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  • Les Norvégiens victimes de Chakib Khelil et des Marocains

    LA SOCIÉTÉ YARA INTERNATIONAL HÉSITE À INVESTIR EN ALGÉRIE

     

    L’implication de Chakib Khelil dans les affaires de corruption et les pressions exercées par les autorités marocaines ont poussé le groupe norvégien Yara Inter-national à réfléchir sur l’opportunité de renoncer à ses investissements en Algérie. Avec Asmidal, une filiale de la Sonatrach, le groupe Yara devait investir deux milliards de dollars dans une usine d’ammoniac, d’acide nitrique, de nitrate d'ammonium. Il devait également investir conjointement avec les Qataris, la somme de 3,5 milliards de dollars pour la construction d’une usine d’acide phosphorique à Oued Kebrite.
    L’ombre de Chakib lil

    Hier, la presse norvégienne a fait état de nouveaux rebondissements dans la plus grosse affaire de corruption jamais découverte en Norvège. Le gouvernement a décidé de revoir de près les comptes du groupe Yara, qui a été condamné, il y a quelques jours, à verser une amende de 48 millions de dollars pour avoir accordé des commissions à de hauts fonctionnaires libyens.
    Le fonctionnaire libyen n’est autre que l’ancien ministre du Pétrole Choukri Ghanem, l’associé de Chakib Khelil dans la société CGKL Associates, fondée le 20 février 2012 à Vienne. Cette société a été mise en veilleuse, suite à la mort suspecte de Choukri Ghanem en date du 29 avril 2012 (Cf. notre édition du 17 mars 2013). L’autorité norvégienne des crimes économiques a condamné quatre membres de la direction du groupe Yara, dont le P-dg, pour crime de corruption et paiement illégal de commissions à Choukri Ghanem.
    Le lien entre ce dernier et notre ancien ministre de l’Energie a donné à réfléchir sur les risques courus par les Norvégiens en Algérie.
    Le Makhzen toujours actif
    Pour leur part, les Marocains ont joué un rôle important dans cette affaire de Yara. En décembre 2011, le groupe de l’Office chérifien des phosphates (OCP) et Yara international ont signé un accord de partenariat global.
    L’office avait décidé de prendre une participation de 50% du complexe industriel et portuaire de Yara à Rio Grande, au sud du Brésil, qui comprend une unité de production d’engrais phosphatés et des capacités de stockage d’engrais.
    L’office marocain s’était engagé à livrer le phosphate nécessaire à la production d’engrais de cette unité.
    Cet accord reposait en fait sur l’exportation en toute illégalité du phosphate extrait des territoires occupés du Sahara Occidental. Les autorités marocaines ont donc usé de ces arguments pour empêcher l’arrivée en Algérie du groupe norvégien.
    Car, ils redoutaient que les Algériens exercent des pressions sur Yara afin de briser l’association avec le Maroc. Jusqu’à présent, le groupe Yara est resté muet sur l’avenir de ses investissements en Algérie.
    Mokhtar Benzaki

  • #Algerie L'indépendance confisquée

    N’est-il pas temps de donner son premier mandat au peuple algérien après cinquante ans d’indépendance ?

    Fersaoui Abdelouahab

    Les soulèvements populaires qu’ont connus les pays du Maghreb et du Machrek ont apporté un changement au paysage politique de la région qui a connu la chute de quelques dictateurs. En Algérie, les mouvements de contestation de janvier 2011 ont poussé le pouvoir, par le biais du président Bouteflika, à annoncer une série de réformes dites démocratiques. Malheureusement, ce mirage de réformes n’est en réalité qu’un recul et une régression des espaces et de la pratique démocratique payés par le sang des jeunes d’octobre 1988. Le contenu répressif, anticonstitutionnel et antidémocratique de la loi 12/06 relative aux associations a été à l’origine d’une mobilisation de quelques acteurs associatifs pour contester cette loi jugée liberticide et scélérate. Une pétition a été lancée par un collectif d’associations pour l’abrogation de cette loi, d’autres actions de sensibilisation et de plaidoirie sont envisagées.

    A mes yeux, c’était une dynamique prometteuse à laquelle je crois toujours. Quelles que soient nos opinions et nos sensibilités politiques, l’abrogation de la nouvelle loi sur les associations est le dénominateur commun vers lequel nous devons tous converger. Il est toutefois important de rappeler que les associations et la société civile, en tant que forces de veille, de proposition et de mobilisation, doivent être un acteur central dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques visant le développement social, économique et démocratique. Tout comme dans les démocraties du monde qui reconnaissent la démocratie participative, il revient de droit à la société civile de s’exprimer d’une manière libre et autonome sur des questions d’actualité. Elle sert aussi à relever et à signaler, en toute liberté, les carences politiques et sociales. Elle doit participer au contrôle, à l’évaluation des politiques publiques et faire émerger un contre-pouvoir indépendant du pouvoir réel.

    Hélas, la réalité est tout autre. Le pouvoir algérien, comme tout pouvoir autoritaire à façade démocratique craignant la culture du dialogue, solidifie et consolide sa pédagogie dictatoriale en verrouillant tous les espaces de débat. Tout cela me mène à dire que toute tentative pour reconquérir les espaces de libre expression doit passer par une mobilisation des forces politiques, sociales et intellectuelles car la nature a horreur du vide, le système puise sa force dans nos faiblesses.

    Dans cette conjoncture difficile, le défi pour la société civile algérienne ne se réduit pas à une campagne pour l’abrogation d’une loi aussi importante soit cette campagne à mener. Elle doit se hisser à l’image de la société civile tunisienne qui a su encadrer, orienter et préserver sa révolution. L’adoption d’une Constitution issue d’une constituante démocratiquement élue en est le résultat, nous devons nous en inspirer.

    Malgré l’utilisation de la rente pétrolière dilapidée pour se payer une base sociale par le biais du clientélisme, de la corruption et des appareils idéologiques qui sont à son service, le pouvoir est en panne de perspectives. La détérioration de l’état de santé du président, et la lutte des clans au détriment de l’intérêt général du pays qui n’est aujourd’hui un secret pour personne, ont mélangé les cartes des décideurs. Ajoutons à cela les mutations qu’a connues la région à travers les soulèvements populaires, les problèmes politiques et socio-économiques, les contestations cycliques sur le territoire national, l’instabilité aux frontières et les violences qui endeuillent la vallée du M’zab et d’autres régions du pays, ces évènements risquent de prendre des proportions dangereuses sur la cohésion sociale et l’unité nationale.

    À trois mois de l’élection présidentielle, le paysage politique est marqué par un flou et une démobilisation totale, malgré l’importance de cette échéance qui vient dans un contexte national et régional exceptionnel où le pays a besoin de toutes ses forces vives pour amorcer un processus de transition sérieux, rassembleur et déterminé vers une véritable démocratie et vers un État de droit consolidé par  des institutions fortes qui respectent la souveraineté populaire.

    On est à une époque, un moment où le politique est en pleine régression, le débat national est bipolarisé sur la candidature ou non de M. Bouteflika, alors que la seule question qu’il faut se poser est la suivante : « N’est-il pas temps de donner son premier mandat au peuple algérien après cinquante ans d’indépendance ? » Car la non candidature de Bouteflika n’est pas suffisante et ne garantit pas le changement. Loin de la volonté du peuple, le pouvoir en place cherchant à se pérenniser avec Bouteflika ou avec quelqu’un d’autre.

    D’un autre côté, la passivité de la société civile, société politique et intellectuelle ne peut que donner de l’opportunité au régime de prolonger sa vie au détriment de l’intérêt général du peuple algérien, et de reporter le  changement souhaité  et longuement attendu par les Algériens  une nouvelle fois à une autre date inconnue.

    Face à ce statu quo du pays et le contexte régional, le changement est impératif, on ne peut pas nager longtemps à contre-courant, la prochaine élection présidentielle devrait être une opportunité de sortie de crise à saisir à la fois par le peuple algérien et le pouvoir en place qui a atteint ses limites.  

    L’ouverture effective du champ politique et médiatique, la garantie de toutes les libertés individuelles et collectives et le respect de la volonté du peuple algérien sont des préalables indispensables pour assurer une solution politique globale avec la concertation et la participation de toutes les forces crédibles. Pour cela, il est temps que les forces vives, démocratiques et progressistes dépassent leurs divergences d’hier, et s’unissent autour des souffrances d’aujourd’hui et les espoirs de demain.

    L’enjeu actuel consiste à se concerter et à tracer une stratégie de lutte commune. A mon avis, il est temps d’organiser et de reconstruire les forces politiques et sociales, de les adapter aux exigences de la conjoncture actuelle et aux besoins et aspirations du peuple algérien qui aspire à exercer sa citoyenneté pleine et entière.

    Secrétaire général du Rassemblement action jeunesse* (RAJ)

     

  • LE DRS CONTRE SAID BOUTEF

    Hichem Aboud réplique à Saïd Bouteflika

    Hadjer Guenanfa

    Saïd Bouteflika a décidé de rendre publique la lettre que lui a adressée Hicham Aboud où il lui porte de graves accusations. Le frère cadet du président de la République refuse de se taire et l’ancien capitaine du DRS continue de le défier. « La plainte est la bienvenue. Il la déposera parce que je lui ai posé des questions à travers une lettre qui lui a été destinée exclusivement à titre privé ? », réplique M. Aboud dans une déclaration à TSA ce lundi 10 février. Et d’ironiser : « le conseiller spécial du président de la République a besoin d’un conseiller juridique et de conseillers en communication ».

    Ce matin, Saïd Bouteflika a affirmé, en exclusivité à TSA, avoir reçu une lettre de Hicham Aboud, par le biais de la présidence de la République, et avoir ordonné de la rendre publique pour prendre l’opinion publique à témoin. Lire

    « Ce n’est pas du chantage ! »

    Au-delà des critiques, la lettre de l’auteur de La mafia des généraux suscite de nombreuses questions. La première concerne le timing choisi. Son envoi intervient trois jours après l’interview accordée par Amar Saâdani à TSA et où celui-ci formule de virulentes critiques contre le DRS. « Cette lettre a été écrite depuis trois mois. Mais je n’avais pas réussi à avoir son numéro de fax. Ce dernier m’a été récemment envoyé », se justifie M. Aboud. « En juin, j’avais déclaré lors d’une conférence de presse que je préparais un livre sur les perversions de Saïd Bouteflika », ajoute-t-il. Notre interlocuteur réfute catégoriquement la thèse du chantage. « Je n’ai pas à faire du chantage ! Quand je fais de l’investigation, je n’écris jamais sur une personne sans l’avoir consultée. Je l’ai fait avec le général Larbi Belkheir, avec Mohamed Raouraoua et Melzi par exemple », affirme-t-il avant d'insister : « Je n’ai rien à voir avec Saâdani ou le général Toufik. Ce général Toufik, je ne saurai me mettre sous sa protection ou rouler pour lui alors qu’il est incapable de se protéger lui-même ».

    « Le général Toufik veut rendre service à Saïd Bouteflika !  »

    Hichem Aboud dit d’ailleurs être sur le point de publier une contribution intitulée « cette pseudo guerre des clans ».  Une guerre qui se fait, selon lui, « à sens unique et dans laquelle le général Toufik, qu’on présente comme étant ‘’Reb Dzair’’, ne cesse de prendre des coups de la part d’un homme qui n’a aucune fonction officielle dans l’État algérien ». Cet homme est « Saïd Bouteflika qui a pris en otage l’Algérie, son peuple et son président pour servir ses propres intérêts personnels et la clique qui l’entoure ». Pour lui, le patron du DRS voulait même rendre service à Saïd Bouteflika. « Au moment où il recevait des coups de sa part (limogeage de ses cadres, limitation de ses prérogatives, suppression de certaines structures du DRS), le général Toufik m’a envoyé des émissaires pour me supplier de renoncer à la rédaction du livre. Chose que j’ai refusé ! », jure Hichem Aboud avant de lancer : « le général Toufik veut rendre service à Saïd Bouteflika ».

    « S’il ne répond pas à mes questions, je mettrai ces informations au conditionnel »

    Autre question que suscite la lettre de Hichem Aboud, celle liée aux preuves qu’il détient vu les graves accusations qu’il formule à l’encontre de Saïd Bouteflika. « C’est ce qui se dit ! Moi, je veux combattre la rumeur par des informations. S’il ne répond pas, j’aurais mis ça au conditionnel. J’aurais dit que c’est la rumeur », dit-il. Dans sa lettre, Hichem Aboud évoque d’abord la vie privée du frère du président de la République. « Je n’ai jamais envisagé de rendre public les détails sur son homosexualité tenant compte de la pudeur du lecteur algérien et du fait que mes enfants vont lire ce livre », se défend-il. Ces détails doivent être envoyés, selon lui, à un psychologue qui sera chargé d’élaborer une analyse en vue de dresser « le portrait de Saïd Bouteflika ».

    Hichem Aboud dit les avoir mentionnés dans sa lettre pour prouver au destinataire qu’il était « parti très loin dans ses investigations ». Il  parle et accuse Saïd Bouteflika de corruption et cite certaines affaires comme Sonatrach et l’autoroute est-ouest « Je lui ai posé la question sur la facture de l’hôtel Meurice. C’est connu qu’ils (les membres de sa famille, ndlr) ont séjourné dans cet établissement où la nuit coûte 2600 euros et qu’ils étaient nombreux. Au lieu d’écrire des généralités, j’ai préféré demander le montant. Ce sont des gens qui racontent cela ! », dit-il.

    L’ancien directeur de Mon journal et Djaridati, deux quotidiens aujourd’hui disparus, ne détient visiblement pas de documents prouvant certaines de ses affirmations. « Dans les pratiques mafieuses, vous n’arriverez jamais à obtenir des preuves matérielles. Sinon, on sort du cadre mafieux. La mafia ne laisse pas de trace ! », argumente M. Aboud.

    Et puis dans l’investigation, « on s’appuie sur des témoignages qu’on doit recouper pour arriver à l’information. Et ils sont nombreux, ceux qui vont se bousculer pour donner des informations en tout genre. Et, je ne suis pas facile pour me laisser faire et dicter n’importe quoi, c’est pour cette raison que je lui ai envoyé une lettre », explique-t-il. 

    « Pourquoi je voue de la haine à Saïd Bouteflika ! »

     Hichem Aboud ne porte pas le frère du président de la République dans son cœur et il ne s’en cache pas. « Je lui voue plutôt de la haine ! », lâche-t-il sans ambages. Les raisons sont nombreuses. D’abord, les poursuites judiciaires dont il a fait objet et dont il tient pour responsable Saïd Bouteflika. Des poursuites lancées suite à un article paru dans ses deux quotidiens sur l’état de santé du chef de l’État et son retour en Algérie. Ensuite, « il (Saïd Bouteflika) a pris la décision, le 6 juin, de me priver de la pub de l’ANEP. Il a actionné la justice pour m’interdire de sortir du territoire national et il a actionné l’imprimerie pour suspendre le tirage des deux quotidiens pour une dette de 4,5 milliards de centimes alors que d’autres journaux avaient des dettes de 200 à 300 milliards de centimes », raconte-t-il.

    Et Hicham Aboud de poursuivre : « Il (Saïd Bouteflika) va plus loin en actionnant les services de police pour me mettre sous écoute téléphonique. Deux personnes avec lesquelles j’étais en contact téléphonique ont été convoquées au commissariat central d’Alger, ce sont les deux frères Adimi, deux colonels à la retraite », relate notre interlocuteur.

    Saïd Bouteflika « pousse le bouchon trop loin », poursuit-il, « en ordonnant à la police de lancer un mandat d’arrêt international à mon encontre et de demander au consulat général de Lille de me priver du renouvellement de passeport, de l’inscription sur la liste électorale et de la carte consulaire ». En fait, Hichem Aboud annonce clairement son objectif à travers son nouveau livre : « Comment voulez-vous que je ne fasse pas payer à Saïd Bouteflika toutes ces injustices et exactions ? Il se comporte en petit dictateur et par mon livre je vais le remettre à sa place ».

     

     

  • C’est triste et malheureux pour ma patrie !

    Hafid Derradji

     

     

     

    Tout au long des quatre jours que j'ai passés en Algérie la semaine dernière, et comme nombreux de mes concitoyens, j’ai été très touché de constater le sentiment de peur et de désespoir chez beaucoup d’Algériens, en raison de ce qui a été soulevé dans les médias nationaux et étrangers comme annonces, réactions, spéculations et rumeurs à la suite des déclarations dangereuses du Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) à propos de l’une des structures les plus importantes de l'institution militaire.

    Mais, ce qui est frappant, c’est le silence du Président et ministre de la Défense nationale, ainsi que celui de certains partis politiques et personnalités publiques face à d’aussi graves accusations qui ont porté atteinte à l'image de l’Algérie, à son peuple,  à ses institutions et aux sacrifices de ses enfants.  

    Pourtant, ces accusations risquent d’avoir des répercussions à la fois internes et externes et de menacer la stabilité que prônent les adeptes du quatrième mandat qui n'ont pas hésité à détruire les institutions de l'État, à porter de grands coups à ses hommes et à tout sacrifier pour rester au pouvoir.

    Outre la personne, et quels que soient les noms, accuser le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) d’avoir failli dans sa mission de lutte contre le terrorisme et les crimes qui se sont produits par le passé, c’est accuser le ministère de la Défense nationale et l’Armée populaire nationale toute entière.  C’est une accusation contre le Président lui-même en sa qualité de ministre de la Défense.  Par conséquent, ce ministre n’a pas accompli sa mission pour corriger toutes ces défaillances, révélées par le Secrétaire général du parti dont le président de la République est le président d’honneur.  

    C’est aussi une preuve d'ignorance, d’un manque de conscience grave et du désir de détruire l'État afin de continuer à monopoliser le pouvoir, à piller les richesses du pays et à garder les gens en otage entre les mains de mercenaires qui risquent de nous faire payer très cher avant de nous rendre notre pays et notre président.

    Lorsque ce genre de déclarations et d’accusations émanent de la France et des ennemis de l’Algérie à l’étranger, comme ce fut le cas à l’époque du fameux slogan « Qui tue qui ? » cela peut être géré comme nous l’avions fait justement dans les années quatre-vingt-dix.  

    Mais que ces propos soient prononcés par un responsable du parti au pouvoir qui a mené la révolution pour la libération de l’Algérie et sa construction et qui est présidé honorifiquement par le chef de l’État,  un parti qui a toujours été représenté par les hommes les plus valeureux de l’Algérie, me mène à me poser de véritables questions.  Notamment dans la conjoncture actuelle où les instituions de l’État sont très fragiles et où les luttes pour la présidentielle font rage.  C’est aussi le déclin des valeurs et la régression dans tous les domaines de la vie, où une personne comme Chakib Khelil est présentée comme l’homme fidèle de la nation et les hommes de l’institution militaire des traitres !

    Ce qui s'est produit soulève un certain nombre de questions et de points d'interrogation.  J’ai eu la chance de trouver des  réponses rassurantes en discutant avec certains hommes fidèles de la nation, connus pour leur sagesse et leur esprit de responsabilité face à cette situation critique qui a conduit à la méfiance, à l'intimidation et au scepticisme et à plus de rumeurs.   Je vais vous exposer leur point de vue, afin de comprendre ce que les opportunistes et les mercenaires font à notre Algérie : 

    Pourquoi lancer de telles déclarations et accusations maintenant ? Et pourquoi celui qui les a lancées est-il resté silencieux tout ce temps ? Où était le secrétaire général du FLN auparavant lorsque les hommes mouraient pour la nation ? Et pourquoi accuser justement le DRS au sein de l’institution militaire et non d’autres départements ? Et où sont le Président et le ministre de la Défense, ainsi que son secrétaire général ? Ne devraient- ils pas prendre les mesures nécessaires et déposer une plainte contre tous ceux qui souhaitent porter atteinte à l'armée ? Où est le Procureur général pour ordonner une enquête sur cette l’affaire ? Ou bien devons-nous attendre que la France et des organisations internationales nous ordonnent de le faire ? Où sont les hommes libres et indépendants du FLN pour renier ces charges ou pour soutenir leur secrétaire général qui ne sait plus ce qu’il dit ni ce qu’il fait. 

    Alors, vient la grande question : qui est derrière celui qui a fait éclater tout ça ? Est-il conscient qu’il a lancé une sorte de bombe atomique destructrice pour l’Algérie ? Une Algérie  qui devrait être au-dessus de tous les hommes quels qu’ils soient.  

    Je suis convaincu que de nombreux Algériens ont des réponses à certaines de ces questions. Je sais aussi qu’ils sont conscients que la bataille pour la présidentielle et la course pour s’approprier l’Algérie ont atteint leur summum  face au silence du Président et à son absence de la scène politique, et face à la sagesse et la prudence des hommes de ce pays qui sont toujours prêts à défendre leurs positions et les institutions de la République.  

    Ils sont conscients qu’affaiblir l'institution militaire et lui porter préjudice c’est affaiblir et risquer la stabilité de l’État  et porter atteinte à sa souveraineté et son équilibre. Ceci peut déstabiliser les institutions  et faire tomber l’État entre les mains d’opportunistes et d’ignares qui ne se rassasient pas et qui n’hésiteront pas à mettre le pays à genoux.  Pour toutes ces raisons, il faut lutter contre eux en usant de tous les moyens légaux et législatifs sans peur et sans hésitation.  Car la peur conduit à la révolte et la sagesse est la base du courage dans la vie.  L’Algérie est notre priorité à tous quelles que soient les circonstances.

  • Urgent : Ali yahia Abdenour, Taleb Ibrahimi et Benyelles contre un quatrième mandat de Bouteflika

     

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    Le front anti quatrième mandat de Bouteflika s'élargit. Trois personnalités politiques viennent de rendre public une déclaration dans laquelle ils disent non au 4eme mandat. 

    Dans un communiqué rendu public ce lundi, Ali Yahia Abdenour, Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles disent non "à une quatrième candidature de M.Bouteflika" et appellent " les forcessaines du pays - et notamment celles attachées à la justice et çà la moralisation de la vie politique- à exprimer leur refus par tous les moyens pacifiques qu'ils jugent utiles (...)" et au cas ou la candidature de Bouteflika est maintenu "de boycotter massivement l'élection".

     

    Les trois signataires, après un rappel de toutes les étapes vécues par le pays depuis 1999, considère que "l'Algérie, depuis l'indépendance n'a jamais connu de conditions aussi favorables pour son développement au cours des quinze dernières années, sa regression politique, économique, culturelle et ethique n'aura malheureusement, jamaisété aussi grande qu'au cours de cette même période". 

    Ali Yahia Abdenour, Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles estime que cette "déchéance est l'oeuvre de la coterie au pouvoir qui pousse maintenat l'arrogance jusqu'a vouloir imposer un quatrième mandat dans un climat délétère aggravé par une situation explosive dans le sud du pays et des déclarations irresponsables faites hélas au nom du FLN".

     

    "Aussi et devant le viol qu'il s'apprete à faire subir une nouvelle fois à notre peuple, nous, signataires de cette décalration, considérons qu'il est de notre devoir, devant dieu et le peuple algérien, de dénoncer publiquement et solennellement, ses dérives politiques et morales inacceptables, sa gestion desastreuse des affaires de l'Etat et son immobilisme face au développement du régionalisme, du communautarisme et des forces centrifuges qui menacent le pays d'éclatement", écrivent Ali Yahia Abdenour, Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles.

     

    Elwatan.com
  • Londres : Des militants algériens dénoncent l’accaparement du gaz algérien par le Royaume-Uni

     

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    Des militants algériens appartenant à l’association Algeria Solidarity Compaign, à l’ONG Platform et à la Campagne contre le commerce des armements (CAAT), ont manifesté ce lundi 10 février 2014 à Londres, en face de la bourse London Stock Exchange-LSE. Ils accusent « le Royaume-Uni de vouloir s’accaparer les gisements de gaz en Algérie ». Ils ajoutent que « les autorités britanniques observent un silence complice face aux abus des droits humains commis par le régime algérien ».

     

     

    Une conférence d’affaire, intitulée « Algeria Investor Window 2014 », se tenait simultanément au sein de la London Stock Exchange-LES. Elle était consacrée aux opportunités d’investissement en Algérie. Des représentants de gouvernements et d’entreprises algériens et britanniques participaient à la rencontre. Elle est co-organisée par UCI International (une organisation de conseils et de promotion des affaires privées), l’Agence gouvernementale britannique chargée de la promotion du commerce et de l’investissement (UK Trade and Investment), l’ambassade d’Algérie à Londres et l’ambassade britannique à Alger

    Les contestataires ont soulevés diverses pancartes. On peut lire : «  « BP et le Royaume Uni financent la répression de la démocratie en Algérie » ou « Ne sacrifiez pas les droits humains pour l’appropriation du gaz algérien ».

     

    Pour les organisateurs du sit-in, « la publicité de l’événement était explicite sur la promotion d’investissements dans le très controversée pipeline transsaharien qui pourrait exacerber le conflit dans une région fragile et causer des dégâts environnementaux incalculables ».

     

    Les trois organisations ont publié aujourd’hui un rapport conjoint sur les relations entre le Royaume-Uni et l’Algérie. Elle sont basées essentiellement sur l’achat des hydrocarbures et la vente d’armes, jugent les militants. Sous le titre de « Renforcer les dictatures, l’accaparement britannique du gaz et l’état des Droits Humains en Algérie », les associations estiment que « la politique étrangère britannique envers l’Algérie a été façonnée par les intérêts des hydrocarbures et de l’armement ». En second lieu, écrivent-ils, « le Royaume Uni poursuit une politique d’accaparement du gaz algérien, et acheminé vers le réseau britannique sans prendre en considération les conséquences pour le peuple algérien ». En outre, ces ONG indiquent que « le Royaume Uni a élargi ses ventes d’armes au régime algérien, en dépit des abus des droits humains et de l’organisation d’élections frauduleuses par ce dernier ».

    D’autre part, l’ONG estime que « British Petroleum (BP) intensifie ses relations avec le régime algérien », tout en ajoutant que « le Royaume-Uni exerce un lobbying pour obtenir de meilleures conditions contractuelles pour les compagnies britanniques malgré les scandales majeurs de corruption en Algérie ». En plus de BP, BG Group et BHP Billington sont deux autres compagnies britanniques activant en Algérie.

     

    Hamza Hamouchene, président d’Algeria Solidarity Campaign (ASC) et auteur du rapport affirme que « le régime algérien, manquant de légitimité populaire et démocratique, cherche à approfondir ses relations avec les capitales occidentales telle que Londres ». « Les marchés conclus dans cette rencontre d’investissement contribueront directement à la longévité d’un régime autoritaire et répressif aux dépens des droits humains du peuple algérien. L’establishment britannique donne la priorité aux intérêts de ses industries d’hydrocarbures et de l’armement au détriment des mouvements démocratiques en Algérie 

    Le gouvernement britannique aurait du apprendre les leçons des révoltes arabes », analyse-t-il. Pour sa part, Kevin Smith, membre de Platform pense que « la ruée du Royaume Uni vers le gaz n’est pas seulement un désastre climatique mais aussi un soutien actif aux dictatures répressives comme l’Algérie. La politique étrangère du Royaume-Uni semble presque entièrement guidée par un agenda pour sécuriser l’accès aux hydrocarbures polluants à l’étranger, tout en ignorant les abus des droits humains d’un régime avec lequel on est disposé faire du business ». En 2012, est-il souligné, l’Algérie a annoncé la signature d’accords d’exploration avec Exxon et Shell concernant le gaz de schiste. 

    S’agissant de la vente d’arme, les ONG indiquent que « depuis quelques années, le Royaume-Uni est très intéressé par la vente d’armement à l’Algérie ». « Celle-ci fut considérée comme un marché prioritaire en 2010/11 par la Defence and Security Organisation (DSO), qui est la branche Défense et Sécurité du UK Trade and Investment (organisme britannique publique en charge de la promotion du commerce international). Des 303 millions de livres octroyés entre 2008 et juin 2013 en terme de licences d’exportation envers l’Algérie, 290 millions de livres ont été classés comme militaire. L’armement approuvé pour la vente à l’Algérie été sous les catégories listes militaires 4 et 10 (ML4 et ML10) qui couvrent les armes légères, les grenades, les bombes et les missiles, ainsi que les avions, les hélicoptères et les drones », lit-on dans le texte de présentation du rapport.

     

    Mehdi Bsikri
  • Prédation et pouvoir

    Par : Mustapha Hammouche

    L’ancien ministre de la Justice a révélé, sans susciter de démenti, que Saâdani l’a appelé, le jour même de son intronisation, le 29 août dernier, en tant que secrétaire général du FLN pour lui demander “amicalement” d’extirper le nom de Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2.
    D’autres “personnalités”, ayant été citées dans des affaires de malversations, ont vu récemment leurs noms retirés du dossier qui les impliquait. Sur presque tous les procès traitant, ces dernières années, de crimes économiques, planaient ainsi des noms de “personnalités” ayant délégué à des lampistes la peine de payer pour eux. Il n’y a pas que l’affaire Khalifa qui ait laissé l’impression d’un procès pour menu fretin. La vox populi n’est d’ailleurs pas dupe de cette pratique et ne fait plus mystère de ses bénéficiaires dans ses discussions.
    L’impunité a permis à des torrents de transferts plus ou moins douteux de faire prospérer une puissante caste composée de fortunes dont l’ampleur et l’origine constituent, pour l’opinion générale, un secret de Polichinelle. Mais il n’y a pas que la position de pouvoir qui autorise ce genre d’enrichissements illicites, rapides et démesurés. Des ordonnateurs peuvent, forts de leurs prérogatives, engraisser des proches qui servent de prête-noms à leurs propres combines ou des relations qu’ils utilisent ensuite comme sponsors de campagne. Le gré à gré est la formule toute indiquée pour perpétrer cette espèce de procédé du “tiers payant” au bénéfice d’un “entreprenariat choisi”.
    Parallèlement, l’enrichissement “spontané” a été banalisé, et il est devenu, peu à peu, socialement amoral de s’interroger sur l’origine des richesses privées. Dans un pernicieux processus de “démocratisation” progressive de la débrouille, de l’activité économique et du commerce parallèles, du viol de la réglementation, la question du procédé d’enrichissement ne se pose plus. Dans une telle culture peuvent alors s’engouffrer les “réussites” les plus coupables.
    Il semble que ces fortunes providentielles aient acquis un niveau de puissance et de structuration politique les poussant à ambitionner le monopole du pouvoir politique. Les premiers signes de ce mariage pouvoir-argent se révèlent dans le rôle devenu décisif des finances dans les campagnes électorales. Mais la preuve la plus éclatante fut celle délivrée par les élections sénatoriales de décembre 2009 : les voix des “grands électeurs” furent tarifiées. À cette occasion, le RND, par la voix de Miloud Chorfi, et le FLN, par la voix de Bouhadja, reconnurent indirectement la commercialisation des sièges de sénateurs en déclarant que “la vente des voix est un acte de corruption” que l’un et l’autre condamnaient.
    Le même Bouhadja et ses compagnons se retrouvent, aujourd’hui, dépassés par ce que des responsables du parti appellent eux-mêmes le  “clan des milliardaires”. Inutile de lister la composante de ce clan ou de rappeler la rapidité suspecte de l’enrichissement de la plupart de ses membres et la fulgurance de leur essor politique !
    Le fléau du détournement et de la corruption est une permanence du système algérien. Sa première “constante”. Ses effets sont tels qu’aujourd’hui, l’argent mal acquis conteste leur influence aux pouvoirs institutionnels traditionnels et se pose en prétendant au monopole du pouvoir.

  • M6 VS KIF

    Dilem Lundi, 10 Février 2014 , Édition N°6533 Facebook Imprimer Réagir

    DILEM DU 10 FEVRIER 2014

  • Ni guerre ni paix

     

     
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    L’Exécutif – avec à sa tête le Premier ministre, Abdelmalek Sellal – et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, se relaient inlassablement pour vanter la stabilité et la paix dans lesquelles baignerait l’Algérie. Le premier pour les besoins de politique intérieure et régionale et le second pour la promotion de l’image de l’Algérie à l’extérieur. M. Lamamra est allé jusqu’à inventer un concept dont on ne trouvera nulle part trace dans les manuels d’économie. L’Algérie est un «pays exportateur net de stabilité», a-t-il lancé à la cantonade il y a quelques jours. Il récidive à Tunis, ce week-end, en exprimant la volonté de l’Algérie «d’exporter la stabilité et la paix». Cet activisme des autorités algériennes pour tenter de vendre un produit de luxe sous un faux label algérien nous renvoie à l’année 1994.

    Face au péril intégriste qui menaçait les fondements de l’Etat républicain, l’Algérien était presque sommé de voter «pour la paix» incarnée par la candidature de Zeroual sous peine de voir le pays basculer dans un chaos généralisé. Sauf que le contexte politique d’alors, qui avait incité les électeurs à plébisciter le président Zeroual pour la reconstruction de la paix civile dans le pays, n’est plus le même aujourd’hui. S’il est vrai que la sécurité est un fait indéniable à travers tout le pays en dépit de la persistance d’actes terroristes sporadiques, est-ce à dire pour autant que le spectre de l’insécurité est définitivement éloigné ? De quelle stabilité peut-on raisonnablement se prévaloir lorsqu’à la menace intérieure, entretenue par un «terrorisme résiduel» qui fait tragiquement parler de lui aujourd’hui encore, vient se greffer un défi majeur sur nos différentes frontières à la suite des vives tensions nées des bouleversements géopolitiques que connaissent les pays de la région ?

    La paix intérieure et civile n’a jamais été autant menacée qu’aujourd’hui, avec la multiplication des fronts auxquels le pays est exposé. Le tout servi par un discours politique d’une violence inouïe. Si durant la décennie noire, l’ennemi intérieur – l’intégrisme religieux – était identifié et combattu grâce à la mobilisation populaire et de l’Etat, la menace pour la stabilité du pays prend aujourd’hui d’autres formes, plus pernicieuses ; elle touche à la fois au vécu des Algériens avec un front social en perpétuelle ébullition caractérisée par des grèves récurrentes, touchant y compris des secteurs stratégiques tels que la santé et l’éducation et à la cohésion nationale, comme viennent de nous le rappeler les graves événements de Ghardaïa.

    Ajouter à cela les horizons politiques incertains et bouchés sous le signe desquels se présente le prochain rendez-vous électoral. Lorsque les luttes pour le pouvoir dérivent et impliquent une institution constitutionnellement garante de la stabilité et de l’unité nationales – l’armée – où un de ses services les plus stratégiques, le Renseignement, est mis à l’index  avec une telle légèreté en dehors du cadre des institutions, cela ne fait qu’accroître encore davantage le sentiment d’inquiétude des Algériens pour leur pays. Une division dans les rangs de l’armée n’est jamais souhaitable. Ce climat de ni guerre ni paix dans lequel se trouve le pays n’est pas forcément synonyme de stabilité et la marque d’un pays définitivement apaisé et débarrassé des démons de la guerre civile.

     

    Omar Berbiche
  • Avec des si

     

     
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    Deux écoles. La première, celle de la primauté de l'alphabet sur le militaire : construire avec l'ABC de l'indépendance en poche le pays par le début avec des A et des B. Abdelaziz Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, Amara Benyounès, Abderrahmane Belayat et Ali Benflis ou Amar Bouzouar, longue suite oligarchique des 100 B, de Ben Khedda à Bendjedid en passant par Ben Bella et Boumediène. La deuxième école est celle des notables, avec des si et des Si, à l'image du nouveau dernier, Si Ali, plus connu sous le pseudonyme de Si Toufik. Si Ali, Si Amar, Si Affif, Si Ahmed, Si Abdelmalek, Si Abdelaziz… Si et si seulement si tous des Si à qui l'on doit le respect mais qui ne vous respectent pas forcément. Mais si Si Ali et si Si Ali l'autre, Benflis, candidat à la rime parfaite, Benflis raïs devient Président, il passera de Si Ali à Fakhamatouhou, grand changement pour la nation. Ce n'est pas encore le cas, juste un si, Si Ali s'appelle toujours Si Ali même si l'on a aujourd'hui du mal à le différencier, puisque Si Ali, l'autre, le Dieu, serait toujours en poste, à l'entrée du Ciel.

    Mais si c'est vrai que Si Ali, pas le futur Président, l'autre, vient d'être poussé à la retraite par Si le président, faudra-t-il voter pour Si Ali le candidat ? Bien sûr, ce ne sont que des si et avec des si on peut faire six mandats si les Si le veulent. Avec des si, on pourrait même mettre Alger en bouteille, là où l'on n'a réussi pour l'instant qu'à remplir des bouteilles avec les rumeurs d'Alger. Mais avec des Si – pas des si – il faut bien avouer que l'Algérie n'a pas avancé, même pas poussée par le Printemps arabe et ces réformes qui ne sont jamais arrivées, remplacées par des guerres de pouvoir. Au final, empêtrée dans des si et des Si, l'Algérie nouvelle reste encore une hypothèse. Sur ce point, les Egyptiens ont réglé le problème à leur manière, leur président est général et s'appelle Sissi.

     

    Chawki Amari
  • Un système dans tous ses états

     

    Par : Mustapha Hammouche

    En théorie, l’Algérie est en phase préélectorale. La date de l’élection présidentielle étant connue, les prétendants devraient être en plein préparatifs pour remplir les conditions légales de leur candidature, finaliser le contenu de leur programme et organiser leur prochaine campagne.
    Non, au lieu de cela, et après avoir passé plusieurs semaines à scruter les déclarations des représentants du pouvoir pour y déceler des signes sur les intentions du Président sortant, on nous invite à suivre les péripéties d’une explication entre les deux centres de pouvoir.
    Tantôt présenté comme le résultat de leur connivence, tantôt comme celui de leur rapport de force, le pouvoir de demain dépendra donc de la manière dont l’antagonisme de ses acteurs, qui se manifeste aujourd’hui de diverses manières, se résoudra.
    Pendant que les sphères de pouvoir sont occupées à dépasser la contradiction à laquelle le régime est parvenu du fait même de sa nature clanique, quelque quatre-vingts postulants ont retiré les formulaires de souscription dans le but de s’engager dans la compétition pour la présidence de la République.
    La plupart de ces “candidats” ne se sont même pas fait connaître publiquement. Parce qu’ils n’y croient pas vraiment, ou parce qu’ils n’ont pas trouvé le moyen de se révéler au potentiel électorat. À moins qu’ils attendent, eux aussi, que se résolve la querelle en haut lieu en cours et que cessent les controverses révélatrices de la crise de régime. Le contraste entre l’affluence devant le guichet d’inscription des candidatures à l’élection présidentielle et la timidité des aspirants candidats est saisissant. Et beaucoup “bénéficient” de l’anonymat qui leur permet d’avancer à reculons. Comme s’ils craignaient de déranger un jeu auquel ils voudraient s’intégrer par effraction. Hormis quelques anecdotiques interventions dont l’on ne retient que les fantaisistes promesses, très peu de débuts de programmes ont été versés au débat public, ou ce qui en tient lieu, par les candidats à la candidature. Et même les bribes de messages émis sont couvertes par les éclats de voix des disputes au sommet.
    Finalement, il n’y a que ceux qui poussent à un quatrième mandat ou s’y opposent qui se permettent une certaine clarté de position.
    Et même là, des nuances apparaissent depuis que le sujet s’avère conflictuel au sein même des composantes du régime. Moins d’un mois avant la finalisation de la liste des candidats à la magistrature suprême, l’engagement des forces politiques et de leurs personnalités est suspendu à l’issue de cette question.
    Cet état de fait nous entraîne loin de la norme électorale. Les institutions ne sont là que pour tenter de décerner un caractère républicain à un mode de production du pouvoir fondé sur un système de compétition et d’alliances entre coteries. Jusqu’ici, les protagonistes ont su confiner leurs joutes dans des périmètres protégés. Mais, cette fois-ci, les affrontements semblent être trop violents et les enjeux trop grands pour qu’ils observent la sainte règle de la discrétion des affrontements de palais.
    La réalité d’un système qui manipule les attributs de la démocratie plutôt qu’il ne les cultive a éclaté au grand jour. Et nous en sommes les témoins accidentels, après en avoir été longtemps les victimes.

    M. H.

  • Le bois, une matière noble ?

     

    Par Maâmar Farah
    Si Tab Djenanou veut revenir dans son jardin, le prochain vote sera une simple formalité : le terrain est balisé et les millions de voix sont prêtes à s'engouffrer dans les urnes. Les lièvres connaissent parfaitement bien la gueule de bois des lendemains de scrutin. Ils ne seront pas dépaysés ! Mais alors, juste une question : pourquoi Saâdani attaque-t-il aussi violemment le patron des Services ? Eh oui, la caboche, ça sert à quelque chose et il faut faire fonctionner ses neurones des fois qu'ils se mettent à fléchir ! Seule la candidature de Bouteflika aurait uni les différentes composantes du pouvoir et si la guéguerre commence deux mois et des poussières avant le scrutin, cela veut dire que la perspective du 4e mandat s'éloigne de plus en plus. Logiquement, les lièvres peuvent se permettre d'espérer à nouveau, mais comme le Système aura finalement son candidat, la gueule de bois reste la seule garantie du 18 avril.
    Conclusion hâtive de votre serviteur : il y a probablement désaccord autour du nom du successeur, et là, mes frères qui n'êtes ni à Marseille, ni à Montréal, mais bien ici, à Draâ-El-Mizan, El Kala, Sebdou et El Attaf, priez, priez pour que la suite des événements se déroule dans le vide sidéral du Tanezrouft, là où la France coloniale a fait exploser sa bombe atomique ! Car leur explosif nucléaire à eux, et rien qu'à voir la gueule du drabki, risque de faire beaucoup plus de dégâts ! Tout ça pour un fauteuil en... bois !
    maamarfarah@yahoo.fr

  • KHELIL ET SONATRACH :Le noyau dur du conflit


    Les scandales liés à la gestion de la Sonatrach et l’implication de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines sont actuellement au centre du conflit qui secoue le sommet de l’Etat. La stratégie - dénoncée publiquement par l’ancien garde des Sceaux, Mohamed Charfi - visant à «extirper» Chakib Khelil de cette affaire a pour objectif de débarrasser ce dossier de toute couverture politique.

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
    L’affaire Sonatrach est un dossier éminemment politique. La passe d’armes qui oppose Amar Saâdani à Mohamed Charfi en est une preuve concrète. «Si Amar, vous êtes venu, le jour même de votre installation à la tête du FLN, me proposer amicalement de préserver mon poste de ministre de la Justice en m’engageant à extirper Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2 comme on extirpe un cheveu d’une pâte», explique l’ancien ministre de la Justice dans sa lettre rendue publique samedi.

    Charfi est revenu à la charge, hier, dans les colonnes du journal Echourouk : «Je suis sorti de mon obligation de réserve et je dévoilerai de nouveaux éléments du scandale Sonatrach.» L’ancien ministre n’est plus seul à témoigner de «l’acharnement» de Amar Saâdani à laver Chakib Khelil de tout soupçon. Hadda Hazem, directrice de la publication du journal El Fedjr, a révélé, hier, les propos tenus par le secrétaire général du Front de libération nationale.
    «Lors d’une rencontre avec Amar Saâdani, dans son bureau à Hydra, il m’a indiqué que le limogeage de Mohamed Charfi du poste de ministre de la Justice est dû au dossier Sonatrach 2 car il s’est permis de présenter cette affaire à Interpol, en l’absence du Président Abdelaziz Bouteflika, dans le but de poursuivre Chakib Khelil», écrit l’éditorialiste.
    Dans ses confidences à Hadda Hazem, Amar Saâdani est allé jusqu’à dire que l’ancien ministre de l’Energie a joué un rôle dans la réélection de Abdelaziz Bouteflika en 2004. «Chakib Khelil a été puni car le président de la République devait le nommer Premier ministre puisqu’il lui avait assuré son second mandat grâce aux Américains. Les Etats-Unis ont imposé à l’armée le fait que Abdelaziz Bouteflika demeure président de la République», a-t-il assuré. Il est aujourd’hui incontestable que Khelil était un personnage-clé au sein de l’exécutif et du «clan présidentiel». Et il est évident que l’homme tirait sa puissance du «statut particulier» que lui avait accordé le chef de l’Etat. A ce titre, il est utile de rappeler des faits concrets. De février 2001 à septembre 2003, Chakib Khelil a vu ses pouvoirs décupler puisque, en plus du poste de ministre, il occupait le poste de président-directeur général de la Sonatrach. Il profitera de cette période pour mettre en place un système de contrôle de tous les projets dans le secteur pétrolier. Jouissant d’une protection politique à toute épreuve, Khelil a pu agir en toute impunité du fait du blocage imposé au Conseil national de l’énergie.
    Créé par le Président Liamine Zeroual en avril 1995, ce conseil ne s’est pas réuni une seule fois sous Abdelaziz Bouteflika. Durant les années passées à la tête du ministère de l’Energie, Chakib Khelil a réussi à s’arroger l’ensemble des prérogatives de cette instance : «Le Conseil national de l’énergie est chargé d’assurer le suivi et l’évaluation de la politique énergétique nationale à long terme, notamment de la mise en œuvre d’un plan à long terme destiné à garantir l’avenir énergétique du pays ; d’un modèle de consommation énergétique en fonction des ressources énergétiques nationales, des engagements extérieurs et des objectifs stratégiques à long terme du pays ; de la préservation des réserves stratégiques du pays en matière d’énergie ; des stratégies à long terme de renouvellement et de développement des réserves nationales en hydrocarbures et leur valorisation ; de l’introduction et du développement des énergies renouvelables ; des schémas d’alliances stratégiques avec les partenaires étrangers intervenant dans le secteur de l’énergie ; des engagements commerciaux à long terme.»
    Disculper Chakib Khelil reviendrait, inévitablement, à dédouaner Abdelaziz Bouteflika. Aucun homme politique ne doit être éclaboussé par les méga-dossiers de corruption Sonatrach. Car contrairement à l’affaire de l’autoroute Est-Ouest ou encore à celle de la Générale des concessions agricoles, il n’y a pas que la justice algérienne qui s’intéresse aux détournements de deniers publics dans le secteur des hydrocarbures. Les polices et les justices italienne et américaine traitent également ces dossiers. De nouvelles informations judiciaires pourraient être ouvertes dans d’autres pays.
    En cette fin de troisième mandat, c’est justement l’envergure «internationale» qui gêne au plus haut point les responsables politiques algériens.
    T. H.

  • L’Algérie, un pays prisonnier de l’absurde (Opinion)

     

     

    Bouteflika, lors de la signature de la LF2014

    Boutef ou Toufik ? Saadani a choisi son camp. L’Algérie aussi : elle nage dans l’absurde.

     

     

    Dans une Algérie en régression morale et politique, le ridicule n’est jamais loin. L’absurde non plus. Il tend même à s’installer partout, y compris à la présidence de la république, ainsi que dans les principaux centres de pouvoir, au sein des partis et dans la nébuleuse des réseaux qui gravitent autour de la rente. Ceux qui sont supposés diriger le pays et ceux supposés décider de son sort sont en effet installés dans une situation parfaitement ubuesque : ils se chamaillent pour savoir si un homme physiquement diminué, en très mauvaise santé, incapable de se mouvoir et de participer aux forums internationaux, incapable même de se déplacer et de participer aux réunions, doit rester au pouvoir pour un mandat supplémentaire de cinq ans.

    Ces hauts responsables sont, à priori, l’élite politique du pays. Ministres, hauts fonctionnaires, officiers supérieurs, diplomates chevronnés, tous occupent des fonctions prestigieuses, roulent en luxueuse voiture officielle, touchent de salaires très élevés, et sont souvent entourés de gardes du corps et d’une multitude d’assistants formés dans les meilleures écoles. Mais ce n’est qu’une façade, car ces hauts responsables sont réduits à des considérations parfaitement ridicules, liées à une inconnue : gérer au jour le jour, en fonction de l’évolution de l’état de santé du chef de l’Etat. Ils ont oublié la politique, les projets, l’idéologie, la compétition, la démocratie. Ils sont absorbés par une seule hantise : Abdelaziz Bouteflika sera-t-il candidat ou non? Comment savoir, pour faire le bon choix, en vue de le soutenir en cas de candidature, ou prendre ses distances si jamais il est lâché ?

    Le premier ministre Abdelmalek Sellal concentre toutes ces contraintes. Cet énarque, qui a une longue carrière de fonctionnaire et de ministre, devrait être au top de sa carrière. Il en est à sa phase la plus humiliante : il est chargé d’entretenir le suspense sur la candidature de M. Bouteflika. Il le fait avec un zèle remarquable, mais il ne se prononce jamais clairement sur le sujet, même s’il montre la direction à suivre. Jamais la gestion du pays n’a été aussi approximative, mais il ne s’en préoccupe guère. Il joue un autre rôle, non prévu par la constitution : occuper la scène, faire des promesses, se rendre dans les wilayas, en attendant le grand jour, celui de l’annonce de la candidature de M. Bouteflika.

    Une nergie mal dépensée

    L’habileté de M. Sellal et de ses pairs, ainsi que leur savoir-faire politique, sont mobilisés autour de questions grotesques. En privé, ils doivent bien se rendre compte que leur comportement frise le ridicule. Mais en public, il faut assurer. Rester digne, ne pas perdre la face. Un exercice périlleux, impossible à accomplir: comment rester cohérent quand on est amené à organiser la campagne électorale d’un homme qui est lui-même physiquement incapable de faire campagne ? Comment soutenir, contre tout bon sens, que M. Bouteflika est en bonne santé, que son cerveau fonctionne mieux que celui des Algériens, selon la formule de M. Amara Benyounès, alors que les images de M. Bouteflika, diffusées par la télévision algérienne, sont si cruelles ?

    Les plus zélés au sein cette « élite » vont encore plus loin. Ils agissent pour neutraliser les adversaires du quatrième mandat, au sein du pouvoir et dans l’opposition. Et ils anticipent, en pensant aux moments les plus délicats. Ils réfléchissent déjà à la manière d’organiser la cérémonie de dépôt du dossier de candidature au conseil constitutionnel, où tout candidat devrait formellement se rendre. Ils mettent aussi en place le cérémonial pour la prestation de serment, lorsque le chef de l’Etat devra apparaitre devant les corps constitués et le corps diplomatique, pour jurer qu’il va respecter une constitution qui n’a plus de sens !

    Si le président Bouteflika est reconduit, cette prestation de serment sera précisément une épreuve particulièrement cruelle pour l’Algérie et les Algériens. La communauté internationale assistera, ce jour-là, à travers ses représentants, à une sorte de forfaiture collective. Elle sera le témoin d’une scène durant laquelle le pouvoir algérien scellera, en groupe, sa dérive. Une sorte de reddition en pleine campagne de la part d’une « élite » qui applaudit un parcours absurde. Et ce n’est pas l’intrusion de Amar Saadani dans cette situation grotesque qui va améliorer les choses. Bien au contraire. Elle va juste augmenter la confusion. Car au lieu de parler de l’absurde question de l’état de santé du président Bouteflika, on va parler du grotesque duel Boutef-Toufik.

  • Présidentielles: un compromis Bouteflika-ANP sur la candidature d’Abdelmalek Sellal se précise

     

    Sellal BoutefDepuis l’AVC du président Bouteflika, Abdelmalek Sellal n’est plus le « plan B » du système mais son « plan A ».

    En apparence, Abdelmalek Sellal mène campagne pour un 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika. En réalité, il avance caché. Il est en position de récupérer la mise dans le cas probable d'un renoncement du président malade. Selon une source bien informée auprès de l'armée, son nom est le seul qui a convenu à ce dernier et au chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediene (Toufik). Un scénario écrit mais toujours révisable.


    Le renoncement d’Abdelaziz Bouteflika à briguer un quatrième mandat est une « hypothèse forte » depuis quelques semaines. Plusieurs sources proches du pouvoir et dans l'opposition l'ont affirmé ces derniers jours, en public ou dans des cercles privés. Mais s'il devait se confirmer, pour quel candidat devrait il ouvrir la voie du soutien du système pour succéder au président sortant ? Abdelmalek Sellal est le nom sur lequel le président Bouteflika et l'armée, à travers le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), se sont mis d'accord fin octobre dernier. « Bouteflika a fini par accepter de parler avec le général Toufik d'un candidat aux élections présidentielles qui ne soit pas lui-même. Le nom du Premier ministre est le seul qui a convenu aux deux parties », a affirmé à Maghreb Emergent une source bien informée auprès de l'armée algérienne.

    Abdelaziz Bouteflika devrait retarder jusqu'au mois de février l'annonce de sa retraite politique, un délai pendant lequel il va s'assurer d'écarter tout risque de voir le siège présidentiel échoir à un autre candidat que celui adoubé par lui en accord avec l'ANP. Ce dont il s'est donné les moyens directs avec, notamment, le remaniement ministériel du 11 septembre dernier. Un accord existait déjà entre Bouteflika et l'armée depuis septembre 2012, avec le départ de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, pour confier à Abdelmalek Sellal la conduite de cette phase, toujours délicate politiquement, de l'année pré-électorale. L'accident vasculaire cérébral du chef de l’Etat, le 27 avril dernier, a, de fait, changé la feuille de route. L’actuel Premier ministre est devenu le dépositaire non exclusif de l'héritage boutéflikien. Il est un plan B du système, passé au rang de plan A dans le plus grand secret, en attendant de devoir, sans doute, se dévoiler dans quelques semaines.

    Un scenario qui peut encore se réécrire si Bouteflika...

    Ce scénario qui se précise d’un renoncement tardif d’Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat ouvrant la voie à la candidature d’Abdelmalek Sellal est exposé à des risques de révision. Le premier serait que le premier cercle du président conduit par Saïd Bouteflika, son frère et véritable fondé de pouvoir, maintienne sa pression pour le convaincre de répondre oui aux appels qui lui sont lancés à briquer un quatrième mandat. Pour notre source, ce rebondissement n'est pas totalement exclu: « Le président est versatile. Il est accroché à sa fonction. Il est clair qu'il peut, surtout s'il se sent un peu mieux dans un mois, convoquer le général Toufik au téléphone pour explorer avec lui le cas où il se porterait candidat à la Présidence. »

    Dans les faits, le temps ne joue pas vraiment pour le président. Sa situation personnelle, d'ici là, risque plutôt de le pousser vers la sortie. Le débat politique va s'intensifier avec les candidatures qui se préparent à être lancées et son handicap, qui le maintient absent de la scène, sera encore plus pesant. De même, le scandale Khelil n'a pas fini d'éclabousser la maison Bouteflika au fil de la procédure judiciaire en Italie et désormais aux Etats Unis. Enfin, le report de la révision de la Constitution qui va s'officialiser à la fin de l'année devrait sonner comme un aveu de l'impuissance présidentielle à faire passer son agenda personnel. La campagne pour le quatrième mandat, même si elle se poursuit, peine à monter en puissance. Elle s'est ressentie ces derniers jours du flottement autour des intentions présidentielles.

    Dans un entretien au journal électronique Tout sur l’Algérie (TSA), Réda Hamiani, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), a résumé la situation à la fin de l'assemblée générale qui l’a réélu à la tête de cette association, jeudi dernier à Alger: « Il y a de l'incertitude et des inconnues liées au contexte politique. » « Le FCE a été invité à appeler à un quatrième mandat du président », a avoué à Maghreb Emergent un de ses vice-présidents. Le président du FCE, lui, a choisi de temporiser, espérant que ce soit Abdelaziz Bouteflika lui- même qui lève les inconnues « par exemple, en présentant sa candidature ». Une pirouette qui illustre bien le peu d'unanimité qu'arrive à obtenir parmi ses soutiens traditionnels le projet d'un quatrième mandat du président.

    La guerre désormais ouverte au sein des anciens comités de soutien d’Abdelaziz Bouteflika entre « pro-quatrième mandat » et « pro-départ à la retraite honorable » est un autre facteur de confusion pour les indécis. De même, la persistance d'une opposition forte à la « conquête » de la direction du FLN par Amar Saïdani empêche l'ancien parti unique de jouer le rôle de locomotive pour un autre mandat comme cela a été le cas en 2008 sous l'autorité d’Abdelaziz Belkhadem.

    La récente promotion d’Abdelmalek Sellal au titre d'ordonnateur financier de l'ANP a affaibli le courant Saïdani, le premier à avoir tenté de casser l'option de la candidature du Premier ministre. « Cette décision fait partie de la feuille de route de l'accord secret » selon notre source, de même que la mise sous l'éteignoir par Alger du mandat de recherche international contre Chakib Khelil soupçonné d’avoir été impliqué dans de tonitruantes affaires de corruption lorsqu’il dirigeait le puissant département de l’énergie et des mines.

    La tentation existe chez Abdelaziz Bouteflika de suivre la branche de ses proches qui tient à le voir s'engager pour un quatrième mandat, au risque de remettre en cause un accord secret péniblement dessiné avec l'ANP. L'invitation à respecter cet accord a de meilleurs atouts. La récente intervention, à sa demande, de l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, très réservé sur l'idée d'un quatrième mandat de Bouteflika est à classer au chapitre des atouts en faveur d'un passage de relai « en préservant la stabilité ».

    Abdelmalek Sellal face à deux adversaires majeurs : Ali Benflis et… lui-même

    Abdelmalek Sellal est en campagne présidentielle depuis six mois. Il s'est peu bonifié politiquement avec l'exercice. La faiblesse ahurissante de son arabe, ses formules à l'emporte pièces, ses confusions déroutantes, signe extérieur d'une inculture très préoccupante à ce niveau de responsabilité, ont fait de son nom un tag très populaire sur le web…pour rire.

    C'est le premier handicap que devra dépasser le candidat de substitution du système Bouteflika-ANP. En a-t-il les moyens ? « Tant qu'il n'est pas encore déclaré et qu'il n'a pas d'adversaires déclarés, il peut encore glisser sur sa fonction de Premier ministre à responsabilité limitée, estime un haut fonctionnaire des collectivités locales. Mais après, il aura à essuyer les coups. Et s'il se montre toujours aussi maladroit en public, alors il faudra recourir massivement à la fraude pour le faire élire. » Un recours à la fraude qui se profile d'autant que des candidatures sérieuses, outre celle déjà assumée d’Ahmed Benbitour, sont imminentes.

    L'entrée en lice d’Ali Benflis, l'ancien Premier ministre et challenger de Abdelaziz Bouteflika aux présidentielles de 2004, est le premier tournant attendu, en ce mois de décembre, à la course au palais d'El Mouradia. Abdelmalek Sellal devra alors compter avec un candidat qui prépare sa campagne de longue date et qui a conservé des appuis à l'intérieur du système. En attendant, le Premier ministre a choisi de réserver sa première attaque à Mouloud Hamrouche pourtant très en retrait dans cette pré-campagne électorale. Il a peut-être lui-même dévoilé, ainsi, sa hiérarchie des candidatures qu'il redoute voir dérégler l'agenda de son élection sous double protection du président sortant et de l'ANP.

    source:

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  • Si Ali , Si El Mali CONTRE LE PEUPLE ALGERIEN

     

    On vient de l'apprendre : le général Toufik s'appelle Si Ali, c'est Si Amar Saadani qui le révèle dans un entretien à TSA où il dénonce l'interventionnisme illégal du DRS. Si plus personne ne croit Saadani depuis qu'il est trop rapidement passé des salles des fêtes à l'APN, puis de milliardaire au FLN, on se dit que là, il sait peut-être de quoi il parle. Problème d'identification, on savait que le général Toufik ne s'appelait pas le général Toufik mais Mohamed Mediène. Maintenant qu'il s'appelle Si Ali, qu'est-ce qui va changer ? Pas grand-chose, Si Ali reste encore puissant et dans l'obscurité de la scène politique, la guerre du pouvoir vient de se doubler d'une guerre des noms. Si Ali, alias Toufik le général, du nom de Mohamed Mediène, est en conflit avec El Mali, alias Si Abdelkader le commandant, plus connu sous le nom de Abdelaziz Bouteflika, connu aussi depuis peu comme le frère de Saïd.

    Si Ali et Si El Mali sont d'ailleurs tous deux invisibles, ce qui donne à cette guerre, réelle ou fictive, l'allure d'une guerre qui se joue en dehors de l'Etat civil. Car dans le rôle du DJ qui compte les points, Saadani ne s'appellerait pas Saadani mais Sadani et il ne serait pas né à El Oued mais à Gafsa, en Tunisie, selon le site Algérie Patriotique. Quand à Si Ali, son lieu de naissance est flou, les uns le placent à Guenzet, sur Mars ou quelque part en Kabylie, pendant que le lieu de naissance de Si El Mali, le Président, a été carrément effacé de sa biographie officielle, à croire qu'il serait né au Mali. En résumé, l'un est né au Maroc, l'autre en Tunisie. Seul Si Ali est né en Algérie. Et alors  ? La guerre se déroulant en Algérie, Si Ali aurait l'avantage de jouer à domicile. Restent les supporters, tous ces Algérien(ne)s spectateurs. Qu'en pensent-ils ? Rien, puisque c'est une guerre qui n'a pas de nom et qu'eux-mêmes n'en n'ont pas. Ouf, heureusement que le pays en a un.

    Chawki Amari
  • Amar le bavard

     

     

    Amar il a raison quand il dit qu'il est temps de passer à un Etat civil. Mais Amar il a tort quand il dit que Bouteflika est l'homme de la situation car en 15 ans de règne, on aurait au moins vu autre chose qu'une restriction globale des libertés, un contrôle accru de la population et de grotesques fraudes électorales. Amar il a raison de dire qu'il n'est pas normal qu'un colonel des services soit présent dans les administrations et institutions.

    Mais Amar il a tort quand il dit que le FLN est victime de manipulations puisque c'est lui-même qui est passé outre le Conseil d'Etat pour son maintien. Amar il a raison quand il dit qu'après 200 000 morts, la moindre des choses pour un patron des services de sécurité est de démissionner et Amar il a raison quand il dénonce la mainmise du DRS sur la justice. Mais Amar il a tort quand il explique que Chakib Khelil est victime d'un complot puisque le scandale a été dévoilé par la justice italienne. Amar il a raison quand il dit que le DRS doit s'occuper de contre-espionnage et pas de mettre les dirigeants, les journalistes et les juges sur écoute. Mais Amar il a tort quand il oublie que son mentor Bouteflika n'a toujours pas voulu établir l'indépendance de la justice en plus d'une décennie de pouvoir absolu.

    Dans ces joutes du 3e type qui annoncent de beaux mouvements sportifs pour les prochaines semaines, les médias et l'intelligentsia crient dans leur majorité au dérapage, ceux-là mêmes qui s'accommodent d'un Etat policier resté coincé sur les années soviétiques. On a regardé derrière Amar. Y avait-il quelqu'un ? Une ombre est passée, ombre de son ombre, ombre de sa main, frère de l'ombre de sa main. Faut-il hurler avec les loups et les journaux de l'ANEP qui l'ont traité d'homosexuel ? Non, mais qui a tort, Si Ali ou Si El Mali ? Les deux puisqu'ils sont les deux faces de la même pièce. Et une pièce, même de théâtre, ne peut avoir raison.

     

    Chawki Amari
  • ALGERIE ,OUT,KO

    said ,boutef,dictature

  • La profonde solitude du juge

     

    Après cette première, un dirigeant du FLN qui s'attaque à l'interminable général de corps d'armée Si Ali Toufik Mohamed Lamine Médiène, voici l'autre première : le DRS va porter plainte contre Saadani. Cette nouvelle attitude dans les mœurs politiques, pour un corps qui ne s'est jamais réellement préoccupé de la légalité institutionnelle pour ses opérations, ouvre la voie à plusieurs questionnements de par son caractère inédit. Si Saadani a vu juste, la justice est instrumentalisée par le DRS et va donc donner raison au DRS contre Saadani. Si Saadani dit n'importe quoi, car la justice est justement instrumentalisée par le clan présidentiel comme cela a été le cas pour la prise de contrôle du FLN en invalidant la décision du Conseil d'Etat, le DRS ne pourra rien faire. Car derrière ces affrontements verbaux et ces prises de position radicales, c'est la justice qui est au cœur du débat et il faut bien constater que ni le DRS ni le cercle présidentiel ne veulent d'une séparation des pouvoirs et de l'indépendance des juges à travers l'activation du Conseil supérieur de la magistrature.

    Si l'Algérie a besoin de sang neuf, d'une nouvelle République, de nouvelles institutions et d'une sérieuse vision d'avenir, elle a aussi besoin d'une nouvelle justice qui n'obéit ni aux ordres des colonels installés dans les cours, ni aux ordres de la tutelle acquise au Président, ni encore aux pressions de la chkara et des lobbies mafieux. Qui va désigner le juge qui va s'occuper du procès entre DRS et FLN ? Le DRS et ses relais ou le duo Saïd Bouteflika-Tayeb Louh ? Il est hélas inconcevable que ce soit la corporation des magistrats qui le fasse, devenus depuis 20 ans de simples soldats soumis aux décisions de la matrice. Mais dans tous les cas, personne n'aimerait être à la place du juge qui instruira cette affaire. Il y a des jours où l'on peut regretter d'avoir fait du droit.

    Chawki Amari
  • ENLÈVEMENTS, AGRESSIONS, VOLS ET VIOLATIONS DE DOMICILE ET SÉCURITÉ ROUTIÈRE

     

    4,3 millions d’Algériens ont appelé sur le 10-55

    Par : Farid Belgacem

    Le numéro vert a permis aux unités des 48 groupements et aux 136 sections de sécurité et d’intervention (SSI) de résoudre 1 743 affaires criminelles.

    Plus de 4,3 millions d’Algériens ont sollicité les services du numéro vert 10-55 de la Gendarmerie nationale depuis son lancement en 2011. Pour sa troisième année consécutive, ce service a enregistré une moyenne quotidienne de 3 900 appels de jour comme de nuit pour demander aide et assistance, pour dénoncer les criminels et encore signaler un mouvement suspect sur les routes comme dans les villages, douars, cités et quartiers.
    Ce qui signifie une augmentation sensible des affaires résolues sur le terrain, avec l’arrestation de criminels en flagrant délit, d’une part, et la délivrance des victimes des griffes des malfaiteurs, avec en appoint la récupération des objets subtilisés. Détaillant les chiffres enregistrés en trois ans, le directeur de la télématique, le colonel Guir Badaoui, a indiqué que le 10-55 a connu une ascension extraordinaire, du fait de la sollicitation des citoyens pour leur sécurité, intervenir sur le champ et réduire le temps et le coût que pourraient générer les enquêtes judiciaires.
    Avec 2 902 352 appels de jour et 1 330 669 autres appels la nuit, ce service a réussi, avec l’appui des unités des 48 groupements et des 136 sections de sécurité et d’intervention (SSI), à résoudre 1 743 affaires criminelles. Mieux, pas moins de 88 106 autres appels ont été transférés aux services de la DGSN, de la santé, de la Protection civile, de Sonelgaz et d’administrations pour aider, assister ou orienter le citoyen victime d’un acte quelconque ou ayant besoin d’un renseignement. “Avec le 10-55, la relation entre le citoyen et la Gendarmerie nationale a bien évolué. Celui-ci n’hésite pas à appeler nos services. Que ce soit pour l’état des routes en hiver, les évacuations, les coupures d’électricité, des fuites de gaz ou autres urgences, le citoyen a développé ce réflexe de sécurité, de sa propre sécurité en sollicitant le 10-55. Ce  numéro est une véritable interface entre nous.”
    Présent à la conférence de presse, le colonel Mohamed-Tahar Benamane, directeur de sécurité publique et de l’emploi (DSPE), a développé le chapitre inhérent aux interventions des unités, dans l’esprit de promouvoir davantage la proximité avec le citoyen. “C’est un moyen indispensable pour le citoyen pour assurer sa propre sécurité et c’est notre devoir de le protéger. Aujourd’hui, l’idéal est de développer la géolocalisation afin de situer le lieu exact d’où l’appel est émis.”
    En ce sens, M. Guir a révélé que “la direction de la télématique compte très prochainement installer des infrastructures pour adapter le 10-55 avec les services de la 3G pour plus d’efficacité. Déjà que le 10-55 donne des résultats probants, nous comptons améliorer ces prestations avec l’évolution des technologies”.
    À la question relative au nombre d’arrestations, le colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication, a indiqué que pour la seule wilaya d’Alger, pas moins de 143 individus ont été appréhendés sur les 819 affaires traitées à la suite de 166 325 appels en 2013, soit un taux de résolution de 96.

  • boutef ne peut pas parler !

    RÉUNION URGENTE DU GROUPE DES 20
    «Abdelaziz Bouteflika doit parler»

    Un comité de sept responsables politiques, représentant le groupe dit des vingt partis et personnalités, a tenu, hier, une réunion d’urgence au siège du Rassemblement populaire républicain.
    Un appel pressant a été lancé à Abdelaziz Bouteflika afin qu’il mette un terme à la situation «politique dangereuse» que traverse l’Algérie. «Le président de la République doit sortir de son mutisme. Il est responsable de la situation politique dangereuse provoquée par les partisans du quatrième mandat à travers leurs déclarations irréfléchies.
    Abdelaziz Bouteflika doit parler pour faire part de ses intentions», a déclaré Abdelkader Merbah au terme de cette rencontre.
    Selon le président du RPR, les membres de ce comité ont dénoncé «les déclarations qui ont ciblé l’institution militaire et qui ont mis au jour une scission au sein de l’armée».
    «Il est urgent que l’armée se tienne loin de la politique, qu’elle reste unie et qu’elle garde en son sein ses cadres. Il y va de la souveraineté de l’Algérie.
    La politique doit rester l’affaire des hommes politiques et la souveraineté doit revenir au peuple.»
    Un communiqué de presse détaillé sera rendu public aujourd’hui, a précisé Abdelkader Merbah.
    T. H.

  • DRS Et après ?


     

    Par Maâmar Farah
    Je vous vois tous étonnés ! Mais il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat ! Ce drabki de malheur est parfaitement dans son rôle même si, jouant en soliste, il crée un terrible boucan qui n'a rien à voir avec la musique habituelle. Qu'a-t-il dit de plus par rapport à ses précédentes interviews ? Et n'exprime-t-il pas, sur un ton certes violent, le fond de la pensée de ceux qui ont dejà porté lourdement atteinte aux missions du DRS ?
    En effet, et si la décision de supprimer la police politique est à saluer, la question de la mise en veilleuse de la structure judiciaire du DRS pose problème, d'autant plus que son rôle actif dans la lutte contre la corruption est connu de tous. Peut-on imaginer une Amérique sans FBI ?
    Alors, pourquoi donc cette levée de boucliers généralisée? Peut-être parce que le drabki a tapé trop fort sur un général ? Et aprés ?
    Ils peuvent se faire la guéguerre : leurs enfants sont bien au chaud. Pensez aux vôtres ! Pensez aux mômes de Ghardaïa qui tombent sans émouvoir ces «scandalisés» qui se mettent au garde-vous dès qu'un minable rejeton du système s'attaque à leurs protecteurs !
    maamarfarah20@yahoo.fr

  • Vidéo poignante : la mort du jeune mozabite à Ghardaïa en direct

    C’est une vidéo qui fait froid dans le dos. Des activistes et défenseurs des Droits de l’Homme qui activent sur le terrain à Ghardaïa ont filmé le meurtre du jeune mozabite tué à coups de couteau par une horde de criminels. La jeune victime, un étudiant de confession ibadite, nommée BABAOUSMAIL Azzedine, a été attaqué et enlevé par un groupe de délinquants cagoulés  qui ont fait irruption dans un cimetière mozabite. 

     

    Encerlcé et bousculé dans tous les sens, le pauvre mozabite a été ensuite poignardé à maintes reprises et par plusieurs voyous dont certains s’affichaient à visage découvert et sans aucune peur comme s’ils étaient certains que personne n’oserait venir les interpeller une fois leur forfait commis. Traîné comme une bête qu’on veut sacrifier, la jeune victime a été tabassée et lynchée par ces jeunes aveuglés par la haine. En même temps, d’autres membres de cette bande criminelle s’attaquaient à des tombes mozabites pour les ravager.

     

    Quelques instants plus tard, on voit la victime, toujours rouée de coups, prise d’assaut par une dizaine de voyous ivres de haines. Ils grimpent tout la colline de ce cimitière mozabite pour aller se réfugier derrière le muret d’un mausolée pour enfoncer leurs couteaux dans le corps chétifs du jeune étudiant mozabite livré à lui-même et sans défense. Aux coups de couteau incessants, des jets de pierres sont venus s’ajouter pour complèter cette barbarie sans égal. Cette vidéo poignante prouve qu’un véritable climat de haine règne en ce moment à Ghardaïa.

     

    Un climat de haine renforcé aussi par une impunité dont jouissent ces criminels que tout le monde peut reconnaître désormais grâce à cette vidéo. Que vont faire ainsi les autorités ? Passer sous silence ce crime abject au risque de voir pourrir encore davantage la situation de toute une région plongée dans l’insécurité ? Ou réagir enfin et imposer l’ordre et la rendre justice aux familles des victimes ?

     

     

      source:http://www.algerie-focus.com/blog/2014/02/video-poignante-la-mort-du-jeune-mozabite-a-ghardaia-en-direct/

  • Kadhafi a financé la campagne de Sarkozy à hauteur de 50 millions d’euros

     

     
     
    Kafhafi finance Sarkozy en 2007
    Mediapart a mis la main sur un document officiel libyen qui a échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale et qui prouve que le régime de de Mouammar Kadhafi avait bel et bien financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, pour un montant de cinquante millions d’euros. Une décision prise dès décembre 2006.
    Mediapart apporte les précisons suivantes qui authentifient le document :  « Selon des connaisseurs du régime libyen à qui nous l’avons soumis, ce document, dont le signataire et le destinataire appartenaient au premier cercle de Kadhafi, est conforme, jusque dans son style, aux habitudes bureaucratiques du régime. Outre celle du calendrier grégorien, la deuxième date qui y figure conforte son authenticité: elle n’est pas celle du calendrier musulman habituel, mais de celui imposé par le dictateur, qui part de l’année du décès du prophète Mahomet, l’an 632. »
    Voici la traduction de ce document – version originale en fin de billet – telle que livrée par Mediapart :
    Jamahirya arabe libyenne populaire glorieuse
    « Pas de démocratie sans conférence populaire »
    Date : 10. 12. 2006
    Correspondant à : 10. 12. 1375
    N° 1917 68 P
    Service de la sécurité extérieure

    Frère / Président du Fonds libyen des investissements africains
    Que la paix soit sur vous…
    En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros.
    Nous vous confirmons l’accord de principe quant au sujet cité ci-dessus, et ce après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens, et le président du Fonds libyen des investissements africains, et du côté français, Monsieur Brice Hortefeux, et Monsieur Ziad Takieddine, et au cours de laquelle un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement.
    Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu et ses bénédictions…
    Moussa Imuhamad  Koussa - Chef du service de la sécurité extérieure
    « Mon client n’était pas présent à la réunion indiquée dans le document », a indiqué Me Samia Maktouf, l’avocate de M. Takieddine, à Médiapart. « En revanche, il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent dans ce document outre lui-même. »
     « Ce document prouve qu’on est en présence d’une affaire d’Etat, que ces 50 millions d’euros aient été versés ou non », a lui-même commenté M. Takieddine, rencontré par Mediapart le vendredi 27 avril.
    Mediapart précise  que « la face cachée de l’arrivée de Nicolas Sarkozy sur la scène libyenne, en 2005, puis en 2007, apparaissait déjà en filigrane dans le dossier des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et au Pakistan instruit par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en particulier à travers l’activité de lobbying déployée par M. Takieddine en faveur de l’ancien ministre de l’intérieur auprès de Tripoli. »
    Par ailleurs, Mediapart souligne « le montant pharaonique promis par les Libyens [50 millions d'euros qui sont] à rapprocher des 20 millions d’euros officiellement dépensés par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle de 2007. »
    L’article de Mediapart est bien plus précis, apporte nombre de précisions intéressantes. Si vous avez un accès à Mediapart, allez le lire. Sinon, abonnez-vous – leur travail le vaut bien. Enfin, il nous faut espérer qu’une information d’une telle importance sera reprise par les organes de presse traditionnels, journaux et télévisions. En attendant, et dans le doute, faites circuler.
     
    EDIT : Mediapart a décidé d’offrir l’accès gratuit à cet article (merci à eux)