases : de montage, démarrage et exploitation. Mais brusquement, ce projet a été purement et simplement annulé, pour des raisons semble-t-il  d’un malentendu politique.

     

    Un crime économique ? Du matériel flambant neuf d’une valeur de 2,5 milliards de dollars jeté par Sonatrach dans un "dépotoir public" à Arzew et un lourd préjudice moral infligé par Sonatrach au mépris de la population bougiote. Bougie a perdu un investissement en or. Le litige qui s'en est suivi avec la partie contractante étrangère a été réglé contre paiement de la totalité et l’ensemble des prestations d’engineering, procurement des équipements, emballage, stockage et transport ainsi que de lourdes pénalités de résiliation contractuelles qui vont avec le contrat. Il se pourrait encore que cette raffinerie ait été revendue avec ses croquis de montage ou installéequelque part dans un autre pays. Personne n’aura l’audace de fouiner sur cette affaire, vieille de 42 ans, les archives algériennes auraient une durée de vie de 10 ans et Monsieur le juge est indépendant ?

     

    Y. Mérabet

     

     

    *Source Asfir

  • Ici, on ne badine pas avec la sécurité. Un avion Air Algérie cloué au sol.

     

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    jeudi 20 septembre 2012 | A Nedjar.Sétif info

       

    Un avion de la compagne nationale Air Algérie du vol ’’AH 1036 ’’ à destination de Lyon, ayant à son bord 253 passagers a été ,après filtrage et débarquement de ces derniers , cloué au sol sur la piste de cet aéroport . L’inspection de cet aéronef de la série des Boeing 767, récemment sorti des ateliers de rénovation comme nous le confirme l’un des résponsble technique, a fait état de défaillances techniques portant sur la sécurité ainsi que sur la saleté repoussante à bord .

    Après plusieurs avertissements signifiés à la compagnie pour la mise en conformité de ses appareils avec les règles Européennes pour échapper à son intégration sur la liste noire des avions interdits à l’atterrissage et au vol de l’espace aérien Européen , c’est la première fois qu’une telle mesure est prise contre un avion AA. Cette décision constitue à la fois un coup de semonce et un coup de tonnerre dans milieux aéronautiques algériens.

    Air Algérie avait obtenu au préalable des sursis et s’était engagé lors des réunions de Bruxelles de septembre 2010 de se conformer aux nouvelles règles et disposition de la commission de sécurité Européenne SAFA, elle-même liées aux exigences de la gestion de la sécurité aérienne mondiale édictées par OACI.

    Air Algérie, un pavillon national, transportant l’image du pays partout dans le monde peut se prévaloir de problèmes techniques, ce qui peut se produire à n’importe quel moment du vol ,dans n’importe quel espace, à n’importe quelle compagnie d’aviation, mais associer ALGERIE à la saleté à bord ! C’est à la fois inadmissible et intolérable.

    Les pouvoirs publics, propriétaires en titre de la compagnie publique devraient édicter des sentences sévères à ces manquements responsables.

    C’est encore l’image du pays qui est écornée à l’étranger par des négligences coupables de certains « responsables ». Faut-il là aussi prévoir des CRS pour mener des compagnes d’assainissements ?

    Pour la petite histoire, le personnel de bord est rentré à l’aéroport Houari Boumediene en transitant par celui de Biskra ,surement la tête basse.

  • Pourquoi je ne vote pas.

     

     

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    Radjef Saïd

    Certains pour justifier leur participation à la mascarade électorale du 10 mai, nous sortent des ennemis de partout, de l’intérieur et de l’extérieur. « Votre boycott va profiter aux ennemis de la nation », nous disent-ils sur un ton de menace. Ils nous parlent comme si la nature des choses, la providence et le destin ont condamné les algériennes et les algériens à se haïr, à se mépriser, à s’entretuer et à combattre leur unité, leur union et à ne plus vivre harmonieusement en concitoyens autour des mêmes objectifs : la liberté, la paix et le savoir. Ils nous parlent comme si la providence leur a ordonné qu’ils soient les maitres à vie de ce pays, nos eternels tuteurs. Ils nous parlent comme si les algériens n’ont retenu aucune leçon de leur passé douloureux et tumultueux, aucun enseignement de leurs divisions qui ont fait leur impuissance devant les maitres de la colonisation. Ils nous parlent comme si l’imaginaire collectif qu’ils ont tenté de corrompre et de déstructurer par le mythe et le mensonge, est incapable de concevoir à nouveau les symboles de son unité dans la diversité, les bases d’une république citoyenne en mesure de survivre aux mutations et au basculement de l’univers, de sa liberté dans le respect des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes et de son épanouissement. Ils nous parlent comme si en leur absence, le pays serait dévoré par l’anarchie et la barbarie.

    L’Algérie existe depuis toujours. Et à travers toutes les étapes de l’histoire, elle a marqué sa présence grâce au génie de son peuple. Elle ne peut pas faillir à cette tradition. Le peuple a su faire de sa diversité la force de son union, le socle de sa culture. Pendant des siècles, des civilisations, des cultures et des religions ont cohabité dans une parfaite harmonie, se nourrissant les unes des autres pour faire de notre pays un acteur actif dans le progrès du savoir et la liberté des hommes. Pourquoi faillirait-il cette fois à cette tradition si ancrée dans sa mémoire collective ?

    Si la vérité est persécutée, l’Algérie est condamnée à l’émiettement, à l’éclatement. Or, il se trouve que les élections générales du 10 mai, plus qu’une verité que l’on persécute de façon dédaigneuse, sont un mensonge grotesque. Un mensonge qui ne trompe désormais personne ; un mensonge qui ne répond nullement aux attentes du peuple. Un régime qui a assuré l’impunité aux plus grands criminels de ce siècle, qui continue de bâillonner l’histoire avec la complicité tacite de l’opposition et qui protège les prédateurs qui ont humilié la république en la vidant férocement de ses vertus citoyennes par l’exil forcé et massif de la population universitaire ; un régime qui empêche le peuple de se réconcilier avec le savoir, la science et son histoire en considérant que les européens d’origine algérienne, les pieds noirs et les juifs d’Algérie sont une menace pour la sécurité de l’ Etat et un régime qui professe la terreur , la corruption, l’ignorance et la haine, peut-il organiser une élection libre et transparente ? Le régime algérien a compris que sa puissance vient de l’ignorance et de l’humiliation du peuple. Il refuse d’écouter et de comprendre les attentes du peuple. Il veut le trainer par de fausses promesses. Mais le peuple ne croit plus à aucune promesse, non pas par allégeance à telle personne ou à telle autre. Du reste que pèsent les Saadi, Ghouzali, Hanoun, Belkhadem ?…C’est à peine s’ils représentent leurs propres personnes.

    Le régime n’est pas l’Algérie. Il porte en lui tous les germes de la division et toutes les menaces de nouveaux drames. Le peuple veut refonder à nouveau son union. Or, cette refondation ne peut s’accomplir à travers un scrutin dont l’issue est connue d’avance. Instinctivement, le peuple la sent de plus en plus. Cette union est certaine. Le peuple la veut. Le peuple refuse d’aller aux élections du 10 mai, parce que la providence qui l’a malmené dans de nombreuses épreuves cruelles le lui ordonne à présent avec la promesse d’un avenir radieux. L’histoire a fini par l’armer d’expériences pleines d’enseignements et lui faire comprendre qu’aucune trêve n’est possible avec les tyrans. Les tyrans, on les chasse !

  • La liberté citoyenne prise en otage entre un Etat gangster et une presse receleuse.

     

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    Abdelkader DEHBI.
    Universitaire

    Je ne connais pas M. Mohamed Samraoui, l’ex-colonel du DRS, opposant au régime et réfugié politique en Allemagne depuis 1995; mais on ne présente plus cet officier, auteur d’un livre-témoignage magistral intitulé : «  »Chroniques des années de sang – ou comment les services secrets ont manipulé les groupes islamistes (Denoël, Paris, 2003) »". Un livre-témoignage où il révèle par le détail, ce que soupçonnait déjà depuis longtemps, l’opinion publique algérienne mais aussi internationale, sur les terribles pratiques de la répression militaro-policière contre les islamistes. Sans que cela ne puisse en rien, excuser les crimes commis par les islamistes eux-mêmes.

     

    Parmi  ses témoignages d’une remarquable précision, l’ex-colonel Samraoui, qui s’est trouvé au cœur du  système « opérationnel » du DRS, c’est-à-dire du terrain, a confirmé entre autres, la création ex nihilo de certains maquis dits « islamistes » et à tout le moins, la pratique des infiltrations et des manipulations partielles ou totales d’autres maquis islamistes,  les poussant à commettre des crimes abjects, pour retourner contre eux, l’opinion des  populations. De même qu’il a confirmé la responsabilité du DRS et de ses commanditaires les terribles massacres de masse des populations civiles, de Relizane à Raïs, en passant par Bentalha ou Béni-Messous…etc., Sans oublie l’assassinat du Président Boudiaf ; sans oublier les faux attentats terroristes de 1995 à Paris, en « connexion » avec la DGSE ; sans oublier les pratiques monstrueuses de la torture ou des enlèvements-liquidations-disparitions de plus de 15.000 citoyens algériens. Ce dernier chiffre allait d’ailleurs être reconnu par le général Khaled Nezzar lui-même, complètement enfoncé, déstabilisé par sa confrontation, les yeux dans les yeux avec  M. Samraoui en pleine audience d’un Tribunal français, lors du procès en ‘diffamation » (!) intenté par ce dernier contre  l’ex officier Habib Souaïdia, qui venait d’écrire de son côté « La Sale Guerre » où il enfonçait un peu plus, les généraux putschistes algériens et la redoutable machine de répression criminelle du DRS.

     

    Pourquoi rappeler ces terribles évènements ?

     

    Parce que j’ai appris comme beaucoup de citoyens  algériens à travers le Communiqué daté du 24 Septembre 2012, diffusé par le Front du Changement National que l’épouse de M. Samraoui qui était entrée en Algérie le 25 Août, munie d’un Document de voyage dûment délivré par autorités allemandes et régulièrement  revêtu du Visa de l’Ambassade algérienne à Berlin – dans l’impossibilité où elle se trouvait d’avoir son passeport algérien – a été empêchée de quitter le territoire national par la Police de l’Air et des Frontières, le samedi 22 Septembre au moment où elle s’apprêtait à embarquer pour l’Allemagne pour y aller rejoindre son époux et leurs quatre enfants, en ce début d’année scolaire, après avoir séjourné un mois avec ses parents en Algérie.

     

    «  »"En vertu de quoi Mme Samraoui devrait-elle être tenue pour responsable des actes de son mari, si tant est que le fait d’être opposant au régime constitue un crime ? »" s’interrogeait le Communiqué du FCN, en se positionnant strictement sur le terrain du Droit.

     

    Pour ma part, je voudrais ici, m’interroger sur un autre terrain : celui de la presse algérienne. Comme l’ont fait avant moi, certains intervenants sur le site « Le Quotidien d’Algérie », à propos du silence lâche et sans état d’âme sur cette affaire, dans les colonnes de la misérable presse dite « indépendante » dans notre pays

     

    En effet, qu’il s’agisse d’Al Khabar ou d’El Watan, d’Echchorouk ou de l’Expression du Soir d’Algérie ou autres Liberté – pour ne citer que ceux-là – c’est motus et bouche cousue. Et pour cause ! L’ex-colonel Samraoui est un pestiféré, un paria, un non-citoyen, pour avoir rompu la loi de l’omerta sur les crimes de guerre commis durant la décennie noire à travers l’effroyable machine répressive mise en place par les généraux putschistes – les « dafs » –  pour broyer le peuple algérien, coupable à leurs yeux d’avoir fait le « mauvais choix » lors du scrutin de Décembre 1991. Des généraux putschistes qui se sont comme « souvenus » de leur vie antérieure,  par un étrange avatar hérité en droite ligne de leur passé de soldatesque, dans les rangs des troupes coloniales, du temps où ils combattaient leurs propres frères en guerre contre l’occupant français.

     

    Quelle odieuse différence de traitement de l’information entre d’une part, le tonnerre médiatique  soulevé à Alger par l’arrestation à Genève en Octobre 2011, du général Nezzar, arrêté à Genève et régulièrement mis en cause pour faits de crimes de guerre par une Juridiction suisse et d’autre part, l’acte de banditisme d’Etat commis contre Mme Samraoui, empêchée de quitter le territoire national, sans qu’aucun mandat de justice n’ait été émis à son encontre ?

     

    Qui ne se souvient de ces grotesques  éditoriaux patriotards à la gloire d’un banal soudard –  putschiste à l’occasion –  et signés par certains directeurs de rédaction jacasseurs et patriotards, en quête de reconnaissance sonnante et trébuchante sous forme d’aides, de subventions et autres contrats de publicité, distribués à l’aune de leur degré de servilité,  par un régime dont ne sait plus trop qu’est-ce qu’il est le plus, corrompu ou corrupteur ?

     

    Qui ne se souvient de cette floraison de « pétitions de soutien » en faveur de ce faux héros, érigé en « sauveur de la république » alors qu’il n’est prosaïquement qu’un misérable criminel de guerre désormais aux prises avec la Justice d’un pays étranger. Des « pétitions » commanditées par les Services et gonflées à loisir par le tout-venant, pioché dans cette nébuleuse insondable qu’est ce demi-monde de ripoux gravitant autour des « moukhabarate », et où la frontière est si mal définie, entre l’intellectuel véreux, le politicien par accident, le journaliste par défaut, l’affairiste par corruption ou le sycophante par malédiction…

     

    Non, décidément, ce régime n’apprendra jamais les leçons – j’allais dire les gifles – du passé, même quand ce passé est relativement récent. Il suffira de rappeler le rejet, en 2007, par la Justice espagnole, de la demande d’extradition de M. Samraoui, remis en liberté trois jours seulement après son interpellation en Espagne. Ou encore, plus près de nous,  du désaveu judiciaire cinglant en Juillet 2012, infligé au gouvernement algérien par un Tribunal parisien, dans l’affaire de la demande d’extradition du Dr Mourad Dhina. L’une comme l’autre affaire, ayant clairement révélé à l’opinion publique nationale et internationale, jusqu’où peuvent aller les forfaitures, les falsifications et les mensonges d’un régime de non-droit en pleine déliquescence et peu soucieux de l’image de notre pays à l’étranger ; un régime acculé à une fuite en avant éperdue qui signe incontestablement une peu glorieuse fin prochaine.

     

    Post-Scriptum : C’est au moment d’envoyer cet article, à la Rédaction de LQA que M. Salah-Eddine Sidhoum m’a appris que Mme Samraoui a été enfin autorisée à repartir en Allemagne pour y rejoindre sa famille. Tout en me félicitant de cette bonne nouvelle, je maintiens telle quelle, la rédaction de cet article qui dénonce le silence de notre pseudo presse indépendante.

  • A l’APN, l’opposition peine à faire entendre sa voix

    source: tsa



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    Depuis mardi, le plan d’action du gouvernement Sellal est présenté à l’APN. L’opposition, minoritaire après le raz‑de‑marée du FLN, peine à faire entendre sa voix. Les partis comme le FFS, le PT, le FJD ou ceux de l’Alliance de l’Algérie verte ont saisi l’occasion de ces débats diffusés en direct à la télévision pour tenter de se faire entendre. Mais le constat est sans appel : rares sont les interventions qui ont cadré avec l’objet principal du débat. En privé, nombre de députés ont avoué n’avoir même pas eu l’occasion de lire le plan d’action, pourtant transmis par la chefferie du gouvernement une semaine avant les débats.

     

    À l’APN, l’opposition est une nouvelle fois revenue sur l’organisation des élections législatives pour dénoncer la « fraude massive ». Des critiques qui n’étaient pas du goût des députés du FLN. Certains d’entre eux ont voulu interrompre le représentant du FJD, Lakhdar Benkhelaf, qui a remis en cause la légitimité de l’APN. La réaction des députés FLN a été de taper sur les tables pour le chahuter. Le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, a demandé à l’assistance de respecter les différentes opinions. « Nous sommes dans une démocratie. Chacun a le droit d’exprimer ses positions », a‑t‑il dit.

     

     

     

    Le nouveau Premier ministre a gardé le sourire pendant ces trois jours de débat. Il le gardera certainement jusqu’à mardi prochain, lorsqu’il répondra aux députés. Abdelmalek Sellal n’a pas été trop inquiété par les élus de l’opposition. Au lieu de se concentrer sur les promesses du nouveau gouvernement, ils ont transformé le débat en un véritable réquisitoire contre le bilan d’Ouyahia. Pourtant, les questions à poser au gouvernement ne sont pas difficiles à trouver : quelle est sa capacité à concrétiser ses promesses ? Par quels moyens pourra‑t‑il créer 3 millions d’emplois en moins de deux ans ? Serait‑il capable de financer les dépenses prévues dans ce programme si le prix du baril chutait dans les prochains mois ? Le code de l’investissement sera‑t‑il révisé ? Ou encore : quel est le sort de nos diplomates enlevés au Mali ?

     

     

     

    Les députés du FFS, de retour à l’APN après une longue absence, n’ont pas particulièrement brillé dans les débats. Le parti d’Aït Ahmed a saisi cette opportunité pour réitérer ses positions de principe en matière de droits de l’Homme, la création d’une Assemblée constituante, etc. Sans toucher au fond du débat. Quant à l’Alliance de l’Algérie verte, les signes de division dans son groupe parlementaire sont plus que visibles. Les députés qui se sont alliés avec Amar Ghoul, ont soutenu en bloc le plan Sellal, contrairement à leurs anciens collègues.

     

     

     

    Les débats vont se poursuivre samedi et dimanche. Mardi, Abdelmalek Sellal répondra aux députés. Un exercice qui ne s’annonce pas très compliqué pour le Premier ministre.
  • Le français Sanofi remplace le DG de sa filiale algérienne

     

    Ébranlé par un scandale de surfacturation de médicaments

     



    Le groupe pharmaceutique français Sanofi, ébranlé par le scandale des surfacturations en Algérie, désigne un nouveau directeur général à la tête de sa filiale algérienne. Thierry Lefebvre a été remplacé par Pierre Labbé, qui occupait précédemment les fonctions de directeur général de Diamal, filiale du groupe CFAO en Algérie. Contacté par TSA, le service de communication de Sanofi Algérie a confirmé, ce jeudi 27 septembre, le changement. « J’ai passé près de trois années très enrichissantes à la tête de Sanofi Algérie où j’ai eu la chance de rencontrer et de collaborer avec de grands professionnels, compétents et dévoués. M. Pierre Labbé, qui me remplacera le 28 octobre prochain, poursuivra les missions de Sanofi en liaison étroite avec les autorités et les professionnels de santé, au service des patients algériens », a déclaré M. Thierry Lefebvre.

     

    Ce changement intervient dans un contexte difficile pour Sanofi Algérie qui a été condamné en appel, en juin dernier, par la Cour d’Alger pour surfacturation à une amende de 20 millions d’euros. M. Lefebvre a écopé d’un an de prison avec sursis dans la même affaire. Le groupe Sanofi, par la voix d’Antoine Ortoli, vice‑président région intercontinentale, avait dans un premier temps soutenu M. Lefebvre et l’avait maintenu en poste avant de nommer un nouveau directeur général à la tête de sa filiale algérienne. « Notre directeur général, c’est un collaborateur de grande qualité dont l’intégrité ne peut être remise en cause et en aucun cas il ne sera désavoué par sa hiérarchie. Il est d’ailleurs toujours le directeur général de notre filiale Sanofi en Algérie », avait déclaré M. Ortoli dans une Tribune libre publiée début juin sur TSA (lire).

     

     

    Sanofi Algérie est toujours poursuivi pour surfacturations. Un deuxième procès devrait avoir lieu prochainement. Le départ de M. Lefebvre a été réclamé par les autorités après le scandale des surfacturations de médicaments et des matières premières. Mais la désignation de M. Labbé a reçu un accueil mitigé dans les milieux de la santé en Algérie au moment où les filiales algériennes de tous les grands laboratoires pharmaceutiques sont dirigées par des managers algériens.
  • Lu, vu et entendu

     

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    Que peut-on retenir de bien original du «plan» de travail que le Premier ministre Sellal vient de décliner à l’Assemblée ? Hélas pas grand-chose. Au regard des lancinantes attentes du peuple, mais surtout de l’effet d’annonce d’un nouvel Exécutif présenté comme un redresseur de toutes les tares et de tous les torts collés à son prédécesseur, on est restés plutôt sur notre faim.
    Si on pouvait intituler le plan de Sellal, on ne trouverait pas meilleur que ceci : «On prend le même (programme) et on recommence !» C’est, en effet, le premier constat qu’on pourrait faire d’un exposé qui n’a strictement rien de nouveau sinon qu’il est présenté par un homme qui l’est effectivement.

    Lu, vu, entendu et certainement adopté.
    Le gouvernement Sellal n’a pas jugé utile lui non plus de sortir de la logique rentière qui consiste à étalonner les projets d’investissement publics à l’aune des pétrodollars. Et même pire, puisqu’il prévoit d’exploiter éventuellement le gaz de schiste pour doper les recettes via l’amendement de la loi sur les hydrocarbures.

    En cela, le nouveau Premier ministre a ce mérite d’évacuer le populiste slogan de la diversification de l’économie chanté depuis 1999.  
    La présentation qui a été faite devant les députés ressemble plus à une budgétisation des dépenses à venir des différents secteurs auxquels on pourrait rajouter la mention «à suivre»… En attendant la loi de finances. Il n’y a ni chiffrage vérifiable ni délais imposables. Sellal, comme son prédécesseur, est contraint de tirer un plan… sur la comète, comme cela se fait depuis 13 ans.   
    A l’arrivée, on a droit à une reconduite quasi complète d’un programme sans relief, celui du Président, abusivement emballé dans de délicieuses formules médiatiques du genre «plan, feuille de route, commandements»…  

    Or, mis à part l’opération spectaculaire contre les marchés informels dont il convient d’attendre la suite face à la grogne des «victimes», il serait politiquement prétentieux et moralement déplacé de vouloir tirer fierté d’un exposé en pointillés…
    Signe de la panne d’imagination, cet énième gouvernement de Bouteflika reprend la formule AADL dans le logement après l’avoir déclarée inopérante !

    Une preuve éclatante de l’effort de planification…
    Et sachant que le logement est un secteur à très forte valeur ajoutée électorale, le nouvel Exécutif a même décidé de bétonner ce qui reste des terres agricoles pour «caser» une armée de demandeurs-électeurs.
    Exit le développement de l’agriculture dans un pays où l’on importe même la pomme de terre. Faut-il pour autant jeter la pierre à M. Sellal ? A sa décharge, il a pris un train en marche qui, plus est, déraille depuis 2000. Abdelmalek Sellal devrait être jugé non pas sur son plan d’action mais sur son plan d’intention. Parce que le mouvement et le statu quo sont actionnés depuis la Présidence. Ahmed Ouyahia, qui n’a pas présenté son bilan, en sait quelque chose.

     

    Hassan Moali
  • Le choix de ne pas avoir le choix

     

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    L’Algérie ne deviendra jamais un pays libéral.» Par cette déclaration sans nuance qui contredit les ambitions de son prédécesseur, le Premier ministre a développé son plan d’action devant des députés, tout autant acquis à sa cause qu’ils ne l’étaient à celle d’avant et à toutes celles d’avant-avant. Ils le savent, le débat sur l’économie ne les concerne pas.

    Mais faut-il libéraliser quitte à appauvrir des catégories, revenir à la décision économique centralisée quitte à frustrer les énergies ou rester dans l’entre-deux ? Le débat a été tranché depuis un certain temps ; l’Algérie est et restera un modèle hybride, ni cosmonaute ni spéléologue, entre lièvre et tortue, avec un libéralisme qui ne profite qu’aux plus puissants mais une générosité qui sauve les plus démunis. Le Premier ministre a pris soin de le confirmer, en rappelant tout ce que l’Etat va continuer à subventionner : écoles et soins, sucre, pain et huile, maïs, aliments de bétail et électricité. A part quelques individualités, il n’y aura pas d’experts économiques algériens pour contester ce choix, tiré de l’histoire et des valeurs du pays.

    Mais est-ce vraiment un choix ? Si l’Algérie n’avait pas autant de pétrole et ne couvait pas autant de colères, aurait-elle pu adopter ce modèle ? Car l’avantage est de pouvoir subventionner aussi d’autres produits et services. Indirectement ou directement, l’Etat subventionne le FLN, l’ENTV, l’UGTA et de nombreux appareils satellites, les villas des dirigeants, l’évasion fiscale, l’impunité, les féodalités locales et les pouvoirs parallèles, la corruption institutionnelle, l’autocratie à tous les étages, le droit des juges à punir qui ils veulent et la police à ramasser qui leur déplaît.

    Non, l’Algérie ne sera pas libérale, ce qui est une bonne chose. Mais sera-t-elle libre et libérée ? Le Premier ministre ne l’a pas dit et les députés ne le lui ont pas demandé. Tout va bien donc.

     

    Chawki Amari
  • Le mirage de l’après-pétrole

    Par : Mustapha Hammouche

    L’argument principal justifiant la révision de la loi sur les hydrocarbures est que la consommation nationale de carburants et d’électricité serait en augmentation et que cette augmentation irait en s’accélérant dans les quinze prochaines années.
    Pour une fois que nos dirigeants voient loin, c’est pour hâter l’inventaire des réserves en hydrocarbures et encourager les multinationales à intensifier l’exploitation du sous-sol national. Pour que nous puissions consommer de plus en plus d’énergie fossile.
    Le plan d’action du gouvernement de campagne a donc oublié d’aborder la question des conditions d’une politique pour l’après-pétrole ! Il est vrai que l’horizon 2014, trop proche, n’est pas propice à ce genre d’interrogations. Ne serait-ce que pour rester dans la tradition du verbe magique, le gouvernement aurait pu se demander ce qu’il pourrait faire pour réduire cette croissance de consommation de ressources énergétiques au lieu de l’accompagner  d’un surplus de pompage des réserves souterraines. Ainsi, par exemple, et puisque l’État est principal maître d’ouvrage d’importants programmes de logements, pourquoi ne pas envisager les matériaux, les équipements de bâtiments et les architectures économes d’énergie ? Où sont passés les effets institutionnels du discours sur l’investissement dans les énergies renouvelables ?
    Au lieu de cela, le ministre de l’Énergie nous dit : “La réflexion sur le long terme (!) nous amène à prioriser nos actions : intensifier l’exploration pour augmenter les réserves des hydrocarbures, investir dans le raffinage et la production d’électricité de façon à sécuriser les approvisionnements énergétiques.” Le long terme, c’est donc toujours plus de pétrole ! Ne serait-ce pas plutôt “l’après-pétrole”, le solaire et d’autres voies innovantes ?
    C’est un fait inédit que la courbe de croissance des besoins nationaux en essence, gasoil, gaz et électricité soit anticipée. S’il en fut toujours ainsi, le pouvoir aurait su prendre ses disposition en matière d’industrie de raffinage et de production d’électricité, il n’aurait pas été  contraint à des importations massives de carburants et de nous regarder subir, dans l’impuissance, des “black-out” de plusieurs jours pour certaines agglomérations. En dehors de savoir prolonger son pouvoir, notre régime ne sait pas trop prévoir ; il réagit à la crise. Même pour la pomme de terre, c’est le marché de détail qui actionne la décision de commande à l’importation !
    L’inconvénient de la navigation à vue, de la gestion à la petite semaine, c’est que l’argent n’est pas perçu comme un capital mais comme une trésorerie, “bach iqabel”, “de quoi réagir”, comme l’exprime le langage populaire. Par précaution, il faut donc répertorier tout ce qui peut se vendre, tout ce qui est réalisable, comme disent les financiers, pour pouvoir dépenser à tout moment. Y compris le gaz de schiste qui fait peur même aux puissances nucléaires.
    Pour racler les fonds du sous-sol, s’il faut attirer plus d’opérateurs, plus de technologies, il faut aussi des encouragements financiers.
    Les sociétés intervenantes doivent gagner plus pour travailler plus. La loi sur les hydrocarbures a été revue dans ce sens.
    Nous sommes bien dans un cas de gestion par la dépense. Une dépense qui croît. Bien plus vite que notre consommation. Contrairement à la logique de développement durable, l’Algérie, au lieu de s’en rapprocher, fait des efforts pour s’éloigner de l’après-pétrole.

     


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

     

  • francois hollande :on ne croit pas à papa noel!!!

     

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    Pensez-vous que François Hollande, le président français, peut dissiper les malentendus entre Alger et Paris ?

  • Chevaliers, dragons et Colchicine !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Que dira Abdekka à Sellal le jour où il décidera de le
    dégommer ?

    Du balai !

    J’ai lu que le nouveau ministre de la Santé veut s’attaquer à la pénurie de médicaments. J’avais entendu, il y a quelques mois, voire quelques années, son prédécesseur, Doc Djamel, annoncer lui aussi qu’il comptait s’attaquer à la pénurie de médicaments. Et de loin en loin, du plus loin que ma mémoire en lambeaux me permet de recevoir d’elle des signaux encore valides, je me souviens de toute une flopée de ministres de la Santé qui ont tous affirmé un jour vouloir s’attaquer à la pénurie de médicaments. Du coup, dans mon cerveau ainsi façonné, j’ai toujours imaginé la pénurie de médicaments comme une sorte de dragon extraordinairement fort, caché dans une fabuleuse citadelle imprenable. Une forteresse sur laquelle les vagues de ministres de la Santé se sont inexorablement cassé la figure, ont échoué à la prendre et en sont repartis les mains vides. Ou presque. Je me suis représenté aussi les architectes diaboliques ayant dessiné les plans de cette citadelle des maléfices médicamenteux. Des lignes vicieuses. Des douves et des oubliettes un peu partout. Des remparts doublés et hérissés de tours de surveillance, de garde et de riposte. Des catapultes dressées sur toutes les faces de la forteresse et chargées de lourdes pierres censées mettre en pièces les assaillants ministériels et leurs escouades valeureuses. Des hectolitres d’huile brûlante et maintenue constamment en ébullition afin de décourager, dans d’atroces douleurs, toute assomption des murs hauts de la citadelle à l’aide de cordes et d’échelles. Et une armée de crocodiles affamés tournoyant tout autour de la place forte, dans les canaux creusés au pied des fortifications. Comment vaincre dans ces conditions la pénurie de médicaments et la déloger de ce refuge quasi inviolable ? Du coup, je peux vous l’avouer aujourd’hui : moi qui suis condamné à avaler un médicament à vie, de la Colchicine, tous les soirs avant de me coucher, je ne me mets plus en colère lorsque mon pharmacien m’annonce presque à chaque fois qu’il n’est pas disponible. Non ! Je comprends juste que la citadelle n’a toujours pas été prise par les pourtant très preux chevaliers. Et je fais comme je fais toutes les fois que mon stock de comprimés a fondu : je change des dinars au noir, sur le marché parallèle – Si ! Si ! Messieurs les policiers, je vous confirme le faire, l’assume et est prêt à en répondre – et je m’en fais envoyer de pays pas si éloignés que cela. Des contrées où ils ont depuis longtemps trouvé les bons chevaliers qui ont fini par terrasser le méchant dragon de la pénurie de médicaments, le délogeant de la fameuse citadelle. Une histoire comme j’en raffole. De celles à dormir debout. En équilibre. Sur le dos du crocodile qui tourne autour de la forteresse. Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

     

  • france:La droite ? Tournez à gauche...

    Par Maamar Farah
    Le Qatar va donner de l'argent au gouvernement français pour «aider» les banlieues ! Ce même Qatar a déjà acheté le PSG, des immeubles prestigieux à Paris, des casinos et des hôtels classés monuments du patrimoine. Il a mis de l'argent dans des entreprises «mythiques» de l'industrie française (Total, Vivendi, Lagardère) et créé deux chaînes sportives !
    Lors de la présidentielle française, il nous semblait pourtant que des voix à gauche avaient critiqué la politique qatarie de M. Sarkozy. Visiblement, rien n'a changé ! Et il fallait aussi l'entendre sur la Syrie, le François II ! On dirait Nicolas 1er ! Les socialistes, on ne les refait pas. Leur rose de plus en plus pâle ne sert finalement qu'à ornementer momentanément la vitrine d'un capitalisme en déconfiture ! Quand la crise atteint son paroxysme, la droite se fait aider par la gauche capitaliste pour gérer la catastrophe avant son retour triomphal au pouvoir. La droite ? Prenez à gauche. Vous y arriverez sûrement !
    maamarfarah@yahoo.
    «Vous me demandez de maudire les incroyants. Je n'ai pas été envoyé pour maudire.»
    (Prophète Mohamed, QSSSL)