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le 4 eme mandat
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Si, nous vous connaissons m'sieur le "président"
Par Le MatinAbdelaziz,
Oui, j’ai révisé mon histoire, mais pas celle à laquelle vous et ceux à qui vous ressemblez avez soit disons participé, pas celle que vous et ceux de votre camp ont écrit pour régner, ou devrais-je dire les histoires que vous vous atteliez à nous faire ingurgiter au lendemain de l’indépendance déjà. L’histoire falsifiée des livres scolaires, celle des héros enjolivés ou autres leadeurs inventés, celle qui dit que la guerre de révolution et les révolutionnaires s’arrêtent à l’armée des frontières et aux pseudo-leadeurs de cette dernière. N’avez-vous pas dit, nos jeunes ne connaissent pas pour la plupart Ben Bella, le premier président de l’Algérie « indépendante », il ne faut pas oublier de leur dire, dans ce cas, que c’est le président du premier coup d’Etat poste indépendante, et que vous étiez l’un des artisans de cette première confiscation du pouvoir au peuple, que vous étiez l’envoyé spécial pour le voir en prison et échafauder vos plans de fabrication de leadeur suite à la liquidation ou à la trahison des vrais et légitimes patrons de notre histoire. Ben Bella délogé à son tour et renversé, n’avez-vous pas été aussi là, parmi les acteurs de cette deuxième violation ?
Vous avez osé prononcer les noms d’Amirouche et de Si El-Houas ! Leurs dépouilles n’ont-elles pas séjournées dans les caves du ministère de la défense. Vous avez osé dire également que les gens ne connaissaient pas Krim Belkacem, non, je sais qui est Krim, ne serait-ce pas celui qui a été liquidé, étranglé dans l’un des hôtels de Frankfurt par ses « frères d’armes », parce qu'il a osé s’opposer et résister, suite à un ordre donné par Boumediene, alors que vous étiez ministre des Affaires étrangères, le deuxième homme comme vous aimiez si bien l’entendre !
C’est tout de même étonnant, l’expression « préserver l’Algérie.. » venant de votre part. Oui, les Algériens préserveront leur Algérie, mais sans vous, sans vos élections frauduleuses, et sans votre monarchie forcée et la bande de truands qui vous entourent. Oui, les Algériens – soyez-en sûr – préserveront leur chère terre l’instant venu. Et vous relègueront à la poubelle de l’histoire, et pacifiquement, pour votre gouverne.
Tab Jnani, nous dites-vous ? Oui depuis toujours à vrai dire, votre Jnan n’a jamais renfermé d’esprit ni d’idéologie ou d’idéal ni de sciences quelconques ou de clairvoyance, Je ne vois nulle valeur de gouvernance en vous, encore moins s’agissant de cette terre ancestrale.
Si, Nous vous connaissons, aventurier et amateur des coups d’Etat, de liquidation dans les années soixante, où vous étiez présent à chaque violation de la volonté populaire. Si, nous vous connaissons, dans les années soixante-dix, où vous étiez l’homme des détournements et des escroqueries, accusé officiellement par cette même « république ». Si, nous vous connaissons, dans les années quatre-vingt, montrant le chemin du désert Algérien aux premiers braconniers Qataris, et faisant affaire de centaines d’hectares de cette chère terre du Sud. Si, nous vous connaissons, dans les années quatre-vingt-dix, partie prenante des prémisses de ce que vous appelez « tragédie nationale »
Vous avez osé, venir à l’aube de ce dernier siècle, faire dire à beaucoup d’Algériens que vous êtes le sauveur de l’Etat-nation, pour en réalité prendre la plus empoisonnée des revanches sur ce peuple qui ne vous a pas réclamé chaudement au lendemain de la disparition de Boumediène en 1979, quand on vous a écarté, comme il se fait dans la coutume de la gouvernance du militaire entre lâches. L’histoire retiendra ces épisodes, avec ou sans votre résolution, que vous étiez et êtes encore, un menteur, un voleur, j’ai presque envie de dire un traitre avec tout ce que le mot peut sous-entendre comme sens.
Jamais, ce pays n’a enregistré une gangrène aussi profonde liée à la corruption autant que durant ces quinze dernières années, les vôtres. Jamais, au long de ces cinquante dernières années, ce pays n’a enregistré une telle mal-gouvernance, une si basse estime de la république, et une faiblesse de ses institutions à tout les niveaux. Et vous osez croire qu’en bâtissant une mosquée, vous allez marquer l’histoire ? Cette autoroute que vous ne cessez de rabâcher à nos oreilles, qui s’est inscrite à quatre milliards de dollars et qui se termine – tant bien que mal – à vingt milliards de dollars, et qui a consacré l’ « intelligence » de la corruption, et la dégénérescence économico-financière et a installé la mafia politique. Cette réalisation, si c’en est une, et bien d’autres, ne sont pas les votres, ce sont le mérite de l’argent du peuple et des dollars des richesses de cette terre multimillénaire.
Vous osez encore, quinze ans après, convalescent, absent de votre palais et silencieux, (laissant le petit frère jouer avec les outils du grand), le dos tourné au peuple auquel vous ne vous êtes pas adressé de vive voix depuis près de vingt-deux mois.
De quel bilan vous vantez-vous ? Vous avez bâti des universités et détruit l’enseignement, bâti des écoles et détérioré l’éducation, bâti des hôpitaux et dégradé la santé. Vous avez construit des barrages colossaux et ce peuple à toujours soiffe de liberté. Que voulez-vous faire pour cinq prochaines années ? Au compte de qui ? Sur le compte de qui ?
Fini l’opposition, place à la résistance
Ps un : Moi, citoyen, décline toute responsabilité des dires de Monsieur le Sellal, et déclare ne jamais avoir supplié quiconque de supplier Fakhamatou-hou de se porter président pour un quatrième mandat et « nous » sauver ainsi que l’ « équilibre » de la république.
Ps deux : Messieurs les Bouteflika(s) ; Rentrez chez vous, ravalez votre ego démesuré, arrêtez de penser à vos personnes et vos profits sur le compte de cet état-nation encore fragile. Ici, dans le pays de Ben M'hidi et de Abane, nous ne donnons plus de soins contre l'avidité du pouvoir.
Mohand (Arezki) H.
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"Hagrouna !"
Par Le Matin |"Il est resté identique à lui-même, comme une statue qui traverse le temps sans en subir les outrages. À peine si l’âge a empâté ses traits, arrondi les angles, l’œil est resté vif, la voix aussi claire qu’en octobre 1963 quand il a lancé le fameux «Hagrouna !". Et aussi gardé une mémoire d’éléphant même s’il affirme qu’il veut oublier pas mal de choses…"
Dans cet entretien imaginaire, feu Saïd Mekbel, raconte Ben Bella. Un salaud est par définition un homme méprisable et le premier Raïs de l’Algérie avec son « Hagrouna » est méprisable et méprisant vis-à-vis d’un peuple qui ne mérite aucune compassion quand on pense aux enfants de l’Après-pétrole. Au bluff du Hagrouna, le Sage de l’Afrique a ajouté l’imposture face à un public de salopards. "…les peuples sont à la longue ce que le gouvernement les fait être : guerriers, citoyens, hommes quand il le veut ; populace et canaille quand il lui plaît", affirmait déjà Rousseau.
Quand l’Angleterre, mère de la démocratie occidentale, a augmenté le salaire des juges, le gouvernement de l’époque a déclaré qu’il voulait protéger les hommes de loi de la corruption. Bizarre. On croyait naïvement que ceux qui résistent le plus au virus c’est justement ceux dont les études du Droit les avaient bien vaccinés contre lui. En Algérie, le bonheur de nos magistrats est dû au coup de «folie» d’un monsieur Brahimi affirmant en 1990 que le montant des pots-de-vin touchés par les hauts fonctionnaires de l’Etat en signant des contrats avec les étrangers s’élevait à 26 milliards de dollars : l’équivalent de la dette extérieure. Résultat, on a triplé les salaires de nos robes noires et monsieur Hamrouche s’était justifié à l’anglaise. Anouar Benmalek dans son livre Chroniques de l’Algérie amère écrit : "Un jeune juriste, s’il choisit la magistrature après 4 années de licence et 2 années de stage débutera avec un salaire supérieur à celui d’un professeur d’université titulaire d’un doctorat d’Etat." Dans l’Honneur de Déplaire, André Giresse parle de la justice française : « Reflet de la volonté du Prince, le Conseil supérieur n’était plus, sous la Vème, un temple où soufflait l’esprit des lois, mais une foire aux vanités, une bourse des promotions, un Versailles judiciaire peuplé de courtisans. On y venait rituellement faire ses dévotions et avancer en grade à coups d’encensoir et de génuflexions...» Malgré les scandales et la Constitution Liberté-Fraternité-Egalité les monarques de Versailles seront toujours au-dessus de tous les soupçons de Dame Justice. Le seul pays qui a mis son président derrière les barreaux c’est Israël et pour une affaire de mœurs. En face d’eux, les leaders palestiniens ont dû bien rigoler dans leur Mercedes et palais des 1001 nuits. En Palestine, ils n’ont pas de rente pas de pays, mais l’Empire Arafat n’est pas en carton encore moins celui de Hamas qui s’est assagi depuis son intronisation. D’après le Procureur général de l’Autorité palestinienne 80 pour cent des responsables sont corrompus. Des milliards de dollars d’aides internationales pour la population détournés sans aucune réaction des donateurs au point dit-on que « la Palestine est le secret le mieux gardé de l’industrie de l’aide.» D’après le site hekayaty.com, Hamas et l’Autorité Palestinienne c’est Beverly Hills : en une année 10 milliards de dollars envolés. Abbas se justifie ainsi : « Le scandale à propos de corruption est un complot israélien. » Si c’est vrai, l’honnêteté des dirigeants palestiniens sera une première dans le monde arabe, il faut qu’on pense à leur offrir le prix Nobel et surtout convaincre leur peuple que l’enfer du frère est meilleur que le paradis de l’ennemi. Même Mandela est mort millionnaire. Ses héritiers politiques et leur Black Economy n’a finalement servi qu’à remplacer des patrons blancs par des patrons noirs dont le seul mérite est d’appartenir à l’ANC. Mandela reste un héros pour avoir empêché une guerre civile ou un génocide à défaut de réaliser le plus petit rêve du plus grand nombre. L’histoire ne retiendra pas le nom du président de l’Uruguay José Mujica dit Pepe, il a renoncé à 87 pour cent de son salaire au profit des pauvres, refusant de porter un costume vit dans sa vieille ferme avec sa vieille femme et sa vieille voiture tout en expliquant : "J’ai lutté toute ma vie pour un monde plus juste …» Que pèse ce fétu de paille face à l’Empire Goldman Sachs, responsable de la crise de 2008 qui ne cesse de s’enrichir et d’appauvrir en espèces et en neurones la race humaine. Même le diable est obligé d’acheter l’âme parce qu’il n’a pas le pouvoir de la voler. En Europe, le cœur de la crise correspond au cœur de la corruption : les plus corrompus sont les plus touchés. D’après la Commission européenne, le mal coûte à l’Union 120 milliards de dollars par an, 1 pour cent du PIB. Le rapport dénonce les prises illégales d’intérêt, les favoritismes, le crime organisé, les fraudes fiscales et financières, le blanchiment d’argent…Pas un mot sur le lobbying, la corruption, la cooptation, l’incompétence qui minent l’UE au sommet à la pousser à réintroduire par exemple la farine animale pour des bêtes herbivores afin d’engraisser le bétail humain. En Grèce, la corruption est à tous les étages et d’après TI (Transparency international) la dette grecque a été causée en partie par la fraude fiscale. Qui fraude le fisc sinon les riches et les ayant-droits. D’après le Figaro : "Rarement la France aura placé trois des siens dans un top 10 international… ayant payé les plus gros montants…pour mettre fin à des poursuites pour corruption…". En 2000, une centaine de pays se sont réunis en Pologne pour s’engager à propager la démocratie dans le monde, un seul pays a refusé, la France, porte-parole du monde arabe et de l’Afrique. Son ministre des AE avait déclaré qu’on ne peut imposer la démocratie à un peuple qui n’en veut pas. Par contre on peut imposer la dictature et ses valises à billets.
"La tolérance zéro pour la corruption est primordiale. L’Etat doit être le serviteur et non le maitre du peuple » déclarait sans rire sa compatriote la patronne du FMI. Ce qui ne l’a pas empêché d’être plus que satisfaite lors de sa visite début 2013 au Cambodge après une crise politique due à des élections truquées. Le Cambodge, pays le plus corrompu d’Asie classé dans la matière 160e sur 177 pays d’après TI (transparency international).La Turquie qui n’a pas eu la chance de rentrer dans l’Europe ni de reconstituer l’Empire ottoman, le fléau menace la politique et la livre turque le tout sous l’œil de la religion. En Chine, on parle de problème structurel et Confucius a été enterré au profit de McDonald. «Les princes rouges» qui tiennent leur «mandat du ciel» sans croire à ses prophètes, sont gangrenés. Quand un «tigre» est sanctionné au lieu d’une «mouche» c’est qu’il a cessé de plaire. On estime le nombre de riches à 300 millions sur 1, 5 milliard de Chinois condamnés à la pauvreté à tout jamais au risque de faire exploser la planète. Ils pourront toujours survivre en lisant le célèbre livre de Zhuxiao, fils de leur empereur écrit en 1406 «L’Herbier pour la survie en cas de disette». Seulement du temps du prince herboriste, si la terre était radine elle n’était pas polluée. Le Japon qui a été un modèle unique de performance depuis plus une dizaine d’années est en train de régresser avec la qualité de ses dirigeants. En 2011, le tsunami et la catastrophe du nucléaire avaient mis à nu la fragilité du géant. Quand ils protestent, les Japonais ne manifestent pas dans la rue ne brûlent pas ne s’entre-tuent pas, mais chaque fin de semaine ils protestent dans le calme devant la résidence du Premier ministre avant de tout nettoyer et repartir. Leur méthode est efficace, le coupable démissionne en demandant pardon. Hélas le virus est mondial et les caisses sont vides. Ajoutons que les responsables nippons se contentent de faire des cadeaux au lieu de détourner des fonds. En 2010, l’incendie de la forêt russe, 2 milliards d’hectares représentant 20 pour cent de la réserve mondiale, fait découvrir aux médias le Village-Potemkine. Avec ses 17 millions de kilomètres carrés, la grande Russie possède moins de pompiers que la France avec un matériel datant des années 70. En 2000, Poutine a pris le soin de se débarrasser du ministère de l’Ecologie initié par Gorbatchev. Pourquoi s’encombrer de statistiques concernant la canicule la pollution alors que la Douma le "club où on fait des affaires" en est préservée. La Douma comme l’APN, on peut acheter son siège en distribuant des billets des terres aux électeurs ou au Parti. Une fois élu, on est libre de s’expatrier pour booster les affaires jusqu’au prochain vote. Dans le monde arabe, la question a été réglée aux racines. Le blogueur saoudien Khaled Al Majid, surnommé le Wikileaks saoudien, révèle : «Certains individus possèdent des propriétés si vastes qu’ils leur faut un hélicoptère pour se rendre d’un bout à l’autre alors que les deux tiers de la population ne parviennent pas à obtenir un terrain pour construire une maison pour leur famille. Une grosse part des milliards du pétrole est engloutie dans des projets d’infrastructures au bénéfice d’entrepreneurs véreux. Les grands de l’Etat comptent parmi les plus grosses fortunes de la planète. Pour l’Egypte on parle de 70 milliards de dollars volés par Moubarak cette somme correspond pour certains riches à la zakat 2,5 pour cent de leur fortune. Ils ne paient ni l’électricité ni l’eau ni le téléphone ni les billets d’avion, ni l’hôtel, rien du tout. Le favoritisme règne partout dans toutes les administrations où l’on nomme des proches, les amis, les enfants d’Untel. Des journalistes, des poètes, des religieux, des intellectuels…s’inclinent devant un prince, un ministre. Les rues telle et telle, les universités unetelle et untelle, les instituts untel, les chaires unetelle, les hôpitaux untel…Partout des grandes villes au plus petit bourg, on retrouve les mêmes noms jusqu’à la nausée…En Tunisie ils ont renvoyé leur président, chez nous on n’a même pas renvoyé le gouverneur de province après des centaines de personnes noyées deux années de suite à cause des inondations à Djeddah, la 2eme ville du royaume.
Que dire des Saoudiens détenus pendant des années en prison sans être jugés sans avoir commis de crime… Nous nous sentons comme des intrus qui encombrent la famille royale.» Avant l’internet, une princesse saoudienne dénonçait déjà dans son livre Sultana l’«anomalie» génétique des Ibn Saoud à travers le portrait de son propre frère qui couvrait d’or et de pierres précieuses ses nombreuses femmes et concubines avant d’aller en Egypte acheter des fillettes vendues le temps d’un viol par une mère détraquée par la misère. Un autre prince exilé en Allemagne se plaint lui que les forces de renseignements saoudiens traquent les opposants jusqu’à l’étranger. Un autre, considéré comme l’homme arabe le plus riche, Al Walid ben Talal a acquis dit-on 3,75 pour cent de Twitter pour surveiller des internautes saoudiens les plus surveillés au monde. On imagine la prudence du Wikileaks saoudien, suspecté d’être un prince rebelle, et l’ambiance de la prolifique fratrie qui veille sur les Lieux Saints de l’Islam.
Quand on compare l’Algérie à l’Arabie saoudite, les points communs certes sont légion, seulement on n’a pas de Wikileaks et nos princes n’ont pas de propriétés ni illimitées ni lilliputiennes sauf le très officiel et très blindé Club des Pins. Les noms «Untel jusqu'à la nausée» sont ceux de nos martyrs. Aucune pénurie à redouter : nos princes en partance reviendront un jour en martyrs si on arrive à imaginer l’Algérie post-pétrole comme on imagine un chaos après le chaos. Aujourd’hui, nous sommes nourris, chaussés, habillés, médicalisés outillés parfumés maquillés chinois et en plus on nous importe des Chinois pour construire des édifices des routes ponts immeubles et même des mosquées. À ce rythme, on peut se demander pourquoi on envoie encore les gosses à l’école c’est sans doute pour cela que les grèves à répétition dans ce domaine nous laissent de plus en plus indifférents. À ce rythme, on n’est pas des intrus, on est des insectes nuisibles. Si au moins on a importé le rire des Chinois ; si au moins on pouvait soulager nos cœurs avec un Hagrouna ! "Les structures du discours ont été si parfaitement intégrées par les profiteurs du système que, lorsqu’un individu se met en quête des mots et des formules qui exprimeraient son cas, il découvre qu’ils sont déjà largement en usage au service du pouvoir." (John Saul, Les Batards de Voltaire)
Mimi Massiva
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La candidature de Bouteflika ou l’insupportable escroquerie politique
Par Le Matin |Le régime algérien ne fait pas les choses à moitié. Bouteflika va mener la campagne électorale par relais interposés. Sa cour s’en occupera. C’est dit officiellement par le premier ministre.
On était un pays immobile, on patauge désormais dans l’absurdie. Eh oui, Bouteflika n’est pas obligé de faire la campagne électorale, nous assure le premier ministre sans risque d’être démenti. N’était en fait la gravité de ce précédent, et de bien d’autres, on aurait esquissé volontiers un sourire. Mais là, l’heure est grave. Très grave. Elle renseigne sur la folle volonté de ceux qui tiennent la présidence de ne rien céder. Tout le pouvoir et rien d’autre. Quel qu’en soit le prix ! Mohamed Chafik Mosbah ne déclarait-il à RFI il y a quelques jours : "Ce que je suppose c’est que l’entourage de Monsieur Bouteflika mettra l’Algérie – je m’excuse du terme, s’il est un peu excessif – à feu et à sang pour empêcher son élection."
A l’heure où un dictateur, Victor Ianoukovitch est chassé par les manifestants en Ukraine, le premier ministre Sellal nous annonçait sa bonne nouvelle : Bouteflika restera au pouvoir pour cinq ans encore ! La terre tremble, les Algériens retiennent leur souffle.
Décidément les tenants du pouvoir ont la mémoire courte ; ils sont de mauvais élèves. Le sort que fut celui de Ben Ali, Moubarak ou Kadhafi eut pu leur donner à réfléchir, mais non. Trop sûr de leur puissance et de la machine répressive pour revenir à la raison.
Il y a des moments où l’histoire bégaie, où les hommes, malgré la débauche de piété dont ils font montre à certaines occasions, font comme s’ils étaient éternels, des dieux.
Au bout de 15 ans, trois mandats, un viol de la Constitution, Bouteflika, très malade, n’entend pas bouger de la présidence. Pour ce faire, le clan au pouvoir s’emploie depuis des mois à repousser les limites de l’entendement politique jusqu’au ridicule.
C’est triste, l’Algérie, ce parangon de la lutte anti-coloniale, est devenue la risée. Une caricature. Dans la presse internationale, on se gausse déjà d’un fantôme que personne ne voit, « n’ayant plus toutes ses capacités » et de ce clan qui présente un candidat invisible !
C’est encore plus triste parce que des Algériens et des Algériennes par goût immodéré du pouvoir, par intérêt, sont complices de cet état de fait. L’histoire retiendra que Saïd Bouteflika, Abdelmalek Sellal, Amara Benyounès, Amar Ghoul Abdelmadjid Sidi Saïd, Bensalah et tout le marigot présidentiel ont participé à la plus grande arnaque électorale de l’Algérie. On ne se rappellera de rien d’autre mais de cela. Aujourd’hui et demain, même si l’assurance les étouffe, leurs noms seront associés à celui de Marcel-Edmond Naeglen, de triste mémoire.
Le match est vendu !
Cette pseudo-élection est cousue de fil blanc. Une centaine de postulants à l’ADN politique folklorique tente pitoyablement d’exister et une administration rompue à la fraude et à la manipulation.
Le résultat est pourtant connu d’avance. D’ailleurs, le pouvoir n’a même pas fixé la date précise du second tour. Et la pseudo-présidentielle est déjà prévue deux jours avant la fin de l’actuel mandat. C’est dire…
Mais que faire pour arrêter ce hold-up électoral ? Le silence de la majorité ne veut pas dire approbation de ce qui se passe. La réponse devrait être pacifique et citoyenne. L’urgence est de dépasser les divergences secondaires pour aller vers l’essentiel : les fondements intangibles qui permettent d’enclencher une période transitoire pour enfin bâtir une vraie démocratie.
Paralysée, éclatée par les menées du pouvoir et de sa police politique, l’opposition ou ce qui en reste, n’arrive plus à mobiliser les foules, ou du moins à se faire entendre. Reste la société civile, cette entité surveillée dans ses moindres réunions par la police politique fait, elle, peur. Certaines personnalités nationales qui font consensus pourraient appeler à un mouvement transversal autour de leur personne pour une véritable transition démocratique. Autrement, il faudra s’attendre à une autre période de glaciation. Et à un réarmement de la crise avec tout ce qu’elle pourrait entraîner comme risques majeurs et incertitudes.
"Tab jnana", avait-il dit
Quelqu’un se rappelle-t-il cette déclaration faite à Sétif – Tab jnana – où le désormais candidat à un mandat à mort confiait qu’il était temps pour sa génération de céder le pouvoir aux nouvelles ? Bien sûr, le contexte a changé depuis, les révolutions sont passées par là avec leurs fortune et infortune, le pouvoir a plus que jamais assis son autorité et sa mainmise sur tous les leviers de l’administration. Du moins le croit-il, car les exemples des révolutions qui ont balayé d’une chiquenaude les pouvoirs les plus autoritaires sont encore frais. Mais le clan au pouvoir, trop sûr de lui, de ses relais, sa propagande, de sa puissance financière, ne semble pas encore prêt à envisager une telle hypothèse.
Hamid Arab
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dans toutes les guerres du monde ,USA ,france sont impliqués
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no moment ?
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meme le sinistre du culte musulman est corrumpu
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no moment
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no moment
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A l’école de la grève
Au rythme où vont les grèves dans le système éducatif national, on parlera de moins en moins de fuite des cerveaux. La baisse du niveau scolaire, qui s’est accélérée ces dernières années, deviendra dramatique à court terme si l’école reste livrée aux dysfonctionnements institutionnels et au radicalisme des partenaires sociaux. Le droit de grève est garanti par toutes les Lois fondamentales du monde, mais il n’est pas interdit non plus d’évaluer les répercussions des cycles de débrayage lorsqu’ils s’inscrivent dans la durée, à plus forte raison quand cela touche un secteur aussi sensible que la formation des jeunes générations. Est-on en train de former des «premiers de la classe» ou des contingents d’apprentis grévistes ? Inculque-t-on aux jeunes le sens de l’effort ou le réflexe du débrayage ? Des lycéens n’ont pas manqué de rappeler, ces derniers jours, qu’ils étaient déjà en grève pour réclamer le fameux seuil pédagogique, bien avant le déclenchement de l’actuel mouvement de grève des enseignants. Les élèves entrent désormais en concurrence avec leurs propres enseignants dans le perpétuel bras de fer avec le gouvernement. Le ministère œuvre, à temps plein, à désamorcer les crises et non à rouvrir les manuels scolaires pour relire les contenus et les moderniser, si tant est que ce projet est à l’ordre du jour.
La grève est si ancrée dans les mœurs, particulièrement dans le système éducatif, que même les comptes rendus de presse parlent à présent de «reprise de la grève». La reprise du travail est beaucoup plus aléatoire et problématique, même quand la tutelle brandit la menace de recourir à l’application stricte de la loi. Si les péripéties des négociations entre l’administration centrale et les syndicats de l’éducation sont suivies par l’opinion publique à travers les médias, ce que l’on sait moins, ce sont les conditions de reprise des cours et la manière avec laquelle sont gérés les retards de scolarité engendrés par ces longs passages à vide. L’ambiance dans les établissements scolaires et les salles de classe, au lendemain des mouvements de grève, ne doit pas être très éloignée d’un climat d’anarchie, prélude aux dérapages pouvant être observés lors des examens de fin d’année, à l’image de la dernière session du bac.
Des rattrapages improvisés, des défalcations inévitables dans les programmes, pour offrir au final, à l’élève, une année scolaire amputée, en plus d’avoir été perturbée. Le système éducatif est l’un des rares secteurs où l’obligation de résultats est complètement évacuée. Par résultats, il faut entendre qualité de la formation et non taux de réussite aux examens, lesquels découlent de savants dosages arithmétiques pouvant dépendre y compris de l’humeur politique des autorités. L’examen du «sinistre» de l’école algérienne pour élaborer un véritable plan de sauvetage, avec la contribution de tous les segments de la société, ne sera possible que lorsque les questions sociales soulevées par les enseignants auront été résolues. Cette tâche incombe exclusivement aux autorités en charge du secteur.
Djaffar Tamani
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no moment
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Des fonctionnaires de la présidence interpellent Saïd Bouteflika
Par Le Matin |Droit de réserve oblige et par crainte de représailles, ces fonctionnaires de la présidence préfèrent pour le moment garder l'anonymat.
"Nous avons été surpris par votre mise au point au site d'information Tsa au sujet de la lettre qui vous a été envoyée par Hichem Aboud dans laquelle vous prenez à témoin le peuple algérien auquel nous appartenons concernant les affabulations d’Aboud. Nous les fonctionnaires de la présidence de la République que vous n'avez pas hésité à malmener durant ces 15 dernières années appartenons à ce même peuple .Vous avez introduit au sein de la présidence de la République le régionalisme, le favoritisme et le clanisme au détriment du sérieux et de la compétence .Vous vous êtes arrogés les pouvoirs du président de la République, les prérogatives du directeur de cabinet, du secrétaire général, des responsables des structures etc..Vous avez mis un frein à la carrière de tant de cadres compétents, vous avez le monopole de promotion et de nomination des fonctionnaires et cadres. Votre qualité de frère du Président de la République vous donne-t-elle le droit de saborder notre droit à la promotion comme ça se fait dans n’importe qu'elle autre institution de la République ?"
Témoignages sur les blocages à la présidence
"Saïd Bouteflika bloque les propositions faites par les directeurs de structures pour promouvoir leurs cadres. En revanche, il favorise la direction de l’informatique qu’il chapeaute depuis 1999. Ainsi, il a promu deux de ses copains comme conseillers et a nommé six ingénieurs de la direction de l’informatique en juin 2013 alors qu’ils n’ont que deux ans d’ancienneté. Saïd Bouteflika a nommé des personnes non diplômées, des simples secrétaires car ils sont de l’Ouest. Parallèlement, il a bloqué la promotion de deux cadres de la direction de l information qui ont été proposé par leur directrice et sur lesquels l’enquête d’habilitation était favorable car le courant ne passe pas entre lui et la directrice Mme Farida Bessa. Il a bloqué aussi des propositions des autres structures comme la direction des télécommunications dirigée par un général du DRS."
Avec R.N. -
QUI FAIT BOUGER CES COCOS POUR DESTABILISER L'ALGERIE! FRANCE ET LES USA!!!
Éducation nationale : deux syndicats optent pour la poursuite de la grève
Deux organisations syndicales ont décidé, ce mardi 11 février, de poursuivre leur grève à l’issue d'une réunion organisée au ministère de l’Éducation. Il s'agit du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).
La réunion organisée par la tutelle était finalement un « carnaval », déplore Nouar Larbi, coordinateur du Cnapest. « Le ministère a invité tous les syndicats, même ceux qui n'ont pas appelé à une grève, et les parents d’élèves. C’était une diversion ! », affirme-t-il. Pour son syndicat, la grève sera maintenue jusqu’à nouvel ordre. « Tout le monde a parlé au cours de cette réunion sans arriver à quelque chose de concret. Donc, la grève se poursuit et pour l’arrêter il est important d’organiser des négociations bilatérales », insiste Nouar Larbi.
Son organisation revendique notamment la prise en charge du dossier de la médecine du travail, la rectification des « erreurs commises dans l’application du nouveau statut des travailleurs de l’éducation » et le « calcul de la prime du Sud sur le nouveau salaire de base ».
Le responsable du Snapest, Meziane Meriane, se montre plus nuancé sur les résultats de la rencontre et évoque des points positifs et d’autres négatifs. Concernant les premiers, le syndicaliste cite notamment « l’amendement de l’article 31 bis du statut particulier de l’éducation » et « un accord sur la préservation des postes budgétaires des professeurs formateurs ».
Pour ce qui est des seconds, il cite, entre autres, « la prime du Sud qui n’est toujours pas actualisée ». Mais le Snapest compte poursuivre la grève jusqu’à la fin de la semaine. « Les coordinateurs de wilayas vont se réunir, à la fin de la semaine, pour décider de la suite à donner au mouvement de protestation », assure Meziane Meriane.
Cette rencontre intervient après les « menaces » de licenciement des enseignants grévistes dénoncées par les syndicalistes. « Plus il y a des menaces, plus le taux de participation à la grève augmente », affirme le responsable du Snapest. Le coordinateur du Cnapest affirme que des mises en demeure ont été envoyées aux travailleurs pour les amener à arrêter leur grève. « Même ceux qui n’étaient pas en grève nous ont alors rejoints. Est-ce qu’on peut radier 300 000 enseignants ? Il est plus facile de radier un ministre », lance Nouar Larbi.
La position de l’Unpef, troisième syndicat impliqué dans cette grève, n’était encore pas connue.
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Zbel !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comDemain, et à moins de deux mois des présidentielles, je
vous dirai tout sur…… le passé de ma grand-mère qui, encore enfant, piquetait
les cakes au citron qu’elle préparait avec du clou de girofle !Tu fais quoi, là ?
- J’enfile des gants.
- Et c’est quoi cette pince à linge ?
- Je bouche mon nez avec.
- Et là, à quoi tu t’amuses exactement ?
- Je place un masque chirurgical stérile sur ma bouche.
- Et c’est quoi ces bombes ?
- Des vaporisateurs !
- Oui, d’accord, je vois bien que ce sont des vapos. Mais quels genres ?
- Des désodorisants. Celui-ci, c’est parfum pêche. Celui-là est aux embruns marins. L’autre, le 3e, c’est romarin, lavande et framboise des bois. Un pot-pourri !
- Et c’est quoi ce machin blanc que tu mets par-dessus ta chemise et qui pendouille à mi-jambe ?
- Un tablier !
- Tu vas faire quoi avec tout cet attirail ? Curer ta fosse septique ?
- Pis !
- Pis que la fosse septique ? Tu débouches les égouts devant chez toi ?
- Pis !
- Pis que la fosse septique et les égouts de quartier, je ne vois vraiment pas.
- Allez ! A toi je peux bien le dire. Tout ce manège, c’est parce que je vais allumer mon micro pour avoir des nouvelles de la pré-campagne électorale pour les présidentielles du 17 avril prochain.
- Quoi ? La présidentielle ? Et c’est tout ce que tu prends comme précautions ? C’est de l’inconscience, mon ami. Moi, quand je veux me tenir informé des dernières nouvelles autour de ce scrutin, avant d’allumer mon ordi, j’appelle une équipe du déminage, je bipe la police scientifique et je me force à vomir avant, question de limiter les risques ensuite. Et si tout va bien après, si je n’ai pas rendu toutes mes tripes, alors, pour apaiser mon corps et mon esprit, je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L. -
Avec des si
Deux écoles. La première, celle de la primauté de l'alphabet sur le militaire : construire avec l'ABC de l'indépendance en poche le pays par le début avec des A et des B. Abdelaziz Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, Amara Benyounès, Abderrahmane Belayat et Ali Benflis ou Amar Bouzouar, longue suite oligarchique des 100 B, de Ben Khedda à Bendjedid en passant par Ben Bella et Boumediène. La deuxième école est celle des notables, avec des si et des Si, à l'image du nouveau dernier, Si Ali, plus connu sous le pseudonyme de Si Toufik. Si Ali, Si Amar, Si Affif, Si Ahmed, Si Abdelmalek, Si Abdelaziz… Si et si seulement si tous des Si à qui l'on doit le respect mais qui ne vous respectent pas forcément. Mais si Si Ali et si Si Ali l'autre, Benflis, candidat à la rime parfaite, Benflis raïs devient Président, il passera de Si Ali à Fakhamatouhou, grand changement pour la nation. Ce n'est pas encore le cas, juste un si, Si Ali s'appelle toujours Si Ali même si l'on a aujourd'hui du mal à le différencier, puisque Si Ali, l'autre, le Dieu, serait toujours en poste, à l'entrée du Ciel.
Mais si c'est vrai que Si Ali, pas le futur Président, l'autre, vient d'être poussé à la retraite par Si le président, faudra-t-il voter pour Si Ali le candidat ? Bien sûr, ce ne sont que des si et avec des si on peut faire six mandats si les Si le veulent. Avec des si, on pourrait même mettre Alger en bouteille, là où l'on n'a réussi pour l'instant qu'à remplir des bouteilles avec les rumeurs d'Alger. Mais avec des Si – pas des si – il faut bien avouer que l'Algérie n'a pas avancé, même pas poussée par le Printemps arabe et ces réformes qui ne sont jamais arrivées, remplacées par des guerres de pouvoir. Au final, empêtrée dans des si et des Si, l'Algérie nouvelle reste encore une hypothèse. Sur ce point, les Egyptiens ont réglé le problème à leur manière, leur président est général et s'appelle Sissi.
Chawki Amari
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L’Algérie, un pays prisonnier de l’absurde (Opinion)
Boutef ou Toufik ? Saadani a choisi son camp. L’Algérie aussi : elle nage dans l’absurde.
Dans une Algérie en régression morale et politique, le ridicule n’est jamais loin. L’absurde non plus. Il tend même à s’installer partout, y compris à la présidence de la république, ainsi que dans les principaux centres de pouvoir, au sein des partis et dans la nébuleuse des réseaux qui gravitent autour de la rente. Ceux qui sont supposés diriger le pays et ceux supposés décider de son sort sont en effet installés dans une situation parfaitement ubuesque : ils se chamaillent pour savoir si un homme physiquement diminué, en très mauvaise santé, incapable de se mouvoir et de participer aux forums internationaux, incapable même de se déplacer et de participer aux réunions, doit rester au pouvoir pour un mandat supplémentaire de cinq ans.
Ces hauts responsables sont, à priori, l’élite politique du pays. Ministres, hauts fonctionnaires, officiers supérieurs, diplomates chevronnés, tous occupent des fonctions prestigieuses, roulent en luxueuse voiture officielle, touchent de salaires très élevés, et sont souvent entourés de gardes du corps et d’une multitude d’assistants formés dans les meilleures écoles. Mais ce n’est qu’une façade, car ces hauts responsables sont réduits à des considérations parfaitement ridicules, liées à une inconnue : gérer au jour le jour, en fonction de l’évolution de l’état de santé du chef de l’Etat. Ils ont oublié la politique, les projets, l’idéologie, la compétition, la démocratie. Ils sont absorbés par une seule hantise : Abdelaziz Bouteflika sera-t-il candidat ou non? Comment savoir, pour faire le bon choix, en vue de le soutenir en cas de candidature, ou prendre ses distances si jamais il est lâché ?
Le premier ministre Abdelmalek Sellal concentre toutes ces contraintes. Cet énarque, qui a une longue carrière de fonctionnaire et de ministre, devrait être au top de sa carrière. Il en est à sa phase la plus humiliante : il est chargé d’entretenir le suspense sur la candidature de M. Bouteflika. Il le fait avec un zèle remarquable, mais il ne se prononce jamais clairement sur le sujet, même s’il montre la direction à suivre. Jamais la gestion du pays n’a été aussi approximative, mais il ne s’en préoccupe guère. Il joue un autre rôle, non prévu par la constitution : occuper la scène, faire des promesses, se rendre dans les wilayas, en attendant le grand jour, celui de l’annonce de la candidature de M. Bouteflika.
Une nergie mal dépensée
L’habileté de M. Sellal et de ses pairs, ainsi que leur savoir-faire politique, sont mobilisés autour de questions grotesques. En privé, ils doivent bien se rendre compte que leur comportement frise le ridicule. Mais en public, il faut assurer. Rester digne, ne pas perdre la face. Un exercice périlleux, impossible à accomplir: comment rester cohérent quand on est amené à organiser la campagne électorale d’un homme qui est lui-même physiquement incapable de faire campagne ? Comment soutenir, contre tout bon sens, que M. Bouteflika est en bonne santé, que son cerveau fonctionne mieux que celui des Algériens, selon la formule de M. Amara Benyounès, alors que les images de M. Bouteflika, diffusées par la télévision algérienne, sont si cruelles ?
Les plus zélés au sein cette « élite » vont encore plus loin. Ils agissent pour neutraliser les adversaires du quatrième mandat, au sein du pouvoir et dans l’opposition. Et ils anticipent, en pensant aux moments les plus délicats. Ils réfléchissent déjà à la manière d’organiser la cérémonie de dépôt du dossier de candidature au conseil constitutionnel, où tout candidat devrait formellement se rendre. Ils mettent aussi en place le cérémonial pour la prestation de serment, lorsque le chef de l’Etat devra apparaitre devant les corps constitués et le corps diplomatique, pour jurer qu’il va respecter une constitution qui n’a plus de sens !
Si le président Bouteflika est reconduit, cette prestation de serment sera précisément une épreuve particulièrement cruelle pour l’Algérie et les Algériens. La communauté internationale assistera, ce jour-là, à travers ses représentants, à une sorte de forfaiture collective. Elle sera le témoin d’une scène durant laquelle le pouvoir algérien scellera, en groupe, sa dérive. Une sorte de reddition en pleine campagne de la part d’une « élite » qui applaudit un parcours absurde. Et ce n’est pas l’intrusion de Amar Saadani dans cette situation grotesque qui va améliorer les choses. Bien au contraire. Elle va juste augmenter la confusion. Car au lieu de parler de l’absurde question de l’état de santé du président Bouteflika, on va parler du grotesque duel Boutef-Toufik.
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boutef ne parle pas et toufik invisible
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ALGERIE ,OUT,KO
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La profonde solitude du juge
Après cette première, un dirigeant du FLN qui s'attaque à l'interminable général de corps d'armée Si Ali Toufik Mohamed Lamine Médiène, voici l'autre première : le DRS va porter plainte contre Saadani. Cette nouvelle attitude dans les mœurs politiques, pour un corps qui ne s'est jamais réellement préoccupé de la légalité institutionnelle pour ses opérations, ouvre la voie à plusieurs questionnements de par son caractère inédit. Si Saadani a vu juste, la justice est instrumentalisée par le DRS et va donc donner raison au DRS contre Saadani. Si Saadani dit n'importe quoi, car la justice est justement instrumentalisée par le clan présidentiel comme cela a été le cas pour la prise de contrôle du FLN en invalidant la décision du Conseil d'Etat, le DRS ne pourra rien faire. Car derrière ces affrontements verbaux et ces prises de position radicales, c'est la justice qui est au cœur du débat et il faut bien constater que ni le DRS ni le cercle présidentiel ne veulent d'une séparation des pouvoirs et de l'indépendance des juges à travers l'activation du Conseil supérieur de la magistrature.
Si l'Algérie a besoin de sang neuf, d'une nouvelle République, de nouvelles institutions et d'une sérieuse vision d'avenir, elle a aussi besoin d'une nouvelle justice qui n'obéit ni aux ordres des colonels installés dans les cours, ni aux ordres de la tutelle acquise au Président, ni encore aux pressions de la chkara et des lobbies mafieux. Qui va désigner le juge qui va s'occuper du procès entre DRS et FLN ? Le DRS et ses relais ou le duo Saïd Bouteflika-Tayeb Louh ? Il est hélas inconcevable que ce soit la corporation des magistrats qui le fasse, devenus depuis 20 ans de simples soldats soumis aux décisions de la matrice. Mais dans tous les cas, personne n'aimerait être à la place du juge qui instruira cette affaire. Il y a des jours où l'on peut regretter d'avoir fait du droit.
Chawki Amari
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Ghardaïa :Mutilations, profanations et désinformation
Ghardaïa souce :http://www.algerienews.info/mutilations-profanations-et-desinformation/
Après une accalmie qui aura duré quelques jours seulement, la vallée du M’Zab renoue avec la violence.
Cette fois, ce sont des cimetières qui ont été ciblés. Une troisième victime aurait été signalée hier. L’information, rapportée par certains sur les réseaux sociaux n’a pas été confirmée. Diificile de faire le tri. Les informations qui parviennent de Ghardaïa sont le fait de sources locales mais aussi des supports internet comme Facebook et You Tube. Plusieurs sources concordantes nous ont cependant confirmé qu’un cimetière et une salle de prière ont été saccagés hier . Il s’agit du cimetière mozabite Baba Chikh et El Djema. Une photo postée hier montrant un cadavre éventré a été présentée comme celle d’un jeune âgé de vingt ans, poignardé hier matin. Cependant, la même information rapportée hier parle d’un jeune homme du même âge victime de plusieurs coups à la tête et qui aurait succombé à ses blessures. Une source locale que nous avons pu joindre hier par téléphone nous fait remarquer qu’à chaque fois qu’il y a une accalmie, un événement vient attiser le feu de la colère. La population ne supporte plus cette situation. Certains ne veulent pas que ça se calme.
C’est désormais un fait avéré. Notre source a été témoin, avant-hier, d’un incident qui illustre ses dires. « J’étais en voiture entre Aïn Loubou et Dhaya. Un groupe de personnes en cagoule ont molesté un chauffeur de taxi et brûlé son véhicule. Ce sont là des actes isolés qui se multiplient. Ce ne sont plus deux communautés qui s’affrontent mais plutôt des règlements de comptes et des actes isolés dont l’objectif est d’embraser la région». Avant-hier après midi, plusieurs édifices et commerces appartenant à la communauté mozabite ont été la cible d’incendies et de saccages. C’est l’intervention rapide des forces de l’ordre qui a pu, selon des témoins, éviter le pire. Dans la nuit de mardi à mercredi, un groupe d’inconnus a réussi à s’introduire dans le cimetière Ba Aissa Alouane mais a été repoussé par les forces de l’ordre.
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Bouteflika, DRS et autres… Mais où est l’Algérie dans tout ça ?
Par Le MatinPurges, luttes de clans, coups bas, en pleine fièvre présidentielle, le débat s’enflamme. Pour qui ? Pour quoi ? A voir. Car au-dessus du volcan sur lequel dansent ces langues de vipère, il y a surtout l’Algérie qu’on a tendance à oublier.
Certains se frottent les mains. Bouteflika va débarquer Toufik, l’inamovible patron du DRS. D’autres s’inquiètent du pouvoir grandissant du clan présidentiel. Décidément, le pays croule sous les vents contraires. Les coutures de la République cèdent une par une pour laisser place aux règlements de comptes les plus indécents. On n’est plus dans la pratique politique. L’a-t-on été un jour d’ailleurs ? La situation est extrêmement grave. A tous points de vue. Quelques éléments d’appréciation.
Attaque contre le DRS
Le pouvoir n’a décidément pas de boussole morale. En pleine présidentielle, le débat vire aux règlements de compte en haut lieu. Cependant, on a envie d’être naïf et se poser la question : pourquoi donc Saadani et les autres soutiens patentés du président s’attaquent ici et maintenant au général Toufik ? A-t-il donc commis une faute grave ces derniers jours pour subir les foudres du patron controversé de l’ancien parti unique ? Que nenni, du moins officiellement. Car toutes les raisons qu’avancent aujourd’hui Amar Saadani pour mener à l’échafaud le patron du DRS ne sont plus de saison. A leur époque Saadani n’avait rien dit. Saadani glisse argue que Bouteflika veut mettre un terme à l’intrusion du DRS dans la politique. Bonne nouvelle. Mais il se trouve qu’on quelque peine à le croire pour plusieurs raisons. Car s’il y a bien un pouvoir qui a neutralisé les partis réfractaires, paralysé le pays, interdit d’activité les syndicats et fermé l’espace public au débat c’est bien le président Abdelaziz Bouteflika.
Mais alors pourquoi ces raisons de la colère maintenant ? Une seule explication : le 4e mandat du président.
Bouteflika, un mandat à vie
Bouteflika est toujours en convalescence. Il est aphone, aucune déclaration ni sortie publique depuis plusieurs mois. Le concerné lui-même ne s’est pas déclaré candidat. Qu’importe, d’autres s’occupent de le faire à sa place. Pourquoi diable cette agitation à reconduire un homme âgé de 77 ans, malade qui a lui-même reconnu que son temps est révolu ? La stabilité avancée comme argument ne tient pas la route. Pire il y a quelque chose d’inconséquent, de cynique dans cette entreprise qu’un cercle restreint s’emploie à imposer au pays.
Le général Toufik en retraite
Patron du DRS depuis 1990, on peut comprendre qu’il faille que celui qu’on surnomme Toufik parte à la retraite et cède sa place à un cadre plus jeune. Mais pourquoi Bouteflika ainsi que le vice-ministre de la Défense dont l’âge dépasse de loin celui de Mediene ne se retirent-ils pas eux aussi ? Leur départ tous comme ils sont aurait été une entreprise de salut public pour laisser place nette à une présidentielle transparente. Elle serait salué par tous les patriotes sincères. Cependant on en est loin de cette hypothèse. Car ni le président, ni son vice-ministre ne sont prêts à pantoufler tranquillement chez eux. C'est dire qu'il y a décidément quelque chose de malsain.
Malheureusement, ce qui se joue actuellement dans les hautes sphères du pouvoir coûtera très cher à l’Algérie. Car, c’est du destin d’un pays pris en otage par une clique qu’il s’agit. Et de rien d'autre. Le devenir de Saadani, de son mentor et des autres relève de l'anecdote devant l'avenir de l'Algérie.
Yacine K.
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Scandale du doctorat à l'université d'Alger2 : le spectre de la justice
Par Le Matin |Après l’éclatement des scandales de la faculté des Lettres et des langues de l’université d’Alger2, notamment celui relatif aux fraudes au concours de doctorat du département de français, le rectorat a mis fin aux fonctions de plusieurs responsables de cette faculté : la doyenne Madame Filali, suivie de ses adjoints et des chefs de départements.
Dimanche, 26 janvier 2014, c’est au tour du chef de département de français, Mme Derridj, d’être appelée à rendre les clés pour permettre l’installation du nouveau chef de département. Quelques étudiants, sur incitation de la désormais ex-chef de département, ont tenté tôt le matin de bloquer l’accès au département pour empêcher vainement le déroulement de la cérémonie d’installation du nouveau venu, M. Djebli. N’ayant même pas eu le courage d’affronter ses collègues après cette déconvenue, elle n’a pas assisté à la cérémonie et elle n’a pas rendu les clés du bureau du chef de département. En tout état de cause, elle sera obligée de se présenter à la passation de consignes, à déposer son bilan, à établir l’inventaire et à remettre sa griffe.
Avec ces nombreux changements, il semblerait que le recteur de cette université, installé depuis un mois et demi tente de trouver des issues aux problèmes qui la secouent.
Cependant, certains signes venant également du rectorat et du nouveau doyen incitent à la méfiance quant à l’issue qu’ils veulent donner à l’enquête sur les fraudes dans les concours de doctorat du département de français. Les contestataires craignent l’étouffement du scandale. C’est dans ce sens qu’ils interprètent la mobilisation des membres du comité de formation doctorale (CFD) et la responsable de section syndicale du département Mme Ait Dahmane, pour le maintien de la chef de département démissionnaire et responsable directe de la fraude, mais en vain ; la lenteur avec laquelle le rectorat mène l’enquête et ses appels répétés à l’apaisement, craignant la confirmation de la fraude au lieu de procéder courageusement à l'assainissement de la situation ; le silence des responsables du CFD, notamment Mme Amokrane, impliqués dans les irrégularités du déroulement des concours de doctorat, selon les étudiants contestataires.
Les contestataires se posent plusieurs questions quant au sort réservé à cette affaire, cela les révolte encore plus, et veulent à aller loin pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits. Ils réclament sans concession l’annulation du concours et de le frapper de nullité, écarter les responsables de ce fiasco de toute responsabilité administrative et pédagogique. Si d’aventure leurs attentes ne sont pas satisfaites, tant les irrégularités qu’ils dénoncent sont criardes et établies, il semble aujourd’hui déterminés à frapper aux portes du tribunal administratif. Un avocat est déjà saisi de l’affaire et attend l’issue de l’enquête pour engager officiellement les procédures.
Samir Lekhal
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Soufiane Djilali dénonce le fichage dans les consulats algériens
Par Le Matin |Dans le communiqué qui suit, le candidat à la drôle de présidentielle, Soufiane Djilali, pointe les irrégularités dont les ambassades sont les auteurs.
Contrairement aux dispositions claires de l'article 7 du décret 14 07 du 15 janvier 2014 portant sur les formalités de souscription et de légalisation de signatures individuelles pour les candidats à l'élection de la Présidence de la République, certains consulats en France consignent sur un registre l'identité des signataires et le nom du candidat parrainé et procèdent à la garde d'une copie du bulletin de parrainage dûment complété par le parrain.
La direction de campagne en France du candidat Soufiane Djilali dénonce ces pratiques contraires à l’Art. 7 du décret qui stipule : "La consignation des renseignements relatifs à l’identité du signataire sur un registre ou tout autre support autre que le formulaire de souscription de signatures est interdite". Elle en appelle à la commission de supervision des élections qui doit rapidement et publiquement rappeler aux autorités consulaires en infraction les règles en matière de légalisation des signatures.
De tels procédés tendent à dissuader les citoyens d’exercer leur droit.
Pour être respectée, la loi doit être respectée par ceux là même qui sont censés la faire respecter.
Le porte-parole du candidat en France
Zoheir Rouis
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Faut-il défendre l’Algérie ?
source:http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/faut-il-defendre-l-algerie-105160
En tenaille par l'OTAN, des Arabes occidentalisés et des Islamistes
Tunisie en octobre, Maroc en ce mois de novembre... Que devient l'Algérie ? Après l’analyse pertinente de Roger Vétillard « Les Algériens sont-ils condamnés à émigrer ? », publiée ici-même et qui se terminait par la proposition, étonnante, d’une quasi-suppression du visa français pour les Algériens, il importe de revenir sur la situation internationale de ce pays et d’insister sur l’encerclement stratégique en cours.
La frontière avec la Libye, longue de 2 000 km, est déjà fermée depuis que Safia Kadhafi, accompagnée de Mohammed, Hannibal et Aïcha, les moins influents des descendants de Mouammar Kadhafi, ont franchi la frontière, le lundi 29 août à 8h45. Les relations algériennes avec le Conseil National de Transition et les révolutionnaires libyens sont exécrables.
Pendant l’insurrection, l’Algérie avait fourni des armes et des combattants mercenaires aux forces pro-kadhafistes, (acheminement nocturne, par bateaux ou vols aériens) et elle a voté avec le Soudan, la Syrie et le Yémen contre le soutien de la Ligue arabe à la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui avait ouvert la porte à l’opération aérienne de l’Otan. Le CNT s’en souvient et s’en souviendra.
En fait, l’Algérie a immédiatement pris l’ampleur de l’enjeu de l’intervention de soutien à la révolution libyenne : pour la première fois, l’Otan sortait de sa zone d’action habituelle et intervenait au Sud de la Méditerranée. L’Union pour la Méditerranée n’ayant pu se faire par le soft power et la puissance diplomatique, les Occidentaux, et parmi eux les Français, l’imposaient, en quelque sorte, par la force.
Une aide discrète à Kadhafi pour barrer la route à l'américanisation
C’est cette prise de conscience géopolitique, qui amena l’Algérie, depuis le début du soulèvement libyen, a prêter assistance au Colonel Kadhafi que, jusqu’alors, pourtant, elle n’appréciait pas. Le soutien de Kadhafi aux rébellions touarègues du Mali et du Niger, ses ingérences dans le Grand Sud algérien et ses interventions pro-Polisario dans le dossier du Sahara occidental mettaient, en effet, auparavant, régulièrement en colère les généraux algériens.
La presse occidentale, pour évoquer et dénoncer le soutien de l’Algérie à la Libye, joua, depuis le début, la corde facile de la solidarité des dictatures entre elles, sans relever l’incongruité de la position algérienne qui, comme nous venons de le faire remarquer, était autrefois anti-kadhafiste. En amalgamant les dictatures entre elles, la presse française occulte le véritable événement : la nouveauté d’une intervention militaire de l’Otan en Afrique du Nord, à l’extérieur de sa zone d’influence.
Du coup, elle ne relève pas que cela change, forcément, toute la donne en Méditerranée, que cela transforme, nécessairement, toutes les relations diplomatiques entre les pays européens et l’Afrique du Nord, relations qui jusqu’alors se voulaient cordiales, civilisées et pacifiques et dont on n’imaginait pas qu’elles puissent un jour se finir par des bombardements nourris à l’uranium appauvri.
L’Algérie est prise entre le marteau et l’enclume. D’un côté, elle est menacée par les Islamistes du CNT et s’inquiète, de fait, à l’idée d’un mouvement démocratique de sa jeunesse à la Tunisienne ; de l’autre, elle reste paralysée, diplomatiquement, par les luttes de clan en vue de la succession du président Abdelaziz Bouteflika. Le pays est tenu par la répression, la censure et la pauvreté organisée mais cela n’a pas empêché l’Algérie de connaître, cet été, un spectaculaire attentat, peu relevé d’ailleurs car en pleine bataille de Tripoli.
Quel jeu joue la France ?
Cet attentat, contre l’Académie Militaire de Cherchell, qui a causé la mort de seize officiers et de deux civils, confirme pourtant la renaissance certaine d’un djihadisme clandestin. Il fut revendiqué par un communiqué d’Al Qaeda au Maghreb islamique (l’Aqmi) qui justifia l’attaque par « les soutiens d’Alger au régime Kadhafi ». Au passage, on remarquera l’imbroglio « oriental » pour la diplomatie française : elle soutient l’Algérie et en même temps, le CNT, négocie avec l’AQMI, allié du CNT, pour la libération de ses otages !
Des informations fiables ont fait état de livraisons d’armes lourdes, depuis la Libye, vers les combattants d’AQMI, installés au nord du Mali, près de la frontière algérienne. Des armes françaises ; peut-être, celles-là mêmes qui servaient à « libérer » la Libye ! On comprend, dès lors ,que l’Algérie n’a pas de quoi être très rassurée, sans compter que des centaines de combattants touaregs de Kadhafi rentrent, au Sud, sous leurs toiles de tente pour un repos du guerrier, à notre avis, très éphémère et que, pendant l’insurrection et la guerre civile libyenne, il y a eu l’émergence d’une extrême politisation des Berbères.
En somme, d’un côté, pour l’Algérie, il y a l’Otan en Libye, les Islamistes « modérés » en Tunisie et de l’autre, l’armée française présente en Mauritanie pour lutter contre l’Aqmi. L’Algérie a bien le droit de se sentir assiégée. Il suffirait d’une déstabilisation intérieure minime pour que tout craque. Mais jusqu’alors, les services secrets américains et français ne semblent pas l’avoir décidé et, officiellement, la politique étrangère algérienne a tenu ferme, arguant de son principe de « neutralité » et de « non ingérence » dans les affaires intérieures des pays voisins.
Que ce soit la Tunisie ou la Libye, même si Sadeck Bouguetaya, député et membre du comité central du FLN, l’ancien parti unique algérien, dépêché à Tripoli pour représenter l’Algérie à une réunion de soutien des chefs de tribu à Kadhafi, s’était livré à un vibrant éloge du guide libyen et à une diatribe enflammée contre son opposition, traitée de « pion des Occidentaux ». Ce jour là, il n’acheva pas son discours par un pieux « Allah Akbar », mais par un surprenant « que Dieu maudisse la démocratie ! ». L’Algérie s’inquiète aussi des visées économiques et idéologiques du Qatar. L’émirat a financé les rebelles libyens islamistes par milliers de dollars et a largué des armes aux rebelles berbères du djebel Nefoussa.
En résumé, on peut dire que, vis-à-vis de l’Algérie, aurait primé, jusqu’alors, que ce soit de la part de la France ou des Etats-Unis, une stratégie d’évitement. Mais, dans le même temps, l’évolution des combats, sur le terrain, les transferts d’armes et de combattants, les bakchich onéreux, très souvent négociés, avec les tribus dans le désert font que l’Algérie se retrouve bien comme assiégée sur ses frontières et encerclée de trahisons multiples.
Du côté du Maroc, enfin, les réformes annoncées par le roi ne sont guère plus rassurantes pour le régime en place, car elles indiquent une capacité d’ouverture et de modernisation dont l’Algérie semble bien incapable, sans réels déchirements internes.
Un verrou à la globalisation à faire sauter ?
Nonobstant, pour les Occidentaux et en déployant simplement une carte, l’Algérie se présente comme l’ultime verrou à faire sauter pour « globaliser », « mondialiser », recoloniser (nous pouvons presque user du terme !) cette partie du monde.
A Alger, ce n’est un secret pour personne que l’Ambassade des Etats-Unis a, maintenant, presque plus de poids que l’Ambassade de France. Alors une question se pose : les Etats-Unis conserveront-ils ce dinosaure en Afrique du Nord, un peu comme la junte birmane, en Asie, garantit les prospections pétrolifères et verrouille le passage entre l’Inde, la Chine et la Thaïlande ?
Mais, effectivement, comment réussir à tenir la jeunesse algérienne, sinon en favorisant son immigration vers la France et en imposant à celle-ci une plus grande souplesse dans sa politique des visas ?
Intérieurement, la victoire des Islamistes à Tunis, la charia à Tripoli, vont permettre à Alger de jouer, un temps, sur la corde sensible du nationalisme algérien. L’Algérie dénoncera l’intervention occidentale et fera peur aux Algériens, en assimilant tout changement au chaos et à Al-Qaeda. Mais pour combien de temps ? Le temps, peut-être, que durent les commémorations du cinquantenaire de l’Indépendance, en présence, n’en doutons-pas, d’un François Hollande tout ému. Un François Hollande qui, durant toute sa carrière, a soutenu, sans faille dans ses discours, le FLN algérien.
http://metamag.fr/metamag-536-Faut-... -
no moment
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Bouteflika otage de son entourage
Ils veulent lui imposer un quatrième mandat
diaporama | © Photo : El WatanAlors que le Président reste silencieux, son entourage s’active à faire un passage en force pour le voir postuler à un quatrième mandat. Les collusions d’intérêt au sein du clan présidentiel sont-elles en train de prendre en otages Bouteflika lui-même et le destin du pays ?
Passage en force. Le clan s’acharne à imposer un quatrième mandat. Dans sa guerre pour garder le pouvoir, la garde prétorienne du président Bouteflika mobilise toute l’armada politico-financière, au risque de provoquer un séisme destructeur pour le pays. Le clan, mené par le quatuor Saïd Bouteflika, Gaïd Salah, Amar Saadani et Amar Ghoul, engage un combat de mort pour reconduire à la tête de l’Etat un homme gravement malade. Abdelaziz Bouteflika, âgé de 77 ans, qui cumule trois mandats présidentiels au bilan rachitique, n’exerce plus sa fonction de Président depuis neuf mois, conséquence d’un accident cardiovasculaire (AVC) qui l’a contraint à une longue convalescence.
Depuis le 27 avril 2013, le locataire d’El Mouradia ne s’est pas adressé aux Algériens pour les rassurer sur l’état de santé du pays ni pour dévoiler ses intentions quant à son avenir politique. Son silence intrigant a plongé le pays dans une dangereuse angoisse. Très affaibli par la maladie, le Président n’a plus les capacités physiques pour agir et dissiper l’épais brouillard qui voile le ciel de la «République».Le pays navigue à vue. Depuis son effacement du devant de la scène, le soin est laissé à sa garde rapprochée d’exécuter des plans obscurs. Imposer vaille que vaille et contre toute logique politique le quatrième mandat d’un Président sérieusement handicapé, au risque d’exposer la société à un destin périlleux. Le Président sortant est-il consentant ? Ses hommes agissent-ils sous ses ordres ? En a-t-il encore les capacités ? Ou bien est-il pris en otage par son clan, mû par des intérêts économiques et financiers colossaux, accaparés à l’ombre d’une corruption généralisée qui s’est accrue dangereusement sous le règne du «grand frère». La maladie du Président a réduit sensiblement ses chances de rempiler et a plongé du coup courtisans et partisans dans la panique. Pris de court et pressés par le temps, ils s’emploient mordicus et contre tout bon sens à maintenir un statu quo mortel pour le pays.
Situation inédite et dangereuse
La convalescence du chef de l’Etat qui s’éternise permet sans doute aux principaux acteurs du clan présidentiel une liberté d’action et de régenter à leur guise la vie politique du pays. Une situation inédite qui fait dire à beaucoup de commentateurs qu’il y a usurpation de la fonction présidentielle. Il est à se demander qui gère les affaires de la République. Les trois mandats présidentiels ont permis l’émergence d’une nouvelle caste d’affairistes liée aux milieux politiques et économiques. Et c’est elle qui, aujourd’hui, semble fixer, loin de la légalité institutionnelle, un «cap» risqué pour le pays. La sauvegarde de ses agios illicitement acquis passe fatalement par le maintien au pouvoir de l’actuel Président. Son départ ferait perdre l’immunité au clan et à toute la faune d’affairistes qui s’est constituée durant les longues années Bouteflika. Il faut dire que parmi les hommes cités par la justice dans les gros scandales de corruption, nombre sont du cercle présidentiel. D’où leur affolement et surtout leur acharnement.La violente charge lâchée par l’entourage immédiat du Président contre le patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de corps d’armée Mohamed Médiène dit Toufik, est révélatrice d’un grand malaise au sommet du pouvoir et qui pourrait déteindre sur la société. Souvent, les conflits au sommet se règlent dans la violence. Signe d’absence d’un consensus large entre les différents pôles du pouvoir autour d’un quatrième mandat, ouvrant ainsi les hostilités. Le patron des «services» aurait opposé son veto quelques semaines après que Bouteflika eut quitté l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce.
Contrairement au chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah qui, lui, aurait été favorable à l’idée d’un mandat présidentiel supplémentaire. De retour au pays, Bouteflika l’a promu vice-ministre de la Défense, tout en gardant son poste de chef d’état-major. Alors que le patron du DRS est vertement attaqué par le secrétaire général de l’ex-parti unique. Car la première attaque de Amar Saadani contre Mohamed Médiène remonte à début novembre. Un pernicieux procédé visant à diviser l’armée. La dernière sortie de Amar Saadani s’inscrit dans la continuité de l’exécution de ce plan aux fins de déstabiliser le DRS et d’affaiblir du coup le général Toufik. Une aventure hautement risquée et qui va sans doute saper la cohésion de l’armée, sérieusement mise à rude épreuve. A seulement quelques semaines de l’élection présidentielle, la tension qui s’est installée au cœur du pouvoir fait peser sur le pays de graves menaces.
Hacen Ouali
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Ça devait mal finir
Par : Mustapha Hammouche
On n’aura jamais vu cela. Ni en 1978, ni en 1988, ni en 1998, ni même en 2008. Toutes ces fois-là, la crise cyclique de régime s’était réglée dans l’intimité des salons feutrés des décideurs. Et toutes, toujours dans le sens d’une prolongation de sursis pour le système. Sauf, peut-être, en 2008, où la crise avait été résolue dans le sens d’un sursis pour le régime, avec le passage en force d’une Constitution formellement démocratique à un régime de présidence à vie.
Le diagnostic était pourtant éloquent : soutenu par des plans de dépenses qui allaient entretenir une frénétique activité de prédation, le programme est resté à l’état de document (de même que les projets de réforme de l’État, de l’école, de la justice, de l’économie…). Des dépenses “de consolation” durent être engagées pour contenir le mécontentement naissant d’un peuple qui ne pouvait indéfiniment rester passif devant la curée à laquelle il assiste : réévaluation inconsidérée des indemnités des élus, des salaires de cadres, des soldes de corps constitués, industrie du logement social, soutien des prix de multiples produits, crédits aux jeunes à taux zéro, tolérance des activités économiques et commerciales parallèles, dispense du paiement par chèque nécessaire aux petits trafics… La rente semble suffire pour qu’un maximum d’Algériens puissent croire qu’ils vivent au frais de la princesse. L’expression étant verrouillée, réprimée quand elle se fait insistante, nous sommes de plus en plus nombreux à nous diriger vers la porte ouverte : la souscription à la rente, chacun à sa manière et en fonction de ses opportunités.
Le prétexte de “la stabilité”, que l’on invoque brandit une nouvelle fois, aujourd’hui, comme une voie de salut national, l’a emporté sur l’urgence, déjà palpable en 2008, d’un changement. Ne serait-ce que pour éviter que la poursuite du gaspillage improductif des ressources nationales, la prolifération des pratiques de malversation ne perdurent et pour, si possible, libérer la justice, réhabiliter la santé, l’école, et le service public.
Non, le projet de ruineuse “stabilité” a été préféré à un nouveau départ salvateur. Pour cela, le pouvoir est allé jusqu’à assumer un coup de force constitutionnel qui a amputé notre loi fondamentale de l’un de ses rares attributs démocratiques infalsifiables dans la pratique : la limitation du nombre de mandats présidentiels. Au nom de la continuité, on a renforcé l’autoritarisme en politique et l’immobilisme en matière de développement, abandonné des secteurs vitaux tels l’éducation et la santé au pourrissement. Les dossiers de malversations s’accumulent, tous plus scandaleux les uns que les autres, et même s’ils tardent à être traités, leur nombre est significatif de ce que les appétits de coteries ont déchu la notion d’intérêt général.
Aujourd’hui, la question de la poursuite d’une telle politique se repose à nouveau. Avec un tel bilan, elle se repose de manière d’autant plus pressante. Mais, l’idéal de “stabilité” semble être plus défendu qu’il ne l’a jamais été. Parfois, sans même que soient mises les formes que notre système savait, jusqu’ici, sauver.
Ça devait mal finir. Il y avait trop d’argent pour écouter les avis inquiets. Pour le système ou pour le pays. C’est au choix. -
Bouteflika : un candidat sans voix
C’est incontestablement une réélection de Bouteflika au forceps que le clan présidentiel tente désormais, usant au besoin, de la grosse artillerie pour s’ouvrir le chemin. Et, parce qu’elle est problématique à plus d’un égard, la reconduction de Bouteflika donne lieu à un affrontement public entre le clan présidentiel et le DRS, à l’évidence opposé au scénario.
Sofiane Aït Iflis- Alger (Le Soir)
Si l’on devait s’arrêter sur un qualificatif concernant l’élection présidentielle du 17 avril prochain, c’est sûrement celui de rendez-vous inédit dans les annales des consultations électorales que le pays a eues à vivre depuis l’indépendance.
Généralement, les tiraillements au sommet de l’Etat à l’approche d’une telle échéance capitale, ne dépassent pas les murailles du sérail. Cette fois-ci, c’est à un déballage public que l’on assiste. Un déballage inédit au demeurant, tant est qu’il est empreint d’affolement, à mesure qu’approche la présidentielle. En d’autres situations, les choses se seraient assurément passées autrement. Ce qui fait que les choses aient dérivé dangereusement, c’est que le clan présidentiel ne trouve aucun argument à faire valoir quant au renouvellement du bail pour Bouteflika. Le vague slogan de stabilité, répété jusqu’à l’overdose par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, manque de convaincre, dès qu’il est confronté à la réalité d’un président malade, invisible et sans voix.
Le président Bouteflika ne s’est plus adressé à la Nation depuis son discours de Sétif, en 2012, quelque temps avant la tenue des élections législatives. Dans ce discours-là, d’aucuns s’en rappellent, Bouteflika s’était fendu d’une déclaration qui a fait le buzz. «Tab Djna’ni», a-t-il insisté, laissant entendre du coup, que la succession était ouverte. Peut-être pour en écouter l’écho que cette déclaration allait susciter, Bouteflika, depuis, s’est drapé dans le silence. On peut supposer qu’il s’était volontairement rendu à un tel choix. Mais depuis le 27 avril 2013, jour de son AVC et de son évacuation d’urgence au Val-De-Grâce, en France, son silence est forcé.
L’une des séquelles de l’AVC est que Bouteflika a perdu, non point la motricité, mais aussi l’usage de la parole. D’ailleurs, les séquences télévisuelles où il est montré recevant Sellal, Gaïd Salah ou des convives étrangers, sont des films sans paroles.
Et c’est la candidature de cette personne complètement diminuée, forcément incapable d’articuler ne serait-ce qu’un court toast, que l’on travaille à imposer aux Algériens. Les courtisans qui se recrutent au sein de la classe politique, comme dans l’univers syndical et associatif, ont dû lire, à la va-vite quelques manuels, traitant du conditionnement des masses pour jouer inlassablement la sérénade d’un 4e mandat.
L’idée première étant de faire admettre que la candidature d’un président gravement affecté par la maladie est concevable. Un chef de parti, le responsable du MPA pour ne pas le citer, s’est même permis d’affirmer que «le cerveau de Bouteflika fonctionne mieux que tous nos cerveaux réunis».
Manière très maladroite de vouloir soutenir que, même malade et convalescent, Bouteflika a toujours la capacité de gouverner. Ça a fait rire. Sans plus. Après le candidat de consensus, le candidat sans voix.
S. A. I. -
LAPLUS GRANDE COMEDIE BURLESQUE DU POUVOIR OCCULTE ALGERIEN
Algérie : Plus de 50 officiers du DRS mis à la retraite
Pour bien asseoir son pouvoir, le clan présidentiel a mis à la retraite plus de 83 officiers supérieurs de l’Armée, dont 50 dépendent du Département de renseignement et de sécurité.
La décision de la mise à la retraite de ces officiers avait été prise lors d’une rencontre tenue le 04 janvier dernier, une journée après l’évacuation de Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grâce, rapporte le journal El Khabar qui a donné l’information. La rencontre, présidée par Ahmed Gaïd-Salah, avait réuni entre autres le Général Toufik, responsable du DRS. Parmi les officiers mis en retraite, on trouve, selon la même source, le Général Hassan, chargé de la lutte anti-terroriste, le Général Chafik chargé de la lutte contre le crime économique et le Général-Major M’henna Djebar, Directeur de la sécurité militaire. Le journal rapporte que me chef de l’Etat reproche le manque d’efficacité à ces officiers.
Une seconde réunion aurait regroupé, selon toujours la même source, Ahmed Gaïd-Salah, Saïd Bouteflika, Amar Saâdani et Amar Ghoul. La réunion a porté sur l’alternative à présenter si Abdelaziz Bouteflika était dans l’incapacité de briguer un quatrième mandat. Saïd Bouteflika et Amar Ghoul ont alors adoubé Abdelmalek Sellal. Mais Gaïd-Salah et Amar Saâdani se sont opposés à cette éventualité estimant que le premier ministre est un proche du général Toufik.
Les attaques de Amar Saâdani contre le Général Toufik font-elles donc suite à ces réunions qui ont affaibli le DRS ? Possible. Mais la réponse va être donnée dans les prochains jours.
Essaïd Wakli
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La candidature de Bouteflika sème la zizanie dans son clan
Par Le MatinAmar Ghoul démenti par le ministre de l'Intérieur. Deux courtisans et partisans du président qui se contredisent. Trouvez l'erreur.
Enième rebondissement dans la quasi-mystérieuse candidature de Bouteflika pour la présidentielle. Alors que ses courtisans (Amar Ghoul en premier) assurent que le président a retiré ses formulaires de candidatures, le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaïz, vient de les démentir à travers une déclaration dimanche à Alger. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n’avait "jusqu’à présent" adressé, au ministère, aucune demande pour le retrait de formulaires de souscription de signatures en vue de sa candidature à la présidentielle du 17 avril prochain, a-t-il indiqué.
"Jusqu’à présent, le président de la République n’a adressé aucune demande au ministère de l’Intérieur et des collectivités locales exprimant le vœu de présenter sa candidature à la prochaine présidentielle", a déclaré en réponse à une question de l’APS, M. Belaïz qui s’exprimait en marge de la séance de clôture de la session d’automne du Conseil de la nation.
Alors que les courtisans du président saturent la scène politique de louanges les plus invraisemblables pour préparer l'opinion, le président brille plus que jamais par son silence.A deux mois de l'échéance présidentielle, aucune déclaration à la télévision, ni discours à la nation, aucune sortie dans le pays profond. En dépit de cet état de fait et des rumeurs les plus folles qui circulent sur l'état de santé du président, il s'en trouve des ministres, des chefs de partis dont l'existence se résume à leur soutien chronique au pouvoir, qui battent la campagne pour appeler à un quatrième mandat d'un homme malade, usé, âgé, aphone, voire susceptible à mettre sous tutelle.
Pendant ce temps, la présidentielle tourne au ridicule. 85 postulants à la candidature, dont 18 présidents de partis politiques, ont retiré les formulaires de souscription jusqu’à mardi. Autant cette élection est considérée comme fermée par les analystes les plus avertis, autant elle semble attirer les vocations les plus invraisembles.
Yacine K.