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armée - Page 2

  • Pourquoi ce dossier et pas un autre, et pourquoi maintenant ?

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Peine capitale pour les assassins des enfants, Brahim et Haroun.

    Verdict clément !

    Un rapport sur l’état déplorable du secteur de la santé est sur le bureau de Abdekka. Que fait un président en convalescence rééducative lorsqu’on dépose sur un coin de son immense bureau un rapport «noir» sur la santé algérienne ? Il prend un paracétamol pour atténuer le choc. Etant entendu bien évidemment que les médecins lui ont catégoriquement interdit de faire carême et qu’il peut donc, la conscience tranquille, avaler un Paralgan. Ensuite, il commence à se poser des questions, parce que le mois de carême est propice à la parano. Pourquoi diantre m’adresse-t-on un rapport sur l’état de la santé du pays dès mon retour du Val et des Invalides ? Du moins, moi qui suis parano, et pas seulement pendant carême, je me serais posé cette question. Le premier dossier qu’on lui adresse, à ce pauvre homme encore très marqué par 82 jours d’hospitalisation, c’est celui qui dissèque le secteur de la santé ! C’est tout de même un comble, non ? On lui aurait soumis un dossier sur l’état des investissements en matière d’encouragement de la production locale de semences de pommes de terre, ou encore un dossier sur le renouvellement des pelouses des stades du pays en gazon synthétique de 6e génération, je ne dis pas ! Mais la santé ? Le Président-convalescent doit-il réagir fermement en convoquant le ministre de la Santé ? C’est une option. Mais là, s’il convoque Ziari, les autres ministres ne vont-ils pas paniquer en pensant que les auditions de Ramadhan ont repris ? Et du coup, rendre malade tout le staff ministériel. S’ils ont les foins, s’ils éprouvent des malaises à l’idée même de se refaire auditionner comme lors des précédents Ramadhans, qui va les soigner ? Les hôpitaux algériens ? Je vous rappelle qu’ils sont sinistrés, comme le souligne le rapport toujours posé sur un coin de l’immense bureau présidentiel. En clair, nous sommes bien là face à une situation de blocage manifeste. Le châtelain a sous les yeux un rapport alarmant sur la santé en Algérie. Il s’interroge sur le sens caché, voire niché du message qu’on voudrait lui faire parvenir à travers la remise de ce rapport. Mais en même temps, il ne peut pas demander d’explications, parce que le faire pourrait déclencher des réactions en chaîne au sein du gouvernement et des cercles carrés du régime. Que faire alors ? Reprendre un second paracétamol ! Et aussi et surtout fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • no moment

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  • Nassim, l'Algérien du 60e

     

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    Le temps coule, du zéro vers l'infini et du bas vers le haut, possédant cette particularité d'endormir tout le monde. Mais après une tentative avortée de câlin inuite, Nassim, cet Algérien qui a fui son Khemis El Khechna natal pour s'installer au Groenland, se décide à sortir. Il est 20h en ce Ramadhan polaire et le soleil est encore haut ; il reste près de 4 heures avant le Maghreb. Nassim a mis son anorak chinois en peau synthétique :
    - Je sors.
    Aleqa, sa femme inuite d'Ammassalik, occupée à jouer aux cartes sur internet, lui a simplement dit «Inouchlouarit», ce qui veut dire au revoir en groenlandais. Mais Nassim est déjà dehors. Il fait 5° en ce mois de juillet.
    Nuuk, 60° Nord, capitale de la province autonome du Groenland, propriété de la reine Margrete. Nassim a instinctivement pensé à Khemis El Khechna où la chaleur est souvent l'amie de l'ennui. Mais il se l'est juré, il ne reviendra pas, du moins pas tant que tamazight ne sera pas langue officielle et, pourquoi pas, la langue inuite aussi. Après un petit tour au marché où il a acheté un kilo d'oignons du Canada, juste pour acheter quelque chose, Nassim est rentré chez lui à 21h. Encore 2 heures et demi avant le f’tour, prévu exactement à 23h26. Cette précision a ému Nassim, situé à exactement 4643 kilomètres d'Alger. Les Algériens sont-ils précis ? Il se rappelle que le adhan du maghreb était très précis, lancé avec une infinie précision, à des heures fixées avec précision. Quand il s'agit de prières, l'Algérien est très précis, pourquoi ne l'est-il pas pour le reste ? La précision n'est pas non plus le problème d'Aloqa qui, elle, n'est pas dans le calcul de la course du soleil, elle qui ne connaît que l'hiver et l'été, deux saisons où le soleil est là, où l'obscurité est là. Un genre de calendrier numérique à un seul bouton. Nassim a retiré son anorak.
    - Omri, il y a ta mère qui appelle sur Skype...
    … à suivre.

     

    Chawki Amari
  • Algérie : La succession de Bouteflika se prépare au sein du DRS sous la supervision de Toufik Mediene

     

    L’improbable retour de Bouteflika à la gestion des affaires du pays est une éventualité que les décideurs et militaires Algériens ont fini par comprendre. Quant à une possibilité d’un quatrième mandat, on n’y pense même pas. 


    L’état de santé de Bouteflika est tel qu’il n’est plus en mesure de reprendre du service. Même son pronostic vital n’est pas certain, selon des sources concordantes, dont certaines ont été vérifiées.

    Pendant ce temps, le DRS prépare la succession de l’enfant d’Oujda dans la discrétion absolue. C’est la seule raison qui expliquerait le refus des autorités officielles de dire la vérité aux Algériens sur ce que devient le chef de l’Etat, qui, soit dit en passant, n’a pas donné signe de vie depuis exactement un mois. Il a d’ailleurs été transféré depuis dix jours dans une maison de convalescence au centre des Invalides de la ville de Paris.

    Selon un journal électronique connu pour la crédibilité de ses informations, le général Toufik, dit Mediene, premier responsable des services secrets, a convoqué en début de semaine, plusieurs hommes politiques du régime ou proches du sérail, pour discuter de la succession de Bouteflika.

    Il s’agit, selon toujours la même source, d’Abdelmalek Sellal (premier ministre), Abdelaker Bensalah (président du Sénat algérien) ainsi que plusieurs personnalités politiques importantes, comme Said Sadi, ex- pérsident du RCD et du patron de l’entreprise CEVITAL, l’industriel Issad Rebrab.

    Selon le même journal, qui cite des sources fiables, le général Toufik aurait donné des instructions fermes aux responsables et aux ministres du gouvernement de ne toucher à aucun cheveu du frère du président, en l’occurrence, Saïd Bouteflika, cité pourtant dans de graves affaires de corruption.

    Durant la même rencontre, le premier ministre Abdelmalek Sellal, principal favori pour succéder à Boutfelika, ne serait, dit-on, pas très enthousiaste de reprendre les rênes du pays.

    Abdelaker Bensalah, serait alors nommé Président par intérim comme cela est indiqué dans la constitution, en attendant que de nouvelles élections soient mises en place. La véracité de ces informations est difficile à vérifier, mais le journal qui les relate n’a pas pour habitude de verser dans la propagande. Une chose est sûre, des décision importantes sur l’avenir de l’Algérie sont en train d’être prises par le DRS, à l’insu du premier concerné : le peuple.

    La longue convalescence  du président de la République soulève désormais des inquiétudes quant à l’avenir du pays. lire la suite ici

     


     

  • IL EST MEMBRE DU GROUPE DES 22 HISTORIQUES Mechati appelle l’armée à agir vite

    L’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika, et plus particulièrement depuis sa «disparition des radars» suite à son évacuation, le 27 avril dernier, vers l’hôpital du Val-de-Grâce, paralyse l’Etat, en dépit des apparences, mais libère, paradoxalement, le débat politique autour de son règne, le plus long de la jeune histoire de l’Algérie indépendante. L’un des artisans de cette indépendance justement, Mohamed Mechati, n’hésitera pas, lui, à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas !

    Kamel Amarni- Alger (Le Soir) - Membre du groupe des 22 historiques qui étaient à l’origine du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, dont il demeure l’un des rares survivants par ailleurs, Mohamed Mechati ne s’est jamais impliqué dans la gestion des affaires du pays après l’indépendance. Mais cela ne l’a jamais empêché de dire ce qu’il pense. Ainsi par exemple de sa mémorable réplique au vitriol aux accusations de Ahmed Ben Bella contre Abane Ramdane. Mais ceci est une autre histoire. Hier lundi, donc, cet historique rendait public un appel où il interpelle directement «messieurs les décideurs». Il n’ira pas par trente-six chemins et entrera d’emblée dans le vif du sujet : «Vous qui avez choisi et imposé cet homme (Bouteflika) et qui l’avez déclaré élu puis réélu, faussement et sans scrupule.» Comme lorsqu’il accusait Ben Bella d’être lui-même, plutôt que Abane, «un agent de la France, celui qui était dans les Tabors marocains et décoré par de Gaulle», avec ce ton franc et cru donc, Mechati donne le ton à son message. S’adressant directement à l’armée, il poursuit : «Ce président (le vôtre), que les Algériens n’avaient pas librement choisi, a usé et abusé de son pouvoir exorbitant pour mettre à son service exclusif les institutions de l’Etat ainsi vouées à fonctionner à sens unique, dans son seul intérêt et celui des siens.» Pour l’auteur de l’appel, le long règne de Abdelaziz Bouteflika aura complètement tétanisé les institutions lesquelles, «ainsi formatées, quelle crédibilité peut-on leur conférer ?» La preuve ? Il la livre aussitôt : «Aujourd’hui que ce Président est malade, l’Etat tout entier en est affecté. Ce sont, là, conclut encore Mohamed Mechati, les conséquences d’une pratique despotique, autoritaire et dictatoriale de son pouvoir». Ceci étant, il formule crûment et sans détour, sa proposition, celle d’un homme-clé de la Révolution et au passé incontestable à l’endroit des responsables de la hiérarchie militaire : «Votre courage et votre patriotisme dont nous ne doutons pas doit vous faire agir vite ; il y va de la survie de notre pays. Les Algériens vous en seront reconnaissants. » A notre question à Mohamed Mechati, que nous avons contacté, hier, quant à l’identité des «décideurs» auxquels il s’adressait réellement, il répond avec sa franchise habituelle : «Vous savez, moi je ne les connais pas personnellement ces décideurs-là. Je ne les ai jamais fréquentés. J’en entends parler comme tout le monde. Je voulais, par cet appel, exprimer ce que je pense et d’ailleurs, c’est pour la deuxième fois que je m’exprime sur ce même sujet (la destitution de Bouteflika, ndlr), la première fois remontant à quelques années de cela déjà.» Le vieux combattant nous affirmera, par ailleurs, qu’il s’agissait, là, «d’une initiative personnelle» de sa part. Quoi qu’il en soit, quand une voix d’une aussi grande personnalité nationale s’implique dans le débat, cela prend une nouvelle tournure…
    K. A.

  • Derrière l'hypothèse Zeroual...

    Mohamed Benchicou

       

    Bien entendu, c'est une bouteille à la mer. Chimérique. Désespérée. Comme toutes les bouteilles jetées à la mer et dont on sait que, sauf dans les mauvais films pour grands enfants, elles n'arrivent jamais à bon port. Il reste que cet ardent souhait d'un retour du général Liamine Zeroual aux affaires,

     

    ce fol espoir d'une société décontenancée après 14 années de présidence bouteflikienne qui se termine dans le scandale, le mensonge, l'énigme et les enquêtes judiciaires, ce déraisonnable appel à Dieu, celui du ciel et celui qui décide du sort algérien derrière le rideau épais du marionnettiste, ce n'est rien d'autre qu'une sourde exhortation à en finir avec ce « régime civil » dépravé et à renouer – qui l'eut cru ? – avec un « régime militaire ».

    La soudaine nostalgie qu'on éprouve à l'égard des années Zeroual, ces années noires, rappelez-vous, qui tenaient du miracle, dans cette Algérie exsangue après les dures années de terrorisme et bizarrement debout, refusant de capituler devant l’islamisme comme le recommandait la plateforme de Sant'Egidio, cette soudaine nostalgie, c'est comme une nostalgie de la grandeur et de la dignité ; comme une diffuse mélancolie envers cette époque où Zeroual refusait de serrer la main de Jacques Chirac qui venait d'être inconvenant envers l'Algérie ; comme un désaveu de l'avilissement dans lequel barbote son successeur qui recourt à l'ancienne puissance colonisatrice pour le moindre caprice, pour le moindre bobo.

    C'est l'ultime réplique d'une société silencieuse à nos coquetteries superfétatoires qui voudraient qu'un régime militaire soit synonyme de dictature et, à l'inverse, qu'un régime civil renvoie systématiquement à la modernité, la démocratie et la transparence. Les Français savent que tout cela est faux depuis Charles de Gaulle. Nous, nous ne l'avons jamais vraiment su. Sans doute parce que nous n'avons jamais eu un De Gaulle. Mais nous avons expérimenté le « civil » Bouteflika qui, avec une masse financière sans précédent tirée d’un pétrole à 120 $ le baril, a fait abdiquer une nation que le « militaire Zeroual » avait maintenue debout avec un pétrole à 8 $ le baril, son plus bas niveau, un boycott généralisé, des ambassades fermées, des compagnies étrangères qui avaient quitté le territoire...

    C’est sous le règne de deux militaires, Chadli et Zeroual, que la Constitution du pays a été amendée pour se baser sur le pluralisme et la représentativité, essentiels pour s’engager dans un processus de transition démocratique. Sous Chadli, elle reconnaît et garantit le droit de créer des partis politiques (art. 42) et des associations (art. 4), y compris syndicales. Sous Zeroual, elle abolit le pouvoir à vie et limite le nombre de mandats présidentiels à deux (art. 74). Et ce fut sous le règne d’un civil, Bouteflika, que l’Algérie retourna à une Constitution consacrant le pouvoir à vie !

    Cette évocation désespérée de l'ère Zeroual est une terrible condamnation de la cooptation de Bouteflika en 1999, maquillée en « transfert du pouvoir aux civils » et qui restera dans l’histoire comme l’exemple parfait des ravages que peut provoquer la filouterie en politique. Prétendre stabiliser le pays en érigeant un chef d'État à partir de combines politiques et dans les conditions actuelles d'hégémonie, avec des élections truquées, ne pouvait déboucher que sur un petit autocrate qui allait faire passer ses caprices avant l'intérêt national avec toutes les conséquences prévisibles sur l'autorité de l'État. De ce point de vue, le transfert du pouvoir au « civil Bouteflika » n’était pas l’amorce d’une nouvelle ère de démocratie et de modernité, elle se situait, au contraire, dans la continuité d’une hégémonie qui sévissait depuis l’indépendance.

    En livrant le pays à Bouteflika, ils ne l’ont pas confié à un « civil », mais rendu au pouvoir illégitime de 1962, celui qui s'installa de force à la tête du pays au mépris du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), privant les Algériens d'une expérience démocratique. Ils nous avaient présenté un réformateur et un rassembleur. Ce n’était qu’un autocrate attendant son heure, un mandarin élevé dans le système totalitaire, devant tout un système totalitaire et qui n’aspirait qu’à revenir au système totalitaire.

    Mais alors, puisque nous sommes retournés en l'an de grâce 1962 par la magie de la machine à remonter le temps, par la stratégie suicidaire des chefs militaires, n'est-ce pas là l'opportunité historique pour l'armée algérienne de refermer définitivement la parenthèse qu'elle a laissée ouverte depuis 50 ans ?  N'est-ce pas là l'occasion de reprendre les clés de la maison à la camarilla qu'elle a appelée « pouvoir civil », chasser les mafieux de la maison et organiser, enfin, une transition vers la démocratie, ce que nous appellerons une pause démocratique, au terme de laquelle sera rétablie la primauté du choix populaire, c'est-à-dire rendre enfin les clés au vrai propriétaire : le peuple algérien ? À quoi serviraient les prochaines élections présidentielles dans une maison pas encore nettoyée ? Ne nous illusionnons pas : la camarilla l'a complètement réaménagée selon les nécessités du pouvoir à vie.

    Dans les conditions actuelles de délabrement de l'État, d'hégémonie du camp de la corruption, solide et organisé, et qui n'entend pas se laisser faire, dans le contexte présent marqué par l'indifférence totale de la population, des élections présidentielles se solderaient par le renouvellement d'un autre bail de cinq ans pour les prédateurs. C'est ce que nous avons appelé « l'illusion Benbitour », qui n'est pas une formule pour contester ou diminuer du mérite de ce patriote précieux pour l'Algérie, mais une façon de mettre en garde contre cette euphorie, souvent irrésistible, qui nous porte à croire à la victoire de la vertu sur le vice, de la morale sur le clanisme, de la science sur l'improvisation, du savoir sur l'ignorance, voire du patriotisme sur le népotisme...

    Qui ne souhaiterait, pour ses enfants, qu'un Benbitour ou un autre fils digne de cette terre, soit à la tête de ce pays blessé, vidé de son sang ? Elle-même le demande, elle qui est fatiguée d'être commandée par des barbouzes proxénètes. Mais suffit-il de le vouloir pour dépasser notre vieille impuissance de 50 ans ? Dans ce système cadenassé, où l'élite est volontairement coupée de son peuple, où la télévision est interdite aux gens qui ont quelque chose à dire, dans ce factice puritanisme aux odeurs d'argent et de tromperie, où les milliardaires de l'informel ont accaparé le parti du FLN, où le scrutin se révèle à coups de poing et de dinars, les hommes comme Benbitour n'ont pas encore leur place.

    Allons-nous rééditer les chimères de décembre 1991 et avril 2004, quand nous croyions pouvoir vaincre, sans l'aide de personne, le diable intégriste et Lucifer en Smalto ?  Non, l'alternative démocratique ne viendra pas des gens qui croient pouvoir se battre contre les loups avec des bons sentiments. L'alternative démocratique viendra avec la dissolution de l'État hérité de l'indépendance et son remplacement par l'État qui aurait dû être installé à l'indépendance ! C'est le devoir de l'armée. Il découle du bon sens. On ne rentre pas dans la caserne en laissant le pays aux mains d'une camarilla que personne n'a élue et qui se conduit pire que le colon ou que le précédent dictateur. Du reste, du Caire à Tunis, les manifestants n'hésitent plus à lancer des appels désespérés face au joug d'un « pouvoir civil irresponsable ». Il n’est pas jusqu'aux chômeurs d'Ouargla qui ne lancent une requête en direction de l'armée pour les protéger contre les « louvoiements de l'administration ».

    Bref, l'armée algérienne est mise, brutalement, devant des obligations primordiales. D'éminentes personnalités de la société civile algérienne donnent même une forme à cette « intervention » de l'armée. Farouk Ksentini, par exemple, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'Homme, suggère de proclamer l'ANP « gardienne » de la Constitution, selon le modèle turc, et suggère même une « amélioration » de l'article 70 de la Constitution, qui énonce que le président de la République est le garant de la Constitution. Notre ami Miloud Brahimi, qu’on ne saurait soupçonner d’inculture politique, appuie la proposition spontanée de Ksentini : « La seule protection de la Constitution, c'est l'ANP qui peut la donner à la façon dont elle agit en Turquie. » Le premier préconisant l'institution d'une structure indépendante qu'« elle seule pourra appeler l'armée à intervenir en cas de danger sur la démocratie ».

    Mais nous y sommes ! Le pouvoir « civil » de Bouteflika s'est mué en pouvoir personnel mais fumigène, qui met tout le pays en sursis ! « Nous y sommes ! On ne rentre pas à la caserne en laissant les voleurs dans la maison. » C'est ce qu'a voulu dire le perspicace Ali Yahia Abdenour en appelant l’armée à ses responsabilités historiques : destituer Bouteflika et rétablir ce qu’elle a démoli en 1962 : un État démocratique, qui soit débarrassé de Bouteflika, de la police politique, de la kleptocratie… Qu’elle intervienne une bonne fois pour toutes ! Après quoi, elle pourra rentrer dans les casernes. Définitivement.

     

     

     

  • no moment

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  • Finances : Boutef signe la loi de finances 2013

     

     

    par Yazid Alilat, Le Quotidien d'Oran, 27 décembre 2012

    La loi de finances 2013 a été signée, hier, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Loin d'être orientée vers la croissance, cette loi de finances est plutôt tournée vers la gestion des équilibres macroéconomiques avec un souci évident de gérer la crise sociale, et la formidable demande sociale sur plusieurs biens et services (logements, transports, santé, éducation, alimentation, etc.). Basée sur un prix du baril de brut de référence à 37 dollars, la loi de finances 2013 prévoit une croissance de 5% (4,7% en 2012) et de 5,3% hors hydrocarbures, une inflation à 4%, même si le taux actuel est de plus de 8% (4% prévus en 2012), une augmentation de 4% des exportations d'hydrocarbures à 61,3 milliards de dollars et une hausse de 2% des importations à 46 mds de dollars. Ceci dans la mesure où les prix du brut restent au-delà des 100 dollars/baril. Car cette loi a été également confectionnée selon un prix du marché du brut à 90 dollars/baril et un taux de change de 76 DA pour 1 dollar. C'est dire les mesures prudentielles qui ont entouré la réalisation de la loi de finances 2013 qui prévoit une hausse de 10% des recettes budgétaires et une baisse de 11% des dépenses par rapport à 2012. Le déficit budgétaire sera de 3.059,8 mds de DA, avoisinant les 19% du PIB contre 28% dans la loi de finances complémentaire de 2012. En outre, les dépenses prévues sont de 6.879,8 mds de DA, dont 4.925,1 mds de DA pour les dépenses de fonctionnement (-12% par rapport à 2012) et 2.544,2 mds de DA (-9,8%) pour les dépenses d'équipement. En outre, la LF 2013 table sur la création de 52.672 postes dans la fonction publique, portant son effectif à près de 2 millions d'employés. Par ailleurs, cette LF 2013 introduit de nouvelles mesures fiscales allant dans le sens d'un meilleur soutien à la production nationale.

    Cette loi de finances, qui ne prévoit aucun nouvel impôt supplémentaire pour 2013, fixe à 1,5 milliard de DA le seuil des projets qui passent par le Conseil national de l'investissement (CNI), contre 500 millions de DA actuellement. Les investissements des partenaires des entreprises nationales seront, stipule le texte, exclus de l'obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions accordées «lorsque ces avantages consentis ont été injectés dans les prix des biens et services finis produits». En direction d'un plus grand soutien aux PME algériennes, la LF 2013 élargit l'appui financier de la «Caisse de garantie des crédits d'investissement aux PME» aux entreprises dont une partie du capital est détenue par le fonds d'investissement de l'Etat, alors que dans le secteur touristique, elle propose l'octroi en gré à gré des terrains destinés à l'investissement touristique et situés dans les zones d'expansion touristique directement par le wali sur décision du Calpiref.

    PROCEDURES DOUANIERES PLUS SIMPLES

    Pour les procédures douanières et fiscales, cette nouvelle loi de finances propose leur simplification, la loi ayant concrétisé le principe de la «centralisation» du paiement de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) par les contribuables domiciliés à la DGE (Direction des grandes entreprises). En outre, cette loi de finances 2013 a été élaborée pour faciliter les procédures d'exportation par la mise en place du régime douanier «draw-back» qui permet, lors de l'exportation de marchandises, d'obtenir le remboursement plus tôt et donc d»en réduire les délais. L'assouplissement des procédures de dédouanement et l'institution de la «déclaration estimative simplifiée ou globale» sont également prévus par cette loi. Par ailleurs, deux amendements seulement sur une quarantaine proposés ont été retenus par les parlementaires. Il s'agit de l'amendement relatif au relèvement des seuils des valeurs nettes des biens mobiliers et immobiliers soumis à l'impôt sur le patrimoine, portant le seuil minimum de ces biens de 30 millions de DA actuellement à 50 millions de DA dès 2013. Le second et dernier amendement de cette LF 2013 porte sur le relèvement du plafond des exonérations douanières et fiscales au profit des émigrés algériens qui regagnent définitivement le pays. Ainsi, les membres de la communauté algérienne à l'étranger qui font le déménagement pourront rapatrier, sans droits de douanes ni de TVA, des biens dont la valeur, y compris celle d'un véhicule, égale ou inférieure à trois millions de DA contre un plafond de deux millions de DA actuellement. Le même plafond passe de 1,5 million de DA à deux millions de DA pour les étudiants algériens et les travailleurs scolarisés à l'étranger. Pour autant, et globalement, cette loi de finances maintient les grandes tendances macro-économiques de 2012, avec une surchauffe inquiétante du coût de la vie, une hausse des prix des produits de large consommation et une baisse de l'offre.

  • ALGERIE:Zelboun et les tribus oubliées

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    C’est à propos d’un affrontement ayant eu lieu très récemment entre deux tribus-villages, les Zelboun et les Beni Mester, qui se sont opposés à l’arme blanche pour des problèmes de territorialité, occasionnant de nombreux blessés. Mais qui sont les Zelboun ? Une tribu parmi tant d’autres, tout comme les Djaâfra et des Whaiba, autres tribus qui se sont affrontées pour une récolte, les Whabia s’étant déjà battus avant contre les Krarma pour une autre histoire de terrain agricole. En l’absence de réelles règles démocratiques et de processus d’arbitrage, c’est autour de l’espace, de la terre et du territoire que les luttes se déchaînent et si ces affrontements tribaux ne sont en réalité pas très nombreux, ils permettent de découvrir l’existence de tribus oubliées.

    En décompte de presse, les Ouled Abid se sont battus contre les Nememcha à Bir El Ater et les Bouloufa ont affronté les Khalfaoui à Aïn El Hadjar. Près de M’sila, un violent litige foncier a aussi éclaté entre les Maarif et les Baniou, de même que les Goug et les Beldet Amour en sont venus aux mains à Temassine, près de Ouargla. Enfin, au mois dernier, de sanglants affrontements tribaux ont réveillé la paisible population de Boualem.

    D’Alger, ces guerres territoriales sans fin entre tribus ennemies donnent l’air d’une épopée préhistorique, alors que même dans les grandes villes, les épiques batailles entre «beni âriane», ces «nus» organisés en bandes rivales, défraient régulièrement la chronique, tout comme ces affrontements quasi permanents entre les Ouled Lala (manifestants) et les Beni Hamel (du grand ârch de la DGSN). L’Algérie ? Combien de tribus ? On ne le sait pas vraiment, mais pour 2014, la bataille s’annonce rude. Qui va gagner cette guerre de l’espace pour détrôner la tribu de Sidi Boumediène ? Les paris sont ouverts et, pour notre part, nous misons sur les Zelboun. Juste pour leur nom si romantique.

     

    Chawki Amari
  • Petite vie politique à huis clos

     

    Par : Mustapha Hammouche

    “L’APC est la cellule de base de l’État. En son sein, se prennent les décisions qui concernent la vie du citoyen sous tous ses aspects. L’enjeu est important. Je crois que les électeurs l’ont compris.” Cette démonstration faite, Ould Kablia prédit un niveau de participation de 40 à 45% aux prochaines élections locales.
    Il incombait alors au ministre d’expliquer pourquoi des électeurs qui “ont compris” l’importance des Assemblées communales ne se présenteront qu’à 40-45% aux bureaux de vote ?
    Et surtout de nous dire si les 55 à 60% des abstentionnistes annoncés “ont compris” ou “pas”.
    Il ne fait pas de doute que les électeurs comprennent l’importance de l’APC, de la commune, institution de base de la République. Mais il se trouve que ce n’est pas pour ou contre la commune que les Algériens devront se prononcer le 29 novembre prochain. Ni pour ou contre la wilaya quand, le même jour, ils auront à désigner les membres de l’APW. C’est peut-être justement l’importance bien comprise des institutions, locales et nationales, qui est à l’origine de l’abstention populaire : malgré le rôle déterminant des Assemblées nationales et locales, le pouvoir s’est méthodiquement employé à recomposer la “classe politique” sur la base des critères prioritaires de l’insuffisance politique et de l’incompétence de gestion.
    Inutile de nommer des exemples de promotions aberrantes, puisqu’il ne s’agit plus d’intrusions occasionnelles mais d’une véritable entreprise de décapitation intellectuelle de certaines institutions. Concomitamment, le potentiel de compétence est discrédité et les ambitions porteuses d’idées et de projets sont poussées hors de la scène publique. Les individus et les forces aptes à concevoir des propositions sont perçus comme subversifs et refoulés, parfois, par divers procédés, en dehors des institutions et des espaces d’expression publique.
    La médiocrité a ceci de rassurant pour un pouvoir : elle peut soutenir l’ambition du médiocre mais elle craint l’épreuve de la compétition ; elle est, par nature et par intérêt, contre la démocratie et pour le statu quo. Ce qui explique le faux paradoxe de cette pléthore de partis qui prolifèrent dans l’opposition et soutiennent le régime ! Des partis de professionnels pour petites castes sans autre ambition que celle d’une carrière à la périphérie du pouvoir et de la rente.
    Certains candidats aux élections locales en sont à leur troisième ou quatrième mandat, mais aussi à leur troisième ou quatrième étiquette. Dans certaines communes, c’est à un véritable mercato électoral qu’on assiste à chaque échéance. Les positions dans la liste électorale sont négociées, non en fonction du programme de gestion de la commune, mais en fonction de la cote locale du candidat. Pour le discours de campagne, ils pourront toujours improviser sur… la crise au Nord-Mali ou le danger que représente encore les harkis !
    Après cela, le ministre de l’Intérieur ne sait toujours pas pourquoi peu de monde vient les écouter. Ni pourquoi, au mieux de ses prédictions, il ne peut aller au-delà de 40% de votants. Cette vie politique parallèle, hors société, presque intime, du régime et de sa  “classe politique”, c’est le prix de la promotion de la médiocrité. En retour, celle-ci a l’avantage, politique, d’être, par nature, conservatrice.

  • Le ministère de la Défense veut acquérir des équipements de maintien de l’ordre

     



    Lundi, devant les députés, le Premier ministre Abdelmalek Sellal affirmait que l’Algérie était devenue une référence en matière de stabilité et qu’elle était à l’abri « de la zone d’instabilité », en référence au printemps arabe (lire). Cette situation confirme, selon lui, « la sagesse des choix pris par le président de la République ».

     

    Le lendemain, ce mardi 2 octobre, le ministère de la Défense nationale lançait un appel d’offres international pour l’acquisition « d’équipements de maintien de l’ordre », autrement dit du matériel antiémeute. Le ministère ne détaille pas la nature des équipements recherchés qui serviront à équiper les unités de l’armée et de la gendarmerie nationale. Ce dernier corps de sécurité est placé sous l’autorité du ministère de la Défense.

     

     

    Depuis janvier 2011, l’Algérie vit au rythme des mouvements sociaux et des émeutes. Malgré un ralentissement du rythme des contestations en 2012, les autorités redoutent toujours une explosion sociale. Le programme du gouvernement Sellal, approuvé hier par l’APN, contient de nombreuses mesures destinées à calmer le front social. Parmi elles, le maintien des subventions des prix des produits de large consommation et le lancement d’un programme de logements. 

     

     

    02/10/2012 à 17:28 | 11 commentairesRéagir
  • Gouvernement par l’incantation

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La communication gouvernementale a monopolisé la rentrée. C’est peut-être là aussi une des finalités de ce “changement” dans l’Exécutif : faute de bilan présentable, le gouvernement retouché entame la rentrée avec un plan d’action tonitruant dont l’irréalisme se mesure à l’ambition des objectifs.
    D’entrée, le nouveau Premier ministre a voulu nous convaincre d’un soudain éveil du pouvoir face aux souffrances et entraves qui empoisonnent la vie du citoyen : insalubrité, bureaucratie, crise de logement, chômage.
    Pourtant rien n’a changé dans le programme de gouvernement, sinon que le retard accumulé depuis 2010 sera comblé d’ici 2014. Ce procédé a déjà été expérimenté quand il s’est agi de passer du programme 2005-2009 de soutien à la croissance à celui de 2010-2014 : la moitié du budget du suivant était destinée à combler les retards et les surcoûts du précédent !
    Le logement et l’emploi sont devenus deux  domaines de jeux de chiffres sans rapport avec la réalité.
    Il paraît que sur le million deux cent mille logements programmés pour le quinquennat, quatre-vingt mille unités ont été à ce jour construites. Avec un tel écart entre prévision et réalisation, et puisque “l’argent existe”, comme le disent certains ministres, il y a forcément un problème de méthode. On le voit d’ailleurs dans les hésitations des concepteurs de la solution : AADL, AADL-Cnep, Cnep, re-AADL… Apparemment, cette fois-ci aussi, on se contente d’un volontarisme de principe pour combler le déficit et bâtir… un million de logements en deux ans !
    Quant à l’emploi, il a toujours fait l’objet d’une arithmétique magique. En janvier 2011, le ministre du Travail avait déclaré 500 000 postes créés en l’an 2010. Au mois d’août de la même année, les services du Premier ministère annonçaient la création de 1 090 000 emplois pour le premier semestre 2011 ! Le professeur Mebtoul avait calculé qu’avec un tel exploit, il ne resterait que quelque 1,6% des 10% de chômeurs officiels ! Ce discours sur la création abondante d’emplois contraste tant avec la politique économique nettement dissuasive de création d’activité productive. Les faux emplois dits “de soutien à l’insertion”, du “filet social” et le sureffectif de la fonction publique et des entreprises publiques ne peuvent pas pallier la seule solution de fond au problème du chômage : la croissance.
    Selon le plan d’action, nos villes seront bientôt propres, même si leur état est allé en s’aggravant, et l’administration va rapidement se rapprocher du citoyen, juste parce qu’il le lui est demandé. Pourtant, l’approche de la question de l’hygiène publique n’a pas changé ; elle reste posée en termes de nettoyage et de ramassage d’ordures. Pour arriver à cultiver le service public et le cadre de vie, il eut fallu entretenir la citoyenneté. Maintenant que l’on a décimé le citoyen au profit du fidèle et du militant, du “souteneur”, du beznassi, et du baltagui, comment réhabiliter l’efficacité administrative et la vie citadine, et à quoi celles-ci serviraient-elles ?
    C’est une révolution que nous propose Sellal : donner, en quelques mois, aux Algériens qui en sont privés, la citoyenneté, l’emploi et le logement… que le même régime n’a pas pu leur donner en treize ans ! On le dit farceur, mais il ne nous aurait pas caché la formule s’agissant de questions si graves.

  • A l’APN, l’opposition peine à faire entendre sa voix

    source: tsa



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    Depuis mardi, le plan d’action du gouvernement Sellal est présenté à l’APN. L’opposition, minoritaire après le raz‑de‑marée du FLN, peine à faire entendre sa voix. Les partis comme le FFS, le PT, le FJD ou ceux de l’Alliance de l’Algérie verte ont saisi l’occasion de ces débats diffusés en direct à la télévision pour tenter de se faire entendre. Mais le constat est sans appel : rares sont les interventions qui ont cadré avec l’objet principal du débat. En privé, nombre de députés ont avoué n’avoir même pas eu l’occasion de lire le plan d’action, pourtant transmis par la chefferie du gouvernement une semaine avant les débats.

     

    À l’APN, l’opposition est une nouvelle fois revenue sur l’organisation des élections législatives pour dénoncer la « fraude massive ». Des critiques qui n’étaient pas du goût des députés du FLN. Certains d’entre eux ont voulu interrompre le représentant du FJD, Lakhdar Benkhelaf, qui a remis en cause la légitimité de l’APN. La réaction des députés FLN a été de taper sur les tables pour le chahuter. Le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, a demandé à l’assistance de respecter les différentes opinions. « Nous sommes dans une démocratie. Chacun a le droit d’exprimer ses positions », a‑t‑il dit.

     

     

     

    Le nouveau Premier ministre a gardé le sourire pendant ces trois jours de débat. Il le gardera certainement jusqu’à mardi prochain, lorsqu’il répondra aux députés. Abdelmalek Sellal n’a pas été trop inquiété par les élus de l’opposition. Au lieu de se concentrer sur les promesses du nouveau gouvernement, ils ont transformé le débat en un véritable réquisitoire contre le bilan d’Ouyahia. Pourtant, les questions à poser au gouvernement ne sont pas difficiles à trouver : quelle est sa capacité à concrétiser ses promesses ? Par quels moyens pourra‑t‑il créer 3 millions d’emplois en moins de deux ans ? Serait‑il capable de financer les dépenses prévues dans ce programme si le prix du baril chutait dans les prochains mois ? Le code de l’investissement sera‑t‑il révisé ? Ou encore : quel est le sort de nos diplomates enlevés au Mali ?

     

     

     

    Les députés du FFS, de retour à l’APN après une longue absence, n’ont pas particulièrement brillé dans les débats. Le parti d’Aït Ahmed a saisi cette opportunité pour réitérer ses positions de principe en matière de droits de l’Homme, la création d’une Assemblée constituante, etc. Sans toucher au fond du débat. Quant à l’Alliance de l’Algérie verte, les signes de division dans son groupe parlementaire sont plus que visibles. Les députés qui se sont alliés avec Amar Ghoul, ont soutenu en bloc le plan Sellal, contrairement à leurs anciens collègues.

     

     

     

    Les débats vont se poursuivre samedi et dimanche. Mardi, Abdelmalek Sellal répondra aux députés. Un exercice qui ne s’annonce pas très compliqué pour le Premier ministre.
  • Souveraineté confisquée, liberté surveillée…

     

    Hocine MAHDI

    En Europe et en Amérique la liberté d’expression et la souveraineté citoyenne sont à l’origine du foisonnement de la production scientifique, technologique et culturelle. C’est un acquis irréversible que les gouvernants occidendaux tentent parfois de brider sans succès. Même Franco, Mussolini et Hitler ont fini par baisser les bras et mordre  la poussière. Que d’écrivains, de poètes, d’artistes, de journalistes avaient-ils liquidés sans parvenir à imposer complètement le silence à des hommes nés libres dans un pays libre où le livre et trois ou quatre journaux sont intégrés dans le budget quotidien des dépenses alimentaires.

    En Orient les hommes naissent théoriquement avec les mêmes droits et les mêmes devoirs citoyens que les occidendaux. C’est du moins ce que disent la constitution et la loi.

    En réalité ils naissent et grandissent privés du droit de jouir de leurs droits citoyens. Mais ils se taisent, se laissent faire, se soumettent, aliènent leur liberté constitutionnelle de revendiquer leurs droits.

    C’est la différence entre l’Occidental et l’Oriental.

    Cette différence vient du mode de gouvernance dans les deux sphères.

    Les gouvernants occidentaux sont choisis par les citoyens et respectent la Constitution et la loi.

    Les gouvernants orientaux s’imposent aux citoyens par les armes et ne se sentent tenus de respecter ni la constitution ni la loi.

    Mais à qui est la faute si  l’Oriental risque la prison, l’exil et la mort quand il revendique ses droits citoyens dans son propre pays prétendu indépendant ?

    Pendant des décennies nous avons constaté que les dictateurs du monde arabe qui sont imposés par l’armée et les fraudes électorales massives reçoivent immédiatement l’onction de Washington, Berlin, Londres, Paris.

    Ils ne reçoivent pas seulement l’onction.

    Ils reçoivent aussi l’argent, les armes, des conseillers militaires, des gardes du corps.

    N’est-ce pas le cas de Zinedine Ben Ali et d’El Guedhafi avec Chirac et Sarkozy ?

    N’est-ce pas le cas de Moubarak avec Bill Clinton et les Bush père et fils ?

    N’est-ce pas ce qui explique la récupération des révoltes populaires arabes par les compagnons des dictateurs déchus ?

    Voyez-vous ?

    Les choses sont vraiment compliquées pour le citoyen oriental ?

    Il ne comprend pas pourquoi les gouvernants des grandes démocraties du monde aiment-ils les dictateurs et les rois sanguinaires qui étouffent les libertés citoyennes dans le monde arabe ?

    Il ne rêve que d’une chose : jouir de ses droits citoyens sans descendre dans la rue et se faire massacrer par des gouvernants qui ne respectent ni la Constitution ni les lois.

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    Hocine Mahdi

  • El HOGRA dans toute sa laideur !

     

    Expulsé de son motel qu’il gère depuis 1989, Baâli Haribèche erre dans les rues de Laghouat

    Hassi R’mel : Quand un hôtelier se retrouve sdf

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    El watan le 15.09.12

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    Dans les allées du jardin public de Laghouat, communément appelé Jardin Beylek, une splendide oasis verte aux grands arbres plantureux nichée en plein centre-ville, les gens viennent volontiers trouver refuge à l’ombre de ses immenses feuillages.

    Parmi eux un homme de 68 ans, grand échalas au corps ascétique, la moustache fine et d’un naturel élégant. Il est là du matin au soir. Depuis le 9 juillet dernier, il y passe, oui, la majeure partie de son temps au point de se lier d’amitié avec Abdelkader, le paysagiste autodidacte qui a eu le mérite de faire de «J’nane el Baylek» assurément l’un des plus beaux jardins du pays. L’homme en question s’appelle Baali Habirèche. Et tout le monde l’appelle ammi Ali. Vêtu de la même tenue, un t-shirt bleu et un vieux jean, M. Habirèche est réduit à une condition de SDF après avoir connu un train de vie plutôt faste. Un comble pour un hébergeur de métier. Un coup il dort au pied du mausolée de Sidi Abdelkader qui trône dans la vieille Casbah de Laghouat ; un coup il crèche sur un bout de carton dans un coin de la gare routière. Sa femme et ses enfants se sont dénichés un squat dans la médina en ruine, une maison abandonnée où une pauvre femme a eu la bienveillance de les accueillir. Comment ammi Ali s’est-il retrouvé à la rue avec sa famille ? A quel diable a-t-il bien pu tirer la queue pour subir un tel sort ? Le moins que l’on puisse dire est que son histoire est édifiante à plus d’un titre tant elle concentre tous les travers de la gouvernance locale.
    «J’étais à mon 7e mois de grossesse»
    Pour faire simple et ne pas se perdre en circonvolutions narratives, disons en gros que c’est l’histoire d’un hôtelier qui a pris en gérance un motel abandonné près de Hassi R’mel, au lieudit Tilghemt. Entré en conflit avec l’APC, propriétaire du bien, un feuilleton judiciaire commencé il y a plus de dix ans finit par contraindre l’hôtelier à céder son commerce. Sauf que, comme on le verra, les choses ne sont pas aussi simples et la procédure d’expulsion n’est pas exempte de tout reproche. Il suffit de savoir que l’exécution a été effectuée alors que Mme Habirèche était enceinte et que la famille logeait dans une aile de l’hôtel. Le coup de force a provoqué dans la foulée l’expulsion du bébé. «J’étais à mon septième mois de grossesse et j’ai fait une fausse couche», nous confie Mme Habirèche en sanglots.  Mais reprenons l’affaire depuis le début. D’abord un mot sur le parcours de notre homme. Personnage haut en couleurs, cultivé, polyglotte, d’une gouaille et d’une verve exceptionnelles, Baali Habirèche est pour ainsi dire né hôtelier : «Je suis symboliquement né dans un hôtel puisque quand je suis venu au monde, mon père possédait déjà un hôtel, le Beauséjour.»C’était à Skikda, ville où ammi Ali a vu le jour un certain 5 novembre 1946. «Je suis Mozabite. Je préfère dire plutôt ibadite. Je suis originaire de Ghardaïa. Mais ma famille s’est installée très tôt à Skikda. Mon grand-père y était vers 1913», raconte-t-il. Après l’indépendance, le jeune Baali devient foreur à la Compagnie française du pétrole. A la nationalisation des hydrocarbures, il intègre naturellement Sonatrach. Après quelques années passées à forer les puits de pétrole de Hassi Messaoud et autre Gassi Touil, il finit par quitter Sonatrach. Il décide alors de revenir à ses premières amours : l’hôtellerie. «En 1979, j’ai pris en gérance l’hôtel Royal de Skikda», reprend-il. En s’engageant dans ce créneau, M. Habirèche découvre de plein fouet le monde cruel de la corruption, de la bureaucratie, des petits trafics entre amis et autres magouilles des notabilités adossées à l’administration. La pression des potentats locaux l’oblige à mettre les voiles. «Je ne pouvais plus lutter» soupire-t-il.
    Un motel fermé pour crime
    Il fonce plein sud au volant de sa 504 GL, déterminé à quitter le pays à destination de l’Afrique continentale. «J’avais un ami qui m’avait proposé de venir travailler au Congo-Brazaville. Comme je parle allemand et hollandais (en plus de l’anglais, de l’italien, entre autres, ndlr), je me suis dit que je n’aurais pas de mal à trouver du travail.» Lors de sa traversée du désert (au propre et au figuré) et en parcourant la RN1, M. Habirèche fait une halte devant un relais routier situé au PK495, en plein no man’s land saharien, quelque part entre Laghouat et Ghardaïa. Il tombe amoureux du coin. Renseignement pris, il s’avère que l’établissement en question, un motel construit en pierre de taille, était fermé depuis trois ou quatre années. «Il y avait eu un meurtre dans cet hôtel, depuis, il était fermé», indique ammi Ali. Nous avons visité le relais en question. Actuellement sous le coup d’une fermeture judiciaire, il est protégé par un simple grillage. Le motel est bordé par une école de construction récente. Quelques maisons de campagne meublent le paysage. Sur l’autre rive se dresse une caserne militaire et, au loin, on peut apercevoir la centrale hybride de Tilghemt, la première du genre. M. Habirèche montre d’emblée un vif intérêt pour ce motel saharien d’une dizaine de chambres perdu au milieu du désert, à quelques 500 km d’Alger et à 26 km de Hassi R’mel.

    Ammi Ali prend aussitôt attache avec la wilaya et lui fait part de son ardent désir de prendre l’établissement en gérance. Un avis d’adjudication est lancé dans la foulée par voie de presse. Baali Habirèche remporte l’adjudication haut la main. Notre globe-trotter prend ainsi un nouveau départ. Il se rend assez vite à l’évidence que sa nouvelle vie n’est pas aussi paisible que le paysage qui l’entoure. M. Habirèche use d’une métaphore très imagée pour résumer son calvaire : «Tu es en plein désert. Il n’y a pas âme qui vive. Tu sors une poignée de dattes, une nuée de mouches se rue aussitôt sur toi. C’est un peu cela, mon histoire.» Et d’ajouter, plus explicite : «L’emplacement de l’hôtel, au bord d’une route fréquentée, ajouté au fait que ce soit l’unique établissement hôtelier de la région, a très vite suscité toutes les convoitises.» Ce qui mine M. Habirèche, c’est que c’est lui qui a redonné vie à un lieu qui était totalement en déshérence, et voilà qu’il se voit éjecté comme un malpropre. «C’est moi qui ai régularisé la situation de cet hôtel. Avant, il n’avait ni origine de propriété, ni registre de commerce, ni même un livre d’hôtel. C’est moi qui ai tout fait», peste-t-il. «A l’origine, il a été construit par la DNC/ANP en 1973 pour héberger ses travailleurs. Quand elle a fini ses chantiers, la DNC en a fait donation à l’APC de Hassi R’mel mais sans papiers», explique-t-il.
    Un interminable bras de fer judiciaire
    Baali Habirèche réussit tant bien que mal à lancer son affaire : un hôtel, un restaurant, un café et un bar. Des activités qu’il exerce, insiste-t-il, dans la légalité la plus parfaite en exhibant une copie de son registre de commerce (référence : A/89/763 établi le 15 avril 1989). Le bail est signé avec l’APC de Hassi R’mel le 1er avril 1989. Ses premiers vrais clients sont des expat’ italiens. Quand le pays s’enlise dans la violence, la wilaya de Laghouat est l’une des plus touchées par le terrorisme. M. Habirèche aura son lot de frayeurs. D’ailleurs, il se considère comme un miraculé. Eté 1994 : l’hôtel connaît une grave détérioration de son réseau d’assainissement. Les toilettes et les douches sont bouchées. Une équipe de l’APC engage une intervention lourde qui ne fera qu’empirer les choses. «Contractuellement, c’est au bailleur de faire les travaux de gros œuvre», indique l’exploitant en ajoutant que l’APC «a abandonné les travaux faute de budget». Cette intervention ratée aura des conséquences fatales sur la bonne marche de l’établissement. C’est simple : de juillet 1994 à ce jour, la partie hébergement du relais routier est restée inopérante.

    Le 22 août 1996, Baali Habirèche ouvre les hostilités en engageant une action en justice à l’encontre de l’APC des suites du préjudice subi. Le 26 mars 1997, le tribunal de Laghouat désigne un expert pour faire un état des lieux et évaluer les dédommagements. L’APC riposte en lançant une procédure d’expulsion du gérant. La commune de Hassi R’mel estime que le bail de location a pris automatiquement fin au 31 mars 1998. Ce que nie l’exploitant : «Je n’ai jamais reçu de notification quant à l’intention de l’APC de mettre fin au bail. Donc la reconduction tacite du bail était toujours la règle.» En fin connaisseur des arcanes du droit, M. Habirèche convoque un autre argument. Document à l’appui, il cite un extrait du PV de délibération de l’APC de Hassi R’mel (document n°03/99 du 18 septembre 1999) en vertu duquel la commune s’est désistée de son bien et le soumettait à privatisation. «Moi, dès le début, ce qui m’intéressait, c’était l’acquisition de l’hôtel et c’est ce qui était annoncé dans l’avis d’adjudication où il est clairement dit : «il est possible de céder ultérieurement l’établissement conformément à la réglementation en vigueur». A partir du moment où l’établissement était devenu cessible, il avait un droit de préemption sur l’hôtel, insiste-t-il : «Les dispositions de la loi de finances 2001 (articles 40 et 41) stipulent clairement que les demandes présentées avant le 31/12/2000 étaient recevables. Or, dès le 5 juin 1989, j’avais présenté une demande d’achat du motel.»

    Le 30 juin 2002, une procédure d’expulsion est lancée avant d’être suspendue en raison d’un différend sur l’indemnité d’éviction. Le 28 mars 2005, la justice désigne un expert pour évaluer le bien et déterminer le montant de cette indemnité. L’expert l’évalue à 20 000 DA, ce qui fait sourire M. Habirèche : «Le jugement prononcé stipule que le propriétaire du fonds de commerce doit bénéficier d’une indemnité conséquente à un établissement du même type et de la même valeur. Et on me donne 20 000 DA ! Est-ce que vous connaissez un hôtel à 2 millions de centimes ?»

    Le 8 mars 2008, un autre expert est nommé. Signe particulier : l’expert en question est aveugle ! Une infirmité qui contraint la justice à diligenter une nouvelle expertise. Dans l’intervalle, la Cour suprême tranche en faveur de l’APC. La mesure d’expulsion devient exécutoire. L’hôtelier réussit encore à gagner du temps. Mais le 9 juillet 2012, un huissier de justice de Laghouat finit par exécuter la sentence en recourant à la force publique. M. Habirèche aurait pu stopper la procédure car, estime-t-il, «l’huissier aurait du tenir compte du fait qu’il y avait une nouvelle expertise en cours».
    «Les bijoux de ma femme et une somme de 2,5 milliards confisqués»
    Si l’ensemble du conflit qui oppose l’APC de Hassi R’mel à M. Habirèche prête à des appréciations diverses, la procédure d’exécution de l’expulsion appelle quelques clarifications que nous aurions souhaité entendre de la bouche de l’huissier.
    Malheureusement, nos tentatives d’entrer en contact avec lui ont été vaines. Sans doute le plus grave dans l’affaire est le maintien de l’expulsion sachant que la co-gérante de l’établissement était enceinte. Madame Habirèche se trouvait d’ailleurs dans un cabinet d’obstétrique au moment du débarquement de l’huissier, accompagné de gendarmes de Laghouat. Peu après, il y a eu la fausse couche. Pour M. Habirèche, il ne fait aucun doute que «c’est le choc émotionnel qui a provoqué la fausse couche». Selon lui, «l’huissier était au courant. Il a appelé en personne le procureur et lui a dit je ne peux pas le sortir, sa femme est enceinte. Elle m’a montré le livret de grossesse». M. Habirèche ajoute que «le chef de brigade (de Hassi R’mel) a parlé aussi au procureur et lui a dit : ‘Mme Dalila est enceinte. On ne peut pas intervenir, s’il lui arrive quelque chose, rahi t’bassina’».

    Autre fait avéré : la confusion entre l’expulsion du bien et la saisie des affaires personnelles du gérant et de sa famille qui logeaient au sein même de l’hôtel. Les Habirèche ont vu, en effet, tous leurs biens qui se trouvaient dans l’établissement séquestrés. Officiellement, ils seraient soigneusement conservés au parc communal. M. Habirèche, lui, soutient mordicus qu’elles sont toujours à l’hôtel. Ce dernier est censé être placé sous la surveillance de deux gardiens. A notre passage, ils n’y étaient pas. Aujourd’hui, M. Habirèche et sa famille n’ont pas même de quoi se changer. «Je peux comprendre qu’ils me chassent de l’hôtel. Mais pourquoi confisquer mes biens ? Nous sommes sortis une main devant une main derrière. Ces vêtements que je porte, je les ai achetés à la friperie. Je suis obligé de les laver à la fontaine publique. Nos papiers, nos meubles, nos économies, les clés de ma voiture, tout est à l’hôtel. Et on n’a pas le droit d’y accéder», se plaint M. Habirèche. Il affirme dans la foulée que des objets précieux sont au nombre des effets confisqués : «Dans le lot, il y a les bijoux de ma femme ainsi qu’une forte somme d’argent d’une valeur de 2,5 milliards de centimes destinés à financer mes projets d’investissement. Il y a aussi les affaires scolaires de nos enfants qui sont bloqués sachant que c’est la rentrée des classes.»

    Baali Habirèche ajoute que «l’expulsion aurait dû se faire en présence de témoins assermentés», précisant que «l’huissier est tenu de me restituer mes biens au bout de 48 heures». «Or, depuis le 9 juillet, nous ignorons totalement ce qu’il est advenu de nos affaires. L’huissier m’a dit qu’il n’avait pas de camion. Je lui ai répondu que j’étais prêt à louer des camions à ma charge pour les récupérer.» Et de s’écrier   «Mais bon sang, je ne suis pas propriétaire du Hilton ou d’El Aurassi ! Je gère juste un petit hôtel minable en plein désert. Alors, si j’étais Djillali Mehri qui a des projets avec la chaîne Accor, qu’est-ce qu’ils m’auraient fait ! La seule chose que je désire maintenant, c’est de récupérer mes biens et quitter cette wilaya qui ne m’a jamais accepté, moi qui suis resté un éternel ‘barrani’ !»

    L’huissier Yahia Bellakhdar, par la voix de sa secrétaire : «Je n’ai fait qu’exécuter une décision de justice»

     

    Nous nous sommes rendus par deux fois au cabinet de l’huissier Yahia Bellakhdar, à Laghouat, qui a eu à exécuter la procédure d’expulsion de l’hôtelier Baali Habirèche, afin de recueillir sa version des faits. En outre, nous avons tenté à maintes reprises de le joindre sur son portable. En vain.

    Sa secrétaire nous dira : «L’huissier a essayé de vous rappeler mais vous étiez injoignable», avant de nous faire cette réponse : «Quoi qu’il en soit, il vous dit qu’il n’a fait qu’exécuter une décision de justice, et que cette affaire concerne exclusivement M. Habirèche et l’APC de Hassi R’mel. Il n’a rien à voir là-dedans.»

    Mustapha Benfodil
  • algerie:justice équitable commence par une injustice corrumpue

    ELLE A ÉTÉ PROGRAMMÉE POUR MERCREDI PROCHAIN À LA COUR D’ALGER
    L’affaire Sonatrach de nouveau devant la chambre d’accusation

    C’est mercredi prochain que la chambre d’accusation près la cour d’Alger va statuer dans l’affaire Sonatrach. L’instance judiciaire, saisie par ordonnance, aura à trancher sur la suite à donner aux qualifications du juge instructeur concernant cette affaire.
    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Dernière ligne droite dans l’affaire Sonatrach avant que la justice ne décide de trancher définitivement. En effet, la chambre d’accusation près la cour d’Alger est appelée à examiner pour la énième fois une affaire, dont l’instruction dure depuis près de deux années. Ainsi, conformément au code de procédure pénale, la chambre d’accusation doit donner suite aux qualifications des actes «fixées» par le juge instructeur. En d’autres termes, ladite instance judiciaire aura à statuer sur les nouvelles révélations contenues dans les réponses des commissions rogatoires, qu'elle avait ordonnées au juge d'instruction pour enquêter sur les biens détenus à l'étranger par les 15 prévenus. La chambre d'accusation se trouve désormais, et ce, à la lumière de ces nouvelles conclusions face à trois options. La première est de faire l'impasse sur tout et de suivre le juge d'instruction dans la criminalisation des faits. La seconde est de rejeter les conclusions du juge et de correctionnaliser l'affaire. La dernière option est de faire en sorte d'exiger un complément d'enquête pour entendre toutes les personnes citées et non auditionnées par la juge. Parmi celles-ci, il y a Réda Hamech, l'ancien chef de cabinet de Mohamed Meziane et proche collaborateur de Chakib Khelil, ex-ministre de l'Energie et des Mines, ainsi que ce dernier. On apprend que le magistrat instructeur a réservé une fin de non-recevoir à la requête introduite par les avocats de la défense qui, indique-t-on, ont saisi le juge pour l’audition de l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, en tant que témoin à décharge. La requête de la défense s’inscrit conformément aux articles 69 bis de la loi 06-22 du code de procédure pénal qui stipule que «l’inculpé ou son conseil et/ou la partie civile ou son conseil peuvent, à tout moment de l’instruction, demander au magistrat instructeur de recueillir ses déclarations, auditionner un témoin ou procéder à un constat, pour la manifestation de la vérité». Si le magistrat instructeur ne croit pas devoir procéder aux actes demandés, il doit rendre, dans les vingt jours suivant la demande des parties ou de leur conseil, une ordonnance motivée. A l’expiration de ce délai et à défaut d’ordonnance du juge d’instruction, la partie ou son conseil peut dans les dix jours saisir directement la chambre d’accusation qui statue dans les trente jours à partir de la saisine. Sa décision n’est susceptible d’aucune voie de recours. En somme, le juge d’instruction instruit à charge et à décharge. Il doit donc procéder à tous les actes d’information utiles, que ceux-ci soient de nature à démontrer la culpabilité ou l’innocence d’une personne. Selon des sources citées par le journal El Watan, Mohamed Meziane, sous contrôle judiciaire, et ses deux fils, en détention provisoire depuis plus d’une année, sont concernés par un nouveau chef d’inculpation lié au blanchiment d’argent. Pour cette raison, ajoutent les mêmes sources, le juge les a interrogés en mai dernier sur leurs biens immobiliers et leurs comptes ainsi que ceux de leurs épouses. Cela dit, les premières auditions des quatorze prévenus et celles d’une quinzaine de témoins sont achevées sur une lourde interrogation quant à la responsabilité politique et administrative de l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, dans ce scandale. En effet, que ce soit l’ancien Pdg Mohamed Meziane, ses deux enfants ou les vice-présidents, Benamar Zenasni, chargé de l’activité transport par canalisation — sous mandat de dépôt —, Belkacem Boumedienne, chargé de l’activité amont — en détention provisoire — et Chawki Rahal, chargé de l’activité commercialisation — placé sous contrôle judiciaire —, il est clair que tous les actes de leur gestion étaient soumis à l’appréciation du ministre de l’Energie, expliquent nos sources, qui révèlent que Mohamed Meziane, l’ex-P-dg, «ne faisait rien sans en référer à Chakib Khelil». Même pour le cas de ses deux fils, l’un travaillant pour Saipem et l’autre pour Contel, les deux sociétés étrangères détentrices des marchés, objet de ce scandale, il en avait fait part à son ministre. Les marchés de télésurveillance pour les bases du sud du pays ne sont, en général, jamais traités uniquement par le P-dg ou ses vice-présidents. «Ils sont tous soumis à l’appréciation de Khelil, dont certains par écrit.» Le scandale Sonatrach avait éclaté en janvier 2010 et concerne des contrats de gré à gré accordés au groupe Funkwerk Plettac Contel pour des équipements de contrôle et de sécurité, et à l’italienne Saipem, où exerçaient les deux fils de l’ex-P-dg.
    A. B.

     

  • Des profs de français, pour quoi faire ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    “L’Algérie est le deuxième pays francophone”, nous rappelle la ministre française de la Francophonie. D’autres sources nous l’ont assuré, pour nous faire plaisir, à nous, Algériens chantres du retour à notre identité linguistique. Mais, pour une fois que nous sommes deuxième et, et non avant-dernier, d’un classement, et sans être des partisans patentés de la francophonie, nous sommes preneurs, n’est-ce pas ?
    Allez savoir comment nous avons fait pour qu’en un demi-siècle d’arabisation, d’algérianisation et de GULN, nous en sommes encore à être les seconds locuteurs de la langue de Molière… tout en manquant d’instituteurs de français !
    Et demandons à la France de nous assurer la formation d’enseignants dans la matière, à en croire toujours Benguigui qui a abordé la question avec notre nouveau ministre de l’Éducation. Mais elle en a tellement abordé, de questions, en quarante-huit heures, madame Benguigui !
    Mais bien malin qui nous dira de quoi manque l’École algérienne. Car bien malin qui nous dira quelle école le pouvoir a, un jour, voulue pour nos enfants. Depuis le scandaleux laboratoire de “l’école fondamentale” qui a donné les résultats que l’on sait et dont l’impact a fait effondrer l’université, puis les sphères économiques et culturelles, les programmes scolaires ne sont plus que le produit de dosages annuels de matières. Ces dosages “de rattrapage” sont le fruit de rapports de force idéologiques changeants : plus ou moins d’éducation religieuse, plus de français que d’anglais ou l’inverse, bilinguisme, trilinguisme…
    On appelle cette épicerie pédagogique, la réforme scolaire.
    Dès les premières années de l’Indépendance, la stratégie d’affaiblissement des esprits suspects d’être culturellement infertiles pour les germes de l’idéologie baâthiste commandait le pilonnage économique, médiatique, politique et policier des francophones, c’est-à-dire des Algériens qui ont étudié en Algérie, et non à Tunis ou au Caire. Le Parti arborait une politique d’arabisation à marche forcée, des structures de mise en œuvre budgétivores, un discours usant de l’amalgame français-colon-ennemi, un contrôle politico-policier qui traque les francophones désignés, par glissements sémantiques successifs, comme francophiles, puis pro-français, puis “ennemis de l’intérieur”… tout cela pour demander à une ministre de la Francophonie — d’origine algérienne ! — de faire apprendre le français à de futurs éducateurs d’enfants de l’Algérie “depuis déjà” indépendante, comme aurait dit Brel ?
    Que d’opportunismes politico-linguistiques ont prospéré sur de généreux budgets de structures “de généralisation de l’utilisation de la langue arabe”, dans les “sociétés nationales” et les administrations ! Que de promotions ont été obtenues sur la base du profil linguistique au détriment de l’exigence technique ou scientifique, pendant que le travail continuait à se faire en français dans les entreprises, les banques et dans bien des administrations !
    Aujourd’hui, que le débat idéologique est dépassé, que la régression en matière d’apprentissage des langues — et donc des sciences — est consommée, ce sont nos dirigeants qui sont dépassés : ils contemplent une école qu’ils ont réduite en ruine et ne savent pas quoi en faire.

  • no moment

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  • Des confusions dans les textes de loi

    Affaire de l’inscription de militaires sur le fichier électoral:

    La polémique enclenchée suite à l’inscription sur le fichier électoral de 33 000 militaires dans la wilaya de Tindouf va crescendo.l

    La Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL) dénonce, en effet, une atteinte à loi que le ministère de l’Intérieur récuse. Dans une déclaration, dimanche dernier, Mohamed Talbi, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur, explique que «les militaires ont le droit de voter, à l’image des citoyens algériens». «L’inscription de militaires, même après expiration de la révision du fichier électoral, est liée à leur mobilisation lors des campagnes de secours, en raison des intempéries enregistrées dans le nord du pays», affirmait-il dans une déclaration à l’ENTV. Une explication qui n’a pas convaincu les partis ayant soulevé cette affaire, en particulier le Parti des travailleurs et El Islah.

    Nous avons repris la lecture des dispositions de la loi électorale pour tenter de comprendre cette question. Le nouveau code électoral, promulgué le 12 janvier dernier, stipule dans son article 4 que «nul ne peut voter s’il n’est inscrit sur la liste électorale de la commune où se trouve son domicile au sens de l’article 36 du code civil». Dans l’article 8 du même texte, il est écrit que «nul ne peut être inscrit sur plusieurs listes électorales». Sur ce point, le ministère de l’Intérieur n’a pas précisé si les militaires en question ont été radiés des listes de leur commune d’origine ou pas.

    Selon le président de l’APW de Tindouf, rapporte notre confrère El Khabar, «les dossiers des 33 000 militaires ne comportent pas les attestations prouvant qu’ils ont été rayés des listes de leurs communes d’origine». Le ministère de l’Intérieur récuse ces accusations. Pour le département de M. Ould Kablia, l’article 10 du code électoral permet l’inscription de militaires dans les communes où ils sont en poste. Cet article indique que «les membres de l’Armée nationale populaire, de la Sûreté nationale, de la Protection civile, les fonctionnaires des Douanes nationales, des services pénitentiaires et de la garde communale qui ne remplissent pas les conditions fixées par l’article 4 ci-dessus peuvent demander leur inscription sur la liste électorale dans l’une des communes prévues à l’article 9 de la présente loi organique».

    En revanche, cette disposition prête à confusion. Cet article 9 stipule que «nonobstant les dispositions des articles 4 et 8 de la présente loi organique, les citoyens algériens établis à l’étranger et immatriculés auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes peuvent demander leur inscription : sur la liste électorale de l’une des communes suivantes, en ce qui concerne les élections des assemblées populaires communales et des assemblées populaires de wilayas : commune de naissance de l’intéressé, commune du dernier domicile de l’intéressé, commune de naissance d’un des ascendants de l’intéressé».

    Une caserne est-elle considérée comme un lieu de travail ou comme «le dernier domicile du militaire» ? Le ministère de l’Intérieur devra apporter des explications supplémentaires. Il est à souligner que les partis politiques et même les citoyens peuvent accéder au fichier électoral. L’article 18 stipule que «tout électeur peut prendre connaissance de la liste électorale le concernant. Peuvent, en outre, prendre connaissance de la liste électorale communale et en obtenir copie les représentants dûment mandatés des partis politiques participant aux élections et des candidats indépendants».
     

    Mehdi Bsikri
  • la fraude a commencée en Algerie


     

     

    Mohamed Seddiki, membre du parti Ahd 54, a été élu, le 27 février, président la Commission de surveillance des élections législatives. Dans cet entretien accordé à TSA, il revient sur les accusations de manipulation du fichier électoral et le gel des activités de la Commission. 
    Trente mille militaires ont été inscrits sur la liste électorale à Tindouf, récemment. Une opération critiquée par les partis et défendue par le gouvernement. Quelle est votre position ?
    Tout d’abord, je dois souligner mon respect pour l’institution militaire, qui précisons‑le, n’est pas visée par ce que vous venez de qualifier de polémique. La Commission nationale de surveillance des élections législatives [CNSEL, NDLR] a été saisie par les bureaux de plusieurs partis politiques à Tindouf qui ont dénoncé l’inscription en bloc de 30 000 nouveaux électeurs membres de l’ANP sur la liste électorale légalisée le 21 février par la commission administrative électorale de la même wilaya.
     
    Cette procédure n’est pas légale, selon moi, pour plusieurs raisons. Premièrement, la wilaya de Tindouf compte 45 000 habitants, cela signifie que le nombre d’électeurs ne doit, en aucun cas, dépasser les 22 000 personnes. Or, du jour au lendemain, la wilaya se retrouve avec près de 60 000 électeurs. Alors, nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions. Est‑ce que ces militaires ont changé de résidence ? Si oui, ont‑ils ont été radiés de leur commune d’origine ? Et puis, pourquoi l’administration n’a‑t‑elle pas respecté la réglementation en vigueur concernant le changement de résidence ? Et, surtout, pourquoi le recours à l’inscription en bloc, cette procédure n’est pas prévue par loi.
     
    Avez‑vous saisi le ministère de l’Intérieur ?
     
    Oui. La réponse est toujours la même : « Ces militaires étaient en mission spéciale ».
                                                           
    Une réponse qui vous a convaincu ?
     
    Non. Cela nous pousse à douter des intentions de l’administration concernant l’organisation du prochain scrutin. Ce qui renforce ces doutes, c’est le fait que même si le cas de Tindouf et mis en exergue par la presse, je peux vous annoncer que nous avons enregistré les mêmes dépassements dans trois autres wilayas, en l’occurrence Tamanrasset, Béchar et Jijel.
     
    Ces dépassements auxquels vous faites allusion concernent‑ils l’inscription de militaires sur des listes électorales ?
     
    Absolument. Les militaires, comme nous le savons, peuvent signer des procurations à leurs familles quand ils sont en mission spéciale. Pourquoi alors, le recours à cette procédure d’exception si l’alternative existe dans les lois algériennes ?
     
     
    Les travaux de la Commission nationale de surveillance des législatives sont suspendus pour trois jours. Peut‑on savoir pourquoi ?
     
    Tout simplement parce que la commission n’a pas les moyens matériels et logistiques nécessaires pour effectuer les missions qui lui sont confiées par la loi. Nous exigeons les mêmes moyens accordés à la commission juridique. Est‑ce que vous trouvez normal que moi, président de cette commission, je doive justifier les bons d’essence qu’on me donne pour mes déplacements ? Je vous ai cité un simple exemple. Je ne veux pas aller plus loin dans les détails. Comment expliquez‑vous ce manque de moyens, alors que de l’autre côté, nous enregistrons une mobilisation particulière du gouvernement pour la réussite du prochains scrutin ? Les entraves dont nous parlons veulent tout dire.
     
     
    Allez‑vous reprendre les travaux mercredi ?
     
    La décision sera prise par la commission à l’issue d’une séance de vote. L’avis de la majorité sera respecté. Aujourd’hui, je suis incapable de vous dire quelle sera notre réaction.
  • no moment

    Dilem du 26 Février 2012

  • Attentat à la bombe près des Issers: Deux militaires tués et trois autres blessés

     

    Par  | 


     

    Un convoi militaire a été la cible d'un attentat terroriste ce dimanche près des Issers, 30 km à l'Est d'Alger. Bilan: 2 militaires tués et 3 autres blessés

    Deux militaires ont été tués et trois autres blessés dans l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire, ce dimanche 19 février vers 9 h 30, entre les Issers et Bordj Menaïel, à l’est de la wilaya de Boumerdès, a t on appris de sources locales. La circulation automobile entre Alger et Tizi Ouzou a été déviée au niveau des Issers, selon les mêmes sources. Les automobilistes en direction de Tizi Ouzou ont été déviés sur d’autres routes, ont précisé nos sources.

    L’été 2011, un double attentat kamikaze contre le commissariat de police de la ville de Bordj Menaiel, située à 70 km à l’est d’Alger, causant la mort de deux policiers et fait une  vingtaine de blessés. Ce double attentat était intervient trois jours après deux autres attaques qui avaient eu lieu dans la même région et qui ont fait deux morts et six blessés parmi des militaires. 
    Cet attentat ayant visé ce dimanche un convoi militaire aux portes d’Alger intervient dans un contexte électoral à moins de trois mois des législatives fixées au 10 mai 2012.

  • algerie -watch

    Le Putsch: 20 ans après

     

    Le sanglant « printemps algérien » d'Octobre 1988

     

    Un avant-gout de Putsch (juin-décembre 1991)

     

    11 janvier 1992 : le coup d'Etat

     

    L'assassinat du président Mohamed Boudiaf, crime symbole (juin 1992)

     

    Une guerre à huis clos (1992-1993)

     

    "La peur doit changer de camp" (1993-1994)

     

    La sale guerre (1994-1999)

     

    Amnistie - Amnésie

     

    La poursuite des violations et des manipulations (1999-2012)

     

  • trop de betises et accidents de l'armée algerienne à tizi-ouzou

    Tizi Ouzou : Un chasseur tué et un autre blessé par des militaires à Akerrou

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    Un chasseur  a été tué et un autre blessé, mardi, 29 novembre,  par des militaires qui ont tendu une embuscade à un groupe terroriste dans la commune d’Akerrou (daïra d’Azeffoun), à une cinquantaine de kilomètres à  l’est de Tizi Ouzou.

    Le drame s’est produit aux environs de 14 heures, près du village Tigounatine, au moment où des éléments de l’ANP qui attendaient, selon des sources concordantes,  un groupe d’islamistes armés signalé dans les environs, ont  ouvert le feu sur  les deux citoyens  qui étaient de passage sur les lieux.

    Nos sources ajoutent  aussi que l’un des deux chasseurs a rendu l’âme sur le coup alors que l’autre a été grièvement blessé.

                                                                               

    Hafid Azzouzi