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  • affaire Nezzar: REPONSE A MAAMAR FARAH

     

    « Pour en finir avec l’affaire du tribunal suisse. » Tel est le titre de l’article signé par Monsieur MAAMAR FARAH et paru dans le Soir d’Algérie du 13 août 2012. En vérité, cette affaire ne finira jamais avant d’avoir livré tous ses secrets, car on ne peut garder le silence sur tout ce qui s’est passé durant ces deux dernières décennies et même avant.

    MAAMAR FARAH a le mérite d’afficher sa franchise et c’est tout à son honneur ; il déclare notamment qu’un journaliste ne peut être objectif. Tout le monde le savait mais il a le mérite de nous le rappeler. Il nous apprend plus loin que les initiateurs du coup d’état de janvier 1992 (« les sauveurs du système républicain », selon lui), tablaient sur 60000 morts et les patrons de presse avaient été tenus informés de l’imminence de cette initiative et de ses lourdes conséquences. Cet aveu fait de sa corporation une complice à part entière, car très informée à la veille de l’opération, tout ce qui a pu être écrit par la suite dans leurs feuilles de chou – pour employer un euphémisme – ne pouvait l’être que dans le cadre d’une vaste opération de propagande.

    Monsieur MAAMAR FARAH ne peut concevoir qu’on ait plus de deux avis. Soit on est dans le camp islamiste, soit dans le camp de ceux qui soutiennent l’intervention de l’armée. Cette vision binaire et manichéenne est très réductrice et résulte de la lobotomisation et du formatage qu’il a subi, lui et la quasi-totalité de sa corporation, depuis le coup d’état de l’été 1962.

    Il existe pourtant une troisième voie, n’en déplaise aux tenants de l’éradication.

    Les islamistes sont des Algériens à part entière. Ils représentent une partie importante du peuple algérien. C’est une réalité sociale et politique indéniable. A-t-on le droit de sacrifier des pans entiers de la société, sous prétexte d’un danger du reste tout à fait hypothétique qui résulterait de l’accession au pouvoir des islamistes, par la voie des urnes qui plus est ?

    Les janviéristes savaient qu’ils n’allaient pas faire dans la dentelle. Ils tablaient sur 60000 morts et cela ne les gênait pas outre mesure. MAAMAR FARAH dit que ses pairs et lui-même savaient que cette intervention n’allait pas être une œuvre de broderie. En effet, plutôt qu’à une œuvre de broderie, nous assisterons à un véritable démembrement du tissu humain et social jusque dans les contrées les plus éloignées de notre pays déchiré. Nous aurons droit à plus de 250000 morts, 25000 disparus, des centaines de milliers de veuves et d’orphelins, 25000 internés dans les camps irradiés du Sud, la torture, les viols, les exécutions sommaires, les assassinats politiques, les maladies mentales, 500000 exilés parmi les meilleurs fils de l’Algérie et j’en passe.

    Même si cette intervention avait abouti à la victoire, elle aurait été une victoire à la Pyrrhus.
    Or, peut-on parler de victoire d’un camp contre un autre camp au sein d’un même peuple ? Les sociétés civilisées règlent leurs différends en s’asseyant autour d’une table et en faisant appel à leurs sages.
    L’actuel président de la république qui n’est pas exempt de reproches a lui-même qualifié l’interruption du processus électoral de première violence. Ceux qu’on appelle les décideurs et qui nous ont menés à la perte en investissant le champ politique avaient la possibilité d’être les arbitres d’un processus démocratique dont ils se devaient de garantir la poursuite jusqu’à son terme, quitte à devoir intervenir par la suite à bon escient et à juste titre cette fois en cas de dérapage ou de dérive des vainqueurs.

    Le malheur est que cette intervention n’aura servi strictement à rien sinon à détruire tout ce qui a été élaboré auparavant, en terme de potentiel humain, d’infrastructures sociales et économiques, de justice, de diplomatie, bref de souveraineté nationale puisqu’on observe que les décideurs ne parlent plus qu’à voix feutrée sur la scène internationale, pourvu qu’ils ne soient pas inquiétés par les grandes capitales. D’ailleurs, ils ne pourront aucunement inquiéter les Suisses qui abritent leur rapine. Du reste, pourraient-ils renoncer à leurs séjours de rêve au bord du lac Léman ?

    C’est cette intervention qui a engendré des parasites à la tête du gouvernement, à l’image d’un Chakib Khelil, auteur du bradage de nos ressources en hydrocarbures et que je considère pour ma part beaucoup plus dangereux et bien plus nocif que n’importe quel islamiste, fût-il armé. C’est cette intervention qui a permis l’émergence de larbins comme Mourad Médelci qui s’en est allé remettre sa copie en tremblotant au Palais Bourbon, devant des députés médusés qui n’en attendaient pas tant de lui. Tous ces responsables à l’image d’un Djamel Ould-Abbas anachronique, ont concouru à la clochardisation de notre immense et beau pays, par leur gestion insensée et folklorique de leurs ministères respectifs, dans l’indifférence étrange, voire la bénédiction de la présidence de la république.

    Monsieur MAAMAR FARAH se rachète malgré tout à la fin de son exposé en appelant à faire éclater la vérité et à rendre la justice sur tous les actes commis durant ces années de ténèbres et d’enfer. Il parle à juste titre du complot ourdi contre Mohamed BOUDIAF – un parricide indigne et une trahison sans nom – qu’un Ali Haroun est allé arracher à son exil politique après des suppliques auxquelles Tayeb El Watani n’a pu rester indifférent et qui garde un silence troublant depuis ce forfait abject. MAAMAR FARAH évoque également les 127 jeunes Kabyles tués gratuitement en 2001. Il a oublié de citer tous ces hommes valeureux qui sont tombés sous des balles « fraternelles » dans le cadre d’une vaste opération visant à nettoyer un terrain jugé hostile par les interventionnistes, car ayant à leurs yeux, une vision plus saine du règlement de la crise, axée autour du dialogue et de la négociation. Kasdi Merbah, approché par des responsables du FIS et dont l’initiative fut encouragée par Liamine Zéroual, est celui qui le 12 juillet 1993 a lancé un appel solennel à toutes les parties, les invitant à se retrouver autour d’une même table pour sauver l’Algérie. D’ailleurs Liamine Zéroual avait invité Kasdi Merbah à approfondir ces contacts. La réconciliation nationale concoctée et voulue par l’actuel président de la république n’a absolument rien à voir avec celle que préconisait Kasdi Merbah à travers son appel historique du 12 juillet 1993. Elle est arrivée très tard – après 12 longues et terribles années – et vise surtout à obtenir une amnistie générale après une véritable hécatombe humaine. Kasdi Merbah, paiera de sa vie cette courageuse initiative. Son fils Hakim universitaire à peine âgé de 23 ans, son frère Abdelaziz médecin, ainsi que leurs deux compagnons subiront le même sort. Cette affaire non encore ou partiellement élucidée se sera illustrée par une enquête bâclée (comme celle de Boudiaf et des autres) et un procès expéditif mettant en scène de pauvres bougres de Bordj-El-Bahri que j’ai personnellement connus comme étant des personnes correctes de la région, et que sa consœur Zineb Oubouchou, alias Salima Tlemçani s’obstine à présenter comme les auteurs de l’assassinat, sous la férule d’un Hattab fantomatique à l’image de Djamel Zitouni, Antar Zouabri et Abderezzak Saïfi et autre Layada qui s’est même permis d’assister à l’enterrement de son ami « El Hadj ».

    Monsieur MAAMAR FARAH oublie d’évoquer l’ignoble assassinat de son confrère Saïd Mekbel qui peu de temps avant s’est confié à une journaliste allemande. Abdelkader Hachani, un sage parmi les sages, a subi le même sort. Matoub Lounès, chantre de la poésie kabyle, toujours vivant dans nos cœurs, n’a pas échappé à ce funeste sort. Il est impossible de citer nommément toutes les victimes mais un jour viendra où nous devrons, comme pour exorciser les démons qui ont habité les décideurs, édifier un Mémorial et graver sur le granit les noms des 250000 Algériens tombés durant cette période sombre et lugubre de notre histoire.
    Tout a été fait pour créer la confusion et empêcher toute lisibilité politique des événements et les médias y ont largement concouru. Il est clair que la violence s’est manifestée de toutes parts et c’est pourquoi la nécessité de jeter la lumière sur cette période est capitale si l’on veut que les consciences soient apaisées. On ne peut pardonner à une personne coupable qui ne fait pas l’effort de demander le pardon. La culpabilité ne peut être assise que sur la base d’un vaste travail d’enquêtes indépendantes et de justice menées par des magistrats instructeurs intègres en Algérie, ici-même dans notre pays. Les décideurs doivent faire l’effort intellectuel et moral de quitter dans les plus brefs délais un pouvoir qu’il ont longtemps squatté et laisser la place à de jeunes compétences jalouses de l’avenir de leur pays, les forces vives dont notre pays regorge, pourvu qu’elles aient les coudées franches . Avant de se présenter devant le Seigneur – ce qui ne saurait tarder par la loi implacable de la biologie – les décideurs gagneraient à assumer cette lourde responsabilité. Le cas échéant, ils ne devront pas s’étonner de subir l’ultime affront d’être jugés par des juridictions étrangères et de précipiter le pays dans le chaos général.

    Abderrezak LAÏBI 13 08 2012

  • Algerie: fermeture absolue

    Au pays des fermetures

    Par : Mustapha Hammouche

    Les marchands de légumes ont déserté les marchés et les boulangers ont fermé boutique pendant et après l’Aïd. Cela a ému les Algériens. Jusqu’au gouvernement qui a décidé, dit-on, de préparer une loi de service minimum alimentaire et jusqu’à l’Union syndicale des commerçants qui lui a reproché de ne pas l’avoir fait plus tôt !
    Pourtant, cette union commerçante a, comme à chaque occasion, théâtralement émis le communiqué qui appelle ses adhérents au minimum déontologique. Mais comme la société en est encore à un syndicalisme corporatiste, l’orientation a été, comme prévu, sans effet.
    Le magot amassé pendant les trente jours du Ramadhan autorisait bien quelques jours de congé pour l’Aïd et le lendemain de l’Aïd.
    Le client ? Mais ce n’est pas pour lui qu’on fait des commerces ! Il achètera ce qu’on voudra lui vendre, quand on voudra le lui vendre et au prix auquel on le lui vendra.
    C’est cette relation de sujétion du consommateur au distributeur de détail, notamment en matière alimentaire, qui rend possible cette grève d’une semaine des marchands des  fruits et légumes et de boulangers. Et qui fait que l’étonnement national de cette fois-ci étonne.
    Fallait-il qu’on lui ferme la cambuse pour que l’Algérien s’offusque de cette facilité nationale à baisser les rideaux. Depuis l’Indépendance, on ne fait que fermer : les salles des fêtes, les cinémas, les jardins et parcs publics, les bibliothèques, à commencer par la bibliothèque municipale d’Alger, fermée parce que trop près du Palais du gouvernement. Et, bien sûr, les bars dont l’éradication constitue apparemment une tâche de rédemption spirituelle en même temps qu’une tâche de sauvegarde culturelle nationale. Mais les Algériens n’ont jamais manifesté pour qu’on leur ouvre des parcs et des jardins, des théâtres, des cinémas, des bibliothèques, des stades, des piscines ou même le Club-des-Pins.
    De toute manière, même dans leur façon de manifester, ils ferment. Les mairies, les daïras, les routes, les… bars. Le consensus national bigot n’ayant pas de pitié pour le buveur, nécessairement impie et dépravé, c’est la pétition la plus populaire : celle qui soutient la demande de fermeture d’un débit d’alcool. Espérons qu’à l’heure torride de galérer dans la quête des bouteilles d’eau industrielle, devenues introuvables, les adeptes de la tolérance zéro alcool auront eu une pensée pour les amateurs de bière contraints parfois à de longs trajets pour prendre leur verre à des prix souvent prohibitifs.
    Qu’il soit puissant ou dominé, l’Algérien est un “fermeur” né. Quand il est puissant, il s’enferme, il ferme son domicile, son bureau, les rues qui y mènent. Au paradis des entreprises de clôture, d’ouvrages barreaudés, de gadgets de sécurité, le top est d’habiter un périmètre résidentiel fermé. Les moins puissants ferment boutique ou ferment les guichets. “C’est fermé !” telle est la réplique la plus prisée des agents de sécurité, postes avancés de l’inaccessibilité. Les impuissants, quand ils sont mécontents, ferment l’administration du coin, l’autoroute qui passe près de chez eux.
    En cinquante ans de verrouillage soutenu et solidaire, ne nous reste-t-il que les échoppes de pain et de patates à fermer ? Et à ouvrir ?


  • no moment

    DIlem du 27 Aout 2012

  • Algerie :industrie ou trust de la corruption

    La CNCPPDH et la corruption

    Par : Mustapha Hammouche

    Il a fallu cinq ou six mois pour que la CNCPPDH se résolve à rendre public le rapport 2011 sur les droits de l’Homme remis au président de la République à la fin du premier trimestre 2012. À moins que l’on ait attendu cette fin d’été caniculaire, éloquente quant au déficit de gestion politique du pays, pour autoriser la commission à diffuser son procès-verbal. Mais s’il ne révèle rien qui ne soit connu d’une gestion ruineuse, le rapport est accablant quant à une faillite politique, économique et sociale que la rente n’arrive plus à masquer.
    Il faut croire que Farouk Ksentini a fini par renoncer à toute ambition politique pour assumer enfin un rapport qui renferme des vérités établissant le fondement politique des fléaux qui sanctionnent l’économie du pays et hypothèquent ses chances d’amorce de développement.
    Il est, ainsi, significatif que la CNCPPDH appelle à une lutte “effective et sans relâche” contre la corruption, posant, pour la première fois dans un document, la présomption que la lutte contre la corruption n’est pas effective et qu’elle n’est donc que fictive.
    Mieux, la commission précise les modalités d’encouragement et de protection des castes autorisées à l’enrichissement par la corruption : elle consiste en ce que la sanction ne menace que des personnes “secondaires”. Si l’État venait à se résoudre à une lutte “effective” contre ce fléau, celle-ci devrait toucher, aux termes du rapport de la CNCPPDH, même les hauts fonctionnaires exerçant dans les hautes institutions étatiques.
    Pour l’heure, “la volonté politique” ne suffit pas face à “une administration dirigée, aux différents échelons et dans une large mesure, par des personnes pistonnées, imposées ou cooptées qui sont au service de leurs propres intérêts et de ceux de leurs ‘’bienfaiteurs’’ et non au service exclusif du peuple”.
    En d’autres termes, la commission établit que la hiérarchie administrative a fait de l’État un instrument au service des intérêts de ses dirigeants “pistonnés, imposés et cooptés” et de leurs “bienfaiteurs” qui ont le pouvoir — politique — de nommer de hauts cadres. Même si le document concède que “la volonté politique pour ancrer les droits de l'Homme dans la vie quotidienne des citoyens existe”, il bat, ici, en brèche cette concession. Le système est conçu pour servir les intérêts des castes avant l’intérêt du peuple.
    Pire, “les fonctions au service des institutions de l’État sont devenues une source d’enrichissement et un moyen de servir des intérêts privés”. Ainsi, le détournement politique des prérogatives fonctionnelles au profit de l’enrichissement personnel et clanique a fini par diffuser cette culture prédatrice à l’ensemble de la société ; celle-ci a “miné le tissu social” et “essaimé dans l’ensemble du territoire national” et a fini par détruire les valeurs fondamentales du travail, de la compétence, du savoir, de la crédibilité et de la citoyenneté en Algérie, explique le document.
    Qu’importe que ce document préserve “la volonté politique”, réduite d’ailleurs à “un discours politique” et “de bonnes intentions” (qui) à eux seuls ne suffisent pas.
    Le rapport confirme l’origine politique de la pratique de la corruption en Algérie et confirme que nous sommes bien dans le cas d’un État soumis, dans son fonctionnement, à la production de la corruption.

  • no moment

    DIlem du 26 Aout 2012

  • «Nous sommes là !»

     

    Par Maâmar Farah
    Les salafistes se déchaînent en Tunisie. Du coup, ce pays devient infréquentable et les vacanciers européens s’en détournent. Mais, paradoxalement, les hôtels font le plein. Les postes frontaliers entre l’Algérie et la Tunisie connaissent le plus important rush jamais enregistré dans l’histoire ! Pourquoi ?
    Les Algériens ont tous les défauts du monde sauf celui de ne pas être reconnaissants. Quand ce même islamisme massacrait et installait ruines et désolation chez nous, quand le visa était exigé partout, même pour se rendre au Maroc «frère» qui a chassé manu militari des milliers de touristes et de résidents algériens, quand nous étions indésirables à toutes les frontières, les Tunisiens nous ont ouvert toutes grandes les portes de leur pays et de leur cœur ! Les Algériens n’ont pas oublié cela et veulent dire à la Tunisie tourmentée : «Nous sommes là !»
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «La reconnaissance est la mémoire du cœur.»
    (Hans Christian Andersen)

  • Documentaire: Le Secret des 7 Soeurs - Le Temps des Mensonges


    Documentaire: Le Secret des 7 Soeurs - Le Temps... par MinuitMoinsUne

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    Pétrole - Le règne despotique des 7 soeurs 2_3 par Lywest

  • L’Emir du Qatar : « Israël doit être félicité pour toujours vouloir la paix

     

    « On ne peut pas blamer

    Le câble écrit précisément : « Les dirigeants israéliens doivent représenter le peuple d’Israël, qui lui-même ne peut pas faire confiance aux arabes. C’est compréhensible explique l’Émir puisque les israéliens ont été menacés depuis très longtemps ».

    Selon le document, l’Émir a dit à Kerry que le moment était venu pour installer une paix israélo-arabe, et que, à son avis, la meilleure façon d’atteindre ce but était pour Israël de rouvrir les négociations avec la Syrie via la médiation turque.

    « Selon le Qatar, le moment est venu d’aller à Damas. Le gouvernement syrien peut aider les extrémistes arabes à faire des choix difficiles, mais seulement si les États-Unis, dont la participation est essentielle, arrive à convaincre la Syrie d’entamer de nouvelles négociations et soutient les efforts de médiation de la Turquie entre Israël et la Syrie », rapporte le câble classé secret.

    « La Syrie pourrait être sevré de son principal allié iranien » car « elle n’a nulle part où aller » a déclaré al-Khalifa.

    L’ Émir du Qatar a également dit que son pays « pourrait pousser le Hamas vers la paix ». Bien que « le Qatar n’accepte pas l’idéologie du Hamas, nous pourrions jouer un rôle précieux en tant qu’intermédiaire » a-t-il dit.

    Il a poursuivi en disant « que le monde arabe croit avoir battu Israël avec le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, les israéliens devraient être félicités pour avoir le mérite de toujours vouloir aller vers la paix ».

    « Quand on pense que beaucoup dans la région estiment que le Hezbollah a conduit Israël hors du Liban et que le Hamas a fait de même depuis cette petite bande de terre appelée Gaza, il est effectivement étonnant de constater que les Israéliens veulent encore la paix ». Cependant, toujours selon l’Émir, « la région est encore loin de la paix ».

    Le Qatar a rompu ses relations avec Israël au début de 2009, en réponse à l’invasion israélienne de Gaza. Depuis, on estime que les relations secrètes sont au plus haut niveau. D’ailleurs un autre câble cite le chef de la division Moyen-Orient du ministère israélien des Affaires étrangères, Yaakov Hadas, affirmant que les discussions avec le Qatar en vue de renouveler les relations bilatérales officielles commencent à porter leurs fruits.

    « Le Qatar a d’ailleurs invité Hadas à Doha pour discuter de la réouverture de la mission israélienne dans le pays », a déclaré le câble. « Les Qataris ont besoin de comprendre qu’ils ne peuvent pas s’attendre à coopérer avec nous sans accepter la réouverture de notre mission là-bas ».

    Alors, qu’en pensez-vous, nous mettons cet article pour confronter les points de vue, pour faire débattre, car comme il s’agit d’une révélation Wikileaks, c’est toujours intéressant de voir ce que pense tel ou tel politique hors caméra.

    Réponse excellente de Barbouch Rachid : « Les déclarations de Hamad Ben Khalifa sont connues de tout le monde arabe. Cet émir arrivé au pouvoir grâce à un coup d’état passe pour être un grand traître. Sur facebook, des dizaines de milliers de Qatariens appellent à son renversement.

    Bon à savoir : Au Qatar, le multipartisme est interdit par la constitution. Le pouvoir est aux mains d’un seul homme. Les opposants au régime finissent dans des cercueils, croupissent dans des prisons à vie ou pour les plus chanceux sont mis en résidence surveillée. Sa chaîne Al Jazeera fut longtemps le porte-parole de l’ex terroriste numéro 1 Oussama Ben Laden dont elle avait l’exclusivité dans la diffusion de ses discours haineux. »

    source:

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-Emir-du-Qatar-Israel-doit-etre-felicite-pour-toujours-vouloir-la-paix-9232.html

  • Visite secrète de l’Emir du Qatar en Israël

     

    L’Emir du Qatar Sheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani a rendu une visite secrète en Israël, bien que Doha et Tel Aviv n’entretiennent pas de relations politiques, révèle une vidéo.

    L’Emir qatari et sa délégation ont également rencontré plusieurs responsables israéliens haut placés.

    Parmi les sujets discutés entre Sheikh Hamas et Tzipi Livni, la signature d’un nouveau contrat d’exportation de gaz et la rédaction de manuels scolaires qatari par des experts israéliens.

    Le Qatar et Israël ont une convergence de points de vue au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Doha a systématiquement soutenu Tel Aviv contre l’Iran.

    Le Qatar pourrait également aider Israël dans le cas d’une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes.

    Visite secrète de l'Emir du Qatar en Israël par Super_Resistence

  • La fin politique du soldat Ouyahia ?

     


    Par Le Matin DZ 

     

     

    Selon des sources sécuritaires, la tombe de la défunte mère de l’actuel chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, a été profanée la veille de la fête de l’Aid, dans le cimetière familial en Haute Kabylie.

     

    • Quel avenir politique pour l'inamovible chef de gouvernement Ahmed Ouyahia ?

     

    Le corps n’a pas été exhumé, cependant la tombe porte des marques de destruction. L’enquête pour retrouver les auteurs de cette profanation inqualifiable a été confiée à la police scientifique de la gendarmerie nationale. Selon la première lecture, cet acte odieux apparaît comme un règlement politique ciblant le chef de l’Exécutif, qui rappelons-le est en perte de vitesse depuis le scrutin du 10 mai dernier.

     

    Si aucune information n’a filtré sur les auteurs de ce saccage abominable, la piste de villageois qui auraient commis cette profanation est écartée. Ce forfait porte un message politique destiné à la seule personne du chef de gouvernement.

     

    L’avenir d’Ouyahia qui a  joué son va-tout au cours de ces dernières années pour plaire au président Bouteflika, est de plus en plus sombre et obscur. Oublié par la presse dont il occupait ordinairement l’essentiel de l’actualité, honni par de larges pans de la société pour ses décisions impopulaires, de plus en plus contesté au sein de sa famille politique au RND et lâché par l’armée dont il fut longtemps le chouchou, la vie politique de grand commis de l’Etat semble désormais terminée.

     

    Déjà, depuis quelques semaines, des langues indiscrètes le donnent pour partant. De plus en plus, on parle de son successeur à travers la personne de Amar Ghoul qui nous dit-on aurait pris sa place auprès des puissants généraux de l’armée.

     

    Il faut dire qu’au cours de ces dernières semaines, pour rendre moins douloureux ses échecs répétés, le président de la République a donné en pâture, à la vindicte populaire, son chef de l’Exécutif pour justifier l’incapacité de l’Etat a prendre les choses en main.

     

    De l’enfant prodigue du système, il devient le coupable idéal auquel on veut faire porter le chapeau et la responsabilité de la faillite de l’Etat. Mais ne dit-on pas lorsque l’on veut abattre son chien, on l’accuse de rage.

     

    Désormais à découvert sur tous les fronts, Ahmed Ouyahia aura-t-il assez d'audace et d’aptitude pour rebondir sur la scène politique ?

     

    Saïd Radjef

  • La baraka de l'argent sale

    Par Le Matin DZ |

    "Qu’es-tu esclave, si ce n’est une âme portant un cadavre et un setier de sang ?"

    L'argent sale est dans tous les circuits de l'économie.

    D’où viennent les richesses qui ont financé la révolution industrielle alors que nos arrières-arrières-arrières grands-parents n’étaient que de pauvres bougres survivant à peine aux produits d’une terre ingrate sujette aux caprices des saisons ? Dans son livre Les Nouveaux Pouvoirs, Alvin Toffler se pose la question et y répond : il provient de l’argent sale. Un argent trempé dans le sang des guerres génocides de l’esclavage de la colonisation du banditisme pirateries et moult barbaries. Petit à petit ce pain béni perdait son pourpre devenait rose et finissait plus blanc que le blanc de la lessive à la Coluche. Il faut donc croire nos vieux quand ils évoquent la malédiction des aïeux. En Italie, c’est la maffia qui est en train d’acheter les bijoux en or des Italiens ruinés par la crise pour blanchir son pactole. Demain, les grands mécènes de l’humanité seront les argentiers "nettoyés" d’aujourd’hui. En 2008, d’après un rapport sur la richesse mondiale, la banque Merrill Lynch estimait à 95000 individus, (à peu prés la population d’une petite ville de chez nous) qui possèdent 13000 milliards de dollars (à peu près le PNB des USA) soit un quart du capital des 6, 7 milliards d’humains (2). Qui sont ces nababs ? Qu’ont-ils faits pour rafler tout cet argent et faire de ce 21e siècle un tremplin vers le suicide et la mendicité ?

    On peut chercher en vain dans ces "novas" un humaniste, un savant, un sage, un être qui mérite que des millions de personnes s’appauvrissent pour l’enrichir parce qu’il les a sauvés d’une  maladie, d’un génocide, d’une catastrophe naturelle, a inventé quelque chose, écrit un livre, trouvé des astuces pour adoucir leur vie. En 1962, les biens d’un Algérien se limitait à un hammam, un café maure, un lopin de terre, quelques louis en or, en somme une modeste aisance fruit d’un dur labeur. A la fin du régime socialiste de Boumediene censé traiter tout le monde à égalité et réparer les injustices du colonialisme, qui avait les moyens d’investir dans une économie révolutionnaire" qui s’ouvrait au capitalisme ? Au bled des Mille et une Nuits sans le charme de Shahrazade, le génie n’a pas besoin de sortir de sa bouteille pour offrir sa baraka.

    Qui est capable aujourd’hui de financer l’après-pétrole sinon ceux qui ont amassé des fortunes colossales en catimini sans payer un dinar aux impôts, ceux qui ont pris le pétrole pour un héritage familial, ceux au-dessus des lois qui ont détourné des sommes colossales et qui ne seront jamais inquiétés ? Des flen et felten qui veilleront à transmettre leur magot à leurs rejetons qui joueront le même rôle auprès des nôtres. Sans oublier d’ajouter à la liste dorée tous ces émirs repentis reconvertis dans les affaires grâce aux récompenses étatiques. Demain quand les turbulences dans le désert s’essouffleront, la drogue le rapt la terreur auront fait d’un Aqmi et de ses descendants riches comme Crésus, la politique saura reconnaitre les siens en leur ouvrant ses portes et pourquoi pas le fauteuil du Raïs.

    Que voudra demain le fils ou le petit-fils d’un garde communal qui mendie aujourd’hui la réévaluation d’une misérable pension en faisant corps avec le pavé. Partout et de tout temps, la richesse a été à l’origine d’une injustice d’un meurtre d’un vol. Les sociétés primitives ont commencé à tout partager à égalité quand l’un a voulu prendre la part de l’autre, bonjour les problèmes. Mais jamais le mariage de la politique et de l’argent n’a si bien fonctionné qu’avec l’explosion des moyens de communication. Aux USA, en France, les milliardaires financent les élections des leaders à répétions gauche-droite, ce qui explique cette paralysie face à la crise causée par les riches et payée par les pauvres. Les réunions internationales  se font entre potes à la mode de chez nous :  blabla mangeaille  et bye-bye. C’est compliqué de scier la branche quand elle soutient la main. Obama en fin politicien rêvant de réélection n’en a jamais douté lui qui a dépensé pour se faire élire plus qu’aucun président américain avant lui.

    Quand la télé nous annonce avec fierté qu’une enquête officielle vient de prouver que les plus grandes banques américaines, c'est-à-dire mondiales, ne s’embarrassent d’aucun principe universel pour dépolluer l’argent mafieux, elle défonce des portes qui n’ont jamais existées. Si des anges étaient aux commandes, des quatre coins cardinaux, on verrait leurs ailes depuis belle lurette. Quand nos dictateurs déposent leurs milliards en Suisse, un pays occidental démocratique où les lois veillent à l’honnêteté des avoirs des autochtones, qui aura l’idée saugrenue de dire à ces étrangers qui dépouillent leur peuple et provoquent la famine, l’émigration, le terrorisme, les guerres civiles en un mot la pagaille partout : "D’où ? Comment ?" Tout est légal, la démarche les lois les contrats, un enchantement une harmonie beethovenienne. Il faut donc penser  à revoir les leçons idiotes apprises à l’école. Toujours, le méchant est puni et le bon est récompensé. La réalité c’est qu’on peut  voler un bœuf puisque c’est celui qui n’a même pas su voler un œuf qui va payer. Il faut changer l’éducation de nos enfants comme on l’a fait avec les jouets : des poupées Barbie aux filles et des armes aux garçons. Une jeunesse déboussolée par nos contradictions qui mènent à la drogue, la criminalité, la prostitution, le suicide, la violence, comme l’a souligné le grand conseiller en éducation William Classer. Il faudrait que la qualité première du texte soit la franchise à l’image de l’Histoire qui ne reconnait que le verseur de sang comme héros.

    Par exemple quand on parle de la 2eme guerre mondiale et de l’extraordinaire résistante des Anglais face au bulldozer allemand, on pense à Churchill qui a prédit que les guerres à l’avenir ne se feront pas avec des muscles mais avec de l’esprit. Le Sir était bien placé pour  jouer au devin car en réalité la victoire de sa gracieuse majesté n’a été possible que grâce à un seul homme, Alan Turing, l’homme au cerveau mécanisé qui a inventé l’ordinateur pour déchiffrer tous les messages nazis. Non seulement il n’a pas été récompensé, ni enrichi, ni porté en héros mais emprisonné, contraint au suicide avec une pomme au cyanure parce qu’il était homo et athée. Les hommes qui contribuent vraiment au bien de l’humanité par leur génie leur labeur leur sacrifice n’ont pas le temps de penser à l’argent encore moins d’amasser des fortunes et revendiquer une célébrité bien  méritée. Chez nous, celui qui a découvert notre pétrole a fini assassiné dans une sordide chambre d’hôtel en 1950. Le géologue Conrad Killian envoûté par la beauté de notre désert est l’"inventeur" du pétrole algérien. Il le découvre et précise même les endroits : "Je vois dormir des milliards de barils de pétrole, dans un vêtement de sable du Sahara… des coffres-forts enterrés." Les Français l’ont pris pour un illuminé et sa carte au trésor a fini entre les mains des Anglais et Américains.

    En ce qui concerne l’or noir de la partie orientale du Sahara, le Fezzan, on a crée une Libye indépendante afin de l’arracher aux Italiens. Conrad n’a pas fait sa fortune encore moins celle de la populace algérienne et libyenne mais celle de Standard Oil of New Jersey et des roitelets made in bled. Il est loin 1929 où la crise a mis 3 mois pour faire le tour de la planète maintenant en quelques secondes tout est contaminé. Il n’y a plus de cloisonnement qui ralentit la catastrophe. Ajouter un milliard aux milliards existants de la cagnotte ne changera pas la vie d’un homme, ça n’a même pas de sens pour les calculs de son cerveau, de ses fantasmes les plus fous, mais par contre ça multiplie le déséquilibre tout autour, ça génère les conflits, ça donne au paradis son infernal instabilité. On le voit dans le monde des stars de la finance, du foot, du cinéma… dès que le salaire devient mirobolant les performances se dégradent et le mental en pâtit. Les grands banquiers récoltent des bonus pour fabriquer des bulles au lieu de régler avec courage une crise qui dure depuis 1929. Leur astuce, s’accoquiner aux politiciens pour faire des lois afin de s’assurer légalement de la "culpabilité" de ceux qui payent la facture sans avoir aucune responsabilité dans le désastre.

    Dans le monde arabe, c’est encore plus complexe puisqu’on a hérité de tous les tares sans aucune expérience bonne ou mauvaise que celle de la docilité. Dans ce bouillon d’ogresse, on se demande comment le mouvement des "Indignés" peut montrer son petit pouce et se faire entendre. Car les situations anormales qui durent peuvent modifier nos gènes, c’est le prix Nobel de neurobiologie 1997, Victor Ransome qui l’a démontré. En enlevant à des chats une masse de matières grise en forme d’amande, l’amygdale cérébrale qui contrôle les sensations chez les mammifères, il a constaté que ceux qu’ils n’avaient pas opérés ont fini par acquérir les mêmes symptômes que les vrais cobayes  simplement en cohabitant avec eux. Cette expérience révèle la facilité à transformer en légumes des êtres vivants équilibrés. On le constate de jour en jour cette atrophie qui envahit notre cerveau apparemment intact. Être honnête n’est plus à la mode, ça effraie ça isole, ça démolit. Mais la morale dans la gouvernance ne relève ni du romantisme, ni de la peur divine mais bien de la survie de l’espèce humaine. Aucune civilisation n’a tenu sans une certaine éthique et n’a survécu à sa perte. Les barbares n’ont réussi à démolir l’empire romain que quand il a commencé à pourrir de l’intérieur.

    Châteaubriant affirme : "Les catastrophes terribles n’ont jamais manqué de suivre la corruption des mœurs. Dieu a peut-être combiné l’ordre physique et moral de l’univers de manière qu’un bouleversement de ce dernier entrainât des changements nécessaires dans l’autre."     

    Mimi Missiva

    (1) Epictète

    (2) Pascal Boniface (Comprendre le Monde)

  • Boumediene et les officiers de l'armée française

     


    Par Le Matin DZ | | Réactions (10)

     

     

    Beaucoup de personnes parlent d’officiers (que des officiers jamais des autres sous-officiers, soldats !) de l’armée française au sein de l’armée algérienne. Sans préciser lesquels.

     

    Le colonel Chaabani a été l'un des officiers qui avait dénoncé l'affaire des officiers de l'armée française.

     

    La plupart des observateurs pensent à ceux qui ont rejoint la lutte armée pendant la guerre d’indépendance tels Khaled Nezzar, Mohamed Lamari et beaucoup d’autres qui ont pignon sur rue aujourd’hui. Certains l’ont fait quelques jours seulement avant la proclamation de l’indépendance, juste avant la signature des accords d’Evian. Pour ceux-là, il n’y a rien à dire, en tout cas en ce qui me concerne.

     

    Pourtant, il y en a d’autres, peu de personnes en parlent, les officiers de l’armée française qui ont intégré l’ANP après l’indépendance, après des accords secrets passés entre les ministères de la Défense français et algériens (Houari Boumédiène) sans en informer les autorités supérieures de l’époque (Ben Bella, Bureau politique du FLN qui ont rué dans les brancards mais laissé faire). Oui, après l’indépendance, après juillet 1962 ! Des officiers qui ont combattu le peuple algérien et notre indépendance !

     

    Il y a aussi une autre chose, plus grave, et là, personne n’en parle, que tous ignorent, même Aït Hamouda, non pas de leur effectif, ils ne sont pas très nombreux, selon certains témoignages, ils ont été moins d’un millier, dans des grades d’officiers subalternes (lieutenants, capitaines), pas de quoi renverser les rapports de force, mais de leurs affectations, là est la raison mais leur recrutement : Tous sont restés autour de Boumediene à qui ils doivent tout. Dans les bureaux du ministère de la Défense, dans la Région militaire et dans les casernes d’Alger. Là est le secret de leur recrutement. Une garde prétorienne au service de Boumediene et de la France.

     

    Remarque : après leur retraite, la plupart sont retournés en France.

     

    Abdelhak Hamidi

  • Amar Ghoul, symbole de l’impasse politique en Algérie



    Il symbolise à lui seul toutes les tares de la politique. Ministre des Travaux publics, Amar Ghoul a géré de manière désastreuse le projet de l’autoroute Est‑Ouest. Le dossier est aujourd’hui symbole de la corruption en Algérie. Le projet symbolise aussi le travail mal fait. À peine ouvertes à la circulation, certaines parties de l’autoroute sont déjà partiellement fermées pour travaux. À plusieurs reprises, Amar Ghoul n’a pas hésité à mentir aux Algériens sur les délais de livraison, repoussant à chaque fois l’échéance de réalisation du projet, sans justification ni excuses. Il n’a en outre jamais voulu s’expliquer, ni devant la justice, ni devant l’opinion publique, sur les accusations de corruption dont il fait l’objet.

    Homme politique, il symbolise l’engagement intéressé puis la trahison. Membre durant plusieurs années du MSP qui l’a envoyé au gouvernement, il quitte son parti sans états d’âme. Là encore, aucun mot. Aucune explication pour ses "frères" militants du parti islamiste. Il fonde un nouveau parti, le Taj, une formation qu’il présente aujourd’hui comme « nationaliste » et « non islamiste ». Son projet ? Avoir un parti pour crédibiliser son retour prochain au gouvernement. Face aux hésitations du MSP à participer au prochain gouvernement, le pouvoir a trouvé la solution : encourager Amar Ghoul – sur lequel pèse une forte menace de poursuites judiciaires dans l’affaire de l’autoroute Est‑Ouest – à créer son propre parti, avec l’espoir de crédibiliser sa participation à l’exécutif. Un précédent qui rappelle celui de la création du RND en 1997.
    Vouloir s’appuyer sur un homme comme Amar Ghoul pour crédibiliser le prochain gouvernement illustre l’ampleur de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Le pouvoir sait qu’il ne peut plus compter sur l’ancienne génération de dirigeants, usée par des années d’échec. Il refuse de s’ouvrir sérieusement sur la société pour capter de nouvelles compétences intègres mais exigeantes. Il veut miser sur une catégorie intermédiaire d’hommes politiques, comme Amar Ghoul. Des hommes qui ne font partie ni de la première catégorie ni de la seconde. Après avoir bien pris le soin de les fragiliser pour mieux les contrôler.
  • Et si le vizir s’appelait Toyo Tayama ?

    Par Maâmar Farah
    Mécontent des critiques formulées par des compétences algériennes, un ministre leur aurait opposé l’avis de «spécialistes américains et japonais». N’utilise-t-on pas souvent de tels arguments pour dénigrer nos cadres qui ont pourtant prouvé, partout dans le monde, leur haut niveau de compétence ?
    Et si beaucoup d’entre eux sont partis, n’est-ce pas ce type de mentalité qui les a en partie poussés vers la sortie ? Nos gouvernants doivent certainement savoir que nous doutons très fort de leurs compétences et, parfois même, de leur intégrité. Et pourtant, nous n’irons jamais jusqu’à demander des ministres américains ou japonais !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Voir l’eau n’étanche pas la soif.»
    (Proverbe targui)

  • Disparition forcée du citoyen Zoubir Kaf, 70 ans à Laghouat depuis…..le 17 juillet 2011.

     

     

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     Al Karama.org23 août 2012M. Zoubir Kaf, âgé de 70 ans et père de 4 enfants, est sorti du domicile familial à Laghouat, le 17 juillet 2011 à six heures trente du matin et n’a plus donné signe de vie depuis.

    Dans le courant de la même journée, plusieurs de ses amis avec lesquels il avait rendez- vous ce jour là, ont cherché à le joindre au domicile familial, précisant à son épouse qu’il n’était pas venu à leur rendez-vous. Dès le lendemain 18 juillet, ne le voyant pas revenir son épouse a entamé des recherches au niveau du commissariat de police local ainsi qu’auprès de la brigade de la gendarmerie du quartier de Benaceur-Benchohra (Laghouat).

     

    Quelques jours après la disparition, celle-ci a reçu la visite d’un militaire qui l’a informée que son époux était détenu dans les locaux de la caserne de la Direction de la Sécurité et du Renseignement (DRS) et qu’il avait subi des mauvais traitements. Cette personne lui a également demandé de ne pas révéler son identité en raison des risques de représailles qu’elle encourait en lui révélant cette information.

    Après plusieurs mois de démarches, l’épouse de la victime s’est rendue auprès du Procureur de la République du Tribunal de Laghouat pour déposer plainte pour disparition et informer le magistrat qu’en dépit de ses nombreuses démarches il semblait que les services de sécurité n’avaient effectué aucune recherche sérieuse pour retrouver son mari.

    Ce dernier lui a alors déclaré qu’elle n’avait pas à s’inquiéter et que son mari était toujours vivant, semblant connaitre avec précision sa situation. C’est la raison pour laquelle l’épouse de la victime a cessé ses démarches espérant une libération de son mari, ou pour le moins, qu’il soit présenté devant un juge si des faits répréhensibles lui étaient imputés.

    A la fin du mois de juillet 2012, Mme Kaf a de nouveau reçu la visite d’un militaire affirmant travailler à la caserne d’Ouargla et agir  à titre humanitaire  pour l’informer que son époux se trouvait toujours détenu au secret dans les locaux  de la caserne locale du DRS.

    Alkarama se joint aux vives inquiétudes exprimées par Mme Kaf pour la vie de son époux, âgé de 70 ans et détenu au secret depuis plus d’une année dans les locaux du DRS dans le quartier de Tazegrart, à Ouargla.

    Il est à rappeler que les services locaux du DRS  avaient arrêté la même année M. Boukhalfa un citoyen d’Ouargla pour tenter de le racketter après l’avoir sauvagement torturé dans cette même caserne.

    Notre organisation a saisi, aujourd’hui, le Groupe de travail sur les disparitions forcées des Nations Unies d’une action urgente lui demandant d’intervenir sans délai auprès des autorités algériennes pour leur enjoindre de faire libérer M. Zoubir Kaf et de garantir son intégrité physique.

  • La Algerie:faillite de la houkouma coûtera cher aux algériens : un pays à l’abandon

     

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    El Watan le 24.08.12

    Pas de réunion des ministres, ni d’audition présidentielle. Nos dirigeants sont aux abonnés absents. Si l’on en croit l’ENTV, «Djazaïr el injazat» n’a rien à craindre. Alors que la rentrée parlementaire approche, les députés n’ont pas de textes sur lesquels se pencher. Pendant ce temps, le pays continue de s’enfoncer.

    Le Conseil des ministres ne se réunit plus en Algérie. Réalité que tout le monde connaît mais qui ne suscite aucune réaction ni de l’opposition ni des «milieux» éclairés d’Alger ou d’ailleurs. Fatalité ? Non Indifférence ? Possible. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui termine dans une année et demie son troisième mandat, ne voit visiblement plus «l’utilité» de réunir les ministres pour étudier les projets de loi et prendre des décisions qui impliquent tous les Algériens. Sans la réunion de ce conseil, aucune loi ne peut atterrir sur le bureau de l’APN. Et, indirectement, le conseil du gouvernement, déjà largement limité dans ses prérogatives, est ligoté. Ses réunions, qui ne sont pas annoncées officiellement, ressemblent presque à une forme protocolaire, une tentative de meubler le vide.

    Durant le mois de Ramadhan, Bouteflika a disparu, parti en Suisse, paraît-il. Il en est de même pour Ahmed Ouyahia, «son» Premier ministre. Une dizaine de ministres n’ont pas donné signe de vie, eux non plus. Le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, par exemple, a abandonné son poste le mois où théoriquement il devait le plus travailler. Idem pour le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Tout ce que ce ministre a «raconté» sur la régulation du marché s’est avéré faux, complètement faux. Le résultat de cette faillite généralisée de la gouvernance était clair : un pays livré à lui-même.

    Des coupures d’électricité partout, un patrimoine forestier détruit à large échelle, une anarchie totale sur le circuit commercial, violence et agressions multiples dans les villes, pénurie de médicaments, désorganisation dans les hôpitaux, forte inflation… Tout cela coûte cher, très cher à l’Algérie. Le fisc ne pourra jamais rattraper la perte d’argent du marché informel. Et il faudra deux à trois siècles pour remplacer les milliers d’arbres fruitiers (154 000 arbres ont été détruits par le feu depuis le début de l’été) perdus dans les incendies provoqués et programmés par des mains criminelles.

    Sanctions

    Un chef d’Etat préoccupé par la défense des intérêts du pays qu’il gère aurait demandé à la justice d’ouvrir une enquête sur les pyromanes téléguidés qui brûlent les forêts et les maquis. Un chef d’Etat qui gère réellement les affaires du pays aurait pris des sanctions après les coupures d’électricité qui «pourrissent» la vie des Algériens. Un chef d’Etat qui n’est pas «un trois quart» de président se serait intéressé à «la mafia» qui tire les ficelles au marché parallèle et qui profite de la pénurie voulue des produits pharmaceutiques.

    Tout cela ne semble pas attitrer l’attention de Abdelaziz Bouteflika au point de susciter plusieurs interrogations dont celle-ci : le locataire du palais d’El Mouradia est-il capable de suivre ce qui se passe en Algérie ? Sinon, comment expliquer qu’aucune mesure ne soit prise pour rassurer les Algériens sur l’existence d’un président de la République qui décide et qui contrôle l’action des institutions ? L’efficacité avec laquelle le président égyptien Mohamed Morsi a entamé son mandat en tant que chef d’Etat élu a brusquement ouvert les yeux sur la dure réalité algérienne : quelque chose ne va pas dans le pays ! Mais quoi au juste ?

    La fragile santé de Bouteflika qui l’oblige à s’éloigner durablement de la scène nationale ? De graves différends entre la hiérarchie militaire et la présidence de la République ? L’absence de perspective ou de «plan B» après la fin du troisième mandat de Bouteflika en 2014 ? Les Algériens ont bien l’impression que le chef de l’Etat a abandonné le pays. En d’autres termes, cela porte un nom : vacance du pouvoir. C’est presque inévitable.

    Vacance

    En faisant éteindre son «signal» du radar, Ahmed Ouyahia a renforcé ce sentiment. Il a fallu attendre la veille du 27e jour du Ramadhan, proclamée «nuit du destin» en Algérie, pour que Bouteflika réapparaisse sur les écrans. L’image ? Un homme fatigué assis dans une mosquée. La religiosité tactique dans toute sa splendeur. Trois jours plus tard, Bouteflika, pour une fois vêtu de blanc, réapparaît une deuxième fois assis, tout aussi fatigué, assis dans la même mosquée. C’est le jour de l’Aïd El Fitr. Ce jour-là, il fallait bien écouter le prêche politique de l’imam officiel. «Ce qui se passe dans le monde arabe est le résultat d’un complot de l’Occident. Son objectif est déstabiliser la ouma islamique et créer la fitna (…).

    N’écoutez pas ceux qui vous parlent de conflit de générations. Ce conflit n’existe pas. C’est une invention de l’Occident», a-t-il lancé. A ce moment-là, Bouteflika admirait le tapis de la mosquée. Ouyahia, à quelques mètres de là, en faisait de même. C’est pourtant ce même Ouyahia, alors ministre de la Justice, qui avait introduit en 2001 des amendements au code pénal interdisant… l’utilisation de la mosquée à des fins politiques. Durant le Ramadhan, Bouteflika n’a pas «auditionné» les ministres. L’opinion publique n’a eu droit à aucune explication à ce brusque changement dans «la façon» de faire du locataire du palais d’El Mouradia. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999 à l’appel des généraux, Bouteflika s’est habitué à la pratique, héritée du parti unique, de n’écouter de ses collaborateurs que tout ce «qui va bien».

    Aveuglement

    Les bilans présentés par les ministres durant «les auditions» ramadhanesques des années précédentes étaient tous, sans exception aucune, positifs. L’ENTV, qui a oublié qu’un vent souffle toujours sur le monde arabe arrachant les dictatures l’une après l’autre, a repris sa mauvaise habitude d’ignorer tout ce qui préoccupe les Algériens et présenter «une image» faussement parfaite de l’Algérie, «Djazaïr el injazat» (l’Algérie des réalisations). Ce n’est là qu’un petit exemple de l’aveuglement ambiant. Trois mois et demi après les législatives, les ministres «élus» députés n’ont toujours pas été remplacés. Six secteurs importants sont livrés aux quatre vents. Mais il ne se passe rien ? On fait comme si cela était normal, naturel, dans l’ordre des choses. Alors, l’Algérie terre des miracles ? Il y a tout lieu de le croire. Les partis sont devenus complices par leur silence. La chaleur de l’été a-t-elle «assommé» tout le monde ?

    Début septembre, la saison parlementaire sera ouverte. Mais de quoi débattront les députés ? A peine «désignés» représentants du peuple, ils se sont offerts, eux aussi, trois mois de vacances pleins et entiers. Un Parlement réel aurait imposé une session extraordinaire pour se prononcer sur les dossiers importants, obliger le gouvernement à rendre des comptes. La nouvelle APN, mal élue comme celle qui l’a précédée, attendra que le gouvernement lui envoie des lois pour les adopter à défaut de les examiner ou de les rejeter. Il n’y a pratiquement aucune chance que les nouveaux députés décident d’engager une commission d’enquête sur les feux de forêt ou sur les coupures électriques.

    A moins d’un sursaut d’orgueil. Sans contre-pouvoirs, sans projet politique clair, sans perspectives et sans vision économique, le pays se dirige droit dans le mur. La fragilité interne va compliquer toute entreprise stratégique de prévention de la principale menace extérieure : la situation d’instabilité au Sahel. L’explosion sociale n’est pas loin aussi en raison de la situation actuelle de flottement. Que l’imam officiel de l’Aïd l’accepte ou pas : la politique de la fuite en avant ne peut plus durer. «Complot» ou pas !

    Fayçal Métaoui
  • Arrête ton char Bernard !


    Par Maâmar Farah
    Dans une tribune publiée par le Monde, M. Bernard-Henri Levy revient encore à la charge et demande des «avions pour Alep». Il faut protéger les civils, dit-il. Vite, il faut faire vite ! Est-il à ce point magnanime ?
    Non ! Il faut faire vite parce qu’il y a urgence à installer un régime allié qui facilitera la tâche d’Israël lorsqu’elle lancera — c’est pour bientôt — une attaque contre les sites nucléaires iraniens. Vite, il faut faire vite : voilà pourquoi le philosophe guerrier s’excite tant. La protection des civils ? Arrête ton char Bernard ! En Libye, où tu t’exhibais comme les conquérants de jadis, les civils ne sont pas mieux protégés aujourd’hui. Pis, ce sont tous les civils du Sahel qui vivent dans la terreur imposée par les nouveaux monstres du désert ! Alors, comme nous ne sommes pas aux ordres de tes patrons de l’internationale sioniste, notre cri sera : «Des avions pour Gao !»
    maamarfarah20@yahoo.fr
    P. S. : suite à un billet semblable, des lecteurs m’ont signalé que la situation est tout à fait normale en Libye et qu’il n’y avait pas de quoi s’alarmer. Je conseille à ces amis d’écrire en urgence au staff des Verts pour lui dire d’aller jouer à Tripoli. Mais avant, il faut convaincre les Libyens eux-mêmes, qui ont demandé à jouer à Casa !

  • «Bouteflika est seul responsable du blocage»

    Me MOKRANE AÏT-LARBI AU SOIR D’ALGÉRIE :

    La situation politique en Algérie connaît un blocage des plus critiques. Gouvernement en fin de mission mais toujours en place, des réformes qui n’ont servi qu’à noyer la scène politique et semer la confusion. Des ministères dans un état de vacance, un projet de Constitution dans les limbes, des partis politiques en proie à des dissensions, une inflation croissante et pour finir la grogne populaire qui n’augure rien de bon.
    Tous les ingrédients d’une crise profonde qui convoque un changement immédiat du système sont réunis. Dans cet entretien express, Me Mokrane Aït-Larbi est sans équivoque : le président de la République qui concentre les pleins pouvoirs entre les mains est seul responsable de ce blocage.

    Le Soir d’Algérie : L’Algérie est dans une situation de statu quo dans tous les domaines, exacerbée par des colères populaires durant le mois de Ramadan. Comment l’expliquezvous ?
    Me Mokrane Aït-Larbi : Cette situation de blocage est due au fait que le président Bouteflika n’arrive même pas à constituer un gouvernement suite à la débâcle électorale. Je crois qu’il ne s’attendait pas à cela, pensant peut-être que son discours à la veille des élections législatives allait emballer et mobiliser le peuple. Mais ce dernier n’a pas répondu favorablement à son appel. Résultat, l’actuelle assemblée est dans l’impasse. C’est le statu quo depuis des mois et rien ne présage que cette situation va trouver une issue dans les prochains jours. Toujours est-il que le président Bouteflika est seul responsable de ce blocage compte tenu du fait que tous les pouvoirs sont concentrés entre ses mains. Mais force est de constater qu’il ne fait rien pour débloquer la situation et même les manifestations des populations et leur colère contre les institutions ne semblent pas l’intéresser, ni le préoccuper.

    On a annoncé que l’une des plus importantes lois, en l’occurrence celle des hydrocarbures, qui a connu des péripéties du temps de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines est actuellement sur la table du Premier ministère. L’hypothèse du départ du gouvernement étant évoquée, quelle lecture faites-vous de cet état de fait ?
    Je pense que c’est de la poudre aux yeux pour faire croire que ce gouvernement est au travail. Il n’y a plus de gouvernement. y a juste un président et des secrétaires. C’est lui qui décide. Aucun ministre ne décide, ni ne peut émettre un avis, y compris le premier concerné par la loi sur les hydrocarbures. Le sort de cette loi est inconnu. Il faut attendre la formation d’un nouveau gouvernement pour voir un peu plus clair, mais encore une fois personne n’est dans le secret. On ne sait pas quand et qui va être dans ce gouvernement. Si le président ne veut pas pratiquer la fuite en avant, il a intérêt à dissoudre ce gouvernement et en former un autre. Cependant, il est devant un dilemme. L’actuelle assemblée n’est pas légitime et personne ne lui accorde du crédit. Je ne vois pas comment un gouvernement puisse tirer sa légitimité lorsque l’assemblée n’est , elle-même, pas légitime.

    Des problèmes d’électricité, d’eau, d’ordures ont émaillé tout le mois de Ramadan. A y voir de plus près, ce sont des problèmes de gestion courante des affaires qui ont surgi de manière alarmante, provoquant des manifestations populaires un peu partout dans le pays, donnant l’impression qu’il n’y a aucun interlocuteur en face. Quelle est votre analyse ?
    Les responsables ne sont pas élus par le peuple, donc ils n’éprouvent pas le besoin de lui rendre des comptes et encore moins être à son écoute, d’où cette situation d’absence de dialogue. Ces responsables, qu’ils soient locaux ou nationaux ne rendent des comptes qu’à ceux qui les ont placés aux postes qu’ils dirigent. Au sommet de l’Etat depuis des d’années, ces problèmes qui surgissent actuellement liés à l’eau, l’électricité, ordures etc., n’ont été considérés que comme des détails anodins. Sur le plan sécuritaire, ce qui touche au terrorisme est relativement maîtrisé mais le banditisme et l’insécurité sont patents. La vérité, c’est que nous n’avons pas eu de gouvernement depuis 1999 capable de régler ces problèmes ou des ministres se réunissant en Conseil des ministres pour débattre de leur gestion et proposer des solutions, mais c’est le laisser-aller. Ce qui revient à dire qu’ils ont d’autres préoccupations.

    Il y a une espèce de déconfiture et de décomposition de la scène politique. Les partis politiques classiques sont en butte à des crises internes et à des dissensions alors que d’autres partis ont vu le jour, comment expliquer cet état ?
    On est actuellement à 45 partis politiques à qui on a accordé un agrément à un mois des élections législatives et on en a accordé, il y a quelques jours, à certains et on va encore en agréer d’autres. On va se retrouver avec une soixantaine de partis qu’on va voir uniquement à l’occasion de rendez-vous électoraux. Il n’y a pas de véritable vie politique qui suppose projets, débats d’idées, mobilisation etc. C’est la conséquence directe des réformes lesquelles, au final, n’ont pas abouti à une décantation saine mais au contraire elles ont semé plus de confusion. Je constate que pendant dix à douze ans, le gouvernement a refusé d’agréer des partis et voilà qu’on a droit à un véritable déluge de formations politiques en un temps record. Le pouvoir vise l’affaiblissement de l’action politique, ni plus ni moins.

    Les droits de l’homme sont en recul en Algérie. On l’a vu avec les marches qui sont toujours interdites, les militants des droits de l’homme qui sont inquiétés et malmenés, les journalistes qui sont harcelés, les syndicalistes qui sont sanctionnés, en dépit de la levée de l’état d’urgence censée rétablir les citoyens dans l’exercice de leurs droits et de leur liberté. Pourquoi ce recul ?
    A propos des marches, il n’existe aucune loi les interdisant, c’est une instruction Premier ministre qui l’a instaurée et qui est curieusement toujours en cours. La loi permet tout simplement une procédure, en cas d’atteinte à l’ordre public. Le wali peut prendre un arrêté d’interdiction, c’est du cas par cas. Toujours est-il qu’on ne peut parler droits que dans un état de droit où la loi est respectée et appliquée mais les pouvoirs publics travaillent en dehors des textes. Ils font ce qu’ils veulent. Il faut ajouter à cela le fait que la justice n’est pas indépendante et devant cet écueil taille, le syndicaliste, le journaliste, le militant et le citoyen en général n’a aucun moyen de recours. La seule issue et alternative possible reste le changement du système. Il faut donner la parole au peuple. Il faut lancer un débat, écouter les Algériens. Abolir une loi et en promulguer une autre, changer un ministre et le remplacer par un autre ne mènent à rien, on ne fera que tourner en rond.

    Un flou entoure le projet de révision de la Constitution et jusqu’à l’heure actuelle, c’est le black-out. Qu’en pensez-vous ?
    Il n’y a aucune surprise, le président Bouteflika, dans son discours du 15 avril 2011, a parlé de la création d’une commission pour un projet de texte de Constitution. dit dans le même discours qu’il aura la décision finale. Et personne n’a émis la moindre contestation, ni même les partis politiques. Et jusqu’à présent, il n’ya pas eu de commission. Il n’y a eu ni débat ni concertation. C’est le vide mais je dirais qu’apparemment cette situation arrange tout le monde : pouvoirs publics comme partis politiques. L’argent, ce n’est pas ce qui manque et chacun fait ce qu’il veut car le changement veut dire rendre des comptes. Et qui veut vraiment rendre des comptes dans ce pays ?

    F. H.

  • Manifester, oui ! militer, non !

     

    Par : Mustapha Hammouche

    En Algérie, il est moins grave de manifester que de soutenir une manifestation. Par deux fois, le militant des droits de l’Homme et membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), Abdelkader Kherba, a fait les frais de cette règle. Une première fois, en mai dernier, quand il est allé soutenir un rassemblement de greffiers devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger (ce qui lui a valu une arrestation suivie d’une condamnation à une peine d’un an de prison avec sursis et une amende de 20 000 DA) ; une seconde fois, hier, à Ksar El-Boukhari, alors qu’il filmait une manifestation de citoyens contre les coupures d’eau.
    Manifester pour dénoncer les coupures d’électricité et les coupures d’eau, c’est tolérable ; se rassembler pour exiger des augmentations de salaire l’est aussi. Cela peut aboutir à des réactions positives de la part des autorités. La preuve en est que, depuis quelques jours, il pleut des projets de centrales électriques : Cap Djinet, Béchar, Ghardaïa, Tamanrasset, Illizi. Et ce n’est certainement pas fini. Tant que cela ne coûte que de l’argent, la réponse est à la hauteur de la revendication : importer des céréales, stocker des pommes de terre et subventionner les prix d’autres matières, l’État sait le faire, du moins tant que le prix du baril ne s’éloigne pas trop du prix — étrangement précis — de cent douze dollars.
    La société a le droit d’exprimer toutes ses colères et toutes ses dérives, pourvu que celles-ci ne se fondent pas sur des aspirations de nature politique. Elle peut même régenter de larges territoires arrachés à l’empire de la loi. Des “tribus de quartiers” peuvent alors occuper l’espace public de leur quartier et y faire commerce, y interdire les activités “illicites”, comme la vente d’alcool, y encourager les activités “licites”, comme la taxation privée du stationnement ou la “roqia”, y imposer leur code moral et vestimentaire, et même s’y faire justice. Ces débordements “communautaires”,  mais qui ont fini par se propager partout dans le pays ont, pour le pouvoir, l’avantage — politique — d’être de dimension locale. S’ils menacent l’ordre public, ils ne menacent pas l’ordre politique.
    Ce n’est pas le cas de l’activisme citoyen ou des droits de l’Homme. Celui-ci, voué à la défense de principes, est perçu comme politiquement subversif. Parmi des centaines de manifestants, devant le tribunal d’Alger ou devant le siège de l’entreprise des eaux à Ksar El-Boukhari, les policiers sont instruits d’en arrêter un seul… et il se trouve qu’il s’agit d’un militant syndical et des droits de l’Homme ! Il y a donc manifestant et manifestant, ordre public et ordre public.
    Pendant qu’elle accentue la répression de la revendication pour les droits syndicaux, pour les libertés publiques et pour les droits de l’Homme, cette attitude du pouvoir qui consiste à “comprendre” le casseur, voire le délinquant, et à traquer le militant, encourage les manifestations de doléances et d’humeurs les plus insolites, tout en décourageant les revendications structurées autour des principes de droits et de libertés.
    Le pouvoir préfère gérer une expression populaire anarchique et catégorielle, coûteuse en moyens de répression, mais ne peut souffrir l’expression organisée de revendications de principes, de principes qui le remettraient en cause. Il tolère cette agitation sociale débridée pour mieux dépolitiser la vie publique.

  • Le classement Shanghai rend son verdict : L’université algérienne loin du compte

     

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    El Watan, 21 Aout 2012

    Il est aujourd’hui de tradition de voir l’Algérie dégringoler dans les classements mondiaux. Qu’il s’agisse d’indice de démocratie, de transparence ou de respect des droits de l’homme, la position occupée par l’Algérie est loin d’être honorable.
    Toutefois, si elle arrive à figurer sur certains classements, de celui consacré à l’excellence des universités dans le monde elle est carrément absente. Sur 500 universités dans le monde, l’université algérienne n’est nullement citée. Aujourd’hui, alors qu’il est temps de claironner «les grandes œuvres» des 50 années d’indépendance, il est regrettable de constater une réalité bien plus amère, faite d’échecs et de trains ratés. La régression intolérable dans le niveau des études universitaires est un immense échec imputable à l’absence de volonté politique d’offrir les meilleures chances de réussite à des générations d’Algériens.
    C’est même la plus insoutenable des régressions, celle où l’on prive l’Algérien d’accès à ce qu’il y a de mieux comme formation. En ce cinquantième anniversaire de l’indépendance, à la fois le baccalauréat et les diplômes universitaires algériens ne sont pas reconnus à l’étranger. Alors que l’étudiant algérien pouvait se targuer, il y a 20 ans, d’être armé d’un bon diplôme en sortant de l’université, aujourd’hui, c’est à peine si sa qualification lui ouvre la voie à un petit emploi dans son pays. Au mois d’août de chaque année, le classement académique des universités mondiales, menée par le centre Shanghai-Jiao Tong University, rend son verdict quant au niveau de la recherche et de l’enseignement dans le monde.
    A l’instar de l’année dernière, les université américaines conservent les premières places, notamment celles de Harvard, Stanford, Massachusetts et Californie. L’université britannique Cambridge est cinquième, avant d’autres américaines comme Princeton, Columbia et Chicago. D’autres universités de ces deux Etats et d’autres pays encore arrivent à avoir une place dans ce classement d’excellence, qui se base sur le nombre de distinctions obtenues et de publications à l’actif des facultés examinées.
    Pour l’heure, l’espoir est bien mince de voir l’Algérie arriver à avoir une place dans ce classement de choix tant la politique de l’enseignement universitaire semble être le cadet des soucis des décideurs. Même le ministère de l’Enseignement supérieur ne compte plus de ministre. C’est dire tout l’intérêt accordé à ce secteur, pourtant porteur de tous les espoirs et de toutes les gloires.  N. B.

  • RESPONSABILITES CRIMINELLES

     

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    Des morts, encore et toujours des morts inutiles, cette fois par le feu. En effet des personnes sont  mortes dans l’anonymat et une indifférence totale, alors que les coupures d’électricité –n’ayant rien d’innocent- en sont la cause.

    C’est ainsi qu’un couple de la région de Tizi-ouzou a péri suite à l’explosion d’un groupe électrogène à essence, lorsque la vieille dame, bougie à la main, voulait le faire démarrer. N’était-ce la coupure de trop de l’électricité, ce vieux couple n’aurait pas péri par les flammes. Les uns diront c’est le mektoub, moi je dis que c’est l’obscurité de « l’obscur » et incompréhensible délestage.

    Ce n’est pas tout et la liste macabre est beaucoup plus longue. Une dame du quartier de Birkhadem -Alger- âgée de 72 ans a été enterrée le jour de l’Aïd. Elle aussi est morte suite à un incendie qui s’est déclaré à son domicile au moment où dans le noir, elle a voulu allumer le feu de la cuisinière, une bougie à la main, après que la Sonelgaz ait privée ce quartier en électricité. Délestage nous dira-t-on, et la responsabilité civile de Sonelgaz est ainsi balayée.

    Aujourd’hui une autre dame a quitté ce monde. Elle a rendu l’âme à l’hôpital de Douéra, ou elle fut hospitalisée pour brûlures  du 3éme degré toujours dans le noir de la Sonelgaz. Elle n’est hélas, pas la seule, puisque quatre autres personnes l’ont précédé dans ce même hôpital au courant de la dernière semaine du mois sacré de Ramadhan. Délestage que de crimes sont impunément commis en ton nom.

    La Cellule des droits de l’homme du FCN, en ces douloureuses circonstances, présente aux proches des victimes, ses sincères condoléances, les assure de sa totale compassion, et dénonce le silence, le mépris et l’indifférence qui accompagnent ces pertes humaines.

    Nourredine BELMOUHOUB

    Défenseur des droits de l’homme.

  • Le petit pardon

     

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    Oui, le monde musulman est bien construit. Des trahisons, des dérapages et quelques coups tordus et, entre eux, des fêtes où le pardon est généreusement accordé. Car ce n’est pas un hasard, il y a beaucoup de fêtes habilement disséminées dans le calendrier, comme l’Aïd, pour effacer les errements de chacun avec une accolade et deux ou quatre bisous.

    Ce qui tombe très bien, le Ramadhan a été particulièrement épuisant : 90% de taux d’humidité, 10% de tendresse et une inflation à deux chiffres. Pannes massives d’électricité et d’eau, canicule (non, ce n’est pas Ouyahia) et, bien sûr, le Ramadhan en lui-même, pénible dans sa conception. Enfin, il a bien fallu noter une absence globale de l’Etat à tous les niveaux. Au bas de l’échelle, il s’est endormi dans son frigo armé et, en haut, les auditions présidentielles ont été suspendues.

    En fait, les Algérien(ne)s n’auront vu leur chef que trois fois depuis des mois, et à la télévision. La première pour la visite d’Alain Juppé, la seconde pour la Nuit du destin et la troisième pour la prière de l’Aïd. Si c’était encore le Ramadhan, on aurait pu être agressif et conclure que, finalement, les seules  choses qui intéressent le Président sont la France et la religion. Pas de quoi faire un pays, surtout que dans les nations développées, les dirigeants sont tenus à des points de presse réguliers où ils doivent s’exprimer sur l’actualité.

    Au choix, en ce qui nous concerne, la criminalité, l’arrestation de non-jeûneurs, les dernières importations de blé, les incendies ou les problèmes de base, eau et électricité. Sauf que le Ramadhan est terminé et c’est l’Aïd. Alors, on pardonne. Pour cause de délinquance en hausse, il n’y a pas eu de grâce présidentielle pour cet Aïd et pas de pardon. Mais à la place, une grâce populaire pour le Président et ses ministres, pardonnés. Avant la prochaine fête, qui ne saurait tarder. Pour le 20 août, Journée du moudjahid ?

     

    Chawki Amari
  • islamisme en terre d'islam?

    “Printemps arabe” et opportunisme islamiste

    Par : Mustapha Hammouche

    Ce ne sont pas ceux qui font la révolution qui récoltent les fruits de la victoire. L’histoire des expériences révolutionnaires de décolonisation l’a montré, l’actualité du Printemps arabe est en train de le confirmer.
    Les quatre pays où la révolte a réussi à déposer le dictateur “historique” sombrent dans l’incertitude. La Tunisie espère une Constitution pour février 2013 ; la Libye s’est suffie d’une déclaration constitutionnelle ;  en Égypte, après la suspension de l’Assemblée nationale par l’armée, ce fut au tour de la commission de rédaction de la Constitution d’être suspendue “par la justice” ; le Yémen a confié la rédaction de sa loi fondamentale à des constitutionnalistes français recrutés par… appel d’offres.
    Si ces pays se retrouvent dépourvus de textes fondamentaux, ce n’est pas parce que la tâche serait d’une difficulté technique insurmontable, mais parce que le processus de changement initial est invariablement contrarié dans sa direction.  En même temps que s’expriment les résistances de l’ancien régime (en Égypte où l’armée a tenté de conserver le pouvoir, au Yémen où le fils du président déchu est encore commandant de la garde présidentielle), de nouvelles confrontations naissent du fait de l’ouverture du jeu politique : l’islamisme, largement instillé dans la société par un prosélytisme idéologique sous forme de prêche religieux, transforme les premières élections en plébiscite de l’État théocratique. Si, en Égypte, les salafistes attendent que leur heure repasse, en Tunisie, le gouvernement Ennahda, débordé sur le terrain, réagit par la surenchère liberticide, l’Arabie Saoudite et les émirats du Golfe sont définitivement installés dans la perspective d’une confrontation chiite-sunnite. Ils ne peuvent voir dans ces révolutions qu’une opportunité géostatique face à l’axe Téhéran-Bagdad en formation.
    La cause démocratique est ainsi convertie en opération de redéploiement d’une influence pétro-monarchique à base doctrinale, en parfaite entente avec un Occident qui rêvait d’un contrepoids de taille aux velléités de puissance iranienne. Le seul hégémonisme admissible en Méditerranée et au Proche-Orient est celui d’Israël. Qu’importe si “le printemps — démocratique — arabe” tourne à la foire aux intégrismes ! Les libertés, c’est le but des révoltés, pas celui de leurs parrains opportunistes.
    Les archaïsmes tribalistes et ethniques viennent compliquer ces faisceaux de contradictions qui piègent le lendemain de révolutions. Ils remettent en cause le processus de structuration institutionnelle de la Libye, et jusqu’à la survie unitaire du Yémen à nouveau menacé par les velléités séparatistes du Sud, où “Al-Qaïda dans la Péninsule arabique” n’attend que l’occasion d’un soulèvement pour rééditer le syndrome du nord Mali.
    Soucieux de conforter leur pouvoir plutôt que de construire des États, les dictateurs déchus n’avaient conçu que des institutions qui assuraient leur emprise sur la société. Ils ont ainsi transmis à leurs successeurs des pays sans États.
    Sans tradition d’État, débordés par un islamisme qui naturellement tend à se radicaliser, les “nouveaux” pays tombent une nouvelle situation de non-droit : des régimes répressifs de la presse (en Égypte), de la culture et de la femme (en Tunisie), des minorités (en Libye)… et qui repose une nouvelle fois la question existentielle de la démocratie en terre d’islam.


  • c'est le peuple algerien qui sera touché le plus

    Les entreprises étrangères touchées

    La Banque d’Algérie a dévalué encore une fois la valeur du dinar par rapport aux principales devises.
    L’euro, le dollar et la livre anglaise ont gagné, depuis ce jeudi, deux dinars de plus au change. Bien que les importateurs algériens soient quelque peu agacés par ces pertes de change, leur angoisse est bien moindre par rapport à celle des gestionnaires des entreprises étrangères qui activent en Algérie. En cette période de l’année, toutes les entreprises étrangères ont bouclé l’année fiscale 2011 et s’apprêtent à transférer leurs bénéfices vers leurs pays de domiciliation. Avec la dévaluation du dinar, ces bénéfices ont été touchés de plein fouet.

  • Khaled Nezzar :EUPHEMISME, TARTUFFERIE ET MYSTIFICATION

     

     

     

    Par : Nourredine BELMOUHOUB *.

     

    j’avoue que cela m’a profondément choqué, lorsqu’en voulant rappeler à la mémoire publique sur le plateau ramadhanesque d’En-Nahar TV, non pas pour éclairer les concitoyens, mais pour justifier l’initiative de l’Armée qui en réalité est votre initiative propre en tant que son premier responsable, d’éviter le pire aux Algériens et à les rétablir, autant que possible, dans leurs droits à la sécurité, à la démocratie, à la liberté et à la justice, vous reveniez au-devant de la scène, pour vous montrer offusqué du fait que les internés des camps de la honte dont il m’est fait l’honneur d’être le porte-parole, aient revendiqué des dédommagements.

     

    Ces citoyens illégalement arrêtés, injustement déportés et arbitrairement internés dans les camps de la honte selon vous parce qu’ils représentaient un « imaginaire » danger n’auraient-ils pas dû être  dans les faits, présentés devant des magistrats dument mandatés pour être entendus conformément à la procédure pénale,? En effet vous déclarez que les personnes arrêtées après le coup d’Etat militaire, pour des motifs trompeurs de présomptions d’atteinte et troubles à l’ordre public l’ont été conformément à la loi. Est-ce pour cette raison que Monsieur Ali BENFLIS alors Ministre de  la Justice et Garde des sceaux aurait démissionné ?

     

    Non, un peu de respect pour les victimes que votre « Cabinet noir », a sacrifié dans les zones radioactives. Dites-nous, puisque vous avez reconnu tacitement, tangiblement et publiquement que l’armée, dont vous fûtes la première personne moralement et civilement responsable a assuré la logistique, à savoir le transport (terre, Air), et les lieux de détentions, c’est-à-dire les camps implantés dans le Triangle de la mort Reggane, Oued Namous, In-M’guel. Vous ne pouvez prétendre ignorer que ces lieux ont servi à la France coloniale, avant et après l’indépendance, pour ses expérimentations nucléaires – Reggane (04) et In M’guel (13), et chimiques et bactériologiques à Namous B. Vous avez instrumentalisé la peur comme un levier pour le pouvoir, et pour d’autres considérations non avouées sans plus, pour plaire à qui ? Au peuple dont vous aviez sacrifié ses fils, au nom d’une prétendue insurrection ? Quelle insurrection ?

     

    Livrer des milliers d’algériens, des intellectuels de haut niveau, en majorité des fils de chouhada des enfants de moudjahidines, et des moudjahidines authentiques et non des déserteurs de l’armée française, livrés hors de tout cadre légal et sans aucun état d’âme trente ans après les essais diaboliques, me permet aujourd’hui de conclure qu’il s’agit bien plus d’un cadeau offert aux français, leur permettant de connaitre les effets et les résultats de leurs expérimentations trente années après, et vous avez réussi à leur prouver que leurs objectifs ont été atteints, à voir le nombre d’entre ceux que vous aviez sacrifié, qu’une pathologie radio induite (cancéreuse), à arracher à la vie et à ses proches.

     

    Vous n’avez pas dit un seul mot au sujet de l’indemnisation des repentis (en mission), dont un bon nombre fait partie des évadés – de la plus grande évasion de tous les temps (Tazoult pas loin de Seriana)- mais vous ricanez parce que les victimes des Guatanamo’s algériens veulent être indemnisés pour les crimes d’enlèvement, de déportation, d’éloignement, d’internement, de tortures, et d’assassinats dans les camps, pour avoir inhumainement et ignominieusement été sacrifiés par une bande de psychopathes. Non, je tiens à préciser que tous les Internés des camps de la honte ne veulent pas être pécuniairement indemnisés, nombreux nous voulons JUSTICE, oui nous voulons justice, et j’attends encore et toujours que mon défi soit relevé sur le plateau de télévision qui vous sied le mieux, pour démontrer  à l’opinion publique nationale et internationale que vous êtes moralement et civilement  responsable :

     

    -  d’abus de pouvoir,

     

    -  de la déportation de milliers d’algériens innocents,

     

    -  de la préméditation de notre irradiation collective,

     

    -  de l’injustice dont laquelle sont plongés les internés de vos camps de la honte.

     

    -  d’instrumentalisation de la religion comme un levier pour le pouvoir sans plus

     

    -  d’étouffement de tout espoir d’expression démocratique..

     

    -  d’arrogance publique sur une Chaine de Télévision privée, et ce n’est pas tout.

     

    Vous défendre, c’est votre droit, mais cela ne vous donne pas pour autant le droit de nous agresser, je ne vous le permets pas, et encore moins d’agresser les veuves et les orphelins de nos compagnons des camps de la mort. Je le crie haut et à très fort, cessez votre arrogance, rendez-vous compte qu’en voulant devenir tout pour tous, vous avez fini par n’être plus rien pour personne, excepté de rares «  Médahistes circonstanciels », un banal sujet de discussions de cafés maures des veillées de Ramadhan, ou alors un sujet qui intéresse une certaine O.N.G, spécialisée dans la chasse des despotes.

     

    Faut-il vous rappeler à l’évidence qu’il n’y a qu’une seule vérité, celle confortée par les différents cancers dont nous sommes victimes et, faut-il à l’occasion notamment vous rappeler que beaucoup de choses doivent nourrir la quête de justice, « même si on est général », comme une certaine morale par exemple. Alors et à la limite, qu’on se tait et qu’on sache écouter la voix de la raison après avoir emprunté les sentiers de la déraison.

     

     

    * Porte-parole du Comité de Défense des Internés des Camps du Sud.