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drs - Page 6

  • Une fondation qui dérange

    L’idée de la création d’une fondation dédiée à la Garde communale ne serait pas bien vue par bien des cercles.
    Ces derniers y voient la «main» du camp éradicateur qui voudrait, selon eux, saborder la politique de réconciliation nationale. Remarque dont ne veulent pas entendre les agents de ce corps qui, à travers cette initiative, veulent pérenniser leur combat noble pour la sauvegarde de la République du péril islamiste. Et ce, à plus forte raison, disent-ils, que ledit corps est appelé à être dissous ou tout au moins ses éléments «dispersés» à travers les entités économiques et autres administrations.

    souce;le soir dz

  • ALGERIE FRONT SOCIAL: Vers une rentrée explosive

    source:le soir dz

    Le front social, qui n’a pas eu à observer de répit, comme de coutume, durant la présente période estivale tirant à sa fin, avec ses émeutes de l’eau et de l’électricité, ses commodités de vie de base dont les récurrentes pénuries ont suscité bien des soulèvements tout aussi réguliers, risque tout bonnement de s’embraser davantage à la toute prochaine rentrée sociale.
    M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et c’est tout le «tableau de bord» de cette rentrée qui clignote au rouge avec ces préavis et ces menaces de grève qui émanent de bon nombre de secteurs de l’activité nationale, et pas des moindres. D’abord, celui de l’éducation nationale qui risque tout bonnement de connaître une reprise avortée car s’annonçant fortement mouvementée. Et pour cause, plusieurs intervenants de ce secteur névralgique annoncent d’ores et déjà la couleur en brandissant et sérieusement, la menace de débrayer. Les corps communs et ouvriers professionnels du secteur ont tout récemment interpellé le président de la République quant à la non-prise en charge par la tutelle de leurs revendications socioprofessionnelles. Pour le SNCCOPEN, «les laborantins, les agents de l'administration, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité et de prévention, ont fait l'objet d'une injustice, car privés de leur intégration dans le secteur de l'Education nationale, selon le décret officiel 315/08». Menaçant d’une grève à la toute prochaine rentrée, tout ce beau monde réclame la promulgation des lois concernant les nouveaux régimes indemnitaires, signés par le Conseil des ministres, le 7 février dernier, dans le cadre du projet de la loi de finances complémentaire. Il exprime aussi sa désapprobation à l’égard du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation qui marginalise les laborantins, en les excluant de l'intégration, eux qui assurent des missions purement pédagogiques au même titre que les enseignants. Les adjoints de l’éducation, le parent pauvre du secteur, ne sont pas en reste puisqu’ils envisagent de débrayer en plus d’observer des sit-in par-devant les Directions de wilayas de l’éducation. A l’appui de ce débrayage entériné samedi dernier, le coordinateur national du SNTE, avance la problématique de la classification de cette catégorie de fonctionnaires que le nouveau statut particulier du secteur met à l’échelon 8 au moment où les concernés revendiquent l’échelon 10. Ceci en sus du fait, poursuit Mourad Fertaki, que l'expérience professionnelle n’est pas comptabilisée pour une éventuelle promotion, déplorant l’absence de tout stage de formation ou de perfectionnement. Autre raison de la grogne des adjoints de l’éducation, le classement des nouveaux conseillers de l’éducation à l’échelon 10 au moment où eux, ayant, pourtant une grande expérience, n’ont eu droit à aucune promotion. Et il n’y a pas que ces acteurs de l’éducation qui brandissent la menace de débrayer puisque les «carburants» du mécontentement ne manquent pas. D’autres syndicats du secteur n’excluent pas le recours à la grève à l’image du Cnapest et du SNTE dont les toutes prochaines réunions auront à examiner le degré d’engagement de la tutelle à honorer sa promesse de verser la deuxième tranche des rappels liés aux récentes augmentations concédées aux enseignants, avant le 15 du prochain mois. Et en dehors de l’éducation, la grogne sera aussi au rendez-vous dans d’autres secteurs tout aussi névralgiques. Comme la grève de 8 jours que les communaux comptent observer dès le 4 septembre prochain. En fait, ces travailleurs ne font que renouer avec la contestation au bout d’une courte trêve d’un mois tant ils se disent avoir été bernés. Et dans son préavis de grève qu’elle vient de déposer auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et celui de l’Intérieur et des Collectivités locales, la Fédération nationale du secteur des communes relevant du Snapap, remet sur la table et au goût du jour les 14 points constituant leur plate-forme de revendications dont le bafouement de la liberté syndicale avec le refus opposé aux travailleurs désireux d’adhérer à d’autres syndicats autonomes, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs du secteur, le respect des libertés syndicales et le droit de grève, l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail dont le gouvernement a promis la révision, la révision de la gestion du FNPOS et la généralisation de la médecine du travail entre autres. Les communaux revendiquent également la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux et le maintien du régime de retraite sans condition d'âge, tout comme la révision du statut particulier des corps communs des ouvriers professionnels, des chauffeurs et des gardiens et l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste. Il y a aussi les gardes communaux qui «risquent» de reprendre leur mouvement de contestation tant les dernières «concessions» du département d’Ould Kablia ne semblent pas les agréer. Et le conseil national consultatif de la corporation qui se réunit demain jeudi à Blida aura à discuter de la nature de ces «acquis» et d’entériner une nouvelle feuille de route dont le recours à la rue n’est pas exclu. Un recours auquel d’autres acteurs de la vie nationale ne manqueront pas d’«épouser», la mort dans l’âme, ce qui ne fera que pimenter davantage le front social. Et ce n’est pas faute d’alertes de la classe politique dont plusieurs acteurs ont tiré la sonnette d’alarme quant à une rentrée sociale qui risque d’être explosive, plaidant pour des mesures sociales d’apaisement à même de conférer aux toutes prochaines élections locales la sérénité requise. Des demandes et des interpellations qui risquent de rester lettre morte tant le pouvoir, via le gouvernement, a déjà annoncé la couleur en faisant de la politique d’austérité la base de la loi de finances 2013.
    M. K.

  • Le syndrome maya

     

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    C’est à cause du réchauffement climatique et non pas des climatiseurs. La glace du détroit de Behring, reliant la Sibérie à l’Alaska, ayant fondu il y a 10 000 ans, le passage entre l’Asie et l’Amérique du Nord fut rendu impossible. Conséquence désastreuse pour les Amérindiens : des inventions nées en Asie n’ont pu être transmises. Les Mayas, par exemple, n’ont jamais connu la roue, pas même le cercle. La base de leurs pyramides était carrée, ils avaient des têtes carrées, circulaient dans des bus à roues carrées et faisaient leur couscous dans des couscoussiers carrés. Tout un monde carré, sans aucune courbe. Les Mayas ne tournaient pas, pas même en rond, et pour aller d’un point à un autre, étaient obligés de faire des angles droits. Même dans leur carte du monde, la Terre était non seulement plate, mais carrée.

    Ce qui rappelle un autre groupe, en Afrique du Nord centrale, qui pense encore que le monde est plat, carré et sans relief, et que le Soleil tourne autour d’El Mouradia et El Mouradia autour d’un seul homme, dieu-Soleil qui allume l’univers et organise les délestages, donne la vie et la retire comme un permis et sacrifie de jeunes vierges politiques sur des autels de luxe.
    Ce groupe est atteint du syndrome maya, voit son pays comme un carré dont il faut tenir les angles, ne tourne pas non plus, ou alors juste pour intervertir ministres et dirigeants d’entreprises.

    Avec la chaleur actuelle, les rares passages entre la société et les sommets de la pyramide institutionnelle vont fondre, des terres fermes, comme le Club des Pins ou le Sénat, vont finir par être isolées du reste du monde, si ce n’est déjà fait. Les Mayas ont disparu, à l’écart des grands changements du monde et des inventions importantes. Comme les Mayas, le groupe qui dirige l’Algérie va très mal finir. Pire que les Mayas, des mois après les élections de mai, ils n’ont même pas inventé le calendrier.

     

    Chawki Amari
  • Algérie: Les islamistes, les nationalistes, et autres lampistes...

     

     

                                                  
                    
     
                   Je crois qu'il serait ardu de faire un état des lieux de la scène politique en Algérie. Parce que dans la réalité, il n'y a pas de scène politique,  si ce n'est une certaine agitation, dont les ressorts sont tout ce qu'on voudra, sauf politiques, dans l'acception noble du terme. 
    Grosso mode, et pour faire simple, l'Etat algérien est une mafiocratie, très bien organisée, et qui a mis à son service tous les mécanismes institutionnels, et toute la société dite civile du pays.
    Les pouvoirs, quels pouvoirs ?
      
               Le législatif, dont on sait de quelle façon sont élus ses députés et ses sénateurs, comment il fonctionne, et les lois scélérates qui sont à son actif, ne peut en aucun cas être qualifié de pouvoir. C'est le trompe-l'oeil le plus caricatural qu'on puisse imaginer. 
      
                     Le judiciaire n'est pas mieux loti. Totalement inféodé à l'oligarchie qui dirige le pays, il se distingue par son extrême docilité, et pire encore, par la corruption débridée qui le ravage. 
      
                     L’exécutif est peut-être le seul pouvoir qui mérite son nom,  non pas parce qu'il exécute les lois votées par le législatif, mais les oukases que lui transmettent les vrais décideurs de ce pays. 
      Il est la façade la plus visible du pouvoir, mais la façade seulement. Il est chargé aussi, parce qu'il faut bien que ce pays fonctionne, un tant soit peu, du côté technocratique des choses, puisqu'il faut bien qu'il y ait de l'eau lorsqu'on ouvre le robinet, du courant électrique quand on appuie sur l’interrupteur, des routes, des trains, une administration qui fonctionne tant bien que mal. 
    Derrière lui se tiennent les vrais maîtres du pays, qui lui font faire ce qu'ils veulent. Parmi ses missions, la plus importante est de gérer la paix sociale, ou plutôt de l'acheter. C'est ainsi qu'une part de la prodigieuse manne financière lui est confiée, pour colmater les fissures qui se font jour dans l'apathie des masses populaires. Il est donc chargé de distribuer des crédits à une partie de la jeunesse, d'augmenter les salaires des membres des services de sécurité, de faire construire des logements, de gérer le Big Bazar qui se tient sur les trottoirs, d'injecter des devises étrangères dans les circuits de l'import-import, et d'une manière générale d'entretenir l’anesthésie générale qui maintient la jeunesse dans l'hébétude. Pour permettre aux maîtres de ce pays, de vaquer en toute quiétude au pillage.

    Mais qui sont ces maîtres ?  
      En fait, et depuis que les prix du baril ont flambé, et que l'Algérie s'est mise à engranger des sommes colossales d'argent, plus de mille milliards de dollars en une douzaine d'années, la structure du pouvoir s'est beaucoup transformée. Ce n'est plus cette junte, constituée d'une douzaine de généraux, qui a tout le monopole de la décision. Il s'est aggloméré autour d'elle une foule d'acteurs de premier plan. Nous pouvons affirmer, je crois, que le noyau de ce régime est désormais constitué de plusieurs chefs de l'armée, dont ceux du DRS continuent d'être les principaux décideurs, du chef de l'Etat, dont la gestion de la caisse commune lui a permis de devenir le pater-familias, de membres de sa famille, particulièrement l'un de ses frères, et de nouveaux riches connectés à des puissances supranationales. Le fait nouveau est que cette nouvelle conformation, d'un même régime, a mis fin à une certaine dualité qui a fait fureur, pendant le premier mandat du Président, et la première partie du second, entre le clan présidentiel et les chefs du DRS. Il y a toujours quelques frictions, entre les uns et les autres, entre les différents clans, mais elles ne sont plus structurelles, si je puis dire. Elles ne sont plus dictées par une lutte au leadership, mais juste par des différends sur le partage de la rente. Aujourd'hui, il semble que le clan présidentiel ait pris un certain ascendant, mais les forces sont très équilibrées. La suprématie du Président Bouteflika ne s'est imposée que pour des considérations pratiques, et très vénales. Parce que c'est lui qui tient les cordons de la bourse. Il est devenu une sorte de parrain, qui distribue les parts du butin aux uns et aux autres. Il délimite notamment les brisées, les monopoles non dits, les grosses commissions sur l'armement, les nominations aux représentations étrangères, l'attributions des grandes lignes de crédit, et autres gros privilèges du genre. Il semble que ce soit son frère Saïd qui gère, sur le plan pratique, ces attributions que le régime a consenti aux Bouteflika. Sinon, hormis donc quelques petits accrochages, communs à toutes les familles, il n'y ait pas entre les uns et les autres de conflit majeur.
      L'intrusion des lobbies financiers est le seul facteur réellement important dans cette nouvelle reconfiguration. Jusqu'à ces dernières années, ces nouveaux milliardaires étaient le plus souvent des prête-nom, au mieux des associés, des généraux et de leurs parentèles. Mais leurs fortunes, qui se chiffrent en milliards de dollars, les services qu'ils peuvent rendre, et leur proximité avec des partenaires étrangers très importants, ont fini par les propulser à un rang de membres à part entière dans la prise de décision. Quoique ! Puisque certaines attributions continuent d'être la chasse gardée de certains généraux et du clan présidentiel, comme la désignation des Ambassadeurs, par exemple. 
    C'est cela, d'une façon lapidaire, la scène politique algérienne.

    Les partis politiques, quels partis ?

                  Les autres vitrines politiques, comme les partis et la société civile, d'une manière générale, sont confinées dans un rôle de simples figurants. Tout ce qui est demandé à tout ce beau monde est de faire du vent. Et ils  le font très bien. Puisqu'ils réussissent à donner le change, à faire croire qu'il y a une vie politique dans ce pays. Le récent feuilleton du FLN, autour de Belkhadem en est l'illustration la plus tonitruante. Celle du MSP, des remises en cause du leadership dans les autres partis, et des scandales qui éclatent par-ci, par là, sont de la même veine.

      L'islamisme peut sembler échapper à ce vaste consensus. Mais ce n'est qu'un leurre. Une fausse impression. 

      D’abord parce qu’il n’y a pas un islamisme, mais des islamismes. Trois, principalement.
     Les salafistes...
                     Celui des Salafistes, qui croient pouvoir restaurer le Califat universel, maître du monde, et Ombre de Dieu sur terre, est un courant d’idées qui ne repose que sur des chimères, dont tout un chacun sait qu'elles n'ont aucune chance de pouvoir se réaliser.
    Cette mouvance, la seule  qui dispose d’une vraie base militante, même si celle-ci fluctue en fonction de ses succès, est cependant redoutée d’une partie importante de la société, qui craint de devoir abdiquer sa vision d’une société moderne, et de sa liberté de conscience. Les leaders de ces mouvements savent que leur succès relatif est conditionné par l’extrémisme qu’ils affichent. C'est leur seul fond de commerce. Ils sont, toutes proportions gardées, comme les extrêmes-droites occidentales.    
      Pour garder leur charisme, ils sont contraints de puiser dans les réserves de rejet de l'autre, de le stigmatiser, de multiplier les harangues puritaines et outrancières qui leur rallient le plus gros de leurs troupes.
      Ce projet est techniquement irréalisable. Il ne pourra jamais, à mon sens, se cristalliser en un véritable modèle de société, autrement que par la manière forte. S’ils prennent le pouvoir, ces Salafistes se trouveront face à une levée des boucliers qu’ils ne pourraient réduire que par la force brutale. Et il est objectivement plus facile à un régime comme le nôtre, plutôt qu’à un éventuel régime salafiste, de se maintenir à la tête de la société par la violence. Parce que, dans le cas algérien, le régime alterne la corruption des masses avec la répression. La répression seule ne pourrait tenir qu’un temps. Or, si le salafisme recourt à la corruption de masse, en supposant qu'il prenne le pouvoir, et qu’il ait les moyens de corrompre les foules, il serait  en contradiction flagrante avec ses postulats les plus essentiels. Et ce sera sans compter avec l’environnement international qui agira sur lui, pour le pousser à des extrêmes qui lui seraient fatals.  
    L'islamisme qui bouffe...                     
                   Le second est l’islamisme-maison, ou l’islamisme domestiqué, comme c'est le cas du MSP, par exemple.  Dont Boudjera a dit que Dieu a recommandé de se faire de l'argent, et de ne pas craindre de l'étaler. Verset à l'appui. Contrairement aux Salafistes, ses adeptes s’habillent en complet veston, et ils revendiquent un islam qu’ils disent adapté à la modernité. Sous le prétexte d’entrisme, ils disent vouloir changer le système de l’intérieur, en s’y ménageant une petite place, et en jouant du facteur temps pour prendre la totalité du pouvoir. A ce moment seulement, disent-ils, pour faire patienter leurs électeurs, ils pourraient envisager une application graduelle de la Charia. C’est un courant qui a été totalement assimilé, et dont le régime   a corrompu les leaders. Il faut dire qu’ils ne demandaient pas mieux. Sa seule base militante est constituée de gros, moyens et petits trabendistes. C’est l’archétype même de l’hypocrisie, érigée en théorie sociale. L’islam est pour ce courant opportuniste un juteux fond de commerce. Ses leaders savent qu’ils ne pourront gouverner que s’ils font acte d’allégeance au régime dominant, et qu’ils s’en font la vitrine, quitte à y perdre toute crédibilité. C’est ce qu’ils firent, sans se faire prier, et c’est ce qu’ils continuent de faire. La mangeoire est leur Mecque.
    Le Néo-islamisme...
                  Le troisième courant islamiste, le plus intéressant, et le seul viable à mon avis, est celui de l’islamisme qui se revendique de la démocratie. Mouvement élitiste, composé majoritairement d’universitaires, il est le pendant des démocraties chrétiennes. L’idéal politique qu’il prône est d’adopter sans réserve tout ce qui est positif dans les démocraties occidentales.  Ce courant est le plus craint du régime. L'affaire Dhina procède de cette logique.
     
      Il préconise, mais avec beaucoup de prudence, d’adopter les grands principes démocratiques occidentaux, tels que la séparation des pouvoirs, le suffrage universel comme seule source de légitimité, le respect des Droits de l’Homme, hormis ceux liés à l’homosexualité et aux droits d’héritage de la femme, et surtout de susciter un large débat autour des grandes questions relatives à l’application de la charia, tels que les châtiments corporels, la polygamie, la liberté de conscience, et autres sujets du genre. Elitiste par excellence, il n’a pas de base militante importante. Ce qui le contraint à ne pas couper le cordon ombilical avec la mouvance salafiste. Il rejette la laïcité en des termes très plausibles, en affirmant que c’est un concept né d’une conjoncture donnée, dans une société donnée, dont le parcours historique l’a amenée naturellement à séparer la religion de l’Etat, et que ce concept n’est pas applicable en l’état pour les pays musulmans. Les théoriciens de ce courant soulignent que dans l’histoire occidentale c’est l’Etat, l’empire romain, qui a installé le rôle de l’Eglise dans la société, pour pouvoir mieux s’en servir, alors que dans celle des musulmans, c’est la religion qui a installé l’Etat, le Califat, pour en faire un outil autant politique qu’éthique de la gestion sociale.     
      Ils affirment que le modèle occidental peut-être partiellement transposé dans les sociétés musulmanes, tant que son contenu ne soit pas  susceptible d’aller à contre-courant du parcours historique propre à la nation, ni d’entrer en conflit avec l’identité musulmane. Cette approche repose principalement sur des considérations civilisationnelles. Elle est d’autant plus intéressante qu’elle ne recoure pas au clivage systématique, à la théorie de l’affrontement, chère aux salafistes, mais au contraire, à une étroite collaboration entre les civilisations, pour l’avènement d’une nouvelle société mondiale, où l’humanité apaisée, pourra vivre en harmonie, sans ethnocentrisme mais sans mimétisme. 
      Le discours de cette mouvance insiste sur le fait que le système démocratique occidental, même s’il est le moins mauvais de ce qui existe, ne peut donc être importé dans sa globalité, et il considère, que par bien des égards, le système occidental est une démocratie vidée de sa substance initiale, que c’est une démocratie dégénérée, dont les adeptes ont oublié le sens premier, celui qui est censé permettre à tous les hommes de vivre en harmonie, sans qu’une minorité parmi eux n’opprime tous les autres, par des moyens de plus en plus sournois. Les leaders de ce courant de l’islamisme politique se servent de la déliquescence des mœurs en occident pour stigmatiser ceux parmi les démocrates les plus radicaux, si je peux dire, qui tissent eux-mêmes les liens qui vont servir à les ligoter, dans des systèmes complexes où le modèle devient l’antithèse de leur propre idéal, où la valeur absolue consiste à ne pas se laisser régenter par une quelconque valeur ; et où les valeurs qui avaient cours pendant les générations précédentes sont perçues comme autant de carcans qu’il faut desserrer.
      Cette mouvance, une sorte de néo-islamisme, qui se cherche encore, tente de bâtir une doctrine fondée sur les grands principes démocratiques, qui ne soient pas en contradiction avec le Coran. Une vsion islamiste qu'ils voudraient délestée délicatement des commandements les plus anachroniques de l’islam. Et c’est précisément là que les idéologues de ce courant butent. Ils craignent de divulguer leur pensée à la multitude, parce qu’ils savent qu’ils pourraient provoquer une levée des boucliers chez des fidèles qui continuent de croire que la Charia est valable en tout lieu et à toute époque, et qu’elle doit être appliquée dans ses moindres dispositions.     
      Autant dire qu’il sera très difficile à cet islamisme là de s’imposer sur la scène politique sans ruser, et sans procéder par étapes. Ce qui serait source de déviation, d'accommodements,  où la  politique politicienne prendrait le dessus. Ce Néo-islamisme, parmi les autres mouvements islamistes, demeure, à mon sens, le seul conforme à une vision d’une société libérée de ses lourdeurs et de ses mythes réducteurs, tout en restant attaché aux valeurs qu’il souhaite ériger en principes fondateurs. Mais il ne s’assume pas, et louvoie.  
      Il s’obstine à ne pas couper les liens ambigus qui le lient au mouvement salafiste intégriste, et il prône un système économique ultralibéral, c'est-à-dire ancré au système financier dominant. Ce qui sera rédhibitoire, dans les prochaines années, pour des populations qui chercheront à se libérer d’un système économique en fin de ressources. L’avenir sera aux courants de gauche, et même d’extrême-gauche, profondément humanisés néanmoins, qui ne rejetteront ni les valeurs de démocratie vraie, ni celles spirituelles et religieuses.
                 
    Les autres...                    
                  Je ne m’étendrai pas sur les mouvances laïques algériennes, qu’elles soient de gauche ou de droite. Elles ne peuvent pas, de toute façon, se déployer en l’état des choses. Elles n'ont pas de véritable ancrage dans la société. Leurs adeptes, même s’ils sont dans une logique qui se défend, ont une vision importée en kit, qu’ils croient pouvoir transposer sur une société qui attend juste qu’on lui greffe un concept dont elle ne comprend rien, puisqu’elle n’en a vécu aucune des vicissitudes qui ont amené des pays comme la France à adopter la laïcité. 
            La laïcité, en Algérie, pourrait devenir envisageable si les Algériens avaient vécu une phase théocratique, foncièrement, et institutionnellement théocratique. C’est cela je crois, qu’à voulu expliquer le sociologue  Addi Lahouari, quand il parlait de régression féconde. Si les élections  qui avaient donné la victoire aux islamistes du FIS n’avait pas été annulées, les Algériens auraient vécu un processus politique qui les aurait peut-être convaincu de la nécessité de séparer la Mosquée et l’Etat. La laïcité se serait imposée en tant qu’impératif démocratique, et non pas comme une coquetterie intellectuelle.
                                           
         Je ne m’attarderais pas davantage sur les projets d’autonomie, ou de fédéralisme, sur la base des appartenances ethniques, parce qu’en l’occurrence ce serait contre-productif et tout à fait inadapté aux exigences vitales que nécessite la situation du pays.  Contre-productif, parce que cela ne ferait qu’aggraver les dissensions ethniques qui ont été envenimées par le régime, et cela ne règlerait rien, parce que la crise est autrement plus profonde, et complexe, pour que l’on prétende la régler par un tel découpage.  
                                      
        Les autres partis politiques en Algérie ne représentent rien. Ce sont des coquilles vides. Ou plutôt des tonneaux vides. Partis dits nationalistes et qui ne sont rien d’autre que des ramassis de profiteurs, pendus aux lèvres de leurs maîtres, ils continuent à exploiter le filon de la révolution algérienne, et ils tournent comme girouettes au vent. Ils sont les seuls à ne pas savoir qu'ils sont exécrés de la population. La fraude électorale est le seul recours qui leur permet de continuer à faire du vent.
     
       La foule des autres petits partis que le régime a laissé émerger, et qui se résument souvent à leurs propres dirigeants, sont des boites à fric, qui permettent à ces derniers de se faire de petites situations. Ce sont de vulgaires pique-assiettes. Il y a même un parti qui se dit Trotskyste, qui a réussi la gageure de se comporter à l’exact contraire de son discours, et dont les leaders passent leur temps à grappiller ce qu’ils peuvent, pour les camarades, pour la famille, pour les vieux jours.
      
               Dans cette grosse bouillabaisse, qui n’a de politique que le nom, il y a un parti de gauche, qui aurait pu s’imposer sur la scène, et rallier à lui un grand nombre d'Algériens. Le régime a réussi à le circonscrire, et même à en faire un parti-maison. L’attrait de la mangeoire a été le plus fort. 
     
                Sinon, c'est le vide ! Il y a bien quelques vagues initiatives, ici et là, qui tentent d'exister, mais elles se perdent dans un océan d'indifférence. L'heure est à la grande bouffe. Et tout le monde se marche dessus, pour tenter de grailler quelques restes. Et cela durera tant qu'il y aura de l'argent. Le jour où il n'y en aura plus, il faudra se planquer. Parce que c'est toujours le plus petit qui se mouille.

    D.Benchenouf

  • Amar Ghoul, symbole de l’impasse politique en Algérie



    Il symbolise à lui seul toutes les tares de la politique. Ministre des Travaux publics, Amar Ghoul a géré de manière désastreuse le projet de l’autoroute Est‑Ouest. Le dossier est aujourd’hui symbole de la corruption en Algérie. Le projet symbolise aussi le travail mal fait. À peine ouvertes à la circulation, certaines parties de l’autoroute sont déjà partiellement fermées pour travaux. À plusieurs reprises, Amar Ghoul n’a pas hésité à mentir aux Algériens sur les délais de livraison, repoussant à chaque fois l’échéance de réalisation du projet, sans justification ni excuses. Il n’a en outre jamais voulu s’expliquer, ni devant la justice, ni devant l’opinion publique, sur les accusations de corruption dont il fait l’objet.

    Homme politique, il symbolise l’engagement intéressé puis la trahison. Membre durant plusieurs années du MSP qui l’a envoyé au gouvernement, il quitte son parti sans états d’âme. Là encore, aucun mot. Aucune explication pour ses "frères" militants du parti islamiste. Il fonde un nouveau parti, le Taj, une formation qu’il présente aujourd’hui comme « nationaliste » et « non islamiste ». Son projet ? Avoir un parti pour crédibiliser son retour prochain au gouvernement. Face aux hésitations du MSP à participer au prochain gouvernement, le pouvoir a trouvé la solution : encourager Amar Ghoul – sur lequel pèse une forte menace de poursuites judiciaires dans l’affaire de l’autoroute Est‑Ouest – à créer son propre parti, avec l’espoir de crédibiliser sa participation à l’exécutif. Un précédent qui rappelle celui de la création du RND en 1997.
    Vouloir s’appuyer sur un homme comme Amar Ghoul pour crédibiliser le prochain gouvernement illustre l’ampleur de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Le pouvoir sait qu’il ne peut plus compter sur l’ancienne génération de dirigeants, usée par des années d’échec. Il refuse de s’ouvrir sérieusement sur la société pour capter de nouvelles compétences intègres mais exigeantes. Il veut miser sur une catégorie intermédiaire d’hommes politiques, comme Amar Ghoul. Des hommes qui ne font partie ni de la première catégorie ni de la seconde. Après avoir bien pris le soin de les fragiliser pour mieux les contrôler.
  • Disparition forcée du citoyen Zoubir Kaf, 70 ans à Laghouat depuis…..le 17 juillet 2011.

     

     

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     Al Karama.org23 août 2012M. Zoubir Kaf, âgé de 70 ans et père de 4 enfants, est sorti du domicile familial à Laghouat, le 17 juillet 2011 à six heures trente du matin et n’a plus donné signe de vie depuis.

    Dans le courant de la même journée, plusieurs de ses amis avec lesquels il avait rendez- vous ce jour là, ont cherché à le joindre au domicile familial, précisant à son épouse qu’il n’était pas venu à leur rendez-vous. Dès le lendemain 18 juillet, ne le voyant pas revenir son épouse a entamé des recherches au niveau du commissariat de police local ainsi qu’auprès de la brigade de la gendarmerie du quartier de Benaceur-Benchohra (Laghouat).

     

    Quelques jours après la disparition, celle-ci a reçu la visite d’un militaire qui l’a informée que son époux était détenu dans les locaux de la caserne de la Direction de la Sécurité et du Renseignement (DRS) et qu’il avait subi des mauvais traitements. Cette personne lui a également demandé de ne pas révéler son identité en raison des risques de représailles qu’elle encourait en lui révélant cette information.

    Après plusieurs mois de démarches, l’épouse de la victime s’est rendue auprès du Procureur de la République du Tribunal de Laghouat pour déposer plainte pour disparition et informer le magistrat qu’en dépit de ses nombreuses démarches il semblait que les services de sécurité n’avaient effectué aucune recherche sérieuse pour retrouver son mari.

    Ce dernier lui a alors déclaré qu’elle n’avait pas à s’inquiéter et que son mari était toujours vivant, semblant connaitre avec précision sa situation. C’est la raison pour laquelle l’épouse de la victime a cessé ses démarches espérant une libération de son mari, ou pour le moins, qu’il soit présenté devant un juge si des faits répréhensibles lui étaient imputés.

    A la fin du mois de juillet 2012, Mme Kaf a de nouveau reçu la visite d’un militaire affirmant travailler à la caserne d’Ouargla et agir  à titre humanitaire  pour l’informer que son époux se trouvait toujours détenu au secret dans les locaux  de la caserne locale du DRS.

    Alkarama se joint aux vives inquiétudes exprimées par Mme Kaf pour la vie de son époux, âgé de 70 ans et détenu au secret depuis plus d’une année dans les locaux du DRS dans le quartier de Tazegrart, à Ouargla.

    Il est à rappeler que les services locaux du DRS  avaient arrêté la même année M. Boukhalfa un citoyen d’Ouargla pour tenter de le racketter après l’avoir sauvagement torturé dans cette même caserne.

    Notre organisation a saisi, aujourd’hui, le Groupe de travail sur les disparitions forcées des Nations Unies d’une action urgente lui demandant d’intervenir sans délai auprès des autorités algériennes pour leur enjoindre de faire libérer M. Zoubir Kaf et de garantir son intégrité physique.

  • La Algerie:faillite de la houkouma coûtera cher aux algériens : un pays à l’abandon

     

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    El Watan le 24.08.12

    Pas de réunion des ministres, ni d’audition présidentielle. Nos dirigeants sont aux abonnés absents. Si l’on en croit l’ENTV, «Djazaïr el injazat» n’a rien à craindre. Alors que la rentrée parlementaire approche, les députés n’ont pas de textes sur lesquels se pencher. Pendant ce temps, le pays continue de s’enfoncer.

    Le Conseil des ministres ne se réunit plus en Algérie. Réalité que tout le monde connaît mais qui ne suscite aucune réaction ni de l’opposition ni des «milieux» éclairés d’Alger ou d’ailleurs. Fatalité ? Non Indifférence ? Possible. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui termine dans une année et demie son troisième mandat, ne voit visiblement plus «l’utilité» de réunir les ministres pour étudier les projets de loi et prendre des décisions qui impliquent tous les Algériens. Sans la réunion de ce conseil, aucune loi ne peut atterrir sur le bureau de l’APN. Et, indirectement, le conseil du gouvernement, déjà largement limité dans ses prérogatives, est ligoté. Ses réunions, qui ne sont pas annoncées officiellement, ressemblent presque à une forme protocolaire, une tentative de meubler le vide.

    Durant le mois de Ramadhan, Bouteflika a disparu, parti en Suisse, paraît-il. Il en est de même pour Ahmed Ouyahia, «son» Premier ministre. Une dizaine de ministres n’ont pas donné signe de vie, eux non plus. Le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, par exemple, a abandonné son poste le mois où théoriquement il devait le plus travailler. Idem pour le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Tout ce que ce ministre a «raconté» sur la régulation du marché s’est avéré faux, complètement faux. Le résultat de cette faillite généralisée de la gouvernance était clair : un pays livré à lui-même.

    Des coupures d’électricité partout, un patrimoine forestier détruit à large échelle, une anarchie totale sur le circuit commercial, violence et agressions multiples dans les villes, pénurie de médicaments, désorganisation dans les hôpitaux, forte inflation… Tout cela coûte cher, très cher à l’Algérie. Le fisc ne pourra jamais rattraper la perte d’argent du marché informel. Et il faudra deux à trois siècles pour remplacer les milliers d’arbres fruitiers (154 000 arbres ont été détruits par le feu depuis le début de l’été) perdus dans les incendies provoqués et programmés par des mains criminelles.

    Sanctions

    Un chef d’Etat préoccupé par la défense des intérêts du pays qu’il gère aurait demandé à la justice d’ouvrir une enquête sur les pyromanes téléguidés qui brûlent les forêts et les maquis. Un chef d’Etat qui gère réellement les affaires du pays aurait pris des sanctions après les coupures d’électricité qui «pourrissent» la vie des Algériens. Un chef d’Etat qui n’est pas «un trois quart» de président se serait intéressé à «la mafia» qui tire les ficelles au marché parallèle et qui profite de la pénurie voulue des produits pharmaceutiques.

    Tout cela ne semble pas attitrer l’attention de Abdelaziz Bouteflika au point de susciter plusieurs interrogations dont celle-ci : le locataire du palais d’El Mouradia est-il capable de suivre ce qui se passe en Algérie ? Sinon, comment expliquer qu’aucune mesure ne soit prise pour rassurer les Algériens sur l’existence d’un président de la République qui décide et qui contrôle l’action des institutions ? L’efficacité avec laquelle le président égyptien Mohamed Morsi a entamé son mandat en tant que chef d’Etat élu a brusquement ouvert les yeux sur la dure réalité algérienne : quelque chose ne va pas dans le pays ! Mais quoi au juste ?

    La fragile santé de Bouteflika qui l’oblige à s’éloigner durablement de la scène nationale ? De graves différends entre la hiérarchie militaire et la présidence de la République ? L’absence de perspective ou de «plan B» après la fin du troisième mandat de Bouteflika en 2014 ? Les Algériens ont bien l’impression que le chef de l’Etat a abandonné le pays. En d’autres termes, cela porte un nom : vacance du pouvoir. C’est presque inévitable.

    Vacance

    En faisant éteindre son «signal» du radar, Ahmed Ouyahia a renforcé ce sentiment. Il a fallu attendre la veille du 27e jour du Ramadhan, proclamée «nuit du destin» en Algérie, pour que Bouteflika réapparaisse sur les écrans. L’image ? Un homme fatigué assis dans une mosquée. La religiosité tactique dans toute sa splendeur. Trois jours plus tard, Bouteflika, pour une fois vêtu de blanc, réapparaît une deuxième fois assis, tout aussi fatigué, assis dans la même mosquée. C’est le jour de l’Aïd El Fitr. Ce jour-là, il fallait bien écouter le prêche politique de l’imam officiel. «Ce qui se passe dans le monde arabe est le résultat d’un complot de l’Occident. Son objectif est déstabiliser la ouma islamique et créer la fitna (…).

    N’écoutez pas ceux qui vous parlent de conflit de générations. Ce conflit n’existe pas. C’est une invention de l’Occident», a-t-il lancé. A ce moment-là, Bouteflika admirait le tapis de la mosquée. Ouyahia, à quelques mètres de là, en faisait de même. C’est pourtant ce même Ouyahia, alors ministre de la Justice, qui avait introduit en 2001 des amendements au code pénal interdisant… l’utilisation de la mosquée à des fins politiques. Durant le Ramadhan, Bouteflika n’a pas «auditionné» les ministres. L’opinion publique n’a eu droit à aucune explication à ce brusque changement dans «la façon» de faire du locataire du palais d’El Mouradia. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999 à l’appel des généraux, Bouteflika s’est habitué à la pratique, héritée du parti unique, de n’écouter de ses collaborateurs que tout ce «qui va bien».

    Aveuglement

    Les bilans présentés par les ministres durant «les auditions» ramadhanesques des années précédentes étaient tous, sans exception aucune, positifs. L’ENTV, qui a oublié qu’un vent souffle toujours sur le monde arabe arrachant les dictatures l’une après l’autre, a repris sa mauvaise habitude d’ignorer tout ce qui préoccupe les Algériens et présenter «une image» faussement parfaite de l’Algérie, «Djazaïr el injazat» (l’Algérie des réalisations). Ce n’est là qu’un petit exemple de l’aveuglement ambiant. Trois mois et demi après les législatives, les ministres «élus» députés n’ont toujours pas été remplacés. Six secteurs importants sont livrés aux quatre vents. Mais il ne se passe rien ? On fait comme si cela était normal, naturel, dans l’ordre des choses. Alors, l’Algérie terre des miracles ? Il y a tout lieu de le croire. Les partis sont devenus complices par leur silence. La chaleur de l’été a-t-elle «assommé» tout le monde ?

    Début septembre, la saison parlementaire sera ouverte. Mais de quoi débattront les députés ? A peine «désignés» représentants du peuple, ils se sont offerts, eux aussi, trois mois de vacances pleins et entiers. Un Parlement réel aurait imposé une session extraordinaire pour se prononcer sur les dossiers importants, obliger le gouvernement à rendre des comptes. La nouvelle APN, mal élue comme celle qui l’a précédée, attendra que le gouvernement lui envoie des lois pour les adopter à défaut de les examiner ou de les rejeter. Il n’y a pratiquement aucune chance que les nouveaux députés décident d’engager une commission d’enquête sur les feux de forêt ou sur les coupures électriques.

    A moins d’un sursaut d’orgueil. Sans contre-pouvoirs, sans projet politique clair, sans perspectives et sans vision économique, le pays se dirige droit dans le mur. La fragilité interne va compliquer toute entreprise stratégique de prévention de la principale menace extérieure : la situation d’instabilité au Sahel. L’explosion sociale n’est pas loin aussi en raison de la situation actuelle de flottement. Que l’imam officiel de l’Aïd l’accepte ou pas : la politique de la fuite en avant ne peut plus durer. «Complot» ou pas !

    Fayçal Métaoui
  • Le classement Shanghai rend son verdict : L’université algérienne loin du compte

     

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    El Watan, 21 Aout 2012

    Il est aujourd’hui de tradition de voir l’Algérie dégringoler dans les classements mondiaux. Qu’il s’agisse d’indice de démocratie, de transparence ou de respect des droits de l’homme, la position occupée par l’Algérie est loin d’être honorable.
    Toutefois, si elle arrive à figurer sur certains classements, de celui consacré à l’excellence des universités dans le monde elle est carrément absente. Sur 500 universités dans le monde, l’université algérienne n’est nullement citée. Aujourd’hui, alors qu’il est temps de claironner «les grandes œuvres» des 50 années d’indépendance, il est regrettable de constater une réalité bien plus amère, faite d’échecs et de trains ratés. La régression intolérable dans le niveau des études universitaires est un immense échec imputable à l’absence de volonté politique d’offrir les meilleures chances de réussite à des générations d’Algériens.
    C’est même la plus insoutenable des régressions, celle où l’on prive l’Algérien d’accès à ce qu’il y a de mieux comme formation. En ce cinquantième anniversaire de l’indépendance, à la fois le baccalauréat et les diplômes universitaires algériens ne sont pas reconnus à l’étranger. Alors que l’étudiant algérien pouvait se targuer, il y a 20 ans, d’être armé d’un bon diplôme en sortant de l’université, aujourd’hui, c’est à peine si sa qualification lui ouvre la voie à un petit emploi dans son pays. Au mois d’août de chaque année, le classement académique des universités mondiales, menée par le centre Shanghai-Jiao Tong University, rend son verdict quant au niveau de la recherche et de l’enseignement dans le monde.
    A l’instar de l’année dernière, les université américaines conservent les premières places, notamment celles de Harvard, Stanford, Massachusetts et Californie. L’université britannique Cambridge est cinquième, avant d’autres américaines comme Princeton, Columbia et Chicago. D’autres universités de ces deux Etats et d’autres pays encore arrivent à avoir une place dans ce classement d’excellence, qui se base sur le nombre de distinctions obtenues et de publications à l’actif des facultés examinées.
    Pour l’heure, l’espoir est bien mince de voir l’Algérie arriver à avoir une place dans ce classement de choix tant la politique de l’enseignement universitaire semble être le cadet des soucis des décideurs. Même le ministère de l’Enseignement supérieur ne compte plus de ministre. C’est dire tout l’intérêt accordé à ce secteur, pourtant porteur de tous les espoirs et de toutes les gloires.  N. B.

  • ALGERIE:LA DICTATURE

    GOUVERNEMENT
    Vers un remaniement après l’Aïd

    Le remaniement du gouvernement Ouyahia se dessine de plus en plus. Il interviendra prochainement, apprendon de très bonne source, «mais ne sera pas de l’ampleur que d’aucuns annoncent». La tête de l’exécutif ne sera en tout cas pas concernée.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - L’actuel Premier ministre vient d’ailleurs de finaliser l’examen de l’avant-projet de la loi de finances pour 2013. Mercredi dernier, il a réuni le gouvernement pour une autre séance consacrée à la LFC 2013. Au cours de cette réunion, Ouyahia, qui avait auparavant et à l’issue d’une réunion sur cette même loi de finances demandé aux membres du gouvernement de lui faire parvenir leurs propositions par écrit, a tout tranché, mercredi. «Le Premier ministre a procédé à l’ensemble des arbitrages nécessaires entre les différents secteurs ministériels et le projet de loi a été définitivement approuvé par le gouvernement. D’ailleurs, la réunion du gouvernement, tenue jeudi dernier dans l’après-midi a été entièrement consacrée, elle, à l’adoption de l’avant-projet de loi portant révision de la loi sur les hydrocarbure», nous révèle notre source. Ceci étant, Ouyahia, prenant la parole à l’issue de l’adoption de la LFC 2013, lancera cette phrase qui n’a pas laissé indifférents les ministres présents. «Peut être que ce projet (de loi de finances) subira encore quelques petites modifications car, sûrement que ceux qui vont rejoindre le gouvernement prochainement feront eux aussi des propositions.» Ahmed Ouyahia n’en dira pas plus. Mais l’homme, qui est au cœur du pouvoir depuis 1993, n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. De tout le personnel politique au pouvoir, c’est celui qui a toujours annoncé les décisions d’importance majeure. Davantage depuis son retour à la tête du gouvernement en 2008. Pour ne citer que ses sorties les plus récentes, rappelons son annonce dans le détail des «réformes politiques» de Bouteflika plus d’un mois avant que ce dernier ne les rende publiques dans son fameux discours du 15 avril 2011. Ou alors sa surprenante déclaration du 1er juin dernier affirmant que l’Algérie avait fait fausse route au plan économique depuis vingt ans. Si beaucoup avaient hâtivement vu en cette sortie le signe d’une «fin de mission», il s’avérera qu’en fait, Ouyahia annonçait plutôt ce jour-là, la nouvelle orientation de la politique économique du pays qui se concrétise par une LFC 2013 marquée par une rigoureuse austérité. Bref, lorsque Ouyahia parle, c’est toujours pour annoncer des décisions officiellement tranchées. Et en l’espèce, il est visiblement acquis que la composante du future gouvernement Ouyahia a été arrêtée par Bouteflika. Fort probablement, ce dernier procédera à la nomination, déjà, de titulaires pour les sept ministères gérés à titre intérimaire par d’actuels membres du gouvernement depuis les dernières élections législatives. Pour le reste, notre source ne s’attend pas à de grands chamboulements dans l’immédiat et ce, en raison de la proximité d’échéances importantes comme les élections locales du 29 novembre, la rentrée sociale et la loi des finances que le gouvernement doit présenter devant le Parlement.

    source,le soir dz
    K. A.

  • l'algerien n'a pas besoin d'une mosquée mais d'un président élu démocratiquement et sans DRS

    La Grande Mosquée d’Alger conçue pour résister à un séisme de 9 sur l’échelle de Richter



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    La Grande Mosquée d’Alger peut résister à un tremblement de terre d’une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter, a assuré ce jeudi 16 août le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs Bouabdallah Ghlamallah. « Des personnes qui ne sont pas habilitées s’expriment sur le choix du terrain alors que nous avons fait appel à des spécialistes issus de pays à forte activité sismique, notamment du Japon et des États‑Unis (Los Angeles), qui ont tous conclu que la qualité du sol est tout à fait appropriée et sa résistance formidable », a indiqué le ministre en réponse à une question sur le choix du terrain d’assiette situé dans la commune de Mohammadia, en face de la baie d’Alger, rapporte l’APS.

     

    « Même si un séisme de 9 sur l’échelle de Richter survenait, la construction ne subirait le choc que d’un niveau 3 sur la même échelle, grâce à un système parasismique. Ce système réduit la puissance du séisme de 70 % », a assuré le ministre.

     

     

     

     

     

    Livraison de la mosquée dans les délais

     

     

     

    Les travaux de réalisation de la Grande Mosquée d’Alger ont été lancés ce jeudi 16 août avec le coulage de béton des fondations, en présence du ministre des Affaires religieuses, de l’ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, et du PDG adjoint du groupe chinois CSCEC, Zhou Sheng, en charge de la réalisation du projet pour un milliard d’euros. « Les travaux de la Grande Mosquée d’Alger avancent selon la feuille de route tracée à cet effet. Tout se déroule dans de bonnes conditions. Les délais de réalisation ainsi que les normes techniques seront respectés », a déclaré à la presse M. Ghlamallah, en marge de l’opération de coulage de béton.

     

     

     

    Interrogé sur l’éventualité d’un non‑respect des délais de réalisation résultant notamment de défaillances techniques, M. Ghlamallah a précisé que cela aurait des « répercussions financières » pour l’entreprise chargée du projet. La livraison de la Grande Mosquée d’Alger est prévue durant le 1er semestre  2015.

     

     

     

     

     

    Pas de révision à la hausse du coût du projet

     

     

     

    Le ministre a écarté toute révision à la hausse du coût du projet en affirmant que le coût et les délais demeuraient inchangés. « Le coût du projet est définitif, nous n’ajouterons aucun centime. Pour les délais de réalisation, l’opération de coulage d’aujourd’hui (jeudi) démontre que les délais sont respectés », a‑t‑il dit. L’ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, a indiqué, pour sa part, qu’il n’avait aucun doute sur « la qualité du travail accompli » par l’entreprise chinoise. « Tout le monde connaît l’importance de ce projet pour l’Algérie. Avec les efforts de tout le monde, les travaux avancent avec une bonne cadence », s’est félicité M. Yuhe. Le ministre des Affaires religieuses a souligné que « la Grande Mosquée d’Alger est le symbole, voulu par le président de la République, du recouvrement de la souveraineté et de l’indépendance nationales ». 

     

     

     

    Le coût du projet implanté dans la commune de Mohammadia s’élève à environ un milliard d’euros. Il devrait créer 17 000 emplois, dont 10 000 postes pour les Algériens. Dotée d’une salle de prière d’une capacité de 120 000 fidèles, la Grande Mosquée d’Alger comprend notamment une Maison du Coran d’une capacité d’accueil de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post‑graduation, un centre culturel islamique, un centre d’exposition, une bibliothèque d’une capacité de 2 00  places dotée d’un million d’ouvrages, une salle de conférence, un musée d’art et d’histoire islamiques et un centre de recherche sur l’histoire de l’Algérie.

     

     

     

    Des salles équipées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, un parking de 6 000 places, des espaces verts ainsi que des locaux commerciaux sont prévus dans le cadre de ce gigantesque projet. Le projet de la Grande mosquée d’Alger se compose de 12 bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d’environ 20 hectares avec une surface brute de 400 000 m2.
  • y'a plus L'ONU NI L'OTAN ils sont plus corrumpus qu'on y pense

     

    Syrie

    Kofi Annan démissionne, Alep sous les bombes

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    Kofi Annan a donné sa  démission de son poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie, a annoncé, hier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un communiqué.    

    M. Annan a informé l’ONU et la Ligue arabe de son intention de ne pas renouveler son mandat quand il expirera le 31 août 2012, indique le texte. Nommé le 23 février dernier, son plan de paix en six points pour régler le conflit en Syrie, prévoyant une cessation des combats entre gouvernement et opposition armée et une transition politique, n’a jamais pu être appliqué.

    Pendant ce temps, Alep, au nord-ouest de la Syrie, a été le théâtre de plusieurs affrontements entre insurgés et forces du régime en fin de semaine. Hier, les rebelles syriens ont bombardé un aéroport militaire près de la deuxième ville du pays. Selon des témoignages recueillis par un journaliste de l’AFP, sur place, les rebelles essaient de prendre le contrôle de cet aéroport à partir duquel décollent les hélicoptères et les avions qui tirent sur Alep. Depuis que l’armée a repris le dessus sur les insurgés à Damas, les rebelles concentrent leurs efforts sur cette ville qu’ils estiment contrôler à moitié. Ils disent maîtriser la quasi-totalité de cette province du nord du pays.

    Cependant, il est difficile d’avoir une idée précise de la véritable situation sur place en raison de l’absence de sources indépendantes et des très grandes restrictions imposées à la presse. Mercredi, 100 personnes ont trouvé la mort lors de violents combats dans la capitale, Damas, et à Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et des militants. Mardi, des rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont tué des membres du clan Berri dont un important chef tribal, Zeino Berri, selon des militants de l’OSDH. D’après la même source, un raid des forces de sécurité syriennes, mené mercredi contre une localité près de Damas, a causé la mort de 43 personnes, dont certaines ont été exécutées.

    Les forces du régime ont pénétré mercredi dans la localité de Jdeidet Artouz, ont arrêté une centaine de jeunes et les ont enfermés dans une école où ils ont été torturés, a indiqué l’OSDH. Jeudi matin, après l’opération, les corps de 43 personnes ont été retrouvés. «Certaines ont été victimes d’exécutions sommaires», a précisé l’OSDH. Alors que les violences ont fait plus de 20 000 morts depuis mars 2011, toujours selon la même source, Bachar Al Assad a affirmé que ses troupes livraient une bataille cruciale dont dépendait le destin du peuple syrien.

    Son ministre d’Etat pour les Affaires de la réconciliation nationale, Ali Haïdar, a estimé que la seule issue aux violences était le dialogue politique, dans un entretien publié dans la presse suisse. Par ailleurs, des chaînes de télévision américaines ont rapporté que le président américain Barack Obama  avait signé un document secret autorisant l’aide américaine aux rebelles.  La Maison-Blanche n’a ni démenti ni confirmé l’information.
     

    Nesrine Sellal avec agences
  • tizi ouzou tjr vol, viol,kindnaping,terro,non jeuneur,l'armé ,ça vous -parait normal!!!! drs

    Tizi Ouzou : enlèvement d’un bébé d’un an à Ath Yenni

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    Un bébé âgé d’une année a été enlevé, puis retrouvé quelques heures plus tard, mercredi 1 août, au village Taourirth Mimoun dans la commune d’Ath Yanni, à une quarantaine de kilomètre au sud-est de Tizi Ouzou, selon des sources locales.


    D’après les informations en notre possession, les ravisseurs ont ligoté la mère du bébé avant de prendre l’enfant de force, vers 23h30.

    Nos sources ajoutent qu’’aussitôt l’alerte a été donnée, les villageois se sont mobilisés pour lancer des recherches dans les maquis environnants.
    Les ravisseurs, dont le nombre est indéfinie auraient pris la fuite vers la forêt de Berekmouch, à la lisière du village Ath Freh, de la commune de larbaâ Nath Irathen.

    Quelques heures plus tard, le bébé a été retrouvé, abandonné dans un poulailler, à 500 mètres environs du domicile familial.

    Un drame qui a été évité à cette famille modeste grâce à la réaction rapide des villageois de Taourirth Mimoun.

     
    Nordine Douici
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    Dilem du 12 Juillet 2012

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  • Affaire du Monde, ou l’autre façon indigne de célébrer 50 ans d’indépendance

     

     

    Par Le Matin DZ

     

     

    Pathétique coïncidence : c’est par un honteux scandale médiatique digne des pouvoirs bananiers que le régime algérien et Bouteflika célèbrent le 50è anniversaire de l’indépendance. L’affaire du journal Le Monde (cahier publicitaire payé par l’État algérien et par des entreprises publiques algériennes et maquillé en «supplément Algérie») vient révéler l’autre profil d’un pouvoir impotent et déconsidéré, essoufflé et gangréné par la corruption, effrayé par l’ampleur de sa disgrâce et par la lente et implacable chute dans le discrédit.

     

    Voilà donc un exécutif qui, il y a dix ans de cela, se piquait de respectabilité internationale, que l’on entendait, grave et solennel, promettre un avenir de dignité et, ajoutait-il, d’amour-propre, la «izza» disait-il, et que l’on surprend, la main dans le sac – j’allais dire dans la «chkara», terme de circonstances - réduit à «acheter» une réputation auprès d’un journal français comme de vieux et riches gougnafiers, ploucs grabataires à la bourse bien garnie, s’achèteraient une réputation et quelques éloges auprès des filles de joie.

     

    Le régime d’Alger a échappé aux printemps arabes mais pas son destin. Les autocraties tunisienne, égyptienne et libyenne ont eu la bonne inspiration de s’écrouler d’un coup, sous le poids de leur désuétude. Le pouvoir algérien, lui, a préféré dépérir en offrant au monde le spectacle de sa lente et inexorable déchéance. C’est sans doute cela, l’exception algérienne : la révocation et la dégradation. Nous inaugurons la longue saison des humiliations qui accompagnent la disgrâce des mikados vieillissants. La lente et implacable plongée dans le déshonneur ne fait que commencer.

     

    M.B.

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    algerie, foutaise, piece 200da

  • no moment

    Dilem 02 Juillet 2012

  • Périscoop :

     Les politiques et la voyante

    Depuis quelque temps, on ne parle que de cette voyante venue d’El-Eulma et qui semble avoir trouvé du succès auprès de certains hauts responsables politiques et hommes d’affaires.
    Un succès tel que son numéro téléphone est gardé coimages.jpegmme un «secret d’Etat».

  • Suicides et agressions à l’arme à feu dans les rangs de la police Des policiers témoignent sur le climat «délétère» dans lequel ils travaillent

     

     

    El Watan le 02.06.12

     

     

     

    Deux mois à peine après la violente altercation entre deux policiers au port d’Alger, qui s’est terminée par l’admission de l’un d’eux à l’hôpital, un autre agent a tiré à bout portant sur son commissaire, le blessant grièvement.

     

    Il y a plus d’un mois, les policiers de la caserne d’El Hamiz ont protesté contre le climat délétère dans lequel ils exercent, poussant le DGSN à intervenir personnellement. Les témoignages de certains officiers font état d’une situation des plus tendues, notamment à Alger.

    Pressions, intimidations, double brigade, travail sans arrêt, éloignement familial, multiplication des mutations d’office arbitraires et refus du droit au congé.» C’est le tableau que nous dresse un commissaire de police, exerçant à Alger, sous le couvert de l’anonymat. Pour lui, le drame qui a failli coûter la vie au commissaire Lahleb Mustapha, chef de la brigade de sécurité du port d’Alger, «n’est que la goutte qui a fait déborder le vase. C’est un problème de commandement. Les responsables ne sont pas à leur place. La responsabilité incombe en premier lieu au climat de tension et à la loi de l’omerta qu’ils ont laissés régner au sein la Sûreté nationale en général et au service d’Alger-Port en particulier». Selon lui, le policier qui était affecté au poste de La Pêcherie s’est adressé au commissaire pour lui faire part d’une demande de congé.

    «L’officier a refusé, mais le policier a estimé qu’il était en droit de prendre une semaine après plus de 4 mois de travail, puisque la réglementation prévoit sept jours de repos après 45 jours de travail. Voyant que l’agent insistait, le commissaire lui a dit de démissionner. Il a même exigé de lui de déposer l’arme de service en l’accusant de corruption et en lui tenant des propos déplacés. En colère, l’agent a sorti son arme et l’a pointée sur son officier. Fort heureusement, les coups qu’il a reçus n’étaient pas mortels. Sa vie est hors danger, alors que l’agent est actuellement en détention dans un état psychologique des plus inquiétants», témoigne un de ses collègues. Il affirme que «le service connaît actuellement une véritable effervescence». «Les mutations sont nombreuses depuis que le commissaire assure l’intérim du directeur du 1erposte frontalier maritime du port d’Alger, parti en congé et qui est en fonction depuis plus dix ans. Trop d’intérêts sont en jeu et le geste de notre collègue n’est en fait qu’une suite logique des dérives de certains de nos chefs, qui n’arrivent souvent pas à la plus haute hiérarchie», révèle notre interlocuteur.

    Cet incident, faut-il le rappeler, est le second qui secoue le même service en moins de deux mois.  Le 7 mars dernier, raconte notre interlocuteur, lors de l’arrivée du car-ferry français Casanova et alors que les passagers effectuaient les formalités de voyage au niveau du terminal 1 de la gare maritime, une rixe a éclaté entre deux policiers en tenue : coups de poing, de pied et de tête, sous les regards ahuris des voyageurs. «L’arcade sourcilière ouverte, le visage de l’un d’eux était ensanglanté. Il a fallu l’intervention des passagers du ferry pour mettre fin à ce malheureux spectacle auquel ont assisté, impuissants, les douaniers, les agents de l’entreprise portuaire et même des officiers de police d’un autre corps de sécurité.» L’officier relève que l’incident était «prévisible» vu la situation qui prévaut dans le service. «Il n’y a qu’à faire parler les passagers qui transitent par le port d’Alger pour comprendre le climat.

    Si le commissaire accuse son subordonné de corruption, quelque part il n’avait pas tort, parce que ce phénomène existe bel et bien. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe lorsqu’un navire accoste au port. Ceux qui passent par le couloir vert destiné aux femmes enceintes, aux personnes âgées et aux handicapés sont souvent des privilégiés ou des passagers qui acceptent de glisser un billet de 20 euros à des policiers véreux. Ces pratiques honteuses sont connues de tous, y compris le chef de service qui occupe ce poste depuis près de dix ans. Le laisser-aller est flagrant et les premiers pénalisés sont les voyageurs. Leur transit par la gare maritime d’Alger est un cauchemar», raconte l’officier.
    La colère des policiers de la caserne d’El Hamiz
    Agent de l’ordre public, un de ses collègues qui régule la circulation à un des carrefours les plus fréquentés, témoigne lui aussi des conditions dans lesquelles il fait son travail. «J’ai été insulté en public par mon officier, parce que j’ai refusé de déchirer le procès-verbal que j’avais dressé à un automobiliste, fils d’une personnalité, qui conduisait la voiture de son père», dit-il comme pour expliquer l’environnement dans lequel les agents de l’ordre public exercent. A ce titre, il est important de rappeler le mouvement de protestation déclenché par les policiers de l’unité d’intervention – la plus grande du pays – d’El Hamiz, à l’est d’Alger, il y a plus d’un mois. Selon un agent qui a accepté de témoigner sous le couvert de l’anonymat, ce mouvement de contestation a été décidé spontanément sans aucune préparation, sachant que les agents de cette caserne sont tous issus de l’intérieur du pays.

    Il déclare : «En fait, nous avions tous décidé de déposer nos armes et de ne pas sortir de la caserne pour protester contre les conditions de travail infernales que nous subissons depuis plus d’une année, surtout à Alger. Nous travaillons sans arrêt. Les jours de semaine, nous sommes réquisitionnés pour faire face aux marches et aux manifestations, et les week-ends pour encadrer les matchs de foot dans les stades. Lorsqu’un policier subit autant de pression et autant de charge de travail, il faut s’attendre à des répercussions sur son côté psychologique et donc sur son comportement, d’autant que parmi les nouvelles recrues, il y a des profils qui ne répondent pas au métier. Pendant plus d’une année, tous les congés et repos ont été annulés et le ‘doublage’ dans le travail multiplié.

    Les permissions sont données au compte-gouttes et l’éloignement fait que nous ne pouvons pas profiter du week-end pour voir nos mères, nos femmes et nos enfants. Lorsque nous avons entamé notre mouvement de protestation, le lendemain, le directeur général est venu nous voir. La discussion a duré des heures. Il s’est engagé personnellement à prendre en charge toutes nos doléances, à commencer par notre droit au congé, l’arrêt de toute mutation d’office et enfin le rapprochement entre le lieu de travail et celui de résidence. Des mesures que le DGSN a promis de prendre, mais certaines seulement ont été concrétisées pour l’instant…»
    Si à El Hamiz les policiers ont pu trouver oreille attentive à leurs revendications socioprofessionnelles, ailleurs, ils subissent une vraie omerta. Ce qui les expose souvent à des bavures. En effet, depuis le début de l’année, le nombre de policiers qui ont retourné leur arme contre leur personne, leur officier ou tout simplement leurs proches n’a cessé d’augmenter. Chaque jour que Dieu fait, la presse écrite fait état d’un drame.

    Le plus récent est celui de Mostaganem, où un policier aurait tiré au moins six balles sur un citoyen, à Aïn Tedelès. C’est le deuxième incident après celui qui a secoué la ville en novembre 2011, lorsqu’un agent en tenue a tiré sur un citoyen qu’il venait d’interpeller, le laissant pour mort. Il y a quelques semaines, une policière a tué un jeune homme à la cité Al Abtal, à l’ouest de la ville de Annaba, dans l’est du pays. Elle lui a logé deux balles dans la tête avant de se suicider. A l’origine, une dispute entre les deux amis qui avait mal tourné. En janvier dernier, un agent, qui exerçait à Alger, et dont l’âge ne dépasse pas la trentaine, père de deux enfants, s’est donné la mort dans la ville de Sétif en usant de son arme de service. Quelques semaines plus tard, un agent de police, appartenant à l’unité principale d’intervention rapide de Constantine, a tiré trois balles dans la tête de son collègue et une autre sur une étudiante avant de retourner son arme contre lui. A l’origine, une altercation verbale entre les deux policiers qui a fini dans le sang. A la même période, un inspecteur des Renseignements généraux de Constantine a usé de son arme de service et tué sa collègue qui exerçait au service de la voie publique au niveau du commissariat central, avant de tenter de se suicider.

    Les trois balles sorties de son arme ont mis fin à la vie de la policière, âgée d’à peine une trentaine d’années. Ce ne sont là que quelques cas rapportés par la presse. L’absence de canaux de communication interinstitutionnelle et de cadre représentatif qui défende la corporation a créé un climat de travail délétère, marqué par un stress permanent, qui multiplie gravement les risques de bavure et surtout de suicide. Des actes déjà très nombreux du fait des recrutements massifs opérés sans profil adéquat mais aussi sans formation à la hauteur du métier de ce corps de sécurité, dont usent et abusent les différents ministres de l’Intérieur, les directeurs généraux qui l’ont commandé, les procureurs généraux ainsi que les walis.

    Pourtant, comme l’indiquent les slogans accrochés aux murs des commissariats, la police est au service du citoyen et uniquement le citoyen. Il n’y a que dans un cadre sain, où les devoirs et obligations de chacun sont bien définis et respectés, que l’institution policière peut construire son image et surtout sa légitimité. Nous aurions aimé faire un reportage dans les casernes et commissariats, mais eu égard à l’omerta imposée par la hiérarchie, et ce, depuis bien des années, aucun des policiers avec lesquels nous nous sommes entretenus n’a accepté de parler en s’identifiant. Pour les préserver d’une éventuelle sanction, ils ont préféré nous rencontrer en dehors des structures de la Sûreté nationale.

     

    Salima Tlemçani
  • 19 ans déjà

     

     

     

    Tahar Djaout, le grand absent

    Par : Samira BOUABDELLAH

    "Le silence, c'est la mort. Et toi, si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, parles et meurs", ce fut sa phrase. Lui, c'est Tahar Djaout.

     

    Il y a exactement dix-neuf ans nous quittait à jamais le journaliste talentueux, écrivain de renom et directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Ruptures, en l’occurrence, Tahar Djaout.  Il fut l'un des premiers intellectuels victime de la « décennie du terrorisme » en Algérie. Il faisait terriblement peur par ses vertus tant morales qu’intellectuelles et il dérangeait sans doute les prêcheurs de la violence et de l'obscurantisme.

     

    Il ne se doutait pas qu’en ce 26 mai 1993 il avait rendez-vous avec la mort. Ce mercredi noir Tahar Djaout quitte son domicile situé à Bainem, une cité populaire de la banlieue ouest d’Alger, à 9h du matin. Il entre dans sa voiture et allume le moteur. Un jeune homme tapote sur la vitre avant. Djaout le regarde : il se retrouve brusquement face à un canon de revolver. Une détonation, puis une autre. Touché à la tête, il sombre dans un coma profond, dont il ne se réveillera jamais. Les agresseurs jettent le corps sur le sol, montent dans le véhicule et démarrent en trombe. Du balcon qui surplombe le parking, des voisines qui ont vu toute la scène donnent l'alerte. Evacué vers l'hôpital de Baïnem, Tahar Djaout rendra l'âme une semaine plus tard. Il avait 39 ans.

     

    Bio Express:

     

    Tahar Djaout est né le 11 janvier 1954, à Oulkhou (Ighil Ibahriyen) près d'Azeffoun. En 1970 sa nouvelle « Les insoumis » reçoit une mention au Concours littéraire « Zone des tempêtes ». Il achève ses études l'année suivante au Lycée Okba d’Alger et obtient en 1974 une licence de mathématiques à l’Université d’Alger. Tahar Djaout écrit ses premières critiques pour le quotidien El Moudjahid, collabore régulièrement en 1976 et 1977 au supplément El Moudjahid Culturel puis reprend ses chroniques dans El Moudjahid.

     

    De 1980 à 1984 Tahar Djaout est responsable de la rubrique culturelle de l’hebdomadaire Algérie-Actualité,  En 1985 il reçoit une bourse pour poursuivre à Paris des études en Sciences de l'information.

     

    De retour à Alger en 1987, il reprend sa collaboration avec "Algérie-Actualité".

     

    Il quitte en 1992 Algérie-Actualité pour fonder avec quelques-uns de ses anciens compagnons son propre hebdomadaire : Ruptures, dont il devient le directeur. Le premier numéro paraît le 16 janvier 1993.

     

    Le 26 mai Tahar Djaout est victime  d'un attentat. Il  meurt à Alger le 2 juin et est enterré le 4 juin dans son village natal d'Oulkhou.

     

    S. B