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  • Lettre ouverte à MM. les enquêteurs du DRS

     


    Par Le Matin |
     

    Messieurs,

    Hocine Malti. Hocine Malti.

    Je vous avais adressé au mois de janvier 2010, alors même que vous meniez une enquête sur des affaires de corruption au sein de la Sonatrach, une lettre dans laquelle je vous avais fait part de certaines remarques quant à la conduite de votre enquête et je vous avais indiqué quelques pistes à explorer qui vous mèneraient à de plus grosses découvertes. 

    Je vous avais indiqué que les affaires auxquelles vous vous intéressiez étaient d’un niveau modeste et que les pots-de-vin versés l’étaient aussi par conséquent. Avouez que, comparés aux 56 milliards de dollars US du chiffre d’affaires à l’exportation de la Sonatrach en 2010 et aux 14,5 milliards de dollars d’investissements pour la même année - sachant que la quasi-totalité de ces mouvements financiers font l’objet de commissions - les quelques centaines de milliers de dollars des dossiers véreux que vous avez découverts ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan. Je vous avais également fait remarquer que les personnes inculpées, bien qu’occupant les plus hauts postes de la hiérarchie de la compagnie nationale, n’étaient que des seconds couteaux et que les commanditaires de la corruption se trouvaient dans les plus hautes sphères du pouvoir. Je rappelle encore une fois que ces individus, qui sont certes les acolytes de ces commanditaires, ne constituent que des maillons de leurs réseaux, des passages obligés qu’ils utilisent pour opérer leurs razzias et auxquels ils accordent quelques miettes. Je vous avais aussi recommandé d’étendre vos investigations à d’autres progénitures que celles auxquelles vous vous étiez intéressés. Mais, apparemment, le régime algérien accorde une sorte "d’immunité" non seulement à un ministre, même quand il n’est plus en poste, mais aussi à sa descendance. Je vous avais enfin signalé quelques pistes que vous auriez pu explorer qui vous auraient amené à découvrir d’autres malversations autrement plus importantes et à débusquer du plus gros gibier que celui que vous aviez trouvé. 

    Mais hélas, votre maison le DRS qui fait si peur au commun des mortels en Algérie, s’avère impuissante, soumise et sans moyens face aux agissements mafieux de la catégorie des "Intouchables". Qui est "Intouchable" en Algérie ? Toute personne faisant partie d’un des clans dominants du pouvoir, notamment celui du président de la République ou celui des généraux qui l’ont placé au sommet de l’Etat. En vertu de quoi, un ministre, un général, un général-major, certains "conseillers", ou certains hommes d’affaires qui naviguent dans ces eaux troubles – la liste n’est pas exhaustive - qu’ils soient en poste ou en retrait, ne sont jamais poursuivis pour corruption, jamais inculpés, ne sont même pas cités à titre de témoins dans des affaires qui les concernent directement ? De très fortes présomptions, voire preuves de culpabilité de ministres, de généraux, du secrétaire général de l’UGTA, existent dans les dossiers Khalifa, gazoduc sous-marin Algérie – Italie, BRC, Sonatrach, autoroute Est-Ouest, sans qu’aucune de ces personnalités ne soit jamais inquiétée.

    Messieurs les enquêteurs, ni vous, ni moi, ni aucune personne sensée ne pourraient croire que ces personnes sont exemptes de tout délit de corruption, pour la simple raison qu’elles occupent de très hautes fonctions dans la hiérarchie politique ou militaire du pays. C’est évidemment leur appartenance à un clan du pouvoir qui les a rendues intouchables, c’est-à-dire selon la définition du Grand Robert de la langue française, des personnes qui ne peuvent être l’objet d’aucun blâme, d’aucune critique, d’aucune sanction. Dans l’ancien système social hiérarchique de l’Inde, étaient qualifiées d’"Intouchables" des personnes hors caste, considérées comme impures. C’est une combinaison de ces deux définitions qui s’applique à notre version nationale de la Cosa Nostra, dans laquelle un "Intouchable" est non seulement impur par ses mœurs, mais ne peut visiblement faire l’objet ni de blâme, ni de sanction. Dans le cas qui nous intéresse, à savoir le scandale de la Sonatrach, la question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir qui a décrété que les commanditaires des cadres supérieurs inculpés étaient des "Intouchables" ? Est-ce vous, Messieurs les enquêteurs du DRS ou est-ce les juges qui ont pris le relais de vos investigations ? Sachez cependant que quelles que soient les personnes qui ont pris cette responsabilité, elles sont, de par leur complicité, tout aussi coupables que ces individus, même si elles n’ont fait qu’obéir à des ordres venus de plus haut.

    Il m’est cependant agréable de constater que, contrairement à l’Algérie où l’on s’évertue par tous les moyens d’étouffer ce genre d’affaires, ailleurs dans le monde ce n’est heureusement pas le cas. Tout comme moi, vous aurez remarqué depuis quelques mois déjà que sous d’autres cieux, les pistes que je vous avais signalées en janvier 2010 étaient dignes d’intérêt. Je n’en tire aucune fierté, ni honneur particuliers, mais je me sens néanmoins renforcé, par ce réconfort en provenance de l’étranger, dans mes convictions que la lutte contre la corruption est permanente et que la vérité et la justice finissent toujours par l’emporter. S’agissant de SNC Lavalin, on a appris au mois d’avril dernier que la justice canadienne avait entamé une grosse opération mains propres à l’intérieur de cette entreprise, qui a abouti à la décapitation de la direction générale. Soupçonné de blanchiment d’argent et de corruption dans des affaires conclues en Afrique du Nord, Riadh Ben Aïssa, vice-président, a été limogé en février 2012 après 27 ans de services, avant d’être arrêté et emprisonné en Suisse depuis la mi-avril. En sa qualité de responsable de l’Afrique du Nord au sein de la firme montréalaise, Riadh Ben Aïssa entretenait des relations sulfureuses avec le régime Kadhafi en Libye et avec celui de Ben Ali en Tunisie. Pour ce qui est de l’Algérie, son "parrain" était une personnalité très connue et très influente, décédée depuis le scandale de la Sonatrach. Le vice-président finances de l’entreprise, Stéphane Roy a lui aussi été arrêté, tandis que le PDG Pierre Duhaine a été poussé à la démission. A la suite de la disparition de son sponsor" algérien, SNC Lavalin a vu certains de ses contrats annulés, avant de refaire surface et de décrocher de nouvelles affaires. Il vous appartient, Messieurs les enquêteurs, de dénicher, au sein de l’establishment algérien, qui est le nouveau soutien de la firme canadienne. 

    On a appris aussi récemment que le PDG de Saïpem Pietro Franco Tali avait été limogé à la suite de nouvelles révélations de corruption concernant des contrats attribués par la Sonatrach au groupe italien. Selon les conclusions auxquelles sont parvenus les enquêteurs du parquet de Milan, Saïpem aurait versé 200 millions de dollars US de commissions pour l’obtention de trois contrats d’un montant de 580 millions pour le premier, de 142 millions pour le second et de 100 millions pour le troisième, soit un total de 822 millions de dollars. Non, Messieurs les enquêteurs, on ne verse pas un tel montant de commissions pour obtenir somme toute un montant modeste d’affaires. Si vous vous penchez sérieusement sur le dossier Saïpem, vous découvrirez que cette entreprise fer de lance du groupe ENI a réalisé en Algérie, durant les cinq dernières années seulement, un montant global d’affaires 25 à 30 fois supérieur. Les 200 millions de dollars de commissions ne représentent probablement qu’un acompte sur d’autres versements qui suivront ou alors une échéance sur un calendrier de paiements préétabli portant sur plusieurs affaires signées ou à venir.

    A titre de comparaison, sachez que lors d’un procès tenu en 1991, portant sur diverses affaires de corruption, dont celle relative à la construction du gazoduc sous-marin Algérie-Italie, le président de l’ENI avait reconnu, devant le juge d’instruction en charge du dossier près ce même parquet de Milan, avoir versé au nom de son entreprise une commission de 32 millions de dollars à un citoyen libyen agissant en qualité d’intermédiaire avec une haute personnalité algérienne. 32 millions pour une haute personnalité – par ailleurs bien connue des Algériens – 200 millions pour des managers de la Sonatrach ? Encore une fois, non Messieurs les enquêteurs. Je dois vous dire que je doute fort que cette commission ait servi à arroser uniquement certains membres de la direction de la Sonatrach ; leurs "parrains" au sommet du pouvoir ne leur permettraient pas de bénéficier seuls d’une telle manne. Aussi, je vous recommande fortement de ne pas vous focaliser sur les managers de la Sonatrach uniquement et d’approfondir vos investigations dans ces trois affaires, que vous auriez déjà étudiées d’après la presse algérienne. Vous y découvrirez certainement des pots-de-vin autrement plus substantiels que celui mis au jour et des participants à la razzia d’un autre calibre que ceux que vous avez débusqués jusqu’alors.

    Messieurs les enquêteurs du DRS, 

    J’en arrive maintenant au cœur du système mafieux mis en place par certains hommes-clés du pouvoir algérien, à savoir le réseau de commissionnement et les dessous de table perçus dans le cadre des contrats de vente du pétrole et du gaz. Sachez que les sommes détournées dans ce secteur sont faramineuses. Si l’on prend, à titre d’exemple, le montant du chiffre d’affaires à l’exportation de 56 milliards de dollars mentionné plus haut et qu’on l’affecte d’un pourcentage de commissions aussi minime soit-il, on se rend compte que les montants détournés, volés chaque année au peuple algérien, représentent quelques milliards de dollars. De 3 à 6 au moins ! C’est comme si l’on retirait cent à deux cents dollars environ au revenu annuel de chaque Algérien ! N’est-ce pas hautement criminel, Messieurs les enquêteurs ? Je vous avais indiqué dans ma lettre de janvier 2010 que si vous deviez vous pencher sur cette question vous découvrirez que derrière chacun des clients de la Sonatrach, il y avait un membre de la coupole du régime, ce groupe très restreint de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie. Ne peut pas acheter du pétrole algérien qui veut, même s’il dispose des moyens financiers pour ce faire. A Alger on lui dira que l’on n’a plus rien à vendre. Mais si, par contre, cette personne sait quel est l’intermédiaire auquel elle pourrait s’adresser (si elle ne le connait pas, les mafieux qui contrôlent le marché l’orienteront éventuellement), elle pourra alors acquérir des quantités plus ou moins importantes de brut en fonction de la dîme qu’elle est disposée à consentir. Dans un de mes nombreux écrits sur la question, j’avais souligné que ces parrains ne se satisfaisaient plus d’un pourcentage sur les ventes de la Sonatrach. Ils ont exigé et obtenu de la part des groupes auxquels ils ont facilité l’accès au pétrole algérien qu’ils soient associés au négoce lui-même. Dorénavant, ils détiennent des parts dans des sociétés-écrans chargées de la revente du pétrole algérien. Ce ne sont donc plus des commissions au coup par coup qu’ils obtiennent, mais des revenus permanents très conséquents dont ils disposent. Voilà donc la véritable mafia, la vermine dont il faudrait débarrasser l’Algérie !

    Je clôturerai enfin mon propos, Messieurs les enquêteurs, en vous rappelant ces quelques faits importants. Seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en droit d’ordonner des investigations du type de celle dont il est question ici. C’est cela le fondement de la démocratie. Le fait que ce soit vous, un service de sécurité, qui vous soyez auto saisi de l’affaire démontre à l’évidence le caractère non démocratique de l’organisation institutionnelle du pays. De même, seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en mesure de pousser aussi loin que nécessaire la recherche de la vérité, ce que vous n’avez visiblement pas été en mesure de faire. Les résultats décevants auxquels vous êtes parvenus, probablement parce que l’on vous avait fixé par avance des limites à ne pas franchir, montrent bien que le but qui vous avait été assigné n’était pas de mener une opération mains propres. Quant à ses retombées politiques, elles confirment bien ce que j’avais déjà souligné dans ma lettre de janvier 2010 : l’objectif de votre mission était tout simplement un règlement de comptes entre clans rivaux du pouvoir.

    Ce qui m’amène à pousser ce cri d’alarme : Où est le Balthazar Garson algérien, ce juge courageux en mesure de remettre de l’ordre dans ce bazar ? Jusqu’à quand l’Algérie restera-t-elle prisonnière de ces combats de coqs et de ces relations incestueuses entre hommes assoiffés de pouvoir et leurs affairistes ? La réponse à ces questions dépasse bien entendu vos attributions d’enquêteurs, car elle ne tient évidemment pas de la seule conduite d’enquêtes policières plus ou moins encadrées. Sortir de la corruption systémique et de l’impunité passe par la restitution au peuple de ses richesses naturelles – ce à quoi vous pouvez contribuer par le résultat de votre travail - et par l’instauration d’un système de gouvernance réellement démocratique.

    Cordialement,

    Hocine Malti

  • Le SNPSP revendique la révision du statut particulier

    Le bureau national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a appelé les autorités à la révision du statut particulier de ce corps et ce, lors de la grève observée hier à travers les différents établissements de proximité de santé publique. Le président du bureau, le Dr Lyes Merabet, a déclaré à l'APS que le syndicat a appelé à une grève d'une journée pour protester contre «la non-prise en charge par le ministère de tutelle et l'administration de la fonction publique de ses revendications, à savoir la révision du statut particulier des praticiens de la santé publique, soulevées depuis plus d'une année».
    Les autorités publiques, a-t-il précisé, n'ont pas appliqué l'article 19 du statut particulier qui permet à tout praticien de bénéficier d'une promotion après dix ans de service pour le premier grade et quinze ans pour le deuxième grade. Concernant le troisième grade, à savoir celui de praticien «en chef», il a souligné que l'article 19 «n'a pas été appliqué en dépit de l'adoption du statut en 2008». Il a rappelé par là même les engagements pris par l'ex-ministre de la Santé concernant la revalorisation du régime indemnitaire, notamment les primes de garde et de contagion. M. Merabet a également évoqué les «agressions contre les praticiens de la santé publique et l'insécurité dans les établissements de proximité de santé publique», appelant les autorités à prendre en charge ce volet.

  • L'autre France

     

    Par Maamar Farah
    L’annonce de la signature d'un accord entre Renault et l'Algérie a été abondamment commentée dans les sites d'information français. Outre le fait que les intervenants n’ont pas compris que la nouvelle usine ne se fera pas au détriment de l'emploi en France, ce qui nous a plus attristé, ce sont les points de vue infantiles, les visions étriquées, les mots offensants et moqueurs, les insultes aux Algériens de France et un tas d'autres joyeusetés qui montrent que certains esprits sont restés bloqués sur un matin ensoleillé de juillet 1962...
    Ce n'est pas sur le site du Front National que nous avons vu ces imbécillités écœurantes mais sur la page Web d’un quotidien prestigieux : Le Figaro ! A l'homme d'Etat et vieil ami sincère et dévoué de l'Algérie, nous disons toute notre considération et lui souhaitons bon courage pour le reste de son quinquennat : il en aura besoin pour résister à tous ces nostalgiques abreuvés aux sucreries bêtifiantes de la propagande réactionnaire et ces revanchards bernés par l'extrême droite et sa nouvelle alliée, la plus périlleuse pour la France multiraciale, égalitaire et fraternelle : la droite populaire !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «La fin du monde un vendredi ! Et pourquoi pas un samedi ou un dimanche ? C'est encore un coup des sionistes et des nouveaux croisés ! Quoi le calendrier maya ? Tu le connais toi ce Maya, ça doit être un agent du Mossad !»
    Tata Aldjia

  • Profession mendiant

    Le phénomene se répand à Khenchela

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    Des femmes n’hésitent pas à utiliser des bébés pour susciter la pitié des passants.

     

    Le phénomène de la mendicité a pris des proportions alarmantes ces derniers temps dans la wilaya de Khenchela. En effet, le nombre de mendiants  ne cesse d’augmenter, donnant de la ville une image honteuse. Dès le matin, de nombreuses personnes, des hommes, des femmes, sans limite d’âge, dont  la plupart viennent d’autres wilayas, s’approprient les endroits stratégiques, très fréquentés. Des femmes utilisent des enfants, y compris des nourrissons, pour mieux susciter la pitié des passants.  Ils occupent les rues principales,  les parvis des mosquées, des magasins, des banques, des marchés, des arrêts de bus... pour attendrir les gens avec une façon particulière de demander une pièce.

    Certains exhibent leur handicap, alors que d’autres imaginent plein d’astuces pour quémander. Cela va de l’ordonnance médicale pour l’achat de médicaments, au manque d’argent pour le voyage, etc. Des femmes mendient avec des bébés, qu’elles couchent à même le sol; elles transforment la rue en véritable nursery avec tout le paquetage des couches bébé, biberons, boîtes de lait, boîtes de médicaments… Bref, une situation indigne qui devrait interpeller les services de la DAS. A ce propos, un citoyen témoigne: «Même si quelques mendiants sont réellement dans le besoin, la plupart quémandent par paresse et amour du gain facile; la mendicité est pour eux une activité lucrative qui rapporte mieux qu’un emploi. Qui mérite vraiment la charité ? »  
     

     

    Kaltoum Rabia
  • Comment avancer sur une pente descendante ?

     

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    Qu’est-ce qu’un droit de l’homme sinon un droit, et qui concerne l’homme, ou la femme, version soft du hardware de base, ou encore l’enfant, produit bio des deux premiers ? Sauf qu’au-delà de la sémantique, il y a des droits en fonction des civilisations, évoluant avec l’avancement des sociétés et des systèmes de gouvernance. En Algérie, même si la situation est meilleure qu’en Zambie ou en Chine, le droit de manifester, d’avoir une opinion diffusable en qualité Broadcast ou de monter une compagnie d’aviation, celui de ne pas être musulman, de déposer un recours au Conseil constitutionnel ou de faire l’apologie de la liberté sexuelle, pose encore problème, pendant qu’ailleurs de nouveaux droits apparaissent, le droit à l’eau au Canada ou le droit à internet haut débit en Norvège, inscrits dans les Constitutions. C’est l’un des paradoxes de l’ère Bouteflika.

    Associé au régime Boumediène, il avait approuvé l’idée de rayer les libertés politiques, culturelles et économiques pour favoriser d’autres droits, ceux à l’emploi et au logement, inscrits dans les Constitutions des années 1970. Avec le recul et la crise mondiale, l’idée peut paraître généreuse, sauf que le même Bouteflika, revenu par une faille du continuum espace-temps, s’est retrouvé à conforter la suppression de ces acquis sociaux, emploi et logement, sans pour autant assurer les droits nouveaux liés aux libertés collectives et individuelles. En termes de civilisation, c’est un immense et double échec. Et par la distorsion du champ juridique, il n’y a plus qu’un droit, passé de celui de l’homme au gouvernant. Ce dernier a le droit de triturer les textes de loi, détourner les biens publics, commettre des injustices et de faire en gros ce qu’il veut. En bout de course, le régime se sera arrogé un droit ultime, celui de ne pas en donner. De fait, il est hors sujet, ce qui est très dommageable. Car les sujets, ce sont 37 millions d’Algériens.

     

    Chawki Amari
  • ALGERIE:Zelboun et les tribus oubliées

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    C’est à propos d’un affrontement ayant eu lieu très récemment entre deux tribus-villages, les Zelboun et les Beni Mester, qui se sont opposés à l’arme blanche pour des problèmes de territorialité, occasionnant de nombreux blessés. Mais qui sont les Zelboun ? Une tribu parmi tant d’autres, tout comme les Djaâfra et des Whaiba, autres tribus qui se sont affrontées pour une récolte, les Whabia s’étant déjà battus avant contre les Krarma pour une autre histoire de terrain agricole. En l’absence de réelles règles démocratiques et de processus d’arbitrage, c’est autour de l’espace, de la terre et du territoire que les luttes se déchaînent et si ces affrontements tribaux ne sont en réalité pas très nombreux, ils permettent de découvrir l’existence de tribus oubliées.

    En décompte de presse, les Ouled Abid se sont battus contre les Nememcha à Bir El Ater et les Bouloufa ont affronté les Khalfaoui à Aïn El Hadjar. Près de M’sila, un violent litige foncier a aussi éclaté entre les Maarif et les Baniou, de même que les Goug et les Beldet Amour en sont venus aux mains à Temassine, près de Ouargla. Enfin, au mois dernier, de sanglants affrontements tribaux ont réveillé la paisible population de Boualem.

    D’Alger, ces guerres territoriales sans fin entre tribus ennemies donnent l’air d’une épopée préhistorique, alors que même dans les grandes villes, les épiques batailles entre «beni âriane», ces «nus» organisés en bandes rivales, défraient régulièrement la chronique, tout comme ces affrontements quasi permanents entre les Ouled Lala (manifestants) et les Beni Hamel (du grand ârch de la DGSN). L’Algérie ? Combien de tribus ? On ne le sait pas vraiment, mais pour 2014, la bataille s’annonce rude. Qui va gagner cette guerre de l’espace pour détrôner la tribu de Sidi Boumediène ? Les paris sont ouverts et, pour notre part, nous misons sur les Zelboun. Juste pour leur nom si romantique.

     

    Chawki Amari
  • Les Algériens devraient exiger une commission d’enquête publique sur les scandales?

     

     

     

    Zehira Houfani Berfas

     

    Il y a un moment dans la vie d’un peuple où le sens de l’essentiel s’impose et devient une question de survie. Notre pays a connu des crises successives, des drames que peu de peuples ont vécus, aussi bien dans son histoire coloniale que dans celle de son indépendance. Nous n’avons pas réussi le pari de faire de l’Algérie cet État de droit qui aurait consolidé notre appartenance à cette nation et en faire un idéal commun à tous les Algériens.

     

    Quand le sordide envahit la normalité

     

    Tout ce que nous renvoie l’actualité de notre pays, en terme de droit, de justice, de performance et de développement, d’éducation et de citoyenneté, d’éthique et d’intégrité, bref, tous les domaines, qui renseignent la grandeur d’une nation, clignotent dans le rouge depuis des années sans que nous daignons remettre en cause nos façons d’être et de penser. J’ai peine à croire qu’il existe un autre pays au monde (indépendant et riche) dont des centaines d’ex. ministres (hommes d’État) seraient exilés chez l’ex. Puissance coloniale que leur peuple a combattue. Le message que cela renvoie dépasse l’entendement avec son lot d’effets pervers. Des paradoxes de ce genre (liés à la sphère au pouvoir) font la trame tragique de notre histoire contemporaine et dilapident du même coup les repères d’une société rendue accroc au désordre et à la rapine. C’est dire si l’aberration est entrée dans les mœurs. Il ne s’agit pas de condamner des gestes individuels, mais plutôt une mentalité du laisser-faire, cette attitude collective et autodestructrice qui déroge à la fierté d’un peuple.

     

    Un égo démesuré

     

    Il est de notoriété que l’Algérien a un égo démesuré qui fait que même s’il est convaincu qu’il a tort et que son voisin a raison, il ne fera rien pour aider ce dernier à faire avancer la cause. Quand bien même, elle serait commune. Cet état d’esprit qui emprunte au mépris nous empêche d’aller vers l’autre, de fusionner nos idées dans un projet commun, puisque chacun se pense plus investi que l’autre pour prétendre à sa paternité. Ce faisant, ils se neutralisent les uns, les autres, et la collectivité en pâtit. Il y’a eu tellement d’initiatives avortées ou restées lettres mortes pour cause d’incapacité à produire un compromis d’union (notamment pour le changement démocratique) qu’on peut imputer à ces échecs, au moins en partie, le désarroi ambiant et la démobilisation citoyenne, même s’ils n’ont pas l’exclusivité puisque le régime y contribue largement en puisant dans le trésor public pour s’acheter la paix sociale.

     

    Aujourd’hui, tous les observateurs s’accordent pour dire que notre situation sociopolitique va en s’exacerbant et que le régime n’a ni la capacité, ni la volonté d’épargner à notre pays l’explosion sociale qui pèse sur son avenir. Une explosion que tout un chacun redoute, et qui risque de nous mettre, tous autant que nous sommes, hors jeu, d’autant que le contexte international ne travaille pas à l’apaisement dans notre région, devenue un grand marché pour l’industrie militaire des grandes puissances et leur business de la guerre et des ressources naturelles.

     

    Un brin de patriotisme pour une action concertée

     

    Même si  la conjugaison de facteurs endogènes et exogènes ne semble pas en faveur d’une mobilisation conséquente pour le changement politique, il n’empêche que notre silence bonifie les actes de sabordage de l’économie nationale et renforce l’impunité de ceux qui ont fait de l’Algérie cette zone de non-droit et réduit son peuple à l’errance. Allons-nous continuer à tergiverser, ou dire, c’est assez de notre inconséquence sur ce pays, renouer avec l’humilité du travail et plus encore le respect de SOI. Ce que la presse rapporte du désastre de la gouvernance devrait amener les Algériens de bonne foi à faire abstraction de leurs divisions dans un même élan au profit de leur pays. Les graves révélations sur les scandales liés à la corruption au plus haut sommet de l’état recommandent de briser notre silence, coupable dans tous les cas. Il y a une telle somme d’écœurement général vis-à-vis du régime, que le moindre acte d’intérêt public, venant de personnalités dignes de foi (le pays en compte beaucoup), réunies dans un geste patriotique exemplaire, pourrait redonner espoir aux populations et les mobiliser.

     

     

     

    Réhabiliter la justice là où elle est interdite d’accès

     

    En effet, qu’adviendrait-il si ces personnalités algériennes décident de prendre leur responsabilités face à la dérive du régime et d’exiger la tenue d’une commission d’enquête publique indépendante avec le mandat de faire la lumière sur tous les scandales qui éclaboussent la sphère dirigeante? Une façon de réhabiliter la justice là où elle est interdite d’accès. Un précédent que les prétendants à la démocratie devraient s’approprier. Puisque le régime refuse aux Algériens, tout vrai changement démocratique, peut-être qu’une exigence massive d’une telle commission, ébranlera le statut quo érigé par le pouvoir et motivera les populations pour croire à une autre Algérie que celle des généraux et leur vitrine démocratique. Irréaliste? Pas plus que la résignation d’un peuple (connu pour sa révolution exemplaire) devant les abus hallucinants de ses gouvernants. Au moins, des Algériens auront dérogé « au chacun pour soi » « takhti rassi », renoué les fils de l’appartenance commune et fait la preuve d’une action politique concertée pour exiger d’une seule voix quelque chose de ce régime.

     

    Ne serait-ce qu’en mémoire des martyres qui ont donné leur vie pour qu’un jour nous soyons libres et « maîtres chez nous ».

     

    Ne serait-ce que pour éviter à nos enfants le fardeau de nos échecs.

     

     

     

    Zehira Houfani Berfas,

  • no moment

     

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  • Affaire Nezzar :

     Le tribunal fédéral suisse rejette de manière «définitive» son recours

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    El Watan le 20.11.12 

    «Les parties dans l’affaire Nezzar ont reçu ce matin (hier, ndlr) une décision du Tribunal pénal fédéral, la Cour suprême suisse, qui refuse à M. Nezzar, de façon définitive, l’immunité qu’il invoquait pour échapper aux poursuites en Suisse.

     Il s’agit d’une décision de nature procédurale, puisque la voie de retour au Tribunal fédéral que les conseils de M. Nezzar tentaient d’emprunter leur était en fait fermée. La procédure n’est pas classée. Elle va se poursuivre. Des témoins seront prochainement entendus et de nouvelles plaintes pénales pourraient être déposées», nous a indiqué l’ONG Trial.  «Le recours est irrecevable», peut-on lire en dernière page d’un document du Tribunal fédéral suisse dont nous détenons une copie. La décision, qui date du 8 novembre 2012, a été rendue publique hier.

    L’affaire commence le 19 octobre 2011, lorsque l’ONG suisse basée à Genève Trial dépose une dénonciation pénale contre le général-major à la retraite Khaled Nezzar. Ce dernier était, selon lui, en voyage pour «une consultation médicale pour arrêter de fumer». Deux ressortissants algériens, ex-militants du Front islamiques du salut (FIS) avaient chargé Trial de déposer plainte contre l’ex-ministre de la Défense pour «suspicion de crimes de guerre». Le ministère public de la confédération a auditionné Khaled Nezzar les 20 et 21 octobre 2011. Dans le PV d’audition (diffusé par El Watan quelques jours après), M. Nezzar a été interrogé par la procureure fédérale sur son passé et sur son rôle depuis le commencement de la décennie noire. Il sera libéré puisqu’il avait promis de répondre positivement en cas de nouvelle convocation.

    Mehdi Bsikri
  • Libérer les Palestiniens des mensonges de Bernard-Henri Lévy (II)

     

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    In http://blog.mondediplo.net

    mardi 20 novembre 2012, par Alain Gresh

    L’homme est entré à Gaza sur les tourelles d’un char israélien début 2009, lors de l’opération « Plomb durci ». Il n’a rien vu à Gaza, aucun crime, aucune violation du droit international. Pour justifier une opération qui a fait plus de 1 400 morts du côté palestinien (en majorité des civils), il a utilisé les mêmes arguments, les mêmes mensonges qu’invoquait l’armée française durant la guerre d’Algérie — ces arguments que défendaient le général Bigeard, à qui le gouvernement de gauche rend hommage ce 20 novembre, et certains intellectuels de l’époque (oui, il existait des intellectuels affirmant que la torture n’était pas pratiquée en Algérie).

    J’avais, dans un précédent papier, appelé à libérer les Palestiniens des mensonges de Bernard-Henri Lévy. Il remet cela aujourd’hui, dans une de ses chroniques du Point (22 novembre), intitulée « Obscénités ».

    « Remettons les choses en place. Tsahal a évacué Gaza, unilatéralement, sans conditions, en 2005, à l’initiative d’Ariel Sharon. Il n’y a plus, depuis cette date, de présence militaire israélienne sur ce territoire qui est, pour la première fois, sous contrôle palestinien. »

    Premier mensonge. Gaza reste, pour les Nations unies, un territoire occupé. La seule différence, c’est que les geôliers sont hors de la prison, pas à l’intérieur. Mais ils ne soumettent pas seulement le territoire à un blocus, ils empêchent Gaza d’exporter ses productions agricoles et, comme le rappellel’ONU, 35 % des terres cultivables et 85 % des eaux pour la pêche sont partiellement ou totalement inaccessibles aux Gazaouis en raison des restrictions israéliennes.

    « Les gens qui l’administrent et qui, par parenthèse, ne sont pas arrivés par les urnes mais par la violence et au terme — juin 2007 — de plusieurs mois d’un affrontement sanglant avec d’autres Palestiniens, n’ont plus avec l’ancien occupant l’ombre d’un contentieux territorial du type de celui qu’avait, mettons, l’OLP de Yasser Arafat. »

    S’il y a eu une guerre civile interpalestinienne, le Hamas a gagné des élections démocratiques en 2006, en Cisjordanie et à Gaza. Et que veut dire : les gens qui administrent (Gaza) n’ont pas de contentieux territorial avec Israël ? C’est à peu près le langage que tenaient les Américains pendant la guerre du Vietnam, lorsqu’ils disaient que le Nord-Vietnam n’avait aucun contentieux territorial.

    L’enjeu, rappelons-le, est l’édification d’un Etat palestinien indépendant que le gouvernement israélien rejette.

    « Des revendications d’un Arafat comme de celles, aujourd’hui, de Mahmoud Abbas, on pouvait estimer qu’elles étaient excessives, ou mal formulées, ou inacceptables  : au moins existaient-elles et laissaient-elles la possibilité d’un accord politique, d’un compromis, alors que, là, avec le Hamas, prévaut une haine nue, sans mots ni enjeux négociables — juste une pluie de roquettes et de missiles tirés selon une stratégie qui, parce qu’elle n’a plus d’autre but que la destruction de l’“entité sioniste”, est une stratégie de guerre totale. »

    Excessives, les revendications d’un Mahmoud Abbas qui réclame 22 % de la Palestine historique ? Et, contrairement à ce que prétend notre « philosophe », il n’y aura aucun accord politique possible tant que les gouvernements israéliens rejetteront l’application du droit international et le retrait d’Israël de tous les territoires occupés. Quant à la position du Hamas, BHL la déforme totalement. S’agissant de la recherche d’une solution politique, le Hamas est bien plus modéré qu’Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères israélien et militant d’extrême droite notoire. Paradoxalement, si Lieberman avait été élu dans un pays européen, BHL serait le premier à demander son boycott par les autorités françaises.

    « Et quand Israël, enfin, s’avise de cela, quand ses dirigeants décident de rompre avec des mois de retenue où ils ont accepté ce qu’aucuns autres dirigeants au monde n’ont jamais eu à accepter, quand, constatant, de surcroît, dans l’effroi, que le rythme des bombardements est passé d’une moyenne de 700 tirs par an à presque 200 en quelques jours et que l’Iran a, par ailleurs, commencé de livrer à ses protégés des FAJR-5 pouvant frapper, non plus seulement le sud, mais le cœur même du pays, et jusqu’aux faubourgs de Tel-Aviv et Jérusalem, ils se résolvent à réagir — que croit-on qu’il se passe  ? »

    Encore un mensonge. Comme en 2008, c’est le gouvernement israélien qui a rompu la trêve. Entre juin 2008 et novembre 2008, le cessez-le-feu régnait, et c’est l’assassinat par l’armée israélienne de militants palestiniens à l’intérieur de Gaza qui déboucha sur une escalade. La simple consultation des rapports hebdomadaires des Nations unies sur la situation à la frontière, en octobre-novembre 2012, montre que, à chaque fois, ce sont des assassinats ciblés israéliens qui ont entraîné l’engrenage de la violence.

    « Le Conseil de sécurité des Nations unies, que l’on a rarement vu, ces derniers mois, si prompt à la détente, se réunit dans l’urgence pour débattre, non de l’éventuelle disproportion, mais du principe même de la légitime défense israélienne. Le ministre des Affaires étrangères britannique, à qui l’on ne souhaite pas de voir la partie sud de son pays sous le feu d’une organisation reprenant le sentier de la guerre terroriste, menace l’Etat hébreu de perdre, en faisant son travail de protection de ses citoyens, les maigres derniers soutiens qu’il a la bonté de lui reconnaître sur la scène internationale. »

    « La responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, commence par dédouaner le Hamas d’attaques fomentées pour partie, selon elle, par d’“autres groupes armés” et ne trouve à déplorer, dans le plus pur style tartufe du renvoi dos à dos des extrémistes-des-deux-bords, qu’une “escalade de la violence” où, comme dans la nuit hegelienne, toutes les vaches sont devenues grises »

    Ces déclarations européennes ne doivent tromper personne. Tout le monde sait que, depuis des années, l’Union européenne développe des relations bilatérales avec Israël, indépendamment de l’action de ce pays dans les territoires occupés, indépendamment de la construction quotidienne de colonies, indépendamment de la violation régulière des droits humains.

    « Le Parti communiste, en France, exige des “sanctions”. Les Verts, que l’on n’a guère entendus, ni sur la Syrie, ni sur la Libye, ni sur les centaines de milliers de morts des guerres oubliées d’Afrique ou du Caucase, clament que “l’impunité d’Israël doit cesser”. Des manifestants “pacifistes”, qui ne daignent pas, eux non plus, sortir de chez eux quand c’est Kadhafi ou Assad qui tuent, descendent soudain dans la rue — mais c’est pour dire leur solidarité avec le seul parti qui, en Palestine, refuse la solution des deux Etats, donc la paix. »

    « Et je ne parle pas de ces experts ès conspiration qui, confortablement installés dans leur fauteuil d’éditorialiste ou de stratège en chambre, ne veulent voir dans cette histoire que la main démoniaque d’un Netanyahou trop heureux d’une nouvelle guerre qui va faciliter sa réélection. Je n’entrerai pas dans des comptes d’apothicaire remontrant à ces ignorants que tous les sondages, avant la crise, donnaient Netanyahou déjà largement gagnant. Je ne m’abaisserai pas à confier à des gens pour qui, de toute façon, quoi qu’il fasse, Israël est l’éternel coupable, ce qui, si j’étais israélien, me dissuaderait, moi, de voter pour la coalition sortante. »

    Vous l’avez compris, BHL n’est pas confortablement installé dans son fauteuil, et si l’armée israélienne envahit Gaza, nul doute qu’on le verra sur un char israélien. Quant à la dimension électorale de l’action, elle est évidente, même si elle n’est pas la seule dimension de cette intervention. Car, contrairement à ce qu’écrit notre « philosophe », l’avance de Nétanyahou ne l’assurait pas du tout de la victoire. Quant au vote de BHL, il irait sans doute à l’opposition, celle qu’incarnent M. Olmert et Mme Livni, ceux-là mêmes qui ont mené la guerre de 2006 contre le Liban et de 2008-2009 contre Gaza, avec l’appui, rappelons-le, du mouvement La Paix maintenant.

    « Et quant à rappeler à ces petits malins que, s’il y a une manœuvre, une seule, aux sources de cette nouvelle tragédie, c’est celle d’un establishment Hamas qui est prêt à toutes les surenchères et toutes les fuites en avant, et qui est décidé, en réalité, à lutter jusqu’à la dernière goutte de sang du dernier Palestinien plutôt que d’avoir à rendre le pouvoir, ainsi que les avantages qui vont avec, à ses ennemis jurés du Fatah — à quoi bon  ? »

    Le plus étonnant, c’est que, comme le reconnaissent divers journalistes israéliens bien plus courageux que BHL, le Hamas tente, depuis cinq ans, de faire appliquer le cessez-le-feu, mais il fait face à des groupes radicaux qui se nourrissent du désespoir palestinien (et qui sont armés, entre autres, avec du matériel issu des arsenaux libyens que plus personne ne contrôle).

    « Face à ce concert de cynisme et de mauvaise foi, face à ce deux poids deux mesures qui fait qu’un mort arabe n’est digne d’intérêt que si l’on peut incriminer Israël, face à cette inversion des valeurs qui transforme l’agresseur en agressé et le terroriste en résistant, face à ce tour de passe-passe qui voit les Indignés de tous pays héroïser une nomenklatura brutale et corrompue, impitoyable avec les faibles, les femmes, les minorités et enrôlant ses propres enfants dans des bataillons de petits esclaves envoyés creuser les tunnels par où transiteront les douteux trafics qui vont les enrichir encore, face à cette méconnaissance crasse, en un mot, de la nature réelle d’un mouvement dont “Les protocoles des sages de Sion” sont un des textes constitutifs et que son chef, Khaled Mechaal, dirigeait jusque récemment depuis une confortable résidence à Damas, il n’y a qu’un mot  : obscénité. »

    « Obscénité » : BHL fait sans doute référence à ses propres « arguments » pour justifier l’injustifiable.

    Sur BHL, lire notre dossier en ligne « L’imposture Bernard-Henri Lévy ».

  • Petite vie politique à huis clos

     

    Par : Mustapha Hammouche

    “L’APC est la cellule de base de l’État. En son sein, se prennent les décisions qui concernent la vie du citoyen sous tous ses aspects. L’enjeu est important. Je crois que les électeurs l’ont compris.” Cette démonstration faite, Ould Kablia prédit un niveau de participation de 40 à 45% aux prochaines élections locales.
    Il incombait alors au ministre d’expliquer pourquoi des électeurs qui “ont compris” l’importance des Assemblées communales ne se présenteront qu’à 40-45% aux bureaux de vote ?
    Et surtout de nous dire si les 55 à 60% des abstentionnistes annoncés “ont compris” ou “pas”.
    Il ne fait pas de doute que les électeurs comprennent l’importance de l’APC, de la commune, institution de base de la République. Mais il se trouve que ce n’est pas pour ou contre la commune que les Algériens devront se prononcer le 29 novembre prochain. Ni pour ou contre la wilaya quand, le même jour, ils auront à désigner les membres de l’APW. C’est peut-être justement l’importance bien comprise des institutions, locales et nationales, qui est à l’origine de l’abstention populaire : malgré le rôle déterminant des Assemblées nationales et locales, le pouvoir s’est méthodiquement employé à recomposer la “classe politique” sur la base des critères prioritaires de l’insuffisance politique et de l’incompétence de gestion.
    Inutile de nommer des exemples de promotions aberrantes, puisqu’il ne s’agit plus d’intrusions occasionnelles mais d’une véritable entreprise de décapitation intellectuelle de certaines institutions. Concomitamment, le potentiel de compétence est discrédité et les ambitions porteuses d’idées et de projets sont poussées hors de la scène publique. Les individus et les forces aptes à concevoir des propositions sont perçus comme subversifs et refoulés, parfois, par divers procédés, en dehors des institutions et des espaces d’expression publique.
    La médiocrité a ceci de rassurant pour un pouvoir : elle peut soutenir l’ambition du médiocre mais elle craint l’épreuve de la compétition ; elle est, par nature et par intérêt, contre la démocratie et pour le statu quo. Ce qui explique le faux paradoxe de cette pléthore de partis qui prolifèrent dans l’opposition et soutiennent le régime ! Des partis de professionnels pour petites castes sans autre ambition que celle d’une carrière à la périphérie du pouvoir et de la rente.
    Certains candidats aux élections locales en sont à leur troisième ou quatrième mandat, mais aussi à leur troisième ou quatrième étiquette. Dans certaines communes, c’est à un véritable mercato électoral qu’on assiste à chaque échéance. Les positions dans la liste électorale sont négociées, non en fonction du programme de gestion de la commune, mais en fonction de la cote locale du candidat. Pour le discours de campagne, ils pourront toujours improviser sur… la crise au Nord-Mali ou le danger que représente encore les harkis !
    Après cela, le ministre de l’Intérieur ne sait toujours pas pourquoi peu de monde vient les écouter. Ni pourquoi, au mieux de ses prédictions, il ne peut aller au-delà de 40% de votants. Cette vie politique parallèle, hors société, presque intime, du régime et de sa  “classe politique”, c’est le prix de la promotion de la médiocrité. En retour, celle-ci a l’avantage, politique, d’être, par nature, conservatrice.

  • no moment

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  • no moment

     

    Dilem du 18 Novembre 2012
  • les maires voyous

    Système et délinquance

    Par : Mustapha Hammouche

    On assiste à une médiatisation soutenue des chiffres de la criminalité. Cette publicité, censée mettre en exergue l’efficacité de la fonction de répression de la criminalité, renseigne d’abord sur l’ahurissante vitesse d’expansion du crime et du banditisme. En gros, la violence, le vol et la drogue tiennent le haut du pavé. En quelques années, ces activités délictuelles ont connu une évolution qui témoigne d’une véritable transformation sociologique : il y a vingt ans, aucun Algérien n’aurait pu concevoir que des dizaines de tonnes de drogue circulaient dans son pays !
    Le rapide processus de dépravation chiffrée de notre société illustre un mouvement de décadence morale et civique de fond. Et celui-ci ne s’explique point par un appauvrissement : jamais un aussi abondant flux d’argent n’a ainsi irrigué notre société. ça peut être même un des éléments qui auront favorisé le bond criminel. Il est vrai que les responsables ne donnent pas le bon exemple aux laissés-pour-compte de leur système. Pendant que s’exhibent sous leurs yeux ce que l’on appelle “les signes extérieurs de richesse”, le caractère illicite de la plupart de ces cas d’enrichissement n’échappe pas au regard désabusé des rebutés du système. Devant le provoquant étalage de fastes, les plus fragiles s’inventent une hiérarchie des valeurs qui justifie les délits qu’ils commettront à leur tour.
    Il faut bien noter que ce n’est point l’inégalité sociale qui est à l’origine de cette remise en cause de l’échelle sociale des valeurs mais la manière dont est produite et reproduite cette inégalité sociale. C’est ce système qui organise l’enrichissement illicite de simple commis de l’État qui aide les délinquants à légitimer “moralement” leurs actes d’appropriation délictueuse de biens d’autrui et autres délits.
    Si ce qui semble être une démarche psychologique à l’origine de la dégradation civique de la société est confirmé, cela signifie que l’Algérie souffre d’une criminalité d’origine “systémique”, politique, et qu’elle est victime de la pédagogie sociale de son système.
    Mieux, il faut aussi observer que la hausse de la criminalité et de la délinquance correspond à un mouvement de regain de religiosité. Du moins dans les signes apparents de dévotion. Un véritable code régissant les attitudes, les tenues et le discours a fini par s’imposer aux citoyens, à l’effet de détecter les éléments susceptibles de déficit de moralité ; la moralité étant, au vu de la pensée dominante, d’essence forcément religieuse. Le résultat en est que le jeu consiste à cacher les vices qu’on peut cacher et à exhiber les vertus qu’on peut exhiber. Celles-ci sont de l’ordre de la tenue et du discours. Tout le reste est licite tant qu’on ne se fait pas attraper.
    Et quand on se fait attraper, la loi sévit contre l’individu seul. Pas contre une école d’hypocrisie. Ainsi, alors que la drogue tend à se démocratiser jusque dans les milieux scolaires, l’État, au service de la religion, continue à courir derrière les quelques bars encore ouverts.
    C’est à se demander s’il ne s’agit pas de rabattre les buveurs résiduels vers le marché de la drogue, plus conforme à la morale prioritairement antialcoolique contemporaine.
    Là, l’aveuglement politique fait jonction avec l’hypocrisie intégriste. La question est de savoir si la jonction est accidentelle ou programmée.

  • Le Palais et son armée de «crédibilisateurs» !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    FLN. Toutes les tentatives de redressement ont échoué. Ben
    oui ! Forcément ! Quand c’est …

    … tordu, c’est tordu !

    Il fallait juste mieux regarder. Se montrer un peu plus attentif au frémissement. Ne pas se braquer sur les gros dossiers, et se donner la peine de collationner un certain nombre de «sorties» en apparence anodines mais au fond tellement parlantes. D’abord, les efforts touchants de Mohamed Seddiki pour nous démontrer qu’il n’est pas et ne sera jamais une potiche. La grâce en moins, il me fait penser aux Miss, les heureuses élues aux concours de beauté à travers le monde et qui se précipitent sur les plateaux télé pour affirmer – alors qu’aucun journaliste ne leur aura vraiment posé la question – qu’elles ont lu Gabriel Garcia Marquez dans son intégralité, qu’elles adorent les nouveaux philosophes, même si elles ne dédaignent pas de revenir de temps à autre à Heidegger. Il y a un tel effort de scénarisation de son «indépendance» par Seddiki que ça en devient foncièrement douteux. Concomitamment à Seddiki, il y a eu ces dernières heures cette autre sortie, celle de l’avocat de la cour Ksentini, la cour du Palais bien sûr, qui est monté au créneau, trémolos dans la voix et petit poing serré de fureur exhibée pour contester le choix des juges par le parquet, présentant cette décision comme une grave entorse au principe du droit à la défense et de l’indépendance des juges par rapport à un parquet par définition au service du pouvoir. Si l’on ajoute encore à tout cela les contorsions de plusieurs «leaders» de partis, Tata Louisa et Da L’hô en tête qui cassent du sucre à longueur de journée sur le régime, sur la probité des scrutins et sur les actions du gouvernement, mais qui participent avec abnégation aux mascarades qu’ils ont pourtant vertement dénoncées, on aboutit à quoi, finalement ? Au plus grand et plus incroyablement machiavélique mécanisme d’airbags protecteurs que le Palais ait eu à mettre en place depuis 1999. Elle est là, et seulement là, la réforme promise par Abdekka ! Dans cette troupe de «crédibilisateurs» patentés mis en scène pour dire «regardez ! Chez nous, en Algérie, s’il n’y a pas eu de printemps arabe violent, c’est parce que dans nos propres rangs, en notre sein, les personnalités peuvent critiquer, dénoncer et tenir un autre discours que celui écrit dans la salle de banquet du Palais». C’est intelligent ! Je ne sais pas si ça va être efficace sur le long terme, mais c’est intelligent. Ailleurs, pour prendre le pouvoir, les tangos se mettent autour de la taille des ceintures d’explosifs et foncent sur les édifices publics afin de faire tomber les républiques. Ici, pour garder le pouvoir, le régime s’enserre la taille d’une bonne grosse et large ceinture faite de figures dont la mission est de rendre crédible la démarche dite réformatrice. L’un dans l’autre, les deux méthodes se ressemblent, au fond. La deuxième ceinture semble moins violente parce qu’elle s’arque-boute à une série de «petits» attentats commis contre la pudeur politique et l’éthique. Mais il n’est pas sûr qu’au final, cette seconde voie ne soit pas moins meurtrière que la première pour l’avenir de nos enfants. Etant entendu, bien évidemment, que le nôtre d’avenir, lui, est déjà plié ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Le gaspillage

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le procédé est élémentaire et rodé : un avant-projet détaillé (APD) très économe en temps et en argent qui, une fois inscrit comme projet d’équipement, sera régulièrement réévalué jusqu’à voir son budget et son délai multipliés par… quatre !
    C’est ce qu’illustrent les deux exemples cités par la Cour des comptes dans le rapport d’appréciation sur l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2010, analysé pour nous par le site tsa-Algérie.com. Le rapport fait référence à deux projets de transfert d’eau potable pour Tissemsilt et pour l’ensemble Mostaganem ? Arzew ? Oran, réalisés par l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT). Le coût du premier projet a été réévalué de 2,5 milliards de dinars initialement à 9 milliards de dinars et son délai de réalisation a comptabilisé quatre années au lieu d’une année ! Le coût du second projet a atteint 23,8 milliards de dinars au lieu des 8 milliards et son délai de réalisation est passé de  22 à 46 mois !
    On ne se contente pas de revoir le montant des enveloppes initialement autorisées et des délais de réalisation retenus, on  peut apparemment surseoir à loisir au lancement de projets inscrits dans le programme d’équipement. Le même rapport  note qu’en 2010, pratiquement tous les secteurs comptabilisaient des retards de démarrage des travaux. Certains totalisaient jusqu’à onze (Justice, Agriculture), voire quatorze (Culture) opérations en souffrance.
    Ainsi, en plus du fait que les budgets et les délais peuvent ainsi être rallongés à souhait, une certaine nonchalance marque la mise en œuvre de projets qu’on a préalablement pris soin d’inscrire au budget de l’État. Ce fonctionnement défie les fondements même de l’économie : le caractère limité des ressources en capital et la valorisation économique du facteur temps. Toute cette antigestion est censée mettre le “programme de relance de la croissance” qui, avec “la paix revenue”, n’en finit pas de constituer la légitimité du régime.
    Dans les faits, la réalité est la suivante : il y a trop d’argent à dépenser et trop de temps à tuer ; l’argent servant à faire durer le plaisir de diriger. Ce n’est plus “le temps, c’est de l’argent”, c’est “l’argent, c’est le temps”. Et l’argent, il y en a tellement que, comme le signale le rapport de la Cour, l’État, par ailleurs si peu entreprenant dans la collecte de l’impôt, abuse dans la dépense fiscale, multiplie les prétextes aux exonérations fiscales, tolère l’économie informelle non imposable et ferme les yeux sur le bannissement du chèque, moyen de traçabilité des flux financiers, dans les opérations commerciales.
    Dans le strict souci de durer, le régime sacrifie le développement à la fuite en avant dépensière. Il se contente d’assumer les dérives dépensières en provisionnant, de manière cumulative, les comptes de “rattrapage”. Dès 2009, on prévoyait un montant de 130 milliards de dollars, soit près de la moitié du programme 2010-2014 (286 milliards) pour combler les dépenses induites par les réévaluations de projets et les retards de réalisation.
    La conduite approximative du budget national est sans conséquence politique. Elle n’empêche pas le développement, fulgurant celui-là, de “brillantes” carrières politiques. Il n’y a donc pas de raison qu’elle prenne fin.

  • جزائري يودع زوجته بعدما حملها على كتفيه 5 سنوات

     

    تعرضت الزوجة لمرض نادر أودعها الفراش بعد 11 عاماً من زواجها

    العربية.نت 06 11 2012

    ظل الجزائري سليم رخروخ يحمل هموم الدنيا على عاتقه ومعها جسد زوجته المريضة على مدار 5 سنوات كاملة حتى وافتها المنية أمس، وذلك بعد تدهور حالتها الصحية إثر إصابتها فجأة بشلل تام أسكن حركتها فلم تعد تقدر على الوقوف ولا على الجلوس ولا حتى على النوم والأكل.

    تزوج الأربعيني سليم عام 1996 وبدأت حياته الزوجية السعيدة مع زوجته (أصلها من ولاية بجاية على بعد 90 كلم من ولاية سطيف)، والتي عرفت بطيبتها وحيويتها ونشاطها بين نساء الحي، إذ تكفلت بوالديه اللذين أحباها كثيرا فكانت نعم الزوجة، وزاد وهج العائلة نورا بعدما رزق الاثنان بالطفل سفيان، الذي ملأ حياتهما مرحا وسعادة.

    ووفق ما نقلته صحيفة “الشروق” الجزائرية عن سليم، فإن حالة زوجته تدهورت في الآونة الأخيرة بشكل كبير، علما أن زوجها لم يترك عيادة إلا زارها، وباع كل ما يملك، وفق ما ذكرته صحيفة “الشروق” الجزائرية.

    يشار إلى أن الزوجة كانت قد أصيبت بشلل كامل إثر تعرضها لمرض نادر أقعدها في الفراش لمدة 5 سنوات، وهي الفترة التي كان فيها زوجها يتكفل بها بإخلاص منقطع النظير، فكان يحملها على كتفيه ويحضر لها الطعام ويطعمها بيديه.


  • La grande fumisterie des prisons algériennes

     

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    par Feriel. Lounici *

    Le Quotidien d’Oran, 9 août 2012

    Lorsqu’elle n’est pas une Ecole du crime, la Prison ressemble davantage à un enfer, pour certains elle pourrait jouer le rôle d’un purgatoire et pour la majorité elle n’est que l’issue d’une aventure qui a mal tourné, néanmoins et assez bizarrement, elle est devenue pour beaucoup de délinquants une sorte de caravansérail, d’auberge, un site étrange qui se trouve à mi-chemin entre le secours populaire, l’armée du salut et une maison de retraite.

    Quelles que soient les leçons et bénéfices que l’on puisse en tirer ou les stigmates des geôles qui vous marquent à tout jamais, la prison n’a jamais protégé la société. Elle demeure hélas le seul instrument approximativement moderne, civilisé et humain qui nous donne l’impression de réagir contre une fatalité humaine face à laquelle nous resterons éternellement désarmés.

    Si à certains égards l’humanisation des prisons a été une réussite totale de sorte que vos prisons sont devenues des sites de villégiature pour certains détenus récalcitrants voire des hôtels cinq étoiles (1), la Réforme pénitentiaire proprement dite telle qu’elle s’est instituée n’a pas contribué à éradiquer la récidive et encore moins à inspirer cette crainte exemplaire qui concourt à l’intimidation Collective. Tout le Droit pénal depuis plus de deux siècles repose essentiellement sur ces deux concepts : La peine doit assurer à la fois la prévention spéciale (inciter le délinquant à ne pas récidiver) et la prévention générale (dissuader les tiers d’imiter le délinquant).

    L’Article 24 de la constitution algérienne confie à l’Etat «La responsabilité de la sécurité des personnes et biens.». Ainsi, L’Etat a en permanence le devoir d’échafauder dans l’imminence toutes les formes de politique sécuritaire pour mettre fin à une délinquance terriblement exponentielle face à laquelle ni les services de l’ordre, ni la Justice avec ses fermetés, ni la prison avec son laxisme ne semblent détenir une quelconque puissance probante à même de stabiliser sinon de réduire la violence qui terrorise les populations et remettent sérieusement en cause l’autorité de l’Etat. Il est aisée pour tout citoyen lambda de déceler dans l’étiologie de cette délinquance incontrôlable l’étiolement inexorable de La violence légitime de l’Etat intrinsèquement si nécessaire pour la paix sociale. Ainsi, le manque de pugnacité des services de l’ordre, La grâce présidentielle, la complaisance des prisons algériennes en sont les signes flagrants. Depuis 2006, chaque année, à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance, dans une ambiance mêlée de solennité et de burlesque, les prisons algériennes réinjectent prématurément dans la société des centaines de détenus en défalquant de leur peine initiale des années de prison. L’origine de cette incommensurable et folle mansuétude à l’égard de nos délinquants, c’est la grâce présidentielle. Elle est devenue cet alibi légal et constitutionnel qui permet aux prisons de se délester surtout d’un nombre impressionnant de pensionnaires qui sans cette Grâce auraient rendu notre système carcéral l’un des premiers au monde à avoir un taux de remplissage astronomique dévoilant par là toutes les insuffisances manifestes de cette pathétique prison algérienne qui s’échine à figurer parmi les archétypes des prisons modèles soucieuses des droits de l’homme. Cet impossible anoblissement que visent les architectes de cette réforme pénitentiaire est antinomique avec les fonctions essentielles de la prison. La plus importante de ces fonctions restera ad vitam aeternam la protection de la société.

    La Grâce présidentielle, ce droit régalien en usage depuis des siècles et qui conférait aux monarques un attribut quasi divin n’avait hélas pas les allures d’une kermesse comme il nous est loisible de le constater en Algérie. On en usait jadis avec parcimonie et non pas à tire-larigot. Si Ponce Pilate avait été largement clément avec tous les criminels de Judée, Jésus aurait continué à déambuler tranquillement, et avec lui Barabbas et les autres. Malheureusement les graciés se comptaient sur le bout des doigts. Nous aurions pu nous dispenser de gloser sur une des prérogatives du Président de la république ou plutôt sur ce si ce rituel annuel juridico-politique si la situation n’était pas aussi tragicomique d’abord par le nombre effarant de criminels libérés et ensuive par le taux de récidive de ces mêmes énergumènes. Toute Loi ou Droit sont essentiellement au gré des conjonctures et impératifs divers soumises aux abrogations ou aux amendements par les mêmes constitutions qui les auraient institués. En France, cette même grâce collective, qui pourtant sans être aussi carnavalesque que celle que connait notre pays et dont l’usage était systématique depuis 1991, a été supprimé par la révision constitutionnelle de 2008. Depuis lors, l’article 17 de la constitution française prévoit que « Le droit de grâce ne peut plus être exercé par le président de la république qu’à titre individuel. La grâce collective lui est désormais impossible.»

    Certes, tout chef d’Etat gracie spontanément par clémence sincère, simple mimétisme politique et parfois par caprice lorsque ses jugements ou plutôt ses humeurs sont sous l’emprise de sa mégalomanie, de sa démence ou de sa sénilité, néanmoins il est éminemment davantage plus imprudent voire irresponsable et dangereux que d’autres institutions s’évertuent habilement à escamoter, à contrefaire, à falsifier la vérité , et laisser le Président relâcher indistinctement , aveuglement et démesurément chaque année des centaines de délinquants sous le fallacieux prétexte que ces derniers ont montré des gages de bonne conduite , notamment lors des diplômes qu’ils auraient prétendument obtenus après avoir suivi un enseignement et une formation professionnelle.

    Il est utile de souligner que les maisons d’arrêts, pour faciliter le processus d’intensification de ces grâces qui feront libérer des masses de détenus soit chaque année , soit progressivement ultérieurement , choisissent délibérément des cycles de formation davantage déterminés et régulés en fonction du calendrier de la grâce présidentielle , peu importe que ceux-ci soient de piètre qualité , difformes , courts ou terriblement factices. La seule priorité de l’Administration pénitentiaire est que tout ce remue ménage finisse avant le mois de juillet , période de la Grâce présidentielle qui est devenu hélas une nouvelle «Kaaba» qui régulera les circumambulations sempiternelles de la délinquance.

    Ces avatars de type d’Enseignement et de formation professionnelle bidouillés au sein des prisons s’effectuent en complète contradiction avec les impératifs pédagogiques inhérents à la législation de la Formation professionnelle en vigueur.(2) Désormais , tous les délinquants , s’agglutinent par contingent inimaginable dans des classes de fortune , dans l’unique espoir et avec préméditation de se soustraire par ces mesures de grâce(sur-institutionnalisées ) à des Sentences pénales conçues à l’origine pour correspondre de manière inflexible (sauf cas particuliers ) à une infraction et un dommage réels causés à la société toute entière.

    Tout le monde peut hélas constater que La Peine est vidée de ses sens et buts fondamentaux : Rétribution et Dissuasion La peine comme norme fondatrice et inviolable n’a plus aucune valeur dans la mesure où ses effets sont escamotés, dissous à travers ce genre de pratiques. Une duplicité tacite s’insinue entre le crime et l’institution chargée de le circonscrire. Le délinquant se met à programmer, ajuster et à anticiper son comportement délictueux en fonction de ce genre de réponse pénale complaisante, prévisible et dérisoirement dissuasive.
    La peine et ses effets dissuasifs qui sont l’ossature du système pénal perdent leur sens.

    Le détenu se met à manipuler une Administration pénitentiaire qui pense gérer l’évolution de sa peine mais qui, dans ces cas, ne pourra jamais le faire selon les principes sacro-saints de toute Pénologie bien claire et inviolable.

    Nous ne pourrons avoir dans les colonnes de ce journal l’espace nécessaire pour abonder exhaustivement dans la déconstruction des tartufferies et des mystifications ostentatoires déployées par les Prisons algériennes sous l’effet des terribles injonctions qui les somment d’obtenir des résultats dont on ne pourrait en rêver nulle part ailleurs.

    Le plus grand sacrilège c’est que ces détenus qui récidivent seront autant de fois graciés pour peu qu’ils arrivent à obtenir un diplôme de pacotille qui leur sera d’ailleurs gracieusement offert car il y va de la gloire et du prestige de l’Administration pénitentiaire qui est terriblement aveuglée par cette sur-inflation de chiffres qu’elle arbore chaque année dans son bilan. C’est un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue.

    En instrumentalisant cette politique surmédiatisée de statistiques par le biais de pirouettes aussi pernicieuses elle ne fait que se discréditer, compromettre la magnanimité du Président de la République et nuire à la société.

    Par ailleurs, combien même on s’amuserait à triturer la peine de manière à la rendre plus douce, à humaniser les prisons, pour reprendre un jargon galvaudé ça et là, La peine doit inconditionnellement conserver sa rigueur et sa dureté. La peine doit non seulement être «juste et humaine» mais aussi «utile par sa sévérité» avérée qu’il nous est loisible de vérifier à travers son pouvoir de dissuasion. Primo : La peine «Juste et humaine» a été consacrée par le droit pénal voilà plus de Deux siècles, le juriste et philosophe Beccaria l’avait évoqué dans son œuvre, «Traité des délits et des peines» (1764), l’ensemble des pénalistes avaient fait de ses travaux une panacée à suivre rigoureusement : « Punir pas plus qu’il n’est juste, pas plus qu’il n’est utile », voilà les gardes fous que le droit pénal observe méticuleusement en Europe depuis 1810.
    Secundo : La peine : «Utile et sévère», celle-ci doit l’être davantage. Pour l’ensemble des pénologies, les châtiments ne doivent avoir pour but que d’empêcher le coupable de nuire à la société et de détourner ses concitoyens de la voie du crime.

    Toute religion, philosophie, éthique, système éducatif, qui ont eu à traiter de la question de la faute, du pêché et de ses corolaires tels que le châtiment, l’absolution, le pardon, l’amendement, la pénitence, insistent énormément et préconisent invariablement des ripostes fondées sur la rigueur et l’intransigeance. Cette approche draconienne mais juste et légitime doit prédominer lors du processus de réparation ou de reconstruction entrepris au bénéfice du corps social lésé.

    Cette tâche de la rétribution/réparation incombe à l’Etat et a pour but de préserver l’ordre public et la cohésion sociale ; d’un autre côté, tout le nécessaire est entrepris afin qu’également l’assistance nécessaire et appropriée soient apportées aux détenus afin que ceux-ci puissent se réapproprier les moyens qui leur permettront de s’amender et de réintégrer le corps social. Réparer ou faire oublier les dommages causés par un crime exigent des sacrifices. Faire acte de pénitence ne consiste quant même pas à aller passer des vacances à Ibiza.

    «Pour qu’un châtiment produise l’effet voulu, écrit BECCARIA, il suffit qu’il surpasse l’avantage résultant du délit”. BENTHAM poussera ce principe à ses dernières conséquences en affirmant que “tout individu se gouverne, même à son insu, d’après un calcul bien ou mal fait des peines et des plaisirs”, pour opérer une dissuasion efficace, il suffit donc que “le mal de la peine surpasse le profit du délit». (3)

    Dans l’état actuel des choses et devant l’accroissement de toutes ces violences multiformes, notre civisme ravagé, le déploiement du crime organisé, cette délinquance galopante ; Une question cruciale taraude les esprits : Pourquoi les gens ne craignent plus l’autorité de l’Etat ainsi que son pouvoir coercitif et répressif ?
    La dogmatique de la dissuasion chère à BECCARRIA et «l’arithmétique pénale» de BENTHAM sont hélas battues en brèche ; Le célèbre mythe de dissuasion dont ils vantaient tant les mérites et qui devait selon eux spontanément s’opérer par le truchement «d’une peine qui génère chez le délinquant un mal qui surpasse le bien qu’il aurait retiré du crime»

    Tout cela n’a plus cours. Les gens ne craignent plus la prison ni de prendre des risques qui peuvent dans certains cas leur être fatals. Les prisons se trouvent aujourd’hui face à un dilemme insurmontable ; s’agit-il de satisfaire les exigences d’une Communauté internationale en matière de Réforme du système pénitentiaire en s’évertuant ostensiblement et ostentatoirement à instaurer une politique plus soucieuse des droits l’homme à fortiori que le .P.N.U.D collabore avec une générosité financière que l’on doit s’efforcer de mériter ? (4) Ou s’agit-il de durcir le traitement destiné à l’égard d’une délinquance qui ne semble reculer devant rien. Le système judiciaire algérien semble plus pragmatique, vigilant et moins intransigeant et complaisant que le système pénitentiaire qui avance chancelant, dubitatif et près à tous les compromis.

    Tout le monde sait que les grâces présidentielles font office de soupape de sécurité face à la surpopulation carcérale et les affres qu’elle engendre intra-muros, pour les détenus eux-mêmes et surtout pour l’administration pénitentiaire qui aura du mal à gérer d’énormes tensions internes parfois insurmontables et qui compromettent de facto l’individualisation de la peine. Néanmoins aucune fin ne peut justifier cette politique qui consiste à relâcher des centaines de délinquants dont la dangerosité constitue toujours une menace qui va en crescendo en prenant des proportions alarmantes dont la seule cause reste cette complaisance et cette duplicité de l’Administration pénitentiaire qui au nom de la réinsertion sociale et sous le prétexte d’activités socioéducatives (Enseignement-Formation-Examens) s’est accaparé un pouvoir énorme et sournoisement dangereux.
    Le système pénitentiaire dispose d’instruments (5)de clémence, de pardon, de réduction de peine et d’individualisation de la peine milles fois plus efficaces, légitimes et justes car consciencieusement réfléchies et rigoureusement motivées contrairement à la Grace présidentielle qui demeure trop aléatoire et arbitraire car abusive et produisant les effets contraires.

    Ce droit régalien du président, cette mansuétude tels que l’Administration Pénitentiaire les prédétermine, les manipule et en use et abuse s’avèrent trop arbitraires dans la mesure ou cet acte de bienfaisance transcende ou élude toutes les autres considérations liées au mérite de celui à qui la grâce est destinée ainsi que de sa propension à être à la hauteur de ce pardon. La situation que connait l’Algérie notamment au sujet de la criminalité, de la récidive et de l’insécurité omniprésentes semble discréditer complètement notre politique sécuritaire et notre système pénitentiaire.

    Machiavel disait : «Il y deux manières de combattre, l’une avec la loi, l’autre avec la force .La première est propre aux hommes, l’autre nous est commune avec les bêtes»(6)
    Et c’est justement au nom de la première norme (Loi-Justice-Ordre) que l’Etat doit parfois recourir à son corps défendant à la deuxième manière (Violence/Force) pour arriver à neutraliser cet état de bestialité qui resurgit dans l’homme et menace le corps social tout entier ainsi que l’l'Etat.

    En dehors des ces situations propres aux despotismes et aux tyrannies, il ne doit y avoir aucune appréhension ou réticence à plébisciter et réclamer d’urgence cette Violence légitime de l’Etat. Ce dernier doit récupérer ce «monopole de la violence» dont parlait Weber, non pas pour préserver des privilèges et intérêts particuliers mais pour être exclusivement au service du peuple, de la société.
    Weber dira : «Tu dois t’opposer au mal par la force, sinon tu es responsable de son triomphe.»(7)
    Bien évidemment l’usage de cette violence doit être motivé par des conjonctures exceptionnelles, à l’image de ce que préconisait autrefois Louis XIV dans son Ultima ratio regum, ou le dernier argument des rois, lorsque s’épuisent toutes les autres bonnes volontés. «La menace et, éventuellement, l’application de la violence, en est assurément le moyen spécifique et partout elle est, en cas de défaillance des autres moyens, l’ultima ratio» (8)
    Il est aussi utile d’ajouter que, pour rétablir l’ordre, Ces Etats quelque peu discrédités doivent non seulement recourir à davantage de violence mais surtout être particulièrement crédibles et légitimes dans cette violence qu’il mettront en œuvre pour restaurer l’autorité de l’institution qu’ils incarnent , l’ordre public et assurer la paix sociale.

    Dans l’état actuel des choses, les Etats arabes qui restent encore debout, vulnérabilisés de toutes parts estiment qu’il est plus que jamais judicieux d’agir avec énormément de circonspection et de louvoiement face à ce maelstrom de violences multiformes et de séditions hétéroclites, autant perverses pour la société que les dictatures et les régimes répressifs qui régnaient avant ce chaos dont ils sont les instigateurs inconscients.

    * Juriste-Criminologue

    Notes de Renvoi :
    (1) Voir l’Article du Journal EL-Chourouk du 24 Septembre 2011
    (2)voir le Décret N°99/77 du 11/04/1999 portant Organisation et Sanction des Formations , Décret qui traite de la classification et de la détermination des niveaux de qualification qui s’échelonnent de «1 jusqu’à 5» ( C.F.P.S / C.A.P/ C.M.P / B.T / B.T.S ) avec des durées de formation qui vont de 12 à 36 mois. Jamais une Formation diplômante efficiente ne s’est déroulée en un temps aussi record que celui qui est pratiqué au niveau de nos prisons.
    Les Conventions cadre du 17/11/1997 et celle du 08 Mai 2006-(Ministères : Justice / Formation / Emploi -
    notamment à travers les articles respectifs (Art : 06 pour la 1ère convention et Art : 10 pour la 2ème) précisent ce qui suit «La durée de ces cycles de formation professionnelle doivent être conformes à la réglementation en vigueur et celle applicable aux centres de formation professionnelle»
    (3) Voir ouvrages suivants : «Des Délits et des Peines» de Cesare Beccaria (1737-1974), juriste, philosophe, économiste et homme de lettres italien rattaché au courant des Lumières. Son ouvrage «Des délits et des Peines» fonde le droit pénal moderne et se signale notamment en développant la toute première argumentation contre la peine de mort. «Théorie des peines et des récompenses» de Jeremy Bentham (1748-1832), philosophe, jurisconsulte et réformateur britannique.
    (4) Avec un Financement de plusieurs millions d’Euros, le P.N.U.D (Programme des Nations Unies pour le Développement) est fortement impliqué dans la réforme pénitentiaire enclenchée en Algérie. Un programme de partenariat est également mis sur pied entre l’Algérie, la Grande Bretagne et d’autres pays de l’Union Européenne. Ce qui place l’Algérie dans une forme de période probatoire, sommée à rendre des comptes au sujet de sa bonne volonté et de ses assiduités en matière de réforme de la Justice et de son système pénitentiaire.
    (5) Les Etablissements pénitentiaires disposent de structures plus aptes à être in situ, par le processus de «l’individualisation de la peine», habilitées à évaluer ou juger parmi les détenus ceux qui méritent le plus ces mesures de peines aménagées et autres mesures de clémences et de récompenses.
    On peut citer : la Commission de l’Application des Peines, chargée entre autres de la mise en œuvre des « peines aménagées» telles que La semi liberté, la Libération conditionnelle, la permission de sortie…
    Le Service Spécialisé d’Orientation et d’Evaluation : chargé à travers son équipe technico-médicale d’établir un «Plan Correctionnel», autrement dit un traitement approprié et personnalisé en fonction de la personnalité du détenu.
    Services Extérieurs : chargés de faire des enquêtes sociales, assurer le suivi des personnes mises sous probation, de préparer la réinsertion et accomplir toutes les mesures d’accompagnement au profit des détenus libérés.
    (6) Machiavel, Le Prince, cap XVIII, traduction par C. Ferrari, Bureaux de la publication, Paris, 1866
    (7) WEBER, Max, Le savant et le politique, coll., 10/18, Paris, Plon, éd. n° 1003, 1973
    (8) WEBER, Max, Economie et société, Paris, Plon, 1971

  • on accuse toujours les mêmes:innocents

    URGENT : Belmouhoub condamné à une année de prison ferme et à une amende de dix millions de centimes pour « faux enlèvement »

    Le tribunal d’Alger Abane Ramdane a rendu ce matin  son verdict qui avait été mis en délibéré la semaine dernière. Belmouhoub Noureddine, militant des droits de l’homme et ancien déporté des camps de l’extrême-Sud a été condamné à une année de prison ferme et dix millions de centimes d’amende pour « faux enlèvement ».
    En effet, il avait été enlevé en octobre 2011, selon son témoignage et celui de son compagnon, par trois civils et gardé dans un endroit non identifié, durant trois jours.
    A sa libération, une enquête judiciaire  avait été ouverte  au sujet de ce kidnapping et s’est terminée par un non-lieu. Le procureur de la République a accusé alors Mr Belmouhoub d’avoir préfabriqué son enlèvement sur la base de vidéos des caméras de surveillance situées sur le lieu de l’enlèvement et des relevés téléphoniques. Un procès lui a été intenté le 28 octobre dernier et s’est terminé par cette lourde condamnation.

    Les avocats ont décidé de faire appel.

  • La loge des liquidations !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    RND. Guidoum prend la tête de la fronde anti-
    Ouyahia. Dans cette affaire, on se demande qui va…

    … trinquer !

    On a les curiosités qu’on peut ! Et les miennes sont aussi tordues que mes chroniques. Par exemple, en ce moment où le tube chanté sur tous les toits porte ce titre : «Il faut liquider H’mimed», ma curiosité est taraudée à l’extrême. Je brûle de savoir où, dans quel lieu, dans quelle loge secrète, dans quelle cave enfouie se décident les liquidations des anciennes grosses poêles du régime tombées en disgrâce. D’abord, comment se décrète une disgrâce ? S’agit-il comme pour les loges P2 ou les loges maçonniques de réunions secrètes, le soir, en tenue d’apparat, avec manteau en vison et chaînes lourdes distinguant par leurs tailles et la préciosité de leurs pierres les grades des uns et des autres ? Les «liquidateurs » doivent-ils prononcer une formule mot de passe pour accéder à ce cénacle des «mises fin de fonction et exécution» ? A partir de quel moment particulier, — parce qu’il en faut bien un — une gloire est désignée au bûcher ? Et comment se déroulent les séances en déclaration de liquidation ? Y a-t-il une étude de dossier minutieuse ? Ou alors les choses sont-elles décidées bien avant d’entrer dans la loge des liquidations ? Les débats sont-ils démocratiques et vote-t-on à bulletins secrets ou à main levée l’enclenchement d’une liquidation ? Ensuite, comment répercute-t-on la décision de liquidation ? Quels sont les relais de la loge ? Les exécuteurs de la liquidation reçoivent-ils une enveloppe dans laquelle est glissée la photo du disgracié, celui qui doit être liquidé ? Et l’enveloppe s’autodétruit-elle comme dans «Mission impossible» ? Jusque-là, il s’agit finalement de questions légitimes, et surtout simples. Par contre, ça peut se compliquer. Dès lors qu’il existerait plusieurs loges des liquidations concurrentes entre elles. Genre dans l’une, on décide de liquider Flen. Et en réaction, dans l’autre loge ennemie, on répondrait par la liquidation de Felten, membre présumé de la cave d’en face. Là, je dois bien dire qu’il faudra nécessairement être très attentif aux bruissements provenant de nos sous-sols. Et pas seulement pour y calculer notre potentiel futur en gaz de schiste ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Algérie-France : entre histoire et politique

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le candidat à sa succession à la tête de l’UMP avait inventé l’incident où un enfant musulman aurait empêché un camarade d’école de manger son pain au chocolat en invoquant le Ramadhan. Bien avant le geste obscène de l’ancien ministre français de la Défense, Gérard Longuet, Christian Estrosi avait lancé une “vive l’Algérie française” qui aurait fait pâlir de jalousie n’importe quel survivant parmi les anciens de l’OAS.
    Il a certainement fallu que Jean-François Copé aille chercher loin dans les potins de cours de récréation, puisque les deux derniers Ramadhan se sont passés en pleines vacances scolaires. Mais c’est le propre des apôtres de la haine : pour les avoir subis et continuer à les subir, nous savons que la “pensée” fascisante ne recule pas devant la mystification la plus grossière : chez nous, l’on a fait croire que l’armée seule tuait et que Dieu a inscrit son nom sur le ciel du stade olympique où le FIS tenait un meeting. Et il s’est trouvé des masses qui, par commodité ou par lâcheté, ont repris à leur compte ces incongruités.
    C’est donc cela la droite “décomplexée” ! Une droite qui ne s’embarrasse pas de manier le tisonnier pour entretenir le feu de la haine d’extrême droite espérant ainsi en tirer les marrons électoraux.
    Depuis les premiers signes de crise sociale, cette raison sommaire recourt “sans complexe” à l’amalgame, comme celui qui fait des Français et des immigrés d’origine musulmane une catégorie qui est “naturellement” vouée à la violence. En plus de menacer leur emploi, ils mettent en péril la sécurité des Français “de souche”.
    C’est dans ce contexte où le racisme “ne se cache plus”, comme dit une vieille formule publicitaire vantant une marque de chaussettes, que François Hollande émet le communiqué par lequel la France reconnaît le massacre du 17 Octobre 1961. À droite, on cultive la mémoire à la carte : on se souviendra longtemps qu’au soir de l’élection d’un président socialiste, des drapeaux “pas français” dépassaient de la foule en fête, place de la Bastille.
    De ce côté-ci, des voix qui ne veulent pas rater l’occasion d’exhiber leur patriotisme “radical”, on demande plus : la repentance de l’État français de tous les crimes coloniaux commis en Algérie. Ça ne mange pas de pain et on se lave de ce soupçon compromettant d’être possiblement “pro-Français” qui pèse sur tout Algérien qui s’exprime. On remarquera que la quête de vérité n’inspire pas la même ferveur que la quête de repentance. Vérité en deçà de la Méditerranée, erreur au-delà.
    Et vice-versa. De l’autre côté, la France trouve qu’elle s’est trop repentie : de la collaboration, de l’esclavage… L’amalgame aidant, on va demander pardon à ceux qu’on accable de son haut niveau de chômage et d’insécurité. En ces temps d’extrême, où l’opportunisme a partout pris le dessus sur l’intelligence, l’Histoire, on le voit, est otage de la politique. Et, paradoxalement, la coopération.

  • boutef aussi sait le faire avec le sourire

    France : un ex-ministre de la défense fait un bras d’honneur à l’Algérie

     

     

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    In Algérie-Focus

     

    Par   | octobre 31, 2012

     

    Gérard Longuet, l’ancien ministre de la défense interrogé par la chaîne française Public Sénat sur la reconnaissance par la France des crimes coloniaux, n’a rien trouvé de mieux que de répondre par un bras d’honneur.

     

    Lors de sa présence dans une émission de la Chaîne Public Sénat, Gérard Longuet aurait fait ce dérapage : un bras d’honneur. Pourquoi ? Alors qu’il est sur le plateau, au moment du générique de l’émission, une dépêche AFP relayant la demande du ministre algérien des moudjahidine sur la reconnaissance par la France des crimes commis pendant la colonisation est tombée. La réaction de l’ancien ministre français à cette dépêche a été radicale.

     

    Gérard Longuet interrogé par une journaliste de BFM TV sur ce geste déplacé, l’homme politique a confirmé ce mercredi 31 octobre qu’il avait fait ce geste en réaction à la demande d’Alger sur cette reconnaissance.

     

    AB

  • Les intempéries bloquent la capitale : A qui la faute ? à boutef

     


    En à peine quelques heures de chutes de pluie, la capitale s’est retrouvée sous les eaux. Plusieurs quartiers, habitations et routes ont été inondés.

    Les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale ont provoqué des inondations dans plusieurs communes. Les averses, qui n’ont duré que quelques heures seulement, ont levé le voile sur de graves manquements dans l’entretien des réseaux d’assainissement. Les élus locaux, en cette fin de mandat, hâtent le pas pour rattraper les derniers privilèges ; l’état du réseau d’assainissement est pour ainsi dire le cadet de leurs soucis.

    A Bab Ezzouar, particulièrement à la cité du 5 Juillet, les résidents se sont retrouvés, dès les premières heures de la matinée, coincés dans leurs immeubles tant les espaces alentour étaient submergés par les eaux. Les autorités locales se sont illustrées par leur absence. «Cela fait plusieurs années que nous subissons ces inondations, sans que les autorités locales ne daignent prendre en charge l’entretien des avaloirs», déplorent les habitants de Bab Ezzouar, qui n’ont pu rejoindre leur travail qu’en début d’après-midi.

    A Alger-Plage, ce sont les sempiternels débordements des égouts qui ont prévalu durant toute la matinée d’hier. Plusieurs maisons du quartier Ihadene ont été inondées. D’importants axes routiers ont été également bloqués. La circulation routière a été totalement interrompue sur le CW119 et le CW149. Ce n’est qu’en début d’après-midi que la circulation a retrouvé un semblant de fluidité.

    Pratiquement toutes les trémies ont été submergées par les eaux de pluie à Aïn Naâdja, à El Hamma (Jardin d’essai) et à Bab Ezzouar. Le tramway s’est arrêté pendant plusieurs heures à Cinq Maisons. La route reliant Bachedjerrah à Haï El Badr a été fermée à la circulation dès 6h à cause du débordement des eaux de l’oued de Haï El Badr, qui a occasionné de multiples désagréments aux habitants des quartiers qui se trouvent sur ses berges. A hauteur du carrefour proche de la sortie du tunnel de Oued Ouchayeh, la chaussée s’est transformée en une gigantesque mare. Plusieurs automobilistes qui empruntent habituellement ce tronçon ont été contraints de rebrousser chemin et de contourner la localité pour atteindre leur destination.

    La montée des eaux a même empêché certains automobilistes résidant la cité AADL d’aller vers Haï El Badr ou vers la pénétrante de la rocade sud. Le chauffeur d’un minitruck ainsi qu’un conducteur d’une automobile de marque Hyundai ont été assistés par des passants qui les ont aidés à dégager leurs véhicules des flots.

    L’absence d’agents d’Asrout, de la direction des travaux publics (DTP) et de l’hydraulique est déconcertante. Dans quelques quartiers de la capitale, leurs interventions tardives n’ont pas été d’un grand secours pour les habitants qui se sont retrouvés à lutter à mains nues face aux torrents. Une situation qui n’est pas nouvelle. A chaque automne, Alger subit la paralysie dès les premiers orages violents. Les autorités publiques se rejettent mutuellement la balle sur la question de l’entretien et de la modernisation des réseaux d’assainissement.
    A quand la prise en charge sérieuse et définitive de ce dossier ?

    Saci Kheireddine Elwatan
    Le 29.10.12

  • drs,corruption c'est eux qui ont légalisé informel et le change de devise

    La corruption en Algérie, ses sources et quelques moyens de s’en défaire

     

    Badreddine BENYOUCEF

    Pour avoir vécu plus de douze années en Algérie et ayant occupé de petits postes de responsabilités, on a touché de très près la question et on espère obtenir de la part du lecteur le crédit d’en parler.

    Que nous dit le Petit Larousse à propos de corruption : Action de corrompre ; état de ce qui est corrompu ; pourrissement !… et il ajoute : infraction de ceux qui trafiquent de leur autorité, ou de ceux qui cherchent à les corrompre…

    Il est donc très intéressant de relever que même ceux qui tentent d’obtenir une faveur quelconque en essayant de corrompre la personne détenant l’autorité, ont la même responsabilité de celui qu’ils ont en face d’eux. Il est très utile de préciser ce point car on a tendance à crucifier la personne qui détient l’autorité et placer en victime celui qui tente d’obtenir une faveur quelconque. Le second est quelque fois plus coupable que le premier. Il tente d’obtenir une faveur quelconque alors qu’il sait parfaitement qu’il n’en a pas le mérite.

     

    D’où provient la corruption ?

    Il suffit juste de poser une question de base :

    Qu’est-ce qui pousse une personne détenant l’autorité à verser dans la corruption ?

    En effet, voilà une personne très bien installée (directeur à quelque niveau que ce soit, chef de service, maire, et j’en passe…) à verser dans une combine qui risque de lui faire perdre ses privilèges et l’envoyer quelque fois en prison… Tout simplement parce que dans la majorité des cas, la personne détenant l’autorité n’est pas à sa place… Elle est arrivée à ce poste par des moyens malhonnêtes. Soit par despotisme, soit par cooptation quelconque soit justement par corruption… Elle sait qu’elle n’est pas à sa place, qu’elle peut à tout instant y être éjectée et elle n’a comme seul objectif que celui d’en profiter au maximum de la situation présente.

    On cite juste un cas vécu. Un conflit agricole avait éclaté en 1988 dans la wilaya de Batna. De part notre petit poste de responsabilité (président des aviculteurs de la wilaya), on a eu à gérer ce conflit qui avait paralysé l’activité. On a eu juste l’idée d’en référer au directeur des services agricoles, je ne le cite pas, il se reconnaîtra. Il venait d’être installé à la tête de la wilaya et la rencontre a été plus que houleuse. Lors de l’entrevue, il s’est avéré que le directeur était un simple technicien de l’agriculture qui connaissait juste le ministre de l’agriculture qui venait également d’être nommé à la tête du ministère !…

    On peut imaginer le cheminement de ce directeur. Lorsque son copain ministre a été installé, il lui téléphone. Il prend rendez-vous et le voilà dans le cabinet ministériel devant son copain-ami. On peut même imaginer la discussion :

    - Bonjour Moh, je suis content de ta nomination. (Forcément, ils se tutoient)

    - Bonjour, Tahar, merci, c’est juste un poste de responsabilité quelconque que je n’ai même pas demandé !…

    Et là, on parle de tout et de rien. Le ministre demande au technicien de lui relater sa situation dans la petite station d’expérimentation où il n’était qu’un simple technicien et voilà que le zouave s’engage :

    - Tu sais Moh, je commence à en avoir marre de ce poste, ça fait tout de même 15 ans que je me tartine les parcelles et je voudrais juste essayer autre chose.

    - Je te comprends mon ami. Il est temps que tu passes à autre chose.

    Et voilà comment notre zouave se retrouve directeur des services agricoles de la 5ème wilaya du pays.

    Et c’est un cas vécu. Si vous voulez les véritables noms des intéressés, on est tout disposés à vous les transmettre.

    Dès lors, comment voulez-vous que ce pseudo directeur exerce convenablement son nouveau métier. Tout d’abord, à la base, vous convenez avec moi qu’il ne peut pas le faire, simplement pour une question de compétence. Ensuite, il va user de tous les artifices pour s’accrocher à son poste dont la sacro-sainte corruption. Ce n’est pas un cas isolé. L’Algérie est truffée de « Tahar » qui occupent des postes qui ne leur reviennent pas.

    Pour notre part, l’affaire s’était terminée en justice (simplement pour avoir soulevé la supercherie) et devant la dissémination quasi automatique de personnes occupantes des postes qui ne leur revenaient pas, on avait fini par nous désister de la nôtre. Le vers était dans le fruit et qu’il ne servait à rien de combattre un fléau désormais ancré dans le tissu économico-social de l’Algérie.

    La gravité de tout cela est assez dramatique pour le pays. Ce directeur dont on parlait, n’avait donc aucune compétence pour émettre des idées novatrices pour développer l’agriculture dans la wilaya de Batna. Il ne pouvait même pas les imaginer dans ses rêves les plus fous. Une simple exécution d’une directive nationale pouvait devenir une montagne insurmontable pour cet infortuné. Il avait sous sa responsabilité de véritables ingénieurs qui connaissaient inévitablement sa situation de copain du ministre et qui s’en délectaient.

    Alors, le passe temps favori de ce pseudo directeur était de « faire semblant » et surtout de chercher tous les moyens légaux et illégaux pour s’enrichir. Il savait qu’il n’était que temporaire à ce poste et qu’il lui fallait en profiter au maximum.

    Et une telle situation se retrouvait un peu partout et à tous les niveaux de responsabilité. Même à des postes internationaux la nomination des algériens est devenue une chasse gardée. Il n’y a qu’à voir les patronymes des algériens désignées à la FAO au PNUD, à l’UNESCO et autres institutions.

    Enfin, le plus grave dans ce maelstrom, c’est que même les personnes qui sont à leurs postes ne croient plus en l’avenir du pays. Ils sont au courant de ce que l’on vient de décrire. Ils savent qu’il suffit d’un peu de connaissance et de moyens pour s’en sortir de n’importe quelle situation. Sinon, comment expliquer que notre khalifa national n’a pas encore été extradé vers le pays « qui le réclame depuis de longues années.»

    Ou sinon comment expliquer le cas de cette dame, receveuse de la Poste dans une commune près d’Annaba, qui file avec des milliards. Que voulait-t-elle de plus cette dame ? Il y a des millions d’algériens, sans doute honnêtes qui rêvent sans doute d’occuper un poste de receveur des postes. Alors, pourquoi cette dame avait-elle décidé un jour de rafler la recette de la poste qu’elle dirigeait. Tout simplement ce manque de confiance dans l’avenir du pays.

    Et les solutions ???

    Tout d’abord, il faut juste dire qu’il ne s’agit pas d’une simple affaire. Il faut sans doute deux ou trois générations pour se défaire de ce cancer social. Mais, les solutions ne doivent passer que par :

    - l’application stricte de la Loi. Et surtout l’exécution réelle des sanctions qui doivent être aggravées. Par exemple, le maire corrompu qui accorde un marché à milliards à son copain entrepreneur sans passer par un appel d’offres légal, doit goûter, pour de longues années à la prison. Malheureusement, on assiste très souvent à une parodie de procès qui font la fortune de nos avocats et le coupable s’en tire avec simplement une ou deux années de prison.

    Au sujet du laxisme des décisions de justice et de leurs applications, on a goûté à toutes les turpitudes. Un seul exemple pour avoir une petite idée : Lors du procès du scandale de la BADR où des véreux avaient dilapidé des milliards et s’étaient enfuis au Maroc pour enrichir toute une région, on a pu vivre l’impensable. Lors du procès qui s’était déroulé à Cheraga, il y avait eu dans la semaine, un match de football que notre équipe nationale devait disputer à Blida au stade Chaker. Savez-vous ce que les avocats des prévenus avaient demandé à la courageuse présidente du tribunal ? Simplement d’accorder une autorisation de sortie aux larrons afin qu’ils puissent assister au match de football !…

    - la seconde mesure qui semble idoine, c’est de saisir tout simplement les biens mal-acquis et ce quelque soit la couverture que les corrompus ont utilisé pour préserver ces biens. Une villa au nom de l’épouse, juste une enquête qui montrera que l’épouse n’avait aucun moyen pour s’acheter cette villa, on saisi ladite villa. Aussi simple que cela. On pourra même élargir le cercle de connaissance du corrompu et enquêter sur l’enrichissement brutal d’un cousin, d’un copain ou d’un employé du corrompu et « saisir le bien répertorié ». C’est l’une des mesures radicales qui aura un impact certain auprès des candidats à la corruption.

    - Enfin, créer comme on l’entend ici où là un comité central contre la corruption et l’encadrer par des algériens au dessus de tout soupçon. Tout d’abord, on devra prendre des personnes qui se soumettront à l’évaluation de leur patrimoine avant recrutement. Il est même prudent de prendre des personnes d’un certain âge qui « ont déjà fait leurs vies », c’est à dire qu’elles doivent être à l’abri du besoin. Et enfin établir un cahier de charges assez drastique. Au besoin mettre en place une disposition qui les dessaisirait de tous leurs biens s’ils venaient à laisser passer des corrompus entre les gouttes de pluie. Et enfin, placer ce comité de salut public allais-je dire, sous l’autorité exclusive du chef de l’Etat. En quelque sorte, se prévaloir d’hommes incorruptibles et aptes à extraire cette gangrène qui empoisonne le pays.

    Ce sont les seuls moyens qui nous paraissent utiles et aptes à éradiquer ce mal dont les conséquences sont assez dramatiques pour le pays et inhibent dans l’œuf tout effort de développement.

    Badreddine BENYOUCEF, Nîmes France

  • la capitale sera déplacée à ain oussara ou illizi!!!!

    Alger, capitale urbaine

    Par : Mustapha Hammouche

    L’opération de ravalement des façades sur les grandes artères du centre d’Alger se poursuit. C’est toujours réjouissant de voir qu’un chantier de la capitale n’est pas encore interrompu. Mais, après les effets de cette dernière journée de pluie, on peut se demander si c’est vraiment par les façades qu’il fallait commencer.
    Quand il pleut, Alger semble posée à même un sol tassé, sans aménagement de drainage. Elle surnage, pendant que ses automobilistes et piétons barbotent à travers des torrents et des mares qui se forment dès les premières averses.  Il y a quelques jours à peine, le wali d’Alger exposait son plan de développement urbain, ravivant l’espoir qu’enfin la ville sera progressivement dotée des structures, des espaces et de l’organisation urbaine digne d’une grande cité méditerranéenne et qu’elle recouvre son attrait, sa fonctionnalité et sa convivialité. Mais à la première intempérie, se pose la question de savoir si son déficit d’aménagement actuel n’hypothèque pas déjà son développement. En principe, l’aménagement précède la construction. Et Alger souffre de deux tares fondamentales : elle n’est pas aménagée pour faciliter la circulation, en sous-sol, des eaux de pluie et peut-être des eaux usées ; elle n’est pas aménagée en surface pour permettre une fluidité de la circulation des hommes et des véhicules. C’est là le résultat de plusieurs années de désinvolture urbanistique et de déficit d’entretien de réseaux d’assainissement. Si la partie visible de cet état d’abandon, les façades, a fini par susciter l’intervention des pouvoirs publics, les lendemains d’orages font penser qu’il n’en a pas été de même pour la partie souterraine du problème.
    L’extension de la capitale, par allocations et lotissements successifs de terrains à bâtir, s’est faite sans projection cohérente de l’ensemble urbain. La voirie même semble être le résultat de plans de lotissement et d’aménagement d’ensembles habitables qui se sont ajoutés les uns aux autres dans un processus d’extension qui s’est réalisé au fil des initiatives.
    Et comme, faute de planification urbaine, chaque projet s’ajoute à un fait accompli qui l’a précédé et ignore la nature des intentions ultérieures, aucun espace “aménagé” ne tient compte de l’espace voisin. Ce qui est valable pour l’aspect urbain l’est certainement pour l’aspect assainissement. L’immense espace “urbain” de la capitale est constitué d’une multitude d’espaces qui se sont toujours ignorés. Mais une ville n’est pas la somme de cités accumulées dans le temps. Ni le Alger historique ni ses excroissances post-Indépendance ne sont indemnes des errements d’une croissance qui se résume en un  amoncellement de cités et d’infrastructures qui relèvent d’initiatives à courte vue, voire d’initiatives d’urgence. Certes, la pression permanente de la question du logement n’a pas toujours autorisé les délais de maturation et la posture prospective que nécessite la gestion du développement de grandes villes. Cette pression, en politisant l’acte de construire, a ôté leur pouvoir aux instances de conception et de gestion urbaine. La dictature des chiffres et des délais “politiques” est l’origine de l’anarchie et de la précipitation urbanistique nationale. Mais justement les circonstances politiques donnent l’occasion, aujourd’hui, de revenir aux fondements du développement urbain. À Alger et ailleurs.

  • 36 millions de mouton algeriens

    L’économie expliquée aux moutons

     

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    Sa mission sur Terre semble d’une terrible simplicité, mais le mouton est une créature complexe, finalement plus rentable qu’un homme, même éleveur de moutons. Car une fois découpé et démonté, il reste dans le mouton une masse de pièces détachées qui peuvent être vendues à part.

    La viande évidemment, les abats et la cervelle, mais aussi les os ou les cornes, les boyaux et, bien sûr, sa peau pour le cuir et sa laine pour la laine. On a ainsi pu calculer qu’un mouton, même acheté à 50 000 DA, peut être revendu à 100 000 en pièces détachées, avec une bonne stratégie commerciale.

    L’inverse exact étant ce récent classement de l’Algérie pour ce qui est de la création d’entreprises et des lourdeurs étatiques, où elle a encore perdu plusieurs places, occupant la 152e position sur 183 pays étudiés. Ce triste classement a plusieurs raisons qu’il serait inutile de rappeler ici aux dépressifs. Mais surtout, il est établi dans ce rapport que pour les entreprises, les coûts à l’export sont égaux à ceux à l’import, là où tous les Etats donnent logiquement la priorité à l’export.

    Ainsi donc, depuis des années, le gouvernement fait semblant de s’intéresser à l’exportation, assure qu’il aide les producteurs et fait tout pour sortir l’Algérie de sa dépendance des hydrocarbures. Et depuis toutes ces années, il ne s’en est jamais donné les moyens, considérant l’exportation comme une simple importation à l’envers, consignée dans un cahier pour analphabètes avec deux colonnes.

    Qu’il soit Ouyahia ou son prédécesseur, on mesure toujours trop tard les dégâts occasionnés, la très faible croissance de 3% pour cette année n’étant que la conséquence d’une gestion d’amateurs. Donnez un mouton à un ministre de l’Economie, il importera une machine pour le découper, mangera sa viande et jettera le reste. En fin de digestion, il vous expliquera comment ne pas manger pour réduire
    la facture d’importation.

     

    Chawki Amari
  • arrive enfin:la déstruction nationale

    APRÈS 16 ANS DE LUTTE CONTRE LE TERRORISME
    La Garde communale dissoute le 1er novembre prochain

    La Garde communale a tout juste quelques jours devant elle. Le corps n’existera, en effet, plus en tant que tel à partir du 1er novembre prochain, date à laquelle sa dissolution sera effective.
    M. Kebci - Alger (Le Soir) - Après 16 ans d’existence, le corps ayant été créé le 3 août 1996 sous le décret exécutif portant le numéro 96- 265, paru dans le JO ( Journal officiel) n°47, une création dictée par l’impératif de faire face à l’hydre islamiste armée, la Garde communale sera officiellement dissoute le 31 octobre prochain. C’est ce que révèle le chargé de la communication au sein de la Coordination nationale de la corporation. La réunion de mardi dernier, qui a regroupé les directeurs centraux au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et les coordinateurs nationaux et locaux des Gardes communaux, a été on ne peut plus explicite quant au sort scellé du corps, a affirmé Lahlou Aliouet. Pour notre interlocuteur, cette entrevue de près de 6 heures, qui a eu lieu au siège de la wilaya de Blida, a été l’occasion pour les deux parties de discuter de l’après-dissolution, soit le devenir des effectifs du corps, estimés à près de 94 000 agents. Ainsi, M. Aliouet, qui fera part de la parution imminente dans le Journal officiel du décret portant dissolution du corps de la Garde communale, parlera de trois options alternatives offertes aux membres de la corporation. Il y a d’abord le départ volontaire à la retraite, option qui semble susciter un grand intérêt puisqu’ils sont près de 54 000 agents à en faire le choix. Vient en seconde position l’intégration de l’ANP en tant qu’auxiliaires avec des vœux exprimés par pas moins de 22 000 agents. Le reste des effectifs ayant préféré se reconvertir en agents de sécurité dans des entités économiques ou administratives publiques. Ces derniers, précise notre interlocuteur, et dans l’attente donc d’un poste d’emploi, continueront à percevoir leurs salaires. Cela dit, la dissolution en vue de leur corps ne semble point changer de trajectoire à l’élan revendicatif de la corporation. «La dissolution toute prochaine de notre corps ne veut nullement dire la fin de notre mouvement de revendications», tient à préciser le chargé de la communication au sein de la corporation pour qui, la question des 16 heures supplémentaires, de la classification des agents ou encore celle ayant trait aux œuvres sociales «sont toujours pendantes. Nous continuerons à les faire nôtres jusqu’à leur entière satisfaction». Et dans ce cadre, M. Aliouet fera part d’une réunion, prévue demain, du bureau de la Coordination nationale de la Garde communale, soutenant que le mouvement de revendication de la corporation observera une halte, le temps que les élections locales prévues les 29 novembre prochain se déroulent, à l’effet, dit-il, d’«extirper notre mouvement de toute velléité d’exploitation politique ». Exception faite, tient-il, cependant, à préciser, du 24 octobre courant, date à laquelle 44 agents de la Garde communale répondront de quatre chefs d’inculpation dont attroupement illégal sur la voie publique et outrage à corps constitué, et ce, consécutivement aux violents affrontements entre les forces de l’ordre et les gardes communaux lors de leur marche sur Alger à partir de Blida, le 9 juillet dernier. A l’occasion, un sit-in de soutien aux collègues convoqués se tiendra devant le tribunal de Bir-Mourad- Raïs, dans la capitale où le procès est prévu.
    Le projet de fondation toujours de mise
    Et pas que cela puisque pour M. Aliouet, la dissolution en vue de la Garde communale ne remet point en cause le projet de création d’une fondation dédiée à ce corps. Bien au contraire, la réunion de ce dimanche traitera justement et principalement de ce dossier qu’«il n’est pas question d’abandonner puisque nous escomptons, à travers cette entité, perpétuer le combat noble d’un corps qui a contribué et grandement à coups de sacrifices, à la sauvegarde de la République du péril islamiste ».
    M. K.

  • meme code genetique,fakhamatahou national ,l'algerie une dictature.

    Plan d'action : Sellal durcit le ton
 et menace

     

    Par Le Matin DZ |

     

    Ce mardi, devant le conseil de la Nation, Abdelmalek Sellal a assorti son Plan d'action de fermetés et de menaces contre la société civile: "Le gouvernement est déterminé à œuvrer pour le maintien de l’ordre public" a-t-il averti en se fait le héraut de la politique de "Réconciliation nationale" du chef de l'Etat.

     

    Abdelmalek Sellal se met à l'heure de la réconciliation nationale.

     

    Le gouvernement Sellal est-il déjà aux abois? Son plan d'action qui n'a cessé d'appeler à "regagner" la confiance du citoyen autrement dit, sommé de taire ses revendications nombreuses et accumulées, s'est voulu offensif par des promesses à foison qui ne semblent pas avoir trouvé écoute auprès des citoyens désabusés depuis longtemps par ces batteries de mesure auxquels seuls les naïfs prêteront crédit. Dès son adoption par un parlement lui-même depuis longtemps, vomi par la rue, le plan d'action d'Abdelmalek Sellal ne s'est pas imposé comme un projet d'ensemble, cohérent et inscrit dans une perspective, mais, par la multiplicité débordante de ses mesures, se voulant panacée de mesures hétéroclites.

     

    Après une courte période de "mobilisation" des ministres qui ont fait le dos rond face aux mouvements de mobilisation et de revendications politiques de la société civile, promettant, par ci, par là, la satisfaction des "besoins", recevant les syndicats, se faisant presque les représentants légitimes, ce plan d'action semble déjà essoufflé par son volontarisme même. Pour nombreuses et alléchantes que furent ses annonces, il est resté comme un spectacle sans public.

     

    Ainsi, après s'être dit agacé par le trop-plein de la chose politique, affirmant même qu'il n'a pas le temps à "la réflexion", que l'heure est à l'action, aux choses concrètes et palpables, le revoilà englué dans des déclarations idéologiques. Le gouvernement prétendument de l’"action" n'a pas longtemps résisté à la nature du pouvoir dans lequel il est : la parade, la langue de bois et les menaces. Abdelmalek Sellal se met à l'heure de la réconciliation nationale, Messahel à celle de "la bonne gouvernance" qui est, selon lui, "une exigence de l'Etat de droit" après les premières ruades de Ghlamallah réclamant un clergé islamique. L'"application du programme de Bouteflika" dont se gargarise le gouvernement ne pouvait se suffire de mesure oesophasiques et n'est pas fait pour "regagner" la confiance du citoyen qu'il a niée.

     

    Ce mardi, le Premier ministre, s'est investi pour la première fois dans la politique de la réconciliation nationale du chef de l'Etat oubliée dans son plan d'action, ainsi que l'a d'ailleurs fait remarquer le patron du MSP, Bouguerra Soltani. Lors de la présentation de son plan d'action devant les membres du conseil de la Nation, Abdelmalek Sellal a affirmé que "gouvernement œuvrera à la prise en charge de tous les dossiers des victimes de la tragédie nationale et la prise en charge de l’ensemble des victimes du terrorisme et ceux qui ont contribué à la lutte contre le terrorisme", soulignant par ailleurs "la nécessité de consolider l’unité nationale, en continuant à promouvoir les préceptes de l’Islam, et l’attachement à l’identité arabo-musulmane et amazighe."

     

    Cette incursion subite sur le terrain idéologique des gouvernements précédents trahit-elle la mascarade de la nomination d'un "nouveau" gouvernement qui se met à parler comme Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem ou Yazid Zerhouni ? Voilà donc un Premier ministre qui emboîte le pas aux "réconciliateurs" de son gouvernement qui arrime son Plan d'action aux inepties du "programme de Bouteflika" cité à tout-va dans la moindre mesure annoncée comme s'il était l'épée de Damoclès sur la tête de Sellal. Un Sellal qui reprend à la lettre en "copier-coller" les déclarations récurrentes de Bouteflika, ses sujets de prédilection et de prédation : l'indépendance de la justice, le maintien de l'ordre public, la lutte contre la corruption et le crime organisé, conçus par lui comme des instruments coercitifs contre une justice indépendante et une répression aveugle contre les mouvements de revendication.

     

    Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ce mardi, s'est fait le porte-voix de celui qui l'a désigné à ce poste, en proférant des menaces contre le citoyen dont il veut pourtant "regagner la confiance: "Le gouvernement est déterminé à œuvrer pour le maintien de l’ordre public, la préservation de la sécurité des personnes et de leurs biens et la lutte contre la corruption et les fléaux sociaux" et promet de "donner plus de moyens à l'’appareil judiciaire et l’office national de lutte contre la corruption (qui) seront dotés de tous les moyens pour mener à bien leur mission." Le ton n'est plus aux promesses mais à la fermeté, aux menaces contre la société civile qui est ainsi avertie du vrai dessein du gouvernement de Bouteflika. Faire taire toute revendication politique au nom même de ce "plan d'action" qui devient le meilleur moyen de renforcer la nature oppressive et répressive du pouvoir qui ne peut souffrir de se cacher trop longtemps derrière quelques « mesurettes » de pacotille.

     

    C'est donc un Premier ministre qui obéit aux injonctions du pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika, qui change de discours et de ton. Le charme avec lequel il a pris ses fonctions et ses prédispositions affichées à l'"écoute" du citoyen ont fondu comme neige au soleil. En mois de temps qu'il n'a fallu pour les quelques coups de balais sur les terrains vagues des cités dortoirs, les quelques courses poursuites aux marchés informels chassés la nuit et revenus le jour, il endosse l'uniforme de la répression sous les euphémismes dont est rompu le pouvoir: "assainir le climat non favorable à la concrétisation du plan d'action", "permettre à la justice de mener à bien sa mission" et "concrétiser et approfondir la réconciliation nationale".

     

    Pour un homme réputé pour son franc parler, Abdelmalek Sellal est contraint d'apprendre à quels temps et tons se conjugue la nature despotique du pouvoir de Bouteflika. Avant toute récolte du Plan d’action, si d’aventure il y en aurait, il faut nettoyer la rue : donner la chasse aux associations des victimes du terrorisme, interdire tous les sit-in, refuser les prénoms amazighes, jeter en prison les militants des Droits de l’Homme… A ces conditions, le citoyen peut se mettre à table.

     

    R.N

  • Yahia ! Yahia ! Yahia !

    Par Maamar Farah
    Quand le déplacement d’un président de la République deviendra-t-il un acte civilisé, un voyage professionnel sans ces «accueils populaires spontanés» rythmés par le baroud, la zorna et les youyous et colorés par des tonnes de confettis qui volent au vent, comme les millions de dinars sortis des coffres de la wilaya ?
    Lors de leurs déplacements, les présidents de grands pays utilisent même le train. Un simple wagon. Pas de cortèges royaux. Quelques gardes et des ministres alourdis par les cartables. Certes, des badauds applaudissent, se font photographier avec le chef de l’Etat ou lui demandent un autographe, mais pas de «liesse populaire», dépassée par le temps. Les révolutions arabes, qui ne nous inspirent pas beaucoup, ont ceci de positif qu’elles ont supprimé les portraits géants de la taille d’un immeuble et ces accueils d’un autre âge, avec poèmes panégyriques récités par des bambins qui ne comprennent rien à ce qu’ils lisent ! Pourrions-nous accéder à cette modération sans mettre le feu au Palais ?
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «A part la droite, il n’y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.»
    (Pierre Desproges)