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algerie - Page 3

  • Le cirque présidentiel et ses pantins !

     

     


    Par Le Matin | 03/02/2014 08:37:00 | 10919 lecture(s) | Réactions (5)

     

    "Quand trop de sécheresse brûle les cœurs, Quand la faim tord trop d'entrailles, Quand on rentre trop de larmes, Et comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher Enfin, il suffit du bout de bois d'un esclave pour faire dans le ciel de Dieu et dans les cœurs des hommes, le plus énorme incendie". Notre illustre aïeul Mouloud Feraoun.

     

    Les frères Bouteflika ne comptent pas quitter la présidence. Les frères Bouteflika ne comptent pas quitter la présidence.

     

    Alors que le pays en général et ses régions profondes en particulier s’enfoncent de plus en plus dans les disparités d’ordre économique, social et culturel, l’on continue en hauts-lieux de nous rabâcher les oreilles et à mettre en exergue les réalisations grandioses enregistrées depuis l’arrivée du président actuel à la magistrature suprême du pays. De Paris à Bordj Bou Arréridj via Ain Témouchent, une campagne électorale avant l’heure et qui ne dit pas son nom, est menée tambour battant par son Premier ministre, même si au demeurant M. Sellal s’en défend mais qui n’en pense pas moins, et, tel un bateleur de foire tente vaille que vaille d’ancrer les esprits de ce qui reste comme citoyens crédules avec des slogans, des emphases et des beaux discours louant la "grandeur", le "rayonnement" et l'histoire du seul homme providentiel, désormais, invalide président que connaît notre pays : "La stabilité ! la stabilité, la paix civile recouvrée… grâce à cet Homme !!!" Soit. Démagogie quand tu nous tiens! Les citoyens ne sont plus dupes à ce point. Des martyrs du devoir et des sacrifices de nos forces de sécurité et de la population, on ne souffle mot… Glissons !

     

    L’on se bouscule par légions au portillon des candidatures à la présidence, s’agit-il pour autant de candidats, de lièvres ou d’opportunistes politiques, venus l’espace d’un temps, amuser la galerie, se faire du fric et puis s’évanouir dans la nature. Pas moins de 85 postulants figureront au casting insolite et pitoyable de ce qu’il convient de placer à l’affiche : le cirque présidentiel du 17 avril 2014

     

    En vérité, Saïd le petit frère Bouteflika, tantôt en Richelieu, tantôt en Raspoutine algérien, tente dans ses derniers retranchements de pérenniser l’absolutisme politique du clan de Tlemcen et de ses acolytes, et ce n’est pas sans raison de voir les Amar Saidani, Ghoul et Benyounes faire la danse du ventre, et s’égosiller à vendre du Bouteflikisme à tout va, ainsi donc l’ogre nous apprend que pas moins de 31 partis politiques soutiennent mordicus un 4e mandat qui se veut être cahin-caha pour son candidat, septuagénaire, et victime d’AVC de son état, planté là juste pour le décor et « faire-valoir », les affaires du pays seront dirigées par une main familiale, très familiale comme c’est le cas depuis quelque temps !

     

    Etrangement, et à chaque nouvelle échéance électorale, des grèves , des violences commanditées ou spontanées ici et là font la une de l’actualité, des pénuries des matières alimentaires de première nécessité qui frisent le ridicule, sont délibérément actionnées pour conditionner encore plus le peuple, entendre lui faire peur de quoi sera fait leur futur, pour qu’il mise sur le cheval gagnant, boiteux depuis quelque temps de son retour des Invalides.

     

    Par le passé, il est vrai, les Algériens dans leur immense majorité, lassés par plus d’une décennie de violence aveugle, ont massivement répondu à son appel de la concorde civile, dans leur immense crédulité ; ils étaient loin de se douter de quoi sera fait leurs lendemains. Et depuis , le clanisme, le népotisme, le carriérisme ministériel avec ses dégâts et ses scandales, l’opportunisme politique , la rapine, la corruption touchant , désormais des ministères de souveraineté même, se sont érigés en règles de société et n’offusquent point, et plus rien n’est comme avant : Le sénat et l’A.P.N sont remplis de bustes creux, béni-oui-oui à outrance, ne connaissant pas un traître mot du Droit, tout législateurs qu’ils sont, n’ont pas manqués de pousser l’impudence de revendiquer une hausse salariale et un passeport diplomatique. L’empirisme prend le pas sur la science, l’analphabète sur l’intellectuel, l’incompétence sur la compétence, l’école Benbouzid, s’est singularisée par les pléthores d’analphabètes bilingues, et harragas de surcroit, qu’elle a formée , ce quidam, s’est vu offert ,en guise de récompense pour services rendus à l’immolation de la jeunesse de son pays ,une place au soleil en Europe, l’énergique Chakib Khelil «le Virginien» n’est pas du reste ,assurant ses derrières et les « derrières » de ses progénitures, s’offrant une villa cossue aux States et un compte helvétique plein à craquer à Lausanne, un compte du reste suscitant un intérêt tout particulier du FBI et de la Justice Américaine et Italienne , affaire donc à suivre.

     

    En vérité, le gouvernement de M. Sellal semble faire sienne la fable du chien de la Fontaine, qui emporté par les vagues, se vantait d’être un bon nageur, des grandioses réalisations parlons-en !

     

    -Le scandale de l’autoroute Est-Ouest n’a pas encore livré tous ses secrets, la Sonatrach et ses intrigues, la grande mosquée d’Afrique , caprice présidentiel et politique de prestige, nos villes sont devenue des villages et nos villages des douars, la saleté est partout, l'amoncellement d'immondices la prolifération d'animaux nuisibles, les trottoirs et ruelles défoncés, la ville ou le village plongé dans les ténèbres, l'absence de notion de service public, l' indigence de nos écoles et nos hôpitaux, le système de Santé s’est déglingué depuis des lustres, cette montée des sans-logis, des sans-boulot, des sans-le-sou, Et enfin, ces malades mentaux pour la plupart, qui n'ont plus droit à rien, ni le goût ni les moyens de vivre. 

     

    Toute cette tristesse qui se lève, très tôt, à l'aube pour aller galérer et gagner sa subsistance des décharges publiques à quelques kilomètres d’El Mouradia et de vos quartiers-généraux. Le crime d'être pauvre nous diriez-vous! De quel progrès et de quelles grandes réalisations parlez-vous ? 

     

    Brahim Ferhat

  • Papy, c'est vrai que papa est un grand voleur ?

    RSS - Analyse

     Par Mohamed Abassa

    Par Le Matin | 03/02/2014 11:05:00 | 8621 lecture(s) | Réactions (10)

    Aux dernières nouvelles et selon l’expertise très remarquée du Docteur Amara Benyoune$, le cerveau de Bouteflika serait très supérieur à ceux de tous les Algériens et, plus spécialement, à celui de ses trois Amar réunis (faites la liaison en prononçant Zammar ou, plutôt Zemmarine selon le lexique patronymique des internautes qui se sont vite emparés du sujet) $amar Ghoul et Zammar $aâdani s’ajoutant d’évidence à l’expert neurologue de l’Industriel en chef de l’Algérie; le $ieur, assez bavard ces derniers temps, Zammara Benyoune$.

    Papy, c'est vrai que papa est un grand voleur ? Par Mohamed Abassa

    Fort connu des Algériens en import/import de médicaments et plus spécialement en indélicatesses diverses sur des biens publics sur lesquelles le clan régnant ferme les yeux, tout en le poussant plutôt à la récidive. Et pour cause ! Selon de nombreux internautes, ils sont des millions, il excellerait aussi et surtout en gros marchés publics confiés aux copains et à la famille dans des conditions que son mentor, $aïd le freluquet, et accessoirement comptable en chef de l’Algérie, approuve et protège en contrepartie de soutien total et inconditionnel dit et crié dans toutes les déclinaisons ventrales et dans toutes les génuflexions verbales possibles ; grande et nouvelle spécialité de Si Ammar. Jusqu’ici, rien d’anormal ou d’atypique dans la république putride et arrangée des Bouteflika & Co. Parce que ça se passe comme cela chez les Boutef dans le commerce ordinaire entre soutenants et soutenus. Un rite normal dans le contexte de la vassalité, de la soumission et de la Bey-aâ. Dans la pure tradition des us maroquins.

    Et forcément, dans ce genre de rite et d’alliances et d’associations par le ventre et le bas ventre, il a bien fallu à Si Amara d’apporter, autant sinon plus que les autres chekkamine, quelque chose de substantiel et d’original dans la besace présidentielle. Et comme on ne peut pas dire du Pt du MPA qu’il pèse quelques grammes en notoriété nationale, ni même en voix électorales (hormis le tripatouillage des urnes gonflées par qui nous savons) il n’aurait donc été d’aucun secours au clan, n’était cette fulgurante et stupide trouvaille : doter Bouteflika d’un cerveau supérieur à celui de tous les Algériens réunis. Mais cette ineptie sémantique suffit-elle à compenser la légèreté politique, voire la nullité de M. Benyoune$ dans la balance des allégeances ? Pas sûr. Dans ces folles surenchères à la criée où l’on se bouscule de moins en moins pour plaire et servir le clan, l’adjudication verbale démesurée de Benyoune$ paraît désespérément et tragiquement burlesque et sotte ? Elle confirme en l’aggravant l’immaturité mentale de l’homme et son infantilisme récurrent à s’introduire facilement dans le grotesque et le ridicule. L’argent facile peut-il à ce point rendre si stupide et si niais? Peut-il à ce point, pousser au délire somatique qui vous transforme un légume, une plante verte, un grabataire sénile depuis longtemps déjà, en génie des Carpates, en Danube de la pensée, en Ceausescu algérien auquel ne manquent que le cerveau, les jambes et la mémoire pour gouverner encor et encor l’Algérie ? Décidément, en Algérie, le ridicule, loin de tuer, rassérène et relance les carrières fangeuses. Mais, là aussi, comme pour Tarpeia, les roches ne sont jamais loin du Capitole.

    Eriger un Président malade et invalide en demi-dieu, en affirmant à genoux, par la béatitude et la sublimation, l’exclusivité, l’incontournabilité et l’inéluctabilité de Bouteflika pour diriger l’Algérie, affirmer donc cela c’est d’abord se moquer de soi-même avant de s’offrir en triste et piteux spectacle aux Algériens autant amusés que révoltés.

    C’est cela et seulement cela ces élites dirigeantes, débiles et effrontées qui s’exhibent à présent tout nus, sans feuille de vigne, pour en appeler au 4ème mandat. Toute honte bue.
    Dans ces crescendos et ce bruyant concert d’adjudications soutenantes, dire du cerveau presqu’éteint de Bouteflika qu’il est bien supérieur à ceux de tous les Algériens « moyens » réunis, relève sinon du mépris qu’on a de soi-même, du moins de l’ignorance à l’état primaire et primitif de son auteur.

    Ce sont là les premiers lanceurs d’alerte, exprimés en insultes malsaines, sortant de la bouche d’un ministre du clan, négociées à la criée, qui renseignent assez sur l’état de délabrement mental et intellectuel des personnels dirigeants qui enfoncent de plus en plus le pays dans le chaos et la désolation. Pour se maintenir au pouvoir ad vitam aeternam, ils ont toujours besoin de mentir, de salir et de s’aplatir. C’est leur unique destin de servants couchés, gloussant de plaisir au seul exercice de se courber encore et toujours pour servir le maître nourricier, le maître pansier ; Bouteflika. Ah ce ventre ! Que ne fait-il pas dire à la bouche et bien plus à la tête !

    Pas étonnant donc qu’un membre de la curée se fende ainsi. Mais où est donc la morale ? Ne cherchez pas mes frères, ils n’en ont pas ! N’en ont jamais eue. Seul l’argent facile par le pillage et la concussion compte pour eux. Une liturgie et un sacerdoce auxquels ne manquent aucun hymne, aucun rituel de la soumission, aucun fantasme de l’allégeance bouffonne. Il faut une sacrée dose de courage et d’écrasement de soi, pour regarder droit dans les yeux, les Hommes, ses enfants, sa femme, le soir venu. La grande audace des hyènes et des lâches lâchés sans ordre à la capture de la grande bouffe en dollars, en euros et même par camions de Dinars. Toute l’Algérie sait que le petit et débile Saâdani a extorqué au FNSA plus de 1800 milliards de DA. Alors qu’en est-il des autres gros requins ? Qu’en est-il de l’import/import Benyoune$ ? Tout le monde comprend et sait pourquoi il se comporte en Zerboute fou du 4ème mandat, mais tout de même, il y a des limites à tout. Mais non, en Algérie la course à l’argent facile ne connait aucune limite. Quitte à affirmer que le cerveau de Bouteflika (si tant est qu’il existe et fonctionne toujours) est le plus grand et le plus beau du monde algérien; dixit Zammara Benyoune$.

    Déjà, du temps où il tenait à peu près sur ses jambes et que son cerveau charbonnait à plein feu, il, lui le Président en poste et en bonne santé, nous avait déjà traités, nous la masse des lambdas anonymes, d’êtres tout juste moyens c'est-à-dire nuls, voire éligibles à l’esclavage et à la soumission. C’était sa conviction intime exprimée publiquement par sa télévision dont il se dit l’unique propriétaire (Celui qui paye l’orchestre choisit sa musique ; comme il a dit lui, Bouteflika) Ce qui nous avait porté à croire que Bouteflika n’aimait ni l’Algérie ni les Algériens. Il n’aime que son fric et ceux qui l’aident à le prendre. Ce qui m’autorise à affirmer ici ce que Mohamed Benchicou avait affirmé avant moi : Bouteflika est un escroc. Oui, un grand escroc. Que ses défenseurs, escrocs et voleurs comme lui pour la plupart, me répondent par une seule phrase, un seul mot, et je leur répondrai par la totalité de ma certitude, un livre entier, 540 pages, "Le Dernier crépuscule des beni K…" qui tarde à sortir vus les obstacles environnants. Le K pour ceux qui ne savent pas, est la contraction polie de Béni Kelboune.

    Seules compétences morbides et propensions despotiques qu’il montrera durant ses trois longs mandats ; 15 ans. Faisant des Algériens des bougnouls indigènes gouvernés par un Président coopérant ; à peine un ¾ de maroquin consentant, fabriqué de toutes pièces par les services et par le général T en particulier qu’il vient, justement, se dit-il, de réduire à du menu fretin. Quel culot ! Quelle ingratitude du ventre pour celui qui l’a fabriqué Président !

    Cependant, quelque part et partiellement, l’expertise de ce ministre qui se dit ni sot ni idiot comme il s’en est défendu tout le temps, semble, hélas, pour une fois, horriblement vraie. Mais applicable et vérifiable seulement et stricto sensu, pour une biologie animale vérifiable et démontrable sur lui même et sur ses congénères du clan, convertis par lui, l’expert cérébral, aux mêmes infériorités et mêmes hiérarchies des cerveaux de sous-dev.! Convertis en deux tribus distinctes et distantes : le cerveau présidentiel intact et supérieur et les cervelles inférieures de servants mineurs que nous sommes tous devenus aux yeux de cet expert que la peur de perdre le pouvoir et les milliards qui en coulent, le rendent si agité et si stupide. Selon les doctes oracles péremptoires du destin du grand douctour Zammara qu’il deviendra grâce à $aïd, les Algériens dans leur totalité comme dans leurs diversités sont hiérarchisés en Algériens mineurs aux cerveaux atrophiés et en Algériens supérieurs où Bouteflika et les siens, cette espèce en voie d’extinction que ne peut plus supporter cette noble terre algérienne, occuperaient d’évidence et pour longtemps, la place des Dieux. Question subsidiaire : sont-ce ces morphologies cérébrales supérieures qui peuvent expliquer le pillage du pays par le clan régnant auquel, d’évidence, appartient désormais le rallié Zammara Benyoune$ et duquel il dépend biologiquement et, surtout, alimentairement ? En gros milliards bien sûr. Ce que n’offraient pas ou pas assez, ni le FFS ni les Berbéristes, ni le RCD. C’est exactement ce que n’affirme pas le petit transfuge Zammara Benyoune$ en affirmant sans blêmir, sans rougir, sans baisser les yeux, toute honte bue, que le cerveau éteint de Bouteflika, son recruteur, son parrain, est supérieur à ceux des quarante millions d’Algériens. Est-ce vraiment l’enfant des Berbéristes, du FFS, du RCD qui parle ainsi ? Serait-ce le bébé des services et des services qui se lâche ainsi ? Oui, surement.

    Affirmer publiquement cela, c’est aussi et surtout se dire et s’affirmer, au-delà de la théorie des climats, très proches et parfois égal des mammifères et des chimpanzés omnivores en particulier. C’est pourquoi, ces affidés du régime, achetés en gros par couvées entières, alignent des performances de QI bien inférieures de ce qui reste de cerveau du $ieur Bouteflika. En phase d’atrophie et d’extinction totales. C’est presque toujours le destin des despotes, malades de pouvoir. Les hurleurs de base et aboyeurs en chef, en pleine campagne pour convertir les indigènes algériens à la cause perdue des meutes bouteflikiennes, infatigables dans leurs sales et exécrables besognes de lécher par le bas et par le haut, ne reculent devant aucune bassesse, aucune allégeance, pour affirmer, par les hurlements, les aboiements aussi, en faisant écrire parfois, que le cerveau de Bouteflika est supérieur à tout et à tous. Increvable. Un moutchou écrivaillon inconnu, sûrement un énuque amorti et soldé par les prédateurs Suarez d’Alger (Sawaris) a poussé l’outrecuidance Benyoune$$ienne jusqu’à écrire dans le net que le monde entier, USA en tête, nous enviait Bouteflika. Quel gros courage imbécile et débile ce gros lécheur des Bouteflika! Une vraie merde sans bas de soie. A l’état pur. Il faut être spécialement idiot, amoral, immoral, inculte, goujat et stupide pour affirmer de telles monstruosités biologiquement fausses et invalides. Déjà, les Algériens auxquels il reste un petit gramme de dignité ont violemment réagi dans le Net pour attribuer à la Zammara Benyoune$ la palme d’Or de la Chitta 2014. Des millions d’Algériens le connaissent désormais sous le pseudo peu flatteur de Zammara Benchitta. C’est sur le Net. Il faudra des siècles pour effacer ces tâches indélébiles que porteront aussi, mille fois hélas, leurs descendances. Mais que leur importent le discrédit et le déshonneur frappant leur nom et leurs enfants quand les milliards sont déjà là. Grâce aux générosités criminelles des cerveaux "très supérieurs" des Bouteflika.

    Mais au vu de l’itinéraire politique du personnage Zammara Benyoune$, personne n’a oublié la grosse et seule essence et ambitions qui l’animent et l’agitent ; la chippa et l’argent facile. C’est pourquoi, en grand transhumant politique, il a trahi tour à tour, le FFS, les berbéristes et le RCD qui l’avaient fabriqué et sorti de rien. Là, avec ses nouveaux maîtres bouteflikiens, il s’épanouit et s’affirme avec les génies et les génisses du FLN dans la grosse gamelle de la rente. Saâdani en tête, duquel, avec Khalida, il apprend et retient les délices des déhanchements de la danse et de la lèche du ventre. Et $aïd, le grand corrupteur de la République, adore ça, ponctuant la récréation des vauriens à coups de grosses rechkates d’argent volé ! Fi Khater Sidna, le plus grand voleur d’Algérie! Justement, c’est quand on émane de rien ou tout simplement de la roture, qu’on devient, comme Khalida, la première et seule sioniste enragée d’Algérie, mégalo, voleur et dangereux.

    On le saura mieux quand la cour des comptes aura mis son nez dans les comptes démoniaques des imports/imports sulfureux et malsains des Benyoune$, Khra-lidettes, Chakibêttes, Ghoulettes et Saâdinettes, grands protégé$ et grands servis de $aïd Bouteflika & Co. C’est pourquoi et seulement pourquoi le petit, le tout petit Amara Benyoune$ se jette à plat ventre pour décréter et crier très haut par l’absurde que le cerveau de Bouteflika, ses bâts, son pipi, sa moustache, sa main gauche, son cerveau, sa C. droite, sont meilleurs et supérieurs à tous les accessoires biologiques de tous les Algériens réunis.

    Pourquoi le $ieur Zammara Benyoune$ est-il si arrogant, si sûr de lui, si insultant pour l’ensemble des Algérien? Parce qu’il est sûr, assuré que le clan et ses mafias tombés, il ne sera rien, plus rien. Il ne lui restera que le choix facile entre les délices insupportables de Serkadji et les joyeuseries Parisiennes. Dans leurs faits et gestes de prédateurs ordinaires comme par leurs penchants devinés de grands voleurs de biens publics, ils partagent la seule particule, le $, qu’ils héritent en commun de $aïd, l’innommable.

    Ce terrible $ de la prévarication et de la concussion les a tous convertis à la même religion du pillage et de la Khatfa à ciel ouvert. Sinon, qu’ont-ils à faire ensemble, eux que rien n’unit, ni la région, ni la religion ni la conviction pour hurler à l’unisson, vibrer et glousser de plaisirs partagés, ces zigs transportés par la même hystérie du 4ème mandat ? Autour de la même Meïda croulant sous des montagnes de $ invisibles ? Un islamo-libertaire, Ghoul$, converti aux délices de Capoue algériens, un laïco-berbériste mille fois repenti, Benyoune$ et un charlatan drebko-FLN, Saâdani. Qu’ont-ils vraiment à faire ensemble ces trois individus pervers d’horizons et d’origines si différentes ? Qu’ont-ils de commun sinon et à part la fièvre et la maladie partagées de l’argent sale, des prédations des deniers publics et de la soumission rétribuée au dieu Bouteflika ? Avec quels argents $aidani croque ses palourdes de Charlot, roi des coquillages de la place Clichy, et avec quels euros $aïd se siffle à volonté ses Pétrus au 5 du Georges V ? D’où leur vient tout cet argent jeté à Paris à la gloire de leurs gosiers et de leurs ventres jamais assouvis? Bien sûr du contribuable algérien, unique et final payeur de toutes ces gabegies qui durent et perdurent impunément. Quand jugera-t-on ces racailles associées par le ventre et, pire encore, le bas ventre ? Et dire que par l’arrogance et le mépris, ils nous prennent tous pour des envieux ; des jaloux disent-ils de nous! Vraiment ?

    Mais, ce qui est terriblement exact, c’est que l’analyse du $ieur Benyoune$ sur la supériorité du cerveau de Bouteflika est juste et pertinente ! En quoi ? Quand trois, des cents et peut-être des milliers, esprits clairvoyants et, apparemment en bonne santé physique, rampent, bavent, mouillent et se couchent à plat ventre, léchant les pieds et le reste, baisant la main et les C. d’un être humain, éteint, hagard, grabataire, invalide et défait, dépourvu de toutes fonctions organiques attestant de la moindre présence ou saillance intellectuelle, c’est que les cerveaux de ces infrahumains ainsi soumis aux pieds morts de Bouteflika, sont vraiment inférieurs et mineurs quand ils s’installent dans une telle posture. Ce qui n’est pas la situation des 40 millions de cerveaux d’Algériens restants et dont l’électroencéphalogramme présente des normalités et des performances bien supérieures à celles du Président malade. C’est pourquoi et d’évidence, malgré les fraudes et le viol annoncé des foules, ils ne voteront pas pour lui. Sauf si, comme toujours, cette veille femme indigne qu’est l’urne, sous la menace de la mitraille et de la fraude, laissera encor et encore sa fente fatiguée, mille et une fois visitée et violée, s’entrouvrir pour les mêmes visiteurs. Au nom de la même imposture et du même viol qui continuent. Sous les applaudissements nourris de la cour et des chiens qui préparent déjà l’investiture qu’ils veulent faste et grandiose. A la hauteur des nouveaux milliards qu’ils attendent du 4ème mandat. C’est cela l’Algérie, réduite à rien et à des tubes digestifs par le nabot inculte d’Oujda.

    Mais que répondront-ils, ces racailles, à ce petit garçon de dix ans, fils de ministre en poste, scolarisé dans le 15ème arrondissement de Paris, qui refuse violemment d’aller à l’école parce que ses petits camarades le traitent de fils de voleur ! Non papy, je n’irai pas à l’école tant que tu n’auras pas répondu à ma question ; Papa est-il un grand voleur comme me le disent tous les jours mes copains? Est-il vrai que ce qu’il fait avec ses copains du gouvernement en Algérie comme partout en Afrique, empêche d’autres enfants d’aller à l’école, de manger, de se soigner ! Dis-moi papy, dis-moi que c’est faux ! Parce que la maîtresse et mes copains me disent ça tous les jours. Et le grand père, les yeux lourds et baissés, ne put rien répondre à son petit fils. Le gamin refuse toujours d’aller à l’école. Alors M. Bouteflika, toujours partant pour un 4ème mandat ? SVP, répondez d’abord à ce gamin du 15ème arrondissement de Paris !

    Il veut juste savoir avec quel argent son papa ministre en poste à Alger paye son séjour, son chauffeur, sa sécurité et ses loyers à Paris. Le papy, toujours muet et poli, n’en dira rien.
    Il comprenait parfaitement la colère, le dépit et la honte de son petit. Un papa corrompu c’est sale, très sale, pensaient l’enfant et son papy. Bouteflika ignore cela ; il commande.

    M. A.

  • RECUEIL DES SIGNATURES PAR LES PARTISANS DE BOUTEFLIKA :Tous dans le flou

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    Tadjamou Amel el Djazaïr a débuté la collecte des formulaires de souscriptions de signatures individuelles au profit du «non-encore candidat», Abdelaziz Bouteflika. TAJ devance ainsi le FLN, le MPA et le RND, partis qui n’ont toujours pas lancé cette opération.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
    Dans le camp des pro-quatrième mandat, la formation politique de Amar Ghoul décroche le statut de leader. Tadjamou Amel el Djazaïr a bien lancé la campagne de collecte de signatures au profit du «candidat» Abdelaziz Bouteflika.
    Une situation des plus intrigantes puisque le ministre de l’Intérieur avait démenti, dimanche, le fait que le président sortant ait retiré les formulaires de souscriptions de signatures individuelles. De quelle manière TAJ a pu obtenir ces formulaires au nom de Abdelaziz Bouteflika ? La question a été posée à Nabil Yahiaoui, le responsable de la communication de Tadjamou Amel el Djazaïr. «Je ne peux rien dire sur ce sujet. Toutefois, je confirme le lancement de l’opération de collecte de signatures au profit du président de la République.
    Comme l’a annoncé récemment le président de TAJ, il n’est plus question de douter de la candidature de Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle. Nous sommes donc passés à la phase suivante en attendant l’organisation de la campagne électorale», a précisé Nabil Yahiaoui. Selon lui, Amar Ghoul présentera des détails sur les modalités de collectes ce jeudi, à l’occasion de la tenue d’une conférence nationale des cadres de TAJ.
    Nouvellement créé, le petit parti de Amar Ghoul est parvenu à damer le pion au Front de libération nationale, au Rassemblement national démocratique et au Mouvement populaire algérien. Ses «alliés» semblent être très en retard. «Nous n’avons pas encore débuté l’opération de collecte de formulaires. Et je dois avouer ne pas savoir si la demande officielle a bien été introduite auprès du ministère de l’Intérieur», explique Saïd Bouhadja, porte-parole du FLN. Mais Bouhadja explique que son parti est prêt et n’attend que le feu vert pour aller sur le terrain. «Nous sommes prêts à collecter les signatures au profit de Abdelaziz Bouteflika. Nous sommes capables de rassembler le nombre nécessaire en seulement une journée.»
    Même son de cloche du côté du Rassemblement national démocratique qui met en avant une force de frappe constituée de 8 600 élus. «Nous avons élaboré un plan d’action pour cette phase de collecte. Le RND est un parti structuré qui s’appuit sur 8 600 élus. Il nous sera très facile de mener cette opération». Pour ce qui est du MPA, un des responsables de ce parti, sous couvert de l’anonymat, a juste prononcé cette
    phrase : «Non, nous n’avons rien lancé.»
    T. H.

  • DES VIEUX GAMINS SCHIZOPHRENES JOUENT DE L'AVENIR D'UN PEUPLE

    Amar Saâdani : « Toufik aurait dû démissionner … »

    propos recueillis par Katia Mehdi

    source:tsa

    Vous venez de mettre fin à la fonction de plusieurs Mouhafedhs, alors que l’ex-coordinateur du FLN Abderrahmane Belayat dit avoir atteint le quorum qui lui permet de convoquer un Comité central extraordinaire. Quelle est la situation réelle au sein de votre parti ?

    Le FLN est un parti stable. Ses instances, y compris le bureau politique, les Kasmas et les Mouhafadhas fonctionnent normalement. Mais un groupe, à sa tête, Abderrahmane Belayat, tente de le déstabiliser en vain. Ce groupe est connu pour son rôle dans les différents coups d’État scientifiques contre les chefs du FLN depuis Abdelhamid Mehri jusqu’à cette tentative de putsch qui vise ma personne.

    Vous accusez vos détracteurs d’être des chargés de mission. Si c’est le cas, ils le font au profit de qui ?   

    Belayat dit à son entourage qu’il est mandaté par « Si Ali » qui est le général Toufik. Belayat travaille sous les ordres de Si Toufik. Ce dernier est impliqué dans cette tentative de déstabilisation qui vise le parti et son secrétaire général.

    Personnellement, lorsque j’ai évoqué l’opportunité de séparer le DRS du politique, j’ai visé principalement le département de la sécurité intérieure et j’ai épargné les deux autres départements du DRS qui sont, la sécurité militaire et la sécurité extérieure.

    Il faut savoir que c’est le département de la sécurité intérieure qui a gardé toujours un lien et une proximité avec la classe politique, la presse et la justice. J’ai dit et je le répète, ce département a interféré dans le travail de la justice, des médias et des partis politiques. Pour le FLN, des colonels ont approché des membres du Comité central pour me destituer. La sécurité intérieure ne peut pas nier qu’elle agit sous les ordres du général Toufik. Ce département outrepasse ses prérogatives.

    Pour quel intérêt ?

    La présence de la sécurité intérieure dans toutes les institutions laisse une impression que le pouvoir en Algérie n’est pas civil. Les agents de ce département sont partout : dans les APC, la présidence, au sein des partis politiques. Cela ne peut pas contribuer à l’édification d’un État civil.

    Plusieurs partis ont été victimes des interférences de la sécurité intérieure. C’est le cas du FLN, le parti de M. Djaballah, le FFS. Cela se fait toujours sous les ordres de Toufik. C’est une réalité.

    Or, si nous évaluons les missions de la sécurité intérieure dans certaines affaires importantes, on constatera que ce service a multiplié les échecs. Malheureusement, au lieu de s’occuper de la sécurité du pays, ce département s’est occupé des affaires des partis politiques, de la justice et de la presse.

    Dans quels domaines ce département a-t-il échoué ?

    Les exemples sont multiples. Ce département avait failli dans la protection et la sécurité du président Mohamed Boudiaf. Il n’a pas su protéger Abdelhak Benhamouda, ni les moines de Tibehirine, ni les bases de pétrole dans le Sud, ni les employés des Nations unies en Algérie , ni le Palais du gouvernement. Cette direction n’a pas su bien protéger le président Bouteflika à Batna où il avait été la cible d’une tentative d’assassinat. A mon avis ,Toufik aurait dû démissionner après ces échecs.  

    Je répète, en ma qualité du patron du FLN, je refuse l’interférence de la sécurité intérieure dans les affaires du parti. Nous l’invitons à s’occuper des questions sécuritaires.  

    La place des militaires est dans la caserne. Que fait un colonel au Sénat? De quel droit assiste-il aux réunions du Comité central d’un parti?

    La présence de la sécurité intérieure dans les institutions n’est pas justifiée. Dans mon pays, le wali, les chefs d’entreprises sont contrôlés par des colonels. Je ne comprends pas pourquoi les téléphones des responsables sont mis sur écoute, alors que seul le juge est en droit d’ordonner ça. Je ferai l’impasse sur les enquêtes d’habilitation, qui empêchent des cadres d’exercer s’ils n’ont pas l’avis favorable du colonel.

    Qui est visé par « le plan de déstabilisation du FLN », Amar Saadani ou Abdelaziz Bouteflika ? 

    Nous, au FLN, on veut que le général Toufik cesse de s’immiscer dans les affaires du parti. En fait, lui n’est pas en position de dire oui ou non à la candidature du président Bouteflika à la prochaine présidentielle.

    Vous soutenez la candidature de Bouteflika. Pensez-vous qu’il est en mesure de relever les défis imposés aussi bien par la conjoncture à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays?

    Il y a des tentatives visant à déstabiliser le pays surtout dans le sud et sur la bande frontalière. Des mains étrangères et algériennes sont impliquées. Une raison pour laquelle nous disons que le président Bouteflika représente une garantie pour la stabilité et la sécurité du pays

    L’influence du frère d’Abdelaziz Bouteflika, Said, dans la gestion des affaires du pays est relevée par nombre d’observateurs...

    C’est une rumeur et un mensonge. On ne cesse d’inventer des histoires sur le cercle proche du président. Je vous fais remarquer que tous les cadres d’État ciblés par ces campagnes de dénigrement sont proches du président. C’est le cas du SG du FLN ou de Chakib khelil, l’ex-ministre de l’Énergie et des Mines

    Qui est à l’origine de ces rumeurs ?

    C’est le DRS. On a fait éclaté, soi-disant, le scandale de Sonatrach pour cibler Chakib khelil qui est l’un des cadres les plus intègres et les plus compétents de l’Algérie. C’est à son époque que Sonatrach a doublé sa production. Et que le pays a épuré sa dette.

    Vous défendez Khelil alors que la justice algérienne l’a incriminé?

    La justice algérienne a agi en dehors du cadre fixé par la loi. En fait, on l’a poussée à le faire. En Algérie, à chaque fois qu’on souhaite liquider un président on lui invente un scandale. En 97, c’était le Général Betchine et la cible fut Liamine Zeroual. En 2004, c’est l’affaire khalifa et la cible fut Bouteflika. En 2014, la cible est la même mais le scandale est différent, il s’agit de Sonatrach, sans omettre l’extradition de Khalifa Abdelmoumen.  

    Je suis en droit de poser les questions suivantes. Les colonels étaient bel et bien présents dans les sociétés qui avaient injecté leur argent dans la banque Khalifa. Quel a été leur rôle? Pourquoi ils avaient laissé l’argent sortir de la société vers la banque? Et qu’en est-il pour l’argent transféré à l’étranger par Abdelmoumen Khalifa ? Cet argent fut transféré soit par l’aéroport soit par le port. Deux infrastructures qui connaissent une forte présence des colonels du DRS. Où est l’argent de Khalifa ?

    C’est clair, cette affaire comme celle de Sonatrach ont pour but d’empêcher le président Bouteflika à briguer un nouveau mandat.

    Vous vous attaquez frontalement au Général Toufik. Pourquoi ?   

    Je milite pour la séparation des pouvoirs. Pour un État civil. Je dis par contre que si un mal m’arrive, ce sera l’œuvre de Toufik.   

    Quel est votre rapport avec Abdelmalek Sellal?  

    J’ai de bons rapports avec M. Sellal, c’est un homme de réconciliation.

    Du nouveau sur la révision de la Constitution?

    Ça sera fait après la présidentielle.

  • no moment

    DILEM DU 02 FEVRIER 2014

  • Silence, l’État fait campagne !

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le président d’APC d’Aïn Taya a refusé à une structure locale du RCD l’autorisation de tenir une conférence au motif que le parti en question s’est prononcé pour le boycottage de la prochaine élection présidentielle.
    La maire qui, en théorie, tient son autorité de la légitimité démocratique, s’en est remise à sa “tutelle”, pour se décider sur la question de l’octroi d’une salle communale à une activité licite d’un parti agréé.
    Ce qui ressort d’emblée de ce geste d’exclusion politique, c’est ce fait que l’administration, et contrairement à ce que veulent exprimer les dénégations répétées de son Premier ministre, se considère en campagne électorale. Car, enfin, et quand bien même l’argument de réserver la parole aux seules formations présentant des candidats fut-il, légalement ou rationnellement, recevable, la prescription ne devrait s’appliquer que pour la période légale de campagne.
    Et celle-ci ne débutera qu’à la fin mars. Dans six ou sept semaines !
    À l’évidence, le pouvoir veut être seul à faire campagne des mois avant l’échéance !
    D’un autre côté, le ministre de l’Intérieur sait bien qu’il a pris une décision qu’il ne pourra pas tenir : il sera bien embêté de la tenir quand il s’agira d’autoriser le FLN, le RND et… l’UGTA, ainsi que la multitude de “partillons” et d’“associations-budgets”, qui ne manqueront pas de se bousculer pour promouvoir un “salutaire” quatrième mandat. Il a donc, de fait, et par avance, assumé la responsabilité de trier arbitrairement entre les organisations et les personnes qui auront droit à la parole et celles qui en seront empêchées.
    Les institutions de l’État, gouvernement, wilayas, élus locaux et nationaux, sont, depuis quelques mois déjà, embarqués dans la campagne pour un quatrième mandat de Bouteflika. La croisière de Sellal révèle la division des tâches : les APW lancent des appels à candidature au nom de la population qu’ils sont censés représenter et les walis conduisent la campagne de promesses, relayés par les maires qui, en plus de répercuter l’air des lendemains qui chantent, font les vigiles autour des espaces d’expression pour éviter que ne filtre la moindre voix dissonante.
    On commençait à croire que les visites de terrain “prometteuses” du wali d’Alger, dont dépend le P/APC censeur d’Aïn Taya, procédaient d’une réelle volonté de redonner à la ville les attributs conformes à son prestige passé et à son statut de capitale. Les belles intentions commencent à s’accumuler, amplifiées par le réseau de wilaya, d’APC et d’APW qui, soudain, s’initient à des tâches d’études comme celle du diagnostic de la circulation. Mais la diligence déployée par la wilaya pour prévenir une causerie politique à un niveau municipal renseigne sur les priorités de l’administration décentralisée. Les walis font au niveau départemental ce que fait le Premier ministre au niveau national : agiter les promesses de réalisations et réprimer l’expression critique.
    En commençant trop tôt, le pouvoir s’est lui-même imposé à un défi dont il aurait pu faire l’économie : il devra trouver le souffle indispensable à une si longue campagne à sens unique, comme les ressources qui lui permettront d’étouffer durablement sa contestation.

  • L’invention du vide politique

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Quatre-vingt-cinq personnes ont retiré les formulaires de candidatures à l’élection présidentielle. La procédure prend des allures de passe-temps, et d’ici la date limite de dépôt de dossier, le 4 mars, ils seront probablement bien plus nombreux à avoir tenté la candidature.
    Dix-huit postulants seulement représentent des partis politiques. Pourtant, quelque quarante-cinq partis ont participé aux législatives de 2012. Et depuis, on en a créé d’autres ! Un vide politique plein de partis politiques !
    L’expérience du multipartisme algérien avait ainsi débuté : avec une myriade de formations, plus ou moins représentatives. Mais les premières élections avaient amorcé un début de décantation. Et malgré le raz-de-marée islamiste et le parti-pris du pouvoir pour un FLN sous perfusion, un début de paysage politique commençait à s’estomper. Après la dissolution du HCE, en janvier 1994, fut institué un Conseil national de transition qui ressuscita toutes les coquilles vides exclues de la vie publique par la réalité du terrain et qui recycla une partie de la “société civile” maison. On était loin de la consistance intellectuelle et politique du Conseil consultatif national créé par Boudiaf ­— et dissous avec le HCE — et qui comptait, parmi ses membres, des El-Hadi Flici, Malika Greffou, Mostéfa Lacheraf, Hafid Senhadri, Abdelhamid Benhadouga…
    Durant ses trois années d’existence, le CNT fut présidé par Abdelkader Bensalah. Déjà ! C’est au cours de cette “transition” qu’on fabriqua le RND qui allait rafler la majorité aux législatives de 1997, au prix d’une fraude “historique”.
    Depuis, le pouvoir n’a cessé de se donner “sa” classe politique, globalement caractérisée par l’inconsistance conceptuelle et politique. L’impéritie devenue, depuis, un atout de carrière.
    On peut remettre des dizaines d’agréments, comme on le fait depuis deux ans, sans faire bouger les lignes. C’est la procédure d’agrément qui bouge en fonction de lignes intouchables. On observe ainsi qu’à la veille d’une échéance décisive, l’activité des dizaines de partis nouvellement agréés consiste à se réunir par demi-douzaines pour appeler à un quatrième mandat. Disparaissant ensuite pour attendre d’éventuels dividendes de leur soutien.
    Puisque l’arbitraire et la fraude font qu’il n’y a pas de compétition dans la vie politique, il n’y a pas, non plus, de logique qui présiderait la formation psychologique de l’ambition politique individuelle. Dans un contexte globalement médiocre, aucun “politicien” ne peut contester à l’autre le droit à ses prétentions politiques. Et comme il n’y a plus de repères vivants pour relativiser ses aptitudes, et donc ses chances, et pour peut-être tempérer ses ardeurs, chacun peut croire à ses chances de cooptation.
    Sous le régime actuel, les choses ont empiré : puisqu’il suffit de glorifier la vision unique et incomparable du Président, nul besoin d’en avoir soi-même. Il s’agit d’être assez brillant pour déceler la clairvoyance présidentielle ou accepter de la braver et de… disparaître. Même l’abstention en a perdu son sens : la politique de la chaise vide est sans effet dans un contexte où celle occupée est vide de sens.
    Là est l’exploit national : avoir réussi à inventer le vide politique. Que la scène soit peuplée ou non. Le résultat en est un pouvoir inamovible et une vie politique qui tourne à vide.

  • L’Algérie suspendue à l’évolution du marché mondial

     

     

     

    Les prix du pétrole détermineront les priorités économiques

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    L’Algérie risque de payer cher sa dépendance aux hydrocarbures à moyen et long termes.

    Le prochain Président et son administration devront composer avec le fait que la concurrence sur le marché pétrolier et gazier dans les quelques années à venir sera de plus en plus rude (lire l’entretien de Francis Perrin). L’émergence de nouveaux pays producteurs, le développement des gaz non conventionnels et l’arrivée des Etats-Unis comme exportateurs de gaz sont autant d’éléments qui vont reconfigurer le marché. Et ce sont les recettes d’exportation de l’Algérie qui seront en péril. De plus, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déjà prévu à l’horizon 2018 une croissance de la demande pétrolière moins rapide que la production, pouvant ainsi déboucher sur une baisse des cours du pétrole.

    Avec un niveau d’importation très élevé et des recettes éventuellement moins importantes, l’Algérie pourrait être confrontée à une question de choix quand il s’agira de consentir des investissements, alors que la relance de la machine productive s’annonce déjà comme une priorité. Une urgence d’autant plus que le pays aura à peine cinq ans pour construire une économique capable de résister à la concurrence induite par l’entrée en vigueur, en 2020, de la zone de libre-échange avec l’Union européenne.De nouvelles barrières tarifaires seront levées devant d’autres produits industriels européens importés.

    Les acteurs économiques et sociaux ont multiplié ces dernières années les propositions pour faire face à ces exigences. Récemment encore, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a fait une liste de 25 propositions destinées à relancer l’investissement et à développer la production nationale. Le salut de l’économie algérienne passe, selon la centrale syndicale, par la promotion du made in Algeria, la limitation des importations aux produits non fabriqués localement, l’encouragement des partenariats public-privé, et la levée des barrières bureaucratiques.

    Du côté des entreprises, on promeut davantage la libéralisation de l’initiative privée et le renforcement du soutien de l’Etat à ce secteur. Le Forum des chefs d’entreprise propose notamment de réorienter vers la production les subventions actuellement destinées à la consommation.

    «Choc macro-économique»

    Certains avis d’experts vont dans ce sens. La forte pression des besoins sociaux «a installé l’Etat durablement dans une gouvernance de l’urgence marquée par le recours à la dépense et le report de la sanction économique et de la sanction tout court», note l’économiste Mohamed Bahloul. Ce mode de gouvernance caractérisé par «les laxismes monétaires et budgétaires expose le pays, dans une perspective de baisse des revenus pétroliers, à un nouveau choc macro-économique plus dur que les précédents».

    Pour le prévenir, le pays aura tout de même quelques avantages à son actif, notamment une dette extérieure réduite à moins de 4 milliards de dollars, un taux de chômage autour de 9%, une gestion prudente des réserves de change et des dépenses en infrastructures théoriquement moindres dans les années à venir compte tenu de ce qui a déjà été consenti ces 15 dernières années.
    Développer la production nationale et l’exporter, limiter les importations et la dépendance aux hydrocarbures, renforcer les capacités concurrentielles des entreprises, encourager l’investissement privé, rationaliser la dépense publique, dynamiser le secteur bancaire, lever les blocages administratifs…

    Ces défis qui se dressent devant le prochain Président sont colossaux, mais ce ne sont pas les seuls. Pour l’économiste Mohamed Bahloul, la priorité doit aller à «la formation des institutions de l’économie», car «le multiplicateur d’investissement ne peut fonctionner dans une économie ouverte et peu structurée par des règles, des organisations et des normes sociales stables et efficientes».
     

  • no moment

    DILEM DU 28 JANVIER 2014

  • Dieudo algérois !

    Par Maâmar Farah
    A peine Dieudonné a-t-il annoncé qu'il allait se produire à Alger que les «bonnes consciences», à qui la France n'a rien demandé, veulent interdire son spectacle, comme si notre pays était une sous-préfecture française et comme si le Conseil d'Etat français avait un quelconque pouvoir en Algérie ! En vérité, Dieudonné peut donner son spectacle «Le Mur» où il veut en dehors de la France. En Suisse, par exemple, cette représentation n'est pas interdite. Parce que la Suisse est un pays démocratique qui respecte la liberté d'expression. L'Algérie fera-t-elle comme la Suisse souveraine ou obtempérera-t-elle aux ordres de Paris ?
    Au lieu de fustiger le discours raciste qui vise quotidiennement les Algériens et les musulmans, au lieu de clouer au piloris BHL et consorts qui roulent pour le sionisme international, au lieu de s'élever contre la tendance fascisante des Zemmour et autres prédicateurs cathodiques qui distillent un discours de haine et d'exclusion, au lieu de s'émouvoir des relents colonialistes d'un humoriste de série B qui raille leur pays sur Canal+, voilà que ces censeurs endossent l'habit des protecteurs des juifs persécutés, reprenant à leur compte une terminologie et des arguments qui n'ont aucune chance de faire mouche ici. Vivent-ils en Algérie ? On se le demande !
    Dieudonné s'est déjà produit sans problème en Algérie. C'était avant que la meute socialiste ne soit lâchée à sa poursuite. Si Alger interdit cette fois-ci son spectacle, on l'aura compris : c'est Paris qui décide pour nous !
    maamarfarah20@yahoo.fr

  • Vulnérable Algérie

     

    L’heure est bien évidemment aux bilans en cette fin d’année tumultueuse. Que dire de la maladie du Président et l’état de convalescence de l’Algérie du fait de la vacuité de l’Exécutif dans son ensemble à quelques exceptions près ? Etat de vacuité qui a valu parfois aux Algériens d’assister, à leur corps défendant, à d’humiliantes passes d’armes entre Paris et Alger, juste après la visite du Premier ministre français. Que penser de ces passionnées polémiques «passionnelles», nées d’un passé mal assumé d’un côté comme de l’autre ? Beaucoup plus, sans aucun doute, de l’autre côté de la Méditerranée, laissant ainsi planer les incertitudes pour l’avenir, notamment parmi les Algériens vivant en France et dont la situation est des plus difficiles à vivre.

    Inquiétante est sans doute cette transition que l’on nous promet encore une fois, prolongée avec la présidentielle de 2014, laissant ainsi chez tout le monde l’intime conviction que le pays est bel et bien installé dans l’immobilisme depuis au moins une quinzaine d’années. Et que cela risque bien de durer encore, parce que rien ni personne ne pourra changer l’ordre des choses tel qu’il se présente actuellement aux citoyens.
    Plus inquiétante, pour ne pas dire préoccupante, est cette vulnérabilité économique de l’Algérie en 2013. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il suffit en effet que les recettes d’exportation d’hydrocarbures chutent de moins de 10% – plus exactement 9,91% tel qu’il est attendu pour la fin de l’année – pour que notre excédent commercial se creuse de moitié par rapport à la même période de 2012 !

    L’Algérie aura donc perdu au 31 décembre plus de dix milliards de dollars dans son excédent commercial par rapport à l’an dernier. Ces statistiques rendues publiques par les Douanes nationales révèlent toute la fragilité de l’économie algérienne fortement dépendante, dans ses besoins et dans ceux de la population, de la mono-exportation des hydrocarbures. Dépendance à plus de 96% (96,72 plus exactement) de l’ensemble de nos recettes d’exportation, toujours selon les statistiques officielles, et que rien, pas la moindre solution de rechange, ne semble être en mesure d’y mettre un terme, pour le moment.

    C’est dire l’extrême fragilité de l’économie algérienne pour son extrême dépendance de l’extérieur et des aléas exogènes. Plus de cinquante années après l’indépendance, les choses n’ont pas grandement évolué. C’est de cette réalité que va hériter le futur président de la République. L’échéance qui s’annonce sera en soi difficile, puisqu’il s’agira ni plus ni moins d’essayer de faire en sorte que cette tendance de la dépendance vis-à-vis de l’étranger soit progressivement inversée. C’est là le défi qui attend les responsables algériens pour le moyen et long termes.

     

    Reda Bekkat
  • #Ãlgerie Une pente douce mais sûre

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    L'enfoncement. Descendre, toujours, s'enfoncer encore. Jusqu'au point où la situation perd son aspect dramatique pour devenir risible. Une affaire Guerrara où les Mozabites accusent la police d'apartheid ; deux procès, un trafic de cocaïne jugé à Alger et un autre relatif à l’assassinat d’un militant politique à Oran, où des accusations de torture sont avancées. Avec, pour la dernière affaire, un tribunal qui refuse d’autoriser la défense à faire citer des témoins, à examiner les preuves avancées par l'accusation et à procéder au contre-interrogatoire de ses témoins, y compris le légiste qui a réalisé l’autopsie du professeur Kerroumi.

    Dans le même temps, un refus de visa pour Amnesty international, une interdiction de célébration pour la Journée contre la corruption, la dispersion par la police d'une manifestation devant le Palais du gouvernement, une conférence sur les droits de l'homme interdite à Constantine et le ministre de la Justice qui refuse de répondre à la question que tout le monde se pose au sujet du mandat d'arrêt algérien contre Chakib Khelil. Rien d'anormal, sauf qu'en cette Journée internationale des droits de l'homme et devant ces refus délibérés, Farouk Ksentini n'a rien trouvé de mieux que de décerner, au même moment, à Bouteflika, le prix national des droits de l'homme. Sur les 39 millions d'Algérien(ne)s, l'imprononçable CNCPPDH n'a pu trouver aucun militant harcelé ou figure de la lutte pour les droits de l'homme.

    Ayant cherché sans succès dans son répertoire téléphonique, Ksentini a donc décerné le prix à son Président, qui n'a d'ailleurs pas daigné assister à la cérémonie. Dans la foulée, on aurait aimé que le ministre des Sports remette aussi à Bouteflika la coupe d'Algérie de football. Ou, mieux, décerner à Ksentini le prix du meilleur cireur de l'année. Mandela, ne reviens pas à Alger. Ils sont capables de te mettre en prison. Juste pour rire.

     

    Chawki Amari
  • Commémoration du 20e anniversaire de l’assassinat de Kasdi MERBAH

     

     

    La famille réclame la vérité

    Par : A. Debbache

    C’est hier à 10h, au cimetière El-Alia, qu’a été commémoré le 20e anniversaire de l’assassinat de Khalef Abdallah, dit Kasdi Merbah. Des membres de la famille, d’anciens cadres du ministère de l’Armement et la Logistique générale (Malg), d’anciens militants du MAJD et de nombreux anonymes, ont tenu à rendre un vibrant hommage à l’ex-Chef du gouvernement, véritable artisan de la 1re cellule de renseignement et de contre-espionnage au sein de l’état-major général du Malg durant la guerre de Libération nationale, selon des témoignages recueillis sur place. Dès 9h, de nombreuses personnes commençaient à affluer au cimetière. Occasion de retrouvailles émouvantes d’anciens frères d’armes du défunt et militants du MAJD.
    Les témoins n’ont pas tari d’éloges sur l’homme, le dirigeant politique, en retraçant son itinéraire tant durant la guerre de Libération qu’après le recouvrement de l’Indépendance durant laquelle il a gravi tous les échelons. Abdellaziz Chekiri, ex-rédacteur en chef de la radio clandestine de l’Algérie durant la guerre, était à ses côtés alors qu’il assurait les fonctions de responsable des transmissions sans fil à la base de l’Est.
    Il décrit Merbah comme “un être d’une intelligence hors du commun, parlant peu et ayant le profil d’un homme de renseignement”. “Après l’Indépendance, poursuit ce témoin, il s’attela à mettre en place les structures de renseignement et de contre-espionnage de l’Algérie qui ont fait que durant sa présence à la tête des services, la sécurité a régné et on n’entendait jamais parler de scandales financiers comme ceux qui ont surgi ces dernières années.”
    Mansour Bouadaoud, ancien directeur de la logistique au Malg, qui dirigeait le camp d’entraînement de Khemisset (Oujda), évoque un autre épisode qui témoigne de l’engagement de la famille Khalef en faveur de la Révolution. “Un jour, El-Hadj Hamou (père de Merbah) est venu me voir avec ses deux enfants, Mustapha l’aîné et Abdallah (lycéen). Il m’informa qu’il était venu dédier ses enfants à la Révolution algérienne. Je lui ai fait savoir que ce n’était pas  encore le moment et devait repartir avec ses deux enfants. Mustapha (Chakib) se sauva et rejoint le maquis à Tlemcen. Arrêté, il fut assassiné. Abdallah (Kasdi Merbah) rejoint l’ALN le 19 mai 1956. Au vu de son intelligence, il a été choisi par Boussouf (fondateur des services de renseignement) pour le renseignement.”
    À la faveur de la commémoration de ce 20e anniversaire, la famille de l’ex-Chef du gouvernement a réitéré sa détermination à rechercher la vérité où qu’elle se trouve. Elle rejette catégoriquement la version officielle et reste convaincue que Merbah a été victime d’un assassinat politique. La famille se réfère aux témoignages de hauts responsables qui ont fait état de l’existence d’escadrons de la mort durant les années 1990.
    De plus, d’anciens officiers de l’armée ont désigné nommément des commanditaires de l’assassinat. Des témoignages recueillis lors de cette commémoration ont appuyé cette thèse  car, disent-ils, Kasdi Marbah était sur le point de trouver une issue politique à la crise qui secouait l’Algérie et évité des milliers de morts enregistrés lors de la décennie noire.

     

    A. D

  • Bordj Badji Mokhtar

     

    Violences tribales meurtrières

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    zoom | © photo : aps
     

    Combats au sabre, magasins brûlés, pillages. Des affrontements très violents entre deux tribus à Bordj Badji Mokhtar durent depuis mardi soir.
     

    Combats au sabre, magasins brûlés, pillages. Des affrontements très violents entre deux tribus à Bordj Badji Mokhtar durent depuis mardi soir.
    La ville frontalière de Bordj Badji Mokhtar (2200 km au sud d’Alger) avec le Mali est le théâtre, depuis mardi ,de violents affrontements qui ont fait au moins 6 morts et 50 blessés, dont 4 dans un état grave, selon les forces de sécurité algériennes. Des habitants de Bordj et certains de leurs proches vivant à la frontière du côté malien parlent d’au moins 22 victimes. Les membres de la tribu targuie Idnan et ceux de la tribu «arabe» des Barabiche se sont affrontés en utilisant notamment des sabres. Les violences auraient éclaté après la découverte du corps sans vie d’un jeune Targui, qui portait des traces de coups. Des jeunes appartenant à la tribu Idnan ont commencé par couper une route avant que la situation ne se détériore. Les affrontements ont duré plus de 8 heures. L’incident aurait surtout pour cause un litige d’ordre commercial, mais certaines sources pointent du doigt un autre mobile : leurs divergences concernant les événements du Nord-Mali, où chacune des deux entités a des prolongations humaines et commerciales. Selon un membre de l’APW d’Adrar, natif de Bordj Badji Mokhtar, Bachou Elbekay, les habitants «arabes» étaient opposés à l’ouverture d’un magasin dans leur quartier par le jeune Targui retrouvé mort mardi. L’importance du bilan est la conséquence de l’absence, dans cette ville, de structures de soins adéquates. Certains blessés graves ont été transférés à Reggane.


    évacuation


    Selon des notables de la tribu Idnan, les derniers évènements soulignent encore une fois l’insécurité dont souffre cette région et réclament l’intervention du ministre de l’Intérieur en personne. Abdelghani Hamani, un des notables targuis contactés, affirme que ces événements interviennent après le retard dans l’application de la loi dans des cas d’agression dans cette ville, ajoutant que «la gendarmerie n’est intervenue que 12 heures après le début des affrontements». Dans l’après-midi d’hier, le MNLA a dénoncé les violences, dont l’Algérie serait responsable, selon lui. «Ce sont des populations de réfugiés qui s’affrontent et les autorités algériennes laissent faire volontairement, elles auraient mêmes soutenu la communauté arabe», affirme Mohamed Ousmane, qui accuse Alger de vouloir saboter les accords de Ouagadougou. Mais le secrétaire général de la wilaya d’Adrar dément : «Il ne s’agit pas d’un problème politique en lien avec le MNLA, c’est un conflit qu’il y a eu entre Algériens seulement.» Pourtant plusieurs personnes de la région affirment que le comportement des forces de sécurité algériennes est aussi en cause : «Quand les Touareg sont allés demander de l’aide à la gendarmerie avant-hier, les Algériens ont répondu d’aller demander à la France et au Burkina Faso.»


    Panique


    Hier matin, la situation semblait se calmer après l’intervention des forces de la Gendarmerie nationale envoyées en renfort dans la nuit depuis Blida. Le wali d’Adrar, qui est sur place, a promis de punir les auteurs des assassinats. De leur côté, les forces de l’ANP et de la gendarmerie continuaient à contrôler plusieurs quartiers de la ville. La frontière aurait été bouclée pour arrêter les responsables des différents meurtres. Mais hier après-midi, les violences ont repris de plus belle. Ceux qui n’ont pas de sabres, utilisent de grosses pierres. Comme la veille, des magasins ont été pillés et saccagés. Paniquées, certaines familles se sont réfugiées chez des voisins, ce qui a laissé le temps aux pilleurs d’entrer dans les habitations, de voler des bijoux et des biens matériels. Les fenêtres et les portes des habitations ont été défoncées, des débris de verre jonchaient le sol. Un habitant sur place dénonce que des appels au meurtre sont propagés. Une source militaire affirme que l’heure n’est désormais plus à la négociation et que l’armée va «durcir le ton».

    Dans la région, on ne s’étonne pas des débordements. «Je suis certain que le conflit déclenché à Bordj n’est que le sentiment d’injustice des populations, souvent réprimées par les autorités locales. Les réfugiés installés encore dans certaines maisons à Bordj, les intempéries dévastatrices et le regain de violence engendré par de nouvelles mesures de surveillance ont créé un climat de suspicion. Les gens sont devenus agressifs, sans emploi, sans salaire fixe, les débordements sont faciles, et on n’en est pas au premier cette année. Les notables ont toujours fait en sorte de calmer les tensions entre Arabes et Touareg, entre Touareg noirs et Touareg blancs. Mais, l’injustice sociale et surtout les trahisons tribales font que tôt ou tard on doit choisir son camp. Quitte à déclarer la guerre à son frère dans le pays du voisin», explique un Algéro-Malien qui est membre de l’armée algérienne. Pour lui, la réaction du MNLA est également logique : «C’est normal que le MNLA réagisse, leurs familles sont à Bordj Badji Mokhtar ! » 

    Aziz M., Faten Hayed (Tamanrasset), Yasmine Saïd, Marine Messina et Feriel Kolli
  • quand les anes nous gouvernent

    Un projet aux oubliettes

    Le projet initié en collaboration entre les ministères de l’Education et de la Culture portant sur l’approvisionnement des écoles en ouvrages destinés aux écoliers a visiblement été enterré. Les éditeurs qui devaient recevoir une liste de livres pouvant se retrouver dans les bibliothèques des établissements scolaires attendent toujours cette fameuse liste au moment où les bibliothèques de centaines d’écoles restent désespérément vides.

  • ENNAHDA (TUNISIE) ET LES FRÈRES MUSULMANS (EGYPTE) EN DISGRÂCE

    Sale temps pour les islamistes

    Par
     
    Sale temps pour les islamistes

    Comme en Algérie, la violence sera le seul recours pour la survie de ces mouvements islamistes arrivés au pouvoir en Tunisie et en Egypte par un vote sanction.

    L'été va être chaud pour les dirigeants islamistes issus des révolutions arabes en Tunisie et en Egypte. Depuis presque trois semaines, les islamistes issus du mouvement des Frères musulmans en Egypte, qui avaient notamment remporté les élections législatives et gagné la présidentielle et le mouvement Ennahda issu de la même obédience islamiste, connaissaient un retour de flamme très risqué pour leur avenir politique. Rejeté sur le plan populaire et médiatique, le leader du mouvement Rached Ghannouchi risque de connaître le même sort que le président égyptien Mohamed Morsi, surtout après l'assassinat d'un opposant politique au mouvement Ennahda.
    Ghannouchi qui est venu par les urnes pourrait repartir par la révolte et les chars. C'est le scénario à l'algérienne qui se dessine ce week-end ou les jours à venir en Tunisie et en Egypte suite à la grande colère des Tunisiens et des querelles entre les Egyptiens pro et anti-Morsi. «Placés au pouvoir par la révolte de la rue, ils seront chassés par la force des armes de l'armée» avait déclaré un analyste sur le plateau de France 24, suite à l'assassinat politique d'un responsable d'un parti d'opposition, le député Mohamed Brahmi.
    Arrivé au pouvoir au lendemain des révolutions de 2011, les mouvements islamistes en Tunisie et Egypte tentent de survivre au pouvoir par tous les moyens.
    Comme en Algérie donc, la violence sera le seul recours pour la survie des ses mouvements islamistes arrivés au pouvoir par un vote sanction.
    Même si le mouvement Ennahda de Ghannouchi n'est pas impliqué officiellement dans les deux assassinats politiques, les islamistes radicaux «dormants» ne seraient pas étrangers à cet attentat politique ciblé. Et pourtant c'est bien Rached Ghannouchi qui avait déclaré en pleine tragédie algérienne au New York Times (14 janvier 1994) que «l'assassinat des intellectuels algériens est justifié parce qu'ils sont les avocats du diable». Ce propos odieux légitimait la liquidation de l'intelligentsia algérienne par les branches armées de l'ex-FIS et plus particulièrement son groupe spécialisé, le plus redoutable Fida qui avait assassiné plusieurs intellectuels, journalistes et anciens ministres au premier mois de la crise politique en Algérie.
    Ghannouchi avait maintenu ses propos au quotidien égyptien Al-Akhbar du 16 janvier 1994, et dans le journal égyptien Al Wafd du 17 janvier 1994.
    Dans la même interview du New York Times, Rached Ghannouchi affichait son allergie à la démocratie en déclarant: «Nos sociétés musulmanes reposent sur d'autres valeurs», avant d'ajouter «des pays occidentaux qui nous permettent de bénéficier de la liberté et de la démocratie»!
    C'est la même stratégie machiavélique qu'avait adoptée les Frères musulmans en Egypte, en procédant à l'assassinat de Sadate le 6 octobre 1981, mais surtout l'écrivain anti-islamiste Faraj Foda, qui avait été tué le 8 juin 1992 par Al-Gamaa al-islamiyya et dont l'assassin Abul-Alaa Abdrabbou, a été libéré par le président Morsi dès sa prise de fonction en 2012. Rached Ghannouchi, qui, aux premières heures de la nouvelle révolution en Egypte qui a fait tomber Morsi, est parti au Qatar pour chercher soutien et protection s'est retrouvé face à un nouvel Emir du Qatar, pas très chaud pour soutenir un mouvement en disgrâce auprès du peuple. Lâché par les Qataris et les Saoudiens, leurs principaux soutiens financiers, les islamistes d'Egypte et de la Tunisie pourrait passer un sale mois d'août. Dès les premiers assassinats politiques en Tunisie, Ghannouchi avertit et met en garde contre un éventuel scénario égyptien, indiquant que les assassinats politiques se passent dans les plus grandes démocraties du monde et même aux USA. Mais peut-on comparer la Tunisie de 10 millions d'habitants à un pays en ébullition de 90 millions d'habitants comme l'Egypte.
    Le mouvement des Frères musulmans s'est fait passer pour le «chantre» de la révolution, alors qu'ils ont rejoint un mouvement qui est déjà bien lancé. Présentés comme les icônes politiques du mouvement Ennahda, les Frères musulmans étaient la seule force d'opposition sous Moubarak et possédaient des réseaux dans l'ensemble du pays. Sans oublier que Mohamed Morsi n'a été élu président en juin dernier qu'avec une faible marge.
    Au lieu de se charger des attentes du peuple, le pouvoir islamiste en Egypte s'est engagé depuis décembre dans un bras de fer avec les hautes instances judiciaires du pays, pour bénéficier de plus de pouvoir. Les Frères musulmans qui ont toujours besoin de l'armée, pour la placer en «arbitre» en cas de crise, ont toujours ménagé l'institution militaire. Le premier test était opéré en décembre, lors du passage en force pour le vote de la nouvelle Constitution.
    La rue qui s'est faite menaçante contre les autorités islamistes, s'était finalement pliée aux ordres de l'armée. Mais la justice sociale n'a pas suivi et l'armée égyptienne conduite par le général Al Sissi, n'a pas été à l'écoute du pouvoir islamiste, cette fois. Car, même si le mouvement des Frères musulmans a remporté les élections législatives, dans les deux chambres, ainsi que la présidentielle, cela n'a pas empêché l'armée républicaine égyptienne d'intervenir à l'appel de la rue pour faire tomber Morsi et ses partisans. Le président déchu avait, durant son laps de temps au pouvoir, tenté de développer ses réseaux au sein de l'Etat.
    En se débarrassant du maréchal Mohamed Hussein Tantawi, considéré comme le véritable tombeur de Moubarek, le président Morsi a cru faire l'essentiel sous-estimant la maturité politique du général Al-Sissi, qui le destitua le 3 juillet 2013. Le pouvoir islamiste a un défi majeur à relever celui de survivre à la crise politique et économique qui ronge le pays. La justice et la paix sociale sont les seuls garants d'une stabilité politique dans deux pays qui recherchent inéluctablement leur repères politiques.

  • Trafic de carburant : ce que perd l’Algérie

     


    Youcef Yousfi révèle les chiffres de l’hémorragie

     

    Par : Mohamed Mouloudj

    Traité comme un phénomène marginal depuis des années, le trafic de carburant le long des frontières est et ouest du pays a pris des proportions inquiétantes. Le gouvernement se mobilise. Des mesures sont prises.

    Depuis quelques jours, des ministres du gouvernement Sellal sortent de leur mutisme et révèlent l’étendue de la gangrène. Ainsi, selon Youcef Yousfi, ministre de l'Énergie et des Mines, “plus de 1,5 milliard de litres sont détournés annuellement d'une façon illégale vers l'étranger”. Cette quantité, précisera-t-il, en outre, “fait tourner 600 000 véhicules au-delà de nos frontières”. Le constat fait par les membres du gouvernement est sans appel. C’est une véritable saignée pour l’économie nationale et une réelle menace sur la sécurité du pays.
    La sortie du ministre de l’Énergie  vient comme pour confirmer le taux atteint par ce trafic donné par son homologue de l’Intérieur lors d’une visite à Aïn Defla, il y a quelques jours. Daho Ould Kablia avait en effet indiqué que “25% de la production nationale de carburant est gaspillée et exportée illégalement aux frontières”. Les deux ministres ne se sont pas contentés de dresser un constat.
    Ils sont allés au-delà. Le gouvernement annonce dans une première étape la mise en branle de mesures en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées par ce fléau. Dans une seconde phase, le gouvernement passe à l’offensive pour endiguer un phénomène qui ne cesse de mettre en péril, d’abord la sécurité nationale, vu, d’un côté, le risque de pénurie qu’il fait peser sur le pays, et de l’autre, le risque de propagation du trafic à d’autres produits ainsi que la jonction qui pourrait naître entre les différents trafics et le terrorisme.
    Selon des sources, les membres du gouvernement auront à se pencher, aujourd’hui, lors de leur réunion hebdomadaire et pour la seconde fois, sur un projet de loi portant lutte contre la contrebande.
    Le ministère de l’Intérieur avait déjà pris un certain nombre de mesures à l’encontre des contrebandiers et qui sont appliquées dans les régions frontalières où le trafic de carburant est devenu le modus operandi des groupuscules terroristes et aussi des réseaux de trafic de drogue. Parmi les mesures de lutte, on citera la saisie de tous les moyens de contrebande et des biens des contrebandiers.
    Les mêmes décisions ont concernées les stations-services des wilayas frontalières où la quantité de carburant servie aux automobilistes a été plafonnée. Ces trafiquants qu’on appelle communément les hallabas ont trouvé une parade.
    Ainsi, mis à part la ruée vers les stations-services de Relizane et de Sidi Bel-Abbès, pour ne citer que celles là, après le strict contrôle imposé dans les stations-services des wilayas frontalières, les hallabas procèdent par de moults subterfuges pour s’approvisionner à plusieurs reprises dans une même station. “Il vient seul, il fait le plein de sa voiture, ensuite, il revient dans un autre accoutrement mais cette fois-ci il est  accompagné de sa famille pour ne pas le reconnaître”, a-t-on témoigné. Face à cette nouvelle méthode des contrebandiers, les services de sécurité se sont adaptés et mis en place une stratégie.
    Il s’agit d’agents en civil qui sont mobilisés dans les stations-services afin de débusquer les trafiquants.
    D’autres mesures sont très probablement attendues dans les prochains jours.
    Il est clair que la dégradation de la situation dans nos pays voisins a encouragé le phénomène du trafic de carburant, qui concernait jusqu’à 2011 le Maroc et qui s’est propagé à nos frontières, et notamment la Tunisie et la Libye, engendrant des dommages à l’économie.


    M M

  • Pays-butin

     


     

    Par : Mustapha Hammouche

    Évoquant les mesures qui pourraient aider à atténuer l’état de délabrement du secteur de la santé, un confrère annonçait hier que “des députés veulent interdire aux spécialistes d’exercer dans le privé”.
    L’idée d’une loi prohibant le cumul public-privé pour les médecins spécialistes est peut-être à creuser. Elle mérite d’être considérée avec toute l’attention qu’appelle une question qui concerne un domaine aussi sensible que celui de la santé publique. En attendant, le plus surprenant n’est pas là ; il est dans la virtualité que des députés (au pluriel) se soient penchés, puis concertés, sur l’état du système de santé national jusqu’à produire une proposition de solution à son marasme. Et ce, en pleine intersession, en plein été et en plein Ramadhan !
    C’est bon, pour eux ! Ils ont voté une loi ou deux, enfin ce qu’on leur a soumis, au cours de la dernière session. Ce n’est pas de leur faute : le Président était absent et le Conseil des ministres suspendu, il n’y a pas eu de textes à parapher. Rendez-vous à la session d’automne !
    À part Sellal, visiblement chargé de mettre      “du mouvement dans le statu quo”  - conseil subliminal d’Aït Ahmed - personne, parmi le personnel du pouvoir, n’a envie de se surmener à la veille d’une échéance déterminante pour l’avenir de ce personnel. La seule question qui tourmente les prétendants à la mamelle qui nous tient lieu de classe politique est la suivante : Bouteflika est-il en état de garder le pouvoir pour un quatrième mandat ? Suivie de questions subséquentes : sinon partira-t-il en avril 2014 ou avant ? Choisira-t-il son remplaçant ou est-ce à la procédure du choix du “moins mauvais” d’expédier, une nouvelle fois, la question de la succession ?
    Remarquons que lorsque l’on parle de succession, entre amis, dans une polémique d’initiés, dans la solennité des confidences susurrées, dans des analyses raffinées d’experts et de journalistes, l’option du choix souverain du peuple n’est jamais évoquée. Il y a, au fond, comme un consensus autour de l’invraisemblance politique d’une telle hypothèse.
    Si les députés avaient vocation à s’inquiéter de l’état du pays, il les aurait définitivement empêchés de dormir : l’École n’arrive plus à cacher le délitement qui s’en est emparé, pas même le jour du bac ; l’enseignement supérieur est à la traîne du monde de l’université et de la recherche ; la justice n’arrive pas à se libérer de l’autorité politique ; la voie et les espaces publics sont insécurisés et crasseux ; la corruption prospère dans une réelle impunité ; la route tue plus que la guerre…
    Si l’affaissement, perceptible à l’œil nu, de l’Algérie pouvait affecter nos députés, on l’aurait su : la dernière opportunité de montrer leur attachement, par ailleurs tant affiché, pour l’intérêt supérieur du pays, s’est récemment présentée : celle de voter la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire sur la corruption. Ils ont préféré remettre le couvercle et appuyer dessus.
    Non, les seuls députés qui sont encore en piste, en ce Ramadhan estival, s’agitent autour des sièges du FLN et du RND. Car ce qui est en jeu, c’est l’Algérie et les partis des strapontins. Des strapontins qu’ils disputent jusque durant les intersessions ! Finalement, pour ceux qui, depuis l’Indépendance, impose leur emprise au pays, l’Algérie n’est pas une cause, mais un butin.


    M. H.

    musthammouche@yahoo.fr

  • "Donnez-nous vos avions et vos bombardiers, nous vous donnerons nos couffins "

    Laissez-nous rêver le changement en Algérie !


    Par Le Matin |
     

    Le rêve fait un peuple. Il est son esprit. Il est aussi le déclic de ce genre de "sensibilité primordiale" à l'origine de la fondation des États modernes. Les grandes nations y croient fortement car ce fut de par le passé la pirogue qui les a emmené au grand large.

    A quelle Algérie aspirait Ben M'hidi ? Certainement pas celle que dirige Bouteflika et son clan. A quelle Algérie aspirait Ben M'hidi ? Certainement pas celle que dirige Bouteflika et son clan.

    Le rêve, c'est le mouvement, c'est le progrès, c'est l'imaginaire en devenir et surtout l'avenir en imagination faisant ses petits pas dans la réalité. Un peuple qui est en dépourvu est potentiellement candidat à la mort. Car ne savant à quoi s'en tenir et ayant perdu les germes de tout dynamisme, il ne lui restent que les prémisses de la paralysie, la camisole de la routine et la cage du statu quo. Avec la ronde des années, il va finir par s'en lasser, se démotiver et se laisser aller vers de fâcheuses dérives (identitaires, intégristes, séparatistes et même xénophobes). Il n'aura ni repères ni balises ni marqueurs ni trajectoire bien définies. Il se fourvoie dans un vide de perspectivisme puisqu'il ne se projette que dans le circonstanciel, l'éphémère et l'instantané. Point de changement ni de progression à l'horizon hélas ! Si la modernité lui est déjà un abîme, le sous-développement lui sera plus qu'un gouffre. C'est un traquenard où l'inertie, la sous-évolution, l'impasse socio-politique et l'absence du rêve l'attrapent. C'est clair, ce rêve-là qui jette justement les bases d'une Nation forte, nourrit ses veines d'idéaux humanistes et l'irrigue de mille et un hymne à l'espoir, au défi et à l'aventure nationale est le sésame dont l'Algérie de nos jours a tant besoin.

    Une patrie, écrit le philosophe Ernest Renan (1823-1892), est faite de plus de morts que de vivants. C'est vrai, j'en conviens parfaitement mais pourquoi ? J'invite les lecteurs à imaginer une scène tout anodine mais qui recèlerait quand bien même une dimension symbolique. Celle du petit Omar avec Ali La Pointe et Hassiba Ben Bouali terrés dans leur cache et quadrillés par des escadrons de parachutistes en plein cœur de la Casbah, lesquels furent plus que résolus d'en finir avec cette histoire des "Fellagas" en train de semer la terreur dans l'Algérois. Imaginons un peu son état mental, sa peur d'enfant dans les tripes du vieil Alger mais tout particulièrement ses rêves au moment où la mort le guette.

    Je me mets dans sa peau et imagine : il aurait rêvé d'un peuple fort, éduqué, solidaire, conscient, fier de sa culture et de son histoire. Un peuple qui garantit son indépendance alimentaire, qui rejette tout assujettissement et toute hégémonie impérialiste. Il aurait rêvé d'un pays gouverné par des hommes intègres qui ne plient jamais sous les injonctions d'une chancellerie occidentale ou d'une firme multinationale quelconque, un pays qui a une économie nationale s'appuyant sur l'effort et la productivité, où le personnel d'un hôpital, du reste, propre accueille à bras ouverts et avec un sourire affable et bienveillant un patient venu s'y soigner, où des universités, temples de savoir et de la connaissance par excellence dont les diplômes reconnus à l'échelle mondiale, suscitent fascination et jalousies, un pays où des ministres rougiront de honte dès qu'une injustice sera commise sous le toit de l'un de leurs secteurs, un président qui pense jusqu'aux petits pépins d'un nomade du grand Sahara, une justice qui châtie un corrompu dans une séance ouverte au public, des bibliothèques partout ouvertes dans le pays, des aéroports, des hôtels, des centres de recherches, une voierie, des trams, des métros et des stades aux normes universelles. Si le petit Omar et tous les martyrs de la guerre d'indépendance ont sacrifié leur vie, c'est d'abord parce qu'ils ont rêvé en une Algérie nouvelle gouvernée par des patriotes qui ne lésinent sur aucun effort afin de hisser ses couleurs au zénith de la gloire et puis c'est parce qu'ils y ont vraiment cru. Eux, ils ont donné leur vie pour le pays et il n'y a point d'amour plus valeureux, plus précieux et plus pur que celui voué à la patrie de nos origines mais nous tous qu'est ce qu'on a donné en échange de ce sacrifice?

    C'est là que le bât blesse ! Triste, affligeant et incroyable en même temps! Outre le vieux pli de tourner en rond, on ne fait que pomper du pétrole dans le grand Sud, adopter en conseil de ministres des lois de finances basées sur le prix de baril à 19 dollars, signer des contrats de gré à gré et sans soumission avec, en dessous de table, des pot-de-vins et des commissions touchés de la part des compagnies étrangères, gérer la rente et distribuer ses prébendes entre larbins, laquais et serviteurs, acheter les consciences et la paix sociale par l'argent de la collectivité nationale. Le comble, le pays marche toujours tranquille sans se ronger les sangs ni faire le calcul de ses échecs. Et les impôts et le contribuable? Où est la valeur ajoutée d'une économie? Où est le travail? Où est la machine économique? Où sont les comptes, les bilans et les études prospectives? Le peuple en a marre de ces vues simplistes, étroites et biaisées de la réalité nationale griffonnées à la va-vite et à mauvais dessein par des gérontocrates dépassés. Il en a marre aussi de la manipulation de ses peurs, du brouillage de ses angoisses et de la réactivation des démons du chaos des années précédentes. Car, se sentant désabusé, il s'est rendu compte, quoique sur le tard, que le chaos est là, présent devant ses yeux : il s'étend de cette fameuse mascarade d'une épreuve de philosophie mal assumée par des élèves de terminal accoutumés, les pauvres, au par-coeurisme et à la réussite selon le contexte du moment à la grande tricherie nationale des pontes invétérés ayant pris leur envol extra-muros dès que la vache laitière avait compris que le produit secrété par ses mamelles ne va pas dans la bouche de ses enfants déshérités. Sans l'ombre d'un doute, quand un citoyen est ramené par des visions étriquées de la chose politique au statut du sujet, il se révolte. La nature humaine est ainsi faite, c'est une règle de l'histoire et on ne saurait en aucune façon, nous les algériens, y déroger. Un citoyen sommé d'obéir au lieu de raisonner, de croire au lieu de penser, de déprimer au lieu de rêver n'y va par trente-six chemins pour exprimer son malaise. C'est là que le chaos tisse sa toile de tragédies. Un citoyen qui avait ployé sous des tonnes du désespoir et accepté de longues années et de façon presque définitive, irrévocable et fataliste son destin de marginal social, politique et économique ne tardera pas à esquisser sa métamorphose pourvu qu'il ait conçu au préalable un rêve : le rêve du changement, le rêve du progrès et le rêve de l'émancipation. Bref, ce rêve qui a les vertus du salut, qui fait revivre l'espoir et renaître le sphinx de ses cendres. Qui plus est à même de ressusciter d'anciens mythes qu'on a pourtant crus à jamais sous la sépulture du passé. Comment le charismatique Mandela a-t-il pu mettre à bas l'Apartheid? Réponse immédiate : le rêve? Comment Simone Bolivar (1783-1830) a-t-il pu fédérer les Nations de l'Amérique Latine sous le crédo de la résistance au voisin du Nord (en l’occurrence les États Unis) ? Réponse : le rêve. Comment Al-Mahatma Ghandi (1869-1948) en est-il arrivé à semer la zizanie dans le protectorat britannique en Inde par une simple économie de subsistance? Réponse : le rêve. Comment Martin Luther King (1929-1968) a-t-il ébranlé les certitudes chevillées des racistes anti-noir aux États Unis ? Le rêve. Celui-ci est la carte-maîtresse de toutes les stratégies. Grâce à lui, l'histoire pourrait surgir là on l'attend le moins d’autant plus qu'elle n'a pas d'heure précise ni de calendrier particulier. La révolution comme l'avaient écrit les jeunes révoltés du mai 68 en France ne sera pas télévisée, elle est une vague spontanée : un souffle d'un peuple en colère et en quête de soi. L'histoire n'a pas de freins contraignants, elle fauche les pieds de ceux qui ne savent pas la valeur du temps ni ne prennent la mesure des remous sociaux qui agitent leurs pays. On l'a vu avec notre voisin Ben Ali, les frères Moubarak, El-Gueddafi et comparses : l'entêtement à endosser l'habit de l'immaturité ne fait que mener à l'irréparable et à des destins que n'importe quel mortel ne souhaite récolter à la fin de sa vie. A une question de Bac « pourquoi on a coupé la tête de Marie Antoinette, la femme de Louis XVI en 1793? Un élève pris d'une soudaine naïveté a eu cette réponse pour le moins convaincante «parce qu'elle n'a rien dedans». En clair, parce qu'elle ne rêve pas. Si nos responsables, eux, ne rêvent pas ou ne veulent pas rêver du tout, ils devraient quand même se rendre à l'évidence que ce peuple dont l'épopée mythique est pavée de perspectives brisées, d'aspirations censurées, d'illusions perdues, d'espoirs blessés, de mémoire torturée par l'oubli et de slogans vides de sens, lui, veut rêver et qu'il n'est pas du menu fretin. Maintenant il souffre, il a déjà souffert et il est résolu quoiqu'il lui en coûte à aller de l'avant car il n'est pas prêt à refaire l'expérience de la régression.

    Ce peuple-là a besoin d'une bouffée d'oxygène, il a besoin qu'on arrose ses racines émotionnelles de l'amour de la patrie. 51 ans, c'est rien dans la vie d'une nation, ce n'est en fait qu'un passage intermédiaire d'une inertie post-coloniale voulue par les bégaiements de l'histoire aux troubles erratiques d'un nouveau siècle qui s'annonce dur et porteur de beaucoup de gageures. Le régime et peuple ont besoin d'un compromis historique, certes douloureux mais n'en reste pas salutaire à la Nation : que cette caste militaro-financière passe la main à des personnalités neutres, compétentes, honnêtes et ayant son assentiment et celui des forces vives de la patrie loin de cette génération de «tab djenanou», laquelle éreintée par ses paradoxes, esquintée par les retournements de situations en sa défaveur, décriée par les bas-fonds sociaux, huée par la jeunesse, haie par l'histoire, dépassée par les aléas du temps, fatiguée, sénile, bâclée de certitudes a déserté le territoire du rêve.

    Un compromis à mon avis, ce n'est pas de l'opportunisme, ce n'est pas quelque chose de louche, de sournois ou d'hypocrite. Ce n'est pas une marque de lâcheté ou une capitulation non plus. Un compromis, c'est un tas de vitales concessions dans le seul intérêt du pays. C'est également un signe de vie, un signe que la nomenclature et ceux qui lui servent de parapluie tentent, autant que possible, de dépasser le jeu des clans, le parasitage d'appareils étatiques, les vieilles marottes de coups de force, le goût des pronunciamientos et l'orgueil de caudillos. C'est le moment ou jamais où ce compromis historique et douloureux d'un pays actuellement mal en point devrait avoir lieu dans la transparence et la participation effective de toutes les composantes de la scène politique nationale. A l'heure qu'il est, le corps politique croule sous le poids des à-priori, des mésententes, des dénis et des manipulations. Il accuse une régression discursive terrible et une indigence lexicale lamentable : on discerne à peine de différences entre le discours élitiste et le ragot de masses. Dans un souci de cohérence, un régime politique devrait, à tout le moins, définir le rôle de ses structures et clarifier les mécanismes de leur fonctionnement (la présidence, le parlement, le sénat, l'armée, la D.RS...etc) car on voit bien qu'à moins d'une année des présidentielles de 2014, le champ politique est presque liquéfié, des partis colosses comme le F.L.N et le F.F.S déstructurés, gangrenés par des conflits internes et phagocytés par ce système «obscur» aux tentacules démoniaques sont en train d'ordonner leur petit chez-soi et végéter dans l'orbite de ce chaos tandis que la grande maison qu'est l'Algérie suffoque sous l'inflation économique, le chômage endémique et des maux sociaux incurables. A l'ombre de cette architecture de la déconfiture, il est légitime de s'enquérir sur l'état probable du pays dans l'avenir : de quoi nos lendemains seraient-ils le nom? Aurions-nous un président avec un grand «P» qui prend des décisions capitales sans le recours à cette boîte noire? Pourrait-il poser son veto face à ces fameux décideurs qu'on ne voit plus ? L'Algérie peut-elle organiser des élections libres, crédibles et honnêtes ? Ironie du sort, dans ce contexte d'hystérie généralisée où de telles problématiques devraient être mises sur la table, des décisions sensibles sont prises par le gouvernement sans concertation de la base citoyenne comme celle d'effacer les dettes des pays africains et arabes au nom d'une certaine solidarité panarabe et panafricaine alors que le premier magistrat du pays se retrouve en dehors du territoire national ou celle encore de la dissolution du Centre opérationnel national d'aide à la décision (C.O. N. A. D), un organisme crée par l'ex-ministre de l'intérieur Yazid Zerhouni en 2003 suite au séisme de Boumérdès et dont personne ne sait vraiment les réelles attributions et dissout par Sellal le 15 avril dernier. Ainsi marche l'Algérie du nouveau millénaire, l'un crée, l'autre dissout sans que les concernées (les masses bien évidemment) en aient connaissance. On veut bien savoir quelle est l'efficacité de la première démarche, aussi louable soit-elle, alors qu'on sait qu'il est plus facile d'injecter cet argent (plus de 900 millions de dollars) dans des investissements directs plus profitables à nos frères et amis africains qui, en retour, propulseront l'économie nationale? Et on veut bien s'interroger dans une seconde étape si ce fameux centre opérationnel d'aide à la décision est-il destiné vraiment à la prise de décision en cas de forces majeures, si c'était le cas pourquoi le dissoudre tant que l'Algérie souffre encore de phénomènes du séisme, inondations..etc? Pas de réponse certainement.

    Je pense que nos élites ont inoculé dans nos gènes ce sentiment d'espoirs déçus, de fatalisme à tous crins et nous ont contaminé par la manie de leur silence afin de mieux régenter à jamais nos vies de citoyens. Une fracture ou des déchirures sociales aussi grandes fussent-elles pourraient être recousues et rafistolées pourvu qu'on cesse de dramatiser de façon irrationnelle l'ampleur du gâchis national. En ce sens, un travail de proximité civique de longue haleine serait à mon humble avis la clef de voûte d'un processus de démocratisation réussi (l'école, les institutions éducatives, les bibliothèques itinérantes et les cinémas en seraient le fer de lance). Suivant ce schéma, le citoyen va reprendre la confiance en lui-même, l'immeuble fissuré de l’État algérien en temps actuels ne sera pas un ensemble de murs sur lesquels on perche des emblèmes et des armoiries mais un réseau institutionnel fluide dont les structures seront imbriquées les unes aux autres par le pouvoir de la loi et l'Algérie étrennera les oripeaux d'un nouvel âge. Contre toute attente, les enquêtes anti-corruption menées par le corps du D.R.S dans les dossiers à scandales de Khalifa, Autoroute Est-Ouest, Sonatrach et dernièrement Sonelgaz ont provoqué un effet centrifuge chez les masses vis-à-vis de l’État. Le citoyen algérien devient de plus en plus sceptique concernant la crédibilité d'une démarche qui n'a mené au final que vers des imbroglios juridiques ou à la longue vers des impasses politiques : qui demain pourrait-il mettre aux arrêts un certain Chakib Khalil, ex-responsable algérien et citoyen américain ou faire extrader à partir de l'Angleterre un ex-gloden-boy nommé Khalifa? Notre justice sera-t-elle à la hauteur d'une telle gageure? Rien n'est certain et tout s'emmitoufle du doute. En vérité, il existe une soif collective chez les masses pour connaître le statut et le rôle des responsables de nos institutions, leurs parcours et le patrimoine matériel dont ils disposent. Que cela soit clair : c'est un droit citoyen de chaque algérien. On est un pays indépendant et notre peuple est libre de disposer de lui-même sans l'entremise d'aucune chancellerie occidentale aussi influente fût-elle ni la gestion opaque d'aucune personnalité dans les coulisses. Les masses veulent entendre autre chose que ce dramatique "mish-mash" d'images, de rumeurs et de démentis. La lucidité est, il est vrai, une donnée rare en temps de crise de transition démocratique comme la nôtre mais avec la rigueur de la justice, le bons sens, l'imagination et une profonde capacité à rêver, on arriverait à coup sûr à désacraliser cette épaisse ignorance/indifférence face à la réalité, laquelle est, semble-t-il, enracinée ad vitam aeternam dans la conscience de nos sages. Mais laissez-nous rêver le changement!

    Kamal Guerroua

  • boutef

    De l’enjeu colossal autour de 2 kilos de pêches et d’un pack d’Evian !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Quel est le point commun entre le bac et l’élection présidentielle ? Celui qui a triché a quand même le droit de se représenter…

    … la fois d’après !

    J’ai encore en mémoire les images ! Le roi des Belges rendant visite à Chadli tout juste opéré dans un hôpital bruxellois. Les télés belges et l’Unique algérienne en avaient fait un sujet, diversement traité, certes, mais un sujet, tout de même. Pourquoi j’évoque cette histoire aujourd’hui ? Parce que je me rends compte, là, tout juste, que Hollande n’a pas rendu visite une seule fois à Abdekka. Ni au Val-de-Grâce ni aux Invalides. Et ça me met un peu en rogne. C’est tout de même un chef d’Etat, et pas de n’importe quel Etat, un Etat lié à la France par un grand pan d’histoire forcément commune qui réside depuis près de trois mois dans la capitale française. Alors ? Pourquoi Hollande n’a-t-il pas eu la courtoisie élémentaire d’aller rendre visite à Boutef’ ? C’est le minimum diplomatique et relationnel en la matière. Deux kilos de pêches, un pack d’Evian, et François aurait ainsi satisfait à un «Wadjeb» en matière de relations entre deux pays. Le fait qu’Hollande ne se soit pas rendu au chevet d’Abdekka est d’autant plus intrigant que le chef de l’Etat français n’avait même pas besoin d’être au chevet de notre raïs bien-aimé, puisque ce dernier va mieux, beaucoup mieux, nettement beaucoup très mieux et qu’il n’est même plus en chevet, mais juste en rééducation fonctionnelle. Je ne pense pas non plus que cette inconvenance diplomatique puisse s’expliquer par la crise qui frappe de plein fouet la France, avec la confirmation ces dernières heures de la perte de son triple A. D’accord, la crise, c’est terrible, mais pas au point d’empêcher François d’acheter deux kilos de pêches et un fardeau d’Evian, tout de même ! Non, vraiment, je trouve ça blessant pour Abdekka et pour mon amour-propre d’Algérien. A moins qu’Hollande n’ait programmé pour plus tard sa visite aux Invalides. Eh oui ! Faut pas non plus que je fasse montre d’impatience juvénile – comme dirait l’autre ­— en accusant trop vite le Président français de négligence envers son homologue algérien. Peut-être que l’agenda élyséen est très chargé, et que Flamby a arrêté une date à venir pour une visite éclair à l’hôpital des Invalides. Mais alors, si cette thèse est la bonne, elle viendrait contredire violemment et frontalement l’autre thèse. Quelle autre thèse ? Celle de ceux qui nous jurent depuis quelques jours déjà que Abdekka est sur le point éminemment imminent de rentrer au pays. Parce qu’Hollande, lui, en tant que chef des armées, il doit bien savoir quand Boutef’ pourra vraiment revenir chez lui, en Algérie, n’est-ce pas ? Et s’il ne s’est pas encore rendu aux Invalides, c’est qu’il doit se dire «j’ai encore le temps pour ça !» Mon Dieu ! C’est fou ce qu’il peut y avoir comme complications autour de deux kilos de pêches et d’un pack d’Evian ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • ramdhane ou cha3bane au marché des dupes

    Ces p’tits riens qui pourraient nous rendre la vie tellement plus simple !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Ramadan. Dans le doute…

    … s’abstenir !

    Dans le cadre en bois massif de la réforme de la Constitution, les experts ont planché principalement sur le retour ou non à la limitation des mandats. C’est bien ! Mais, ça reste insuffisant. Je ne dis pas que la limitation des mandats ou le mandat à vie, ce n’est pas important. Je dis juste qu’il y a une réforme qui a été oubliée, et c’est fort dommage. J’aurais tant souhaité que les experts constitutionnalistes introduisent enfin cet article qui réglerait définitivement un problème qui mine notre quotidien d’Algériens depuis des lustres. Il fallait que ces experts aient le courage de le faire. Hélas, ils ne l’ont pas fait. Est-il trop tard pour y remédier ? Je ne le sais pas, n’étant ni constitutionnaliste, ni expert, ni médecin de Sellal, le seul en ce moment à pouvoir prendre la décision. Me reste tout de même la capacité de vous faire partager ma profonde déception de voir que l’article exigeant de tout président algérien en exercice de porter au poignet ou à la cheville – selon les convenances et les goûts et penchants de chacun – un bracelet GPS n’a pas été retenu. L’idée, vous le voyez bien, est pourtant simple, peu onéreuse et d’une efficacité sans faille. Plus de séminaires longs, fastidieux et coûteux sur les défauts de la communication institutionnelle. Plus de communiqués alambiqués sur la taille, l’épaisseur et l’âge de l’AVC. Plus de médecins contraints sous la torture de ne pas divulguer le dernier lieu où ils auraient pris la tension présidentielle. Plus d’obligation de déranger à chaque fois des caméramans et des preneurs de son pour aller filmer à l’étranger le Raïs. Surtout les preneurs de son que l’on fait voyager pour rien, les pauvres. Et surtout, ça mettrait fin au débat à rallonge «Le Président est-il rentré ? Sur le point de le faire ? Déjà ici ? Ou en passe de repartir là-bas ?» Juste un bracelet GPS. Juste un article dans la Constitution et tout un tas de chroniqueurs, d’éditorialistes et de polémistes se retrouveraient de facto au chômage. Oh ! Bien sûr, il s’en trouvera toujours des grincheux pour chipoter comme à leur habitude et prétendre que doter le châtelain d’un bracelet GPS, ça reviendrait à le fragiliser, à rendre publique sa position sur la carte et donc à permettre à d’éventuelles mauvaises âmes de lui nuire, voire de programmer son élimination sur la base de ses coordonnées géostationnaires. Ridicule ! Proprement ridicule ! Qui voudrait profiter de ce bracelet pour faire du mal au Président ? Hein, qui ? Tout le monde l’aime ! Et tout le monde l’aime tellement que le seul souhait de tout le monde est de savoir dans quelle portion du monde il se trouve. Et ça, la nouvelle Constitution n’en a pas tenu compte. Encore un virage historique et technologique lamentablement raté par l’Algérie ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • ALGERIE:Mais où est donc DOK ?

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    Question. Le taux de réussite au baccalauréat, cette année, n’a été que de 44,72%, en baisse par rapport à l’année dernière où il avait atteint 58,84%. Que s’est-il passé en un an ? Une fuite dans les cerveaux ? Non, selon le nouveau ministre de l’Education, «le taux de l’année dernière était politique». C’est-à-dire que devant les vagues de contestation, on a donné le bac même à ceux qui ne le méritaient pas. Quelle est la valeur d’un bac dans ces conditions ? Il faut demander à Benbouzid qui, après 14 ans à l’Education, est aujourd’hui sénateur. D’ailleurs, l’aveu du nouveau ministre ressemble à celui de ce ministre qui avait affirmé que «cette fois-ci, les élections seront honnêtes». Ce qui voulait dire que celles d’avant ne l’étaient pas. Quelle est la valeur d’une élection  ? Il faut demander à DOK, le ministre de l’Intérieur, qui, lui, était sénateur avant d’être ministre.

    On a oublié la question, mais où est donc DOK ? Selon les uns, il est toujours ministre de l’Intérieur ; selon les autres, il est en vacances en Tunisie. Selon d’autres encore, il serait malade mais pas en France, sinon on l’aurait vu à la télévision en train de manger des gâteaux. Enfin, selon L’Expression, le quotidien qui sait tout, la somptueuse villa de DOK à Oran, près du Sheraton, aurait été cambriolée, ce qui expliquerait l’absence du ministre, occupé à tenter de récupérer son écran 3D volé.

    Mais si c’est vrai, le problème est sérieux : comment peut-on cambrioler la villa du chef de la police ? Il n’y a plus de valeurs, c’est comme le bac ou les élections. C’était quoi la question déjà ? Oui, est-ce que les gâteaux que Sellal a servis devant la télévision sont des gâteaux algériens ? Ont-ils été importés d’Alger et est-ce Gaïd Salah qui les a amenés avec lui ? Non, ce n’était pas la question. Où est donc DOK ? Il prépare les prochaines élections. Les résultats ? Comme le bac, tout dépend du sujet.

     

    Chawki Amari