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L’Algérie exportera du gaz de schiste vers la France
Par Le Matin/usinenouvelle |A en croire Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, la France ne participera pas à l’exploitation du gaz du schiste en Algérie. Il n’en reste pas moins que le pays s’empressera d’importer le gaz non conventionnel extrait du sol algérien.
Certaines indignations ne tiennent guère compte de la réalité économique. Lorsque le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius glisse à quelques journalistes, en marge du voyage présidentiel en Algérie les 18 et 19 décembre dernier, que l’Algérie et la France vont signer un accord pour mener des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste, le sang de Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ne fait qu’un tour ! Appuyée par Matignon, elle dément immédiatement les propos de Laurent Fabius, arguant que si la France interdit la fracturation sur son territoire, ce n’est pas pour la promouvoir ailleurs. Prise de position logique… Pourtant, la France achètera massivement les gaz de schiste algériens.
L’économie algérienne est quasiment entièrement dépendante des hydrocarbures. Le pays est le huitième producteur de gaz naturel dans le monde. Or il possède 17 000 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnel, soit quatre fois plus que ses réserves conventionnelles. Pas question pour les autorités de passer à côté de cette manne, même si une opposition écologique se met en place pour dénoncer la fracturation hydraulique et notamment la grande consommation d’eau liée à cette technique dans un pays en stress hydrique. Le ministre de l’Energie algérien, Youcef Yousfi, a présenté mardi 8 janvier à l’Assemblée nationale un texte visant à offrir des avantages fiscaux pour des projets pétroliers complexes comme l’exploitation offshore ou celle de ressources non conventionnelles. L’objectif est d’attirer des pétroliers étrangers sur son territoire. D’ici à 10 ans, l’Algérie sera un grand pays producteur de gaz de schiste.
De quoi accentuer l’importance du gaz algérien dans l’approvisionnement de la France. L’Algérie est déjà le quatrième fournisseur de la France (derrière la Norvège, les Pays-Bas et la Russie) avec 15,4% des importations de gaz. Or entre l’arrêt définitif du gaz de Lacq, le refus de produire des hydrocarbures en France et la diminution de la part du nucléaire, les importations françaises de gaz vont croître, même avec une politique forte d’efficacité énergétique.
Avec la baisse des productions en mer du Nord, il ne restera que deux possibilités : augmenter le débit du robinet russe ou celui du robinet algérien. L’Europe se sent déjà bien trop dépendante au premier et devrait donc opter pour le second. La France achètera donc massivement des gaz issus de réserves non conventionnelles algériennes. Delphine Batho a beau ne pas vouloir promouvoir la fracturation hydraulique en Algérie, la politique française en la matière tiendra rapidement en quatre mots : "Not in my backyard" (pas dans mon jardin).
Ludovic Dupin pour Usine Nouvelle
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On peut être une star, mais rester humble !
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com
Drogue. L’Algérie en passe de battre tous les records en matière de gaz de … … Shit ! J’ai retrouvé sa trace. Par hasard, je dois bien l’avouer. Au cours d’une soirée où lui et moi ne devions pas nous trouver. Finalement, le hasard lance des clins d’œil rarement inintéressants. Je l’imaginais autrement. Peut-être plus grand. Les traits un peu plus marqués. Dégageant un je ne sais quoi qui le différencierait de la foule. Finalement, non ! Il a l’allure de Monsieur tout-le-monde. Taille moyenne. Carrure moyenne. Visage très moyen. Teint moyen. Et voix portant moyennement. Pourtant, lorsque notre discussion s’engage, au fil des phrases, un truc s’allume tout de même au fond de ses prunelles à l’origine fort moyennes. Il est vrai que je le titille, je le pousse à sortir un peu de sa moyenne. Lui se protège, reste sur ses gardes, assure qu’il n’a rien d’extraordinaire, qu’il est comme la moyenne de ses compatriotes. J’insiste, pourtant. Parce qu’à mes yeux, il est l’auteur d’une performance unique dans les annales. Je pense même qu’il doit détenir un record en la matière. Lui baisse les yeux, visiblement un peu gêné par autant de louanges, puis finit par lâcher tout de même : «C’est une vocation ! Ça m’est venu un jour, comme ça, sans prévenir, en 1999, au printemps, avec les premières floraisons. » D’accord, je veux bien le croire, je suis même prêt à accepter cette idée de la fulgurance de l’art chez quelqu’un de moyen, pas préparé du tout, que rien en apparence ne prédisposait à ce genre de création. Mais comment a-t-il fait pour durer ? Il n’aurait eu que cette fulgurance, elle n’aurait duré que le temps des fulgurances, je ne dis pas. Mais lui est toujours là, sur le pont, à produire, à créer, à nous étonner. Il baisse à nouveau les yeux, décidément très timide et presque rétif aux compliments. Ce n’est pas de la fausse modestie, du cinoche pour apparaître plus humble artistiquement qu’il ne l’est vraiment. Non ! Je le crois sincère ! Il vit cette longue expérience comme un sacerdoce ! Une sorte de mission. D’ailleurs, finit-il par admettre du bout de ses lèvres rarement entrouvertes plus de quelques secondes, il travaille aujourd’hui encore. Sur le même sujet. En le remaniant un peu, en l’actualisant, forcément. Mon Dieu que c’est beau un artiste ! Surtout en pleine cogitation. Et j’ai eu beaucoup de chances ce soir-là d’en avoir croisé un de cette envergure. L’homme qui rédige les poèmes louangeurs et laudateurs, appelant à un nouveau mandat du châtelain. C’est une légende dans le monde pourtant féroce et concurrentiel des poètes louangeurs. Il a fait les trois premiers mandats. Les chants que vous entendez sur le passage des cortèges présidentiels, c’est lui. Les salves de vers lues à l’arrivée du raïs dans une bourgade par des enfants tremblants de tout leur frêle corps, c’est encore lui. Les speechs enflammés des maires remettant les clés de leurs villes au candidat président, c’est aussi lui. Et là, devant moi, cet immense homme trouve le moyen de rester … moyen ! Alors qu’il vient de signer pour une quatrième saison. Même les auteurs de l’Opéra Notre Dame de Paris n’ont pas eu une telle longévité. La prochaine fois, là, bientôt, je suppose, lorsque vous verrez et entendrez une chorale dire tout le bien qu’elle pense du candidat-président, ne riez pas. Car maintenant, vous savez qu’il y a du boulot derrière. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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Lettre ouverte de Ferhat Mehenni à François Hollande
Par Le Matin |Le président du gouvernement provisoire kabyle interpelle dans cette lettre ouverte le président français à l'occasion de sa venue en Algérie.
Monsieur François Hollande
Président de la République française
Monsieur le Président,
Vous allez effectuer un voyage officiel en Algérie. Vous savez que vous aurez des partenaires difficiles qui, pour des raisons de politique interne, cultivent une opposition quasi systématique à la France depuis 50 ans. L’identité de vue sur des questions d’actualité internationale que vous avez avec le voisin marocain est plus problématique avec ceux que vous allez rencontrer. Ceci sera d’autant plus vraisemblable que vous aurez pour interlocuteurs non pas ceux qui représentent la réalité du pouvoir, mais son apparence, et ce, quelles que soient leurs fonctions officielles. Vos conseillers et vos experts ont dû vous en prévenir déjà.
Monsieur le Président,
Je vous écris en tant que président de l’Anavad, le Gouvernement provisoire kabyle. J’ai pour devoir et honneur, comme vous, la défense des intérêts de mon peuple, le peuple kabyle. L’exercice de son droit à l’autodétermination fera bientôt partie de l’actualité internationale. Par conséquent, serait-il heureux que la France distingue enfin nettement la Kabylie de l’Algérie.
C’est d’ailleurs cette confusion des peuples et des pays qui a été à l’origine de la guerre d’Algérie. La Kabylie n’a jamais admis son annexion forcée à l’ensemble algérien. Elle continue de le faire. Depuis 1962, la Kabylie reste le sujet brûlant de la dramatique actualité algérienne. On peut en juger par les faits :
1. Conflit armé du 29 septembre 1963 au 16 mars 1964.
2. 1977 : Affront kabyle fait au dictateur Boumediene dans le plus grand stade d’Alger.
3. Soulèvement populaire en avril 1980 (appelé Printemps berbère).
4. 1985 : Création de la 1ère Ligue algérienne des droits de l’homme par des Kabyles dont la plupart des membres se sont retrouvés devant la Cour de sûreté de l’État qui les a condamnés.
5. Septembre 1985 : manifestations violentes en faveur des prisonniers militants des droits de l’homme.
6. Octobre 1988 : Grève générale en Kabylie pour laquelle le chanteur Matoub Lounes avait reçu à l’abdomen une décharge de kalachnikov de la part d’un gendarme algérien.
7. Décembre 1991- janvier 1992 : Le FIS rafle les législatives partout en Algérie, à l’exception de la Kabylie où il n’avait obtenu aucun siège, ni réussi ne serait-ce qu’à être en ballottage. L’arrêt du processus électoral par le pouvoir algérien serait dû uniquement, selon le Général Nezzar, à la situation de dissidence nationale dans laquelle se retrouvait la Kabylie laïque.
8. 1994-95 : Boycott scolaire en Kabylie du primaire aux universités.
9. 1996 : Accord entre le pouvoir et les terroristes de l’Armée islamique du Salut ayant eu pour conséquence le transfert du terrorisme en Kabylie où, jusque-là, il était inexistant et y demeure toujours sans base sociale.
10. 1998 : Assassinat du chanteur Matoub Lounes et révolte populaire pendant plus d’un mois.
11. 2001-2003 : Révolte populaire durant trois ans (150 morts). Création du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie ayant débouché sur la mise sur pied de l’Anavad au nom duquel j’ai l’honneur de vous adresser cette lettre.
Depuis l’arrivée de Bouteflika en 1999 à la présidence, la situation se caractérise par une tension plus accrue qu’elle ne l’a jamais été. En plus des trois ans de bras de fer quotidien du Printemps noir (2001-2003), il est bon de rappeler ces données : la Kabylie boycotte toutes les élections. La seule consultation qu’elle attend est le référendum pour son autodétermination.
Bouteflika n’a jamais été élu par les Kabyles contre lesquels il se venge par des propos indignes. Il se sent en revanche dans l’obligation de nommer à chaque fois un premier ministre kabyle pour mener une sévère politique antikabyle. Les budgets alloués à la Kabylie sont réduits à leur portion congrue. N’eût été la communauté kabyle installée en France, évaluée à 2 millions d’âmes, les Kabyles mourraient de faim. Les ressources minières et hydrauliques kabyles profitent au régime et nullement à la Kabylie.
Le déploiement militaire en Kabylie, décidé après la fronde de 2001-2003, a atteint des chiffres que la France n’avait pas engagés durant la guerre d’Algérie. Et dire que nous sommes en temps de paix ! Cela s’est traduit par une insoutenable insécurité : 80 kidnappings d’entrepreneurs kabyles en 6 ans, insalubrité publique, drogue et fléaux en tous genres et une politique salafiste digne des Ben Laden. Rien qu’en 2010, pas moins de 147 terroristes "repentis" ont été nommés comme imams pour fanatiser les Kabyles. Leur produit sera votre danger de demain. Depuis 2004, nos oliveraies et nos forêts sont systématiquement incendiées volontairement par des militaires qui en ont reçu l’ordre. Ce crime contre la nature est aussi un crime contre l’humanité. L’avancée du désert qu’il provoque va inexorablement atteindre la France.
Monsieur le Président,
La rencontre entre la France et la Kabylie a certes été violente, mais leur relation s’est apaisée au fil du temps. Nous ne voudrions en retenir que les aspects positifs et mutuellement bénéfiques. À l’exception de la condition coloniale qui nous était insupportable, le Kabyle a su acquérir auprès du Français bien des savoirs et des techniques. La France a trouvé en lui un ouvrier et un fonctionnaire, un cadre et un chercheur d’une rare qualité. Ils ont en commun des valeurs qu’ils veulent universelles comme la laïcité et la liberté. Cela s’est enrichi de pratiques et de besoins réciproques. Le Kabyle est devenu un élément positif dans la lutte contre l’islamisme dans les banlieues françaises. La langue et la culture françaises sont intégrées dans les facteurs de résistance que la Kabylie a développés contre son oppression identitaire et linguistique.
Il serait donc plus que jamais temps que la France admette la Kabylie dans la défense de ses intérêts. Elle aura un allié sans précédent dans son environnement Sud méditerranéen.
Durant cette visite que vous allez effectuer en Algérie, même si le Sahel et l’AQMI (le bras armé de nos généraux), l’Azawad et la Syrie seraient les points sur lesquels vous insisteriez, notre souhait est que vous feriez autrement que l’un de vos prédécesseurs. En effet, en 2003, M. Chirac avait ignoré à tort la douleur des dizaines de mères kabyles qui venaient d’être endeuillées par ceux-là mêmes qui lui déroulaient le tapis rouge. Rouge du sang de nos pacifiques jeunes manifestants qui venaient d’être assassinés par le pouvoir raciste algérien.
Défendre la francophonie en Kabylie sera, à coup sûr, profitable à la France. Son admission au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie est l’une des aspirations du peuple kabyle. En attendant la reconnaissance internationale de son gouvernement provisoire, il serait pour le moins positif que vous fassiez admettre à vos interlocuteurs algériens la nécessité de la réouverture du Consulat de France à Vgayet (ex-Bougie) et du Centre culturel français à Tizi-Ouzou.
Dans l’espoir que votre voyage, associant la cause kabyle aux intérêts de la France, soit couronné de succès, veuillez croire Monsieur le Président en ma très haute considération.
Ferhat Mehenni
Président du gouvernement kabyle provisoire
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Hollande : un voyage inutile et regrettable - Par Mohamed Benchicou
Il aurait eu plus d'effet avec une barbe et une perruque blanches, un bonnet rouge, une paire de bottes.
Dans Alger où l'on ne célèbre plus Noël depuis l'éveil du puritanisme islamiste, cela aurait, ma foi, donné un peu de piquant à cette visite qui en manqua tellement. Parce qu'enfin, la France, depuis toujours, et surtout à cette période de l'année, la France ça a la saveur des bonbons, des chocolats, des grands pains d'épices, des cadeaux pour tous, pour les uns mais aussi pour les autres, des éloges à Bouteflika qui sonnent déjà comme autant de soutiens au prochain mandat l'autocrate algérien, mais aussi quelques visas de plus à ceux-là, pour accompagner... Oui, en Père Noël, à la rigueur.
Mais, rétorquerait-on du côté de Bercy, cette France sans le sou, n'a même plus de friandises à mettre dans sa hotte. Et puis, cela aurait fait trop Saint-Nicolas. Quel mauvais goût, aurait ajouté Mme Benguigui ! Non, pas Saint-Nicolas dont on se souvient qu'il vint lui aussi à Alger, un mois de décembre de l'an 2007, sur son pakjesboot, avec sa grande barbe blanche et sa mitre, et qui repartit avec un chèque de 5 milliards de dollars, confirmant le paradoxe des temps qui courent : le père Noël vient moins pour les cadeaux que pour le bol de lait que les enfants déposent devant la cheminée. François Hollande, c'est la France en crise mais une France élégante, qui tient à sauver les apparences. Cela dit, cette fois, l'exercice s'avère un peu ardu. Car enfin, M. Hollande, qu'êtes-vous donc venus faire, chez nous, à Alger livré aux barbouzes-proxénètes si ce n'est de serrer la main aux barbouzes proxénètes, ceux-là même dont on dira demain "on ne savait pas", demain, quand il sera trop tard ? Bouteflika, qui feint de ne pas avoir entendu les réponses un tantinet méprisantes de Paris aux revendications algériennes de repentance pour les crimes coloniaux, sera le seul gagnant de ce safari regrettable.
Sauf à faire l'injure à François Hollande de le classer parmi ceux, chérubins sans avenir, qui pensent pratiquer la politique sans cynisme, nul ne pourrait donner crédit d'innocence à sa démarche. Il restera de son voyage à Alger comme un arrière-goût de tromperie, une sorte de délit de compagnonnage avec un des derniers autocrates arabes encore en exercice et qui n’en demandait pas tant. Il n’y a qu’à lire le subtil article du Point pour le deviner : "C'est Hollande qui doit être fêté et pourtant les drapeaux français sont rares, clairsemés dans la foule, alors que les couleurs algériennes et les portraits de Bouteflika sont partout. Au milieu des youyous et des déflagrations de pétoires en tout genre, on entend des cris d'amour adressés à Bouteflika et des "One two three Algérie" chantés par des jeunes déchaînés. On se demande alors qui, du chef de l'État français ou de son homologue algérien, est la vedette de cette fête." Quelle urgence y avait-il à se pavaner avec un autocrate affaibli politiquement, isolé sur le plan international, et dont la France ne pouvait ignorer qu'il se maintient au pouvoir par la trique, le bakchich, le mensonge et tous ces outrages répétés aux valeurs démocratiques ? N'est-ce pas M. Fabius qui, parlant de la France et des révoltes arabes devant les étudiants de sciences politiques, en juin dernier à Paris, rappelait solennellement qu'"il n’est pas de société libre sans possibilité d’alternance politique et sans pluralisme", lançant cette promesse sentencieuse qui résonne encore à nos oreilles : "Nous dénoncerons toute tentative de confisquer le pouvoir ou de restreindre les droits démocratiques" ?
A voir les scènes d’Alger, le serment est plutôt mal parti. Nous espérons, pour la réputation de la diplomatie française et la légende de Talleyrand, que M. Fabius ne s’est pas laissé prendre par toutes ces fadaises que le président algérien, avec de nouveaux accents de prophète démocrate, a cru habile d'aligner dans sa grotesque interview à l'AFP. Il ne lui manquait que le nez rouge quand, pathétique, il affirmait vouloir réformer le système et "amener notre dispositif législatif et réglementaire aux standards universels actuels". Il y avait du Machiavel et du Scapin dans ce personnage qui se désavouait publiquement, ne répugnant pas à se revendiquer des réformes de 1989, celles-là dont il avait pourtant déclarées qu'elles avaient affaibli l'Algérie et "l'avaient livrée à un "totalitarisme millénariste" et "à un déferlement de violence brutale". (El-Moudjahid, 7 juin 2005). Le revoilà, sept ans plus tard, partisan des révoltes d’octobre 1988 qu’il avait qualifiées de "la plus grande fitna (crise sanglante) jamais connue depuis l’ère d’Ali Ibn Taleb."
Dans sa posture délicate, Bouteflika est prêt à promettre la lune à tous ceux qui lui épargneraient le sort de Ben Ali. La lune ou quelque chose de démon, comme dirait Caligula. La Constituante, la démocratie, l’alternance, le bonheur… Il sera Mandela, Mirabeau, Barnave, Cazalès et même l'abbé Maury, pourvu qu'il reste un peu Louis XVI et plus du tout "Bouteflika l’indésirable", "Bouteflika dégage !", quelle infamie ! Il laissera les représentants du peuple décider de l'avenir, il abolira les privilèges féodaux, réhabilitera le tiers Etat, supprimera tous les titres de noblesse, pourvu qu'il demeure roi. Le temps que se taise le vacarme d’une révolution qui a déjà emporté trois dictateurs arabes.
L'avez-vous donc cru, cher François Hollande, qu'on surprend à Alger porteur d'éloges envers celui qui a violé la Constitution algérienne pour rester au pouvoir à vie ? A l’heure où les tyrans chutent face à la rue survoltée, quoi de plus salutaire qu’une gloriole dite par un dirigeant du "monde libre" ? C’est cela, le but de la politique, pour Machiavel, faire croire, puisque la finalité ce n'est pas la morale mais la réussite : obtenir et conserver le pouvoir ! La politique est un art de la dissimulation au nom de l'efficacité. Et l’efficacité, ici, c’est s’assurer de sa propre succession pour 2014 ! Je ne crois pas que l'Elysée soit dupe de tout cela. M. Hollande qui, en dépit des apparences, n'est pas connu pour son goût pour la sainteté, n'ignore pas que chez nous, la politique reste la science des forbans, une basse aptitude, celle de se jouer des esprits communs, à tromper, louvoyer, pour la seule finalité qui compte, conserver le pouvoir personnel, y compris dans les moments les plus désespérés. Que la méthode rencontre encore quelque succès auprès de ce gotha de l'esbroufe et du mensonge qu’est devenue la classe politico-médiatique algérienne, est chose fort logique. Chez nous, la politique a fini par devenir chose de vils entremetteurs et la presse affaire de Jourdain enrichis et de barbouzes reconvertis.
Nous savions depuis Balzac que l'hypocrisie est, chez une nation, le dernier degré du vice. Ajoutée à l’ignorance et à la fatuité des prévôts, elle devient, chez nous, un mode de gouvernance. C'est comme ça. Mais la France, cher M. Hollande, la France de gauche, c'est censé être différent ! On attendait du nouveau pouvoir de gauche qu'il laissât à la droite cette besogne peu originale qui consiste à faire commerce du narcissisme de Bouteflika, de son manque d’épaisseur et de son envoûtement pour la France. Chirac comme Sarkozy, en ont fait un profitable business. Cela suffit. L'épisode de l’association entre Gaz de France (GDF) et Sonatrach, suggéré par Sarkozy et accepté par Bouteflika, est encore dans les esprits. Oui, on avait espéré du nouveau pouvoir socialiste, par fidélité à Jaurès, qu'il divorcerait avec cette tentation française de vouloir se servir de ce président fasciné par la France.
Après tout, cela relève d'une nostalgie de la vieille France bourgeoise, quand Alexandre de Marenches, "pacha" du SDECE, disait : "L’Algérie, c’est la profondeur stratégique de la France". Entre Jaurès et Alexandre de Marenches, il faut choisir, même si des esprits savants nous répètent que l'avenir de la France en tant que puissance influente est moins en Europe où elle est surclassée par l’Allemagne mais dans le sud, salutaire nouvel espace économique et politique où elle pourrait prendre le leadership. Ah oui, il y a le Sahel. L'intervention militaire au Mali. Mais Bouteflika avait tout accepté il y a un mois de cela ! Il y a bien longtemps que l'Algérie n'a plus de voix et que sa diplomatie ressemble à ces anciens charmes de créatures autrefois belle et que l'on n'évoque plus que pour maudire le temps qui passe trop vite.
En juin dernier, Laurent Fabius déclarait vouloir assumer le paradoxe de Jacques Berque qui disait en 1956, à propos du monde arabe : "Nous avons le devoir de contribuer à de jeunes libertés, ne fût-ce que pour ménager en elles notre place. Proclamer l’avenir de la chose franco-arabe, au moment où beaucoup, parmi les autres et parmi nous, le déchirent, l’audace semble paradoxale. Je soutiendrai ce paradoxe…". Il ne suffisait donc pas de choisir entre Jaurès et Alexandre de Marenches, il faut encore y ajouter Jacques Berque ! La partie ne s'annonce pas simple pour Hollande ni pour Fabius. Joyeux Noël quand même !
Mohamed Benchicou
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La France démocratique soutien de l’Algérie autocratique !
Par Le Matin |Le président François Hollande est venue en Algérie seulement pour voir le Pouvoir d’Alger qu’il sait pourtant autocratique. Comme avant lui ses prédécesseurs. Jack Chirac et Nicolas Sarkozy ont fait de même respectivement en 2003 et 2007.
Pendant que la France démocratique change trois fois de présidents de la république, l’Algérie autocratique s’accroche toujours à un Président vieillissant et peut être sombrant dans une incapacité physique et mentale. L’ex-puissance coloniale a vécu trois scrutins présidentiels depuis 1999 pour élire trois hommes différents, tandis que l’ex-colonie a organisé autant de votes pour élire la même personne. Ceci dit, l’autocratie d’Alger cherche à travers cette visite excessivement médiatisée, l’assurance, la confiance et le soutien du nouveau locataire de l’Elysée.
Trois Présidents, dont deux de droite et l’actuel de gauche, ont tous effectué des voyages en Algérie. Ils ont tous été reçus par le même président Bouteflika. En France la pratique démocratique est effective. En Algérie, elle est tout simplement inexistante. L’alternance au pouvoir est un principe qui cimente la pratique démocratique française. Par contre ce principe, pourtant consacré un moment par la limitation des mandats présidentiels à deux dans la constitution de 1996, est renié en Algérie par le viol constitutionnel de 2008.
Hollande, comme avant lui Sarkozy et Chirac, s’il vient en Algérie c’est la France qu’il engage et non pas une caste ou une nomenklatura. Lui, pourtant quand il était premier secrétaire du PS disait que la France devait "encore des excuses au peuple algérien", déclare présentement à Alger : «Je ne viens pas ici faire repentance ou présenter des excuses. Ce n'est pas ce qui est demandé, ce n'est pas ce que je veux faire.». Il le dit avec assurance et rejoint ainsi l’avis de la majorité des Français. En effet, selon un sondage lancé sur le NET par MSN et la chaine de télévision privée M 6, 72% des français ont répondu non à la question «la France doit elle présenter des excuses à l’Algérie».
Par contre, la caste d’Alger en contre partie d’un soutien français inconditionnel et permanant, a fait taire toutes les voix antifrançaises parmi ses propres relais. Aucune organisation de ce qu’on appelle famille révolutionnaire, pourtant fervents partisans de la repentance, n’a osé quoique ce soit. Pis, des anciens moujahids, cadres, sénateurs et députés FLN, ont applaudi le président français lors de son passage au parlement algérien qui n’est pas du tout démocratique. Une caste avec sa clientèle qui n’est pas représentative, par conséquent n’engage aucunement les Algériens. Et d’ailleurs, c’est parmi cette clientèle que la caste a réquisitionné pour offrir un bain de foule artificiel à François Hollande.
L’Algérien lambda, envie seulement le Français pour le mode de gouvernance qui régit son Etat, basé sur l’égalité, la justice et la liberté. Il est encore jaloux du progrès et de la meilleur vie offerte sur le sol de l’Hexagone. Il sait que le ciel français est indéfiniment clément que le sien. Son désir c’est plus de visas et de préférence long séjour, plus de libre circulation des personnes. Repentance, excuses, passé, il a les surpassées depuis longtemps. Depuis, il a compris que c’est de la pure démagogie parce que les promoteurs des voix antifrançaises sont les premiers acquéreurs de l’immobilier parisien, les clients potentiels des hôpitaux et cliniques luxueuses françaises…Il le sait encore, depuis que la caste algéroise paye avec l’argent du contribuable, l’acteur Gérard Depardieu, accusé d’exil fiscal et dont l’attitude est qualifié de minable par le Premier ministre de Hollande, pour poser avec le Président Bouteflika.
Le Président Hollande et les Français n’ignorent pas cela et savent pertinemment que l’évolution démocratique de l’Algérie de Bouteflika vers un Etat de droit respectueux des libertés, n’est pas pour demain. Qu’il soit amené à Tlemcen où partout en Algérie, le Président français, s’inscrivant dans la continuité, est venu pour le Pouvoir autocratique d’Alger. Il lui porte l’énième soutien. Et tant que la France ne se démarque pas de caste autocratique algéroise, il n’y aura aucune vérité qui pourra séduire les Algériens.
Zoubir Zerarga
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demander pardon d'avoir ete colonisee par france
De la frontière nécessaire entre la langue et les baragouineurs !
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com
A ce rythme, et d’ici la fin de la visite de Hollande chez nous, j’espère que l’Algérie ne va pas finir par … …demander pardon d’avoir été colonisée ! J’entends ici et là des analystes et des observateurs vachement avertis de la vie politique algérienne employer le mot «tractations» pour parler de ce qui se passe autour des APC et de leur mise en place après le scrutin hyper-enthousiasmant du 29 novembre dernier. Je ne voudrais pas intervenir dans le volet politique. Et préfère me limiter à celui de la langue. Messieurs ! Messieurs ! Allons ! Allons ! La langue française ne s’est pas faite comme ça, sur le battement de cils d’un sac poubelle noir empli d’argent. La langue française ne s’est pas construite comme se construisent les hideux blocs de béton désarmé sur les murs desquels les propriétaires n’hésitent pas à accoler des plaques avec inscrit dessus le mot «Villa». La langue française n’est pas le fruit d’un arbre obtenu par l’hybridation sauvage d’un ancien flutiste de cabaret et d’une tenancière de maison close atteinte de varices énormes, partout sur le corps, sauf sur sa langue fourchue. La langue française n’est pas le résultat d’une naissance miraculeuse, comme celle qui a vu un jour poindre d’entre les cuisses flétries du régime un parti politique en moins d’une demi-heure, sous un sapin au pied duquel étaient déjà emballés de gigantesques cadeaux sous la forme de militants, d’électeurs, de députés et de sénateurs prêts à l’emploi. La langue française ne résulte pas d’une fausse déclaration en résistance face à l’ennemi ou d’un certificat de patriotisme acheté au marché de Tidjelabine. En un mot comme en cent, la langue française s’est construite avec des règles et des canons très précis. Et dans cette langue française, le mot «tractation» a un sens clairement défini : il s’agit d’une négociation, parfois secrète, souvent discrète. Tout sauf ce qui se passe dans la plupart des conseils communaux de notre cher et grand pays. Que ce qui se déroule dans les caves glauques de nos mairies soit appelé «bazar», je veux bien l’admettre. Qu’il soit appelé «trabendo», je veux bien aussi. Qu’il soit désigné sous le vocable «Ch’kara», je dis oui ! Qu’il soit appelé «truanderie», j’acquiesce ! Qu’il soit qualifié de «banditisme », j’adhère ! Qu’il soit labélisé «pratique mafieuse», je le comprendrais fort aisément. Mais de grâce, n’employez surtout pas le mot «tractations». Faites de la politique comme bon vous semble ! Analysez ce que vous voudrez bien analyser. Peignez vos murs à votre guise et accrochez les lampions que vous souhaiteriez accrocher à vos édifices communaux. A la limite, je m’en contre-fiche un peu. Mais laissez la langue française tranquille. Ne la violez pas ainsi en voulant étendre le mot «tractations» sur un marécage aux relents fétides. Dans un marigot où même les plus vieux et endurcis alligators n’arrivent pas à survivre. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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les espions d'embassade sont complices de ce qui se passe en Algerie
La corruption électorale se poursuit en Algérie : un milliard de centimes pour devenir maire !
Vendredi 07 décembre 2012Plus rien n’arrête la corruption électorale en Algérie. Plusieurs jours après la tenue du scrutin électoral des communales et l’annonce de ses résultats, les négociations vont encore bon train pour élire les maires. Sauf que dans ces négociations, ce ne sont pas les valeurs et les orientations politiques qui prédominent. Ce sont plutôt les sommes d’argent offertes et généreusement distribuées qui déterminent le sort des assemblées communales dans plusieurs régions à travers le pays.
Ainsi, à Mostaganem, des élus en quête de pouvoir n’ont pas hésité à mettre sur la table pas moins d’un milliard de centimes pour convaincre leurs adversaires de les couronner maires. En effet, dans plusieurs communes où aucune liste électorale n’a pu remporter la majorité, des candidats ont eu « la bonne idée » de débloquer la situation en cassant tout simplement leur tirelire. Ils proposent, dés lors, des prix pour la place du maire comme pour les postes clés de l’exécutif communal. Dans ce contexte, « dans l’une des communes de la daïra de Sidi Lakhdar, le prix du siège de la présidence de l’APC de ladite commune a atteint les 800 millions de centimes », nous apprend à ce sujet le quotidien régional Réflexion.
Selon cette source, même pour un simple siège dans l’assemblée communale, des voix ont été « achetées » à des prix fixés à 500 millions de centimes. Toujours dans la wilaya de Mostaganem, au niveau de la daïra d’Ain-Tèdelès, « le poste du maire d’une de ses communes a atteint la coquette somme d’un milliard, oui un milliard et pas un liard de moins, pour que les autres élus s’alignent du côté du futur maire », révèle encore notre source. C’est dire enfin que le scandale de la corruption et de la fraude n’est pas loin de s’arrêter dans les prochains jours au niveau de nos communes. Ce cauchemar continuera à hanter nos citoyens qui sont pris en otage par les auteurs de cette mascarade ridicule et grotesque.
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La Banque centrale, un système rentier
Par : Mustapha Hammouche
Mais pourquoi la Banque d’Algérie annonce-t-elle qu’elle va augmenter le montant de l’allocation touristique autorisée pour les Algériens ?
La tâche d’une Banque centrale consiste à faire des règlements qui ont pour but de protéger la monnaie nationale contre les effets dépréciatifs de la concurrence des monnaies étrangères et des politiques de leur Banque centrale ; autrement dit, des règlements qui s’imposent à tous. C’est le type même d’institution qui ne fait pas de politique, donc pas de communication, mais juste de l’information, pour que ses prescriptions et ses décisions soient portées à la connaissance du public.
Pourquoi la Banque d’Algérie nous envoie-t-elle alors un conseiller en porteur de bonnes nouvelles pour annoncer le droit de changer plus de dinars en devises pour faire du tourisme ou pour nous soigner à l’étranger ? Nous allions pourtant finir par le savoir en temps voulu.
Il y a, dans cette évidente recherche d’effet d’annonce, un aspect politicien, que l’on peut comprendre de la part d’un gouvernement, mais pas de celle d’une institution apolitique d’arbitrage et de souveraineté.
Avec une réelle autonomie de la Banque centrale, les banques primaires n’auraient pas eu à exécuter des instructions administratives illégales comme celles qui consistent à interdire les crédits à la consommation ou à obliger des banquiers à “soupçonner” leurs clients quant à l’origine de leurs dépôts. Au demeurant, si les “déclarations de soupçons” avaient quelque efficacité dans la lutte contre le blanchiment de l’argent sale, cela se serait su, depuis le temps que la formule a été instituée. Dans un système où la rapine est de fondement politique, l’inculpation de blanchiment ou de détournement ne peut être que d’inspiration politique. Les fortunes d’origine transparente sont identifiables, et les enrichissements douteux crèvent les yeux.
Il est vrai qu’avec un taux d’inflation de près de 10%, la Banque centrale n’est, plus que jamais, pas en état de revendiquer les égards que le gouvernement doit à une institution de souveraineté. Et c’est peut-être bien cela qui l’oblige à botter en touche, en matière de communication grand public. Cela fait une belle jambe au citoyen, dont la monnaie a perdu un dixième de son pouvoir d’achat, de pouvoir, peut-être un jour, changer trente mille dinars par an, au lieu de quinze mille, quand il voyagera… et au cas où il pourrait un jour voyager ! Et c’est peut-être, justement, cette défaillance dans sa mission de fond, de défendre la valeur de notre monnaie qui a réduit la Banque d’Algérie à un appendice administratif du pouvoir politique. Jusqu’à occuper un siège de membre de la tripartite, membre accessoire, puisque l’institution, informelle, de tripartite ! Et jusqu’à être sommée de prendre des mesures qui la font évoluer de la mission d’encadreur de l’activité bancaire à celle de facilitateur de la relation banques-entreprises.
Rien d’étonnant que ce soit des ministres qui tentent de nous convaincre de l’intérêt à tolérer la “chkara” à la place du chèque, et de l’utilité du change parallèle au lieu de la convertibilité du dinar. Encore une officine sans objet pour un système autoritariste où les institutions ne remplissent plus que des rôles alibi ? -
L’histoire de l’Algérie indépendante est l’histoire de la perversion d’un peuple.
Posté par Rédaction LQA
Le problème de notre pays est le problème de la totale perversion de toute une nation : peuple, intelligentsia et dirigeants. Les gens de ma génération, qui ont connu l’Algérie de 1962, le savent. 50 ans après, ce n’est plus le même peuple, ni la même intelligentsia, ni les mêmes dirigeants – je parle de ceux qui avaient mené le combat pour l’indépendance, depuis les années 1920.
Aujourd’hui, l’Algérie n’a plus aucune volonté, plus aucune ambition. Les dirigeants volent des milliards, les intellectuels cherchent toutes sortes de combines pour arracher quelques avantages matériels et le peuple court sans cesse derrière les miettes. Plus de travail, plus d’abnégation, plus de fierté, plus d’ambition, plus de morale. Rien que la perversion et la médiocrité à perte de vue. C’est la même logique qui est à l’œuvre du sommet de l’État jusqu’à la base : comment arracher sa part de la rente. Cette part se chiffre en millions ou milliards de dollars pour les uns et en milliers de dinars pour les autres, c’est un fait, mais il y a à la base la même volonté de jouir de richesses que l’on n’a pas produites. L’État algérien, en ayant opté dès le départ pour une logique de distribution de la rente, a perverti le peuple et en a fait, au bout de 50 ans, un peuple médiocre, sans âme, sans fierté. L’histoire de l’Algérie indépendante est l’histoire de la perversion d’un peuple.
Voilà le vrai problème.
C’est dans ce climat de démobilisation générale et de course effrénée derrière les flots de dollars générés en abondance par les gisements pétroliers et gaziers du Sahara que quelques milliers d’idéalistes tentent vaille que vaille de faire bouger une intelligentsia et un peuple qui n’ont plus aucune ambition, ni aucun désir de sortir de la torpeur et de l’engourdissement. Le pays coule lentement mais sûrement noyé par les flots de pétrodollars. Dépenser, dépenser, dépenser. Manger, manger, manger. Voler, voler, voler. La machine qui broie l’argent de la rente broie en même temps le pays et le condamne à végéter dans la médiocrité et à s’enfoncer chaque jour un peu plus dans tous les domaines.
Le peuple algérien a besoin d’une longue, très longue thérapie avant de retrouver son état normal, celui qui était le sien en 1962. Cette thérapie, qui peut la lui administrer? Je ne vois que les intellectuels et militants encore capables de réfléchir, de questionner le réel, de s’indigner et de refuser l’humiliation. C’est un travail de longue haleine et ceux et celles qui veulent bien s’y consacrer doivent s’armer de patience et élargir petit à petit le cercle des « éveillés ». Ils doivent diffuser en permanence leur message subversif afin de contrer la machine du système qui broie les volontés et transforme les êtres humains en véritables zombies, totalement inconscients, insensibles et soumis.
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Les Algériens devraient exiger une commission d’enquête publique sur les scandales?
Il y a un moment dans la vie d’un peuple où le sens de l’essentiel s’impose et devient une question de survie. Notre pays a connu des crises successives, des drames que peu de peuples ont vécus, aussi bien dans son histoire coloniale que dans celle de son indépendance. Nous n’avons pas réussi le pari de faire de l’Algérie cet État de droit qui aurait consolidé notre appartenance à cette nation et en faire un idéal commun à tous les Algériens.
Quand le sordide envahit la normalité
Tout ce que nous renvoie l’actualité de notre pays, en terme de droit, de justice, de performance et de développement, d’éducation et de citoyenneté, d’éthique et d’intégrité, bref, tous les domaines, qui renseignent la grandeur d’une nation, clignotent dans le rouge depuis des années sans que nous daignons remettre en cause nos façons d’être et de penser. J’ai peine à croire qu’il existe un autre pays au monde (indépendant et riche) dont des centaines d’ex. ministres (hommes d’État) seraient exilés chez l’ex. Puissance coloniale que leur peuple a combattue. Le message que cela renvoie dépasse l’entendement avec son lot d’effets pervers. Des paradoxes de ce genre (liés à la sphère au pouvoir) font la trame tragique de notre histoire contemporaine et dilapident du même coup les repères d’une société rendue accroc au désordre et à la rapine. C’est dire si l’aberration est entrée dans les mœurs. Il ne s’agit pas de condamner des gestes individuels, mais plutôt une mentalité du laisser-faire, cette attitude collective et autodestructrice qui déroge à la fierté d’un peuple.
Un égo démesuré
Il est de notoriété que l’Algérien a un égo démesuré qui fait que même s’il est convaincu qu’il a tort et que son voisin a raison, il ne fera rien pour aider ce dernier à faire avancer la cause. Quand bien même, elle serait commune. Cet état d’esprit qui emprunte au mépris nous empêche d’aller vers l’autre, de fusionner nos idées dans un projet commun, puisque chacun se pense plus investi que l’autre pour prétendre à sa paternité. Ce faisant, ils se neutralisent les uns, les autres, et la collectivité en pâtit. Il y’a eu tellement d’initiatives avortées ou restées lettres mortes pour cause d’incapacité à produire un compromis d’union (notamment pour le changement démocratique) qu’on peut imputer à ces échecs, au moins en partie, le désarroi ambiant et la démobilisation citoyenne, même s’ils n’ont pas l’exclusivité puisque le régime y contribue largement en puisant dans le trésor public pour s’acheter la paix sociale.
Aujourd’hui, tous les observateurs s’accordent pour dire que notre situation sociopolitique va en s’exacerbant et que le régime n’a ni la capacité, ni la volonté d’épargner à notre pays l’explosion sociale qui pèse sur son avenir. Une explosion que tout un chacun redoute, et qui risque de nous mettre, tous autant que nous sommes, hors jeu, d’autant que le contexte international ne travaille pas à l’apaisement dans notre région, devenue un grand marché pour l’industrie militaire des grandes puissances et leur business de la guerre et des ressources naturelles.
Un brin de patriotisme pour une action concertée
Même si la conjugaison de facteurs endogènes et exogènes ne semble pas en faveur d’une mobilisation conséquente pour le changement politique, il n’empêche que notre silence bonifie les actes de sabordage de l’économie nationale et renforce l’impunité de ceux qui ont fait de l’Algérie cette zone de non-droit et réduit son peuple à l’errance. Allons-nous continuer à tergiverser, ou dire, c’est assez de notre inconséquence sur ce pays, renouer avec l’humilité du travail et plus encore le respect de SOI. Ce que la presse rapporte du désastre de la gouvernance devrait amener les Algériens de bonne foi à faire abstraction de leurs divisions dans un même élan au profit de leur pays. Les graves révélations sur les scandales liés à la corruption au plus haut sommet de l’état recommandent de briser notre silence, coupable dans tous les cas. Il y a une telle somme d’écœurement général vis-à-vis du régime, que le moindre acte d’intérêt public, venant de personnalités dignes de foi (le pays en compte beaucoup), réunies dans un geste patriotique exemplaire, pourrait redonner espoir aux populations et les mobiliser.
Réhabiliter la justice là où elle est interdite d’accès
En effet, qu’adviendrait-il si ces personnalités algériennes décident de prendre leur responsabilités face à la dérive du régime et d’exiger la tenue d’une commission d’enquête publique indépendante avec le mandat de faire la lumière sur tous les scandales qui éclaboussent la sphère dirigeante? Une façon de réhabiliter la justice là où elle est interdite d’accès. Un précédent que les prétendants à la démocratie devraient s’approprier. Puisque le régime refuse aux Algériens, tout vrai changement démocratique, peut-être qu’une exigence massive d’une telle commission, ébranlera le statut quo érigé par le pouvoir et motivera les populations pour croire à une autre Algérie que celle des généraux et leur vitrine démocratique. Irréaliste? Pas plus que la résignation d’un peuple (connu pour sa révolution exemplaire) devant les abus hallucinants de ses gouvernants. Au moins, des Algériens auront dérogé « au chacun pour soi » « takhti rassi », renoué les fils de l’appartenance commune et fait la preuve d’une action politique concertée pour exiger d’une seule voix quelque chose de ce régime.
Ne serait-ce qu’en mémoire des martyres qui ont donné leur vie pour qu’un jour nous soyons libres et « maîtres chez nous ».
Ne serait-ce que pour éviter à nos enfants le fardeau de nos échecs.
Zehira Houfani Berfas,
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La grande fumisterie des prisons algériennes
Le Quotidien d’Oran, 9 août 2012
Lorsqu’elle n’est pas une Ecole du crime, la Prison ressemble davantage à un enfer, pour certains elle pourrait jouer le rôle d’un purgatoire et pour la majorité elle n’est que l’issue d’une aventure qui a mal tourné, néanmoins et assez bizarrement, elle est devenue pour beaucoup de délinquants une sorte de caravansérail, d’auberge, un site étrange qui se trouve à mi-chemin entre le secours populaire, l’armée du salut et une maison de retraite.
Quelles que soient les leçons et bénéfices que l’on puisse en tirer ou les stigmates des geôles qui vous marquent à tout jamais, la prison n’a jamais protégé la société. Elle demeure hélas le seul instrument approximativement moderne, civilisé et humain qui nous donne l’impression de réagir contre une fatalité humaine face à laquelle nous resterons éternellement désarmés.
Si à certains égards l’humanisation des prisons a été une réussite totale de sorte que vos prisons sont devenues des sites de villégiature pour certains détenus récalcitrants voire des hôtels cinq étoiles (1), la Réforme pénitentiaire proprement dite telle qu’elle s’est instituée n’a pas contribué à éradiquer la récidive et encore moins à inspirer cette crainte exemplaire qui concourt à l’intimidation Collective. Tout le Droit pénal depuis plus de deux siècles repose essentiellement sur ces deux concepts : La peine doit assurer à la fois la prévention spéciale (inciter le délinquant à ne pas récidiver) et la prévention générale (dissuader les tiers d’imiter le délinquant).
L’Article 24 de la constitution algérienne confie à l’Etat «La responsabilité de la sécurité des personnes et biens.». Ainsi, L’Etat a en permanence le devoir d’échafauder dans l’imminence toutes les formes de politique sécuritaire pour mettre fin à une délinquance terriblement exponentielle face à laquelle ni les services de l’ordre, ni la Justice avec ses fermetés, ni la prison avec son laxisme ne semblent détenir une quelconque puissance probante à même de stabiliser sinon de réduire la violence qui terrorise les populations et remettent sérieusement en cause l’autorité de l’Etat. Il est aisée pour tout citoyen lambda de déceler dans l’étiologie de cette délinquance incontrôlable l’étiolement inexorable de La violence légitime de l’Etat intrinsèquement si nécessaire pour la paix sociale. Ainsi, le manque de pugnacité des services de l’ordre, La grâce présidentielle, la complaisance des prisons algériennes en sont les signes flagrants. Depuis 2006, chaque année, à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance, dans une ambiance mêlée de solennité et de burlesque, les prisons algériennes réinjectent prématurément dans la société des centaines de détenus en défalquant de leur peine initiale des années de prison. L’origine de cette incommensurable et folle mansuétude à l’égard de nos délinquants, c’est la grâce présidentielle. Elle est devenue cet alibi légal et constitutionnel qui permet aux prisons de se délester surtout d’un nombre impressionnant de pensionnaires qui sans cette Grâce auraient rendu notre système carcéral l’un des premiers au monde à avoir un taux de remplissage astronomique dévoilant par là toutes les insuffisances manifestes de cette pathétique prison algérienne qui s’échine à figurer parmi les archétypes des prisons modèles soucieuses des droits de l’homme. Cet impossible anoblissement que visent les architectes de cette réforme pénitentiaire est antinomique avec les fonctions essentielles de la prison. La plus importante de ces fonctions restera ad vitam aeternam la protection de la société.
La Grâce présidentielle, ce droit régalien en usage depuis des siècles et qui conférait aux monarques un attribut quasi divin n’avait hélas pas les allures d’une kermesse comme il nous est loisible de le constater en Algérie. On en usait jadis avec parcimonie et non pas à tire-larigot. Si Ponce Pilate avait été largement clément avec tous les criminels de Judée, Jésus aurait continué à déambuler tranquillement, et avec lui Barabbas et les autres. Malheureusement les graciés se comptaient sur le bout des doigts. Nous aurions pu nous dispenser de gloser sur une des prérogatives du Président de la république ou plutôt sur ce si ce rituel annuel juridico-politique si la situation n’était pas aussi tragicomique d’abord par le nombre effarant de criminels libérés et ensuive par le taux de récidive de ces mêmes énergumènes. Toute Loi ou Droit sont essentiellement au gré des conjonctures et impératifs divers soumises aux abrogations ou aux amendements par les mêmes constitutions qui les auraient institués. En France, cette même grâce collective, qui pourtant sans être aussi carnavalesque que celle que connait notre pays et dont l’usage était systématique depuis 1991, a été supprimé par la révision constitutionnelle de 2008. Depuis lors, l’article 17 de la constitution française prévoit que « Le droit de grâce ne peut plus être exercé par le président de la république qu’à titre individuel. La grâce collective lui est désormais impossible.»
Certes, tout chef d’Etat gracie spontanément par clémence sincère, simple mimétisme politique et parfois par caprice lorsque ses jugements ou plutôt ses humeurs sont sous l’emprise de sa mégalomanie, de sa démence ou de sa sénilité, néanmoins il est éminemment davantage plus imprudent voire irresponsable et dangereux que d’autres institutions s’évertuent habilement à escamoter, à contrefaire, à falsifier la vérité , et laisser le Président relâcher indistinctement , aveuglement et démesurément chaque année des centaines de délinquants sous le fallacieux prétexte que ces derniers ont montré des gages de bonne conduite , notamment lors des diplômes qu’ils auraient prétendument obtenus après avoir suivi un enseignement et une formation professionnelle.
Il est utile de souligner que les maisons d’arrêts, pour faciliter le processus d’intensification de ces grâces qui feront libérer des masses de détenus soit chaque année , soit progressivement ultérieurement , choisissent délibérément des cycles de formation davantage déterminés et régulés en fonction du calendrier de la grâce présidentielle , peu importe que ceux-ci soient de piètre qualité , difformes , courts ou terriblement factices. La seule priorité de l’Administration pénitentiaire est que tout ce remue ménage finisse avant le mois de juillet , période de la Grâce présidentielle qui est devenu hélas une nouvelle «Kaaba» qui régulera les circumambulations sempiternelles de la délinquance.
Ces avatars de type d’Enseignement et de formation professionnelle bidouillés au sein des prisons s’effectuent en complète contradiction avec les impératifs pédagogiques inhérents à la législation de la Formation professionnelle en vigueur.(2) Désormais , tous les délinquants , s’agglutinent par contingent inimaginable dans des classes de fortune , dans l’unique espoir et avec préméditation de se soustraire par ces mesures de grâce(sur-institutionnalisées ) à des Sentences pénales conçues à l’origine pour correspondre de manière inflexible (sauf cas particuliers ) à une infraction et un dommage réels causés à la société toute entière.
Tout le monde peut hélas constater que La Peine est vidée de ses sens et buts fondamentaux : Rétribution et Dissuasion La peine comme norme fondatrice et inviolable n’a plus aucune valeur dans la mesure où ses effets sont escamotés, dissous à travers ce genre de pratiques. Une duplicité tacite s’insinue entre le crime et l’institution chargée de le circonscrire. Le délinquant se met à programmer, ajuster et à anticiper son comportement délictueux en fonction de ce genre de réponse pénale complaisante, prévisible et dérisoirement dissuasive.
La peine et ses effets dissuasifs qui sont l’ossature du système pénal perdent leur sens.Le détenu se met à manipuler une Administration pénitentiaire qui pense gérer l’évolution de sa peine mais qui, dans ces cas, ne pourra jamais le faire selon les principes sacro-saints de toute Pénologie bien claire et inviolable.
Nous ne pourrons avoir dans les colonnes de ce journal l’espace nécessaire pour abonder exhaustivement dans la déconstruction des tartufferies et des mystifications ostentatoires déployées par les Prisons algériennes sous l’effet des terribles injonctions qui les somment d’obtenir des résultats dont on ne pourrait en rêver nulle part ailleurs.
Le plus grand sacrilège c’est que ces détenus qui récidivent seront autant de fois graciés pour peu qu’ils arrivent à obtenir un diplôme de pacotille qui leur sera d’ailleurs gracieusement offert car il y va de la gloire et du prestige de l’Administration pénitentiaire qui est terriblement aveuglée par cette sur-inflation de chiffres qu’elle arbore chaque année dans son bilan. C’est un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue.
En instrumentalisant cette politique surmédiatisée de statistiques par le biais de pirouettes aussi pernicieuses elle ne fait que se discréditer, compromettre la magnanimité du Président de la République et nuire à la société.
Par ailleurs, combien même on s’amuserait à triturer la peine de manière à la rendre plus douce, à humaniser les prisons, pour reprendre un jargon galvaudé ça et là, La peine doit inconditionnellement conserver sa rigueur et sa dureté. La peine doit non seulement être «juste et humaine» mais aussi «utile par sa sévérité» avérée qu’il nous est loisible de vérifier à travers son pouvoir de dissuasion. Primo : La peine «Juste et humaine» a été consacrée par le droit pénal voilà plus de Deux siècles, le juriste et philosophe Beccaria l’avait évoqué dans son œuvre, «Traité des délits et des peines» (1764), l’ensemble des pénalistes avaient fait de ses travaux une panacée à suivre rigoureusement : « Punir pas plus qu’il n’est juste, pas plus qu’il n’est utile », voilà les gardes fous que le droit pénal observe méticuleusement en Europe depuis 1810.
Secundo : La peine : «Utile et sévère», celle-ci doit l’être davantage. Pour l’ensemble des pénologies, les châtiments ne doivent avoir pour but que d’empêcher le coupable de nuire à la société et de détourner ses concitoyens de la voie du crime.Toute religion, philosophie, éthique, système éducatif, qui ont eu à traiter de la question de la faute, du pêché et de ses corolaires tels que le châtiment, l’absolution, le pardon, l’amendement, la pénitence, insistent énormément et préconisent invariablement des ripostes fondées sur la rigueur et l’intransigeance. Cette approche draconienne mais juste et légitime doit prédominer lors du processus de réparation ou de reconstruction entrepris au bénéfice du corps social lésé.
Cette tâche de la rétribution/réparation incombe à l’Etat et a pour but de préserver l’ordre public et la cohésion sociale ; d’un autre côté, tout le nécessaire est entrepris afin qu’également l’assistance nécessaire et appropriée soient apportées aux détenus afin que ceux-ci puissent se réapproprier les moyens qui leur permettront de s’amender et de réintégrer le corps social. Réparer ou faire oublier les dommages causés par un crime exigent des sacrifices. Faire acte de pénitence ne consiste quant même pas à aller passer des vacances à Ibiza.
«Pour qu’un châtiment produise l’effet voulu, écrit BECCARIA, il suffit qu’il surpasse l’avantage résultant du délit”. BENTHAM poussera ce principe à ses dernières conséquences en affirmant que “tout individu se gouverne, même à son insu, d’après un calcul bien ou mal fait des peines et des plaisirs”, pour opérer une dissuasion efficace, il suffit donc que “le mal de la peine surpasse le profit du délit». (3)
Dans l’état actuel des choses et devant l’accroissement de toutes ces violences multiformes, notre civisme ravagé, le déploiement du crime organisé, cette délinquance galopante ; Une question cruciale taraude les esprits : Pourquoi les gens ne craignent plus l’autorité de l’Etat ainsi que son pouvoir coercitif et répressif ?
La dogmatique de la dissuasion chère à BECCARRIA et «l’arithmétique pénale» de BENTHAM sont hélas battues en brèche ; Le célèbre mythe de dissuasion dont ils vantaient tant les mérites et qui devait selon eux spontanément s’opérer par le truchement «d’une peine qui génère chez le délinquant un mal qui surpasse le bien qu’il aurait retiré du crime»Tout cela n’a plus cours. Les gens ne craignent plus la prison ni de prendre des risques qui peuvent dans certains cas leur être fatals. Les prisons se trouvent aujourd’hui face à un dilemme insurmontable ; s’agit-il de satisfaire les exigences d’une Communauté internationale en matière de Réforme du système pénitentiaire en s’évertuant ostensiblement et ostentatoirement à instaurer une politique plus soucieuse des droits l’homme à fortiori que le .P.N.U.D collabore avec une générosité financière que l’on doit s’efforcer de mériter ? (4) Ou s’agit-il de durcir le traitement destiné à l’égard d’une délinquance qui ne semble reculer devant rien. Le système judiciaire algérien semble plus pragmatique, vigilant et moins intransigeant et complaisant que le système pénitentiaire qui avance chancelant, dubitatif et près à tous les compromis.
Tout le monde sait que les grâces présidentielles font office de soupape de sécurité face à la surpopulation carcérale et les affres qu’elle engendre intra-muros, pour les détenus eux-mêmes et surtout pour l’administration pénitentiaire qui aura du mal à gérer d’énormes tensions internes parfois insurmontables et qui compromettent de facto l’individualisation de la peine. Néanmoins aucune fin ne peut justifier cette politique qui consiste à relâcher des centaines de délinquants dont la dangerosité constitue toujours une menace qui va en crescendo en prenant des proportions alarmantes dont la seule cause reste cette complaisance et cette duplicité de l’Administration pénitentiaire qui au nom de la réinsertion sociale et sous le prétexte d’activités socioéducatives (Enseignement-Formation-Examens) s’est accaparé un pouvoir énorme et sournoisement dangereux.
Le système pénitentiaire dispose d’instruments (5)de clémence, de pardon, de réduction de peine et d’individualisation de la peine milles fois plus efficaces, légitimes et justes car consciencieusement réfléchies et rigoureusement motivées contrairement à la Grace présidentielle qui demeure trop aléatoire et arbitraire car abusive et produisant les effets contraires.Ce droit régalien du président, cette mansuétude tels que l’Administration Pénitentiaire les prédétermine, les manipule et en use et abuse s’avèrent trop arbitraires dans la mesure ou cet acte de bienfaisance transcende ou élude toutes les autres considérations liées au mérite de celui à qui la grâce est destinée ainsi que de sa propension à être à la hauteur de ce pardon. La situation que connait l’Algérie notamment au sujet de la criminalité, de la récidive et de l’insécurité omniprésentes semble discréditer complètement notre politique sécuritaire et notre système pénitentiaire.
Machiavel disait : «Il y deux manières de combattre, l’une avec la loi, l’autre avec la force .La première est propre aux hommes, l’autre nous est commune avec les bêtes»(6)
Et c’est justement au nom de la première norme (Loi-Justice-Ordre) que l’Etat doit parfois recourir à son corps défendant à la deuxième manière (Violence/Force) pour arriver à neutraliser cet état de bestialité qui resurgit dans l’homme et menace le corps social tout entier ainsi que l’l'Etat.En dehors des ces situations propres aux despotismes et aux tyrannies, il ne doit y avoir aucune appréhension ou réticence à plébisciter et réclamer d’urgence cette Violence légitime de l’Etat. Ce dernier doit récupérer ce «monopole de la violence» dont parlait Weber, non pas pour préserver des privilèges et intérêts particuliers mais pour être exclusivement au service du peuple, de la société.
Weber dira : «Tu dois t’opposer au mal par la force, sinon tu es responsable de son triomphe.»(7)
Bien évidemment l’usage de cette violence doit être motivé par des conjonctures exceptionnelles, à l’image de ce que préconisait autrefois Louis XIV dans son Ultima ratio regum, ou le dernier argument des rois, lorsque s’épuisent toutes les autres bonnes volontés. «La menace et, éventuellement, l’application de la violence, en est assurément le moyen spécifique et partout elle est, en cas de défaillance des autres moyens, l’ultima ratio» (8)
Il est aussi utile d’ajouter que, pour rétablir l’ordre, Ces Etats quelque peu discrédités doivent non seulement recourir à davantage de violence mais surtout être particulièrement crédibles et légitimes dans cette violence qu’il mettront en œuvre pour restaurer l’autorité de l’institution qu’ils incarnent , l’ordre public et assurer la paix sociale.Dans l’état actuel des choses, les Etats arabes qui restent encore debout, vulnérabilisés de toutes parts estiment qu’il est plus que jamais judicieux d’agir avec énormément de circonspection et de louvoiement face à ce maelstrom de violences multiformes et de séditions hétéroclites, autant perverses pour la société que les dictatures et les régimes répressifs qui régnaient avant ce chaos dont ils sont les instigateurs inconscients.
* Juriste-Criminologue
Notes de Renvoi :
(1) Voir l’Article du Journal EL-Chourouk du 24 Septembre 2011
(2)voir le Décret N°99/77 du 11/04/1999 portant Organisation et Sanction des Formations , Décret qui traite de la classification et de la détermination des niveaux de qualification qui s’échelonnent de «1 jusqu’à 5» ( C.F.P.S / C.A.P/ C.M.P / B.T / B.T.S ) avec des durées de formation qui vont de 12 à 36 mois. Jamais une Formation diplômante efficiente ne s’est déroulée en un temps aussi record que celui qui est pratiqué au niveau de nos prisons.
Les Conventions cadre du 17/11/1997 et celle du 08 Mai 2006-(Ministères : Justice / Formation / Emploi -
notamment à travers les articles respectifs (Art : 06 pour la 1ère convention et Art : 10 pour la 2ème) précisent ce qui suit «La durée de ces cycles de formation professionnelle doivent être conformes à la réglementation en vigueur et celle applicable aux centres de formation professionnelle»
(3) Voir ouvrages suivants : «Des Délits et des Peines» de Cesare Beccaria (1737-1974), juriste, philosophe, économiste et homme de lettres italien rattaché au courant des Lumières. Son ouvrage «Des délits et des Peines» fonde le droit pénal moderne et se signale notamment en développant la toute première argumentation contre la peine de mort. «Théorie des peines et des récompenses» de Jeremy Bentham (1748-1832), philosophe, jurisconsulte et réformateur britannique.
(4) Avec un Financement de plusieurs millions d’Euros, le P.N.U.D (Programme des Nations Unies pour le Développement) est fortement impliqué dans la réforme pénitentiaire enclenchée en Algérie. Un programme de partenariat est également mis sur pied entre l’Algérie, la Grande Bretagne et d’autres pays de l’Union Européenne. Ce qui place l’Algérie dans une forme de période probatoire, sommée à rendre des comptes au sujet de sa bonne volonté et de ses assiduités en matière de réforme de la Justice et de son système pénitentiaire.
(5) Les Etablissements pénitentiaires disposent de structures plus aptes à être in situ, par le processus de «l’individualisation de la peine», habilitées à évaluer ou juger parmi les détenus ceux qui méritent le plus ces mesures de peines aménagées et autres mesures de clémences et de récompenses.
On peut citer : la Commission de l’Application des Peines, chargée entre autres de la mise en œuvre des « peines aménagées» telles que La semi liberté, la Libération conditionnelle, la permission de sortie…
Le Service Spécialisé d’Orientation et d’Evaluation : chargé à travers son équipe technico-médicale d’établir un «Plan Correctionnel», autrement dit un traitement approprié et personnalisé en fonction de la personnalité du détenu.
Services Extérieurs : chargés de faire des enquêtes sociales, assurer le suivi des personnes mises sous probation, de préparer la réinsertion et accomplir toutes les mesures d’accompagnement au profit des détenus libérés.
(6) Machiavel, Le Prince, cap XVIII, traduction par C. Ferrari, Bureaux de la publication, Paris, 1866
(7) WEBER, Max, Le savant et le politique, coll., 10/18, Paris, Plon, éd. n° 1003, 1973
(8) WEBER, Max, Economie et société, Paris, Plon, 1971 -
on accuse toujours les mêmes:innocents
URGENT : Belmouhoub condamné à une année de prison ferme et à une amende de dix millions de centimes pour « faux enlèvement »
Le tribunal d’Alger Abane Ramdane a rendu ce matin son verdict qui avait été mis en délibéré la semaine dernière. Belmouhoub Noureddine, militant des droits de l’homme et ancien déporté des camps de l’extrême-Sud a été condamné à une année de prison ferme et dix millions de centimes d’amende pour « faux enlèvement ».
En effet, il avait été enlevé en octobre 2011, selon son témoignage et celui de son compagnon, par trois civils et gardé dans un endroit non identifié, durant trois jours.
A sa libération, une enquête judiciaire avait été ouverte au sujet de ce kidnapping et s’est terminée par un non-lieu. Le procureur de la République a accusé alors Mr Belmouhoub d’avoir préfabriqué son enlèvement sur la base de vidéos des caméras de surveillance situées sur le lieu de l’enlèvement et des relevés téléphoniques. Un procès lui a été intenté le 28 octobre dernier et s’est terminé par cette lourde condamnation.Les avocats ont décidé de faire appel.
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Hillary Clinton veut rallier l’Algérie à une possible opération militaire au Mali
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a rencontré, ce lundi 29 octobre à Alger, le président Abdelaziz Bouteflika. Suite à son entretien, elle a déclaré avoir eu « une discussion approfondie » sur le Sahel, et en particulier le Mali, dont le nord est occupé par des groupes islamistes. Les Etats-Unis cherchent à obtenir le soutien de l’Algérie à une éventuelle intervention militaire au Mali. Alger n’exclut plus ce principe mais il est peu probable que l’Algérie participe directement à une opération armée. Lors de son voyage de quelques heures à Alger, Hillary Clinton a rencontré son homologue Mourad Medelci, puis le président Bouteflika, avec qui elle a déjeuné. Officiellement, il s’agissait de consolider le partenariat économique et sécuritaire et d’échanger sur les grands sujets de l’actualité régionale et internationale. C’est finalement le nord du Mali qui a été au cœur des entretiens. L’indispensable feu vert de l’Algérie L’un des principaux objectifs de ce voyage de la secrétaire d’Etat américaine était effectivement de convaincre l’Algérie de soutenir une éventuelle intervention militaire internationale dans le nord du Mali. Même si les Américains sont, eux-mêmes, réticents à ouvrir un nouveau front militaire et quand bien même ils souhaiteraient régler la situation par la négociation, l’idée d’une intervention militaire africaine fait son chemin. Mais pour cela, le soutien de l’Algérie est « incontournable », disent les experts. L’Algérie, en effet, est une puissance militaire majeure de la sous-région ; elle dispose d’une expertise en matière de renseignement et de contre-terrorisme – elle a combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA), dont Aqmi est une émanation – et elle partage, avec son voisin malien, près de 1 400 km de frontière. Si elle ne ferme pas sa frontière sud, la lutte, au nord du Mali, risque d’être vaine. Aujourd’hui, selon de nombreux experts, le ravitaillement des groupes armés se fait essentiellement via l’Algérie. Par ailleurs, l’Algérie doit également donner l’autorisation de survol de son territoire et ses aéroports – notamment celui de Tamanrasset – sont précieux car ils pourraient être sollicités. Ce sont là autant d’arguments qui pourraient expliquer cette visite de la secrétaire d’Etat américaine – même si rien n’a vraiment filtré des entretiens – et qui ont, sans doute, fait dire à un responsable du département d’Etat, à bord de l’avion de Mme Clinton, que « l’Algérie étant l’Etat le plus puissant du Sahel, elle est devenue un partenaire crucial » et que « l’Algérie doit être au centre de la solution à la crise malienne », a-t-il insisté. Une participation militaire algérienne peu probable L’Algérie est hostile par principe à toute présence étrangère – surtout occidentale – dans cette région du Sahel. Elle craint également que le nord du Mali ne devienne un bourbier qui aurait, immanquablement, des répercussions sur son territoire, ou encore que l’opération ne tourne à l’enlisement. Le premier risque, notamment, c’est qu’une fois boutés hors des villes de Gao, Tombouctou et Kidal, les groupes armés se replient sur le sud algérien d’où ils viennent, pour la plupart. Et puis, vivent en Algérie des populations berbères et des Touaregs (50 000) qu’il faut également ménager. Le chef touareg algérien, Mahmoud Guemama, député de Tamanrasset – région frontalière du nord malien – a estimé, ce lundi 29 octobre, qu’une intervention étrangère dans la région causerait « beaucoup de problèmes aux Touaregs » et qu’Alger devait continuer à s’y opposer et « à privilégier le dialogue ». L’Algérie, certes, privilégie la négociation et la solution politique. Nous savons, via une médiation discrète, qu’Alger entretient des contacts avec Ansar Dine et avec son chef, Iyad ag Ghali. Mais l’Algérie reconnaît aussi qu’il y a des gens avec lesquels on ne peut pas discuter – les « terroristes » – et qu’il faut donc utiliser la force contre eux. De fait, l’Algérie dit « oui » à la lutte contre le terrorisme mais n’aime pas parler d’intervention militaire. Elle serait – dit-on – plutôt favorable à des frappes précises menées par les Américains plutôt qu’une intervention massive de troupes de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). France et Etats-Unis « main dans la main » Pourquoi les Etats-Unis s’impliquent-ils, aujourd’hui, sur ce dossier, à travers cette visite d’Hillary Clinton ? Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, fin septembre, la secrétaire d’Etat américaine avait dit au président français, François Hollande : « Le Mali, c’est vous ! », autrement dit : « On vous laisse gérer ce dossier et on vous suivra. » Alors, aujourd’hui, les Américains agissent-ils, d’une certaine manière, pour le compte des Français, afin de tenter d’amadouer les Algériens ? C’est une question qui se pose. En tout cas, ce qui est certain c’est que cette visite à Alger d’Hillary Clinton s’est faite en coopération et même en coordination avec la France. « On est conscient qu’il faut aider la France et on travaille main dans la main avec elle », confiait à RFI, cet après-midi, un diplomate américain. Nous savons que les Etats-Unis sont peut-être mieux placés pour faire pression sur l’Algérie. Sur le dossier malien, les Américains ont une ligne assez prudente qui ne déplaît pas à Alger. Par ailleurs, il existe une étroite collaboration militaire et sécuritaire entre les deux pays et puis, bien sûr, il n’y a pas le passif lié à la colonisation comme celui qui existe entre la France et l’Algérie. Echéances électorales et onusiennes Ce déplacement d’Hillary Clinton peut aussi s’expliquer par l’élection présidentielle américaine qui aura lieu dans quelques jours, le 6 novembre. Ce n’est pas un hasard si la secrétaire d’Etat américaine est apparue, aujourd’hui, aux côtés du président Bouteflika. Le Mali est devenu un sujet d’actualité américaine. Mitt Romney – adversaire républicain de Barack Obama – en a parlé lors du dernier débat présidentiel. Les deux hommes sont aujourd’hui au coude à coude dans les sondages et le président américain doit montrer que son gouvernement reste ferme en matière de lutte contre le terrorisme et montrer sa détermination. Certains évoquent aussi une autre raison : l’assassinat de l’ambassadeur américain, Christopher Stevens, en Libye, début septembre, qui a marqué les esprits. Pour beaucoup, il est lié avec ce qui se passe au Mali car, derrière cet assassinat, se trouve la main d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Autre échéance : celle des Nations unies. Le 12 octobre, l’ONU a demandé aux Africains de lui soumettre, avant le 26 novembre, un plan détaillé, en vue d’une intervention armée. Les Etats-Unis et la France sont disposés à fournir un appui logistique, mais il leur faut aussi multiplier les efforts pour arracher le soutien de l’Algérie.
source -
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chronique des années de cendres…
Dossier spécial 1er novembre : 1954-2012,
Tout a commencé cette nuit. Le destin de l’Algérie a pris une autre tournure lorsque des hommes, assoiffés de liberté, ont osé défier, un certain 1er novembre 1954, la toute puissante France coloniale.
Au début personne ne les a pris au sérieux et la presse française s’est contentée, à l’époque, de les qualifier de hors-la-loi. Les forces armées du colonisateur croyaient pertinemment qu’elles allaient rapidement mater cette révolte pour en finir avec ce rêve fou d’une Algérie indépendante. Mais les fils de la Toussaint, forts de leur patriotisme inébranlable, ont fait preuve d’un courage et d’une détermination sans faille. De leur maquis, ils ont secoué l’histoire et les certitudes des colonisateurs. Et c’est ainsi que naît une Révolution. La Révolution Algérienne qui va libérer tout un peuple du joug colonial. Le combat de la liberté et de la dignité prend tout son sens en dépit d’une guerre meurtrière et sanguinaire qui durera de longues années.
Aujourd’hui, en 2012, l’Algérie fête son cinquantenaire de l’Indépendance. 58 années se sont écoulées également depuis cette fameuse nuit du 1er novembre 1954. Quel héritage nous lègue dés lors ce chapitre glorieux de notre histoire nationale ? Quel est le rapport qu’entretiennent les Algériens, notamment les jeunes, avec cet évènement historique majeur et fondateur de l’identité algérienne ? Pour répondre à ces questions, algérie-focus.com vous dresse la chronique de ces années de cendres…
Dossier préparé par Abdou S.
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la tortue = internet algerienne
Autre blague de la semaine : Internet: Le haut débit de 8 mégas pour 50% des ménages en 2015
31 octobre 2012Internet aura un débit minimum de deux mégas à l’horizon 2015, a annoncé, hier, un responsable du ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication (MPTIC) lors de l’installation de la commission nationale du large bande (haut et très haut débit).
Cet organisme devra d’ailleurs élaborer dans ce sens un plan d’action efficient et le soumettre au gouvernement pour adoption avant la fin de l’année en cours, a fait savoir le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi qui a procédé à l’ouverture officielle de la première réunion de ladite commission.
«Nous devrions progressivement nous débarrasser des câbles en cuivre et les remplacer par la fibre optique, mais nous ne pourrons pas généraliser la fibre optique en même temps.
Nous visons d’abord, à l’installer au niveau des nouvelles cités, des zones industrielles et institutions», a déclaré le ministre lors d’un point de presse. Aussi, la commission est appelée à émettre des recommandations sur lesquelles se basera le plan d’action.
L’objectif étant de passer à l’utilisation du haut et du très haut débit. «A l’horizon 2015, il est prévu de mettre en place des mesures pour que le débit de 2 mégas soit à la portée de tous et de mettre à la disponibilité de celui qui le souhaite un débit de 8 mégas», a expliqué le conseiller du ministre, M’hamed Dabouz. Selon lui, 50% des ménages en bénéficieront. Actuellement, la tendance est à l’utilisation du 512 Kbits par seconde, a noté M. Dabouz.
Le très haut débit de 100 mégas sera déployé, a-t-il dit, au niveau des réseaux communautaires à savoir les secteurs de l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, la santé et la formation professionnelle. Les centres universitaires et de recherche auront droit à 1 giga, selon la nécessité, a précisé le conseiller du ministre. Mais pour cela, il est nécessaire d’étendre le large bande.
Les communes sont appelées à participer à l’installation de la canalisation en fibre optique et de tirer profit en les louant à des opérateurs qui exercent dans les services (internet et téléphonie mobile). Ce projet d’installation de câble est également ouvert au privé et aux investisseurs étrangers. Des appels d’offres sont prévus dans ce cadre.
Wassila Ould Hamouda
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arrive enfin:la déstruction nationale
APRÈS 16 ANS DE LUTTE CONTRE LE TERRORISME
La Garde communale dissoute le 1er novembre prochain
La Garde communale a tout juste quelques jours devant elle. Le corps n’existera, en effet, plus en tant que tel à partir du 1er novembre prochain, date à laquelle sa dissolution sera effective.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Après 16 ans d’existence, le corps ayant été créé le 3 août 1996 sous le décret exécutif portant le numéro 96- 265, paru dans le JO ( Journal officiel) n°47, une création dictée par l’impératif de faire face à l’hydre islamiste armée, la Garde communale sera officiellement dissoute le 31 octobre prochain. C’est ce que révèle le chargé de la communication au sein de la Coordination nationale de la corporation. La réunion de mardi dernier, qui a regroupé les directeurs centraux au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et les coordinateurs nationaux et locaux des Gardes communaux, a été on ne peut plus explicite quant au sort scellé du corps, a affirmé Lahlou Aliouet. Pour notre interlocuteur, cette entrevue de près de 6 heures, qui a eu lieu au siège de la wilaya de Blida, a été l’occasion pour les deux parties de discuter de l’après-dissolution, soit le devenir des effectifs du corps, estimés à près de 94 000 agents. Ainsi, M. Aliouet, qui fera part de la parution imminente dans le Journal officiel du décret portant dissolution du corps de la Garde communale, parlera de trois options alternatives offertes aux membres de la corporation. Il y a d’abord le départ volontaire à la retraite, option qui semble susciter un grand intérêt puisqu’ils sont près de 54 000 agents à en faire le choix. Vient en seconde position l’intégration de l’ANP en tant qu’auxiliaires avec des vœux exprimés par pas moins de 22 000 agents. Le reste des effectifs ayant préféré se reconvertir en agents de sécurité dans des entités économiques ou administratives publiques. Ces derniers, précise notre interlocuteur, et dans l’attente donc d’un poste d’emploi, continueront à percevoir leurs salaires. Cela dit, la dissolution en vue de leur corps ne semble point changer de trajectoire à l’élan revendicatif de la corporation. «La dissolution toute prochaine de notre corps ne veut nullement dire la fin de notre mouvement de revendications», tient à préciser le chargé de la communication au sein de la corporation pour qui, la question des 16 heures supplémentaires, de la classification des agents ou encore celle ayant trait aux œuvres sociales «sont toujours pendantes. Nous continuerons à les faire nôtres jusqu’à leur entière satisfaction». Et dans ce cadre, M. Aliouet fera part d’une réunion, prévue demain, du bureau de la Coordination nationale de la Garde communale, soutenant que le mouvement de revendication de la corporation observera une halte, le temps que les élections locales prévues les 29 novembre prochain se déroulent, à l’effet, dit-il, d’«extirper notre mouvement de toute velléité d’exploitation politique ». Exception faite, tient-il, cependant, à préciser, du 24 octobre courant, date à laquelle 44 agents de la Garde communale répondront de quatre chefs d’inculpation dont attroupement illégal sur la voie publique et outrage à corps constitué, et ce, consécutivement aux violents affrontements entre les forces de l’ordre et les gardes communaux lors de leur marche sur Alger à partir de Blida, le 9 juillet dernier. A l’occasion, un sit-in de soutien aux collègues convoqués se tiendra devant le tribunal de Bir-Mourad- Raïs, dans la capitale où le procès est prévu.
Le projet de fondation toujours de mise
Et pas que cela puisque pour M. Aliouet, la dissolution en vue de la Garde communale ne remet point en cause le projet de création d’une fondation dédiée à ce corps. Bien au contraire, la réunion de ce dimanche traitera justement et principalement de ce dossier qu’«il n’est pas question d’abandonner puisque nous escomptons, à travers cette entité, perpétuer le combat noble d’un corps qui a contribué et grandement à coups de sacrifices, à la sauvegarde de la République du péril islamiste ».
M. K. -
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meme code genetique,fakhamatahou national ,l'algerie une dictature.
Plan d'action : Sellal durcit le ton et menace
Par Le Matin DZ |Ce mardi, devant le conseil de la Nation, Abdelmalek Sellal a assorti son Plan d'action de fermetés et de menaces contre la société civile: "Le gouvernement est déterminé à œuvrer pour le maintien de l’ordre public" a-t-il averti en se fait le héraut de la politique de "Réconciliation nationale" du chef de l'Etat.
Le gouvernement Sellal est-il déjà aux abois? Son plan d'action qui n'a cessé d'appeler à "regagner" la confiance du citoyen autrement dit, sommé de taire ses revendications nombreuses et accumulées, s'est voulu offensif par des promesses à foison qui ne semblent pas avoir trouvé écoute auprès des citoyens désabusés depuis longtemps par ces batteries de mesure auxquels seuls les naïfs prêteront crédit. Dès son adoption par un parlement lui-même depuis longtemps, vomi par la rue, le plan d'action d'Abdelmalek Sellal ne s'est pas imposé comme un projet d'ensemble, cohérent et inscrit dans une perspective, mais, par la multiplicité débordante de ses mesures, se voulant panacée de mesures hétéroclites.
Après une courte période de "mobilisation" des ministres qui ont fait le dos rond face aux mouvements de mobilisation et de revendications politiques de la société civile, promettant, par ci, par là, la satisfaction des "besoins", recevant les syndicats, se faisant presque les représentants légitimes, ce plan d'action semble déjà essoufflé par son volontarisme même. Pour nombreuses et alléchantes que furent ses annonces, il est resté comme un spectacle sans public.
Ainsi, après s'être dit agacé par le trop-plein de la chose politique, affirmant même qu'il n'a pas le temps à "la réflexion", que l'heure est à l'action, aux choses concrètes et palpables, le revoilà englué dans des déclarations idéologiques. Le gouvernement prétendument de l’"action" n'a pas longtemps résisté à la nature du pouvoir dans lequel il est : la parade, la langue de bois et les menaces. Abdelmalek Sellal se met à l'heure de la réconciliation nationale, Messahel à celle de "la bonne gouvernance" qui est, selon lui, "une exigence de l'Etat de droit" après les premières ruades de Ghlamallah réclamant un clergé islamique. L'"application du programme de Bouteflika" dont se gargarise le gouvernement ne pouvait se suffire de mesure oesophasiques et n'est pas fait pour "regagner" la confiance du citoyen qu'il a niée.
Ce mardi, le Premier ministre, s'est investi pour la première fois dans la politique de la réconciliation nationale du chef de l'Etat oubliée dans son plan d'action, ainsi que l'a d'ailleurs fait remarquer le patron du MSP, Bouguerra Soltani. Lors de la présentation de son plan d'action devant les membres du conseil de la Nation, Abdelmalek Sellal a affirmé que "gouvernement œuvrera à la prise en charge de tous les dossiers des victimes de la tragédie nationale et la prise en charge de l’ensemble des victimes du terrorisme et ceux qui ont contribué à la lutte contre le terrorisme", soulignant par ailleurs "la nécessité de consolider l’unité nationale, en continuant à promouvoir les préceptes de l’Islam, et l’attachement à l’identité arabo-musulmane et amazighe."
Cette incursion subite sur le terrain idéologique des gouvernements précédents trahit-elle la mascarade de la nomination d'un "nouveau" gouvernement qui se met à parler comme Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem ou Yazid Zerhouni ? Voilà donc un Premier ministre qui emboîte le pas aux "réconciliateurs" de son gouvernement qui arrime son Plan d'action aux inepties du "programme de Bouteflika" cité à tout-va dans la moindre mesure annoncée comme s'il était l'épée de Damoclès sur la tête de Sellal. Un Sellal qui reprend à la lettre en "copier-coller" les déclarations récurrentes de Bouteflika, ses sujets de prédilection et de prédation : l'indépendance de la justice, le maintien de l'ordre public, la lutte contre la corruption et le crime organisé, conçus par lui comme des instruments coercitifs contre une justice indépendante et une répression aveugle contre les mouvements de revendication.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ce mardi, s'est fait le porte-voix de celui qui l'a désigné à ce poste, en proférant des menaces contre le citoyen dont il veut pourtant "regagner la confiance: "Le gouvernement est déterminé à œuvrer pour le maintien de l’ordre public, la préservation de la sécurité des personnes et de leurs biens et la lutte contre la corruption et les fléaux sociaux" et promet de "donner plus de moyens à l'’appareil judiciaire et l’office national de lutte contre la corruption (qui) seront dotés de tous les moyens pour mener à bien leur mission." Le ton n'est plus aux promesses mais à la fermeté, aux menaces contre la société civile qui est ainsi avertie du vrai dessein du gouvernement de Bouteflika. Faire taire toute revendication politique au nom même de ce "plan d'action" qui devient le meilleur moyen de renforcer la nature oppressive et répressive du pouvoir qui ne peut souffrir de se cacher trop longtemps derrière quelques « mesurettes » de pacotille.
C'est donc un Premier ministre qui obéit aux injonctions du pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika, qui change de discours et de ton. Le charme avec lequel il a pris ses fonctions et ses prédispositions affichées à l'"écoute" du citoyen ont fondu comme neige au soleil. En mois de temps qu'il n'a fallu pour les quelques coups de balais sur les terrains vagues des cités dortoirs, les quelques courses poursuites aux marchés informels chassés la nuit et revenus le jour, il endosse l'uniforme de la répression sous les euphémismes dont est rompu le pouvoir: "assainir le climat non favorable à la concrétisation du plan d'action", "permettre à la justice de mener à bien sa mission" et "concrétiser et approfondir la réconciliation nationale".
Pour un homme réputé pour son franc parler, Abdelmalek Sellal est contraint d'apprendre à quels temps et tons se conjugue la nature despotique du pouvoir de Bouteflika. Avant toute récolte du Plan d’action, si d’aventure il y en aurait, il faut nettoyer la rue : donner la chasse aux associations des victimes du terrorisme, interdire tous les sit-in, refuser les prénoms amazighes, jeter en prison les militants des Droits de l’Homme… A ces conditions, le citoyen peut se mettre à table.
R.N
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salut la france,vous avez une conscience,des souvenirs coloniaux!!! l'algerie ,massacres,shoa,crimes,impunité
COMMÉMORATION DES MASSACRES DU 17 OCTOBRE 1961
Le pouvoir socialiste reconnaîtra-t-il les massacres coloniaux ?
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
17 Octobre 1961-17 Octobre 2012, cinquante et un ans depuis que des dizaines de milliers d’Algériens manifestant pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire à l’encontre des «Français musulmans», instauré par le sinistre préfet Papon avec la bénédiction des autorités supérieures, ont été l’objet d’une répression sans pareille, torturés et pour beaucoup d’entre eux jetés à la Seine.
Depuis quelques années, ces massacres, non encore reconnus officiellement par les différents pouvoirs qui se sont succédé en France, ont toutefois été révélés dans leur pleine horreur grâce au travail inlassable engagé par de nombreuses associations et grâce aussi au travail d’écriture de certains historiens français et algériens et enfin grâce à quelques politiques — essentiellement de gauche et notamment au niveau local — qui ont décidé de consacrer des plaques commémoratives dans des places publiques à ces massacres pour faire connaître, notamment aux jeunes, ces meurtres du régime colonial qui continuent à être officiellement occultés. Ces dernières années, nous assistions en France à des commémorations organisées essentiellement par des élus locaux français qui invitaient les autorités algériennes – ambassadeur, consuls généraux et consuls — à se joindre aux cérémonies commémoratives du 17 Octobre qu’ils organisaient. Depuis deux ou trois ans, l’initiative vient aussi fort heureusement de quelques consulats qui ne se contentent plus d’être les invités d’un événement qu’ils initient maintenant et animent eux-mêmes, les jeunes Français n’étant pas les seuls à méconnaître ce pan de l’histoire coloniale et ses prolongements, y compris dans l’Hexagone. Ce paradoxe étant maintenant levé, quelles sont les principales commémorations cette année ? Le «Collectif 17 Octobre pour la mémoire et la citoyenneté», qui œuvre beaucoup à faire vivre la mémoire de ces événements, et ce, depuis de nombreuses années, organisera des rassemblements à Paris mais aussi en province. Dans un texte largement diffusé, le collectif rappelle au président Hollande qu’il s’est engagé, lors de sa campagne pour la présidentielle, à ce que toute la lumière soit faite par l’Etat français sur cette tragédie. Outre cette dernière, le collectif rappelle les autres crimes du système colonial «les 45 000 Algériens, femmes, hommes et enfants décimés le 8 Mai 1945 et les massacres de Thiaroye (Sénégal) et Madagascar que la République refuse toujours de reconnaître». A l’initiative du collectif, les Algériens et leurs amis sont appelés à se rassembler ce soir à 18 heures au pont Saint-Michel à Paris, au bord de la Seine où précisément tant d’Algériens ont été jetés. Au même moment et toujours à l’initiative du collectif, un rassemblement est prévu à Lyon, à la place Gabriel Péri. Dans la matinée d’aujourd’hui, et comme il le fait chaque année, le maire socialiste de la capitale, Bertrand Delanoë, déposera – en présence de Missoum Sbih, l’ambassadeur d’Algérie — une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative dédiée à la mémoire des Algériens et apposée par le maire socialiste il y a déjà quelques années sur le pont Saint-Michel. Le Centre culturel algérien a choisi d’organiser ce jeudi 18 octobre un débat avec deux historiens et l’ancien prisonnier politique Mohand Zeggagh, auteur de Prisonniers politiques FLN en France pendant la guerre d’Algérie 1954-1962. L’historienne Linda Amiri évoquera ses recherches d’historienne sur la Fédération de France du FLN et replacera le 17 Octobre dans le combat de cette fédération pour l’indépendance de l’Algérie. Quant au deuxième historien — Emmanuel Blanchard — ses travaux et notamment celui consacré à «la police parisienne et les Algériens 1944-1962» et son engagement au sein du Groupe d’information et de soutien des immigrés Gisti participeront sans aucun doute à l’enrichissement du débat. En banlieue parisienne, le consulat d’Algérie de Nanterre et la municipalité de Colombes inaugureront ce soir, en présence du secrétaire d’Etat aux Algériens à l’étranger, un cycle de projections de films algériens de ces 50 dernières années, dont un court-métrage de Amar Rabea sur ce bilan cinématographique ; L’Opium et le Bâton de Rachedi, Zone Interdite de Ahmed Lalem et Chronique des années de braise de Hamina. Ces projections seront suivies d’un débat sur le cinéma algérien. La manifestation de ce soir sera suivie dimanche 21 octobre à 11h par un rassemblement au pont de Bezons. Enfin, les téléspectateurs en France et ici pourront voir sur France 24 ce soir à 22h 40 (heure algérienne) un reportage inédit portant sur les «Algériens de France 1954-1962» et que la chaîne présente comme un document portant sur «l’exil, les bidonvilles, la pression nationaliste, la répression policière» dont quatre Algériens témoignent. Ces manifestations et beaucoup d’autres encore suffiront-elles à conduire Hollande et son gouvernement à, enfin, répondre à la légitime demande de reconnaissance de ces massacres ? Il est permis d’en douter, sachant le poids qu’ont pris les nostalgiques de l’Algérie française encouragés en cela par le pouvoir précédent mais pas seulement, il faut bien le dire.
K. B.-A. -
Les hôpitaux français réclament 20 millions d’euros à l'Algérie
On peut construire 5 hopitaux moderne en Algérie avec les 20 millions d’euros !!
Par Le Matin DZ |Des hôpitaux algériens mal gérés, pour ne pas dire moribonds, des dirigeants qui préfèrent se soigner à l'étranger, particulièrement en France. Ce qui fait exploser les coûts. Et susciter des colères, certes contenues, sur ce deux poids deux mesures.
Dans la médecine comme dans la géographie politique : il y a les Algériens utiles pour lesquels on dépense sans compter, et les autres, le lumpen proletariat, sommé de se contenter de ce qu'on daigner lui concéder.
Au moment où les malades de cancer pour ne citer que cet exemple, ont tout le mal du monde pour être suivi et soigné dans nos hopitaux, nos responsables au sommet de l'Etat, n'hésitent pas à aller se faire soigner dans les cliniques suisses, ou françaises. La pratique n'est pas nouvelle, elle date des lendemaine d'indépendance. Au lieu de doter l'Algérie de cliniques et d'hôpitaux, dignes de ce nom - pourtant l'argent ne manque pas -, tous les responsables choisissent de se faire soigner ailleurs, car ne faisant pas confiance à ces hôpitaux pour lesquels ils tressent desl auriers dans leurs discours politiques. Seulement tous séjours ont un coût. Des millions en devises. Peut-être plus, car la Cnas ne communique jamais sur les prises en charge à l'étranger accordées à la nomenklatura.
Premier débiteur, l’Algérie accuse une dette d’environ 20 millions d’euros. Viennent ensuite le Maroc (plus de 10 millions d’euros) et les pays du Golfe (10 millions d’euros), la Tunisie (environ un million d’euros). C’est ce qu’a révélé aujourd’hui, 15 octobre, le journal français Le journal du dimanche (JDD).
Ces révélations arrivent en un moment où la Caisse nationale d’assurance sociale algérienne (CNAS) a démenti l’information faisant état de l’existence de dette algérienne auprès des hôpitaux étrangers. A contrario, du côté de l'Hexagone, cette affaire est révélée dans un moment de crise aiguë dans la Zone euro. Cette dette concerne spécialement les séjours effectués par des responsables algériens dans des unités hospitalières européennes. Abdelaziz Bouteflika a séjourné plusieurs fois à Paris, notamment à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, où il a été admis. Selon d’autres informations, le chef de l’Etat algérien, fréquente ces établissements plusieurs fois par mois. Il serait atteint d’une maladie incurable.
Tous les frais médicaux générés par les soins des responsables algériens devaient être honorés par l’argent du contribuable. Un contribuable, lui, bien entendu sommé de se soigner en Algérie. Car n'ayant ni les moyens ni les entrées au sommet de l'Etat pour décrocher le sésame lui permettrant une prise en charge à l'étranger.
"C’est une vieille histoire, l’AP-HP est un outil diplomatique pour la France. Des dirigeants étrangers viennent se faire opérer chez nous. On va les chercher à l’aéroport en ambulance toutes sirènes hurlantes, on leur dispense des soins de qualité et on ferme les yeux sur les factures qu’ils n’acquittent jamais", se plaint Patrick Pelloux, le célèbre urgentiste syndicaliste, rapporte le journal. Après les soins prodigués au président malien par intérim, c'est le président mauritanien qui séjourne actuellement dans un hôpital parisien après le coup de feu qu'il a reçu dimanche à Nouakchott.
"Il y a dix ans que nous essayons de mettre cette ardoise sur la table. En vain. Mais ce qui était toléré devient moins supportable en période de course aux euros, pointe Loïc Capron, médecin syndiqué et président de la commission médicale d’établissement (CME) de l’AP-HP, le parlement des blouses blanches. On fait payer par les assurés sociaux pas toujours fortunés les créances de gens aisés", appuie Patrick Pelloux, selon la même source. Il est vrai que les hôpitaux français sont pour la plupart endettés et de fait soumis à une rigueur économique draconienne.
A propos du cumul de cette dette, la réponse de l’un des responsables de ces hôpitaux est significative. Pour lui, des intérêts s’entrecroisent. A comprendre que les soins de Bouteflika en France nous ont coûté probablement "des milliards de dollars de pots-de-vin", a souligné un médecin algérien. "Des intérêts croisés sont en jeu. Le gouvernement ferme les yeux au nom du prestige de la France", a annoncé un chef de service aux Hospices civils de Lyon à JDD. Cela expliquerait les positions algériennes notamment sur des questions diplomatiques. Depuis l'arrivée de Bouteflika aux commandes, les entreprises françaises ont raflé plusieurs marchés dans divers domaines.Et depuis quelques semaines, il y a un semblant de frémissement entre Alger et Paris, notamment avec la perspective de la visite du président français en Algérie.
Yacine K./Siwel
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Seif Al Islam ne sera jamais juger peut etre tuer comme sadam et kadafi -pere :trop de secret defense
Tripoli assure avoir assez de preuves pour juger Seif Al Islam
Tripoli dispose d’assez de preuves pour juger Seif Al Islam en Libye pour «crimes contre l’humanité», ont assuré hier devant la Cour pénale internationale (CPI) les autorités libyennes, qui disputent à la CPI le droit de juger le fils de Mouammar El Gueddafi
«L’enquête en Libye (sur Seif al-Islam, ndlr) a déjà produit des résultats considérables», a déclaré Philip Sands, avocat de la Libye, lors d’une audience devant la CPI destinée à décider qui de la Cour ou de la Libye jugera le seul fils de Mouammar El Gueddafi à être détenu. «Une grande quantité de preuves constitueront un acte d’accusation identique à celui présenté par le procureur de la CPI», a ajouté l’avocat, affirmant que les autorités libyennes peuvent prouver que Seif Al Islam a ordonné de tirer à balles réelles sur des manifestants lors de la révolte populaire ayant mené à la chute du régime El Gueddafi en 2011.
Le fils du défunt leader aurait également organisé le recrutement de mercenaires pakistanais dans le but de contrer les rebelles et aurait, lors d’une allocution à la télévision, appelé les forces de sécurité libyennes à faire usage de la violence, selon la même source.
La CPI et la Libye se disputent le droit de juger Seif Al Islam, 40 ans, et l’ancien chef du renseignement libyen Abdallah Al Senoussi, 63 ans, soupçonnés par la Cour de crimes contre l’humanité.Les parties devaient exprimer leurs vues sur le sujet lors de deux journées d’audience, mardi et mercredi (aujourd’hui, ndlr). Les autorités libyennes avaient annoncé en août que Seif Al Islam serait jugé à partir de septembre à Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli), où il est détenu depuis son arrestation en novembre 2011, mais le procès avait été reporté sine die
le 10 septembre par le bureau du procureur général libyen.Rédaction internationale
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FMI:filou. merdique. international
les excédents financiers aux mains de la marabounta qui nous gouverne, indiquent que cette dernière est en train d'échanger des ressources naturelles non-renouvelables contre de la monnaie de singe. au regard des capacités d'absorption de l'économie domestique, ne serait-il pas plus judicieux de garder nos hydrocarbures dans notre sous-sol et assurer ainsi le bien être des générations futures? dans le même ordre d'idées, si la marabounta qui nous gouverne est incapable d'orienter les rentrées de devises vers un processus d'accumulation (investissement créateur de richesses, en particulier), pourquoi s'oriente t elle vers l'exploitation du gaz de schiste (activité polluante que le gouvernement français, entre autres, a interdit sur le sol français)? enfin pour qui roule la pourriture qui nous gouverne?
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la blague du jour :le colonisé reproche au colonisateur organisé une ghaita fête au mali
Alger reproche à Paris de se servir de la crise malienne pour protéger ses intérêts et rebondir sur la scène internationale
Hamid Guemache
La volonté française d'encourager une intervention militaire au Nord Mali irrite Alger. Dans une déclaration à TSA, une source diplomatique algérienne dit « comprendre les motivations françaises » dictées par deux facteurs. « D'une part, par le souci de protéger les intérêts économiques et autres de la France dans la région et d'autre part, par des considérations franco‑françaises de politique intérieure dans le sillage du débat hexagonal sur le leadership du nouvel exécutif français sur la scène internationale », a indiqué la même source.
Ce jeudi 11 octobre, le président français Français Hollande a catégoriquement rejeté toutes négociations préalables à une intervention militaire africaine au Nord Mali, une proposition avancée la veille par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki‑moon. « Discuter avec qui ? Avec Aqmi ? Qui peut imaginer qu'il puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles ? » a déclaré M. Hollande à des médias français à la veille de son premier déplacement en Afrique depuis son élection (lire).
Alger est également irritée par les accusations portées « par certaines sources françaises bien anonymes » de bienveillance à l’égard des terroristes, selon la même source diplomatique. « La position de l'Algérie n'a rien d'ambigu et nous n'avons jamais exclu le recours à la force contre les groupes terroristes d'Aqmi et de leurs affiliés du Mujao », ajoute la même source qui rappelle que l’Algérie a aussi des intérêts dans la région. « Que les choses soient bien claires, l'Algérie a ses propres intérêts de sécurité et il ne faut pas faire l'erreur de vouloir la préempter comme simple maillon d'un schéma de sécurité collective conclu ailleurs et selon un agenda qui n'est pas forcément le sien », explique notre source.Outre ses intérêts de sécurité, l’Algérie est soucieuse des conséquences de l’éclatement d’une crise humanitaire à ses frontières sud en cas d’attaque militaire aveugle au Nord Mali. « Nous sommes, plus que d'autres peut‑être, conscients des conséquences lourdes, y compris sur le plan humanitaire, d'une option militaire aléatoire qui ciblerait sans distinction aucune et les populations du nord du mali et les groupes terroristes », prévient la même source diplomatique.
Au président français qui refuse de dialoguer avec les islamistes, même touareg, la source diplomatique algérienne rappelle les préalables d’Alger pour une intervention militaire étrangère au Nord Mali. « Pour nous, il s'agit au préalable, d'intégrer les groupes touareg d'Ag Ghaly et du MNLA dans un dialogue politique pour la recherche d'une solution politique négociée avec les autorités centrales de Bamako sur la base de schémas de power sharing et de gouvernance locale qui excluent toute atteinte à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale de ce pays frère », explique notre source.L’Algérie, qui connaît mieux que la France la région du Sahel, explique ainsi sa stratégie qui consiste à isoler les groupes armés affiliés à Aqmi pour les affaiblir militairement. « L'intégration des groupes touareg et des autres groupes ethniques du nord du Mali qui, faut‑il le souligner, sont constitués de Maliens ayant des revendications légitimes, dans une dynamique politique avec les autorités de Bamako isolera davantage les groupes terroristes d'Aqmi et du Mujao en les vidant de leurs éléments autochtones, permettra de renforcer les capacités nationales du Mali et d'engager les groupes touareg et autres populations du nord du pays aux côtés de l'armée malienne dans la lutte et le traitement sécuritaire des groupes terroristes et leurs affiliés », détaille notre source qui plaide pour un dialogue, sans exclusion, avec toutes les composantes touareg.« Nous estimons, par ailleurs, que le fait de vouloir disqualifier, à tout prix, les Iforas regroupés autour d’Ag Ghaly au bénéfice d'un seul interlocuteur choisi à dessein, le MNLA, ne peut constituer la base d'un dialogue réellement inclusif et porteur de solution durable pour la sécurité et la stabilité du nord du Mali », met en garde la même source. Alger préconise donc le dialogue avec les groupes armés non affiliés à Aqmi, avant l’intervention militaire. « Le recours à la force contre les groupes terroristes et les narcotrafiquants trouvera également toute son expression dans le recours aux cadres opérationnels réaménagés par les pays du champ ». -
Ambiance mortifère !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comLes experts du FMI sont extrêmement pessimistes sur les perspectives
de notre croissance. Et en plus, on leur…… refile du fric pour qu’ils nous disent ça !
C’est là, comme le nez rouge au milieu du visage du clown Bozo et pourtant, nous n’y faisons même plus attention : l’Algérienne et l’Algérien vivent coincés entre la surveillance d’un chef d’Etat malade et que l’on dit finissant et les enterrements de ses prédécesseurs ! C’est tout de même terrible cette ambiance mortifère dans laquelle nous sommes confinés. Même au Venezuela, un pays dirigé pour quelques années encore par un homme atteint et soigné pour un grave cancer, il n’y a pas cette odeur de mort qui flotte autour des citoyens. Chez nous, si ! Au Venezuela, la réélection d’Hugo Chavez a donné lieu à des scènes de liesse réelle dans les rues de Caracas et des autres villes du pays, les gens ont chanté, dansé et bu. Ici, chez nous, nous sommes régulés par les processus de morts, de disparitions par maladie ou par acte violent. C’est stressant cette manie acquise par la force des choses de ne percevoir, de ne retenir des apparitions du raïs, de ces discours, de ces entrevues que son teint, son rythme de marche, son allure, ses mains, l’intensité de son regard et sa locution. De manière insidieuse, nous sommes tous devenus cliniciens au chevet de leur chef d’Etat. Et les rares moments où nous ôtons nos blouses de légistes, c’est pour endosser un costume noir et aller chialer tout notre saoul sur la tombe d’un ex-président. Avec en sus, un peu de culpabilité, car nous ne l’aurions pas assez scruté celui-là, pas assez surveillé, et il nous aura échappé ! Bon Dieu ! Quand un peuple voit sa vie collective et individuelle ainsi quadrillée par les instants de maladies et de morts, alors qu’une nation, c’est d’abord la vie, il faut se poser des questions. Et ne surtout pas perdre de temps à interroger les tombes. D’autres l’ont fait, et ça ne leur a pas servi à grand-chose. Non ! Il faut se résoudre à ce constat terrible : la population ultra-jeune de l’Algérie, une majorité de bambins à l’aube de leur floraison est condamnée à vivre dans l’idée de la mort de ses dirigeants. C’est là quasiment l’unique perspective réelle, palpable qui lui est donnée. C’en est même devenu ces dernières années programmatique ! Bonjour l’ambiance ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.