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  • FMI:filou. merdique. international

    les excédents financiers aux mains de la marabounta qui nous gouverne, indiquent que cette dernière est en train d'échanger des ressources naturelles non-renouvelables contre de la monnaie de singe. au regard des capacités d'absorption de l'économie domestique, ne serait-il pas plus judicieux de garder nos hydrocarbures dans notre sous-sol et assurer ainsi le bien être des générations futures? dans le même ordre d'idées, si la marabounta qui nous gouverne est incapable d'orienter les rentrées de devises vers un processus d'accumulation (investissement créateur de richesses, en particulier), pourquoi s'oriente t elle vers l'exploitation du gaz de schiste (activité polluante que le gouvernement français, entre autres, a interdit sur le sol français)? enfin pour qui roule la pourriture qui nous gouverne?

  • Algerie prète du liquide au fmi c.a.d à israel qui nous a mit à genoux jadis!!!!

    l’Algérie place cinq milliards de dollars au FMI



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    L’Algérie a décidé de participer à l’emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de 5 milliards de dollars, a indiqué ce jeudi 11 octobre un communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie. La participation algérienne s’effectuera sous forme d’accord d’achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), a précisé la même source.

    En avril dernier, Karim Djoudi, ministre des Finances, avait indiqué que le FMI avait sollicité le concours de l’Algérie pour renforcer ses capacités financières. « La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour accroître les ressources de l'institution de Bretton Woods afin de lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin », avait expliqué M. Djoudi. L’Algérie dispose actuellement de près de 200 milliards de réserves de change. Les pays membres du FMI souhaitant souscrire à cet emprunt peuvent le faire soit sous forme d’accord de prêt bilatéral ou d’accord d’achat de tires. L’Algérie a donc choisi d’opter pour la seconde formule, avec une participation pour un montant de 5 milliards de dollars, « un niveau intermédiaire » par rapport aux souscriptions annoncées par les autres pays.

    Techniquement, la participation à cet emprunt constitue une opération qui « s’inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change », souligne le communiqué. Selon les caractéristiques arrêtées par le FMI, les montants souscrits dans le cadre de cet emprunt font partie intégrante des réserves du pays participant.

    Outre ces avantages financiers et le fait qu’elle place l’Algérie parmi les pays créanciers du FMI, l’acquisition de titres du Fonds « constitue une contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du FMI, visant à endiguer l’impact de la crise économique et financière globale sur l’ensemble des pays, y compris l’Algérie ».

    L’acquisition des titres DTS participe positivement à l’image du pays au sein de la communauté internationale et contribue au renforcement des relations institutionnelles avec le FMI, souligne la même source. À noter que le FMI a lancé, dans le cadre du renforcement de ses ressources, un emprunt auprès des pays membres disposant d’une viabilité financière externe solide, dont l’Algérie, viabilité qui s’apprécie dans le contexte d’une gestion macroéconomique saine.
  • la blague du jour :le colonisé reproche au colonisateur organisé une ghaita fête au mali

    Alger reproche à Paris de se servir de la crise malienne pour protéger ses intérêts et rebondir sur la scène internationale



    La volonté française d'encourager une intervention militaire au Nord Mali irrite Alger. Dans une déclaration à TSA, une source diplomatique algérienne dit « comprendre les motivations françaises » dictées par deux facteurs. « D'une part, par le souci de protéger les intérêts économiques et autres de la France dans la région et d'autre part, par des considérations franco‑françaises de politique intérieure dans le sillage du débat hexagonal sur le leadership du nouvel exécutif français sur la scène internationale », a indiqué la même source.

    Ce jeudi 11 octobre, le président français Français Hollande a catégoriquement rejeté toutes négociations préalables à une intervention militaire africaine au Nord Mali, une proposition avancée la veille par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki‑moon. « Discuter avec qui ? Avec Aqmi ? Qui peut imaginer qu'il puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles ? » a déclaré M. Hollande à des médias français à la veille de son premier déplacement en Afrique depuis son élection (lire).

    Alger est également irritée par les accusations portées « par certaines sources françaises bien anonymes » de bienveillance à l’égard des terroristes, selon la même source diplomatique. « La position de l'Algérie n'a rien d'ambigu et nous n'avons jamais exclu le recours à la force contre les groupes terroristes d'Aqmi et de leurs affiliés du Mujao », ajoute la même source qui rappelle que l’Algérie a aussi des intérêts dans la région. « Que les choses soient bien claires, l'Algérie a ses propres intérêts de sécurité et il ne faut pas faire l'erreur de vouloir la préempter comme simple maillon d'un schéma de sécurité collective conclu ailleurs et selon un agenda qui n'est pas forcément le sien », explique notre source.
    Outre ses intérêts de sécurité, l’Algérie est soucieuse des conséquences de l’éclatement d’une crise humanitaire à ses frontières sud en cas d’attaque militaire aveugle au Nord Mali. « Nous sommes, plus que d'autres peut‑être, conscients des conséquences lourdes, y compris sur le plan humanitaire, d'une option militaire aléatoire qui ciblerait sans distinction aucune et les populations du nord du mali et les groupes terroristes », prévient la même source diplomatique.

    Au président français qui refuse de dialoguer avec les islamistes, même touareg, la source diplomatique algérienne rappelle les préalables d’Alger pour une intervention militaire étrangère au Nord Mali. « Pour nous, il s'agit au préalable, d'intégrer les groupes touareg d'Ag Ghaly et du MNLA dans un dialogue politique pour la recherche d'une solution politique négociée avec les autorités centrales de Bamako sur la base de schémas de power sharing et de gouvernance locale qui excluent toute atteinte à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale de ce pays frère », explique notre source.
    L’Algérie, qui connaît mieux que la France la région du Sahel, explique ainsi sa stratégie qui consiste à isoler les groupes armés affiliés à Aqmi pour les affaiblir militairement. « L'intégration des groupes touareg et des autres groupes ethniques du nord du Mali qui, faut‑il le souligner, sont constitués de Maliens ayant des revendications légitimes, dans une dynamique politique avec les autorités de Bamako isolera davantage les groupes terroristes d'Aqmi et du Mujao en les vidant de leurs éléments autochtones, permettra de renforcer les capacités nationales du Mali et d'engager les groupes touareg et autres populations du nord du pays aux côtés de l'armée malienne dans la lutte et le traitement sécuritaire des groupes terroristes et leurs affiliés », détaille notre source qui plaide pour un dialogue, sans exclusion, avec toutes les composantes touareg. 
    « Nous estimons, par ailleurs, que le fait de vouloir disqualifier, à tout prix, les Iforas regroupés autour d’Ag Ghaly au bénéfice d'un seul interlocuteur choisi à dessein, le MNLA, ne peut constituer la base d'un dialogue réellement inclusif et porteur de solution durable pour la sécurité et la stabilité du nord du Mali », met en garde la même source. Alger préconise donc le dialogue avec les groupes armés non affiliés à Aqmi, avant l’intervention militaire. « Le recours à la force contre les groupes terroristes et les narcotrafiquants trouvera également toute son expression dans le recours aux cadres opérationnels réaménagés par les pays du champ ».
  • Ambiance mortifère !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Les experts du FMI sont extrêmement pessimistes sur les perspectives
    de notre croissance. Et en plus, on leur…

    … refile du fric pour qu’ils nous disent ça !

    C’est là, comme le nez rouge au milieu du visage du clown Bozo et pourtant, nous n’y faisons même plus attention : l’Algérienne et l’Algérien vivent coincés entre la surveillance d’un chef d’Etat malade et que l’on dit finissant et les enterrements de ses prédécesseurs ! C’est tout de même terrible cette ambiance mortifère dans laquelle nous sommes confinés. Même au Venezuela, un pays dirigé pour quelques années encore par un homme atteint et soigné pour un grave cancer, il n’y a pas cette odeur de mort qui flotte autour des citoyens. Chez nous, si ! Au Venezuela, la réélection d’Hugo Chavez a donné lieu à des scènes de liesse réelle dans les rues de Caracas et des autres villes du pays, les gens ont chanté, dansé et bu. Ici, chez nous, nous sommes régulés par les processus de morts, de disparitions par maladie ou par acte violent. C’est stressant cette manie acquise par la force des choses de ne percevoir, de ne retenir des apparitions du raïs, de ces discours, de ces entrevues que son teint, son rythme de marche, son allure, ses mains, l’intensité de son regard et sa locution. De manière insidieuse, nous sommes tous devenus cliniciens au chevet de leur chef d’Etat. Et les rares moments où nous ôtons nos blouses de légistes, c’est pour endosser un costume noir et aller chialer tout notre saoul sur la tombe d’un ex-président. Avec en sus, un peu de culpabilité, car nous ne l’aurions pas assez scruté celui-là, pas assez surveillé, et il nous aura échappé ! Bon Dieu ! Quand un peuple voit sa vie collective et individuelle ainsi quadrillée par les instants de maladies et de morts, alors qu’une nation, c’est d’abord la vie, il faut se poser des questions. Et ne surtout pas perdre de temps à interroger les tombes. D’autres l’ont fait, et ça ne leur a pas servi à grand-chose. Non ! Il faut se résoudre à ce constat terrible : la population ultra-jeune de l’Algérie, une majorité de bambins à l’aube de leur floraison est condamnée à vivre dans l’idée de la mort de ses dirigeants. C’est là quasiment l’unique perspective réelle, palpable qui lui est donnée. C’en est même devenu ces dernières années programmatique ! Bonjour l’ambiance ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • QATAR: Une diplomatie au service des autres (11e partie)

     

    Par Ali El Hadj Tahar
    La proximité des bases américaines n’interdit pas au Qatar d’être le fief des chefs terroristes, et cela ne peut pas se faire sans un accord étasunien. Mais pour quelle fin ? Selon les théoriciens occidentaux, ou occidentalisés comme Mehdi Lazar, l’émirat leur permet de «mieux contrôler les mouvements islamistes régionaux et d’impulser, voire de maîtriser un processus de réformes dans les pays arabes»(1) .
    La vérité est toute autre, surtout au vu des évènements de Libye et ce qui se passe en Syrie et au Mali, cas qui ont prouvé que les djihadistes sont à la solde de l’impérialisme, car le complexe militaro- industriel risque de s’effondrer s’il n’y a pas de conflits, engendrés essentiellement par le terrorisme islamiste. Pas de terrorisme, pas de ventes d’armes. L’après-guerre froide nécessitait l’invention d’un nouvel ennemi pour également justifier les dépenses du Pentagone (500 milliards de dollars/an sur un budget total de 1000 mds environ). Bénis soient l’Arabie Saoudite et ce Qatar qui achète des armes pour attiser le feu et même doter les groupes terroristes de leurs quotas respectifs. C’est quoi la mort de 500 soldats américains par rapport aux 1 295 milliards de dollars(2) gagnés (entre 2001 et 2011) par les marchands d’armes qui ont approvisionné le Pentagone durant la guerre en Irak et en Afghanistan ? Le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, estime ces dépenses à 3 000 milliards de dollars pas à 1 295 mds. C’est avec l’accord américain qu’en janvier 2012, les talibans afghans ont ouvert à Doha une représentation officieusement chargée d’éventuelles négociations de paix entre eux et les Américains mais on ne sait pour quelles missions. Les «printemps arabes» ont révélé la collusion des Etats occidentaux avec le terrorisme islamiste. En Tunisie et en Libye, plusieurs terroristes ont pu occuper des postes importants au sein des nouveaux pouvoirs : le Tunisien Ghennouchi, le Libyen Abdelhakim Belhadj, responsable de nombreux crimes en Irak, au sujet duquel l’ancien Premier ministre espagnol, José Maria Aznar, a dit le 9 décembre 2011 qu’il était suspecté pour implication dans les attentats du 11 mars 2004 à Madrid mais qui est devenu par la grâce de l’OTAN gouverneur militaire de Tripoli ! Actuellement, il est en Syrie où il dirige l’Armée syrienne libre, qui n’a donc aucun vrai officier de haut rang, car son chef attitré, le colonel Riyad Al-Asaad, n’était qu’un ingénieur d’avions dans l’armée de l’air syrienne pendant 31 ans et sait à peine manier un fusil. Cela prouve aussi qu’aucun officier syrien n’a accepté de trahir son pays pour le million de dollar offert aux déserteurs par le Qatar ! Le terroriste libyen Ismaïl Al-Salabi a été désigné comme commandant militaire de Benghazi : cela n’a pas empêché l’OTAN de collaborer avec eux et avec les nombreux autres terroristes libyens pourtant fichés par leurs services de renseignement, comme ils collaborent actuellement avec des djihadistes pour déstabiliser la Syrie et les dotent même d’armes capables d’abattre des avions civils.
    Diplomatie ostentatoire et arrogante
    La stratégie du Qatar se base sur la açabiya, au sens khaldounien du terme. Elle est fondée sur les cordes claniques et ethniques. C’est une seule famille qui tient les rênes du pays, et comme celle de l’Arabie Saoudite, cette dictature jouit de l’infaillible protection américaine. La diplomatie de cet «Etat» quasi tribal et ethnique n’est fondée ni sur une vision islamique ni sur une vision arabe. L’émir Hamad n’agit pas comme quelqu’un de conscient de la force de la nation arabe ni de son histoire ou sa civilisation, voire il les méprise. Tous les mensonges bâtis par Al Jazeera sont tombés à l’eau avec les images de Kadhafi ensanglanté et humilié puis avec les massacres flagrants attribués au pouvoir syrien mais dont n’importe quel homme de la rue connaît la signature islamiste. La politique extérieure du Qatar affiche un mépris total pour l’héritage politique de l’histoire arabe et musulmane, de la gouvernance telle que pratiquée par Omar Ibn Khatab, Ali, Othmane ou Mouawiyya, par les Omeyyades, les Abbassides, les Hammadides ou les Andalous... Cheikh Hamad oublie ou ignore que Nasser n’appartient pas uniquement à l’Égypte, et Boumediene ou Bourguiba pas seulement à l’Algérie ou à la Tunisie mais à toute la nation arabe. Dommage que tant d’argent et d’audace politique ne soient doublés ne serait-ce que d’une once d’humanité et d’humilité. L’acharnement qui caractérise la politique extérieure qatarie montre qu’elle vise à détruire ce qui reste de la nation arabe et musulmane. Le but déclaré des wahhabites est de créer la oumma mais le but réel est d’émietter les pays musulmans en mini-Etats ingouvernables et archaïques. Insatiable, Doha amasse goulûment de nouvelles richesses, parfois par le pillage comme il l’a fait en Libye en se faisant payer en pétrole pour l’aide octroyée au CNT. Un émir du XXIe siècle agit comme un chef de tribu qui croit son peuple menacé par la famine, d’où cette manière outrancière, sur le plan diplomatique comme sur celui des affaires. Brandir son chéquier comme au Far-West l’ont brandissait le revolver attriste aussi bien en Orient qu’en Occident. Même les Occidentaux sont irrités par cette diplomatie ostentatoire mais certains acceptent son arrogance et son entrisme. Le Qatar est en train de construire une économie, peut-être une diplomatie mais pas du tout un Etat-nation, ce dernier ne se résumant pas à une somme d’infrastructures modernes ou même à des institutions : dans un Etat-nation, les institutions sont fondées sur des valeurs élaborées par toute une communauté, pas sur la seule volonté d’un clan. Un proverbe algérien dit : «N’aies pas peur du riche si un jour il a faim mais du pauvre quand il est rassasié.» Ce Qatar aurait pu se contenter de devenir une puissance régionale sans nuire aux autres, et se consacrer à son économie pour sortir de la dépendance et du sous-développement. Sa stratégie géniale d’investissement à l’étranger, de formation d’une élite nationale, de la promotion de la recherche et du développement ainsi que le bénéfice de transferts technologiques via une stratégie très lucide auraient pu faire de Doha un nouveau Damas, un nouveau Bagdad ou une nouvelle Cordoue et lui octroyer une aura que les Arabes cherchent depuis des siècles. Mais Hamad a préféré jouer seul contre la nation, en essayant de la ramener vers le passé, au lieu d’essayer d’unir tout en bénéficiant des immenses acquis de la nation : l’Égypte, l’Irak, la Syrie, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et même la Libye auraient donné beaucoup à ce pays qui, il faut le dire clairement, s’est détourné de la culture et de la civilisation arabes et de son héritage pour courir derrière les mirages du wahhabisme et les gadgets de l’Occident. Le ventre est plein, la tête également, mais de valeurs qataries sont importées, ce qui se traduit par un consumérisme effréné et un gaspillage qui n’ont rien à voir avec l’Islam ou la raison. Ce qui vaut le mépris des peuples arabes à l’endroit de ces émirs en carton qui se gonflent en inspirant une culture qui ne leur appartient pas. Aucun autre peuple arabe ne se laisse acculturer avec autant d’inconscience. Le Qatar accourt lorsque Sarkozy appelle pour payer les indemnités de libération des infirmières bulgares jugées pour crimes de contamination de citoyens libyens par le virus du sida. Il vole lorsque l’ouragan Katrina frappe les Etats-Unis, mais il ne voit ni n’entend lorsque la famine frappe au Yémen, en Éthiopie, en Somalie, en Ouganda, au Kenya, à Djibouti ou au Soudan, pour ne citer que des pays musulmans. La pauvreté touche un milliard de personnes mais aucune des régions qui en pâtissent n’a bénéficié de l’aide qatarie, ni de celle des autres pays du Golfe et de la péninsule arabique. Les Palestiniens, c’est l’Iran qui leur versait 300 ou 400 millions d’euros par an. Puis, en 2011, pour nuire à Damas et faire de l’ombre à Téhéran, Hamad demande au chef du chef du bureau politique du Hamas de quitter la Syrie et de venir s’installer à Doha : Khaled Mechaal accepte de trahir Damas qui l’a accueilli des années durant ainsi que 500 000 autres Palestiniens en contrepartie de près d’un milliard de dollars offerts par Doha ! Par le chéquier, Hamad réussit toujours avec ceux qui n’ont pas de principes.
    Amis occidentaux et ennemis arabes
    Le Qatar importe 95% de sa nourriture mais ce ne sont pas les pays arabes qui la lui fournissent : son principal fournisseur est l’Europe. En mai 2007, Hamad commande à Sarkozy 80 avions Airbus A 350, pour la somme de 16 milliards de dollars qui capitalisera l’entreprise. Il accorde d’autres contrats juteux à la France qui, dans le domaine de la défense, devient son premier fournisseur avec 80% des achats qataris. Donnant-donnant, la tactique apparemment déroutante de Doha lui permet de placer progressivement ses pions, dans le cadre d’une stratégie dont il a le secret ! Avec les Arabes, c’est une autre tactique, celle de la duplicité : en 2007, il plaide la cause du président Bachar El-Assad, qu'il aide à sortir de l'isolement suite à l’accusation d’assassinat de Rafik Hariri. El-Assad sera alors présent à Paris à côté de 40 chefs d'Etat et de gouvernement des deux rives de la Méditerranée. En 2011, Hamad se retournera contre lui, pour un autre pari. En novembre 2007, il arrive à réunir Sarkozy et Omar El-Bechir, à propos du Darfour, mais il ne dénonce pas le mensonge disant que le pouvoir a tué deux millions de Soudanais, ce qui a causé la partition du pays. Comme son prédécesseur, François Hollande gardera le cap sur le Qatar, cette dictature familiale devenue essentielle pour les Occidentaux, pas seulement pour l’immense marché qu’ils offrent. Faut-il aller jusqu’à dire que, n’ayant pas d’odeur, l’argent qatari a fini par influencer la politique étrangère de l’Occident ? Non, car le Qatar ne gagne que du prestige en Occident et perd ses amis en Orient. Il continue à pomper du gaz pour satisfaire les besoins occidentaux. Les Arabes et les musulmans ne gagnent rien avec Doha, bien au contraire. Les échanges commerciaux dérisoires du Maghreb avec le Qatar ne justifient pas les courbettes devant son émir, dirait le pragmatique feu Kasdi Merbah. Tous les secteurs servent la diplomatie, l’économie et la politique qataries, dont la ligne semble concoctée par un ordinateur d’une efficacité froide et inouïe : le sport, l’humanitaire, l’écologie, le social ou les sciences sont investis avec un opportuniste qui peut faire croire à un syndrome du gaspillage mais qui, en réalité, ne cherche que l’intérêt. Ce n’est pas pour leurs beaux yeux que le Qatar ramènera de nombreux sportifs mais pour exploiter leur image, ces Eddy Merckx, Tom Boonen, Pelé, Zidane, Maradona, Lionel Messi ou Beckenbauer, réquisitionnés «comme d'autres convoquent la belle famille pour le repas du dimanche», pour reprendre l’image d’Henri Haget dans L’Express du 6 mars 2008. Pour la Coupe du monde de football 2022, il fabrique des stades futuristes par des ouvriers en semi-esclavage. Les gens de la Fifa ne savaient-ils pas que près de deux millions de travailleurs étrangers sont touchés par ses mesures injustes du code du travail qatari ? La Confédération syndicale internationale promet de boycotter cette manifestation sous le slogan de «Pas de Coupe du monde sans respect des droits des travailleurs» si le Qatar n’améliore pas leurs conditions et n’autorise pas la création d’un syndicat libre !
    A. E. T.
    (A suivre)

  • cet homme est un voleur de pétrole,sabotage économique de l'algerie

    IL SE REDÉPLOIE À L’ÉTRANGER
    La nouvelle vie de Chakib Khelil

    Alors qu’on le croyait à la retraite, l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, a surpris tout le monde en participant au cours de cette semaine à la conférence et exposition sur les secteurs minier et pétrolier en Mauritanie, en qualité de directeur non exécutif d’une société de droit britannique, Ame Trade. Cette société est le principal organisateur d’événements dans le secteur de l’énergie sur tout le continent africain.
    Lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement, Chakib Khelil est intervenu devant une assistance composée de représentants de grandes sociétés spécialisées dans les hydrocarbures et les mines. Il a indiqué dans son allocution que la Mauritanie constitue l'un des pôles pétroliers et gaziers du monde, «ce qui suppose un intérêt accru pour elle et une éclosion de nouvelles idées visant à consolider l'investissement dans les domaines des mines et des gisements», a-t-il ajouté. Autrement dit, Chakib Khelil a expressément manifesté son intérêt pour accompagner l’investissement mauritanien en matière d’énergie.
    Il travaille pour ses anciens clients
    Ame Trade ltd est inscrite depuis le 12 janvier 2006, au registre de commerce sous le numéro 05672786. Son siège social est domicilié à United House 39-41, North Road à Londres. Son fondateur, Dan Coberman, est un ancien responsable au niveau d’ITE, une autre société britannique, spécialisée dans l’organisation des événements dans le secteur de l’énergie. ITE a longtemps travaillé en Algérie, avant le départ de Chakib Khelil. Le dernier événement en date est la participation à l’organisation du GNL16, organisé en 2010 à Oran. A travers Ame Trade, Chakib Khelil a reproduit le modèle utilisé auparavant par la société anglaise CWC, qui a dépouillé Sonatrach lors de l’organisation, en 2008, de la 4e semaine de l’énergie. CWC avait alors créé une jointventure algérienne (CAC) en association avec une société de communication qui était au bord de la faillite. L’accord conclu alors avec Sonatrach consistait à organiser l’événement et partager les revenus : 40% pour CAC-CWC et 60% des bénéfices devaient revenir à Sonatrach. Mais en réalité, CWC a encaissé sur ses comptes londoniens l’ensemble des participations des sponsors (des millions de dollars) et les frais de participation des sociétés étrangères et nul n’est en mesure d’évaluer les revenus de cette société. Par conséquent, Sonatrach ne pouvait réclamer plus que ce que lui offrait CWC. Ce modèle est actuellement reproduit par la société que dirige Chakib Khelil. Ame Trade ltd est l’organisateur de plusieurs événements en Afrique, en collaboration avec des sociétés locales, manquant d’expérience dans cette activité et de réseaux internationaux pour inciter les grands exposants à prendre part aux événements organisés. Du coup, il s’avère que Chakib Khelil a bien reproduit les arnaques dont était victime Sonatrach et le secteur de l’énergie. Aujourd’hui, plusieurs pays africains confient l’organisation de leurs événements énergétiques à Ame Trade qui a réussi à écarter ses autres concurrents sur le continent.
    Sonatrach paye encore pour Chakib
    Le plus impressionnant dans les activités de Chakib Khelil est sans doute l’événement qui sera organisé la semaine prochaine à tripoli en Libye. L’exposition est co-organisée par Ame Trade et une société locale, Waha expo, et on doit s’attendre à une participation limitée des entreprises étrangères, en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce pays, notamment depuis l’assassinat de l’ambassadeur américain. En dépit du fait que cet événement n’a aucun impact sur la vie énergétique dans la région du Maghreb, Sonatrach s’est impliquée en qualité de sponsor dans l’événement. Par conséquent, le chèque que devra remettre Sonatrach atterrira directement dans le compte d’Ame Trade, que dirige Chakib Khelil.
    Mokhtar Benzaki

  • Boumerdès : Des demandeurs de logements condamnés à des peines de prison ferme

     

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     Huit personnes dont un en fuite ont été condamnées par le tribunal pénal de Bordj-Menaïel, mardi, à de lourdes peines de prison.

     

    L’un d’eux, M.Sadek, a écopé d’une peine de 2 ans de prison ferme pour « attroupement et destruction de biens publics ». Ses co-accusés ont été condamnés à dix mois de prison ferme. Ils ont été poursuivis pour « attroupement ».

    Lors du procès, tenu au début de la semaine écoulée, le procureur de la République a requis à leur encontre un an de prison ferme. Les avocats de la défense qualifient le verdict prononcé contre leurs clients de très sévère. Ils disent avoir décidé de faire appel. Les faits de l’affaire remontent au mois d’août dernier quand les concernés ont observé un rassemblement devant le siège de la daïra de Bordj-Menaïel, pour protester contre leur retrait de la liste des bénéficiaires des 494 logements sociaux par la commission de recours de la wilaya. La plupart des attributaires (163) ayant été rayés de la liste établie par la commission de daïra touchent plus de 24 000 DA, a-t-on appris.

    Mais les protestataires accusent l’administration locale de n’avoir pas appliqué la loi sur tout le monde, précisant que de nombreuses autres personnes ont été laissées dans la liste malgré qu’elles ne replissaient pas les conditions requises. 

     

    Ramdane Koubabi
  • Gouvernement Algerien!!!

    Notre prochain gouvernement: trouvé dans un autre forum


    > > Chef de l'état: Abou Kalypse (Apocalypse)
    > > Chef du gouvernement: Abou Kimoun (Pokémon)
    > > Ministre de la défense: Abou Yemat-Yemmas
    > > Ministre de l'intérieur: Abou Liss (Police)
    > > Ministre des affaires étrangéres: Abou M'rang (Boomerang)
    > > Ministre des industries lourdes: Abou Lone (Boulon)
    > > Ministre des industries légères: Abou Choune (Bouchon)
    > > Ministre des travaux publics: Abi Ton (Béton)
    > > Ministre de l'habitat: Aba R'tement (Appartement)
    > > Ministre de la culture: Abou Fiass (la poufi****) ou (la *****asse) ^^
    > > Ministre des finance: Abou Yémmahoum
    > > Ministre des affaires religieuses: Aba Jahl
    > > Ministre de la jeunesse et des sports: Abou D'souffle ( a bout de souffle)
    > > Ministre de la santé: Abou Dwa
    > > Ministre de la justice: Abou Gato
    > > Ministre de la pêche: Abou Nitt
    > > Ministre des transports: Aba Rouite (Brouette)
    > > Ministre du travail: Abou Nariènne (Bon à rien)
    > > Ministre de la recherche scientifique: Abou Bri (à peu près)
    > > Ministre de l'éducation: Abou Riko
    > > Ministre de l'énergie: Abi Trol
    > > Ministre de l'agriculture: Abou Mditir (Pomme de terre)
    > > Ministre du commerce: Aba Znazi
    > > Ministre de l'environnement: Abi Yisage
    > > Ministre des postes et des télécommunications: Abou Staoui

  • no moment

    pingouin6zd.gif l'algerie c'est ça!! le plus gros frappe le plus petit....

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  • le bal des vampires

    De notre correspondant à El Alia

     

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    Un doux soleil d’automne qui caresse des visages pas vraiment tristes. Un trou rectangulaire. D’un côté, une énorme stèle, la tombe du président Ben Bella. De l’autre, des espaces vides, pour accueillir de nouvelles illustres tombes. C’est la première question : de quelle taille sera la stèle de Chadli ou du prochain Président à mourir, vu que les tombes du carré des Martyrs d’El Alia n’ont pas toutes la même taille ? Encadrés par plusieurs services d’ordre, gouvernement, personnalités, militaires, députés et journalistes accrédités entrent un à un, par le scanner. Parqués dans un carré secondaire du cimetière, l’aréopage d’initiés converse et échafaude des successions pendant que la presse se presse autour du général Nezzar et du sergent Ouyahia, en attendant que le cercle présidentiel arrive. Celui-ci finit par rejoindre le cimetière une heure après ; la cérémonie peut commencer et la hiérarchie est précise.

    Le protocole appelle une à une les catégories à venir rejoindre le prestigieux carré central des Martyrs. En premier les membres du gouvernement, qui défilent un à un et s’extirpent du commun, déjà pas commun, pour rejoindre la cour suprême. Puis le protocole appelle en second les moudjahidine, qui défilent eux aussi, certains n’ayant même pas la cinquantaine. Troisième catégorie : les députés, qui passent à leur tour puis, enfin, les journalistes, très heureux aussi d’être si proches du pouvoir. Le reste de l’aréopage suit et, à ce moment où chacun découvre la place qu’il occupe dans le système, c’est la deuxième question : pourquoi les militaires n’ont-ils pas été appelés et dans quelle catégorie sont-ils ? En fait, ils sont déjà au carré des Martyrs et les autres catégories les rejoignent une à une.

    Le Président est là, le corps du défunt aussi. Oraison funèbre. L’enterrement se fait. C’est fini. Nous sommes à Dieu et nous Lui retournerons. En attendant, chacun retourne chez lui sans se retourner. Le reste des Algériens ? Non, ils n’ont pas été invités, bloqués à 100 mètres de l’entrée du cimetière par des barrières de police. Un citoyen s’énerve mais finit par en rire et pose la dernière question : «Si je meurs maintenant, je peux entrer
    au cimetière ?»

     

    Chawki Amari
  • Laisser-aller

    L’instruction du ministère de l’Education nationale concernant l’obligation de la création d’associations de parents d’élèves semble rester lettre morte.
    Si, il y a trois années, les établissements, notamment ceux de la wilaya d’Alger, se sont empressés d’appeler les parents à s’organiser en associations, depuis, un grand nombre d’entre eux fonctionnent sans avoir vu la création de ces associations.

  • Gouvernants sans éclat, ils devraient partir sans bruit !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Procès de Yacine Zaïd. Très forte mobilisation…

    … policière autour du tribunal de Ouargla !

    Je trouve proprement hallucinant tout ce tintamarre fait autour des décès de présidents algériens. Oui, je n’en reviens pas de ce battage. Parce que, dans ma tête, un pays de pétrole et de gaz, un pays de champs de blé, de vergers d’agrumes et de fruits de toutes sortes à l’indépendance, un pays de Sahara féerique, un pays de côtes nimbées de soleil, de sable fin et d’eau bleue à l’infini, dans ce pays transformé en dépotoir à ciel ouvert, en périmètre sanitairement dangereux, dans ce pays de jeunesse muselée, dans ce pays d’expression confisquée, dans ce pays de manifestations réprimées dans le sang, dans ce pays de régionalisation discriminatoire, dans ce pays qui croule dans le même temps sous les ordures et les milliards de dollars de réserves de change, les présidents devraient mourir en silence. Sans bruit autour. Dans la discrétion la plus totale. Sans notification particulière. Dans l’anonymat même, nous les vivants n’ayant même plus le luxe de leur demander des comptes post mortem. Pas de discours funéraire. Pas d’hommages. Pas de recueillement. Non ! Le silence pour ne pas rajouter à la rage ambiante. Nous ne les avons jamais choisis ! Que quelqu’un me dise le contraire ! Oui, nous ne les avons jamais vraiment choisis. Pourquoi diantre faudrait-il alors que nous les saluions, que nous les pleurions et que nous allions même jusqu’à vouloir coûte que coûte les ennoblir et les glorifier lorsqu’ils partent ? Non ! Le moment du départ ne leur appartient pas ! Pas plus qu’à nous ! Mais qu’au moins, ce moment ne soit pas volé sur le nôtre. Les présidents algériens devraient s’honorer de partir sans vacarme ni fracas. Comme on quitterait un endroit où personne ne vous retient vraiment, même pas la vie ! C’est la facture minimum dont nous pourrions, dont nous devrions exiger d’eux le paiement. Celle de la discrétion après tant de ratés, de couacs historiques, d’incompétences alignées, d’erreurs stratégiquement mortelles pour les générations à venir, d’errements criminels et de crashs lamentables. Nous ne détenons pas les clés du dernier voyage. Mais au moins que les voyageurs n’exigent pas de nous de venir faire tapisserie dans le hall de leur dernière aérogare. Partir pour partir, après tant d’échecs, ils devraient partir sans faire de bruit. RIDEAU ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • «Ce que je sais de Chadli»

    MOHAMED CHAFIK MESBAH :

    Mohamed Chafik Mesbah, qui a exercé au sein de l’ANP et des services de renseignement sous l’époque du président Chadli Bendjedid, a bien voulu nous délivrer son témoignage que nous reproduisons ci-après.
    Le Soir d’Algérie : Après le décès du président Chadli, une couronne de louanges lui est tressée pour mettre en relief un bilan totalement positif de la période où il a occupé le premier poste de responsabilité dans le pays. Vous convenez que son bilan aura été de bout en bout positif ?
    Mohamed Chafik Mesbah :
    C’est une bien mauvaise manière de rendre hommage au président Chadli que de l’encenser sans nuance. Le président Chadli a laissé un bilan intéressant mais qui n’est ni totalement positif ni totalement négatif. Sans nullement mettre en cause la sincérité du président défunt, il convient d’admettre que son bilan est à mi-chemin entre le noir et le blanc. Dans certains domaines, par exemple la répression du Printemps berbère et l’introduction de l’article 120 dans les statuts du FLN, voire l’interférence de cercles familiaux dans des questions névralgiques relevant de la chose publique, le bilan aura été négatif. Par contre, le président Chadli aura pris, rapidement, la mesure de l’obsolescence du système en se rangeant à la nécessité d’une libéralisation politique et économique du pays qu’il a voulu graduelle. A cet égard, c’est l’équipe rassemblée autour de Mouloud Hamrouche qui, sans doute, a élaboré le plan de charge des réformes politiques et économiques de l’époque. Ces réformes seraient restées, néanmoins, lettre morte ce n’eût été l’appui agissant et déterminé du président Chadli.
    En quoi ont consisté ces réformes politiques et économiques ?
    Le président Chadli n’était pas un doctrinaire rivé à des certitudes idéologiques. Il était pragmatique, impulsé par le bon sens et animé de bonne foi. Il voulait sortir du carcan du parti unique en favorisant le multipartisme. Ce n’est point de sa faute si l’expérience a dégénéré. Jamais, à titre de rappel, la presse n’a été aussi libre que lorsqu’il en a décidé ainsi. Il avait entamé la libéralisation de l’économie selon une démarche graduelle en réhabilitant la notion de capitaux marchands pour cantonner l’Etat à son rôle de régulateur de l’économie. Des fluctuations du marché pétrolier avec la chute vertigineuse du prix du baril ont compromis une évolution qui aurait pu être harmonieuse. Encore une fois, il fallait avoir le courage d’engager ces réformes. Malgré toutes les pesanteurs du système, le président Chadli, précisément, n’en a pas manqué. Malheureusement, les impondérables de la conjoncture et l’obstruction aux réformes manifestée par des cercles agissants dans le pouvoir ont fait manquer à l’Algérie ce qui aurait pu être un rendez-vous avec l’histoire…
    Par rapport à l’apparition d’une bourgeoisie d’affaires qui s’est accaparée de certains créneaux d’activités au détriment de l’intérêt public, pensez-vous que le bilan légué par le président Chadli soit positif ?
    Il faut juger le bilan du président Chadli sur la volonté de ce dernier de réhabiliter l’initiative privée. Il faut tenir compte que l’initiative privée, durant la période qui avait précédé, était désignée du doigt. Le président Chadli a voulu bannir l’ostracisme qui frappait, parfois indûment, le capital privé. Voilà le cadre conceptuel où il faut se placer. Sur le plan pratique, il y a eu, probablement, des dépassements qui ne peuvent être imputés au président Chadli directement.
    Sur le plan économique, toutefois, il est reproché au président Chadli d’avoir interrompu le cycle de l’investissement productif en amenuisant le potentiel du secteur public industriel. Ce jugement vous paraît-il fondé ?
    Le président Chadli n’a jamais eu la prétention de se présenter comme un expert en économie. Le démantèlement du potentiel industriel public, vous savez parfaitement qui en a été responsable. Peut-être, en dehors de toute animosité subjective ou de rivalité idéologique, eût-il été souhaitable, en effet, de réviser la démarche économique du pays pour mieux l’adapter aux contingences nouvelles. Il faut, de toute évidence, regretter, pour mémoire, la dénonciation du contrat El Paso – dans les conditions où il a été dénoncé – car cela a provoqué un manque à gagner pour l’Algérie et entraîné un retard dans son développement.
    Admettez que le président Chadli aura été bien injuste avec l’élite économique du pays...
    Hélas, vous savez que ceux qui ont conseillé le président Chadli sur le plan économique l’avaient poussé, d’emblée, à engager une chasse aux sorcières contre les cadres économiques algériens. Je me souviens, personnellement, que le secrétaire général du ministère de la Défense de l’époque, le général major Mostefa Benloucif avait adressé au président Chadli une correspondance — aussi lucide que poignante — pour le mettre en garde contre cette guerre inutile menée contre les fils méritants de l’Algérie. Je me rappelle qu’il évoquait, particulièrement, le cas de M. Abdennour Keramane, présidentdirecteur général de Sonelgaz. Quelque temps après, cet ami était libéré et réhabilité. Je peux citer, également, le cas de mon ami Brahim Chaïb vilipendé par son ministre de tutelle en plein Conseil des ministres, ce qui poussa le président Chadli à s’enquérir du cas auprès du directeur de la sécurité militaire. Celui-ci répondit que, non seulement, ses services ne détenaient aucune information défavorable au sujet de ce cadre mais qu’une pléthore de cadres présentant les mêmes qualifications avait été chassée de ses fonctions pour être livrée à l’oisiveté sans autre alternative. Le président Chadli en prit bonne note, M. Brahim Chaïb fut nommé au cabinet du Premier ministre et plus jamais, sous la période du président Chadli et même après, il ne fut inquiété.
    Par rapport à l’armée, quelle fut la nature des relations que le président Chadli entretenait avec les chefs militaires ?
    Contrairement au président Boumediène qui ne déléguait rien en la matière, le président Chadli faisait confiance à ses collaborateurs au sein de l’armée. Il n’en reste pas moins qu’il exerçait une autorité incontestable sur la hiérarchie militaire. J’ai eu, par des concours de circonstances, l’occasion d’observer des situations où le président Chadli décidait, soudainement – en apparence — et sans concertation, la relève de grands chefs militaires. Il a manqué au président Chadli le temps de procéder à une profonde réorganisation de l’armée, comme pouvait le laissait entrevoir la création de l’état-major. Le chantier de la doctrine militaire est resté en jachère. Peut-être considérait-il que ce n’était pas une priorité absolue.
    Et pour ce qui concerne les services de renseignement ?
    Le président Chadli n’a pas échappé aux fantasmes qui ont nourri l’esprit de tous les chefs d’Etat qui se sont succédé en Algérie, y compris le président Boumediène. La méfiance vis-à-vis des services de renseignement a habité leur esprit, c’est certain. Dès son intronisation, le président Chadli a entamé une démarche visant à verser à la retraite — ou affecter à d’autres fonctions — les anciens responsables de la sécurité militaire. Progressivement, il est arrivé à la conclusion qu’il fallait «civiliser» ces services. Il a détaché, organiquement, du ministère de la Défense nationale les structures en charge du contre-espionnage et du renseignement extérieur pour les placer sous l’autorité de la présidence de la République, les structures en charge de la sécurité interne de l’armée et du pur renseignement militaire étant confiées à la tutelle du ministère de la Défense nationale. Il avait validé un plan de redéploiement de la Délégation générale à la prévention et à la sécurité qui comportait un allègement des modalités de fonctionnement administratif afin de parvenir à l’efficacité et même une audacieuse ouverture vers l’élite nationale en vue d’accéder à l’excellence. L’irruption intempestive du Front islamique du salut sur la scène nationale, l’interruption du processus électoral le 11 janvier 1992 et la propre démission du président Chadli en ont décidé autrement.
    Sur le plan diplomatique, en quoi la période de la présidence Chadli aura-t-elle été marquante ?
    De manière intuitive, le président Chadli a compris que l’ère de la rivalité des blocs tirait vers sa fin. Sans ouvrir d’hostilités majeures avec l’ex-Union soviétique ou le bloc socialiste en général, il a entamé un rééquilibrage des relations diplomatiques de l’Algérie en se rapprochant davantage du bloc occidental, notamment la France, la Grande- Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique. Ce redéploiement touchait même le domaine militaire. Avec les deux premiers pays, des accords gouvernementaux militaires avaient été signés. Avec le troisième, le projet était dans les esprits.
    Ce rééquilibrage s’est effectué au détriment de la vocation arabe et africaine de la diplomatie algérienne ?
    Nullement. Avec l’Afrique, le président Chadli a maintenu le rythme de la présence diplomatique algérienne. Avec le monde arabe, jamais le président Chadli n’a été pris à défaut dans le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne. Corrélativement, soulignons que les tentatives de rapprochement entre l’Algérie et le Maroc n’ont jamais entamé le socle de la doctrine diplomatique algérienne pour ce qui concerne le conflit du Sahara occidental.
    Finalement, le président Chadli a démissionné ou bien a-t-il été démis ?
    Raisonnons en contexte. Sur la base des évaluations qui lui parvenaient, le président Chadli ne présageait pas la victoire massive du Front islamique du salut aux élections législatives de décembre 1991. Ces élections ayant, cependant, abouti au résultat que nous connaissons, l’ancien chef de l’Etat s’était préparé à une période de cohabitation où, avec l’appui de l’armée, il entendait être un contrepoids à toute tentative aventureuse, notamment l’instauration d’un Etat théocratique. Le commandement militaire n’étant pas favorable à cette cohabitation et le président Chadli n’étant pas près de se déjuger, il a choisi de démissionner. Non pas que quelqu’un parmi les chefs militaires avait la capacité de s’opposer à lui. Il aurait pu décapiter — symboliquement parlant — la hiérarchie militaire, il a renoncé à une solution qui aurait pu être aventureuse et choisi de se démettre de sa propre volonté.
    Revenons à la personnalité du président Chadli. Il passe pour un être sensible et attentif aux cas humains. Pouvez-vous citer des exemples ?
    Le général major Benloucif m’a raconté, lui-même, dans quelles conditions il a eu à évoquer, le premier, avec le président Chadli le cas, successivement, du président Ben Bella – encore emprisonné au château Holden – et du colonel Zbiri — en exil à l’étranger —. Le président Chadli, tout en préservant les convenances de forme, avait vite fait de réhabiliter les intéressés. Le colonel Fekir El Habri, ancien directeur des services financiers du ministère de la Défense nationale, m’a relaté que le président Chadli, lorsqu’il était commandant de la 2e Région militaire, avait, d’autorité, pour leur venir en aide, octroyé des marchés d’infrastructures à d’anciens officiers radiés de l’ANP parce que soupçonnés d’avoir nourri de la sympathie pour le colonel Tahar Zbiri, ancien chef d’état-major de l’ANP qui était recherché et en exil. N’oubliez pas, aussi, le courage qu’il lui a fallu pour inhumer, convenablement, les sépultures détournées du colonel Amirouche et du colonel Haouès. Le courage aussi qu’il lui a fallu pour rapatrier en Algérie les dépouilles des chefs de l’ALN – en particulier le colonel Mohamed Lamouri — exécutés après ce qui fut appelé «le complot des colonels ».
    Un autre exemple plus personnel…
    En 1986, mon très cher ami, le regretté Bendahmane Abdelkader qui exerçait en qualité d’aide de camp du président Chadli, fut entraîné, bien malgré lui, dans un sordide montage destiné à l’éloigner de la présidence de la République. Arrêté et interrogé, il ne dut son salut qu’à la détermination du défunt général Mejdoub Lakhal Ayat, alors directeur de la Sécurité militaire, décidé à le préserver. Bien des années après sa démission, le président Chadli demanda à rencontrer, en sa résidence de Bou Sfer, le commandant Bendahmane pour lui présenter ses excuses. C’est ce dernier qui me relata l’entrevue en me confiant : «Je suis soulagé car je ne comprenais pas que le président Chadli puisse se comporter ainsi à mon égard.» Dont acte.
    Avez-vous lu les mémoires du président Chadli ?
    Malheureusement, non. Grâce, cependant, à mes amis Smaïl Ameziane, directeur de Casbah Editions, et de Aziz Boubakir qui a conduit, retranscrit et corrigé les mémoires du président Chadli, j’ai une certaine connaissance du contenu et surtout de sa tonalité psychologique. Apparemment, le président Chadli a tenu à s’exprimer librement sur l’ensemble des phases de sa vie avec une note exceptionnelle de sincérité. Il faut souhaiter que, consécutivement, à la publication de ces mémoires, des débats académiques puissent s’engager pour enrichir les pans de l’histoire nationale abordés. Dans un esprit de tolérance et de rigueur scientifique, loin des invectives et des anathèmes. Ce serait le meilleur hommage à rendre à un président qui n’a pas démérité.
    Mokhtar Benzaki

  • Chadli Bendjedid inhumé au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia

    Pensée pour les assassinés d'Octobre 88

    Une pensée aux centaines de jeunes tués du 5 au 10 Octobre 1988 par une armée qui était "logiquement" sous les ordres de Chadli et qui ont tous été enterrés dans l'anonymat total, voire à huis clos, et pour certains à la hâte la nuit en l'absence de leurs proches !

     

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    Chadli Bendjedid, troisième président de l'Algérie  indépendante, décédé samedi à l'âge de 83 ans, a été inhumé lundi après-midi  au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia (Alger), en présence du président  de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.   

     

    Les hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement, des personnalités  nationales et étrangères, des membres des corps constitués, les représentants  du corps diplomatique accrédité en Algérie, ainsi que la famille et les compagnons  d'armes du défunt ont également assisté aux funérailles.          

    Le ministre des moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, a prononcé l'oraison  funèbre avant que la dépouille mortelle de Chadli Bendjedid ne soit inhumée,  saluant la mémoire du défunt qui a servi l'Algérie durant la guerre de Libération  et pendant le processus d'édification nationale.          

    Le président Bouteflika a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de  Chadli Bendjedid.          

    Des salves ont été tirées par un détachement de la Garde républicaine  en hommage au défunt. 

     

    APS
  • Le fond du puits sans fond

     

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    le 08.10.12 | 10h00 8 réactions

     

     

     

    A l’époque de Chadli, les prix du pétrole étaient très bas, ce qui avait obligé l’Algérie, friande en bananes, à emprunter de l’argent auprès du FMI. 20 ans plus tard, Chadli meurt en plein pic des marchés pétroliers et c’est l’Algérie qui prête de l’argent au FMI, 20 milliards de dollars selon des indiscrétions publiées hier par la presse. Quelle est la morale ? Il vaut mieux vivre dans un puits de pétrole que tomber dans un puits tout court. Ou rien ne sert de mourir en dinars, il vaut mieux avoir un bon agent de change.

    Ou encore, avant d’accepter d’être président, regarder d’abord les cours de la Bourse. Ou peut-être tout simplement qu’il n’y a pas de morale. Pas plus qu’il n’y en a d’ailleurs dans les étranges rapports entre l’Algérie et le FMI, la première ayant pendant des décennies accusé le second d’être un affameur de peuples, diable en costume sous la coupe d’un complot impérialo-sioniste. Tout ça pour finalement lui prêter de l’argent. Mais que s’est-il passé ? Rien. Boumediène meurt avec quelques dettes et dattes ; Bouteflika veut succéder mais Chadli le double dans un virage à la sortie du cimetière. Il en profite pour emprunter encore de l’argent et coller un procès pour détournement à Bouteflika, mais celui-ci y échappe et devient Président après un démissionnaire (Chadli), un mort (assassiné) et un démissionnaire (?) dans un pays ruiné.

    Bouteflika n’aime pas Chadli, mais paye sa dette grâce à une envolée durable des prix du pétrole. Pendant que Bouteflika se soigne dans un hôpital militaire en France, Chadli se soigne tout court et finit par mourir dans un hôpital militaire à Alger. Bouteflika décrète un deuil de 8 jours puis prête de l’argent au FMI. La suite ? On sait une chose : le FMI ne va pas rembourser à l’Algérie ses 500 000 travailleurs licenciés sous son plan d’austérité imposé. Ci-joint, en fichier attaché, une pétition pour un deuil de 88 ans.

     

    Chawki Amari
  • Le printemps commence en Algérie…

    Par Le Matin DZ |
     

    Nous sommes à la veille de l’anniversaire du 05 octobre 1988, et voilà qu’un quart de siècle plus tard le peuple algérien s’apprête à renouer avec le printemps des hommes libres.

    Par crainte de manifestation, la police antiémeute sur les dents.

    L’arrestation de Yacine Zaïd, un syndicaliste et militant des droits de l’homme, par des forces occultes, d’un pouvoir aussi occulte, a mis fin à la solitude des militants indépendants, des organisations citoyennes et des partis politiques en rupture avec la façade démocratique. Autrefois atrophiés par l’apesanteur de l’ombre de la terreur qui planait sur les demeures des esprits, tel un vautour de son aire en surplomb guettant les mollesses de sa proie ramollie, comme aimait à le rappeler l’ami des hommes libres, le regretté Tahar Djaout.

    En effet, l’arrestation brutale et injustifiée de Yacine Zaïd, qui rentre dans le cadre d’une offensive préventive du pouvoir contre la société, pour la dissuader contre toute tentative de soulèvement, a provoqué une réaction massive des hommes et des femmes qui luttent pour la liberté et la dignité, déterminés à en finir avec un système de pouvoir autoritaire et illégitime, cynique et méprisant. Peine perdue, car la tentative de dissuasion de la part du pouvoir a provoqué contre toute attente un effet contraire à l’objectif attendu.

    Plus que des appels à la libération de Yacine Zaïd, des militants de tous les horizons se sont solidarisés autour de cet événement dans une mobilisation citoyenne sans précédent, pour exhumer toutes les frustrations nées des privations des libertés fondamentales auxquelles elles étaient acculées, et qui étaient refoulées depuis près d’un quart de siècle. Dans un premier temps, le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), le Réseau Euro-Méditerranée des Droits de l’Homme (REMDH), le Syndicat national autonome du Personnel de l’administration publique (SNAPAP) et le Réseau des avocats pour la défense des droits de l’Homme (RADDH) ont dénoncé collectivement et immédiatement son arrestation. Pendant ce temps-là, la nouvelle, telle une traînée de poudre a inondé instantanément dans un méga buzz les réseaux sociaux algériens sur la toile. Le lendemain de son arrestation, une rencontre a été organisée à Alger, qui a vu pour la première fois s’asseoir autour d’une même table, depuis les marches de la CNCD en 2011, deux partis politiques en rupture avec le système de pouvoir, le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Se sont réunis également autour de cette table des mouvements citoyens, comme l’Observatoire algérien pour la défense des Droits de l’Homme (OADH), le Réseau pour la défense des libertés et de la dignité (RDLD), Tarwa N’Fatma N’Soumer (TFS) et bien d’autres associations de la société civile. C’est pratiquement toutes les organisations qui luttent pour la fin du système politique algérien qui se sont réunies à cette occasion dans une jonction sans précédent. Un appel à des rassemblements devant l’ambassade d’Algérie à Paris a également été lancé pour exiger des autorités algériennes la libération immédiate et sans conditions de Yacine Zaïd, qui devraient avoir lieu à partir de ce week-end.

    Par ailleurs, une pétition a été mise en ligne pour réclamer la libération immédiate de Yacine Zaid, et demander au pouvoir algérien de cesser immédiatement le harcèlement et les poursuites judiciaires contre les défenseurs des droits de l’homme.

    Ce que le mouvement national pour une alternative démocratique, initié par les cadres dissidents du Parti des forces socialistes (FFS) prévoyaient dans leur projet de conférence nationale s’est réalisé spontanément à cette occasion. Une jonction d’une telle ampleur laisse présager une poursuite du mouvement pour un objectif plus large, qui a toujours constitué les attentes du peuple algérien et qui n’attendait qu’un tel facteur déclenchant pour se réaliser. Si la revendication principale de cette mobilisation est bien évidemment la demande de libération immédiate et sans conditions de Yacine Zaïd, la poursuite prévisible de ce combat s’inscrit naturellement dans la revendication permanente et légitime des Algériens, qui exige l’instauration d’un véritable état de droit. À même de garantir plus de démocratie, de liberté et de justice, dans le cadre d’une rupture radicale avec le système politique existant, responsable du chaos qui règne, avec son lot de corruption, d’illégitimité des institutions, du sous-développement dans tous les domaines, de l’arbitraire politique et de la répression qui en découle.

    La contre-offensive du pouvoir n’a pas tardé. Le militant et membre de la Fondation Matoub Lounes, Aziz Hamdi, Aziz Hamdi a été arrêté mercredi soir, surpris en train de distribuer des tracts, appelant aux rassemblements prévus ce jeudi en soutien à Yacine Zaïd, et conduit au commissariat de Bab Ezzouar. Une autre tentative d’arrestation a été orchestrée contre le militant de droits de l’homme Farès Kader Affak ce jeudi, qui s’est soldée par un échec et qui a contraint le pouvoir à la retenue, pour un retrait tactique devant le constat de la détermination des militants engagés dans cette mobilisation. C’est ainsi qu’il a laissé faire les rassemblements prévus ce jour à Alger. La question que le pouvoir doit se poser en ce moment est de savoir, si l’éruption du volcan qui vient de se réveiller, va-t-il s’éteindre de la retombée de ses propres cendres ? Ou bien va-t-il embraser tout le pays et emporter toutes les certitudes de stabilité, qu’il a peiné de réaliser à coups de fausses réformes, faux changement de gouvernance et par une reconsidération conséquente de la distribution de la rente ?

    Dans la perspective où le pouvoir aura réussi à contenir cette offensive citoyenne, en libérant les militants qu’il a arrêtés, il est certain que cette mobilisation aura été une expérience de plus pour l’opposition au système, qui va lui servir de référence à des probables actions ultérieures pour précipiter le soulèvement total de la population. Cette expérience se mesure au fait, que le rendez-vous a déjà été pris et la jonction entre les différents segments de la société qui résiste a été réalisée et largement intériorisée.

    Dans son retrait tactique, prenant toutes ses précautions, le pouvoir a réévalué la formation et l’équipement des brigades anti-émeute par Nicolas Sarkozy pendant son mandat présidentiel, qui ne semble pas trop le rassurer devant l’ampleur et la détermination de cette mobilisation citoyenne et qui lui fait craindre un embrasement général. Cette hypothèse, qui lui fait courir des risques pour sa survie, l’emmena dans la panique et la précipitation à lancer un appel d'offres international pour acquérir un nouveau matériel antiémeute par les canaux du ministère de la Défense.

    Dans ces conditions, le printemps algérien a-t-il commencé, près d’un quart de siècle après le printemps avorté ? Dans cette perspective, le pouvoir va-t-il être lâché par ses souteneurs occidentaux et connaître le sort de la Syrie, c’est-à-dire devenir un nouveau front pour les enjeux qui opposent le camp de l’Ouest contre la Chine et la Russie, ou alors l'Algérie connaîtra-t-elle une situation inédite, dont la solution émergerait de forces patriotiques de l’intérieur même du système et lui éviter le chaos ?

    Youcef Benzatat

  • Oran : guerre contre le trafic du foncier


    Par Le Matin DZ |

    Suite à une instruction de leur chef d'exécutif, les autorités de la wilaya d’Oran sont décidées à mener une guerre sans merci contre la maffia du foncier.

     

    La justice va instruire ces nouvelles affaires de détournement du foncier.

     

    En conséquence de cette lutte lancée depuis quelques jours, plusieurs réseaux spécialisés dans ce domaine ont été démantelés dans différentes communes.
    Ainsi, la commune Hassi Mefsoukh douar Bouama et Mers El Hadjadj plus précisément au douar Hassasna, distante d'une soixantaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, se trouve au cœur d'un scandale, suite au bradage de terrains à des particuliers en milieu urbain.

     

    Les premiers éléments de l'enquête judiciaire ont révélé l'implication de deux responsables locaux en poste durant la période de 1998 à 2007. Selon des sources sécuritaires, ces élus du peuple auraient emporté cachet et griffes officielles de l’ex-P/APC et auraient illicitement procédé à des attributions de lots de terrains à bâtir sur la base de simples décisions communales antidatées plusieurs années après leurs mandats. D'après la même source, les indus bénéficiaires ont été auditionnés par les enquêteurs, alors que les principaux mis en cause seront poursuivis pour de nombreux griefs, dont le faux et usage de faux. Par ailleurs, l'on signale que les habitations construites sur ces terrains sont programmées pour la démolition dans le cadre d'une vaste opération de destruction dictée par instruction de la wilaya.

     

    A la faveur de cette lutte, la commune d’Oran a mis à nu un important trafic foncier en vue de monter de nouveaux bidonvilles. En effet, au courant de cette semaine, un "promoteur" qui procédait illicitement au terrassement d'un terrain a été appréhendé ainsi que ses complices par les éléments de la police de l'urbanisme en flagrant délit, et ce, en présence des élus de la ville. Le terrain en question a été partagé en petits lots destinés à être construits en baraques à revendre à raison de 250 millions de centimes l'unité à Hai Akik Lotfi dans la commune de Bir El Djir

     

    Les services de la commune de Mers El Hadjadj et de Hassi Mefsoukh et surtout de Bir El Djir sont également alertés par ce phénomène. Ils ont adressé, par le biais de la Gendarmerie nationale, à des propriétaires de villas cossues, des décisions de démolition de leurs habitations et des menaces de poursuites judiciaires à leur encontre auprès du tribunal administratif. Ces propriétaires sont accusés d'avoir construit sur des terrains achetés à des bénéficiaires sur simple certificat délivré par les services de l'APC durant la décennie noire.

     

    Des citoyens des localités d’Arzew et de Gdyel sont également touchés par un arrêté de démolition communal. Les mis en cause ont construit leurs bâtisses sans le permis de construire qui leur permet d'acquérir l'acte de propriété. Dans ce contexte, de nombreuses villas de milliardaires ont été construites durant les années 2000 et 2001 sur des terrains appartenant à la commune.

     

    Ce remue-ménage causé par une instruction du wali vise à mettre fin à un trafic qui a gangrené l'état du foncier et permis la prolifération démesurée de constructions illicites. Ces trafiquants ont profité du fait que les pouvoirs publics étaient occupés à gérer des situations sécuritaires et d'ordre public pour tout dilapider.

     

    H. Medjadji

  • Ce que Hollande et Sellal se sont dit à Malte

     Flee Toxx le 06/10/2012 | 10:31
    modeste comme je suis, je me cite: "hollande et son gouvernement ont interdit l'exploitation du gaz de schiste sur le sol français. sellal et le gouvernement de notre bienaimé fakhamatouhou national ont décidé de lancer les firmes étrangères dans l'exploitation du gaz de schiste en algérie (les entreprises algériennes en sont incapables). hollande va remercier sellal de permettre aux firmes françaises de se faire la main dans l'ex-nouvelle colonie française. sellal va remercier fafa de supporter la politique judicieuse (en particulier, la politique des droits de l'homme, n'est ce pas missiou yacine Zaïd?) de notre bienaimé fakhamatouhou national. hollande va promettre à sellal que la france exportera de l'eau (la fracturation hydraulique nécessaire à l'exploitation du gaz de schiste polluera nos réserves d'eau) vers l'algérie (en utilisant les gazoducs transmed actuels). sellal va remercier hollande et l'invitera à chasser l'outarde que les enturbannés du golfe auront épargnée. hollande va demander à sellal de permettre à fafa d'utiliser le minaret de la grandiose mosquée de fakhamatouhou le sublime, comme rampe de lancement de la fusée ariane 10. sellal répondra par l'affirmative mais exigera que fafa paie une redevance (une rente?) et qu'un exemplaire de la tête de ariane 10 soit placé au sommet du minaret de la grandiose mosquée de fakhamatouhou le sublime. hollande demandera des nouvelles de son "ami" fakhamatouhou 1er. sellal l'informera que notre bienaimé fakhamatouhou national est en train de soigner son ulcère et de dessiner le sommet du minaret de sa grandiose mosquée (que couvrira un exemplaire de la tête de ariane 10), lequel minaret constituera le premier étage d'un ascenseur spatial qui permettra au astronautes algériens de se familiariser avec l'espace inter-stellaire. hollande demandera à sellal d'expliciter la position du pouvoir algérien face à la crise malienne. sellal expliquera qu'il n'y a qu'à appliquer la politique de réconciliation nationale de fakhamatouhou...... au terme de toutes ses questions-réponses, hollande et sellal se feront la bise et rejoindront leurs pays respectifs." un seul ajout: conformément à la politique de réconciliation nationale de fakhamatouhou, tous les tangos maliens auront droit à une prime d'installation pour démarrer un business (dans le formel ou l'informel) et recevront une épouses pour clamer leurs ardeurs.

    Scalp le 06/10/2012 | 09:48

    La politique américaine dans la région est beaucoup plus claire, plus saine et mieux acceptée que celle de la France qui n'a laissé sur son passage que désolation, des sociétés amoindries, pauvres et surtout divisées. Dépassée en Libye, la France veut rebondir dans la crise malienne avec la bénédiction de dirigeants qu'elle a installé à Bamako. Aujourd'hui, il faut se concentrer et agir en permanence au niveau du Conseil de Sécurité de l'ONU où Gérard Araud essaye de faire adopter un projet de résolution très flou et très obscure qui permettrait à la France de prendre pied au Mali et de s'installer durablement dans tout le Sahel. Dans cette perspective, la réunion qui aura lieu à Bamako le 19 octobre, devant rassembler la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'Union africaine et l'Union européenne notamment, sera cruciale. Tout le reste, y compris les déclarations faites à la presse par les officiels français, n'est que du "blablatage" destiné à nous égarer et à nous endormir. Il faut se réveiller et se concentrer sur l'essentiel. A la faveur de la crise malienne, l'Algérie fera la part des choses et saura quels sont ses vrais amis à l'échelle planétaire, avec qui elle envisagera l'avenir nchallah.
  • Décès à Alger du professeur Pierre Chaulet

     

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	Le professeur Pierre Chaulet 
 
	Photo : Souhil Baghdadi (El Watan)

    zoom | © Souhil Baghdadi (El Watan)

     

    Le professeur Pierre Chaulet Photo : Souhil Baghdadi (El Watan)

     

     

    Le professeur Pierre Chaulet, est décédé vendredi à l'âge de 82 ans à Alger des suites d'une longue maladie a annoncé la radio nationale algérienne.

     

    Pierre Chaulet est né à Alger en 1930. Il est médecin résistant durant la guerre d'Algérie au coté du FLN. Il a effectué des opérations secrètes avec les combattants du FLN sous les ordres de Abane Ramdane.

    Le Pr Chaulet a réussi, avec sa femme Claudine qui avait également épousé la cause algérienne, à rejoindre le FLN en Tunisie où il a continué ses activités à la fois comme médecin et comme journaliste au journal du FLN, El Moudjahid. Il est l'un un des membres fondateurs de l'agence de presse algérienne APS, à Tunis en 1961.

    A l'indépendance de l'Algérie, il obtient la nationalité, puis occupe de nombreuses fonctions. Il a été professeur de médecine de 1967 à 1994. Chargé de mission pour la santé auprès du chef du gouvernement (1992-94) et vice-président de l’Observatoire national des droits de l’homme (1992-96), il a été également expert de la tuberculose auprès de l’OMS depuis 1981 et consultant en santé publique auprès du Conseil national économique et social (CNES) depuis 2006.

    Avec Claudine, qui a été professeur de sociologie à l'université d'Alger,   il a co écrit un livre relatant leurs mémoires : "Le choix de l'Algérie : deux   voix, une mémoire", sortie en 2012 aux éditions Barzakh. 

     

    Le regretté sera inhumé samedi au carré chrétien du cimetière de Diar Saada (Alger).

     

    Elwatan.com
  • Matraques et t’bezniss, le beau programme que voilà !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Le RCD explique sa participation aux prochaines élections :

    C’est technico-tactique !

    Le ministère de la Défense «a lancé un appel d’offres pour acheter du matériel antiémeute». Le ministère de l’Intérieur s’est saisi du lourd dossier des «commerces du président de la République». Les brigades de nettoyage ont été instruites d’«opérer plusieurs vacations, plusieurs passages pour le ramassage des ordures dans les quartiers». J’ai beau chercher dans les messages officiels qui nous sont envoyés en ce moment une once d’humanité, de réflexion autour d’un futur moins musclé, moins commercial, moins «panse-poubelle» rien ! J’aurais tellement aimé par exemple lire un avis d’appel d’offres émanant du régime et portant sur l’implantation d’une multitude de bibliothèques à travers tout le pays. Niet ! La préoccupation est au matos antiémeute, aux matraques, aux lances-à-eau à haute pression, aux menottes, aux casques, aux bottes avec jambières et genouillères de protection. Et si ce n’est pas l’arsenal anti-manif’ qui nous est servi, ce sont les locaux commerciaux, les promos sur les petits camions frigorifiques ou les démarches nouvelles pour quitter l’étal au noir, la tabla et intégrer le marché légal. J’ai la nausée. Parce que se fabrique depuis des années sous nos yeux une contrée d’où ont été gommées toutes traces culturelles ou de cogitation, juste de cogitation sur la vie, sur ce que nous allons devenir. Rien de tout cela ! T’es obligé de te coltiner le seul espace «pensé» pour toi, celui délimité par le matériel militaire anti-protestation d’une part, et le commerce, le t’bezniss d’autre part. Dans cette logique, il est «normal» qu’un syndicaliste comme Yacine Zaïd soit embarqué, réembarqué, mis en taule, remis en taule au moindre de ses déplacements, au détour de chacun de ses trajets en bus. Il ne cadre pas ! Il ne revendique pas une «tabla» au marché. Il n’escompte pas créer un parti et en demander agrément à l’agrémenteur en chef, Daho Ould Kablia. Non ! Yacine n’est pas calibré façon clientèle du système. Et surtout, il ouvre une p… de brèche inattendue. La faille dans le mur de la peur. Voilà le danger pour le Palais. Ce gars-là est en train de produire du sens face au matériel antiémeute. C’est mortel comme face-à-face. Mortel pour eux. Ils le savent, les bougres. D’où cet acharnement. Un acharnement contre une Algérie rêvée, fantasmée et pour l’instant muselée. Ça fait un peu cliché de le dire, mais je l’écris tout de même : que peut une matraque qui s’abat sur un livre ? Rien. Juste le dépoussiérer. Peut-on mettre des menottes à un album de musique ? Non ! Alors, c’est gagné ! Oui, Yacine, c’est gagné ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Destruktor

     

    Par Maamar Farah
    Le secrétaire général du ministère de la destruction nationale présente les bilans du dernier trimestre à Destruktor :
    - Pour l’agriculture, c’est la déconfiture !
    - C’est bon. Encouragez-vous toujours l’importation des oranges ?
    - Oui, monsieur, nous suivons vos instructions. Il faut tuer les agrumes nationaux !
    - Faites traîner le dossier de l’industrie automobile et continuez la désertification industrielle !
    - Ne vous en faites pas ! M. Temmar est passé par là !
    -Et pour l’énergie. Il faut maintenir l’effort de M. Chakib pour baisser la production et importer davantage d’essence et de mazout !
    - Parfait, monsieur. Nous avons examiné le tourisme. C’est la faillite. La santé est malade. L’artisanat se folklorise et la culture tourne en rond. Les transports cafouillent. En sport, nous sommes nuls…
    - Et qu’est-ce qui marche encore ?
    - Il y a une amélioration dans la distribution de l’eau et les routes entre les villes et même les villages sont bonnes !
    - Quoi, c’est une catastrophe ! Et qu’est-ce que vous faites donc ! Je veux que les secteurs de l’hydraulique et des travaux publics soient au même niveau que le reste. Détruisez, mes enfants, détruisez car c’est en détruisant que nous montrons au monde notre génie !
    maamarfarah20@yahoo.fr

  • IL AURAIT FAIT CENSURER UNE ÉMISSION EN ALGÉRIE ET MENACE DE S’ADRESSER À TF1


    Aït-Hamouda accuse Benchérif de chantage

    Dans sa prise de parole devant la foule présente à l’inauguration, jeudi dernier, du monument historique à Iferhounène, l’exdéputé du RCD, Nordine Aït-Hamouda, n’a pas manqué de dévoiler les dessous de la déprogrammation in extremis de l’émission- témoignage de Mahdi Chérif, ex-officier de l’ALN et de l’ANP, sur l’affaire de la séquestration des dépouilles des colonels Amirouche et Si El Houès.
    «C’est le colonel Ahmed Benchérif qui a exercé des pressions pour la déprogrammation du témoignage de Mahdi Chérif sur l’affaire de la séquestration des dépouilles de Amirouche, dans le cadre de l’émission spéciale d’EnnaharTV», dira en substance l’ex-député du RCD et fils du colonel Amirouche. Mahdi Chérif a livré, lors de ladite émission, des détails précis sur la mission qui lui a été confiée en compagnie du général Djouadi dans le cadre de ce qui est devenu l’affaire du rapatriement depuis une localité de la wilaya d’El Oued puis de la séquestration des dépouilles des deux ex-colonels de la Révolution dans une cave du siège du commandement national de gendarmerie, à Ben Aknoun, selon N. Aït Hamouda, ajoutant que l’ex-officier de l’ALN de la Wilaya II historique et de l’ANP après l’indépendance a témoigné sur les exactions et les assassinats impliquant Boumediène et Benchérif. Un contenu qui, à en croire les dires de l’orateur, n’est pas du goût de l’ex-colonel de la Gendarmerie nationale qui, sitôt mis au courant de la prochaine diffusion de ladite émission, a pris l’avion à destination de Paris, d’où il interviendra auprès de qui de droit pour faire interdire la diffusion de l’émission. Dans le cas contraire, A. Benchérif a menacé de solliciter un passage sur TF1 pour déballer «ses vérités», précisera l’ex-dirigeant national du RCD. Des menaces qui sont, visiblement, prises au sérieux et des pressions auraient été exercées sur la direction EnnaharTV pour censurer l’émission annoncée, après son enregistrement, à fort renfort de spots publicitaires. S’en prenant violement au colonel Ahmed Benchérif, le qualifiant «d’assassin, de fils de harki et de bachagha et de fils de la France», l’ex-député du RCD s’est aussi attaqué aux dirigeants actuels à qui il prédira une fin atroce semblable à celle de l’ex-dictateur libyen, M. El Kedhafi. «Tôt ou tard, la situation changera en Algérie et ils vont tous rendre des comptes», dira Aït- Hamouda à l’adresse de tous les dirigeants, coupables, à ses yeux, d’avoir perpétué les pratiques de l’administration coloniale après l’indépendance de l’Algérie. L’évocation des 1 600 martyrs issus des 50 villages de la daïra d’Iferhounène a été l’occasion, pour le même orateur, de rendre hommage à la bravoure et au rôle moteur et d’avant-garde joué par les dirigeants de la Kabylie et l’ex-Wilaya III historique durant la guerre pour l’indépendance de l’Algérie.
    S. A. M.

  • Le ministère de la Défense veut acquérir des équipements de maintien de l’ordre

     



    Lundi, devant les députés, le Premier ministre Abdelmalek Sellal affirmait que l’Algérie était devenue une référence en matière de stabilité et qu’elle était à l’abri « de la zone d’instabilité », en référence au printemps arabe (lire). Cette situation confirme, selon lui, « la sagesse des choix pris par le président de la République ».

     

    Le lendemain, ce mardi 2 octobre, le ministère de la Défense nationale lançait un appel d’offres international pour l’acquisition « d’équipements de maintien de l’ordre », autrement dit du matériel antiémeute. Le ministère ne détaille pas la nature des équipements recherchés qui serviront à équiper les unités de l’armée et de la gendarmerie nationale. Ce dernier corps de sécurité est placé sous l’autorité du ministère de la Défense.

     

     

    Depuis janvier 2011, l’Algérie vit au rythme des mouvements sociaux et des émeutes. Malgré un ralentissement du rythme des contestations en 2012, les autorités redoutent toujours une explosion sociale. Le programme du gouvernement Sellal, approuvé hier par l’APN, contient de nombreuses mesures destinées à calmer le front social. Parmi elles, le maintien des subventions des prix des produits de large consommation et le lancement d’un programme de logements. 

     

     

    02/10/2012 à 17:28 | 11 commentairesRéagir
  • l'algerie suit les usa

    L’Algérie doit-elle s’engager au Mali ?

    Par : Mustapha Hammouche

    C’est étonnant comme, autour de nous, on découvre le péril islamiste au Maghreb à travers… l’occupation du nord Mali et de ses attaques et kidnappings dans la région du Sahel. Vingt et un ans après l’attaque de la caserne de Guemmar, vingt ans après la bombe de l’aéroport d’Alger et dix-sept ans après l’attentat de la station Saint-Michel à Paris.

    Quand, à longueur de débats télévisés, on écoute les “spécialistes” qui reprochent à l’Algérie son hésitation à s’engager dans une guerre, au demeurant déjà décidée, on mesure combien on peut changer de logique rien qu’en changeant de lieu. Là, on se rappelle surtout de l’écrasante solitude d’être “éradicateur” dans les années 1990. Les mêmes voix, qui alors accablaient cette armée d’éradicateurs, et même tout civil suspecté de servir les desseins de cette armée en ce qu’il prônait de combattre la stratégie islamiste du meurtre et de la terreur, hésitent à peine aujourd’hui d’accuser cette armée de désertion… au Mali ! Parmi ces mêmes voix, celles de Hollande et Fabius, désormais concepteurs de la diplomatie française, voire occidentale, au Sahel.

    Certes, cette guerre au terrorisme en Algérie ne s’est sûrement pas faite sans son lot de dépassements. Et la question des disparus, maintenant assumée par les institutions officielles elles-mêmes, est un des stigmates de cette guerre, impropre par certains aspects, mais salutaire pour ce qu’on connaît du projet islamiste. On a été plus indulgent avec la paix honteusement amnistiante que le pouvoir a unilatéralement offerte aux terroristes. Par défaitisme ou par opportunisme politique, nous avons eu donc notre moment de renoncement.

    Mais le prix était déjà payé. Et notre guerre contre le terrorisme a eu lieu. Et se poursuit, en dépit de tout.

    Voyons comme, de l’autre côté de la mer, les apôtres du “qui-tue-qui”, de la “réconciliation” et de la “représentativité” de l’islamisme d’hier ne se gênent pas, aujourd’hui, pour diffuser des images de destruction de mausolées ou de mutilation de “voleurs” pour justifier l’intervention militaire au nord Mali. Or, “l’œuvre” des MIE, GIA… et autres GSPC, dans une seule des mille communes d’Algérie, est sans commune mesure avec ce qui s’est passé dans huit cent mille kilomètres carrés du nord Mali.

    Huit cent kilomètres carrés de désert que l’on veut conquérir avec trois mille hommes. Pas besoin d’être stratège militaire pour voir la vanité d’une telle entreprise. Il suffit de se rendre compte que les talibans sont toujours à la porte du pouvoir en Afghanistan, malgré une impressionnante armada durablement mobilisée.

    Le rapport à la population et au territoire n’est pas le même pour une armée régulière et pour des groupes terroristes.

    C’est autre chose qu’une guerre qu’il aurait fallu. Un Mali fort et démocratique.

    Comme il eut fallu une Algérie forte et démocratique pour nous éviter une tragédie qui perdure depuis vingt ans.

    Mais là n’est pas le problème de la communauté internationale. Elle s’étonne seulement qu’un pays assez fort pour lutter contre le terrorisme refuse, à son tour, de l’accompagner dans ce qu’elle croit être une autre expédition “libératrice”.

    Or, le Mali d’aujourd’hui n’aurait pas été possible si l’Algérie n’avait été contrainte de subir la stratégie de l’isolement face à l’agression islamiste, hier.

  • Le mangeur de sachets noirs

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    D’après des experts cités par des experts, l’industrie algérienne représenterait moins de 5% du PIB alors qu’elle en représentait encore 18% il y a 15 ans. Petit calcul : 15 ans c’était en 1997, soit juste avant que l’actuel Président n’arrive au pouvoir tel un drone furtif venu du passé. Ce bilan de la stratégie mise en place laisse perplexe ; comment un homme qui a accompagné pendant des années «l’industrie industrialisante» des années 1970 a pu ainsi participer à laminer la même industrie ? En dehors du choix des ministres et des lois sans vision votées sans regard, il n’y a pas d’explication globale.

    Le pays ne produit plus, à part des émeutes et des hydrocarbures, les deux étant liés, et ne fabrique que des drapeaux algériens, ce que Ouyahia appelait le patriotisme économique, organise l’évasion de capitaux mais dans des sachets noirs fabriqués en Algérie. En 2012, l’Algérie se retrouve ainsi dans un paradoxe avec une industrie n’industrialisant pas mais produisant des déchets industriels, comme le LDPE. Qui n’est pas l’acronyme de la loi de participation des entreprises mais le nom de code du célèbre sachet noir, le Low Density Poly Ethylen, redoutable polymère thermoplastique tiré du pétrole. Possédant même une formule chimique que le journal El Watan livre en exclusivité – (CH2-CH2)n – le «n» expliquant qu’il est se réplique à l’infini, d’où son problème.

    Sans revenir sur ce satanique objet qui met quatre siècles à se décomposer, il faut savoir qu’il possède un prédateur. En Amazonie, des chercheurs ont découvert un champignon, le pestalotiopsis microspora, qui mange les plastiques. Comme c’est la saison des champignons, l’astuce, pour débarrasser le pays de tous ses sachets morts, est trouvée. Le temps de décider quelle est l’équipe qui va aller au Brésil. Une nouvelle guerre en perspective. D’autant qu’ils sont capables de manger les champignons qui mangent les sachets.

     

    Chawki Amari