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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 17

  • Commune de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) : accaparement des aires de jeu

     

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	Les aires de jeu sont en voie de disparition dans les cités.

    | © El Watan
    Les aires de jeu sont en voie de disparition dans les cités.

    Des aires de jeu et des espaces verts sont affectés à des coopératives immobilières l Les comités de quartiers s’opposent.

    Depuis des décennies, des terrains, situés entre des immeubles dans ces cités, réalisées par l’OPGI sur des assiettes bien délimitées, ne cessent de faire l’objet de convoitises de la part de quelques personnes, activant dans le secteur de l’immobilier.
    D’après des habitants de ces quartiers, il y aurait, parmi les attributaires de ces terrains, ceux qui auraient déjà bénéficié de terrains ou de logements sous des formes «détournées» avec la complicité de responsables locaux. Depuis la fin des années 1980, les autorités locales ont délivré, sans penser aux conséquences futures, des décisions d’attribution de ces poches de terrain. Or, ces espaces nus étaient, à l’origine, destinés à recevoir des équipements communs ou à servir d’espaces verts ou d’aires de jeux pour les innombrables jeunes sportifs émergeant en diverses disciplines.

    D’autant que, au fil des décennies, ces derniers subissent les aléas d’une promiscuité due à l’éclatement incontrôlé de la démographie urbaine. Aussi, avec l’absence de l’autorité de l’Etat lors des deux dernières décennies, conjuguée à un chômage juvénile endémique, l’accaparement de ces poches de terrain nu, de trottoirs et même d’accès bétonnés pour piétons, est devenu, pour certains «puissants» ou «protégés», une pratique impunie.

    D’autres personnes ont acquis «normalement» des lots de terrain situés sur les assiettes de ces quartiers, notamment à la cité Mancer (400 logements), ainsi qu’autour du stade scolaire. Les acheteurs de ces lots les ont dûment acquis auprès de l’agence foncière avec des actes de propriété et des permis de construire de la part des autorités locales. Cependant, les résidants et les riverains, à travers leurs comités de quartiers, n’ont pas cessé de protester et d’exprimer leur mécontentement en écrivant aux plus hautes autorités du pays, tout en organisant sporadiquement des actions de protestation sur la voie publique.

    En septembre 2012, ces protestataires fermeront pendant une journée le siège de la daïra de Draâ Ben Khedda, comme ils tiendront, plus tard, des sit-in devant le siège de la wilaya, revendiquant l’arrêt de construction de coopératives sur les espaces verts relevant de leur cité. Réagissant en octobre de la même année, leurs adversaires, au nombre de 48 acquéreurs de ces lots de terrain et de coopératives immobilières, useront de la même action en fermant eux aussi le siège de la daïra de Draâ Ben Khedda pour exprimer leur opposition «contre toute décision qui irait à l’encontre de nos droits légitimes», disaient-ils alors.

    En érigeant ces constructions, ajoutent-ils, «nous sommes parfaitement dans nos droits», expliquant que «les permis de bâtir leur ont été délivrés après la révision du POS, approuvé en 2006 par les instances concernées». De plus, les attributaires ont signé un engagement légalisé dans lequel il leur est exigé «d’accepter de nouveaux emplacements de lots et de payer tout surplus au prix actualisé, ainsi que les frais notariaux engendrés par l’étude d’aménagement». Certains de ces coopérateurs ont atteint le 4e palier (R+4) dans les carcasses de leurs bâtisses. Faut-il finir ou faut-il détruire ? La question reste posée. Pour rappel, un cas similaire avait eu lieu à la cité des 600 logements de la Nouvelle ville de Tizi Ouzou où des coopérateurs ayant acquis «légalement» des terrains sur ce site avaient tenté de lancer des constructions. Mais les riverains se sont opposés énergiquement, ce qui avait failli dégénérer.

    Les services de l’urbanisme de la wilaya ont alors intervenu pour convaincre les deux parties en leur démontrant que les équipements communs qui seront réalisés à l’avenir pour la zone concernée ne pourront jamais l’être si lesdits espaces venaient à être occupés par d’autres immeubles, sachant que des besoins en ces équipements vont être impératifs face à la poussée démographique dans ces cités. Un lotissement compensatoire a alors été dégagé à Oued Falli (ouest de la ville de Tizi Ouzou) au profit des coopérateurs concernés. Une option que les résidants de la cité Mancer à Draâ Ben Khedda veulent voir appliquée par les pouvoirs publics dans leur cas.                                                                                                                                             
     

    Salah Yermèche
  • شكون يعرف ربي ؟؟ mimona

     

    حاب نعرف اخواني البارح دخلت لحانوت لقيت كل السلع زادت حتى البيض زادو فيه 2 دج بمناسبة الشهر الفضيل ……اللحم الأحمر 1300 دج زاد بــــ100دج اللحم الأبيض 360 دج و هو الذي كان بـــ250 دج قبل أيام
    الخضر و الفواكه حدث و لا حرج وين يروح الزوالي ؟؟؟؟

    الصورة من كندا قام التجار بعرض خاص بمناسبة شهر رمضان و قاموا
    بتخفيض الاسعار للمسلمين ……شكون يعرف ربي ؟؟؟؟؟

    Source  https://www.facebook.com

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  • Amar Belhimer «Cet amendement ouvrira la voie à l’esclavage»

     

     

    Amar Belhimer à propos de la révision de l’article 87 bis du code du travail

     

    belhimer_830063La révision prévue de l’article 87 bis du code du travail «éliminera la référence au SNMG et consacrera l’esclavage». C’est ce que pense l’économiste Amar Belhimer en mettant en garde contre «un énorme danger pour le monde du travail en Algérie».

     

    Intervenant lors d’une conférence-débat sur le thème «Les droits économiques en Algérie», organisée, jeudi soir, par la LADDH, l’orateur estime que cette révision, devant être effective après la tripartite de septembre prochain, est l’une des exigences du Fonds monétaire international (FMI). «A mon avis, l’amendement de l’article 87 bis consacrera, comme en France, le passage du CDI au CDD. Cela participe de la précarisation de la condition du travail dans notre pays, d’autant plus que le phénomène est associé à une tendance dangereuse à laquelle appelle de manière ferme le Fonds monétaire international, en l’occurrence l’abandon des négociations collectives de branches. Le FMI dit OK aux négociations avec des syndicats, mais dans les entreprises. C’est-à-dire avec des syndicats maison et des syndicats en position de faiblesse», explique-t-il.

     

    Selon lui, le FMI exige l’arrêt des conventions collectives issues de la Seconde Guerre mondiale. «Cela induit une renégociation des pactes économiques et sociaux, un retour à l’entreprise, un emprisonnement des travailleurs et une abrogation de tous les acquis sociaux. Lorsque Tayeb Louh, ministre du Travail, ira à la tripartite, c’est pour abroger le SNMG. Il ne faut pas se faire d’illusion : la révision de l’article 87 bis sera synonyme de l’esclavage. Cette révision vise à lever les contraintes, y compris en écartant toute référence au SNMG. C’est une voie ouverte à tous les abus possibles», alerte-t-il. Amar Belhimer précise, dans ce sens, qu’il ne restera plus d’acquis pour les travailleurs si «toutes les barrières sont levées dans cette situation où le monde syndical est à genoux et où les pouvoirs publics mettent des freins devant des syndicats agréés et les empêchent de se réunir».

     

    Cette lecture de Amar Belhimer s’inscrit en contradiction avec les explications euphoriques de l’UGTA et du gouvernement qui tentent de faire croire que la révision de cette disposition sera «bénéfique pour les travailleurs». Y a-t-il donc une volonté de tromper le monde du travail en Algérie ? Il faut attendre la prochaine rentrée sociale pour avoir le contenu de la révision proposée de l’article en question. Mais elle n’est pas la seule régression en matière des droits économiques. Selon le conférencier, l’Algérie a suivi la tendance mondiale enclenchée à partir des années 1990.

     

    «L’Algérie excelle dans la répression des travailleurs»

     

    C’est à partir de cette date, explique-t-il, qu’on a assisté à l’érosion et même l’extinction des droits économiques. «En Algérie, nous avons quitté l’ancien droit hérité du colonialisme et reformaté par le modèle national socialiste, sans pour autant tenir aux nouveaux droits. Parce que nous n’avons pas encore réglé le problème de la propriété et nous avons également une crise de contrat», soutient-t-il.
    Outre l’insécurité juridique et l’absence d’un Etat de droit, l’économiste déplore aussi la forte répression des syndicats en Algérie et le recul sur le droit de grève dans le pays. «Le droit de grève est également battu en brèche un peu partout dans le monde, y compris en Algérie puisque la loi du 6 février 1990 autorise les pouvoirs publics à recourir à la consultation de la commission nationale d’arbitrage pour freiner l’exercice du droit de grève», illustre-t-il.

     

    Afin de démontrer l’ampleur de la répression, le conférencier se réfère au dernier classement de la Banque mondiale qui met l’Algérie à la 152e place sur 185 pays en matière de climat des affaires. «Paradoxalement, s’agissant d’un indicateur qui est le règlement de la solvabilité qui permet à l’entreprise qui fait faillite de liquider ses salariés, l’Algérie est bien placé (62e). Nous sommes très bons dans la répression des travailleurs», commente-t-il, indiquant que le système basé sur le partage de la rente a favorisé l’informel dans le pays.

     

    Madjid Makedhi

  • quand les anes nous gouvernent

    Un projet aux oubliettes

    Le projet initié en collaboration entre les ministères de l’Education et de la Culture portant sur l’approvisionnement des écoles en ouvrages destinés aux écoliers a visiblement été enterré. Les éditeurs qui devaient recevoir une liste de livres pouvant se retrouver dans les bibliothèques des établissements scolaires attendent toujours cette fameuse liste au moment où les bibliothèques de centaines d’écoles restent désespérément vides.

  • Lenteurs


    Les médicaments composant la trithérapie nécessaire au traitement de l’hépatite ne sont pas disponibles actuellement mettant en danger la santé des personnes atteintes de cette pathologie. La liste d’attente des patients s’allonge ainsi de jour en jour en raison de problèmes d’acheminement et de lenteurs administratives, expliquent les médecins. Les mêmes entraves font aussi qu’une liste importante de traitements vitaux est souvent en rupture.

  • La guerre est une affaire sérieuse à ne pas laisser entre n’importe quelles mains !

     

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    12 jours ! 12 longs jours sans aucune nouvelle de lui. La France s’inquiète de l’absence prolongée de… … Abdekka «L’Algérie déclare la guerre aux fatwas importées !» C’était dans tous vos journaux hier. Avec à l’appui la photo de l’un des généraux censés mener un combat contre ces «fatwas étrangères». La guerre, c’est tout de même quelque chose de sérieux. Certains lui ont consacré des ouvrages, des traités l’élevant au rang d’art à part entière. Vous comprendrez alors ma profonde perplexité face à cette déclaration de guerre contre les fatwas d’importation. Une perplexité doublée d’un brin de scepticisme. Peut-on sérieusement déclarer la guerre à une fatwa prononcée à l’étranger quand, chez soi, on est incapable de mener à bien la guerre que l’on a annoncée à cor et à cri comme implacable contre le marché informel, par exemple ? Tu ne peux pas gérer une charrette, un cageot posé en guise de réservation de portion de trottoir et tu voudrais mener campagne guerrière féroce contre des «édits» prononcés hors de ton champ de juridiction religieuse ? Tu ne trouves pas que tu présumes un peu de tes forces, Coco ? D’autant plus que j’ai le souvenir très net de l’accueil «fabuleux» que tu avais réservé chez toi, ici, en Algérie à l’un des principaux pourvoyeurs de fatwas étrangères, l’imam Karadaoui, que tu l’avais fait soigner dans le meilleur hôpital du pays, et que tu avais ordonné à ta télévision de filmer et de retransmettre en ouverture de journal les visites que tu lui avais rendues dans sa chambre d’hosto VIP. Si ce fatawiste invétéré et quelque part invertébré peut revenir ainsi aussi allègrement lui et plusieurs de ces charlatans collègues arroser l’Algérie de ces package- poison, c’est aussi parce que l’Algérie, rendue par toi, à son corps défendant, généreuse l’a retapé le macchabée, lui a redonné santé et vigueur qu’il déclenche maintenant et tire à tout-va ! Et puis, plus prosaïquement, tu vas faire comment mon ami le génie pour t’opposer et faire la guerre aux fatwas importées ? Tu vas instruire tes frontières de mieux fouiller les cerveaux qui les franchissent ? Tu vas demander des scans de la pensée et lobotomiser à l’aveugle et au tout-venant les suspects dans la rue ? Je te dis et te répète : tu n’es même pas capable de réguler une implantation dans un petit marché de proximité. Comme tu es encore moins capable de mettre en prison un mec que tous ses anciens collaborateurs aujourd’hui embastillés ou sur le point de l’être désignent comme le numéro 2 de la mise à sac de notre sous-sol. Non ! Décidément, il faut que je te le redise Coco : laisse les guerres, les vraies à ceux qui maîtrisent l’art de la guerre. Et continue de mener tes guéguerres, tes assauts de quartier et tes règlements de comptes entre bandes rivales de district. Ca sera déjà un exploit si ces petites guerres des boutons ne débordent pas un jour sur le Palais et en emportent les murs et le mobilier, fauteuil roulant compris ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • ENNAHDA (TUNISIE) ET LES FRÈRES MUSULMANS (EGYPTE) EN DISGRÂCE

    Sale temps pour les islamistes

    Par
     
    Sale temps pour les islamistes

    Comme en Algérie, la violence sera le seul recours pour la survie de ces mouvements islamistes arrivés au pouvoir en Tunisie et en Egypte par un vote sanction.

    L'été va être chaud pour les dirigeants islamistes issus des révolutions arabes en Tunisie et en Egypte. Depuis presque trois semaines, les islamistes issus du mouvement des Frères musulmans en Egypte, qui avaient notamment remporté les élections législatives et gagné la présidentielle et le mouvement Ennahda issu de la même obédience islamiste, connaissaient un retour de flamme très risqué pour leur avenir politique. Rejeté sur le plan populaire et médiatique, le leader du mouvement Rached Ghannouchi risque de connaître le même sort que le président égyptien Mohamed Morsi, surtout après l'assassinat d'un opposant politique au mouvement Ennahda.
    Ghannouchi qui est venu par les urnes pourrait repartir par la révolte et les chars. C'est le scénario à l'algérienne qui se dessine ce week-end ou les jours à venir en Tunisie et en Egypte suite à la grande colère des Tunisiens et des querelles entre les Egyptiens pro et anti-Morsi. «Placés au pouvoir par la révolte de la rue, ils seront chassés par la force des armes de l'armée» avait déclaré un analyste sur le plateau de France 24, suite à l'assassinat politique d'un responsable d'un parti d'opposition, le député Mohamed Brahmi.
    Arrivé au pouvoir au lendemain des révolutions de 2011, les mouvements islamistes en Tunisie et Egypte tentent de survivre au pouvoir par tous les moyens.
    Comme en Algérie donc, la violence sera le seul recours pour la survie des ses mouvements islamistes arrivés au pouvoir par un vote sanction.
    Même si le mouvement Ennahda de Ghannouchi n'est pas impliqué officiellement dans les deux assassinats politiques, les islamistes radicaux «dormants» ne seraient pas étrangers à cet attentat politique ciblé. Et pourtant c'est bien Rached Ghannouchi qui avait déclaré en pleine tragédie algérienne au New York Times (14 janvier 1994) que «l'assassinat des intellectuels algériens est justifié parce qu'ils sont les avocats du diable». Ce propos odieux légitimait la liquidation de l'intelligentsia algérienne par les branches armées de l'ex-FIS et plus particulièrement son groupe spécialisé, le plus redoutable Fida qui avait assassiné plusieurs intellectuels, journalistes et anciens ministres au premier mois de la crise politique en Algérie.
    Ghannouchi avait maintenu ses propos au quotidien égyptien Al-Akhbar du 16 janvier 1994, et dans le journal égyptien Al Wafd du 17 janvier 1994.
    Dans la même interview du New York Times, Rached Ghannouchi affichait son allergie à la démocratie en déclarant: «Nos sociétés musulmanes reposent sur d'autres valeurs», avant d'ajouter «des pays occidentaux qui nous permettent de bénéficier de la liberté et de la démocratie»!
    C'est la même stratégie machiavélique qu'avait adoptée les Frères musulmans en Egypte, en procédant à l'assassinat de Sadate le 6 octobre 1981, mais surtout l'écrivain anti-islamiste Faraj Foda, qui avait été tué le 8 juin 1992 par Al-Gamaa al-islamiyya et dont l'assassin Abul-Alaa Abdrabbou, a été libéré par le président Morsi dès sa prise de fonction en 2012. Rached Ghannouchi, qui, aux premières heures de la nouvelle révolution en Egypte qui a fait tomber Morsi, est parti au Qatar pour chercher soutien et protection s'est retrouvé face à un nouvel Emir du Qatar, pas très chaud pour soutenir un mouvement en disgrâce auprès du peuple. Lâché par les Qataris et les Saoudiens, leurs principaux soutiens financiers, les islamistes d'Egypte et de la Tunisie pourrait passer un sale mois d'août. Dès les premiers assassinats politiques en Tunisie, Ghannouchi avertit et met en garde contre un éventuel scénario égyptien, indiquant que les assassinats politiques se passent dans les plus grandes démocraties du monde et même aux USA. Mais peut-on comparer la Tunisie de 10 millions d'habitants à un pays en ébullition de 90 millions d'habitants comme l'Egypte.
    Le mouvement des Frères musulmans s'est fait passer pour le «chantre» de la révolution, alors qu'ils ont rejoint un mouvement qui est déjà bien lancé. Présentés comme les icônes politiques du mouvement Ennahda, les Frères musulmans étaient la seule force d'opposition sous Moubarak et possédaient des réseaux dans l'ensemble du pays. Sans oublier que Mohamed Morsi n'a été élu président en juin dernier qu'avec une faible marge.
    Au lieu de se charger des attentes du peuple, le pouvoir islamiste en Egypte s'est engagé depuis décembre dans un bras de fer avec les hautes instances judiciaires du pays, pour bénéficier de plus de pouvoir. Les Frères musulmans qui ont toujours besoin de l'armée, pour la placer en «arbitre» en cas de crise, ont toujours ménagé l'institution militaire. Le premier test était opéré en décembre, lors du passage en force pour le vote de la nouvelle Constitution.
    La rue qui s'est faite menaçante contre les autorités islamistes, s'était finalement pliée aux ordres de l'armée. Mais la justice sociale n'a pas suivi et l'armée égyptienne conduite par le général Al Sissi, n'a pas été à l'écoute du pouvoir islamiste, cette fois. Car, même si le mouvement des Frères musulmans a remporté les élections législatives, dans les deux chambres, ainsi que la présidentielle, cela n'a pas empêché l'armée républicaine égyptienne d'intervenir à l'appel de la rue pour faire tomber Morsi et ses partisans. Le président déchu avait, durant son laps de temps au pouvoir, tenté de développer ses réseaux au sein de l'Etat.
    En se débarrassant du maréchal Mohamed Hussein Tantawi, considéré comme le véritable tombeur de Moubarek, le président Morsi a cru faire l'essentiel sous-estimant la maturité politique du général Al-Sissi, qui le destitua le 3 juillet 2013. Le pouvoir islamiste a un défi majeur à relever celui de survivre à la crise politique et économique qui ronge le pays. La justice et la paix sociale sont les seuls garants d'une stabilité politique dans deux pays qui recherchent inéluctablement leur repères politiques.

  • CONFLIT DE SYRIE

    Le cap des 100.000 morts dépassé

     
    La guerre civile en Syrie de plus en plus meurtrièreLa guerre civile en Syrie de plus en plus meurtrière

    Le cap des 100.000 morts a été franchi selon l'ONU dans le conflit en Syrie, où des combats d'une extrême violence ont eu lieu jeudi à Homs, dans un quartier tenu par les rebelles et assiégé par l'armée.

    Un attentat à la voiture piégée a fait par ailleurs 17 morts et 30 blessés à Jaramana, une localité à majorité chrétienne et druze dans la banlieue est de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh, basé en Grande Bretagne). Signe que les violences ne connaissent aucun répit après deux ans et demi de conflit, plus de 2.000 personnes, en majorité des combattants, ont été tuées depuis le début du ramadhan, le 10 juillet, selon l'Osdh.
    Pour cette ONG, le nombre élevé de combattants tués s'explique par le «grand nombre d'armes arrivant aux mains des rebelles, ensuite parce que l'armée syrienne intensifie ses attaques et enfin parce que dans les zones +libérées+, des accrochages ont lieu entre Kurdes et jihadistes». L'opposition syrienne s'est prononcée jeudi auprès du secrétaire d'Etat américain John Kerry pour que Washington fasse «rapidement» parvenir des armes aux rebelles. M.Assad «cherche la victoire militaire en utilisant un arsenal allant des armes chimiques aux bombes à fragmentation», a expliqué Ahmad Jarba, le nouveau chef de la Coalition nationale syrienne dans un communiqué publié après sa rencontre avec John Kerry au siège des Nations unies à New York. Toujours à New York, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé que «plus de 100.000 personnes avaient été tuées, et des millions avaient été déplacées ou avaient dû se réfugier dans les pays frontaliers». «Il nous faut mettre fin à ce conflit (...) Il est impératif de réunir une conférence de paix à Genève dès que possible», a-t-il ajouté en précisant qu'il aimerait la voir se tenir en septembre. Les Etats-Unis et la Russie poursuivent leurs efforts en vue d'organiser une telle conférence, mais cela semble difficile en raison des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre sur le terrain. A Homs, dans le centre du pays, «des affrontements extrêmement durs ont lieu à Khaldiyé», a indiqué l'OSDH, faisant état d'un bilan de huit morts du côté des membres des forces de défense nationale et d'un nombre indéterminé de victimes dans les rangs rebelles. La télévision d'État a fait état d'une percée de l'armée du côté est de Khaldiyé. L'OSDH a aussi parlé «d'un bombardement intense» sur Khaldiyé et le quartier limitrophe de Jourat al-Chayah. L'administration américaine, qui soutient les rebelles, leur avait promis un accroissement de son aide militaire en juin, après avoir accusé le régime Assad d'avoir utilisé des armes chimiques. A cet égard, Ban Ki-moon a indiqué que les deux envoyés de l'ONU en Syrie chargés d'examiner l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit, Ake Sellstrom et d'Angela Kane, avaient quitté Damas à l'issue d'une visite de 24 heures. Selon Khaled al-Masri, responsable de la communication et conseiller de l'ONU basé à Damas, les deux diplomates ont rencontré plusieurs responsables syriens dont le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. Le responsable de l'ONU n'a fourni aucun détail concernant les discussions des deux experts sur leur accès au territoire syrien pour les besoins de l'enquête concernant notamment l'utilisation de gaz sarin. Mais selon une source syrienne, les autorités ont insisté pour que les enquêteurs se concentrent sur un incident attribué par Damas à l'opposition et survenu en mars à Khan al-Assal, près d'Alep (nord). Elles leur ont précisé qu'il leur faudrait attendre car cette ville est tombée récemment aux mains des rebelles et les combats se déroulent aux alentours.

    source:expression dz

  • Nassim, l'Algérien du 60e. Feuilleton (10e épisode)

     

     

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    Nuuk, au bord du cercle arctique, sur le Kalaallit Nunaat, qui veut dire en groenlandais simplement «La Terre des êtres humains». Nassim, l'Algérien de Khemis El Khechna est pourtant chez une femme, la première dame du Groenland, première ministre de la province autonome, a rédigé une lettre au président Bouteflika pour qu'il vienne leur rendre visite. Et que la mère de Nassim puisse embarquer avec lui, ce qui est aussi une autre histoire à régler.
    - On l'envoie par e-mail ?
    Nassim hésite. Le Président, du haut de ses 74 ans, a-t-il déjà ouvert une boîte mail ? Sait-il que l’internet existe et que ce réseau n'est pas forcément contre le FLN et les acquis de Novembre ? Sait-il qu'il y a une vie en dehors du fax et du télex ? Nassim a trop faim. 21 heures déjà qu'il jeûne, en cette journée de Ramadhan sur la capitale la plus septentrionale de la planète. Pourquoi tant de souffrance ? C'est comme ça et pas autrement.
    - Une lettre recommandée à mon avis, dit-il. Par la poste.
    - OK, demain je la fais envoyer par mon assistante, annonce la première dame.
    Nassim se lève, suivi par Nimik. 22h59, tout est allé très vite, contrairement au mois de Ramadhan. Les deux amis sont déjà dehors, empruntant Kiassaateqarfik, mais Nassim n'a pas l'air satisfait.
    - Qu'est-ce qui te gêne, ami du Sud ? lui demande Nimik.
    - Je peux mettre ma mère dans l'avion présidentiel. Mais ma cousine ?
    23h. Nimik vient d'apprendre en même temps que le lecteur d'El Watan qu'une cousine est prévue dans le voyage.
    - Mais pourquoi ?
    - Ma mère ne peut pas venir seule, elle ne sait même pas prendre le taxi toute seule.
    - C'est qui ta cousine ?
    Avec un brin de nostalgie mêlé de désir, Nassim soupire :
    - Sabrina. Elle vit avec sa mère à Khemis El Khechna. Jolie jeune femme, papiche pleine d'amour et d'orgueil,
    - C'est quoi une papiche ?
    Même en groenlandais, il y a des mots qui ne s'expliquent pas.                                                   … A suivre
     

  • c'est tjrs bon ,au suivant....!!!

    Le vice-président de l’APC de Bendaoud (Relizane) écroué pour corruption

     

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    Le premier vice-président de l’APC de  Bendaoud, dans la wilaya de Relizane, a été interpellé jeudi en flagrant délit de corruption par les éléments de la section de recherches de la gendarmerie nationale, a-t-on appris ce samedi 27 juillet auprès de la gendarmerie.

     

    Le mis en cause a été appréhendé suite à une  plainte déposée par un citoyen à qui il aurait exigé une somme de trois millions de centimes  en contrepartie  d'un certificat de conformité pour l'ouverture d'un local commercial.

    Les gendarmes, après filature, ont procédé à l’interpellation de l’élu, surpris en flagrant délit de corruption, à proximité du siège de l'APC de Bendaoud.

    Déféré devant le magistrat instructeur prés près le tribunal de Relizane, le mis en cause a été mis examen, selon la même source.

     

     

     

    Abdelkrim Mammeri
  • Affaire ANEP: «Le ministère de la Communication enquête…. discrètement»?????



     

    Le ministère de  la communication « enquête » sur certains nombres de scandales liés à la gestion des deniers publics par l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP).

    C’est ce qu’à affirmé jeudi 25 juillet, lors d’un point de pesse, M. Mohamed Said, ministre de la communication, en réponse à une question qui lui a été posée au sujet de la publication, le jour même, par El Watan d’un dossier sur le monopole qu’exerce cette agence sur la publicité institutionnelle.

    «Au ministère de la communication,  ce sont des enquêtes discrètes que nous menons. Nous prenons, par la suite, les décisions qui s’imposent », soutient M. Mohamed Said. «Certaines informations doivent être traitées avec beaucoup de recul car, explique-t-il, il y’a peut-être une part de vérité mais dans ce qui est rapporté, mais il y’a aussi beaucoup d’intox ».

    Il a indiqué, à ce propos, que le ministère de la communication a tout un plan d’action qui ne se résume pas uniquement à la publicité institutionnelle. « Il faut aller vers la moralisation de la gestion publique de manière générale », s’est-il prononcé, faisant assurément référence à la gestion du secteur de la presse en Algérie.

    Évoquant l’influence de l’ANEP sur la scène médiatique, le ministre de la communication a indique que l’agence étatique couvre actuellement une proportion de 2/3 du marché publicitaire en Algérie. « Dans le secteur de la presse écrite, 34 % du marché de la pub échappe à l’ANEP et est aux mains du secteur privé », dira-t-il, précisant que sur les 66% de parts de marché détenus par l’agence, 22% des recettes publicitaires vont aux titres publiques (Moudjahid, Djoumhouria, Chaab…) et que le reste, soit 78%, atterrissent dans les caisses d’un grand nombre de titres privées.

    Des titres à faible tirage, bénéficiant souvent de grandes largesses en matière d’édition, allant jusqu'à être dispenser de payement des frais d’impression en violation des règles du marché.
    Abdelkrim Mammeri

  • G3 : “éloge de la lenteur”

     


     

    Par : Mustapha Hammouche

    Revoilà la G3 ! On se demande où le ministre des Postes et des TIC ou le directeur général d’Algérie Télécom trouve l’aplomb pour relancer, sans cesse, un projet qui commence à prendre des allures de serpent de mer.
    Remarquons, ce doit être plus facile de faire des promesses à un peuple qui ne vous croit pas : n’ayant rien espéré de vous, il ne vous tiendra pas rigueur de ne pas être au rendez-vous.
    Donc, cette fois-ci, ce sera pour novembre prochain. Et c’est tellement sûr que l’appel d’offres, qui, paraît-il, a été soumis à l’ARPT et attend son avis, sera émis début août. Dans deux semaines. Un peu comme l’État a racheté Djezzy “dans un an”, “dans six mois”… et renationalisé ArcelorMittal. “C'est une affaire d'une semaine ou deux, tout au plus”, assurait pourtant le comité de participation en mai dernier.
    Nous en avons connus de ces projets dont les horizons reculent à mesure qu’on s’en rapproche. Des retards dans le lancement comme dans le délai de réalisation. L’aventure du métro d’Alger, pour être caractéristique de la nonchalance nationale en matière de développement, n’est pas la seule. Le retard est simplement la règle. Il concerne les grands comme les petits projets. S’il a fallu trente ans pour creuser une ligne du métro, il a fallu aussi quatorze ans pour construire le petit hôpital d’Azazga.
    L’on ignore si les annonces servent à “nous faire passer le temps”, selon l’expression de maître Brel, ou à éprouver notre patience. Mais les pouvoirs semblent être incapables de se départir de ce réflexe qui consiste à diriger notre regard au plus loin vers le futur, histoire peut-être de nous empêcher de voir le désastreux bilan du passé et le lamentable état du présent.
    Et puis, plus l’horizon est éloigné, plus le responsable a des chances de ne plus être en poste pour rendre compte de ses fausses promesses. Ces temps-ci, il pleut des projets aux termes les plus longs. Pour 2015, on nous annonce 2,5 millions de touristes, cinquante kilomètres supplémentaires de métro à Alger, 8 000 nouveaux kilomètres d’autoroutes et voies rapides pour le pays et nos ports atteindront une capacité de 100 millions. En 2020, cette capacité portuaire passera à 155 millions de tonnes et le nombre de PME dans l’industrie atteindra les 1 340 000 avant de culminer à deux millions en 2025. En 2030, 40% de la production d'électricité destinée à la consommation nationale sera d'origine renouvelable.
    Sur la seule base des déclarations de ministres et présidents-directeurs généraux, on peut ainsi dresser des tableaux d’étapes d’un développement luxuriant, mais malheureusement virtuel, de l’Algérie. On l’éprouve depuis un demi-siècle : à mesure qu’on se rapproche du moment où il est question de jouir de notre bonheur programmé, son horizon fuit encore plus loin !
    Cette logique du report indéfini qui fait qu’au moment où la technologie a annulé le temps de déplacement de l’information, l’Algérie aborde la question du développement des TIC avec l’approche hésitante du rentier qui fait ses courses : “J’achète… j’achète pas ; j’achète… j’achète pas.” C’est cela la tragédie de la rente : en ce qu’elle peut dispenser le pouvoir d’une politique de développement économique et technologique et scientifique, elle sert aussi à financer le sous-développement !


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • C’est pas les sujets qui manquent, Coco !

        

       
    Par Hakim Laâlam 
    Email : hlaalam@gmail.com
    Ramadhan.

    Une fetwa autorise à boire en cas de canicule.

    Qu’est-ce qu’il fait chaud en ce moment, dis !

    - Tu pourrais aborder cette épineuse question des mécréants qui bouffent Ramadhan. C’est un bon sujet, ça !
    - Chakib ! Chakib Khelil !
    - Mais pourquoi tu t’obstines ainsi ? Tiens, j’ai une source qui me jure qu’on a mis la main sur un couple surpris dans un jardin en train de flirter et de manger en même temps, le tout en plein jour, et en plein mois de carême. Tu vas cartonner avec un sujet pareil !
    - Comment il a fait pour quitter l’Algérie au moment T ?
    - Mais qui donc ?
    - Chakib ! Chakib Khelil !
    - Mais on s’en fout comment il est parti. Un tas de gens partent. Regarde Abdekka, il est bien parti, lui aussi…
    - Mais il est revenu !
    - Alors fais un sujet sur ceux qui partent et reviennent. Ça aussi, ça fera un bon reportage.
    - Non ! Chakib ! Chakib Khelil ! Ceux qui partent et reviennent ne m’intéressent pas vraiment. Moi, je veux travailler sur les départs sans retour !
    - Ça vire à l’obsession ! Ecoute ! Il paraît qu’une nouvelle église clandestine, non déclarée, a ouvert. Si tu veux, je te débrouille l’exclusivité. Tu seras le seul sur cette affaire.
    - Chakib ! Chakib Khe…
    - Oui, je sais, Chakib ! Chakib Khelil ! Tu n’en démords pas ! Mais au fond, qu’est-ce qui te gêne dans le départ de Chakib Khelil d’Algérie ?
    - Il a forcément été prévenu. Et je veux savoir qui !
    - Tu veux vraiment savoir qui ?
    - Oui ! Je le veux !
    - Tu es sûr que tu veux bosser sur ce sujet ?
    - Oui, archi sûr !
    - Ben… je vais voir ce que je peux faire. En attendant, pourquoi tu ne travaillerais pas sur un autre départ ? J’ai un informateur qui m’assure qu’un journaliste, tu vois, un plumitif, un peu comme toi, farfouilleur, fouille-poubelles serait sur le point de partir. Un aller simple. Sans retour possible. Définitif ! Et dans cette affaire là aussi, je puis t’assurer que ton canard aura l’exclusivité. Je peux même te garantir que tu seras aux premières loges… Ça te dit, ou alors tu t’occupes du couple flirteur et non jeûneur ?
    - Heu… Vu comme ça ! Il a été chopé dans quel jardin public ton couple de mécréants-flirteurs ?
    - A la bonne heure ! Tu vois quand tu veux ! Je suis tellement content que tu sois revenu à la raison, aux vrais sujets qui intéressent les vrais lecteurs que j’en fumerais presque du thé avec toi pour rester moi aussi éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • Bourourou, votre nouveau président


    Par Maâmar Farah
    A la question de savoir où partirait le président Bouteflika en cas de retraite, la «chouaffa» préférée de Tata Aldjia, la fameuse Bornia One Two Three, a répondu qu'il pourrait se diriger vers la zaouïa d'Adrar pour finir sa vie dans la sereine et paisible atmosphère soufie. Et qui pour le remplacer ? Ni Benflis, ni Hamrouche, ni Benbitour. En 2010, Bornia One Two Three a déjà annoncé Saïd Bouteflika comme président. Mais elle n'a pas prévu qu'une imbécile de policière communale allait gifler un marchand de légumes ambulant, dans une ville déshéritée du centre tunisien. Elle a dû recalculer son coup ; elle annonça : «Votre nouveau président est moustachu, jeune, affairiste, très affairiste. Il poursuivra la politique de privatisation de l'Etat.» Puis, elle changea de discussion, avant d'inviter Tata à une séance cinéma. Férue de films d'horreur, elle projeta une œuvre toute récente : «Ghoul». Mais Tata n'était plus là. Il fallait agir au plus vite contre la république des affairistes. Elle irait jusqu'à supplier Bouteflika de rester... Les «Bourourou» pour nous diriger Et puis quoi encore ?
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Connais-tu la dernière de ton tonton ? Il pense qu'on devrait énoncer une fetwa pour autoriser les plus de 60 ans à ne pas faire carême. Il y a anguille sous roche car le gars n'a jamais faim, ni soif, ne fume pas... Cette pimbêche de militante en fera un damné, j'en suis certaine !»
    (Tata Aldjia)

     

    Par Maâmar Farah
    A la question de savoir où partirait le président Bouteflika en cas de retraite, la «chouaffa» préférée de Tata Aldjia, la fameuse Bornia One Two Three, a répondu qu'il pourrait se diriger vers la zaouïa d'Adrar pour finir sa vie dans la sereine et paisible atmosphère soufie. Et qui pour le remplacer ? Ni Benflis, ni Hamrouche, ni Benbitour. En 2010, Bornia One Two Three a déjà annoncé Saïd Bouteflika comme président. Mais elle n'a pas prévu qu'une imbécile de policière communale allait gifler un marchand de légumes ambulant, dans une ville déshéritée du centre tunisien. Elle a dû recalculer son coup ; elle annonça : «Votre nouveau président est moustachu, jeune, affairiste, très affairiste. Il poursuivra la politique de privatisation de l'Etat.» Puis, elle changea de discussion, avant d'inviter Tata à une séance cinéma. Férue de films d'horreur, elle projeta une œuvre toute récente : «Ghoul». Mais Tata n'était plus là. Il fallait agir au plus vite contre la république des affairistes. Elle irait jusqu'à supplier Bouteflika de rester... Les «Bourourou» pour nous diriger Et puis quoi encore ?
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Connais-tu la dernière de ton tonton ? Il pense qu'on devrait énoncer une fetwa pour autoriser les plus de 60 ans à ne pas faire carême. Il y a anguille sous roche car le gars n'a jamais faim, ni soif, ne fume pas... Cette pimbêche de militante en fera un damné, j'en suis certaine !»
    (Tata Aldjia)

  • Pourquoi ce dossier et pas un autre, et pourquoi maintenant ?

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Peine capitale pour les assassins des enfants, Brahim et Haroun.

    Verdict clément !

    Un rapport sur l’état déplorable du secteur de la santé est sur le bureau de Abdekka. Que fait un président en convalescence rééducative lorsqu’on dépose sur un coin de son immense bureau un rapport «noir» sur la santé algérienne ? Il prend un paracétamol pour atténuer le choc. Etant entendu bien évidemment que les médecins lui ont catégoriquement interdit de faire carême et qu’il peut donc, la conscience tranquille, avaler un Paralgan. Ensuite, il commence à se poser des questions, parce que le mois de carême est propice à la parano. Pourquoi diantre m’adresse-t-on un rapport sur l’état de la santé du pays dès mon retour du Val et des Invalides ? Du moins, moi qui suis parano, et pas seulement pendant carême, je me serais posé cette question. Le premier dossier qu’on lui adresse, à ce pauvre homme encore très marqué par 82 jours d’hospitalisation, c’est celui qui dissèque le secteur de la santé ! C’est tout de même un comble, non ? On lui aurait soumis un dossier sur l’état des investissements en matière d’encouragement de la production locale de semences de pommes de terre, ou encore un dossier sur le renouvellement des pelouses des stades du pays en gazon synthétique de 6e génération, je ne dis pas ! Mais la santé ? Le Président-convalescent doit-il réagir fermement en convoquant le ministre de la Santé ? C’est une option. Mais là, s’il convoque Ziari, les autres ministres ne vont-ils pas paniquer en pensant que les auditions de Ramadhan ont repris ? Et du coup, rendre malade tout le staff ministériel. S’ils ont les foins, s’ils éprouvent des malaises à l’idée même de se refaire auditionner comme lors des précédents Ramadhans, qui va les soigner ? Les hôpitaux algériens ? Je vous rappelle qu’ils sont sinistrés, comme le souligne le rapport toujours posé sur un coin de l’immense bureau présidentiel. En clair, nous sommes bien là face à une situation de blocage manifeste. Le châtelain a sous les yeux un rapport alarmant sur la santé en Algérie. Il s’interroge sur le sens caché, voire niché du message qu’on voudrait lui faire parvenir à travers la remise de ce rapport. Mais en même temps, il ne peut pas demander d’explications, parce que le faire pourrait déclencher des réactions en chaîne au sein du gouvernement et des cercles carrés du régime. Que faire alors ? Reprendre un second paracétamol ! Et aussi et surtout fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • Trafic de carburant : ce que perd l’Algérie

     


    Youcef Yousfi révèle les chiffres de l’hémorragie

     

    Par : Mohamed Mouloudj

    Traité comme un phénomène marginal depuis des années, le trafic de carburant le long des frontières est et ouest du pays a pris des proportions inquiétantes. Le gouvernement se mobilise. Des mesures sont prises.

    Depuis quelques jours, des ministres du gouvernement Sellal sortent de leur mutisme et révèlent l’étendue de la gangrène. Ainsi, selon Youcef Yousfi, ministre de l'Énergie et des Mines, “plus de 1,5 milliard de litres sont détournés annuellement d'une façon illégale vers l'étranger”. Cette quantité, précisera-t-il, en outre, “fait tourner 600 000 véhicules au-delà de nos frontières”. Le constat fait par les membres du gouvernement est sans appel. C’est une véritable saignée pour l’économie nationale et une réelle menace sur la sécurité du pays.
    La sortie du ministre de l’Énergie  vient comme pour confirmer le taux atteint par ce trafic donné par son homologue de l’Intérieur lors d’une visite à Aïn Defla, il y a quelques jours. Daho Ould Kablia avait en effet indiqué que “25% de la production nationale de carburant est gaspillée et exportée illégalement aux frontières”. Les deux ministres ne se sont pas contentés de dresser un constat.
    Ils sont allés au-delà. Le gouvernement annonce dans une première étape la mise en branle de mesures en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées par ce fléau. Dans une seconde phase, le gouvernement passe à l’offensive pour endiguer un phénomène qui ne cesse de mettre en péril, d’abord la sécurité nationale, vu, d’un côté, le risque de pénurie qu’il fait peser sur le pays, et de l’autre, le risque de propagation du trafic à d’autres produits ainsi que la jonction qui pourrait naître entre les différents trafics et le terrorisme.
    Selon des sources, les membres du gouvernement auront à se pencher, aujourd’hui, lors de leur réunion hebdomadaire et pour la seconde fois, sur un projet de loi portant lutte contre la contrebande.
    Le ministère de l’Intérieur avait déjà pris un certain nombre de mesures à l’encontre des contrebandiers et qui sont appliquées dans les régions frontalières où le trafic de carburant est devenu le modus operandi des groupuscules terroristes et aussi des réseaux de trafic de drogue. Parmi les mesures de lutte, on citera la saisie de tous les moyens de contrebande et des biens des contrebandiers.
    Les mêmes décisions ont concernées les stations-services des wilayas frontalières où la quantité de carburant servie aux automobilistes a été plafonnée. Ces trafiquants qu’on appelle communément les hallabas ont trouvé une parade.
    Ainsi, mis à part la ruée vers les stations-services de Relizane et de Sidi Bel-Abbès, pour ne citer que celles là, après le strict contrôle imposé dans les stations-services des wilayas frontalières, les hallabas procèdent par de moults subterfuges pour s’approvisionner à plusieurs reprises dans une même station. “Il vient seul, il fait le plein de sa voiture, ensuite, il revient dans un autre accoutrement mais cette fois-ci il est  accompagné de sa famille pour ne pas le reconnaître”, a-t-on témoigné. Face à cette nouvelle méthode des contrebandiers, les services de sécurité se sont adaptés et mis en place une stratégie.
    Il s’agit d’agents en civil qui sont mobilisés dans les stations-services afin de débusquer les trafiquants.
    D’autres mesures sont très probablement attendues dans les prochains jours.
    Il est clair que la dégradation de la situation dans nos pays voisins a encouragé le phénomène du trafic de carburant, qui concernait jusqu’à 2011 le Maroc et qui s’est propagé à nos frontières, et notamment la Tunisie et la Libye, engendrant des dommages à l’économie.


    M M

  • Pays-butin

     


     

    Par : Mustapha Hammouche

    Évoquant les mesures qui pourraient aider à atténuer l’état de délabrement du secteur de la santé, un confrère annonçait hier que “des députés veulent interdire aux spécialistes d’exercer dans le privé”.
    L’idée d’une loi prohibant le cumul public-privé pour les médecins spécialistes est peut-être à creuser. Elle mérite d’être considérée avec toute l’attention qu’appelle une question qui concerne un domaine aussi sensible que celui de la santé publique. En attendant, le plus surprenant n’est pas là ; il est dans la virtualité que des députés (au pluriel) se soient penchés, puis concertés, sur l’état du système de santé national jusqu’à produire une proposition de solution à son marasme. Et ce, en pleine intersession, en plein été et en plein Ramadhan !
    C’est bon, pour eux ! Ils ont voté une loi ou deux, enfin ce qu’on leur a soumis, au cours de la dernière session. Ce n’est pas de leur faute : le Président était absent et le Conseil des ministres suspendu, il n’y a pas eu de textes à parapher. Rendez-vous à la session d’automne !
    À part Sellal, visiblement chargé de mettre      “du mouvement dans le statu quo”  - conseil subliminal d’Aït Ahmed - personne, parmi le personnel du pouvoir, n’a envie de se surmener à la veille d’une échéance déterminante pour l’avenir de ce personnel. La seule question qui tourmente les prétendants à la mamelle qui nous tient lieu de classe politique est la suivante : Bouteflika est-il en état de garder le pouvoir pour un quatrième mandat ? Suivie de questions subséquentes : sinon partira-t-il en avril 2014 ou avant ? Choisira-t-il son remplaçant ou est-ce à la procédure du choix du “moins mauvais” d’expédier, une nouvelle fois, la question de la succession ?
    Remarquons que lorsque l’on parle de succession, entre amis, dans une polémique d’initiés, dans la solennité des confidences susurrées, dans des analyses raffinées d’experts et de journalistes, l’option du choix souverain du peuple n’est jamais évoquée. Il y a, au fond, comme un consensus autour de l’invraisemblance politique d’une telle hypothèse.
    Si les députés avaient vocation à s’inquiéter de l’état du pays, il les aurait définitivement empêchés de dormir : l’École n’arrive plus à cacher le délitement qui s’en est emparé, pas même le jour du bac ; l’enseignement supérieur est à la traîne du monde de l’université et de la recherche ; la justice n’arrive pas à se libérer de l’autorité politique ; la voie et les espaces publics sont insécurisés et crasseux ; la corruption prospère dans une réelle impunité ; la route tue plus que la guerre…
    Si l’affaissement, perceptible à l’œil nu, de l’Algérie pouvait affecter nos députés, on l’aurait su : la dernière opportunité de montrer leur attachement, par ailleurs tant affiché, pour l’intérêt supérieur du pays, s’est récemment présentée : celle de voter la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire sur la corruption. Ils ont préféré remettre le couvercle et appuyer dessus.
    Non, les seuls députés qui sont encore en piste, en ce Ramadhan estival, s’agitent autour des sièges du FLN et du RND. Car ce qui est en jeu, c’est l’Algérie et les partis des strapontins. Des strapontins qu’ils disputent jusque durant les intersessions ! Finalement, pour ceux qui, depuis l’Indépendance, impose leur emprise au pays, l’Algérie n’est pas une cause, mais un butin.


    M. H.

    musthammouche@yahoo.fr

  • Accidents de la route : le bilan d’une gestion

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les entrefilets se succèdent, égrenés par la presse comme une agaçante ritournelle : “Accident de la route à tel lieu : tant de morts et tant de blessés”.
    Les bilans meurtriers de la route algérienne sont surréalistes. En Algérie, le niveau de mortalité routière, qui, en tout état de cause, est peut-être l’un des plus élevés, voire le plus élevé au monde, est tout simplement scandaleux. Un scandale qui dure depuis trop longtemps et qui s’est aggravé avec la “démocratisation” de l’automobile.
    Pourtant, les autorités ne lésinent pas sur les mesures de coercition supposées dissuader les conducteurs de leurs mortels excès. Une sévère répression s’abat sur les “chauffards”, même si ses effets dissuasifs restent peut-être atténués par la pratique ordinaire des interventions et de la corruption. Dans sa rigueur répressive, l’autorité de sécurité routière semble avoir prioritairement ciblé le délit d’excès de vitesse : dos d’âne, radars, retrait de permis immédiat et quasi systématique, patrouilles…
    Si le nombre d’accidents mortels continue à augmenter sur un réseau routier aussi policé, jalonné de barrages, de postes de contrôle et de garnisons et parcouru par d’incessants chassés-croisés de patrouilles, c’est que la répression ne constitue pas une parade opérante, en tout cas pas suffisante à ce fléau.
    L’approche qui ne considère que le comportement du conducteur, et qui voulait que la tragédie des accidents de la route pouvait être résorbée par la répression de l’automobiliste a échoué. Il n’y a pas d’automobiliste désincarné ; il n’y a que des citoyens. Ce statut de citoyen est d’ailleurs discutable quand il ne s’appuie pas sur un attribut fondamental : le civisme. Le conducteur, c’est aussi le piéton qui marche et traverse anarchiquement sur la voie automobile, c’est le fidèle qui prie sur la chaussée, c’est le commerçant qui étale sa marchandise jusque sur la voie publique…
    D’autres éléments qui hypothèquent la sécurité routière semblent être sous-estimés. Le mode d’apprentissage, conçu pour une époque où les conditions de circulation permettaient encore au “nouveau permis” de parfaire sa formation après l’obtention du permis. Aujourd’hui, le contexte a rendu le novice immédiatement… dangereux. Les usagers se plaignent aussi de la dangerosité de nos “modernes” autoroutes.
    Il semble aussi que les constructeurs de nos autoroutes ne sont pas très respectueux des normes, notamment en matière d’inclinaison de la chaussée au niveau des virages. Le discours sur les délais de livraison, relayé par la chronique de la corruption, a permis d’escamoter la question de la qualité de la chaussée et du génie des nouvelles routes et de l’autoroute Est-Ouest en particulier.
    L’injure faite à la sécurité routière, et la notion d’aménagement de territoire par là même, est dans cette insouciance avec laquelle l’on construit des ensembles d’habitats sur les bordures de routes et, parfois, d’autoroutes.
    Ce après quoi, les autorités, “locales” ou “nationales”, viennent se tirer d’affaire de cette dangereuse absurdité urbanistique… en construisant des “dos d’âne”. La recrudescence des accidents de la route n’est pas… accidentelle. Et les morts ne sont pas seulement victimes d’accidents ; ils sont aussi victimes d’une gestion.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Revoilà Saïd Bouteflika !

     


    Les manœuvres politiques reprennent après le retour du Président

     

    Par : Azzeddine Bensouiah

    Les images du retour du président Bouteflika ont fini par convaincre les plus hésitants : il ne pourra pas briguer un quatrième mandat, mais ne renoncera pas à celui en cours.

    Est-ce le message que voulait transmettre, indirectement, son frère cadet, Saïd  Bouteflika ? En assistant à l’enterrement du général-major, Senhadji, ex-secrétaire général du MDN, le conseiller de l’ombre du Président, décontracté et bien entouré, sollicité de toutes parts, échangeant des embrassades avec des gens qu’il connaît et qu’il ne connaît pas, se prêtait volontiers aux séances photos, tout sourire, même si la circonstance et l’endroit exigeaient probablement une autre attitude. Bref, il a fait son come-back, et comme toute la classe politique, il a fait une apparition remarquée au cimetière.
    C’est que, dans ce pays, les enterrements des responsables ressemblent de plus en plus aux soirées mondaines d’ailleurs.
    Cette première apparition publique depuis l’hospitalisation de son frère Président a suscité beaucoup d’interrogations dans les milieux politiques où l’on guette le moindre fait et geste du clan présidentiel. Il faut dire qu’avec la gestion calamiteuse de l’épisode Val-de-Grâce-Invalides et une communication à minima de la part du premier cercle du Président, avec comme chef d’orchestre Saïd Bouteflika, le devenir du conseiller et ses manœuvres politiques rythment les débats.
    Saïd Bouteflika est-il venu lancer, à sa façon, un signal sur le débat autour de la succession de son frère : rien ne se fera sans lui. Rien n’est sûr. La vox populi prête beaucoup au conseiller à la présidence de la République, mais son retour peut vouloir marquer une volonté à un retour à une forme de normalisation.
    Le Président est rentré. Il récupère. Les affaires de l’État reprennent leur cours. Donc, les manœuvres reprennent.
    Premier à avoir saisi ce recadrage au vol : le MSP qui, après avoir bataillé, un temps, pour l’application de l’article 88 de la Constitution, change de fusil d’épaule et demande, présentement, des garanties pour une élection présidentielle “libre et régulière”.
    Les islamistes, toujours en quête d’un candidat de consensus, pourraient jouer le trouble-fête lors de la prochaine élection présidentielle, en s’alliant à l’un ou à l’autre des favoris à la course finale.
    Les autres partis, habitués aux arcanes du pouvoir, commencent à avancer leur pion. En dépit d’une crise interne sans précédent, le FLN, sans chef, reste tout de même le parti à faire gagner une élection et sa caution reste indispensable. Mais, au FLN, le ton est donné par Abdelhamid Si Affif : ni  Abdelaziz Belkhadem ni Ali  Benflis n’auront la caution du FLN pour l’élection de 2014. Autant dire que ces deux ex-secrétaires généraux du parti et ex-chefs de gouvernement, la mission deviendrait quasi impossible. Mais le FLN n’a pas choisi son candidat et ne le choisira pas tant qu’il n’a pas la certitude que ce serait lui l’homme du consensus, même s’il ne serait pas issu de ces rangs.
    Des options sont balancées, sous forme de ballon sonde, à l’instar de celle accréditant la probable candidature de l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui ferait le consensus. Une autre option concerne le retour aux affaires de l’ancien patron du RND, Ahmed Ouyahia.
    Il est vrai que d’autres prétendants attendent toujours — pour certains depuis plus de 20 ans — qu’on fasse appel à eux. Mais force est de constater que la succession de Bouteflika risque de ressembler à une autre période de transition où il serait beaucoup plus question de réparer les dégâts.


    A B

  • Du grand écart obscène entre la souveraineté nationale et les triplettes de boîtes de thon !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Comment va l’Algérie ?

    Comme sur des roulettes !

    Le danger est là. Précisément là. De la distorsion entre un débat sur la normalité ou non d’une vacance du pouvoir de 82 jours et la chasse aux non-jeûneurs, ou aux déjeûneurs, si vos préférez. Nous en étions il y a à peine quelques jours à ferrailler ferme autour de ça : est-il normal que le président de la République, son chef du gouvernement et le chef de l’état-major de l’armée se réunissent en France, dans une pièce d’un hôpital militaire français pour discuter des mesures à prendre pour et en Algérie ? Ou encore : est-il normal que des décrets de la RADP soient signés en terre française, donc si je comprends bien que les Sceaux sacrés de la Dawla aient été sortis de leur sanctuaire algérien pour atterrir à Paris ? Et aujourd’hui, nous en sommes là : est-il normal de faire la chasse aux mecs et aux nanas qui grignotent un quignon de pain à l’heure qui leur sied ? Pour faire court, les «artificiers» du Palais ont encore une fois sévi. Les experts en déminage ont fait leur boulot. De la belle ouvrage, ma foi ! Parce qu’abandonner ainsi les vrais enjeux, le vrai scandale, celui d’un pays encore gouverné par un grand malade, celui d’une nation détentrice aujourd’hui de décrets hautement discutables, sinon patriotiquement suspects pour nous occuper des restes ridicules d’un casse-croûte ou du papier gras d’un morceau de fromage à tartiner abandonnés précipitamment par des citoyens poursuivis par des pandores, voilà ce que j’appelle désamorcer une bombe, éteindre un début d’incendie, avorter un frémissement de reprise en main d’une république injustement confisquée par un Roi et sa cour. Sans gros effort, parce que le travail quelque part nous a été mâché, nous sautons à pieds joints sur cette affaire des non-jeûneurs. Nous en faisons une «Kadhya», une cause nationale, en oubliant totalement que les lois fondamentales de la République ont été maintes fois violées, et les principes de souveraineté souillés en un séjour en terre Roum ! Je ne sais pas pour vous, mais moi, très honnêtement, je répugne à faire du journalisme embarqué. Et c’est bien de cela dont il s’agit aujourd’hui. Les pandores, à Tigzirt, auraient voulu que toute la terre-média soit au courant de leur descente qu’ils n’auraient pas fait mieux, plus bruyant, plus visible. Il ne leur manquait que la convocation par fax des rédactions et des reporters. C’est un peu gros ! Si ça convient à certains d’accompagner les traqueurs de portions de fromage et de triplettes de boîtes de thon lors de leur mission purificatrice, libre à eux. Je reste sur l’épisode historiquement hideux du Val et des Invalides. Et je reviendrai à chaque fois sur l’exfiltration de Chakib Khelil d’Algérie. Je sais, je suis un obsédé ! Pardonnez-moi pour cette perversion. J’en ai une autre aussi à vous confesser : pendant carême, en plein jour, je continue de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.